Etude de faisabilité de la mise en place d`un conservatoire de

Transcription

Etude de faisabilité de la mise en place d`un conservatoire de
PROJET D’ELEVES INGENIEURS N°26
Etude de faisabilité de la mise en place d’un
conservatoire de démonstration de la vigne
languedocienne au Domaine d’O
Par
Johanna Dumortier
Laura Hendrikx
Chloé Lefort
Anaïs Médieu
Marie Walser
Année de soutenance : 2013
Organisme commanditaire : EPIC Domaine d’O
Projet d’Elèves Ingénieurs n°26
Résumé :
Le Domaine d’O est un haut lieu d’art et de culture héraultais classé Monument Historique
(MH). Son parterre méridional est rénové depuis peu à la façon du XVIIIème siècle.
Certaines parcelles du Domaine sont cependant encore peu valorisées. En l’occurrence, l’une d’elles,
située à l’Est du Domaine et jouxtant la roseraie et l’oliveraie, porte actuellement des amandiers sans
être exploitée. Un des objectifs du domaine d’O est de l’insérer dans le projet de rénovation et de la
valoriser auprès du public en tant que lieu culturel.
Les préconisations pour cet espace portaient initialement sur deux réalisations : celle d’un
conservatoire de démonstration de la vigne d’une part, et celle d’un jardin ethnobotanique du
XVIIIème siècle d’autre part.
Il s’agissait alors pour notre groupe d’élèves ingénieurs d’étudier la faisabilité de ces deux
projets. Lorsqu’il est apparu qu’il était impossible de mener ces deux analyses dans le temps imparti,
la mission s’est focalisée sur l’étude de faisabilité de la mise en place du conservatoire de la vigne,
voulu avec une identité spatio-temporelle, et dont le but est d’exposer les évolutions des cépages
héraultais depuis le XVIIIe siècle jusqu’à aujourd’hui. La conduite de ce projet implique l’analyse de
volets complémentaires tels que l’histoire du Domaine, l’aménagement du paysage à l’échelle de la
parcelle, l’agronomie autour de la vigne, la communication pédagogique, l’évènementiel
départemental et le calcul d’un budget prévisionnel. L’étude de faisabilité a fait intervenir plusieurs
procédés méthodologiques complémentaires dans une démarche analogique, notamment basés sur
le travail bibliographique et la rencontre avec des professionnels et membres des institutions
administratives de l’Hérault.
Notre travail a permis de mettre un place une proposition de schéma d’aménagement de la
parcelle remplissant les exigences artistiques et identitaires du Domaine d’O. Nous avons également
conçu un système de communication pédagogique à travers des panneaux afin de sensibiliser le
public aux différents aspects concernant la viticulture de la région. Un planning d’évènements pour
promouvoir ce conservatoire a été planifié et intégré dans la programmation du Domaine d’O. Par
ailleurs, les opérations techniques de mise en place et d’entretien d’un tel conservatoire ont
également été répertoriées. Enfin, les coûts de l’ensemble de ces volets de l’aménagement de la
parcelle ont été évalués.
L’ensemble de ces résultats constitue un livrable que le domaine pourra utiliser pour mettre en place
ce projet.
Mots clés: vigne, conservatoire, Domaine d’O, patrimoine, aménagement, amphithéâtre,
cépage, événementiel, communication, conduite, évaluation des coûts.
Montpellier SupAgro
2 place Pierre Viala
34060 MONTPELLIER
Etude de faisabilité de la mise en place d’un conservatoire de
démonstration de la vigne languedocienne au Domaine d’O.
Par
Johanna Dumortier
Laura Hendrikx
Chloé Lefort
Anaïs Médieu
Marie Walser
Année de soutenance : 2013
Tuteur Montpellier SupAgro : Jean Michel Boursiquot
Organisme commanditaire : EPIC domaine d’O
Tutrices commanditaires : Céline Soulignac et Lisa Cirenei
Présenté le 10/12/2013
Devant le jury :
Céline SOULIGNAC, Ex-chargée de mission éco-responsabilité - EPIC Domaine d'O, commanditaire
Lisa CIRENEI, Relations publiques, enseignement supérieur - EPIC Domaine d'O, commanditaire
Jean-Michel BOURSIQUOT, Enseignant chercheur - Montpellier SupAgro, tuteur
Didier OLLE, Enseignant chercheur - Montpellier SupAgro, représentant scientifique
Michel CHAUVET, Chercheur et ethnobotaniste – INRA Montpellier, représentant scientifique
Luc MEYNARD, Paysagiste, représentant professionnel
Géraldine CHAMUSSY, Chargée de missions projet d'élèves ingénieurs Montpellier SupAgro, animatrice.
1
Avertissements
Le présent document rend compte d’un travail d’investigation et d’analyse réalisé dans le
cadre d’une activité pédagogique.
Le Projet d’élèves ingénieurs fait partie du tronc commun de la formation ingénieur, il débute en fin
de première année d’école (bac+3) et se termine au cours de la deuxième année ; les étudiants
concernés ne sont pas alors spécialisés et c’est pour beaucoup d’entre eux le premier travail d’ordre
professionnel.
Le temps imparti à la rédaction apparaît souvent limité eu égard à la complexité du sujet.
Au lecteur ainsi averti d’en tenir compte dans la prise en compte de cette production intellectuelle.
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Résumé
Le Domaine d’O est un haut lieu d’art et de culture héraultais classé Monument Historique
(MH). Son parterre méridional est rénové depuis peu à la façon du XVIIIème siècle.
Certaines parcelles du Domaine sont cependant encore peu valorisées. En l’occurrence, l’une d’elles,
située à l’Est du Domaine et jouxtant la roseraie et l’oliveraie, porte actuellement des amandiers sans
être exploitée. Un des objectifs du domaine d’O est de l’insérer dans le projet de rénovation et de la
valoriser auprès du public en tant que lieu culturel.
Les préconisations pour cet espace portaient initialement sur deux réalisations : celle d’un
conservatoire de démonstration de la vigne d’une part, et celle d’un jardin ethnobotanique du
XVIIIème siècle d’autre part.
Il s’agissait alors pour notre groupe d’élèves ingénieurs d’étudier la faisabilité de ces deux
projets. Lorsqu’il est apparu qu’il était impossible de mener ces deux analyses dans le temps imparti,
la mission s’est focalisée sur l’étude de faisabilité de la mise en place du conservatoire de la vigne,
voulu avec une identité spatio-temporelle, et dont le but est d’exposer les évolutions des cépages
héraultais depuis le XVIIIe siècle jusqu’à aujourd’hui. La conduite de ce projet implique l’analyse de
volets complémentaires tels que l’histoire du Domaine, l’aménagement du paysage à l’échelle de la
parcelle, l’agronomie autour de la vigne, la communication pédagogique, l’évènementiel
départemental et le calcul d’un budget prévisionnel. L’étude de faisabilité a fait intervenir plusieurs
procédés méthodologiques complémentaires dans une démarche analogique, notamment basés sur
le travail bibliographique et la rencontre avec des professionnels et membres des institutions
administratives de l’Hérault.
Notre travail a permis de mettre un place une proposition de schéma d’aménagement de la
parcelle remplissant les exigences artistiques et identitaires du Domaine d’O. Nous avons également
conçu un système de communication pédagogique à travers des panneaux afin de sensibiliser le
public aux différents aspects concernant la viticulture de la région. Un planning d’évènements pour
promouvoir ce conservatoire a été planifié et intégré dans la programmation du Domaine d’O. Par
ailleurs, les opérations techniques de mise en place et d’entretien d’un tel conservatoire ont
également été répertoriées. Enfin, les coûts de l’ensemble de ces volets de l’aménagement de la
parcelle ont été évalués.
L’ensemble de ces résultats constitue un livrable que le domaine pourra utiliser pour mettre en place
ce projet.
Mots clés: vigne, conservatoire, Domaine d’O, patrimoine, aménagement, amphithéâtre,
cépage, événementiel, communication, conduite, évaluation des coûts.
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Abstract
The Domaine d’O is a famous place for art and culture in Hérault classified among the historic
monument. Its southern flowerbed has been renovated not long ago like in the XVIIIth century. But
some plots in the domain aren’t maintained. For example one of them, located east of the domain
next to the rose garden and the olive grove, is planted with almond trees that are not exploited. One
of the aims of the domain is to integrate it into the renovation project and enhance it as a cultural
place, in the eyes of the public. The suggestions for this place were first linked to two projects: on
one hand the creation of a demonstration conservatory of the typical vines in Hérault, and on the
other the creation of a XVIIIth century botanical garden.
In this way, our work was to carry out a feasibility study of these two projects. When it
appeared that it was impossible to conduct both of these analyses in the time allotted, the mission
focused on the feasibility study of setting up the conservatory, required with a spatiotemporal
identity, of which the aim is to show the evolution of grape varieties in Hérault since the XVIII th
century to nowadays. The management of this project involves the analysis of complementary
sections such as the Domaine d’O history, the layout of the plot, the agronomy of the vines, the
educational communication, the events in the area or the calculation of a provisional budget. The
feasibility study has developed several methodological complementary processes with an analogical
approach, mainly based on bibliographic work and meetings with professionals and members of
administrative institutions in Hérault.
Our work enabled us to propose a layout plan on the plot which fulfills the Domaine d’O’s
identity and artistic demands. We have also created an informative communication system with signs
in order to make the public sensitive to the different aspects of vine-growing in the region. The
events to promote this conservatory have been thought up and integrated into the Domaine d’O’s
programme. The technical operations of setting up and maintaining such a conservatory have also
been listed. Finally, the costs of all the components of the plot setting up have been evaluated.
All these results form a technical document that the domain would be able to make use of in order to
set up the project.
Keywords: vine, conservatory, Domaine d’O, heritage, layout, amphitheater, grape variety,
events, communication, management, cost evaluation.
4
Remerciements
Nous tenons à remercier plusieurs personnes qui nous ont accompagnées tout au long du
projet.
Céline Soulignac, notre premier commanditaire qui nous a suivi depuis Mai 2013 et cela même si son
contrat n’a pas été renouvelé au domaine d’O.
Jean Michel Boursiquot, notre tuteur à SupAgro, pour avoir été d’un grand soutien dans tous les
aspects techniques autour de la vigne.
Luc Meynard, pour avoir initié ce projet et avoir eu un regard critique, avec un œil de paysagiste, sur
notre travail.
Lisa Cirenei pour avoir permis le maintien du projet après le changement de direction au domaine, et
pour l’enthousiasme qu’elle a eu à l’égard de notre travail.
Un grand merci également à Catherine Ferras pour son implication dans la recherche documentaire
de l’histoire du domaine et de la vigne.
Marion Brunel du domaine d’O, responsable de la communication, qui a pu nous aider à la fin du
projet pour tous les aspects de transmission d’information au public.
La structure du domaine d’O, et en particulier les directeurs M. Crimes et M. Lugand, pour avoir
validé la proposition d’un tel projet, mis leurs structures à notre disposition et financé nos
impressions.
Mais aussi, tous les contacts qui nous ont aidés, chacun dans sa spécialité, en nous donnant
les informations nécessaires à la mise en place de cet exposé de la vigne.
Parmi eux Mme Mazauric qui nous a fait découvrir les archives et donc permis de récupérer des
informations historiques, Isabelle Million et Grégory Autin de l’œnothèque de Pierres Vives, Frédéric
Mazeran et Sophie Gaury.
Mais encore les membres des écologistes de l’Euzière pour leur conseils en matière d’accueil du
public, les salariés du château de l’Engarran pour nous avoir fait visiter leur musée de la vigne et du
vin exposant tous les outils de travail des vignerons de l’époque.
Enfin, nous souhaitons remercier le corps enseignant qui nous a encadré ces 10 derniers
mois. Géraldine Chamussy pour son organisation et sa disponibilité qui nous ont permis de faire face
aux différentes complications qui sont survenues durant ce projet.
5
Table des matières
RESUME
ABSTRACT
REMERCIEMENTS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ANNEXES
GLOSSAIRE
SIGLES ET ACRONYMES
3
4
5
7
8
9
10
11
INTRODUCTION
12
I. Contexte et objectifs du Projet d’Elève Ingénieur
13
A. De la vigne au domaine d’O
13
1. Le Domaine d’O, un ancien château devenu un lieu d’animation culturelle
13
2. Proposition d’un projet par le Domaine d’O : choix et objectifs
14
3. Place du projet dans la dynamique du Domaine d’O
14
B. Création d’un petit vignoble au Domaine d’O
15
1. Parcelle d’accueil du conservatoire : description et enjeux
15
2. Un conservatoire de la vigne : évolution des vignobles languedociens du XVIIIe siècle à nos
jours
16
II. Méthodologie du projet
19
A. Recherches préalables historiques sur le domaine et sur le vignoble languedocien à travers les
siècles
19
B. Aménagement de la parcelle
20
C. Scénario de la conduite du petit vignoble
20
D. Communication : comment transmettre l’information au public ?
23
E. Le conservatoire de la vigne au sein de l’événementiel du Domaine d’O
23
F. Evaluation des coûts par la méthode analogique
24
III. Résultats obtenus et discussion
25
A. Plan d’aménagement de la parcelle
25
1. Aménagement de la parcelle : vue 3D avec le logiciel « Google Sketchup »
25
2. Travail technique préalable à l’installation du petit vignoble
27
B. Conduite technique du petit vignoble
28
1. Les choix techniques
28
2. Opérations de conduite à réaliser : inventaire et description
29
C. Valorisation du projet auprès du public
34
1. Mise en place de panneaux éducatifs sur la parcelle
34
a) Une exposition permanente au travers de quatre types de panneaux
34
b) Description des différents panneaux informatifs
35
c) Suite logique du circuit
38
d) Mise en forme des panneaux : choix de présentation en adéquation avec la charte
graphique du domaine
39
e) Choix des matériaux
39
2. Insertion d’évènements dans la programmation du Domaine d’O
40
D. Bilan du coût de la mise en place du conservatoire de la vigne ; pistes pour d’éventuels
soutiens financiers
41
1. Coût de l’installation et coût de fonctionnement annuel du conservatoire
41
2. Parrainage des ceps par les citoyens
45
3. Entreprises et organismes publics
45
CONCLUSION
49
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
51
65
6
Liste des tableaux
Tableau 1 : Choix des cépages pour chaque période ........................................................................................... 29
Tableau 2 : Choix des tailles pour chaque période .............................................................................................. 29
Tableau 3 : Planning des opérations d'entretien ................................................................................................. 30
Tableau 4 : Apports en N,P, K et Mg .......................................................................................................................... 32
Tableau 5 : Doses d’emploi ........................................................................................................................................... 32
Tableau 6 : Coûts d'installation du vignoble, années N-2 et N-1 .................................................................... 41
Tableau 7 : Coût d'installation du vignoble année N .......................................................................................... 42
Tableau 8 : Coût d'installation du vignoble année N+1 ..................................................................................... 43
Tableau 9 : Coût d'entretien de la parcelle (Gobelet) ......................................................................................... 44
Tableau 10 : Coût d'entretien de la parcelle (Cordon de Royat et Guyot) .................................................. 44
Tableau 11 : Coût d’entretien des plantes annexes présentes dans le conservatoire.............................. 45
7
Liste des figures
Figure 1 : Région Languedoc-Roussillon ................................................................................................................. 13
Figure 2 : Esquisse du Château d'O (début XXe).................................................................................................... 13
Figure 3 : Plan du domaine et localisation de la parcelle ................................................................................. 15
Figure 4 : Vue d'ensemble du conservatoire .......................................................................................................... 25
Figure 5 : Plan en vue aérienne de la parcelle....................................................................................................... 25
Figure 6 : Dimension et place des logos Domaine d'O et CG............................................................................. 39
Figure 7 : Logo d'accueil du domaine....................................................................................................................... 39
8
Liste des annexes
Annexe 1 : Cadastre du domaine datant de 1817 ................................................................................................ 65
Annexe 2 : Prises de vue de la parcelle avec le logiciel Google Sketchup .................................................... 68
Annexe 3 : Rétro planning d’installation du petit vignoble ............................................................................. 72
Annexe 4 : Rétro planning d’entretien du petit vignoble .................................................................................. 91
Annexe 5 : Le panneau d’accueil ............................................................................................................................. 110
Annexe 6 : Panneau d'actualités ............................................................................................................................. 111
Annexe 7 : Cartels ......................................................................................................................................................... 112
Annexe 8 : Panneaux informatifs............................................................................................................................ 119
Annexe 9 : Informations à figurer sur les QR codes ......................................................................................... 132
Annexe 10 : Charte graphique du Domaine d’O ................................................................................................ 148
Annexe 11 : Livrable coûts liés au projet ............................................................................................................. 152
Annexe 12 : Comptes-rendus .................................................................................................................................... 163
Annexe 13 : Gestion de projet .................................................................................................................................. 164
9
Glossaire
Amphithéâtre : édifice à gradin étagé.
Cadastre : document dressant l’état des propriétés foncières d’un territoire.
Conservatoire : qui a pour but de conserver. Lieu destiné à conserver quelque chose.
Ethnobotanique : étude des relations entre les plantes et les hommes.
Folie : résidence de campagne entourée d’un jardin arborée. Depuis la révolution ce terme
désigne aussi de vastes jardins présentant diverses attractions ouvertes au public.
Marc : ensemble des pépins, pellicule et rafle obtenus après pressurage du raisin.
Midiou : maladie de certaines plantes causée par des moisissures.
Oïdium : maladie cryptogamique de la vigne. Champignon parasite qui se développe sur les
parties vertes de la plantes. Il se présente sous la forme d’un duvet blanchâtre.
Patrimoine : ensemble des biens matériels ou immatériels ayant une importance artistique et
ou historique et qui appartiennent soit à une entité privée soit à une entité publique.
Phylloxera : espèce d’insecte homoptère de la famille des Phylloxeridae. Puceron ravageur de la
vigne.
Pyrale : papillon dont la chenille est nuisible aux cultures.
Terroir : région naturelle considérée comme homogène à travers les ressources et produits qu’il
est susceptible d’apporter.
10
Sigles et acronymes
MH
Monuments Historiques
CG
Conseil Général
AOP
Appellation d’Origine Protégée
CRMH Conservation Régionale des Monuments Historiques
PAC
Politique Agricole Commune
AFIT
Agence Française d’Ingénierie Touristique
LRIA
Languedoc Roussillon Industries Agroalimentaires
CIVL
Comité Interprofessionnel des Vins du Languedoc
11
Introduction
L’histoire de la vigne est si ancienne qu’elle se confond avec celle de l’Homme. Connu et
apprécié depuis l’Antiquité, le vin est lié au développement des civilisations.
La France, premier pays producteur, exportateur et consommateur au monde, propose une grande
diversité de produits. La culture du vin est devenue, à travers l’histoire, un élément à part entière du
patrimoine français.
Le vignoble languedocien, en tête de la production française, est porteur d’une histoire
mouvementée ancrée dans le patrimoine culturel local. La viticulture présente donc un grand attrait
historique et culturel pour la région qui se retrouve aussi à l’échelle du département de l’Hérault.
La ville de Montpellier s’est en particulier illustrée par la richesse de son patrimoine viticole
au cours des siècles. Les grands domaines de la ville, tels que celui de la Gaillarde ou du Domaine d’O,
ont largement participé à l’élaboration de l’identité viticole montpelliéraine.
Le Domaine d’O est aujourd’hui devenu un domaine départemental d’art et de culture. Depuis plus
d’un an, il restaure ses jardins à l’image du XVIIIème, période faste de ce domaine. C’est dans le cadre
de cette rénovation que le domaine a commandité l’étude de faisabilité de mise en place d’un
conservatoire de la vigne.
Ce conservatoire a pour but de présenter l’histoire de la vigne héraultaise au public. Cette exposition
viticole doit présenter de façon pédagogique les aspects techniques et historiques de la culture de la
vigne. L’insertion de ce conservatoire dans la programmation culturelle du domaine est également
un des enjeux du projet.
Dans une première partie seront présentés le contexte et les objectifs du projet. La seconde
partie du rapport sera consacrée à la méthodologie suivie pour réaliser cette étude de faisabilité.
Enfin, la troisième partie présentera les résultats obtenus en gardant un regard critique.
.
12
I.
Contexte et objectifs du Projet d’Elève Ingénieur
A. De la vigne au domaine d’O
1. Le Domaine d’O, un ancien château devenu un lieu d’animation culturelle
Le Domaine d’O se situe en plein cœur de la ville de
Montpellier en Hérault dans la région Languedoc-Roussillon.
Au sein de ses 23 hectares ouverts au public, se trouvent le château
d’O, l’amphithéâtre d’O ainsi que les théâtres d’O et Jean-Claude
Carrière.
Son château, ses fontaines et ses bassins font de ce domaine
une ancienne « folie » montpelliéraine du XVIIIe.
Il est pour la première fois mentionné sous le nom de « mas de
Villar » au XIe siècle.
Au XVIe, le Domaine d’O n’existait pas en tant que tel, il s’agissait de
trois petits mas et du terroir de Puech Villa. L’ensemble devient la
propriété de Charles de Perdrix en 1685.
Figure 1 : Région LanguedocRoussillon
C’est en 1722 que commence réellement l’histoire du domaine avec le destin peu banal d’un
homme dynamique et amoureux des arts : Charles Gabriel Leblanc. Il est l’auteur de la construction
du château, de l’agrandissement du jardin et de l’aménagement des fontaines. En achetant le
domaine de Massane, au nord-ouest de Puech Villa, M. Leblanc devient propriétaire d’une source qui
lui permet d’approvisionner en eau ses fontaines et ses cultures via un aqueduc qui traverse le
domaine. A cette époque, la vigne y est très présente, comme c’est aussi le cas sur les autres
domaines montpelliérains. Il s’agit alors essentiellement d’un vignoble tourné vers la production de
muscat et de vins rouges consommés par les propriétaires du château.
C’est sous la propriété de Jean-Emmanuel de Guignard, vicomte de Saint-Priest, que le terroir
de Puech Villa prend le titre de château d’eau. En 1860, après une longue période de dépérissement,
le domaine prend sur les registres cadastraux le nom de « Château d’O ».
Le 22 juin 1910, il est remis au département et devient un asile départemental d’aliénés.
Par la suite, le domaine fait l’objet de restaurations. Puis, le 16 août 1922 le château et les jardins
sont classés Monuments Historiques (MH).
Aujourd’hui, ce lieu connu sous le nom de Domaine d’O, est un espace ouvert au public et
constitue un lieu artistique et culturel pour le département.
Figure 2 : Esquisse du Château d'O
(début XXe)
13
2. Proposition d’un projet par le Domaine d’O : choix et objectifs
Le projet de la mise en place d’un conservatoire de la vigne est commandité par le Domaine
d’O, en la personne de Céline Soulignac (Chargée de mission éco responsable de l’EPIC domaine d’O à
l’époque). Il a été proposé par Luc Meynard (paysagiste spécialiste du jardin écologique) et est né en
parallèle du projet de rénovation du Domaine d’O dans sa politique d‘aménagement à l’image du
XVIIIe siècle.
La proposition initiale du projet portait sur deux réalisations : celle d’un conservatoire de
démonstration de la vigne d’une part, et celle d’un jardin ethnobotanique du XVIIIe siècle d’autre
part.
