Interprété par Andy Garcia Les années 80
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Interprété par Andy Garcia Les années 80
100 icônes badass du cinéma Les années 80 • Sheppard • AGENT GEORGE STONE (GIUSEPPE PETRI) Interprété par Andy Garcia • Le film : Les incorruptibles (The Untouchables, 1987). Réalisé par Brian De Palma • L es exploits badass de l’agent George Stone tiennent en quelques secondes. Mis bout à bout, ça doit faire à peine quelques minutes, et pourtant l’on se souvient de chacun d’eux. Sa première apparition à l’écran est une confrontation, un concours de testostérones avec Jim Malone (Sean Connery). En quelques secondes les deux mâles alpha en viennent aux mains et il suffit d’un éclair pour que le vieux flic irlandais se retrouve avec un flingue planté sous le menton. “ Oh, I like him ! ”, dit Malone. L’agent George Stone, de son vrai son Giuseppe Petri, est un tireur d’élite. On le sait, et même si on a le droit à une petite démonstration lors de la fameuse séquence “ western ” de la charge avec la Police montée canadienne contre des bootleggers, on ignore encore l’étendu de son talent. Il faudra attendre le dernier tiers du film pour que toute la “ badasserie ” de l’agent Stone éclate au grand jour. Il est idiot de vouloir résumer la scène de la gare avec des mots, tant elle s’inscrit dans la continuité du récit et surtout parce que c’est une scène en tout point cinématographique. Probablement l’une des meilleures scènes tournées par Brian De Palma (la meilleure ?). La maîtrise du ralenti y est tout simplement époustouflante, elle colle littéralement le spectateur à son siège. Allant crescendo dans le suspense, cette scène connaît une conclusion qui va changer à tout jamais notre vision de l’agent Stone. En deux temps trois mouvements, il va résoudre à lui tout seul une situation inextricable dans laquelle Eliot Ness (Kevin Cosnter) fait face aux gangsters du caïd Al Capone tout en essayant de rattraper un landau. L’agent Stone déboule, lance un flingue à Ness et bloque la poussette. Le public exulte. On sort de cinq bonnes minutes de suspense insoutenable et le retour à la normalité, même précaire, lui permet de reprendre son souffle. Car De Palma a gardé le meilleur pour la fin. Malgré une position très inconfortable, Ness demande une dernière faveur à son tireur d’élite. “ You got him ? ” “ Yeah, I got him. ” “ Take him ! ” Bang !!! Le baromètre badass explose et la carrière d’Andy Garcia est lancée. Ces quelques secondes transforment un personnage de second plan en véritable héros, effaçant presque Kevin Costner sur son passage. Rarement a-t-on vu au cinéma pareille heure de gloire et rien que pour cela, l’acteur américano-cubain s’est assuré une place définitive au panthéon des badass du septième art. ¶ 117