Après analyse de l’ampleur du projet, nous avons rapidement choisi de commencer par
travailler sur la mise en place du conservatoire, la vigne étant spécifique du patrimoine de
Montpellier. En effet, le Conseil Général (CG), propriétaire du domaine, est axé sur le développement
d’une identité départementale. Il nous a donc semblé plus facile de trouver des subventions pour la
réalisation d’un conservatoire de démonstration de la vigne, que pour la mise en place d’un jardin
ethnobotanique. Nous avons choisi dans un premier temps de rendre deux scénarios : l’un avec le
conservatoire uniquement, l’autre avec le conservatoire intégrant le jardin ethnobotanique.
Néanmoins, nous nous sommes aperçues que nous n’aurions pas le temps nécessaire pour mener à
bien ces deux projets en parallèle, c’est pourquoi nous nous sommes limitées au premier.
Ce projet doit ainsi permettre de valoriser une partie du domaine par la création d’une
nouvelle activité culturelle autour de l’histoire des vignobles de la région Montpelliéraine. Elle doit
également exposer et transmettre les principes de base de la viticulture.
3. Place du projet dans la dynamique du Domaine d’O
De part son statut de domaine départemental, le Domaine d’O se veut de mettre en avant le
plus possible la culture et le patrimoine héraultais en organisant plusieurs évènements chaque
année. Tous les ans, par exemple, en septembre a lieu « l’accueil des nouveaux héraultais », un
évènement qui a pour objectif de faire découvrir aux nouveaux arrivants les particularités de
l’Hérault, que ce soit sa culture, sa gastronomie, son terroir ou encore son histoire. De plus, toujours
dans l’optique de mise en avant du patrimoine départemental, le Domaine d’O organise
régulièrement des dégustations de vins lors de ses différentes manifestations.
Il apparaît donc que la mise en place d’un conservatoire de démonstration de la vigne
languedocienne s’inscrit tout à fait dans la dynamique culturelle et patrimoniale du domaine. Cette
présentation artistique et pédagogique de la viticulture et son histoire peut même s’insérer à la
programmation évènementielle du domaine.
De plus, la rénovation du parterre devant le château témoigne de la volonté du domaine de
mettre en valeur l’histoire des lieux. Or au XVIIIe et au XIXe siècle, la vigne était très présente sur le
domaine puisque le château possédait un cellier, deux caves vinaires et un pressoir permettant ainsi
aux propriétaires de l’époque de produire leur propre muscat et vin rouge. L’histoire du vignoble
languedocien et des techniques culturales s’insère donc parfaitement dans cette volonté de
valorisation du patrimoine. Cela permet aussi de faire découvrir au public un aspect du domaine qui
n’a pas encore été présenté.
Par ailleurs, le Domaine d’O accorde beaucoup d’importance au respect de l’environnement.
Il est membre du réseau européen Imagine 2020, un regroupement d’établissements culturels qui
partagent la volonté d’intégrer les principes du développement durable à leur fonctionnement. De
plus, le domaine était engagé jusqu’à l’été 2013 dans une démarche éco-responsable, en intégrant le
développement durable à ses activités artistiques et culturelles. Cet engagement n’est pas
complètement révoqué, seulement, il n’est plus une des priorités du domaine depuis le récent
changement de direction. Néanmoins, le Domaine d’O reste un des poumons verts de la ville de
Montpellier et conserve sa volonté de respecter l’environnement. Cette dernière constitue une clé
14
essentielle pour la mise en place du conservatoire. En effet, le choix des techniques culturales et la
mise en valeur artistique et pédagogique de la parcelle doit retranscrire cet engagement.
B. Création d’un petit vignoble au Domaine d’O
1. Parcelle d’accueil du conservatoire : description et enjeux
Caractéristiques de la
parcelle :
Dimensions : 53,4x58,5 m
Surface : 3 123,9 m²
Type de sol : à déterminer
Figure 3 : Plan du domaine et
localisation de la parcelle
Le projet concerne une parcelle actuellement non valorisée au sud du domaine. A l’Ouest,
cette parcelle est séparée d’une roseraie par une haie, à l’Est elle est limitée par un mur d’enceinte,
et bornée au Nord par une seconde haie. De plus elle est traversée au Sud par un chemin. Elle porte
un certain nombre de vieux amandiers qui ne sont plus en production. Toutes ces contraintes
spatiales sont à prendre en compte lors de l’élaboration du conservatoire. Ce dernier doit en effet
s’intégrer de manière homogène à l’ensemble environnant.
La présence de vignes sur le domaine, en particulier sur la parcelle concernée, dans le
cadastre de 1817 (cf Annexe 1) justifie la demande d’étude de projet qui s’insère alors bien dans la
rénovation du parterre méridional du domaine.
La parcelle se situe dans l’enceinte du domaine, elle est donc classée MH. Ceci doit être pris
en compte lors de son aménagement.
15
2. Un conservatoire de la vigne : évolution des vignobles languedociens du XVIIIe
siècle à nos jours
Initialement, Luc Meynard avait pensé le conservatoire comme un grand amphithéâtre de la
vigne au centre duquel se tiendrait le jardin ethnobotanique. Même si ce dernier ne fait plus partie
du projet, nous avons choisi de conserver l’organisation en amphithéâtre. En effet, cet agencement
nous a paru intéressant d’un point de vue artistique pour représenter l’évolution des cépages et des
techniques viticoles du Languedoc.
Après un premier travail de recherche, l’exposition de la vigne travaillée comme au XVIIIe
siècle semblait limitée. Le choix s’est donc porté sur une exposition de la vigne languedocienne au fil
de l’histoire. Nous souhaitions montrer l’évolution des cépages et des techniques culturales depuis
l’Antiquité jusqu’à nos jours. L’origine de la viticulture est effectivement très ancienne puisque le
premier vignoble est planté dans le Sud de la Gaule par les Grecs aux alentours de 600 av. J-C.
Néanmoins, même s’il connaît une forte expansion durant l’Antiquité, le vignoble méditerranéen est
quasiment détruit au Ve siècle lors des invasions barbares. Par la suite, la survie de la viticulture n’est
assurée que par les moines qui sont les seuls à cultiver la vigne dans la région. En réalité, jusqu’à la
fin XVIIIe/début XIXe, la viticulture n‘est pas très développée en France et il est d’ailleurs compliqué
de trouver des écrits antérieurs à cette période la concernant. Ce n’est qu’à partir de la fin du XVIIIe
siècle que la viticulture connaît un réel essor dans la région avec notamment la construction de
« folies », comme celle du Domaine d’O.
Même si elle existait déjà sur le domaine, la culture de la vigne se développe essentiellement avec
l’arrivée de Charles Gabriel Leblanc. C’est pourquoi il apparaissait plus intéressant de ne commencer
l’étude de l’évolution de la vigne qu’à partir du XVIIIe siècle et non à partir de l’Antiquité.
D’autre part, les grands bouleversements rencontrés par le vignoble français ont surtout eu
lieu de la fin du XVIIIe à la fin du XIXe avec l’apparition de plusieurs crises viticoles, ce qui confirme
notre choix. L’arrivée d’insectes ou de champignons originaires d’Amérique a effectivement
transformé irrémédiablement la culture de la vigne en France, en particulier dans le LanguedocRoussillon. C’est dans l’Hérault que les dégâts occasionnés ont été les plus importants.
C’est d’abord la Pyrale de la vigne en 1825 puis l’Oïdium, en 1850, qui ont causé des dégâts
considérables sur tout le vignoble français. Toutefois, c’est le Phylloxera, un puceron arrivé en
Europe avec des variétés de vignes américaines, qui a réellement ébranlé la viticulture en France et
plus particulièrement le Midi, où il est à l’origine d’une grave crise économique. Ce puceron n’a pas
seulement détruit la quasi-totalité du vignoble, mais a aussi révolutionné de façon définitive les
techniques culturales de la vigne. En effet, la reconstitution du vignoble français n’a été possible
qu’avec l’utilisation de porte-greffes, encore nécessaires aujourd’hui. Il apparaît donc que la crise du
Phylloxera constitue un maillon essentiel dans l’histoire viticole française. Pour cette raison, nous
avons choisi de distinguer, à travers ce conservatoire de la vigne, trois périodes historiques : l’avant
Phylloxera, l’après Phylloxera et la période actuelle.
La première période étudiée s’étale ainsi du XVIIIe à la première moitié du XIXe et est
caractérisée par une augmentation de la production viticole. De plus, on assiste à cette époque au
développement de la commercialisation du vin languedocien vers le reste de la France grâce à la
modernisation des moyens de transport, que ce soit l’essor du chemin de fer ou la création du Canal
du Midi reliant Sète à Bordeaux.
La deuxième période retenue couvre la deuxième moitié du XIXe siècle, voire le début du
XX , et dépeint la phase difficile de reconstitution du vignoble français durant laquelle les vignerons
ont dû s’adapter aux nouvelles techniques de production. C’est également l’époque où la
concurrence avec les autres pays producteurs de vin commence à être importante, à tel point que la
fabrication de produits vinicoles devient un secteur de fraudes. C’est seulement à la suite des
révoltes importantes des vignerons de la région, notamment celle de juin 1907 à Montpellier, que
e
16
des lois sont rédigées afin de mettre fin à ces pratiques frauduleuses. De plus à cette époque, la
meilleure connaissance de la vigne et les progrès techniques entraînent des problèmes de
surproduction qui vont eux aussi remodeler le vignoble languedocien.
Enfin la troisième période, allant du XXe siècle jusqu’à aujourd’hui, est caractérisée par le
souci d’augmenter la qualité des vins, et ceci grâce à l’amélioration des techniques culturales et au
meilleur suivi des productions. D’ailleurs, on voit progressivement dans la région l’émergence de vins
haut de gamme et d’appellations.
L’organisation de la parcelle, et plus particulièrement de l’amphithéâtre, a en partie pour
objectif de retranscrire ces grandes métamorphoses de la viticulture languedocienne, que ce soit par
le choix des cépages, la taille des pieds de vigne ou encore la densité avec laquelle ces derniers sont
plantés.
Au cours des siècles, la viticulture héraultaise a connu des changements d’envergure qui ont modelé le
vignoble d’aujourd’hui. Cet héritage historique se doit d’être partagé, et c’est l’un des objectifs que
cherche à atteindre le Domaine d’O par la mise en place d’un conservatoire de la vigne. Il a en
particulier à cœur de lier l’histoire viticole régionale à son propre passé ainsi qu’à son présent, par la
mise en place d’une dynamique culturelle autour de la vigne et du vin sur le conservatoire.
17
18
II.
Méthodologie du projet
La plus grosse partie du travail que nous avons dû effectuer consistait à rechercher des
informations. Nous avons dû trouver des documents qui faisaient état des vignobles des siècles
précédents afin de choisir les cépages et les itinéraires techniques. La dimension historique du projet
nous a demandé de nous plonger également dans l’histoire du domaine et de la viticulture de la
région.
Pour accéder à ces informations nous avons rencontré à partir d’Avril plusieurs personnes
ressources, recommandées par Mme Soulignac. Ces dernières ont pu nous fournir directement des
documents ou nous ont redirigées vers de nouveaux contacts susceptibles de nous renseigner. Ces
contacts nous ont aidées à définir les différents enjeux de notre projet. Cela a permis d’orienter nos
conséquentes recherches bibliographiques.
La période de Septembre a été moins productive. En effet, du fait d’une reconstruction
budgétaire au Domaine d’O, le contrat de Mme Soulignac n’a pas été renouvelé et les fonds, qui
étaient initialement engagés pour l’élaboration de notre projet, ont été retirés.
Aujourd’hui, Lisa Cirenei (relations publiques, enseignement supérieur) est notre nouveau
commanditaire et sert d’intermédiaire avec le domaine. Néanmoins, Mme Soulignac a accepté de
nous suivre jusqu’à la soutenance.
Objectifs et enjeux
Les enjeux de la création du conservatoire de la vigne ne se limitent pas à la seule
implantation d’un vignoble sur une parcelle, mais répondent à plusieurs spécificités. Il s’agit ainsi :






D’établir un lien temporel avec l’histoire du Domaine d’O (A)
D’aménager un espace esthétique répondant à une attente artistique (B)
D’adapter la conduite aux spécificités du climat méditerranéen et aux caractéristiques
agronomiques de la parcelle (C)
De communiquer auprès du public l’histoire de la viticulture héraultaise (D)
D’intégrer le projet à l’événementiel du domaine (E)
De faire le bilan des coûts de la mise en place et de l’entretien du petit vignoble (F)
A. Recherches préalables historiques sur le domaine et sur le vignoble
languedocien à travers les siècles
Objectif : Prenant en main un projet autour de la vigne, l’objectif premier de ces recherches est de se
familiariser avec le monde viticole.
Les premières recherches sur le sujet se sont faites à la bibliothèque du cœur d’école et dans
le fond ancien. Nous avons aussi eu recours à de nombreux sites internet départementaux, régionaux
et de différents organismes. Cela nous a apporté beaucoup d’informations, en particulier sur les
aspects historiques et techniques.
Nous avons ensuite rencontré au Domaine d’O Catherine Ferras (Service patrimoine du CG
34), Sophie Gaury (Assistante du responsable des jardiniers du domaine) et Frédéric Mazeran
(Architecte du service patrimoine du CG34). Lors de ce rendez-vous nous avons obtenu les premières
informations sur l’historique du domaine et de la région. Nous avons également pris connaissance du
fait que le domaine est classé MH ; il a ainsi fallu insérer l’étude de pistes de réglementation au sein
de notre projet.
Nos recherches ont été complétées grâce aux Archives Départementales de l’Hérault. Mme
Mazauric (commissaire de l’exposition « Pareil à un vent de printemps, 1907 dans l’Hérault ») nous a
19
fait part de ses recherches sur le domaine, notamment à travers un petit ouvrage intitulé « Deux
châteaux des campagnes Montpelliéraines, Château de la Mosson et Château d’O ». Elle nous a
ensuite fait visiter les archives et nous a expliqué son fonctionnement afin d’effectuer nos propres
recherches.
Par la suite nous avons de nouveau rencontré Mme Ferras qui nous a donné une grande
quantité de données historiques sur le domaine et la viticulture dans le département. Elle nous a
également fournit un exemplaire de son exposé sur le muscat de Frontignan et nous a proposé de
l’aide pour les réglementations vis à vis du classement MH.
Une visite au château de l’Engarran, sur les conseils de M. Tisseyre (Enseignant chercheur à
SupAgro), nous a permis de découvrir et photographier des vieux outils utilisés au siècle passé pour
le travail dans les vignobles.
Ces informations constituent en partie une base pour le choix des cépages régionaux et des
tailles, spécifiques de chaque époque représentée (cf I. B. 2.), ainsi que pour la rédaction des
panneaux éducatifs.
B. Aménagement de la parcelle
Objectifs : L’aménagement de la parcelle doit être réfléchi de sorte à faire de ce conservatoire de
démonstration un espace esthétique qui s’insère de façon harmonieuse au sein du parc du domaine.
Cet aménagement doit également permettre de communiquer au public des informations sur la
viticulture via la mise en place d’un système de panneaux éducatifs, disposés logiquement sur la
parcelle.
La présentation de la vigne en amphithéâtre telle qu’elle a été initialement proposée a été
conservée. La seule contrainte rencontrée dans le cadre de cet aménagement a été la nécessité de
prendre en compte la taille ainsi que la morphologie de la parcelle, et notamment le fait qu’elle est
traversée par un chemin.
Tout d’abord, nous avons esquissé différentes configurations de l’amphithéâtre sur papier.
En comparant les croquis, nous avons sélectionné l’une d’entre elles. Il nous a alors été possible de
disposer les panneaux informatifs de sorte à créer un circuit pédagogique.
Pour pouvoir se faire une idée plus concrète du résultat final nous avons recherché un logiciel
de gestion de l’espace. Nous avons trouvé un logiciel qui se nomme «Google Sketchup ». C’est un
programme dédié à la modélisation en 3D qui permet de concevoir des espaces de tous styles,
aménagés ou non. Nous avons pu évaluer si l‘aménagement esquissé répondait à nos attentes
esthétiques et pédagogiques. Le modèle 3D a pu évoluer au fur et à mesure de l’avancement de
notre travail et intégrer les nouveaux éléments issus de nos recherches.
C. Scénario de la conduite du petit vignoble
Objectifs : Le scénario de la conduite a pour but de détailler la nature et l’ordre de réalisation de
toutes les opérations d’entretien de la vigne sur une année.
De plus, il doit être adapté aux caractéristiques du projet, à savoir le respect des dimensions
historique et artistique à l’échelle du département.
Il est en outre d’intérêt que le scénario puisse intemporel, c’est-à-dire qu’il puisse être mis en place
quelle que soit l’année.
Enfin, ce scénario doit être accessible pour les jardiniers du Domaine d’O car ce sont eux qui
entretiendront la parcelle. Ils ont donc besoin d’un manuel pratique des opérations de conduite.
20
Le scénario doit ainsi être exhaustif, spécifique, intemporel et accessible. Les procédés
méthodologiques nous ayant permis d’atteindre ces objectifs sont détaillés ci-dessous.
Exhaustivité
Le travail de la vigne comporte des opérations de nature très diverses aux rôles
complémentaires qui permettent d’assurer la bonne santé du végétal et sa bonne productivité. Le
nombre et la nature de ces opérations est aisément accessible dans la littérature spécialisée. En
effet, il existe des manuels ou guides d’entretien écrits par des spécialistes qui détaillent de façon
complète les besoins du végétal, la nature des opérations d’entretien et leurs modalités de
réalisation. Le grand avantage de ce type de ressources est la fiabilité des informations. Toutefois, il
peut être difficile de cibler les informations d’intérêt dans la masse de données.
L’utilisation de plusieurs de ces ouvrages en parallèle permet d’appréhender en profondeur
la démarche de conduite de vignoble et de bénéficier de plusieurs points de vue et explications sur
une même étape. Cela rend également possible une sélection des informations, selon leur
pertinence ou leur degré de technicité.
L’utilisation d’Internet ne s’est pas révélée utile pour la recherche de données à proprement
parler, mais a permis une meilleure compréhension de certaines pratiques au travers d’exemples et
mises en situation concrets.
Ainsi, par l’utilisation de ces différentes ressources il a été possible d’établir un répertoire
complet des étapes de conduite d’un vignoble.
Spécificité
La conduite d’un vignoble passe par la réalisation d’opérations nécessaires au bon
développement de la vigne. Cependant, la façon d’exécuter ces opérations varie selon les
caractéristiques du milieu de culture d’une part, et les objectifs fixés par les exploitants de la parcelle
d’autre part.
Dans le cadre de notre projet de conservatoire de démonstration de la vigne, il ne s’agit pas de
produire mais d’exposer de façon esthétique la vigne au fil des siècles.
Le premier niveau d’adaptation de la conduite est relatif aux caractéristiques du milieu de
culture. La localisation géographique du domaine implique un climat méditerranéen dominant et un
sol calcaire. Ces derniers conditionnent donc certains choix agronomiques tels que la nature des
porte-greffes et le besoin d’irrigation.
Un des outils d’aide à la décision utilisé est la littérature spécialisée régionale sur la conduite
de la vigne, qui a permis de mieux appréhender les enjeux ainsi que les stratégies mises en place sur
ce territoire.
L’un des enjeux de l’aménagement de la parcelle est également la création d’un espace
d’agrément en cohérence avec la politique du Domaine d’O. Au niveau de la conduite cela se traduit
notamment par une adaptation des tailles et de l’organisation spatiale des rangs de vignes. Ces
modalités ont été discutées au sein du groupe afin de faire appel au potentiel créatif de chacune
(notamment en ce qui concerne la disposition spatiale). Elles ont aussi été discutées à plusieurs
reprises avec le paysagiste Luc Meynard, afin que le rendu corresponde à sa conception artistique du
projet.
21
La grande originalité du projet est l’identité spatio-temporelle du conservatoire de
démonstration de la vigne. En effet, de par la conduite du vignoble, nous souhaitons mettre en avant
les modes de culture dominants dans le Languedoc ainsi que leur évolution du XVIIIe siècle à
aujourd’hui. Les recherches d’information sont passées par une analyse de la littérature :
 une littérature scientifique et technique quant aux caractéristiques régionales. Notre tuteur,
M. Boursiquot, spécialiste de la vigne, nous a apporté des éléments supplémentaires sur les
aspects techniques de la culture de la vigne en Languedoc, et en particulier dans l’Hérault. Il
nous a aussi confortés dans les décisions et les choix que nous avons faits.
 une littérature historique du Domaine d’O. Cette dernière a été complétée par deux
rencontres avec Catherine Ferras qui nous a éclairées sur certains aspects du passé viticole
du domaine.
L’exhaustivité et la spécificité de la conduite du vignoble ont permis de définir l’intégralité du
contenu du scénario. Il reste alors à en préciser la forme : un calendrier intemporel et un manuel
pratique, tous deux accessibles aux jardiniers du domaine.
Intemporalité
Le Domaine d’O, en commanditant ce projet, n’a pas encore prévu sa date de réalisation. Il
ne s’agit en effet que d’une étude de faisabilité dont les résultats détermineront ou non sa mise en
place sur le terrain. Une des attentes du projet est donc que le scénario envisagé soit réalisable pour
une année n quelconque.
L’établissement d’un calendrier annuel des travaux de la vigne est primordial. Il doit rester
général et flexible par rapport aux dates de réalisation des travaux de la vigne. En effet, selon les
années, certains aléas peuvent survenir et décaler les opérations dans le temps. Les guides
d’entretien de la vigne donnent une bonne idée de ces périodes et la consultation de plusieurs de ces
manuels permet d’élargir les fenêtres d’exécution pour une étape. Afin de ne pas perdre en
précision, il est toutefois préférable de signaler les périodes de pointe de travail sur le calendrier, et
de préciser qu’elles sont à lier avec l’état et le stade de développement végétatifs des vignes.
Accessibilité
Une autre grande attente du projet est que l’installation et la conduite de la parcelle puissent
être réalisées par une personne p quelconque, commandité par le service du Patrimoine du CG,
probablement les jardiniers du Domaine d’O. Les destinataires du projet ne sont pas nécessairement
coutumiers de l’entretien de la vigne, et doivent donc avoir à leur disposition un scénario
pédagogique, pratique et clair.
La méthodologie ici employée a donc été de produire un document détaillant chaque étape
selon différentes problématiques techniques telles que :
 La nature de l’opération
 Son intérêt
 Sa mise en œuvre
 Son outil de travail
 Son temps d’exécution
Le manuel réalisé s’inspire de la mise en page de fiches techniques existantes et facilement
consultables sur Internet (réalisées par différentes institutions comme les Chambres d’Agriculture),
afin de rendre le contenu clair mais attractif.
En conclusion, les procédés méthodologiques mobilisés pour établir le scénario agronomique
de conduite de la parcelle sont multiples, mais sont majoritairement des recours bibliographiques à
une littérature technique.
Les rencontres avec des professionnels nous ont principalement
permis d’adapter la conduite aux caractéristiques du projet de mise en valeur de la parcelle.
22
D. Communication : comment transmettre l’information au public ?
Objectif : La transmission d’informations au public est un des aspects incontournable du projet. En
effet, pour que le projet soit perçu, suivi et pour qu’il constitue un intérêt pour les observateurs il
faut que la communication des informations soit claire et accessible à tous les visiteurs.
Nous avons été amenées à nous questionner sur le meilleur moyen de partager ces
informations techniques et historiques au public. Dès le début du projet, après discussion dans le
groupe nous avons décidé d’implanter des panneaux à visée éducative au sein de la parcelle, à
l’image de ceux déjà présents sur le domaine.
Pour se familiariser avec les techniques de communication nous avons effectué deux sorties
au Domaine départemental de Restinclières. Lors de la première au mois de juin, nous avons
rencontré Thibault Suisse (membre des écologistes de l’Euzière, botaniste) qui nous a donné des
conseils sur l’accessibilité de la vigne au public ainsi qu’une liste de personnes ressources pour la
communication. Nous avons obtenu lors de la seconde visite de plus amples informations auprès de
Luc David (membre des écologistes de l’Euzière, spécialisé dans l’interprétation en communication)
sur la conception de panneaux éducatifs. Ces conseils nous ont permis de réaliser des maquettes de
nos panneaux sur Powerpoint. N’étant pas un logiciel de graphisme, il faudra envisager que ces
panneaux soient convertis en un format adapté.
Néanmoins le domaine appartenant au CG, il est essentiel de prendre en compte les normes
imposées par la charte graphique du Domaine d’O. Lisa Cirenei nous a dirigé vers Marion Brunel
(Responsable de la communication et de la presse au domaine d’O) afin qu’elle nous précise ces
normes.
Pour la réalisation des panneaux, c’est-à-dire le graphisme, la fabrication et l’installation sur
la parcelle, nous avons contacté l’entreprise Pays d’Oc numérique, sur le conseil de Marion Brunel.
E. Le conservatoire de la vigne au sein de l’événementiel du Domaine d’O
Objectif : Le dernier aspect du projet est l’événementiel autour de ce conservatoire de
démonstration de la vigne. Il s’agit de promouvoir le projet au sein de la programmation du domaine
afin de le valoriser auprès du public.
La méthodologie pour tenter de maximiser les manières de promouvoir ce projet s’est
divisée en deux temps.
D’une part, nous avons rencontré des professionnels qui, en nous parlant de la valorisation
de leurs associations ou projets, nous ont donné des idées. Nous pouvons citer Isabelle Millon (du
Conseil Général de l’Hérault (CG34), Opération Vincœurs) et Grégory Autin (Responsable de
l’observatoire viticole du CG34) de l’Œnothèque de Pierre Vives.
D’autre part, nous avons étudié les événements déjà existants sur le domaine afin de
sélectionner ceux dans lesquels le projet pourrait s’insérer. Nous avons également imaginé d’autres
événements qui pourraient être crées pour mettre en valeur le projet en respectant le côté
artistique, éducatif et culturel du domaine.
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F. Evaluation des coûts par la méthode analogique
Objectif : L’évaluation des coûts a pour but de :
 Justifier le projet sur une base économiquement acceptable
 Déterminer les besoins financiers du projet
 Déterminer les honoraires professionnels pour la réalisation du projet
Il existe différentes méthodes d’estimation des coûts totaux d’un projet. Il s’agit de prédire le
résultat de l’engagement financier final qu’un projet requiert même si tous les paramètres le
concernant ne sont pas entièrement connus.
Pour notre part, nous avons utilisé une méthode analogique, adaptée aux études de faisabilité.
Principe
La méthode analogique a l’avantage de prendre en compte le contexte et l’expérience. Les
inconvénients peuvent être le faible degré de similitude entre notre projet et les projets témoins. Se
faisant par comparaison, elle présente un bon compromis entre le coût et les risques. Elle requiert un
temps de recherche conséquent mais raisonnable afin de réunir les informations nécessaires. Il existe
deux types de méthode analogique :
 La méthode analogique directe qui consiste à estimer les coûts du projet par analogie avec
un ou plusieurs projets-témoins déjà réalisé et présentant suffisamment de similitudes. Le
contenu et les coûts des projets témoins sont connus à un niveau de détails suffisant. Des
ajustements par rapport à ces modèles sont possibles. Nous avons eu recours à cette
méthode pour l’évaluation des coûts liés à l’installation et à l’entretien du vignoble. Nous
nous sommes basées sur des fiches techniques éditées par des Chambres d’Agriculture
notamment, et explicitant les coûts associés à la conduite de vignobles types. Nous avons
aussi cherché dans des catalogues les frais qu’engendrent les choix variétaux, de plantation,
de mise en place des différents éléments, des techniques d’entretien, …
 La méthode Delphi qui se base sur la consultation de plusieurs experts, chacun proposant
une estimation des coûts. Celle-ci a été utilisée pour l’évaluation des coûts d’installation,
nous permettant ainsi de proposer une gamme de prix. De plus elle a permis d’évaluer les
coûts liés à la communication. Nous avons en effet demandé un devis pour la conception et
l’installation des panneaux. Néanmoins, nous avons choisi de ne travailler qu’avec
l’entreprise déjà en collaboration avec le domaine.
L’enjeu de cette étude de faisabilité est d’une part de cerner l’intégralité des multiples aspects du
projet, et d’autre part d’en faire une analyse individuelle aux niveaux technique et financier. Cela a
nécessité une lourde phase de collecte et d’analyse d’informations, rendues possibles par la
mobilisation de plusieurs méthodes complémentaires : les recherches bibliographiques, la rencontre de
professionnels, l’étude de cas analogues et les échanges d’idées au sein du groupe.
24
III.
Résultats obtenus et discussion
A. Plan d’aménagement de la parcelle
1. Aménagement de la parcelle : vue 3D avec le logiciel « Google Sketchup »
Figure 4 : Vue d'ensemble du conservatoire
Après avoir pris connaissance de la topographie et des dimensions de la parcelle, nous devons
agencer cet espace. Cet aménagement est avant tout imaginé afin de permettre une interaction
optimale avec le public et un entretien facile du conservatoire. (cf Annexe 2)
La contrainte majeure que présente cet espace est l’existence d’un chemin dans le
prolongement de celui de la roseraie. Afin d’intégrer le conservatoire au sein du parc, nous avons
choisi de valoriser ce chemin par la création d’une allée de pergolas. Nous avons imaginé faire
grimper des vignes sur celles-ci. Cette allée divise la parcelle en deux parties : une partie sud de
petite surface et une partie nord où le jardin s’articulera.
Figure 5 : Plan en vue aérienne de la parcelle
La partie sud est caractérisée par la présence d’arbres sur lesquelles des vignes sauvages courent.
Quatre espèces d’arbres sont utilisées en comptant deux plants par espèce : le peuplier, l’orme, le
figuier, et l’olivier. Ces arbres seront implantés tous les 7m le long du chemin.
La partie nord est structurée en quatre zones distinctes.
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La première se situe au centre de la parcelle : il s’agit d’un parterre circulaire de roses. Elles
étaient utilisées afin de détecter l’arrivée d’une épidémie d’oïdium puisqu’elles étaient atteintes
avant les vignes et servaient donc d’indicateur.
La deuxième zone est caractérisée par deux amphithéâtres de vigne en symétrie de part et
d’autre du parterre central (à l’Est et à l’Ouest). Ils sont eux-mêmes scindées en deux parties en
fonction de la hauteur des pieds de vigne. La taille dépend effectivement de la période à laquelle le
pied appartient. Les pieds les plus anciens (pré Phylloxera) sont les plus petits, leurs tailles sont de
30cm et 50cm. Les pieds plus hauts correspondent à la période intermédiaire (post Phylloxera), leurs
tailles sont de 80cm et 100cm. Ces deux surfaces symétriques accueillent chacune des cépages de ces
deux périodes. Nous séparons les cépages rouges des blancs : un amphithéâtre est destiné aux
cépages blancs (à l’Ouest), l’autre aux cépages noirs (à l’Est). Le premier amphithéâtre « blanc »
accueillera, de l’avant vers l’arrière : trois rangs de Muscat petits grains et trois rangs de Clairette
pour la première période, trois rangs de Terret blanc et trois rangs de Picardan pour la deuxième
période. Enfin l’amphithéâtre « noir » accueillera dans l’ordre : trois rangs d’Aramon noir et trois
rangs de Carignan noir pour la première période, trois rangs de Grenache et trois de Cinsault pour la
deuxième période.
Sur la troisième partie, se trouvant face au Nord du parterre de roses, seront cultivés en
amphithéâtre des pieds de vignes plus récents (les techniques de cultures sont abordées dans la
partie suivante). On distingue dans cette dernière partie trois tailles : une taille en Cordon de Royat à
60cm, une autre en guyot simple à 100cm et une taille lyre sur deux rangs à 170cm. Cette partie de la
parcelle accueillera dans l’ordre, trois rangs de Chardonnay blanc (taille Cordon de Royat), deux rangs
de Sauvignon blanc (un rang en Cordon de Royat et le deuxième en Guyot simple), trois rangs de
Syrah (les trois en taille Guyot simple) et deux rangs de Merlot (taille lyre). Dans cet amphithéâtre les
cépages blancs ne seront pas séparés des noirs.
Enfin la quatrième zone correspond à deux petits parterres sur lesquels seront installés des
porte-greffes ainsi que des plantes compagnes de la vigne. Ces dernières sont des espèces végétales
qui favorisent le développement de la vigne et/ou constituent une barrière contre les insectes et les
parasites. Pour ce projet, nous avons retenu neuf plantes compagnes parmi lesquelles on retrouve
essentiellement des légumineuses et des aromates. Les légumineuses semées sur le parterre seront
des pois, des haricots et de la vesce. Ces plantes sont utilisées pour la culture de la vigne car elles
constituent un bon engrais vert en apportant une certaine quantité d’azote fixée dans le sol. Elles
permettent également d’attirer des auxiliaires de la vigne grâce à leur période de floraison très
longue. Ici, elles seront purement décoratives et informatives puisqu’elles ne seront pas plantées au
pied des vignes. D’autre part, on pourra trouver sur ce parterre des pieds de tanaisie, d’origan, de
sauge, de basilic et de bourrache. Celles-ci sont intéressantes pour la culture de la vigne puisque
l’odeur qu’elles dégagent repousse les parasites et insectes nuisibles de la vigne. Enfin, nous avons
choisi de planter de l’hysope, connue pour augmenter le rendement des vignobles.
Ces quatre zones sont délimitées par des barrières physiques qui limitent l’accès au public.
Les espaces qui lui restent accessibles, formant ainsi un chemin de promenade, seront recouverts de
graviers.
Par ailleurs, des panneaux informatifs destinés au public sont installés le long du parcours. Le
fil conducteur spatio-temporel utilisé pour ordonner ces panneaux sera explicité dans la partie III.C.
Cette disposition en amphithéâtre permet au spectateur d’apprécier le paysage dans son
ensemble. Avec plusieurs espaces distincts, elle permet de visualiser l’évolution temporelle de la
vigne. De plus la promenade sous la pergola de vignes grimpantes permet au public d’être immergé
au cœur du jardin dès son arrivée. L’intimité de ce jardin est également due à l’ajout d’une gloriette
sur laquelle grimperont les rosiers et autour de laquelle pourront s’assoir les visiteurs. La gloriette
permet aussi de casser la monotonie du paysage et offre de la hauteur et de la couleur à
l’amphithéâtre.
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2. Travail technique préalable à l’installation du petit vignoble
Dans cette partie seront présentées les étapes préalables à l’implantation de la vigne sur la
parcelle. Le Domaine d’O étant un site classé MH, une autorisation à travaux doit être obtenue
auprès de la Conservation Régionale des Monuments Historiques (CRMH) avant d’entamer
quelconque aménagement de la parcelle. Une autorisation de plantation nouvelle est également
requise pour pouvoir créer le conservatoire. Les démarches sont à faire auprès de FranceAgrimer
(office agricole français qui a pour mission d’appliquer certaines mesures prévues par la PAC) et
doivent être anticipées afin d’être en règle pour le lancement du projet.
Avant l’implantation de la vigne le terrain doit être préparé.
Dans un premier temps, une analyse de sol doit être réalisée afin d’identifier les propriétés
physico-chimiques de la parcelle, afin d’accorder les objectifs d’installation et de production. On
s’intéresse notamment à la richesse en minéraux NPKMg (Azote, Phosphore, Potassium et
Magnésium), l’acidité, la structure, la salinité, le pouvoir chlorosant, la texture, le taux de matière
organique, la réserve utile… Cette analyse aura un impact sur les apports à réaliser lors de la fumure
de fond (correction organique et/ou minérale), mais elle aura également des conséquences sur le
choix des porte-greffes. Si aucune maladie n’est détectée le sol doit reposer un an avant d’être remis
en culture. En revanche, si des maladies ont été détectées le temps de repos augmente jusqu’à sept
ans. On réalise ensuite une fosse pédologique pour examiner la structure du sol et planifier les
travaux à venir.
Dans un deuxième temps les amandiers doivent être arrachés. Actuellement la parcelle
compte 48 amandiers de 4 à 5m de hauteur et de 35 à 50cm de diamètre. Cet arrachage doit
s’effectuer entre Mai et Juin. Il faut alors traiter les souches et les racines afin qu’en pourrissant elles
n’entrainent pas le développement de champignons et d’autres maladies qui affecteraient les ceps.
On peut en effet rencontrer des maladies telles que le pourridié ou le court-noué. La première est
due à un champignon directement responsable de la décomposition des racines, la deuxième aux
nématodes du sol. Il est donc nécessaire au moment de l’arrachage de retourner le sol afin de
remettre en surface un maximum de racines pour les retirer.
L’étape suivante est le travail du sol : décompactage, labour, et fumure de fond afin d’aérer, nourrir
et corriger les propriétés organiques et minérales du sol. L’apport de fumure est déterminé par
l’analyse de sol. Le terrain est remis à plat avant et après la fumure et l’ajout d’engrais. Enfin, il faut
réaliser un roulage qui permet de refermer la capillarité de surface afin de limiter les risques. Le sol
doit alors reposer une année.
Après un an, un labour est réalisé. Celui-ci est suivi d’une remise à plat de la parcelle.
L’installation du conservatoire peut alors commencer. La première étape à réaliser est le traçage du
chemin de visite de la parcelle. Celui-ci entraîne des travaux de gros œuvre nécessitant un espace
important : il faut donc le réaliser en premier. L’ajout de gravier est optionnel, tout dépend du
budget de départ du projet. Suite à cette opération, le parterre central de roses doit être mis en
place : il est composé d’un banc en béton, d’une murette et d’une gloriette centrale sur laquelle
viendra courir des rosiers. La pergola doit être mise en place tout de suite après. La plantation des
pieds de vignes certifiés, d’arbres, de rosiers, et de plantes compagnes pourra alors être réalisée.
Une fois les ceps de vignes plantés, l’irrigation, la fertilisation, la taille (gobelet, Cordon de Royat,
Guyot simple et Lyre) sont des étapes à mener annuellement. Elles sont identiques pour les arbres et
autres plantes installées sur le conservatoire. Les étapes d’installation de la vigne sont répertoriées
dans un planning joint au rapport (cf Annexe 3). Les plantations et les tailles se feront selon le plan
d’aménagement de la parcelle.
27
B. Conduite technique du petit vignoble
Dans cette partie seront présentés tous les résultats techniques stratégiques obtenus quant à
la conduite du vignoble (nature des différentes opérations, choix techniques,…).
Le vignoble que nous avons imaginé sur la parcelle a été pensé à l’image d’un jardin
d’ornement, espace ludique de promenade pour les visiteurs. Aussi en tout premier lieu, nous avons
dû nous questionner sur la façon de conduire cette parcelle. Fallait-il l’entretenir comme un simple
jardin, ou était-il plus judicieux de mener la conduite du vignoble à l’identique des exploitations
viticoles, dans une visée de production ? Nous avons pris le parti de mettre en place une conduite de
vignoble traditionnel, et ce pour deux principales raisons. Premièrement, si dans la trame de notre
projet, les produits de la vigne ne sont pas supposés être commercialisés et constituer une source de
revenus, nous ne pouvons à l’heure actuelle anticiper les objectifs qu’aura le Domaine d’O pour cette
parcelle dans les années à venir si ce projet se réalise. Ainsi, afin de laisser une marge de manœuvre
aux futurs gestionnaires du projet, une conduite classique nous a semblé être la plus adaptée.
Deuxièmement, choisir un mode de conduite classique revient à s’assurer d’un entretien efficace de
la parcelle et de se prémunir contre une propagation de maladie, un envahissement de mauvaises
herbes,…
Après avoir choisi le type de conduite, il a fallu établir un répertoire pratique des opérations
d’entretien du vignoble (cf Annexe 4). Celui-ci a été établi « pour une année N », de sorte à pouvoir
être applicable à tout moment et repris chaque année à partir de la mise en place du vignoble. A
l’issue de nombreuses recherches documentaires, il a été possible d’établir la liste des opérations de
conduite et leur description, ainsi que les choix techniques quant à ces opérations. Ces deux points
sont détaillés ci-dessous.
1. Les choix techniques
Si la conduite d’un vignoble comporte toujours les mêmes étapes, celles-ci sont
généralement adaptées aux caractéristiques du vignoble considéré. Dans le cas de notre projet, les
spécificités à prendre en compte sont multiples :
 Par rapport à la taille de la parcelle
La parcelle à disposition pour réaliser le projet a une surface d’environ 3 100m². Sa petite
taille implique une réflexion sur les choix techniques quant à la nature manuelle ou mécanique des
opérations (de taille, de fertilisation, de traite phytosanitaire, de désherbage,…). Ce sont deux types
de mise en œuvre très distincts qui n’ont ni les mêmes objectifs, ni les mêmes atouts ou contraintes.
En effet, alors qu’un travail mécanique a pour but d’effectuer rapidement des opérations
standardisées, il est coûteux en matériel (en location ou à l’achat, et en entretien). Un travail manuel
est quant à lui beaucoup plus lent à effectuer, et de ce fait coûteux en main d’œuvre, et ne garantit
pas un travail parfaitement harmonisé.
Nous avons fait le choix stratégique d’un travail manuel. Nous avons effectivement considéré
qu’étant donné la taille de la parcelle, il n’était pas rentable d’investir dans du matériel viticole qui ne
serait rentabilisé qu’à très long terme. L’entretien manuel d’une surface aussi petite est en revanche
parfaitement envisageable, même s’il est un peu plus long. Il ne nécessite que des investissements
minimes dans des outils de base du type sécateurs, pulvérisateurs portatifs ou tondeuses, que le
Domaine d’O possède probablement déjà en partie dans le cadre de l’entretien des jardins du parc.
 Par rapport aux contraintes spatio-temporelles
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Le choix des cépages
Le conservatoire doit exposer des cépages typiques du Languedoc et leur évolution au cours des
siècles depuis le XVIIIème siècle et l’avant « crise du Phylloxéra ».
Nous avons ainsi choisi de présenter les cépages existant dans la période pré-phylloxéra, puis ceux de
la période post-phylloxéra, et enfin les cépages d’aujourd’hui. Tous sont caractéristiques du vignoble
languedocien. Pour chaque catégorie, deux cépages blancs et deux cépages noirs seront présentés.
Cadre Spatio-temporel
Blanc
Rouge
Avant-Phylloxéra
Clairette,
Muscat blanc à petits
grains
Aramon noir,
Carignan noir
Après Phylloxéra
Picardan,
Terret blanc
Aujourd’hui
Sauvignon blanc,
Chardonnay blanc
Cinsault,
Grenache
Merlot,
Syrah
Tableau 1 : Choix des cépages pour chaque période
Pour la pergola, nous avons opté pour un cépage très reconnu dans la région : le Muscat
d’Alexandrie. Sur les arbres au Sud de la parcelle, nous souhaitons faire grimper de la vigne sauvage
appelée Lambrusque.
Le choix des tailles
Nous avons souhaité pousser la correspondance spatio-temporelle jusque dans le choix des tailles à
appliquer au vignoble. En effet, de même que la nature des cépages, la façon de tailler la vigne a
d’une part des caractéristiques régionales, et a d’autre part évoluer au cours du temps. On obtient
ainsi plusieurs systèmes de taille :
Cadre Spatio-temporel
Taille
Avant-Phylloxéra
Gobelet bas
Après Phylloxéra
Gobelet haut
Aujourd’hui
Guyot simple
Cordon de Royat
La lyre
Tableau 2 : Choix des tailles pour chaque période
Le choix d’exposer une taille en pergola sur la parcelle relève quant à elle plus d’un effet
artistique que de la mise en avant d’un mode de taille typique de la région Languedoc. Elle a été
proposée par Luc Meynard au cours des premières discussions autour du projet.
La densité de plantation
Les objectifs en termes de rendement ayant évoluées avec les siècles, les densités de plantation ont
varié au cours des âges. Ainsi, les densités pratiquées d’avant la crise du Phylloxéra étaient
relativement importantes puisqu’elles allaient jusqu’à 10 000 pieds/ha. Elle a fortement diminué
lorsqu’il est apparu qu’une meilleure aération entre les souches favorisait la vigueur de la vigne
(diminution de la propagation de maladies, facilitation des travaux dans la vigne,…), elle diminue
donc jusqu’à une densité moyenne de 4 000 pieds/ha. A l’heure actuelle, la densité de plantation
varie fortement selon les vignobles et leurs objectifs et peut varier entre 3 000 et 9 000 pieds/ha.
2. Opérations de conduite à réaliser : inventaire et description
Le calendrier des opérations obtenu est le suivant
29
Tableau 3 : Planning des opérations d'entretien
Taille
Accolage
Désherbage
Engrais
Traitements
Vendanges
Janvier
Taille sèche
Tirage du bois,
Entretien de la parcelle broyage
Février
Amendements
Mars
Liage
Avril
Désherbage
Traitements
Changement des
Tonte
piquets
Mai
Ébourgeonnage
Juin
Rognage
Accolage
Juillet
Août
Effeuillage
Septembre
Rognage
Contrôle de
maturité des
grappes
Vendanges
Octobre
Novembre
Taille sèche
Amendement
Décembre
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Ce calendrier de travail répertorie les opérations classiques d’entretien en vignoble. Elles
appartiennent à plusieurs catégories :
La taille sèche
Il s’agit de la taille du pied de vigne qui s’effectue en automne et en hiver, au cours de la période de
repos végétatif de la vigne. Il s’agit de limiter la taille du pied de vigne afin de maintenir le végétal
vigoureux et de limiter le nombre d’yeux pour améliorer la production.
Liage
Cette opération consiste à plier les baguettes (sarments de vigne horizontaux enroulés autour des fils
de palissage) selon l’exigence des modes de taille, et à les fixer au niveau des fils de palissage.
Ebourgeonnage
Généralement réalisé avec l’épamprage, l’ébourgeonnage consiste en la suppression à l’état herbacé
des jeunes pousses du vieux bois ou des branches (coursons) de l’année précédente. Cela permet
d’améliorer la vigueur de la plante et d’aérer le feuillage.
Rognage
Il s’agit de tailler les rameaux poussant en hauteur ou sur les côtés de sorte à former une haie
régulière. Techniquement cette opération a pour but de supprimer la concurrence entre croissance
végétative et fructification et de favoriser ainsi la maturation des branches fructifères. Dans le cadre
de notre projet de conservatoire ouvert au public, l’étape de rognage permet de rendre la parcelle
visuellement propre et de garder l’harmonie du paysage.
Effeuillage
Cette étape consiste à supprimer les feuilles qui cachent les grappes dans la zone végétative. Elle
s’effectue quand les grappes arrivent à maturité (mois de Juillet et Août) mais aussi permet de
favoriser la maturation et d’améliorer l’aération des grappes.
Le désherbage
Le choix quant au désherbage s’est porté sur un désherbage mécanique. Celui-ci consiste en un
travail du sol ayant pour but de retourner la terre. Les adventices sont déracinées et enterrées avant
de mourir. Cette technique d’entretien n’emploie pas d’intrants chimiques et correspond donc à la
démarche de viticulture biologique prévue par le projet. La lutte contre les adventices de la vigne
s’effectue ainsi dans le respect de l’environnement.
Le désherbage a été prévu sur les rangs de vigne, mais pas entre les rangs. En effet, l’enherbement
inter-rangs favorise l’aération et la structuration du sol. La lutte contre les adventices à cet endroit se
réalise donc par une simple tonte régulière dans l’inter-rang. Néanmoins, l’enherbement intra-rangs
n’est pas souhaité car il entraîne une compétition entre la vigne et les adventices en ce qui concerne
l’accès aux ressources. Un désherbage mécanique est donc nécessaire. Néanmoins ce mode de
conduite présente l’inconvénient d’être plus long à réaliser qu’un désherbage chimique. Mais cela ne
représente pas réellement de contrainte stratégique pour le Domaine d’O étant donné la taille très
restreinte de la parcelle considérée.
La fertilisation
La fertilisation du petit vignoble consiste en la complémentation des besoins des plantes par apport
d’éléments nutritifs. Il existe différentes façon de réaliser ces apports : sous forme solide au niveau
du sol ou sous forme liquide par pulvérisation foliaire. Cette opération permet d’assurer de bonnes
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caractéristiques du sol (texture, stockage de l’eau…) et de subvenir aux besoins nutritifs de la plante,
notamment pour l’Azote (N), le Magnésium (Mg), le Phosphore (P) et le Potassium (K).
Néanmoins, il n’est pas possible de donner des doses d’emplois à ce stade de définition du projet car
l’importance des apports dépend de la composition initiale du sol en composés nutritifs. Ceux-ci ne
peuvent être connus qu’à l’issue d’une analyse de sol, qui sera réalisée par le Domaine d’O dans le
cadre de la plantation de la vigne, le jour où le projet sera effectivement mis en place. A l’heure
actuelle, il n’est ainsi possible de que donner des préconisations hypothétiques en fonction de
différents types de sol.
Élément
Azote
Conditions
Magnésium
Forme
Application
Forme azote uniquement :
Selon objectifs de
sulfate d’ammoniaque,
Engrais minéraux à appliquer au printemps
rendement et de qualité,
ammonitrate voire urée
avant la période pluvieuse
vigueur de la vigne et
Forme engrais binaires (NK,
Engrais organiques à apporter à la fin de l’hiver
mode d’entretien du sol.
NMg)
Forme liquide
En surface sous le rang
Généralement, sols contiennent assez de Phosphore pour satisfaire aux besoins de la vigne.
Phosphore
Potassium
Période
2 éléments à gérer
ensemble (excès de l’un
bloque assimilation de
En entretien : pas de période préférentielle
l’autre).
pour l’apport
La dose d’apport de K 2O
En situation de carence: apport à l’automne.
et MgO (unité/ha) sont
fonction des teneurs
pétiolaires.
Sulfate de potassium ou
chlorure de potassium
Formes sulfates en sol
calcaire
Toutes formes sur sols
acides
Au sol (en surface sous le
rang ou en double
localisation en profondeur)
Complémentation
éventuelle par des
pulvérisations foliaires
Tableau 4 : Apports en N,P, K et Mg
Vigueur et production
Vigne non enherbée ou
enherbée 1 rang sur 2
Équilibrées
Insuffisantes
à enherber tous les rangs
0kg/ha d'N
0kg/ha d'N
15 à 30kg/ha d'N
Très insuffisantes
30 à 50kg/ha d'N
Excédentaires
Vigne avec enherbement
permanant sur tous les
rangs
0kg/ha d'N
0 à 30kg/ha d'N
30 à 50 kg/ha d'N
Revoir la stratégie
d'entretien du sol :
enherbement un rang sur 2,
changer d'espèces…
Tableau 5 : Doses d’emploi
La protection phytosanitaire
La vigne étant plantée sur une petite parcelle isolée en région urbaine, la pression parasitaire est
faible. En effet, les maladies et les ravageurs de la vigne ont tendance à se développer de façon
importante dans les vignobles, où plusieurs grandes parcelles de vigne sont en contact et où la
transmission parasitaire est favorisée. De ce fait, plusieurs ravageurs et maladies ne seront pas pris
en compte pour le traitement de la vigne. C’est le cas de la cicadelle de la flavescence dorée par
exemple, un insecte pour lequel il est obligatoire de traiter, même en agriculture biologique. Nous ne
32
l’avons pas pris en compte vu la faible probabilité de le rencontrer sur la parcelle. Ainsi, seules deux
maladies nécessiteront un traitement régulier : le Mildiou et l’Oïdium. Ce traitement se fait sur des
périodes données, fonction du stade de développement de la vigne, en prévention de l’apparition de
ces maladies sur le feuillage ou sur les grappes.
Lutte contre le Mildiou :
Le seul moyen de lutter contre le Mildiou est la pulvérisation de cuivre sur les feuilles de vigne. Il faut
donc avoir recours à de la bouillie bordelaise qui contient 20% de cuivre. Ce traitement s’applique
durant tout le cycle de la végétation, de début Avril à fin Juillet ; il peut même se poursuivre en
automne si nécessaire. Il doit se faire à intervalle régulier, en moyenne tous les 15 jours, et après la
pluie. La dose à appliquer est comprise entre 10 et 15 g de bouillie bordelaise pour un litre d’eau ou
encore 4 kg/ha (soit 0,8 kg de cuivre métal/ha).
Lutte contre l’Oïdium :
Actuellement, le soufre est le meilleur moyen pour lutter contre l’Oïdium. Ainsi, nous utilisons du
soufre en poudre que l’on dilue dans la bouillie bordelaise. La dose utilisée est d’environ 12,5 kg/ha
de produit commercial, soit 10 kg/ha de soufre pur. Comme pour le Mildiou, le traitement doit être
régulier, environ tous les douze jours et après la pluie. Il commence au stade débourrement (Avril) et
se finit à la fermeture de la grappe, avant la véraison (fin Juillet/début Août). Si entre 10 et 30% des
grappes ont des baies oïdiées, il faut maintenir la protection jusqu’au début de la véraison, même si
cela est peu probable sur une petite parcelle isolée.
Les vendanges
Les vendanges consistent en la récolte des grappes de raisins arrivées à maturité en fin de saison
végétative (Septembre/Octobre).
Dans le cadre de notre projet, la vendange n’a pas pour but de transformer les grappes, en vin
notamment. Cette opération se fait à la main peut éventuellement faire intervenir les visiteurs du
Domaine : ce pourrait être le prétexte à la mise en place d’une activité ludique autour du
conservatoire (cf III. D.).
L’entretien de la parcelle
 Entretien des plantes compagnes
De façon générale, les plantes compagnes ne requièrent que très peu d’entretien une fois
plantées ou semées. Seuls un apport d’eau en cas de sécheresse et un léger désherbage seront
nécessaires. Un paillage en hiver pourra être réalisé afin de protéger certaines plantes du gel,
notamment l’hysope.
 Pergola
La taille de la pergola a pour but d’aérer le feuillage et d’éviter une trop grande expansion
spatiale du végétal. Elle se fait en trois étapes : un débroussaillage, la taille des extrémités et la taille
de la partie basse (à deux yeux).
 Tonte
L’opération de tonte se réalise dans l’inter-rangs et a pour objectif de maîtriser
l’enherbement d’une part, et de lutter contre les adventices d’autre part.
33
C. Valorisation du projet auprès du public
1. Mise en place de panneaux éducatifs sur la parcelle
a) Une exposition permanente au travers de quatre types de panneaux
Notre mise en scène de la vigne aux cours des siècles est en réalité une exposition
permanente. Elle a pour but de faire découvrir au public ce patrimoine régional dans un cadre
naturel du Domaine d’O. Il s’agit de transmettre l’information au visiteur que l’on a sélectionnée.
Nous avons donc choisi de mettre en place des panneaux, comme on en trouve beaucoup sur le
domaine, donnant des informations sur différents aspects de la vigne.
Il existe trois types de panneaux : le panneau d’accueil situé à l’entrée de la parcelle, les
panneaux informatifs répartis au sein de l’amphithéâtre et les petits panneaux appelés cartels placés
au pied de chaque cépage. De plus, un autre panneau différent d’un point de vue fonctionnel, est
positionné à l’entrée du conservatoire également ; il s’agit d’un panneau d’actualité d’entretien de la
vigne.
 Le panneau d’accueil (cf Annexe 5):
De grande dimension 120x80cm, il se situe à l’entrée de la parcelle afin d’accueillir le public et lui
présenter le contexte de mise en place du projet. Il présente les motivations du conservatoire et
l’historique de la vigne au Domaine d’O. Il contient également le plan de la parcelle et le
positionnement des différents panneaux informatifs afin de diriger le visiteur et de l’informer sur le
contenu du parcours. Ce panneau est également le support des recommandations faites au public
pour ne pas détériorer le jardin.
 Le panneau d’actualité (cf Annexe 6) :
Il s’agit d’un panneau blanc de moyenne dimension 60x80cm sur lequel le gestionnaire de la parcelle
indique les travaux qu’il est en train de réaliser. Il permet de donner une dimension évolutive au
conservatoire grâce à une information renouvelée. Il permet aux promeneurs réguliers de suivre
l’entretien de la vigne au cours des saisons.
 Les panneaux informatifs :
Dans l’organisation que l’on propose il y a onze panneaux de dimension 80x60cm. Ils se situent à des
endroits précis au sein de la parcelle. La justification de l’ordre des panneaux est présentée dans le
III. C. c).
 Les cartels (cf Annexe 7):
Ces petits panneaux de dimension 12x20 cm sont situés aux pieds de chaque cépage. Ils donnent le
nom du cépage, la couleur du raisin et les particularités historique, géographique, technique et
gustative de celui-ci.
34
b) Description des différents panneaux informatifs
Voici ci-dessous la liste des panneaux informatifs dans l’ordre du circuit proposé :
1. Un choix de cépages et de techniques culturales retraçant l’histoire de la Viticulture
(cf Annexe 8.1)
Ce panneau explique l’organisation et la constitution du petit vignoble. Il précise que nous avons
choisi de représenter trois périodes de l’histoire de la viticulture qui présentent des différences dans
les variétés utilisées, les techniques,… Il présente également l’organisation spatio-temporelle du
conservatoire.
2. La vigne à l’état sauvage (cf Annexe 8.2)
Ce panneau explique aux visiteurs que la vigne n’a pas toujours été cultivée et qu’elle existe
aussi à l’état sauvage. De plus, il explique en quelques mots l’origine de la vigne. Pline et Virgile l’ont
beaucoup décrite dans leurs écrits comme étant une vigne qui peut se développer en association
avec les arbres, relation de laquelle elle tire des bénéfices (protections contre les maladies et certains
parasites). Il donne également des caractéristiques de celle-ci et de ses fruits.
3. Les plantes compagnes de la vigne (cf Annexe 8.3)
Ce panneau expose le rôle des plantes compagnes de la vigne, c’est-à-dire des plantes qui
aident, de quelque manière que ce soit, au développement de celle-ci. Cette aide peut se faire par
l’intermédiaire d’un dégagement d’odeur ou de gaz qui va soit repousser les parasites ou insectes
ennemis de la vigne, soit attirer des auxiliaires, c’est-à-dire des insectes prédateurs des parasites de
la vigne. Il peut également s’agir d’une libération de substances racinaires qui ralentissent ou
accélèrent le développement de plantes voisines.
Certaines plantes compagnes peuvent constituer un couvre-sol, elles sont alors semées au
pied de la vigne. C’est le cas notamment des légumineuses qui représentent un bon engrais vert en
apportant de l’azote fixé dans le sol. D’autre plantes peuvent également former des petits îlots au
sein de la parcelle afin d’attirer les insectes et autres parasites de la vigne loin des pieds, des feuilles
et des raisins de celle-ci.
4. La vigne dans Montpellier au cours des âges : entre crises et progrès (cf Annexe 8.4)
Ce panneau expose l’évolution de la viticulture au cours des trois périodes choisies dans la
région de Montpellier. Au XVIIIe siècle la viticulture prend une place importante dans l’économie. La
vigne est cultivée partout et permet de valoriser des espaces impropres aux cultures. La production
et le commerce du vin sont importants à cette époque.
Au cours de la première moitié du XIXe siècle la production viticole connaît un essor
remarquable. Les exportations augmentent avec le port de Sète et les progrès techniques. Mais
durant la seconde partie du XIXe le vignoble languedocien est confronté à une série de fléaux. En
effet, la production en hausse est stoppée net par l’Oïdium, le Phylloxera et le Mildiou.
Le XXe siècle, la concurrence avec des pays producteurs de vin entraîne une révolte
paysanne. L’apogée de cette crise est l’année 1907 durant laquelle l’absence d’action pour lutter
contre la fraude des vins par le gouvernement entraine le soulèvement général de la région. Le 9 Juin
1907 a notamment lieu le gigantesque rassemblement de Montpellier. Puis s’ensuit une période de
surproduction qui donne naissance à un projet de loi de la part d’Edouard Barthe, député de
l’Hérault, qui vise à régulariser le marché.
35
Fin du XXe, la région sort de la crise et valorise son vignoble grâce à l’apparition du label Vin
de Pays, aujourd’hui appelé Pays d’Oc. Cette appellation garantit qu’il s’agit d’un vin français
d’indication géographique protégée, plus précisément d’un vin du Languedoc Roussillon.
5. Les grandes maladies de la vigne : une révolution pour la viticulture (cf Annexe 8.5)
Ce panneau fait état des grandes crises phytosanitaires qu’a connu la vigne depuis le début
du XVIIIe siècle. En 1784, on découvre la Pyrale de la vigne qui constitue la première crise viticole.
C’est la première fois que des scientifiques sont sollicités pour trouver des moyens de lutte. Quatre
ans plus tard est alors mis en place des techniques d’ébouillantage des souches en hiver pour
détruire ce parasite.
L’année 1850 marque la découverte de l’Oïdium, un champignon venu d’Amérique qui s’attaque aux
sarments en croissance et aux grains de raisin. L’Oïdium marque la seconde crise viticole en
touchant la totalité du vignoble en seulement un an. En 1855, H. Marès met en place un traitement
à base de soufre mettant fin à cette crise.
En 1868, un puceron venu des Etats-Unis est identifié : le Phylloxera. Il est la cause d’énormes dégâts
dans le vignoble français et à l’origine d’une grave crise économique dans le Midi. Commence donc
l’étude des vignes américaines résistantes et le début de greffage d’espèces européennes sur des
espèces américaines afin d’effectuer la replantation active du vignoble français.
Dix ans plus tard, le Mildiou, parasite venu d’Amérique, qui s’attaque aux vignes françaises. Il est
responsable de la destruction d’une part du vignoble et ralentit sa reconstruction post phylloxérique.
Le traitement mis en place pour lutter contre le Mildiou est à base de cuivre, on l’appelle la « bouillie
bordelaise ».
6. Evolution des outils d’entretien et de récolte (cf Annexe 8.6)
La présentation des outils de l’époque est illustrée dans ce panneau. Il permet de faire état
de l’évolution des techniques d’entretien et de récolte. Le panneau est organisé de sorte que chaque
outil présenté soit défini et illustré par une photo, image ou schéma et se situe le long d’une frise
chronologique.
7. Pourquoi plante-t-on des rosiers au bord de la vigne ? (cf Annexe 8.7)
Autrefois les rosiers étaient utilisés comme indicateur de pression des maladies car ses fleurs
sont très sensibles aux pucerons et champignons. Il permettait donc aux vignerons de détecter les
périodes de traitement. Mais ce n’était pas leur seule utilisation, en effet ils jouaient un rôle dans le
labour. La présence de roses colorées et donc bien visibles en bout de rang incitait le cheval à
effectuer un virage plus large évitant ainsi l’arrachage accidentel d’un cep par la charrue. Aujourd’hui
le rôle du rosier pour la détection des maladies a été remplacé par les modélisations météorologique
et phytosanitaire.
8. Les produits dérivés de la vigne (cf Annexe 8.8)
Ce panneau présente les différents produits dérivés de la vigne qui se faisaient et se font
autour de Montpellier. Parmi eux, le Muscat fabriqué à partir de raisins dits passerillés, c'est-à-dire
roulés dans de la cendre de sarment, passés dans l’huile et mis à sécher au soleil. C’est sur les
remparts de la ville de Montpellier que ces raisins séchaient.
La Blanquette de Limoux est reconnue comme le plus vieux vin pétillant du monde. C’est un produit
des pieds des Pyrénées, elle est élaborée à partir de trois cépages : le Mauzac, le Chardonnay et le
Chenin blanc.
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Le vert-de-gris est un autre produit emblématique de Montpellier au XVIIIe siècle. Il s’agit d’une pâte
issue de la mise en contact de cuivre et de marc de raisin (composé de peau et de pépins de raisin
restant après le pressage) ou de vin. Cette production devint un pilier de l’économie de la ville.
L’Eau de vie du Languedoc est élaborée à partir de Marc de raisins fermentés. On le distille et il passe
ensuite trois ans en fût de chêne. Son vieillissement lui confère des arômes de poire, de raisin, de
vanille et d’épices.
Le Languedoc est caractérisé par ses productions viticoles spécifiques. Ces vins de plus en plus
élaborés permettent de proposer des arômes et des saveurs recherchés. Ces vins se sont fait
attribuer depuis quelques années des labels gages de qualité comme l’appellation AOP.
9. Le greffage (cf Annexe 8.9)
Ce panneau présente la technique du greffage qui est devenue indispensable à la culture de
la vigne après l’arrivée du Phylloxera. Il explique le but de la technique qui est d’unir les parties
aérienne et souterraine pour constituer un cep résistant. En effet, les parties souterraines que
constituent les porte-greffes sont des espèces américaines au Phylloxera. Elles confèrent au greffon
vigueur et précocité et conditionnent également le développement de la plante, ainsi que le volume
et la quantité de récolte. Le choix du porte-greffe dépend d’une analyse de sol et de la compatibilité
avec le greffon. Il existe cinq procédés de greffage : la greffe en fente, les greffes anglaises, la greffe
en placage et la greffe oméga. Des schémas illustrent les différents procédés.
10. Deux types de taille : la taille sèche et la taille en vert (Annexe 8.10)
La taille étant une des étapes de l’itinéraire technique, nous présentons deux types de tailles dans ce
panneau : la taille sèche et la taille en vert.
La taille sèche se pratique de Décembre à Février, ce qui correspond à la période de repos végétatif
de la vigne. Il s’agit de la taille du bois, des bras et des coursons afin de limiter l’expansion de la vigne
en lui donnant une forme particulière.
La taille en vert est quant à elle réalisée de Mars à Août, pendant la phase de végétation de la vigne.
Elle permet le maintien de l’aération de la souche et favorise la production de fruits en supprimant
les jeunes pousses. Cette taille se décompose en plusieurs opérations. Tout d’abord, on pratique
l’épamprage qui consiste en la suppression des pousses non fertiles qui font concurrence aux
rameaux fructifères au niveau du vieux bois. Puis, a lieu le rognage qui se pratique à partir de Juin. Il
permet l’élimination de la partie supérieure des rameaux afin de faciliter le passage des engins
viticoles et d’améliorer l’aération et l’ensoleillement des grappes.
Un schéma illustre les différences entre les deux tailles.
11. La viticulture biologique : un mode de culture respectueux de l’environnement
(cf Annexe 8.11)
Le dernier panneau présente la viticulture biologique au travers de trois aspects : l’entretien
des sols, la lutte contre les maladies et la lutte contre les parasites.
Les herbicides étant interdits en agriculture biologique, l’entretien des sols s’effectue grâce à un
travail 100% mécanique. Celui-ci permet de maîtriser le développement des adventices, de lutter
contre la compaction du sol, de favoriser le développement équilibré de l’appareil racinaire,
d’enfouir les amendements organiques et de contribuer à une couverture du sol. Cette dernière peut
être un enherbement, un paillage ou un mulch (paille, résidus végétaux, feuilles, sol meuble ou film
plastique). Cela permet de lutter contre l’érosion et de favoriser l’activité des organismes du sol.
La vigne étant plantée sur une petite parcelle isolée en région urbaine, la pression parasitaire
est faible et seules deux maladies sont prises en compte sur la parcelle. La lutte se fait grâce à deux
traitements : la bouillie bordelaise à base de cuivre ou le traitement au soufre. La bouillie bordelaise
est le seul moyen de lutte contre le Mildiou. En agriculture biologique son utilisation ne doit pas
37
dépasser 6 à 4 kg/ha et par an. Quant au soufre, il permet de maîtriser de façon satisfaisante le
Mildiou. Les quantités ne sont pas encore réglementées par le cahier des charges. En revanche,
compte tenu de sa toxicité, il convient d’en limiter les apports.
La lutte contre les parasites n’est pas très importante du fait de la faible présence de ceux-ci
sur la vigne. On peut quand même citer le vers de la grappe et la cicadelle de la flavescence dorée.
Pour lutter contre ces derniers, on peut avoir recours à des auxiliaires de la vigne c’est à dire des
insectes prédateurs de ces parasites. Même en agriculture biologique, certains insecticides sont
autorisés, en quantité acceptable, dans la lutte obligatoire contre la Flavescence dorée.
La conception des panneaux informatifs a nécessité de nombreuses recherches
bibliographiques, notamment en ce qui concerne la partie historique. Il peut être intéressant d’avoir
recours à des QR codes pour transmettre une information détaillée, qui par manque de place ne peut
pas apparaître sur les panneaux. Les visiteurs désireux d’en apprendre plus sur l’histoire de la vigne
autour de Montpellier et sur ses grandes maladies pourraient accéder à ces informations grâce à leur
Smartphones. (cf Annexe 9) N’ayant pas effectué de recherches sur la mise en place de QR codes, ils
n’apparaissent pas en tant que résultat dans le livrable. Néanmoins, ils restent une piste intéressante
que le Domaine d’O pourra approfondir.
c) Suite logique du circuit
L'ordre des panneaux a été défini selon une suite logique.
Dans le premier panneau sont justifiées les époques et les tailles, afin d'expliquer au public
les choix qui ont motivé la structure et l'organisation générale du projet.
Le second panneau fait état des plantes compagnes et des vignes situées sur les arbres, afin que le
visiteur puisse avoir une vision globale des interactions de la vigne avec les autres plantes. Ces deux
premiers panneaux résument les choix de plantation au niveau de la parcelle.
Le troisième panneau donne une justification du projet non plus à l'échelle de la parcelle mais à
l'échelle du département. A cette évolution spatiale vient s'ajouter une évolution temporelle dans la
mesure où ce panneau permet de resituer le conservatoire au sein de l'histoire de la viticulture
héraultaise.
L'histoire de la viticulture ayant été profondément marquée par une série de fléaux, le
panneau suivant retrace au cours du temps les événements marquants liés à ces maladies et l'impact
de ces dernières sur la viticulture dans l'Hérault.
Les maladies évoquées dans le tableau précédent sont à l'origine d'importantes
modifications en ce qui concerne la conduite technique de la vigne. Le cinquième panneau détaille
donc l'évolution des techniques d'entretien et de récolte au cours des trois périodes étudiées.
Parmi les anciennes techniques d’entretien, nous avons constaté que les rosiers étaient
souvent utilisés pour gérer les maladies de la vigne. De ce fait, en plus de créer un parterre de
rosiers, nous avons choisi de rédiger un panneau expliquant l’intérêt de cette technique.
Afin de poursuivre l'inscription de ce circuit dans l'espace et dans le temps (le département
et les trois périodes étudiées), le septième panneau détaille les différents produits locaux issus de la
vigne, leur place dans l'histoire héraultaise et leur lien avec le terroir.
Le huitième panneau concerne le greffage. Dans la mesure où le greffage a été imposé à la
suite du phylloxera (la crise du phylloxera ayant été abordée dans le cinquième panneau), ce
panneau s’insère bien dans l’évolution historique de la Viticulture. En plus de son aspect historique,
cette nouvelle technique culturale constitue une transition avec les thèmes évoqués dans les deux
panneaux suivants, qui traitent non plus des aspects historiques de la Viticulture, mais des aspects
techniques d’entretien de la vigne. En effet, le neuvième panneau traite de la taille des vignes et le
dernier des techniques de Viticulture biologique pour l’entretien et la fertilité du sol d’une part, et la
lutte contre les parasites et maladies d’autre part.
38
d) Mise en forme des panneaux : choix de présentation en adéquation avec la
charte graphique du domaine
Notre projet faisant partie intégrante du Domaine d’O, les panneaux doivent répondre aux
exigences de celui-ci en matière de communication. Ainsi, dans la conception de nos panneaux, nous
avons dû prendre en compte les contraintes imposées par la charte graphique du domaine (cf
Annexe 10). Celles-ci concernent les polices, la couleur de fond et l’insertion des logos « Domaine
d’O » et « Conseil Général du département de l’Hérault ».
La charte comporte une sous-partie « signalétique événementielle » qui précise les polices à
utiliser en fonction des types de textes. Il s’agit de Bodoni, Helvetica neue et Intersate. Ces polices
n’existant pas sur Powerpoint, nous avons rédigé les titres en Trebuchet MS taille 66 et le corps de
texte en Calibri.
Le fond des panneaux doit être uniforme au sein du conservatoire et harmonisé au reste du
domaine. Il faut donc que le vert en fond soit composé de Cyan 33% et Jaune 100%.
Enfin, l’insertion des logos doit suivre certaines règles : la zone de protection autour des logos doit
être de 1/6 de la taille du logo du CG34. La taille totale des logos sur nos panneaux est de 6,4x14,63
cm. Si les deux logos sont accolés, le rapport entre eux deux doit être respecté (cf ci-dessous). Les
logos sont toujours sur fond blanc dans la zone de protection qui leur est dédiée.
Figure 6 : Dimension et place des logos
Domaine d'O et CG
Le panneau d’accueil doit contenir le logo (« le domaine d’O accueille », cf ci-dessous).
Figure 7 : Logo d'accueil du domaine
e) Choix des matériaux
L’exposition étant permanente, les matières choisies doivent être pérennes. Plusieurs
matières sont donc envisageables : l'aluminium, le PVC, le dibond (qui est un aluminium) et l'akilux.
La plus adaptée aux intempéries étant le dibond, c'est celle-ci que nous avons choisi pour nos
panneaux. Les épaisseurs sont de 3 mm pour les cartels et 5 mm pour le reste des panneaux.
39
2. Insertion d’évènements dans la programmation du Domaine d’O
Le projet, de par ses dimensions culturelle et historique à l'échelle régionale peut
s'insérer dans un certain nombre d'évènements de la programmation du Domaine d'O.
Dans un premier temps, nous pouvons envisager la mise en place d'une cérémonie
d'inauguration du projet en présence de tous les acteurs ayant participé à sa conception et à sa
réalisation, notamment les différents contacts que nous avons rencontré au cours de ces dix derniers
mois (cf remerciements). A ceux-ci peuvent s'ajouter des vignerons locaux. Nous pouvons envisager,
au cours de cette inauguration, une dégustation de vins héraultais accompagnée de produits du
terroir (fromages par exemple).
Le conservatoire peut également être valorisé dans le cadre de « l'accueil des
nouveaux Héraultais » au mois de Septembre. Au cours de cette manifestation ont déjà lieu des
dégustations de vin par des viticulteurs du département. Ces dégustations peuvent se faire autour du
conservatoire de démonstration de la vigne, tout d'abord pour l'esthétique du lieu en lien avec cette
activité. On peut également aller plus loin en proposant aux personnes venues déguster, des ateliers
autour des différents cépages : identification des cépages présents dans le vin qu'ils dégustent (il
faudrait alors que les cépages exposés dans le conservatoire soient présents dans les vins dégustés).
Cela donnerait une dimension plus concrète et une vision globale de la viticulture (lien entre la
plante et la boisson qu'ils consomment). Cela contribuerait également à la mise en valeur du
patrimoine viticole de la région, de son histoire.
Des ateliers ou animations destinés au jeune public autour de la vigne peuvent
également être envisagés dans le cadre du « festival Saperlipopette ». On peut penser à
une reconstitution historique, un spectacle,... En effet, ce festival est un festival de
cirque, il est donc possible que des artistes fassent un spectacle autour de la vigne.
D’autre part, le conservatoire de démonstration peut faire l’objet de visites scolaires afin de
faire découvrir aux écoliers la viticulture locale.
De plus lors des « Nuits d'O ou Folies d'O », festivals de cinéma et de musique en plein air,
on peut aussi imaginer organiser des projections de films ou des concerts à côté ou
devant l'amphithéâtre. Le projet peut aussi être à l'origine de la création de nouveaux évènements.
Etant donné que l’art occupe une place majeure au sein du Domaine d’O, il est aussi
intéressant de programmer des ateliers artistiques autour de la vigne. Il est possible de faire venir un
professionnel qui anime des ateliers d’initiation ou de perfectionnement dans les domaines de la
photographie, du dessin et de la peinture par exemple.
Afin de faire vivre la vigne, des vendanges collectives à la main peuvent être organisées en
Septembre. Elles peuvent être suivies d'un atelier de pressage réalisé comme autrefois pour
les enfants. Un intervenant (vigneron ou autre) peut expliquer les différentes méthodes (actuelles et
anciennes) et leur évolution.
40
D. Bilan du coût de la mise en place du conservatoire de la vigne ; pistes pour
d’éventuels soutiens financiers
1. Coût de l’installation et coût de fonctionnement annuel du conservatoire
Nous allons maintenant exposer le budget nécessaire à la mise en place du projet. Celle-ci se
décompose en deux temps : un bilan des coûts de l’installation du conservatoire sur trois ans de
l’année N-2 à l’année N+1 (N : année de plantation) et un bilan des coûts de la conduite du
conservatoire une fois le conservatoire implanté. (cf Annexe 11)
Dans un premier temps, commentons les coûts de la mise en place du conservatoire :
Année N-2 et N-1: avant plantation
Type
Période
Mai juin
Abattage avec enlèvement souches et des racines
Janvier-mars
Analyse de sol complète
Décompactage
Juin juillet
Labour et travail du sol (Main d'œuvre +
Juillet aout
location matériel (23€/h)
Remise à plat
Août- Septembre
Fumure de fond (250Kg de supertriple, 313Kg
Août- Septembre
chlorure)
Fertilisation
Août- Septembre
Unité
min
€/ha
1 105,00 €
à l'unité
70,74 €
€/ha
300,00 €
Prix
max
2 000,00 €
82,17 €
-
min
Budget
Max
345,19 €
624,78 €
70,74 €
82,17 €
93,72 €
93,72 €
€/ha
-
-
160,62 €
160,62 €
€/ha
-
150,00 €
46,86 €
46,86 €
€/ha
175,00 €
312,00 €
54,67 €
97,47 €
210,00 €
-
65,60 €
65,60 €
-
36,32 €
11,35 €
11,35 €
68,22 €
68,22 €
68,22 €
€/ha
€/h (Pour
Remise à plat
octobre
4h max)
pour
roulage pour refermer la capillarité de surface Octobre à mi-novembre 3heures de
travail
Droit de plantation
Mai juin
€/ha
Coût total
Remarques
800,00 €
1 500,00 €
249,91 €
468,59 €
1 166,87 €
1 719,36 €
La majorité des travaux
nécessitent une location de
matériel spécialisé, fixée à
23€/h, et d'une main d'œuvre
qualifiée
Tableau 6 : Coûts d'installation du vignoble, années N-2 et N-1
L’année N-1 équivaut à la préparation de la parcelle avant la mise en place du conservatoire. Les
travaux exposés dans la partie III. A. 2. sont ici été quantifiés. Cela permet d’évaluer les fonds nécessaires
à l’arrachage, l’analyse de sol, la fumure de fond,… Deux tarifs sont visibles, un minimum et un maximum.
Ils se justifient par la variabilité des prix proposés pour les travaux demandés. Il en va de même pour
l’année N et N+1. Nous avons fait le choix de prendre un coût de la main d’œuvre à 13,32€, frais compris
pour nos calculs. Cela représente le coût d’une main d’œuvre non qualifiée après moyenne entre les frais
sans et avec allègement des charges patronales.
On obtient donc en cumulé un total de 15648€ au minimum (17408€ avec les options modulables)
et de 28599€ au maximum (30844€ avec les options modulables). Les frais restent inférieurs à 50 000€
même au maximum des coûts. Il est possible de réaliser des économies sur les fournitures telles que la
gloriette, la pergola,… Le seul domaine, où les coupes budgétaires sont impossibles, est l’achat des plants
qui eux ont un prix fixe. (cf ci-dessous)
41
Tableau 7 : Coût d'installation du vignoble année N
Vigne
matériel
Autres
plants
Panneaux
Option 1
Option 2
Année N: Plantation
max
main d'œuvre+ location tracteur+vibroculteur (23€/h)
Coût main œuvre avec les charges: 13,32€/h
Remarques
min
160,62 €
la main d'œuvre est intégré danschaque coût.
Budget à prévoir pour la parcelle
max
160,62 €
46,86 €
Prix
min
46,86 €
66,60 €
1,60m inter-rangs, 1,10m intra-rangs (HT)
2h travail
Unité
150,00 €
66,6
1 148,75 €
7,81 €
148,70 €
Période
-
1 102,80 €
7,81 €
148,70 €
Type
-
Février
Février
25,00 €
476,00 €
Labour d'aération
Remise à plat
Février
€/ha
Pour 5h
maximum
Au total
€/ha
€/ha
Pour 3h
maximum
traçage chemin, Mis en place d'un chemin de terre
Mars
Mars
Mars-avril
Soufre: 4kg(15€/kg),11traitements/ Bouillie Bordelaise: 2kg
(23€/kg)pour la parcelle, 8traitements
coût main d'oeuvre compris= 2h de travail
671,68 €
176,64 €
671,68 €
151,64 €
-
176,64 €
83,96 €
Planter tous les 7 m
3m de largex6m de longeur/ Quantité=9
€/t
€/m²
525,00 €
16,30 €
0,88 €
525,00 €
25,00 €
1,84 €
640,00 €
525,00 €
293,40 €
300,96 €
640,00 €
525,00 €
450,00 €
629,28 €
Prix HT
18m^3
342m²
Prix total HT pour 13 cartels (200x120),11panneaux informatifs
(800x600), 1panneaux(1200x800),1 panneaux veleda (600x800)
pour 190m de longueur de bordure
temps indéfini pour la retouche des panneaux créés
12 m3 de béton nécessaire
Désherbage manuel dans le rang et enherbement inter-rang
97,90 €
297,74 €
572,76 €
208,05 €
133,00 €
1 440,00 €
1 400,00 €
9 000,00 €
297,74 €
53,28 €
97,90 €
-
53,28 €
593,54 €
1 691,00 €
60€/h
572,76 €
178,92 €
93,24 €
1032
200,00 €
2 700,00 €
-
-
468,59 €
685,90 €
60€/h
556,00 €
-
151,64 €
Au total
-
1 900,00 €
8,90 €
556,00 €
666,00 €
120,00 €
1 400,00 €
1 000,00 €
€/ha
Mars-avril
1 500,00 €
3,61 €
556,00 €
-
Mars
Arbres (peupliers,ormes,figuier,olivier)
Mars-avril
556,00 €
572,76 €
86,00 €
200,00 €
300,00 €
Pieds de vignes livrés
traçage et jalonnage
plantation manuelle
Irrigation (comprend aussi celle des arbres et
plantes compagnes)
Traitement (Main d'œuvre+ produit)
plantes compagnes (rosiers +autres)
Mars-avril
Au total
Pour 4h
maximum
€/ha
€/m
€/h
€/ha pour 1
Avril à juillet
traitement
Janvier, fevrier, Mai, juin €/ha
Avril à Août
€/ha
Avril à octobre
€/ha
Février
€/m^3
Mars-avril
à l'unité
Mars-avril
à l'unité
traçage et plantation manuelle
-
conduite plante
entretien sol manuel
observation et autres
Béton muret
Gloriette
Pergolas bois
Amortissement
Bordure de jardin
Retouche du powerpoint
-
-
Panneaux
Février
Mars
Au total
640,00 €
9 293,04 € 18 263,45 €
-
640,00 €
11 052,40 € 20 507,73 €
Au total
Coût total
-
Coût total sans les modulables
Options modulables
Gravier
bidime
Fourniture acier galva+lisse pour fixation
panneaux (qté: 25)
Pose de l'ensemble panneaux (fouilles et
fondations)
42
Tableau 8 : Coût d'installation du vignoble année N+1
Vignes
Arbres
Achat de
matériel
Mai juin
Janvier- Février
Février-Mars
Janvier à mars
Janvier à mars
Période
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
83,96 €
106,56 €
626,04 €
min
824,00 €
175,00 €
1 890,00 €
692,64 €
666,00 €
133,20 €
176,64 €
12,00 €
0,15 €
-
-
159,84 €
626,04 €
max
824,00 €
337,00 €
1 890,00 €
1 065,60 €
50,00 €
30,00 €
300,00 €
468,59 €
75,00 €
178,92 €
93,24 €
41,61 €
151,64 €
53,28 €
21,00 €
91,90 €
1 296,00 €
671,68 €
33,29 €
195,57 €
8 616,88 €
2 000,00 €
230,00 €
800,00 €
593,54 €
390,00 €
208,05 €
133,00 €
41,61 €
176,64 €
53,28 €
36,00 €
137,85 €
1 296,00 €
671,68 €
49,93 €
195,57 €
Budget pour la parcelle
min
max
824,00 €
824,00 €
54,67 €
105,28 €
341,57 €
341,57 €
216,37 €
332,88 €
Soufre: 4kg(15€/kg),11traitements/ Bouillie Bordelaise: 2kg
(23€/kg)pour la parcelle, 8traitements
8h/ha à 12h/ha
47h/ha
Remarques
Type
juin
€/ha pour 1
traitement
572,76 €
133,20 €
151,64 €
7,00 €
0,10 €
-
130,00 €
5 188,33 €
Prix
Taille (vignes)
Fertilisation
Achat tuteurs
Mise en place des tuteurs
Attachage futur tronc, dédoublement des
rameaux (tronc + végétation)
Ecimage manuel 2 à 3 passage
Avril à juillet
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
pour 4h
€/kg
€/unité
au total
25,00 €
2 000,00 €
230,00 €
800,00 €
1 900,00 €
année N+1: installation
Traitements
Avril à Août
Avril à octobre
Janvier-Février
Mars
Novembre
Mai juin
dès le printemps
-
l'unité
50,00 €
30,00 €
300,00 €
1 500,00 €
Unité
entretien du sol (avec désherbage compris)
Observations et autres
Taille (arbres)
Arrosage plants
Taille rosiers+plantes compagnes
Engrais rosiers
Manchons souples (protection contre prédateurs)
Palissage
-
l'unité
l'unité
l'unité
€/ha
1kg pour 10 rosiers
919 pieds au total
Fils+Piquets+Piquets de tête+tendeur+fers à béton+attaches
3 sécateurs pour la surface/ les prix varient pour des sécateurs de
types et de qualités différentes (selon volonté jardiniers)
1 seul nécessaire
1 seul nécessaire
10h/ha, les arbres sont très jeunes
coût main d'oeuvre compris= 2h de travail
Désherbage manuel dans le rang et enherbement inter-rang
5h/ha
4500 tuteurs/ha, piquet de base en métal
52h/ha à 80h/ha
Sécateurs
-
Coût total
motoculteur ou motobineuse
Pulvérisateur manuel (16L)
Tondeuse
Amortissements
43
A ce budget d’installation, il faut bien entendu ajouter des frais d’entretien du conservatoire
comprenant la conduite de la vigne, la gestion de la parcelle, des arbres et du matériel. Ce budget est
divisé en trois parties selon les types de coupes opérées. Les voici présentés ci-dessous :
Évaluation des coûts d'entretien de la parcelle (Gobelet)
Année N Type
Période
Taille Manuelle
Fertilisation
Entretien du sol
Arrosage
Désherbage sous le rang
Ébourgeonnage
Rognage
Traitements
Vendanges
Pergola
Roses
Chemin
Amortissements
Janvier-Février
Février-Mars
Unité
Mars
Avril
Mai-Juin
Juin-Juillet
Avril-Juillet
Septembre-Octobre
Février-Mars
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
TOTAL
Prix
Budget
min
Max
min
Max
824,00 €
824,00 €
93,55 €
93,55 €
175,00 €
337,00 €
19,87 €
38,26 €
100,00 €
200,00 €
11,35 €
22,71 €
90,00 €
217,00 €
10,22 €
24,64 €
466,00 €
665,00 €
52,90 €
75,49 €
160,00 €
160,00 €
18,16 €
18,16 €
300,00 €
500,00 €
34,06 €
56,76 €
360,00 €
690,00 €
40,87 €
78,33 €
900,00 €
900,00 €
102,17 €
102,17 €
215,00 €
215,00 €
24,41 €
24,41 €
55,00 €
55,00 €
6,24 €
6,24 €
320,00 €
320,00 €
36,33 €
36,33 €
1 500,00 € 1 900,00 € 170,29 €
215,70 €
5 465,00 € 6 983,00 € 620,42 € 792,75 €
Coût main œuvre avec les charges: 13,32€/h
La main d'œuvre est intégrée danschaque coût.
5h/ha
5h/ha
5h/ha
Coût possiblement négligeable si pas de vendanges
Tableau 9 : Coût d'entretien de la parcelle (Gobelet)
Année N Type
Évaluation des coûts d'entretien de la parcelle (Cordon de Royat, Guyot et Lyre)
Période
Unité
Prix
Budget
Taille Manuelle
Fertilisation
Entretien du sol
Arrosage
Accolage
Désherbage sous le rang
Ébourgeonnage
Rognage
Traitements
Vendanges
Pergola
Roses
Chemin
Amortissements
Janvier-Février
Février-Mars
Mars
Mai
Avril
Mai-Juin
Juin-Juillet
Avril-Juillet
Septembre-Octobre
Février-Mars
TOTAL
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
min
Max
min
Max
824,00 €
824,00 €
55,37 €
55,37 €
175,00 €
337,00 €
11,76 €
22,65 €
100,00 €
200,00 €
6,72 €
13,44 €
90,00 €
217,00 €
6,05 €
14,58 €
27,00 €
55,00 €
1,81 €
3,70 €
466,00 €
665,00 €
31,32 €
44,69 €
160,00 €
160,00 €
10,75 €
10,75 €
300,00 €
500,00 €
20,16 €
33,60 €
360,00 €
690,00 €
24,19 €
46,37 €
900,00 €
900,00 €
60,48 €
60,48 €
215,00 €
215,00 €
14,45 €
14,45 €
55,00 €
55,00 €
3,70 €
3,70 €
320,00 €
320,00 €
21,50 €
21,50 €
1 500,00 € 1 900,00 €
100,80 €
127,68 €
5 492,00 € 7 038,00 € 369,06 € 472,95 €
5h/ha
5h/ha
5h/ha
Tableau 10 : Coût d'entretien de la parcelle (Cordon de Royat et Guyot)
44
Année N type
période
Tailles arbres+rosiers+
plantes compagnes
irrigation
Prix
Unité
Budget
min
max
min
max
333,00 €
333,00 €
104,03 €
104,03 €
janvier-février
€/ha
mai à juillet
€/ha
Récolte
Juillet-Septembre
€
-
-
213,12 €
213,12 €
Traitements (piégage)
avril à août
€
-
-
36,20 €
36,20 €
Fertilisation
Mars et octobre
€/ha
249,96 €
249,96 €
8,77 €
8,77 €
362,12 €
362,12 €
25h/ha
Compris dans les frais de la vigne
TOTAL
5h/ha
16h (pour la
parcelle)
175,5m²/2apports
+ 3h de travail
Tableau 11 : Coût d’entretien des plantes annexes présentes dans le conservatoire
Nous pouvons voir que les coûts ont été divisés selon les trois types de taille et le type de culture.
Ainsi au total par an il en coûtera 1 350€ au minimum et 1 626€ au maximum. Nous rappelons que ces
coûts sont ceux d’une culture en biologique. Il faudra donc annuellement à partir de la deuxième année
d’installation, prévoir des coûts d’entretien du conservatoire qu’il ne faut bien évidemment pas négliger.
2. Parrainage des ceps par les citoyens
Pour aider au financement du projet et l’insérer au mieux au sein de la ville de Montpellier,
nous avons pensé qu’il serait intéressant de mettre en place un système de parrainage des ceps de
vigne. Ce système existe déjà en France. Le principe serait que chaque citoyen donne une certaine
somme et en échange, il aurait droit à une quantité de raisin de son pied de vigne (pas la totalité de
sa production afin de pouvoir la valoriser autrement lors d’activités culturelles) mais également des
réductions sur les animations du domaine (théâtre, spectacles, produits alimentaires,…).
3. Entreprises et organismes publics
Les pistes de financements pour le projet, bien que nombreuses, ne sont pour le moment
qu’hypothétiques. En effet, tous les organismes (privés et publics) mentionnés ont été contactés
mais ne se sont pas engagés dans le financement du projet. Ils représentent toutefois des ressources
à recontacter ultérieurement dans le cas où le projet se concrétiserait.
La Chambre d’Agriculture de l’Hérault peut être une source de financement dans la mesure
où le projet a pour objectif une valorisation du terroir et qu’il met en avant le travail des vignerons à
travers le temps et les pratiques viticoles. Les événements organisés autour du conservatoire
seraient un moyen de valoriser la viticulture locale par le biais de dégustations et de rencontres avec
les viticulteurs. La Chambre d’Agriculture soutient également le développement durable. Or le projet
s’inscrit lui aussi dans une démarche de respect de l’environnement dans la mesure où la vigne est
conduite en agriculture biologique. En finançant ce projet, la Chambre d’Agriculture pourrait
renforcer son engagement sur cet aspect.
Vignobles et Terroirs de France fait également partie des pistes de financements. Il s’agit
d’une organisation commune de commercialisation, de promotion et de vente constituée d’un
groupement de vignerons indépendants français. Le projet pourrait les intéresser dans la mesure où
l’une de ses principales fonctions est de valoriser le terroir à travers la communication avec le public.
En effet, parmi les principes de base de cette organisation, on retrouve « promouvoir la tradition, le
goût et la qualité de notre terroir ». La dimension historique du projet est également en accord avec
un autre de leurs principes : « sauvegarder l’authenticité de notre terre de génération en
génération ». Enfin, on retrouve leur troisième principe dans le fait que la conduite de la vigne se fait
en agriculture biologique : « respecter et protéger la nature et l’environnement ». Les vignerons
45
membres de cette organisation pourraient participer aux séances de dégustation envisagées dans le
cadre du conservatoire et ainsi partager leurs savoirs en matière de viticulture.
Une autre possibilité de financement peut être la revue Vins de France. En effet, on trouve
dans cette revue des articles très variés autour du vin et de la vigne, et un projet tel que le
conservatoire de démonstration pourrait potentiellement les intéresser.
L’Agence Française d’Ingénierie Touristique (AFIT) peut également être une source de
financement dans la mesure où le projet s’inscrit dans une démarche de valorisation du patrimoine
local : le conservatoire s’adresse aussi bien aux habitants de la commune et des alentours de
Montpellier qu’aux touristes venus visiter la zone. Les différents événements planifiés autour de ce
projet peuvent aussi faire office de manifestations touristiques.
Le Museum d’Histoire Naturelle, dans la mesure où le projet participe à la conservation de
cépages anciens et retrace le lien qui a pu exister au fil des siècles entre l’Homme et la vigne pourrait
être intéressé par ce projet. En effet, il organise déjà de nombreuses manifestations (projections de
films, débats, expositions…) sur les liens qui existent ou qui ont existé dans le passé entre la nature et
la société. Il est également très actif sur le plan de la conservation de la biodiversité (dans notre cas
c’est la diversité de cépages qui est mise en avant). Tout comme cela est envisagé dans le cadre du
conservatoire de la vigne, le Museum accueille également des groupes scolaires. Un partenariat
pourrait être envisageable. Dans le cas échéant, les donateurs qui financent le Museum pourraient
eux être intéressés par ce projet et accepter d’aider au financement.
Le rotary club, présent dans un grand nombre de villes en France dont Montpellier, peut
représenter une source de financements. En effet, il soutient déjà de nombreux projets et
événements en lien avec les étudiants (forums des métiers,…). Il est donc possible qu’un projet
comme celui-ci, réalisé dans le cadre de l’enseignement supérieur les intéresse.
Un autre partenariat envisagé est avec Languedoc Roussillon Industries Agroalimentaires
(LRIA). Cette structure a pour mission de développer le réseau agroalimentaire régional et de
favoriser la communication entre les différentes entreprises. Etant donné que le projet met en avant
la production et la gastronomie locales (via les ateliers de dégustation par exemple), cet organisme
pourrait accepter de financer une partie du projet.
Nous avons également contacté FranceAgriMer, un office agricole français intermédiaire
entre les différents acteurs de l’agriculture, de l’agro-alimentaire et de la forêt. Celui-ci nous a
orienté vers deux organismes qui pourraient éventuellement représenter des sources de
financement : le Comité Interprofessionnel des Vins du Languedoc (CIVL) et InterOc (interprofession
des vins pays d’Oc).
Le CIVL pourrait être intéressé par notre projet dans la mesure où l'une de ses missions
est la communication concernant l'image des Appellations du Languedoc. Notre projet,
mettant en valeur la viticulture locale, pourrait donc être une source de publicité pour
ces appellations.
Le Conseil Général de l'Hérault reste une piste non négligeable de financement dans la
mesure où le projet est conçu dans le cadre du Domaine d'O. Au sein du CG34, le service patrimoine
semble être le plus à même à financer ce projet dans la mesure où ce dernier s'inscrit dans la
dimension historique du Domaine d'O et du département, mettant également en valeur la
production et les savoirs-faire locaux.
Les donateurs bénéficieraient de la présence de leur logo sur les panneaux du conservatoire
afin de montrer leur implication dans le projet.
46
Le conservatoire exposera des cépages languedociens de différentes époques selon trois
configurations (amphithéâtre, vignes grimpantes sur pergola et arbres) ainsi que des végétaux
compagnons des vignes. Un espace de promenade sera aménagé au sein du conservatoire. La
conduite de la parcelle s’effectuera comme dans un vignoble classique. Les visiteurs seront informés
des spécificités du conservatoire par un système de panneaux éducatifs dans la parcelle. Ils pourront
prendre part aux différentes manifestations de l’évènementiel annuel imaginé pour cet espace.
L’intégralité de la réalisation de ce projet reviendra au minimum à 12 800 euros et au maximum à
46 200 euros. L’entretien de ce nouvel espace sur une année nécessitera au minimum 1 300 euros et
au maximum 1 600 euros.
47
48
Conclusion
Dans l’histoire et la culture du département de l’Hérault, la vigne occupe une place
primordiale. En effet il existe depuis plusieurs siècles de grands domaines viticoles dans la région de
Montpellier. Parmi eux, on peut citer l’ancien Château de Puech Villa, actuel Domaine d’O. Ce
domaine, appartenant aujourd’hui au département, s’inscrit donc pleinement dans le patrimoine
local. Sa vocation première est de valoriser l’art et la culture auprès du public. Néanmoins il
témoigne aussi d’une volonté de mise en valeur du département à travers différents aspects : sa
gastronomie, son terroir et son histoire. D’ailleurs, une partie du domaine est actuellement en
rénovation afin de lui redonner l’image qu’il avait au XVIIIe siècle.
C’est dans cette optique que le projet de conservatoire de démonstration de la vigne a été
envisagé. En retraçant l’histoire des vignobles de la région Montpelliéraine, ce projet valoriserait une
partie du domaine par la création d’une nouvelle activité culturelle. De plus, il présenterait au public
les principes de base de la viticulture. Notre mission a donc été de concevoir de toute pièce ce
conservatoire et de fournir un bilan de toutes les étapes d’installation et d’entretien du petit
vignoble, ainsi que des coûts associés.
Pour cela, nous avons dû effectuer dans un premier temps de nombreuses recherches
bibliographiques en lien avec l’histoire et les crises viticoles du département, l’évolution des modes
de conduite viticole ainsi que les produits issus de la vigne. En parallèle, nous avons rencontré
plusieurs professionnels de différents secteurs : patrimoine héraultais, techniques viticoles,
communication auprès du public et organisation d’évènements. Toutes ces données ont constitué
une base technique et historique pour définir tout d’abord le cadre, puis le fond du projet.
L’acquisition de ces connaissances nous a permis de choisir les éléments constitutifs du
conservatoire : époques représentées, cépages et techniques viticoles utilisés. L’aménagement de la
parcelle a été conçu de sorte à lier ces éléments mais aussi à favoriser la communication avec le
public. La valorisation auprès du public des divers aspects du projet se fait à travers un circuit logique
de panneaux informatifs.
Etant donnée la situation financière du département et a fortiori du domaine, nous avons
tenté de minimiser les coûts liés au projet. Le budget reposera majoritairement sur le soutien
financier du Conseil Général et en particulier du service patrimoine, il pourra également s’appuyer
sur la participation financière d’autres organismes intéressés par le projet. Conscientes de ces
problèmes financiers, nous avons établi un budget de base auquel peuvent s’ajouter des frais
supplémentaires correspondant à des options d’installations. Ces dernières ne sont pas
indispensables à la réalisation du projet mais contribuent à faciliter sa mise en place et rendre
l’ensemble plus harmonieux.
La réalisation de ce conservatoire ouvrirait de nouvelles possibilités quant à la valorisation
d’autres espaces au sein du domaine. En effet, dans le cas où ce conservatoire susciterait l’intérêt du
public, ce petit vignoble pourrait initier d’autres projets ayant la même volonté de mise en valeur du
patrimoine local.
49
50
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La maison du Whisky. Eaux-de-vie de marc. Disponible sur internet :
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http://www.franceagrimer.fr/content/download/19773/160238/file/DDG-FILIERES-SEM-D-2012-03vignes-VDEF.pdf [consulté le 23/09/2013]
Franceagrimer, 2010. Plan de diffusion. Disponible sur internet :
http://www.franceagrimer.fr/content/download/7806/46705/file/FILIERES_SEM-URM_D%20201018%20%20Droit%20plantation.pdf [consulté le 23/09/2013]
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63
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Rosiers
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Gamm vert. Fiches conseils ; Rosiers : plantation, entretien. Disponible sur internet :
http://mag.plantes-et-jardins.com/conseils-de-jardinage/fiches-conseils/rosiers-plantation-entretien
[consulté le 19/10/2013]
64
Annexes
Annexe 1 : Cadastre du domaine datant de 1817
Autres anecdotes…
(AD 34 1HDT B 26) anecdotes sur le domaine

1750 : Le Blanc paye 8 caisses de 48 bouteilles de muscat à M. Girard, marchand verrier pour
390 bouteilles pour mettre une pièce de muscat en caisse pesant 2 qtx 27110s le quintal 400
bouchons, cire.

1750-51 : Vendanges des vignes du château : du 6 octobre au 12 : 36 j d’h à 24 s/j, 68 j de
femmes à 9 s /j, 8 journées de 2 hommes qui ont nettoyé ou coulé le vin.
(AD 34 1 HDT B 28) Production viticole de Puech Villa
1750 : production de vin au château de Puech Villa : 25 muids et demi de vin rouge vendu à 9 sols le
pot et deux tiers d’un muid de vin rouge vendu à raison de 72 livres le muid.
(AD 34 1 HDT B 28) Production viticole de Puech Villa
1750 : production de vin au château de Puech Villa : 25 muids et demi de vin rouge vendu à 9 sols le
pot et deux tiers d’un muid de vin rouge vendu à raison de 72 livres le muid.
65
(AD 34 8 F 177) 12 mars 1762 :
Philibert Foulquier et Guillaume Montels, ménagers du lieu de Grabels, experts nommés par SaintPriest, vérification de l’état du château de Puechvilla, parc et jardins, terres de la Vaulsière et de la
Tuilerie de Massanes, des métairies de Bonnet et de Tichy…
« Etant revenus au fonds du parterre qui est sous le château, nous avons trouvé une grande allée
bordée de grenadiers d’environ 200 m (100 toises) de long X 7 m de large semée en esparcet de nulle
valeur et au bout de la dite allée avons trouvé deux pilastres faits en pierre de taille avec un lion sur
chacun de pierre sculptée. Au côté droit de la dite allée, il y a un petit bosquet de bois de peupliers
blancs auprès duquel il se trouve une flaque d’eau qui sert d’abreuvoir. A chaque côté de l’allée il y a
un petit jardin potager sur la droite d’environ 8 m de long sur 12 m de large et sur la gauche de 40 m
de long sur 8 m de large avec un petit canal en pierre de toute la longueur pour arroser. A la suite du
dit jardin se trouve un espace de terre planté en ceps de vigne de nulle valeur, sur la longueur de 28 m
et de 8 m de large, à suite duquel espace de terre jusqu’au chemin il se trouve une langue de terre
plantée en vigne tout le long de l’allée, et au côté droit de la susdite allée, il y a environ 2 sétérées et
demi de vigne partie de laquelle étant extrêmement usée de vieillesse soutenue du côté du chemin du
château à Montpellier par une muraille bâtie à pierre sèche étant le tout en moyen état.
(…)
allée d’oliviers finissant au vieux chemin de Grabels à Montpellier qui n’ont pas été cultivés…sur la
droite de la dite allée se trouve une partie de jardin potager de 40 m de long sur 12 de large, à la suite
du dit jardin il y a une langue de terre en vigne de long en long de la dite allée, sur la gauche et vers le
milieu de l’allée aboutissant au coin de l’enclos du jardin verger se trouve une vigne le long de la dite
allée jusqu’au vieux chemin de Grabels appelée la vigne de Madame de contenance environ 6
sétérées…
(…)
Et au-dessus de la vigne dite muscat vérifié une vigne et champ joignants, le champ ayant été vigne
appelée vigne des châtaigniers (environ 14 s)
(…)
Plus vérifié un grand tènement de vignes acquises par Monsieur Le Blanc de différents particuliers de
Montpellier toutes jointes et contigües environ 25 s, situées au-dessus du
château confrontant du vent droit (un blanc) , du marin un herme ci devant vigne appelé la
Goyne
(…)
Vigne appelée des Lyons. Autre vigne du côté du chemin planté de 14 mûriers ; autre vigne à côté
faisant le pendant partagée par une allée de grenadiers ; vigne rouge ; vigne blanche ;
vigne ; vigne au-dessus du fossé, muscat ; vigne rouge et blanc ; olivette et vigne ; une vigne dans
l’enclos derrière la maison près de l’orangerie (plantier) ; ayant un quart de sétérée du côté du grand
bassin où il n’y a presque pas de souches ce qui provient de l’ombrage des arbres qui sont à côté de
la dite vigne ; une autre vigne plantier de l’année précédente divisée en 2 par un fossé du midi au
vent droit ; une vigne plantier plus 26 oliviers ; une vigne vieille partie en clairette partie vigne rouge
et lopin de muscat d’environ 15 s avec 10 oliviers côté chemin ; côté midi deux ormeaux et duex
figuiers sur le bord de la vigne ; vigne de Madame (3 s) plus 24 oliviers ; vigne appelée la Vigaroux ;
vigne appelée Caila ; vigne jeune attenante à celle appelée Vigaroux ; vigne vieille, vigne jeune. »
Relevé d’information sur la surface cultivée en vigne début XIXème
Superficie des vignes début XIXème : 12 ha
66
Section E des archives (Jardins des Plantes) : énumération des parcelles du
domaine et nature des cultures
67
Annexe 2 : Prises de vue de la parcelle avec le logiciel Google Sketchup
68
69
70
71
Annexe 3 : Rétro planning d’installation du petit vignoble
RÉTRO-PLANNING : INSTALLATION DU VIGNOBLE
Le présent rétro-planning détaille la liste des étapes d’installation d’un vignoble, de l’année N-2 à
l’année N + 2, l’année N étant l’année de plantation.
Les grandes étapes de l’installation présentées dans ce rapport sont les suivantes :





Droits de plantation
Préparation de la parcelle
Matériel végétal
Plantation
Entretien
72
DROITS DE PLANTATION
Démarche
La demande d’autorisation de plantation se fait auprès de France Agrimer, la parcelle n’étant pas
située sur une terre d’Appellation d’Origine. Il s’agit d’obtenir des droits de plantation nouvelle. La
démarche à suivre est la suivante :
Début de l’année N-1
Fin de l’année N-1
Année N
Dépôt une demande d’autorisation de plantation à l’organisme
responsable.
Délivrance de l’autorisation d’achat par l’organisme concerné. (paiement
éventuel des droits)
Achat des droits auprès d’un viticulteur ou d’une bourse régionale des
droits et déclaration de début et de fin de travaux aux douanes. Réalisation
de la plantation possible sur deux ans.
Aides à la plantation
Ces aides sont départementales ; il faut se renseigner auprès du syndicat de l’Hérault.
73
PRÉPARATION DU SOL
1. Détermination des caractéristiques de la parcelle
Caractéristiques climatiques générales
Il s’agit d’avoir une idée de la pluviométrie, l’ensoleillement, l’exposition au vent et les températures
en vigueur sur la parcelle tout au long de l’année. Ces caractéristiques conditionnent en effet le
développement de la vigne.
Ici, le climat est méditerranéen. Les automnes et printemps sont en général doux et pluvieux, les
hivers doux et secs et les étés secs et torrides.
Tableau 12 : Caractéristiques climatiques à Montpellier
Climat
Températures
Pluies
Ensoleillement
Vent
Caractéristiques
6°C Janv. - 26°C Juill.
entre 600 et 800 mL/an
2700h/an à Montpellier
Tramontane (NO), Marin (SE) et Mistral (NNE)
Exposition et environnement
Il est nécessaire de définir l’exposition et la localisation de la parcelle. Elle est ici située au Sud du
Domaine d’O sur une surface relativement plane.
Une roseraie et une oliveraie bordent cette parcelle et constituent son environnement direct. Il est
nécessaire de veiller à ce que la mise en place et l’entretien de vigne ne causent pas de dégâts
physiques, chimiques ou biologiques aux abords de la parcelle.
Précédent cultural et mesures à prendre
La nature du précédent cultural a une grande importance puisqu’elle conditionne l’installation de la
vigne. Dans le cas présent, la parcelle porte des amandiers. Il est donc nécessaire de les arracher puis
de travailler le sol et de le rééquilibrer en éléments minéraux avant la plantation. Le sol est donc
laissé au repos pendant un an avant de replanter. En outre, dans le cas où les amandiers seraient
atteints du pourridié (champignon), il faudra traiter le sol et le laisser au repos durant plusieurs
années.
Sol
Les observations de la topographie et de l’état de la végétation permettent de savoir s’il existe des
points de stagnation de l’eau ou des zones d’écoulement par ruissellement. Généralement, ce
constat aide à la décision pour l’orientation des rangs. Ici la parcelle ne présentant qu’un faible
dénivelé et étant de taille restreinte, le sol apparaît homogène.
Une analyse en profondeur de la nature du sol est indispensable pour avoir accès à plusieurs
informations :
- Quelle est la profondeur de sol exploitable par les racines ?
- Quelles techniques de travail du sol pré-plantation doivent-être mises en place selon les
propriétés du sol et du sous-sol ?
- Quelles sont les natures physico-chimiques su sol et du sous-sol ?
74
2. Réalisation d’un profil cultural
Tableau 13 : Méthode de réalisation d'un profil cultural
Avec quoi ?
Pelle, couteau, mètre, acide chlorhydrique,
fiche de notation
Quand ?
Avant arrachage
Où ?
Dans une zone non perturbée
Profondeur ?
60 cm minimum
Qu'observer ?
Couleur, texture, hydromorphie, structure,
profondeur de l'enracinement, compacité, porosité,
état de décomposition de la matière organique
Cette étape requiert l’intervention d’un professionnel.
3. Analyse physico-chimique du sol et du sous-sol
L’intérêt d’une analyse du sol et du sous-sol est de connaître leurs propriétés physico-chimiques, à
mettre en regard des objectifs d’installation et de production. Il s’agit de s’intéresser notamment à
leur richesse en minéraux NPK, à leur acidité, leur structure, leur salinité, leur pouvoir chlorosant,
leur texture, leur taux de matière organique, leur réserve utile…
Les résultats sont un puissant outil d’aide à la décision quant aux choix des cépages et porte-greffes
mais aussi des itinéraires techniques (doses d’amendement notamment), et permettent de faire des
corrections organiques et/ou minérales avant plantation si besoin.
Les analyses de sols peuvent-être réalisées par des laboratoires spécialisés dans la vigne. Il est
possible de s’adresser à la Chambre d’Agriculture de l’Hérault pour avoir plus de précisions.
4. Le pourridié et le court-noué
Il est important de détecter la présence ou non de ces maladies avant la plantation afin d’enlever le
plus de racines possible s’il y en a. Un traitement chimique peut être appliqué, mais ne garantit pas la
disparition du problème à long terme.
Le pourridié est dû au champignon Armillaria Mellea et présente les symptômes suivants :
- Présence d’un « rond de pourridié » (zone de nécrose)
- Décomposition du bois des racines des arbres
Si la présence de pourridié (qui peut toucher les amandiers) est détectée sur la parcelle à replanter, il
est nécessaire d’arracher soigneusement, d’extraire le maximum de racines, de drainer les zones
humides et potentiellement de désinfecter la parcelle (en utilisant un des deux produits
commerciaux autorisés : Enzone ou Esaco).
Le court-noué est une maladie virale transmise par les nématodes, qui cause un affaiblissement
progressif du cep. Pour éviter une contamination de nouveaux plants, la meilleure solution est d’agir
en préventif, et d’éviter ainsi de planter sur une parcelle contaminée avant au moins 5 ans,
d’éliminer les racines contaminées et d’utiliser des plants certifiés.
75
5. L’arrachage
Il s’agit premièrement de débarrasser la parcelle de toute végétation visible (arbres, taillis).
L’arrachage des amandiers peut être réalisé par un prestataire de services agricoles local. Il faut
ensuite travailler le sol par un labour (entre 40 et 70 cm de profondeur selon l’homogénéité du sol)
afin d’extraire un maximum de racines et de préparer le sol à recevoir les nouveaux plants. Le choix
de la méthode mécanique dépend des résultats obtenus par le profil cultural.
Le sol doit ensuite reposer pendant un an ; il est possible de mettre en place une couverture végétale
pour un défonçage et une aération du sol en profondeur.
6. L’aménagement de la parcelle
Elle a deux objectifs :
 Améliorer l’alimentation hydrique : assainissement et drainage
L’excès d’eau au niveau d’une parcelle de vigne présente généralement plusieurs risques liés à
l’utilisation d’engins mécaniques et à l’érosion. Dans le cas de la parcelle du conservatoire, ces
problèmes ne se posent pas dans la mesure où l’entretien est manuel et où la faible dimension de
celle-ci ne peut occasionner de réels phénomènes d’érosion. De plus, un excès d’eau peut conduire à
des conditions d’hydromorphie nuisibles au bon développement des racines et à des conditions
favorables au développement de maladies et symptômes de carence. Ce dernier élément doit être
pris en compte dans le cas de la parcelle étudiée.
L’étude de sol permet de repérer les zones d’hydromorphie, les couches imperméables et de choisir
en conséquence la méthode d’assainissement hydrique la plus adaptée (travail en sol imperméable
peu profond, drainage en sol imperméable profond).
 Limiter l’érosion et le ruissellement
 Augmenter la capacité de drainage par un décompactage et un sous-solage
 Enherber les contours de la parcelle afin d’intercepter l’eau : cela est prévu dans le
plan d’aménagement de la parcelle
 Limiter la longueur des rangs : ici, l’exploitation de la parcelle ne répond pas à un
objectif de production, la longueur maximale des rangs est de 43m)
 Améliorer la structure du sol par l’apport de fumure de fond
7. Le travail du sol
Étapes
Il s’agit d’une étape primordiale qui garantit une bonne implantation des racines de la vigne (bonne
reprise des plants, plantation facilitée et rapide).
Elle s’effectue toujours sur un sol ressuyé.
76
Le travail du sol s’effectue en plusieurs étapes :
Année N-2
Labour : dit de défoncement, il permet de casser les semelles de labour,
afin de favoriser l’implantation de la vigne sur une profondeur de 30 cm
environ.
Sous-solage : permet d’aérer le sol sans le déstructurer car ne le retourne
pas.
Année N-1
Repos du sol
Année N
Labour : aération et décompaction du sol avant plantation ; enfouissement
de la fumure de fond ; émiettement du sol et enfouissement des mauvaises
herbes.
La période du dernier labour dépend de la nature du sol considéré :
 S’il a une bonne texture et une bonne stabilité structurale, il pourra s’effectuer en amont (à
l’automne précédant la plantation), sur sol ressuyé.
 S’il est battant, il s’effectuera au dernier moment sur sol ressuyé.
Outils
Année N-2
Décompacteurs/Sous-soleuse :
fissuration
en
profondeur,
décompactage et aération du sol.
Cultivateur : Travail superficiel
du
sol,
émiettage
et
retournement
selon
l’équipement.
Année N
Vibroculteur : Nivelage après
labour léger, décompactage de
surface (4-5 cm).
8. La fumure de fond
La fumure de fond est l’apport d’engrais insolubles longtemps avant la plantation sur la parcelle. Elle
permet d’emmagasiner d’éléments nutritifs peu mobiles en profondeur et d’améliorer des propriétés
physiques, chimiques et biologiques du sol.
Chaque parcelle est un cas particulier qui nécessite un conseil basé sur l‘analyse de sol. Il faut alors
faire appel à un professionnel.
77
MATÉRIEL VÉGÉTAL
1. Comment choisir le bon porte-greffe ?
Depuis l’apparition du phylloxera en France, l’utilisation de variétés résistantes à celui-ci est devenue
indispensable. Elles composent la partie enterrée de la vigne qui sert de support au greffon. Le choix
d’un porte-greffe se réfléchit par rapport à la nature du sol de culture, mais aussi par rapport à la
vigueur qu’il peut conférer au peuplement végétal. En outre, l’utilisation de plants certifiés permet
de palier aux potentiels problèmes de transmission de viroses par les bois de greffages.
Le choix doit se faire à partir d’une analyse de sol, et également selon la compatibilité portegreffe/greffon. Il se fait sur conseil d’un spécialiste à consulter.
Critères de choix
Les critères à analyser sont successivement :
 La nature du sol (donnée par l’analyse de sol)
 pH
 Calcaire
 Fertilité
 Profondeur
 Régime hydrique
 La résistance aux parasites du sol
 Phylloxera
 Nématodes
 Objectifs de production (ici peu pertinent dans la mesure où la production n’est pas la finalité
première de la parcelle)
 Vigueur
 Précocité
78
Caractéristiques des porte-greffes
Tableau 14 : Caractéristiques des portes-greffes
Variétés
Fercal
Résistance
au calcaire
actif
> 40%
Vigueur
41 B
40%
161-4c
25%
5 BB
20%
420 A
20%
140 Ru
20%
SO4
17%
110
Richter
1,103 P
R du lot
17%
Forte à
moyenne
Forte
17%
14%
Forte
Forte
1,1616
C
3309 C
44-53 M
216-3 C
101-14
Mg
Riparia
Gloire
Vialla
14%
9%
9%
9%
9%
Faible à
moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Bonne
Bonne
Bonne
Sensible
Très
sensible
Assez
tolérant
Sensible
Sensible
Sensible
6%
Faible
Bonne
Tolérant
Non
Très faible
<6%
Moyenne
Bonne
Assez
tolérant
Non
Moyenne
Moyenne
Faible à
moyenne
Faible
Forte
Bonne
Faible à
moyenne
Forte
Reprise
des
plants
Bonne
Lente
lente
Bonne
Bonne
Très
bonne
Très
bonne
Bonne
Très
bonne
-
Adaptation
à
l’humidité
Très
moyenne
Sensible
Adaptation
aux sols
salés
Non
Résistance
à la
sécheresse
Bonne
Résistance aux
nématodes
Non
Moyenne
Sensible
Assez
tolérant
Assez
tolérant
Assez
tolérant
Sensible
Non
Faible
Sensible
Non
Faible
Résistant
Non
Faible
Non
Bonne
Moyennement
résistant
-
Sensible
Non
Moyenne
Résistant
Sensible
Non
Bonne
-
Non
Assez
tolérant
Assez
tolérant
Non
Non
Tolérant
Non
Bonne
Faible
Faible
Moyennement
résistant
Résistant
Faible
Bonne
Faible
Faible
Sensible
Résistant
Sensible
Moyennement
résistant
-
-
2. Le choix du cépage
Le choix des cépages dépend de l’objectif de production de l’exploitant. Ici, dans le cadre de la
création d’un conservatoire de la vigne, le choix des cépages doit répondre à la volonté de
représenter l’historique du vignoble régional.
Les cépages choisis pour les amphithéâtres sont ainsi les suivants :
Tableau 15: Répartition des cépages
Cadre Spatio-temporel
Blanc
Rouge
Avant-Phylloxéra
Clairette,
Muscat blanc à petits
grains
Aramon noir,
Carignan noir
Après Phylloxéra
Picardan,
Terret blanc
Aujourd’hui
Sauvignon blanc,
Chardonnay blanc
Cinsault,
Grenache
Merlot,
Syrah
79
Les cépages choisis pour la pergola sont des cépages blancs de raisins de table : le muscat
d’Alexandrie et le servant B.
Une variété de vigne sauvage, appelée Lambrusque, grimpera sur les arbres dans la partie sud de la
parcelle.
3. La sélection clonale
La sélection clonale de la vigne est à la fois génétique et sanitaire. Du point de vue génétique, les
souches jugées intéressantes pour la filière à la sélection vigne du CTPS (Comité Technique
Permanant de la Sélection) sont agrémentées. Au niveau sanitaire, ces souches sont préalablement
testées vis-à-vis des principales viroses nuisibles à la vigne. Ces deux mesures permettent de
conserver la pureté génétique et sanitaire des souches.
4. Cépages et clones
Il existe plusieurs clones pour chaque cépage. Le choix des clones est à définir avec le pépiniériste au
moment de la commande des plants.
5. L’utilisation de plants certifiés
Les plants ici utilisés sont des plants certifiés qui présentent une sécurité
maximale par rapport à leur identité génétique et à leur état sanitaire. Il
s’agit de plants « greffés-soudés » formés par un porte-greffe et un
greffon, produits par des pépiniéristes. Les plants sont traditionnels,
c’est-à-dire qu’ils sont plantés, arrachés, trié conditionnés et conservés
en pépinière. Ils sont livrés au moment de la plantation.
Il faut préciser que les prix indiqués pour les cépages varient d’une année sur l’autre et qu’ils devront
être remis à jour. Les cépages choisis pour le projet peuvent être fournis en majorité par la pépinière
viticole Colomb (84150 Jonquiéres, tel : 049 070 50 66-Fax : 049 070 52 18,
[email protected]). Cette pépinière vend des cépages sous la marque ENTAV-INRA, gage de
qualité des pieds vendus. Certains pieds plus rares tels que l’aramon noir, le Lambrusque (vigne
sauvage) ne sont pas produit couramment en pépinières. Pour s’en procurer il faut faire appel au
Domaine de Vassal. Ce domaine possède une large collection de cépages commercialisés et plus
rares. Afin de se procurer les pieds manquant il suffit de leur envoyer un mail ou de les contacter par
téléphone et de suivre les démarches nécessaires.
Les plants traditionnels présentent un démarrage rapide et une meilleure vigueur en fin de première
année par rapport aux plants en pot. En revanche, il existe un risque d‘asphyxie en cas d’excès d’eau.
80
PLANTATION
1. Commande, réception et préparation des plants
Commande
La commande de plants certifiés s’anticipe au moins 15 mois à l’avance et se fait par écrit.
Le pépiniériste doit avoir accès aux informations suivantes :
 Le porte-greffe utilisé : ici cela dépendra des résultats de l’analyse de sol
 Le cépage et le clone
 Le nombre de plants (ici 919)
 La date de plantation
Réception
Une vérification doit être effectuée à plusieurs niveaux lors de la livraison :
 Etiquetage : il est obligatoire et doit apparaître sur tous les plants (étiquette bleue)
 Bulletin de transport : fourni à chaque livraison, il doit être remis aux services de la
viticulture lors de la déclaration de fin de travaux
 Caractéristiques physiques et physiologiques : calibre, longueur, aoûtement, soudure,
fraîcheur des racines…
 Caractéristiques sanitaires : réagir en cas de suspicion
 Caractéristiques variétales : à vérifier après plantation
 État de la reprise
Préparation
Après réception, les plants doivent être conservés à l’ombre et arrosés régulièrement. Le stockage
hors de la pépinière ne peut excéder quelques jours ; en effet, un mauvais stockage peut
compromettre la qualité de la plantation.
2. Choix de la densité de la plantation
La densité de plantation se réfléchit généralement par rapport aux objectifs de production à
atteindre. Dans le cas de la création d’un conservatoire de la vigne, la densité choisie doit permettre
d’une part un accès facile aux souches aux jardiniers qui entretiendront manuellement la parcelle, et
d’autre part de contribuer à l’esthétique de la parcelle.
Elle vaut ici 4800 souches/ha.
L’orientation des plants dépend des « amphithéâtres » considérés, elle n’a ici que peu d’importance
dans la mesure où l’objectif de l’installation n’est pas la production.
3. Techniques de plantation
Quelle que soit la technique de plantation choisie, elle a pour but de bien implanter en profondeur
les racines des plants de vigne, sans les retourner, dans un sol non lissé afin de favoriser l’exploration
racinaire. Elle nécessite au préalable la définition du nombre et de l’orientation des allées et des
81
emplacements des pieds (figurés par des piquets, en bois ou en métal, qui serviront de tuteurs les
premières années).
Ici, il s’agit d’une plantation manuelle de plants traditionnels.
La plantation nécessite ainsi de :
 raccourcir les racines avant plantation (1-2 cm) (préférable)
 creuser le trou de plantation dans un sol bien ressuyé ; veiller à ce que s’y trouve de la terre
fine
 déposer le plant au fond du trou : le bourrelet de soudure doit se trouver à 3-4 cm au-dessus
du niveau du sol
 arroser le plant afin que la terre colle aux racines
 reboucher le trou et tasser le sol
 arroser (4 à 5L d’eau/plant selon l’état du sol, à renouveler au moins deux fois dans l’été
selon les conditions climatiques).
82
ENTRETIEN
La fin de la plantation signe le début d’une suite de soins particuliers.
1. Entretien du sol après plantation
Un décroûtage du sol est conseillé afin de favoriser la pénétration des eaux de pluie. Cela permet
aussi de lutter contre les mauvaises herbes (le travail se finit à la main autour des plants) et
d’améliorer la structure du sol pour un enracinement en profondeur. Le travail du sol peut
s’effectuer à l’aide d’un motoculteur par exemple.
Le désherbage chimique est déconseillé car c’est une technique polluante et toxique pour l’Homme,
et qui appauvrit le sol en matière organique.
2. Fertilisation
La fumure de fond peut être effectuée au moment de la préparation du sol à la plantation. Les
jeunes plants croissent et aoûtent mieux avec un apport d’azote et de phosphore ; le phosphate
d’ammoniaque (18-46) à 200 kg/ha est conseillé en localisation à 10-15 cm de part de d’autre du
plant. La seconde année, l’apport de 18-46 peut être renouvelé en localisant à 30 cm des plants. La
potasse n’est apportée qu’à partir de la troisième année après plantation (soit la première année de
production).
3. La protection de la jeune plantation
Les jeunes pousses doivent être protégées de deux grands types
d’agressions :


Les maladies cryptogamiques (mildiou/oïdium) et les ravageurs
(acariens)
Les dommages se détectent par l’observation. Les traitements
doivent être raisonnés ; le mildiou est notamment traité en fin
de cycle végétatif par la bouillie bordelaise.
Les dégâts causés par le gibier
La protection des jeunes plants passe dans ce cas par la mise en
place d’un filet ou d’une gaine de protection. Ici il s’agit de
manchons souples dont la mise en place est jointe à celle de
tuteurs. Cette solution a l’avantage d’être économique et de
présenter un temps de pose court.
4. Tuteurage
Plant tuteuré avec
manchon protecteur
Les tuteurs sont responsables du montage du tronc du cep droit. On utilise ici des tuteurs
métalliques, plus économiques, du type fers à béton. Les tuteurs sont attachés au fil porteur (dans le
83
cas des tailles en Cordon de Royat, du Guyot Simple ou de la Lyre), ou libres d’attaches dans le cas de
la taille en Gobelet.
Les souches sont quant à elles liées aux tuteurs par des attaches souples (type tissu) qui n’étouffent
pas la végétation au cours de la croissance. On distingue deux cas :
 Cordon de Royat : les tuteurs sont à retirer une fois les cordons ancrés sur le fil porteur
 Guyot Simple : les tuteurs sont à maintenir durant plusieurs années, jusqu’à ce que le tronc
soit assez épais pour tenir tout seul.
5. Irrigation
Ici, au vu de la faible taille de la parcelle, la mise en place d’un système d’irrigation n’est pas
envisagée. Un arrosage régulier des plants sera cependant effectué ; le premier arrosage suivant la
plantation a d’ailleurs lieu dans les 48h.
Il est nécessaire d’apporter 4 à 5 litres d’eau dès la plantation (le long du tronc dans le trou de
plantation), de sorte à ce que la terre humide forme une poche autour du talon de la souche.
D’autres arrosages doivent être réalisés au cours du cycle végétatif pour pallier au manque de pluie.
6. Protection sanitaire
Les réserves d’un jeune plant de vigne sont faibles, il est donc nécessaire de le protéger jusqu’à ce
qu’il puisse produire lui-même ses propres sources d’énergie, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’il soit capable
de réaliser la photosynthèse (stade 6-7 feuilles).
En deuxième année, il faut protéger le feuillage pour assurer le meilleur aoûtement possible : des
traitements phytosanitaires sont nécessaires (notamment des traitements cupriques en fin d’été).
La conjugaison des soins (sol propre, fertilisation, irrigation, traitements) reste le meilleur moyen de
voir la plantation réussir.
7. Causes possibles de mortalité et gestion du remplacement
Il est possible que certaines souches ne reprennent pas suite à la plantation, ou meurent avant
d’avoir atteint le stade 6-7 feuilles. Cela peut avoir de nombreuses causes (dégâts lors des travaux de
plantation, mauvaise qualité des plants, arrachage, déséquilibre enracinement/végétation, infection
bactérienne, cause physiologique ou pathologique…).
Le remplacement des plants manquant doit s’effectuer le plus tôt possible afin d’avoir une plantation
homogène (il est possible de demander au pépiniériste de fournir des plants plus hauts, greffés plus
haut qui seront alors moins étouffés et plus faciles à traiter).
8. Formation du cep
La formation du jeune plant est une étape importante pour la conduite future de la parcelle. Les
premières années sont consacrées à l’élaboration de la forme de la souche. Elle comprend plusieurs
étapes :
 Tuteurage : l’attachage du tronc permet d’obtenir un pied droit et stable et de protéger le
plant des maladies en évitant que ses pousses ne trainent sur le sol.
 Épamprage : inutile la première année. En deuxième année, il faut conserver deux pousses. Il
permet notamment de limiter le développement d’organes végétatifs primaires, de diminuer
les risques de contamination des souches par le mildiou.
 Élévation du tronc : cela induit la diminution des risques de gel de printemps et de maladies.
84
 Établissement de la souche : les trois premières années doivent favoriser la croissance des
rameaux et du tronc et l’implantation du système racinaire. Il faut ainsi supprimer tout ou
partie des grappes.
9. La taille
La taille engage le vignoble pour plusieurs décennies et se caractérise par le choix d’un mode de
conduite. Il existe ainsi différents systèmes de taille qui sont spécifiquement adoptés au niveau
régional. Ce choix dépend également du cépage, du rendement souhaité et de la densité de
plantation. Le système de taille permet également de former la souche, et de favoriser ainsi une
certaine exposition et une certaine aération du feuillage.
Dans le cas présent, les systèmes de taille choisis sont les suivants :

Cordon de Royat
Définition
Ce système de taille est utilisé en
vigne basse mais aussi en vigne
haute.
Le pied de vigne est coudé. Sur la
partie horizontale se dresse un
certain nombre de bras taillés
courts sur lesquels un courson est
conservé [taille courte].
Un palissage sur fil de fer est
nécessaire pour ce système de
taille.
Mise en place
85

Guyot Simple
Définition
Le pied de vigne porte un courson
à deux yeux (deux bourgeons) et
un long bois (baguette) dont la
longueur varie en fonction de la
vigueur du cépage [taille longue].
La baguette sera formée par le
sarment supérieur et le courson
par le sarment inférieur.
Un palissage sur fil de fer est
nécessaire pour ce système de
taille.
Mise en place

Gobelet
Définition
La taille en Gobelet est constituée
par un pied de vigne ayant des
bras divergents. Chaque bras porte
un courson qui donnera les bois de
l’année. Un courson portant deux
bourgeons est conservé sur chaque
bras [taille courte]. Aucun
palissage (conduite sur fil de fer)
n'est nécessaire pour la taille en
Gobelet.
86
Mise en place
Année de plantation
Laisser le point de
greffe 2 à 3 cm audessus du sol.
Année 2 : Tailler à deux yeux
Année3 : Nouvelle taille à deux
yeux de chaque sarment.
Année 4: 4 bras sont conservés et permettront la création d'un gobelet.

Lyre
Définition
Il s’agit d’un système de taille très
haut (à 1,70m) dans lequel la vigne
est taillée en Y. Elle permet
notamment une meilleure aération
du feuillage et une meilleure
photosynthèse.
L’inter-rang
pratiqué est de 3m.
Mise en place
Une taille droite est effectuée pendant les 3 premières années afin d’obtenir un tronc avant
ramification d’au moins un mètre. Les années suivantes, une taille à deux yeux est préconisée afin de
former une structure en Y (cf schéma définition).

Pergola
Définition
Il s’agit d’un système de taille
vertical. Les troncs sont très hauts
et droits, les bras et les pousses
sont disposés à l’horizontale et
soutenus par un treillis. Les bras
doivent avoir un développement le
plus équilibré possible afin de
recouvrir toute la surface de la
pergola.
87
Mise en place
L’année de plantation
Laisser le point de
greffe 2 à 3 cm audessus du sol.
Année 2 : Tailler
à deux yeux
Hiver : conservation de 3 à 4 bourgeons supérieurs puis taille à la
hauteur de la tonnelle
Eté : Installation des rameaux pour l’établissement des bras
horizontaux
La structure à droite est obtenue après plusieurs années de taille.
10.Mise en place du palissage
Le palissage a pour objectifs :
 de soutenir la végétation selon le mode de conduite choisi
 de l’aérer afin de favoriser la pénétration du rayonnement solaire, des produits
phytosanitaires
 faciliter le travail de la vigne
Il est ici mis en place pour trois des systèmes de taille utilisés (Cordon de Royat, Guyot Simple et
Lyre), la taille en Gobelet ne nécessitant pas de palissage, mais seulement des tuteurs après la
plantation. Ici, le palissage prévu est linéaire à plan vertical, et compte 5 fils : 1 fil fixe et deux paires
de fils releveurs mobiles. Ce type de palissage permet de retenir la végétation de tous les types de
cépages, y compris ceux à port retombant, et de faciliter ainsi l’entretien du vignoble.
Le choix du matériel de palissage se raisonne quant à lui selon la robustesse et la longévité :
 les piquets utilisés seront des piquets en bois (acacia), résistants et plus esthétiques que des
piquets métalliques.
 Les fils de palissage seront des fils de fer galvanisés, dont la longévité dépendra de la
galvanisation
 L’ancrage est réalisé par un pieu de tête incliné
88
Calendrier d’installation
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
N-3
N-2
et travail du sol
N-1
certifiés
Plantation
N
N+1
N+2
Juin
Juillet
Août
Septembre Octobre
Novembre Décembre
Profil de sol
Dévitalisation
Arrachage
Désinfection chimique
Labour
Repos
Commande des plants
Analyse de sol
Aménagement de la parcelle
Travail du sol
Fumure de fond
Arrosage
Entretien du sol et protection de la plante
Formation du cep
Mise en place palissage
Taille
Remplacement des manquants
Tonte
Entretien du sol
Tonte
Travaux en vert
Entretien du sol
89
Bibliographie
Groupe de travail régional Midi-Pyrénées. Guide régional pour la plantation de la vigne. Disponible
sur internet :
http://www.vignevin-sudouest.com/publications/publication-vente/documents/classeur-regionalplantation-vigne-web.pdf [Consulté le 15/09/13]
Pépinières viticoles Chauvin. Taille. Disponible sur internet :
http://www.plantdevigne.com/languedocien.htm [Consulté le 25/11/13]
90
Annexe 4 : Rétro planning d’entretien du petit vignoble
RÉTRO-PLANNING : ENTRETIEN DE LA VIGNE
Le présent rétro-planning détaille la liste des opérations à réaliser pour entretenir la vigne au cours
d’une année.
Chaque opération sera renseignée comme suit :
-
Nature de l’opération
Période de réalisation
Intérêts
Mise en œuvre
Outils
Temps de travail
Note : les périodes de réalisation indiquées en mois ne sont pas à appréhender seules. Il faut en effet
prendre en compte le cycle végétatif de la vigne, le millésime et les pressions environnementales
(temps, maladies, évènement exceptionnel…). Elles ne sont ici données qu’à titre indicatif et reflètent
des cas très généraux.
91
Définitions préalables
Baguette : long bois de l’année
Courson : portion de bois jeune que l’on conserve sur les bras de vigne lors de la taille de celle-ci. Il
s’agit d’un sarment de vigne qui porte les grappes (branche à fruit)
Mode de conduite : Ensemble des caractéristiques définissant une parcelle donnée (densité de
plantation, système de taille, palissage, travaux de la vigne…)
Œil : bourgeons donnant des rameaux porteurs de grappes
Système de taille : manière de conduire la vigne selon la coupe des sarments, qui permet de modeler
la charpente de la souche par des opérations de taille. Il existe des systèmes de taille longs ou
courts ; ces systèmes varient d’une région à l’autre
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Taille sèche
Nature
Il s’agit de la taille de la vigne au niveau des sarments. Ils sont coupés plus ou moins longs et portent
un certain nombre d’yeux.
Période
Elle se réalise à partir de l’automne jusqu’en Avril, lors du repos végétatif de la vigne. Il faut
cependant éviter les gelées d’hiver, les gelées printanières et les périodes à risque grave d’attaque
d’Eutypiose : elle s’effectue donc généralement entre Décembre et Février.
Intérêts
 limiter la taille du pied de vigne dans des proportions raisonnables afin de la maintenir
rigoureuse et de permettre le passage des engins viticoles entre les rangs
 limiter le nombre d’yeux* pour améliorer la production (moins de grappes mais de plus
grosse taille, capables d’atteindre une maturité optimale).
Mise en œuvre
Elle diffère selon le système de taille* utilisé. En Languedoc-Roussillon, on utilise principalement trois
grands types de taille.
Le Cordon de Royat :
Taille Cordon de Royat
Ce système de taille est utilisé en
vigne basse mais aussi en vigne
haute.
Le pied de vigne est coudé. Sur la
partie horizontale se dresse un
certain nombre de bras taillés
courts sur lesquels un courson est
conservé [taille courte].
Un palissage sur fil de fer est
nécessaire pour ce système de
taille.
Le Guyot Simple :
Taille Guyot Simple
Le pied de vigne porte un courson
à deux yeux (deux bourgeons) et
un long bois (baguette) dont la
longueur varie en fonction de la
vigueur du cépage [taille longue].
La baguette sera formée par le
sarment supérieur et le courson
par le sarment inférieur.
Un palissage sur fil de fer est
nécessaire pour ce système de
taille.
93
Le Gobelet :
Taille en Gobelet
La taille en Gobelet est constituée
par un pied de vigne ayant des
bras divergents. Chaque bras porte
un courson qui donnera les bois de
l’année. Un courson portant deux
bourgeons est conservé sur chaque
bras [taille courte]. Aucun
palissage (conduite sur fil de fer)
n'est nécessaire pour la taille en
Gobelet.
La Pergola :
Taille en Pergola
Il s’agit d’un système de taille
vertical. Les troncs sont très hauts
et droits, les bras et les pousses
sont disposés à l’horizontale et
soutenus par un treillis. Les bras
doivent avoir un développement le
plus équilibré possible afin de
recouvrir toute la surface de la
pergola.
La Lyre :
Il s’agit d’un système de taille très
haut (à 1,70m) dans lequel la vigne
est taillée en Y. Elle permet
notamment une meilleure aération
du feuillage et une meilleure
photosynthèse.
L’inter-rang
pratiqué est de 3m.
Taille en Lyre
Outils
Des sécateurs sont utilisés en taille manuelle et assistée [sécateur à une ou deux main(s) (25 à
45euros HT), à air comprimé (100 à 650euros HT), à puissance hydraulique, électrique (1300euros
HT)].
Temps de travail
Environ 5 minutes/souche.
94
Liage
Nature
Il s’agit du pliage d’une voire deux baguettes sur le deuxième fil de palissage (le liage est donc associé
à l’arcure des baguettes).
Période
Le liage se pratique entre mi-Février et Mars.
Intérêts
 favoriser le développement des bourgeons situés à la base des longs bois
 favoriser une répartition harmonieuse de la végétation sur le plan vertical
Mise en œuvre
Il suffit de saisir les sarments et de les arquer à l’horizontale au niveau des seconds fils de palissage.
Pour les maintenir dans cette position, on les lie aux seconds fils métalliques du palissage.
Outils
L’arcure et le liage se réalisent à la main.
Temps de travail
Environ 2 minutes/souche.
Illustration de l’opération
d’arcure
95
Amendements
Nature
Il s’agit de fertiliser la vigne.
Période
L’apport de fertilisants se réalise en deux périodes : la première en automne (entre Novembre et
Décembre) pour garantir l’entretien du stock d’humus et la seconde au début du printemps (entre
Mars et Avril) qui assure un effet fertilisant sur le court terme.
Intérêts
 conserver et améliorer le patrimoine et les capacités du sol (structure, stockage de l’eau,
lutte contre érosion, entretien de la biomasse microbienne, lutte contre toxicités
métalliques)
 apporter à la vigne les éléments nutritifs dont elle a besoin (Azote, Phosphore, Magnésium et
Potassium)
Mise en œuvre
1ère période : gestion des micro-organismes se fait par apport de matières organiques exogènes. Les
amendements organiques sont essentiellement des combinaisons carbonées d’origine végétale,
fermentées ou fermentescibles, destinées à l’entretien ou à la reconstitution du stock de la matière
organique du sol. Les apports peuvent se faire à partir de composts fermiers ou du commerce.
L’entretien ou lamise en place d’un couvert herbacé (engrais vert) peut aussi être une solution : il
apportera sa propre biomasse et retiendra les feuilles des vignes.
2ème période : fertilisation raisonnée : elle est basée sur les observations et les analyses pétiolaires
des campagnes précédentes. Elle concerne différents éléments.
96

Généralités
Élément
Conditions
Forme
Application
Forme azote uniquement :
Engrais minéraux à
Selon objectifs de
sulfate d’ammoniaque,
appliquer au printemps
rendement et de qualité,
ammonitrate voire urée
avant la période pluvieuse
vigueur de la vigne et mode
Forme engrais binaires (NK,
Engrais organiques à
d’entretien du sol.
NMg)
apporter à la fin de l’hiver
Forme liquide
Azote
Potassium
Magnésium
En surface sous le rang
Généralement, sols contiennent assez de Phosphore pour satisfaire aux besoins de la vigne.
Phosphore

Période
2 éléments à gérer
Sulfate de potassium ou Au sol (en surface sous le
ensemble (excès de l’un
En entretien : pas de
chlorure de potassium
bloque assimilation de
rang ou en double
période préférentielle pour
l’autre).
localisation en profondeur)
l’apport
La dose d’apport de K2O et
Complémentation
Formes sulfates en sol
En situation de carence:
MgO (unité/ha) sont
éventuelle par des
calcaire
apport à l’automne.
fonction des teneurs
pulvérisations foliaires
Toutes formes sur sols
pétiolaires.
acides
Doses d’emploi
 Azote
Vigueur et production
Vigne non enherbée ou
enherbée 1 rang sur 2
Vigne avec enherbement
permanant sur tous les
rangs
Excédentaires
à enherber tous les rangs
0kg/ha d'N
0kg/ha d'N
Équilibrées
0kg/ha d'N
0 à 30kg/ha d'N
Insuffisantes
15 à 30kg/ha d'N
30 à 50 kg/ha d'N
30 à 50kg/ha d'N
Revoir la stratégie d'entretien
du sol :
enherbement un rang sur 2,
changer d'espèces…
Très insuffisantes
 Potassium/Magnésium
En situation de teneur pétiolaire normale en potassium et en magnésium, les apports seront de 40 à
60 unités de K2O et de 0 à 25 unités de MgO.
97
Outils
On utilise un pulvérisateur manuel, du type pulvérisateur à dos. Ce système est portatif et individuel
(16L) pour l’engrais foliaire. Sinon distribution manuelle.
Temps de travail
Environ 30 secondes/souche.
98
Épamprage/ébourgeonnage
Nature
Il s’agit de la suppression à l’état herbacé des pousses peu ou pas fertiles du vieux bois (épamprage)
ou des coursons*/baguettes*de l’année précédente (ébourgeonnage).
Période
La réalisation de l’opération a lieu entre le débourrement et la floraison, soit entre mi-Mai et fin Juin,
et avant le durcissement de la base des pousses.
Intérêts
 augmenter la vigueur individuelle des coursons en limitant la concurrence aux rameaux
fructifères
 aérer le feuillage et améliorer la photosynthèse
 maîtriser le rendement et la végétation
Mise en œuvre
Ces opérations se pratiquent facilement à la main, il suffit de se saisir des jeunes pousses, d’effectuer
une légère rotation au niveau du tronc ou du bras et de tirer dessus. Elles demandent une grande
minutie quant à la détermination des pousses à supprimer. L’ébourgeonnage se réalise en deux fois.
Outils
L’opération peut s’effectuer directement à la main, mais il est possible d’utiliser une serpette (ou une
épampreuse).
Temps de travail
10h/ha (manuel).
Environ 1 minute/souche.
99
Accolage
Nature
Il s’agit de relever les rameaux derrière les fils du palissage.
Période
L’époque idéale de réalisation du premier relevage est avant la floraison (mi-Mai) : avant les rameaux
sont trop courts, après ils sont trop lourds et s’effondrent sous leur poids et/ou sont déjà fixés aux
fils par les vrilles. Le deuxième relevage a lieu courant Juillet, avant le rognage.
Intérêts
 soutenir les sarments de l’année et le feuillage
 améliorer l’aération des grappes et la photosynthèse
 réduire l’encombrement dans l’inter rang
Mise en œuvre
Il faut d’abord relever les fils de fer à mi-hauteur du rang (env. 1,30m). Ensuite les rameaux sont
passés à la main entre les deux fils, de sorte à ce qu’ils n’encombrent plus l’inter rang mais se
positionnent à la verticale dans l’axe du rang, et les resserrer en accrochant les deux fils entre eux
grâce à un crochet en métal ou en plastique.
Outils
Cette opération s’effectue généralement à la main.
Temps de travail
Cela dépend du palissage et de la vigueur de la vigne. Pour de faibles densités de plantation, on peut
compter 8/9h/1000 pieds, soit environ 30 secondes/souche.
Accolage
Accolage manuel
100
Écimage/Rognage
Nature
Il s’agit de la suppression des rameaux poussant vers le haut (écimage) ou sur les côtés (rognage) de
façon à former une haie régulière.
Période
L’écimage se pratique en fin de floraison (mi-Juin) pour les cépages présentant un risque de coulure,
et après la nouaison pour la majorité (à partir de fin Juin-début Juillet, jusqu’à début Août).
Intérêts
 supprimer la concurrence entre la vigueur végétative des rameaux et la fructification
 favoriser la maturation des branches fruitières
 faciliter le passage des engins viticoles dans l’inter rang
Mise en œuvre
Il se pratique entre deux et quatre fois par an. Il faut se montrer prudent avec le rognage car il peut
avoir des effets bénéfiques ou néfastes sur la récolte selon le degré de sévérité avec lequel il est
pratiqué, et selon la période à laquelle il est pratiqué. On considère généralement 11 au moins 5
feuilles au-dessus des grappes de façon à garder une photosynthèse suffisante.
Outils
En manuel l’écimage est réalisé à l’aide de serpes ou de sécateurs ; en mécanique on utilise une
rogneuse montée sur un enjambeur.
Temps de travail
4h/ha (manuel pour une densité de 4000 ceps/ha). Environ 5 minutes/souche.
Opération de rognage
101
Effeuillage
Nature
L’effeuillage de la vigne consiste à supprimer toutes ou une partie des feuilles de la zone fructifère
afin de mettre les grappes à jour.
Période
L’effeuillage a lieu en fin de nouaison (précoce, entre Juin et Juillet), ou à la véraison (tardif, entre
Juillet et Août).
Intérêts
 favoriser la maturation des grappes plus explosées au soleil
 aérer les grappes pour limiter le développement de maladies (Botrytis)
 assurer une meilleure pénétration des produits dans la zone à protéger
 améliorer la qualité des raisins
Mise en œuvre
Il suffit d’enlever à la main les feuilles situées au niveau des grappes. L’effeuillage peut se réaliser sur
une ou deux faces. Afin de limiter les risques d’échaudage et de perte de potentiel photosynthétique,
il est préférable de réaliser un effeuillage sur une seule face, côté soleil levant ou côté nord.
Outils
L’effeuillage se réalise à la main.
Temps de travail
40-50h/ha à 5000 ceps/ha ; 38h/ha (418€/ha/an) en moyenne. Environ 1 minute/souche.
102
Désherbage mécanique
Nature
Il s’agit de la suppression des adventices qui concurrencent la vigne en termes de ressources.
Période
Cette opération s’effectue en une seule fois au printemps, entre Mars et Juin. L’essentiel est de faire
en sorte que la hauteur et la densité d’adventices soient suffisantes pour que le désherbage soit
efficace, sans que la concurrence avec la vigne ne mettent en péril la production. Il est en outre
préférable de réaliser le désherbage après un épisode pluvieux, lorsque le sol est humide. Enfin, le
mois d’Avril connait un creux d’activité quant aux travaux à la vigne : il peut s’agir d’une période de
choix pour réaliser le désherbage. Le désherbage se fait ici sous le rang, l’inter-rang étant enherbé.
Intérêts
 garder bonne maîtrise des adventices
 aérer et structurer le sol
 favoriser la dégradation de la matière-organique du sol
 favoriser l’implantation en profondeur du système racinaire
Mise en œuvre
Le but de la manœuvre est de retourner la terre du sol (labour) et d’ainsi ensevelir les adventices.
Privées de lumières, un grand nombre d’entre elles meurent.
Outils
Il est possible d’utiliser un motoculteur ou une motobineuse (deux roues motrices).
Temps de travail
Le travail s’effectue en moyenne à 0,5-1 km/h sous le rang. Environ 2 minutes/souche.
103
Tonte
Nature
Il s’agit de l’opération de tonte de l’inter-rang enherbé.
Période
La tonte s’effectue au début du printemps (mois d’Avril ou Mai, lorsque l’herbe devient trop dense).
Intérêts
 Réduire la densité de l’herbe dans l’inter-rang pour favoriser le passage
 Lutter contre les adventices
Mise en œuvre
La tonte se réalise en passant une tondeuse dans les inter-rangs.
Outils
Tondeuse électrique.
Temps de travail
Environ 1 minute/souche.
104
Traitements
Nature
Il s’agit de l’application sur la vigne à de périodes appropriées de produits en prévention de
l’apparition de maladies du feuillage ou de grappe, notamment le maladies cryptogamiques (mildiou,
oïdium…).
Période
Les traitements ‘effectuent globalement entre le stade débourrement et la véraison (entre Avril et
Juillet).
Intérêts
 Maintenir le vignoble en bonne santé
 Protéger le feuillage et garantir une bonne photosynthèse
 Préserver la quantité et la qualité des grappes
Mise en œuvre
La mise en œuvre varie selon le type de maladie prévenu.
 Lutte contre le Mildiou
Bouillie bordelaise (20% de cuivre) :
Application : de début avril à fin juillet et en automne si nécessaire. Le traitement s’applique durant
tout le cycle de la végétation. Il doit se faire à intervalle régulier, en moyenne tous les 15 jours, et
après la pluie.
Dose : entre et 10 et 15 g/L d’eau
4 kg/ha de bouillie bordelaise (soit 0,8 kg de cuivre métal /ha)
 Lutte contre l’Oïdium
Application : Traitement régulier tous les 10 à 12 jours ou après pluies (lessivage au-delà de 20 mm
d’eau). Le traitement commence au stade débourrement et se finit à la fermeture de la grappe
(avant véraison). S’il y a entre 10 et 30% de grappes ayant des baies oïdiées, il faut maintenir la
protection jusqu’au début de la véraison (peu probable sur une petite parcelle isolée).
Dose : 10 kg/ha de soufre pur donc en général 12,5 kg/ha de produit commercial. Le soufre peut être
mélangé à la bouillie bordelaise.
Ou Héliosoufre : 5,25 Kg/ha
 Lutte contre la Cicadelle de la Flavescence dorée
Pas de traitements car peu de risques d’invasion de la Cicadelle sur une petite parcelle isolée.
L’application se fait au niveau du feuillage. Dans tous les cas il s’agit de soigner l’inclinaison des buses
afin de s’adapter au gabarit de la végétation.
105
Outils
On utilise un pulvérisateur manuel, du type pulvérisateur à dos. Ce système est portatif et individuel
(16L).
Temps de travail
La vitesse de pulvérisation est celle d’une marche lente réalisée par l’opérateur (entre 1 et 2 km/h).
Environ 1 minute/souche.
106
Contrôle de la maturité des
grappes
Nature
Il s‘agit, comme son nom l’indique, de l’opération d’évaluation de la maturité des baies de raisin, qui
permet à l’exploitant de savoir quand les grappes seront prêtes à être vendangées.
Période
Le contrôle débute au stade véraison, lorsque la pellicule de la baie commence à présenter sa
pigmentation définitive (vers mi-Août), et dure en moyenne 45 jours.
Intérêts
 Repérer l’arrivée au meilleur rapport sucre/acidité
 Atteindre le meilleur potentiel de couleur des baies
Mise en œuvre
Le vigneron ou le maître de chai doit juger de la maturité optimale des raisins, par l’observation et la
dégustation de baies. Il en évalue la teneur en sucres, l’acidité, la couleur et la composition
aromatique. Cette opération nécessite d’être exécutée par un professionnel si le devenir des grappes
est d’être vinifiées.
Temps de travail
Dix minutes/cépage.
107
Vendanges
Nature
Il s’agit de l’étape de récolte des raisins mûrs.
Période
Les vendanges ont lieu entre fin Août et Octobre, lors de l’arrivée à maturation des raisins
(généralement 100 jours après le stage mi-floraison). Les vendanges sont échelonnées selon la
latitude (les grappes murissent plus rapidement au Sud qu’au Nord) et selon le cépage (les cépages
blancs murissent avant les rouges).
Intérêts
 Récolter le fruit de la vigne
 Préserver la qualité du raisin (ne pas l’abimer)
 Effectuer un tri du raisin dès la récolte
Mise en œuvre
Le vendangeur sélectionne des grappes à maturité et non botrytisés et les cueille sans arracher de
végétation (feuilles) en même temps. Les grappes de raisins sont délicatement placées dans des bacs
avant d’être, ou non, valorisées.
Outils
La vendange se fait ici de façon manuelle.
Temps de travail
En manuel, elles nécessitent 250h/ha (30 personnes pour récolter 1ha en une journée). Environ 5
minutes/souche.
108
Calendrier de travail
Taille
Accolage
Désherbage
Engrais
Traitements
Vendanges
Janvier
Taille sèche
Tirage du bois,
Entretien de la parcelle broyage
Février
Amendements
Mars
Liage
Avril
Désherbage
Traitements
Changement des
Tonte
piquets
Mai
Ébourgeonnage
Juin
Rognage
Accolage
Juillet
Août
Effeuillage
Septembre
Rognage
Contrôle de
maturité des
grappes
Vendanges
Octobre
Novembre
Taille sèche
Amendement
Décembre
109
Annexe 5 : Le panneau d’accueil
110
Annexe 6 : Panneau d'actualités
111
Annexe 7 : Cartels
112
113
114
115
116
117
118
Annexe 8 : Panneaux informatifs
Annexe 8.1 : Un choix de cépages et de techniques culturales retraçant l’histoire de la Viticulture
119
Annexe 8.2 : La vigne à l’état sauvage
120
Annexe 8.3 : Les plantes compagnes de la vigne
121
Annexe 8.4 : La vigne dans Montpellier au cours des âges : entre crises et progrès
122
Annexe 8.5 : Les grandes maladies de la vigne : une révolution pour la viticulture
123
Annexe 8. 6 : Evolution des outils d’entretien et de récolte
Le panneau
QR
code
124
Extrait de l’état de la métairie de Monsieur Le Blanc acquise du sieur Cayla :
description des cuves vinaires et du cellier, mention d’un pressoir.
(Suite texte)
La vis armée de deux colliers ou ceintures de fer en bon état… le dit pressoir couvert a une toise et demi
de hauteur sur deux toises en carré supporté par un pilier en pierre de taille, la charpente hors de
service…
Dans le jardin de la cour (63 m sur 20 de large), devant la métairie plus de la moitié est plantée en
muscat (ce jardin sera détruit pour être refait en parterre en 1736).
125
(AD 34 HDT B 30) Inventaire des outils de la Tuilerie de Massane, 1749.
(Métairie rachetée par Le Blanc en 1736 au nord de Puech Villa pour agrandir son domaine et où était «
logé » le troupeau de moutons).
Outils : 6 trinques (pioches, houe à lame courbe) ; 3 bigots pour rompre la terre (binettes) ; 2 piquons
pour faire du bois ou autres choses ; 2 fourches de fer ; 1 croissant pour couper les ronces ; 1 fourcat
pour charger des gerbes sur la charrette ; 2 inféries (entraves) pour les mules ; 4 serpettes pour tailler la
vigne ; 2 haches d’une main ; 1 bigot à fumier ; 1 couteau paradou ; 2 rejoungles pour labourer ; deux
pelles de fer ; 9 reilles pour labourer ; 2 paires de quques (oeillères) pour les mules ; 1 collier pour le
chien ; 1 fourquat pour le four ; 1 tirebraise pour le four ; 2 bironnes (tarères) ; 4 regounnes ; 2 fourches
de bois ; 1 rejoungle pour mener le charroi des boeufs avec un anneau ; 4 cribles savoir deux
mondadoux, un sibadier, et un couladou avec ses courroies et son moulinet ; 2 paires de jullies pour
faire labourer les boeufs ; 2 trallies pour faire labourer les mules ;
126
Annexe 8.7 : Pourquoi plante-t-on des rosiers au bord de la vigne ?
127
Annexe 8.8 : Les produits dérivés de la vigne
128
Annexe 8.9 : Le greffage
129
Annexe 8.10 : Deux types de taille : la taille sèche et la taille en vert
130
Annexe 8.11 : La viticulture biologique : un mode de culture respectueux de l’environnement
131
Annexe 9 : Informations à figurer sur les QR codes
Annexe 9.1 : QR code du panneau : « Histoire de la vigne à Montpellier »
HISTOIRE DE LA VIGNE A MONTPELLIER
XVIIIe :
Localisation et extension de la vigne : dimension sociale et territoriale
Le XVIIIème siècle voit l'emergence d'élégantes demeures, les « folies », conçues pour des
aristocrates et des grands bourgeois : château de Flaugergues, château de la Mogère, château d'Ô ou
encore de la Mosson. Ces domaines avaient une tradition viticole, qui est parfois perpetuée.
Chaque mas avait en général deux ou trois petites vignes.
Dans les quartiers périphériques de montpellier où vivent les petits artisans de la ville, on trouve
beaucoup de petites parcelles portant la mention « terre à présent vigne ». De même, les habitants de
Pérols possèdent sur les grès de l'est des vignes. En bordure de Montpellier et de Pérols, les petits carrés
de vignes deviennent très nombreux. Artisans et paysans possèdent dans le terroir de Lattes plus de
vignes que de champs.
La structure sociale de la culture de la vigne est donc différente d'un lieu à l'autre (mas de riches
propiétaires vs lopins de vignes d'artisans). Lorsque les paysans possèdent les terres, la vigne occupe une
part plus importante des cultures que lorsque ce sont les grands propriétaires qui les possèdent. Ceci
reflète des contrastes culturaux et sociaux. Les artisans et travailleurs possèdent plus de vignes que les
laboureurs qui en possèdent eux mêmes plus que les grands propriétaires.
Pour arrêter l'extension générale de la vigne, une série d'arrêts sont pris, notamment celui du 5
juin 1731 (interdiction générale de nouvelles plantations, pas de rétablissement des vignes non
entretenues pendant deux ans sans permission spéciale, ces dernières n'étant autorisées que si le
terrain est impropre à toute autre culture). Le dernier point permit le développement de la vigne sur les
côteaux. Les cahiers de doléance entraînèrent la fin de ces interdits en 1735 (les habitants cherchant à
sortir de leur misère par la culture de la vigne) : les terrains impropres à une autre culture pouvaient être
plantés même si il n'y avait pas eu de vigne auparavant.
A cette période, le mauvais état des routes et chemins constitue une entrave au développement
de la vigne.
Le défrichement de garrigues se fait essentiellement dans le but de planter des vignes.
La vigne reste une culture secondaire dans la région sauf à Frontignan et sur les premiers côteaux de la
garrigue sur lesquels c'est la culture principale.
La vigne et l'économie : transformation et export
1776 : rétablissement de la libre circulation des vins par Turgot, contrôleur général des finances. Le
vignoble méridional est alors en tête de la production mondiale.
Sur les coteaux qui produisent de gros excédents de vin, les gens vivent de la culture, du commerce et de
l'industrie que crée la vigne.
L'extension de la vigne entraîne le fléchissement du commerce des laines.
Une extension du commerce des vins a lieu suite à l'ouverture du canal de languedoc et du port de Sète.
L'arrêté du 23 septembre 1731 reconnaît l'aptitude du sol et du climat du Languedoc pour la vigne, dont
le commerce est la principale ressource des habitants. En effet, la vigne assure la prospérité à un grand
nombre de villages.
Les vins étant de plus en plus abondants, on cherche à les écouler par exportations ou distillation. La
132
fabrique de vert-de-gris pour écouler les trop mauvais vins participe activement à l'économie de
montpellier (les bourgeois vivent de ce commerce). Cette fabrication, essentiellement montpellieraine,
s'exporte beaucoup. Les montpellierains luttent activement pour le monopole de cette fabrication.
En parallèle, cet essor suscite de nombreux problèmes de fraude.
Difficultés
La Révolution et l’Empire fragilisent toutefois la viticulture (suppression des sociétés d’agriculture et des
corporations, blocus des exportations, guerres et difficultés économiques) au point que les sociétés
d’agriculture soient rétablies (1798).
Misère dans les campagnes au début du XVIIIème : guerre civile catholiques/protestants, disettes,
maladies … Le mauvais temps se répercute sur les vendanges.
Dans la deuxieme moitié du 18ème, les obstacles qui entravaient le développement de la vigne tombent.
XIXe :
Le développement de la viticulture entraîne la constitution de fortunes, ce qui est à l'origine d'une
importante métamorphose urbaine.
Première moitié du XIXeme : essor remarquable de la production viticole languedocienne, la mise au
point de l’alambic (par le montpelliérain Edouard Adam) et l’essor du chemin de fer permettent
d’accroître les exportations via Sète et Marseille.
2e XIX : le vignoble est confronté à une série de fléaux :
1852-1860 : fragilisation des récoltes viticoles par l’oïdium, un champignon
1864 : début de la crise du phylloxera, un insecte qui tue les plantes à la racine. En 1873, les ¾ du
vignoble sont détruits. Lente reconstruction du vignoble par imports de plants américains, immunisés.
1878 : le mildiou, un parasite, attaque la vigne.
A la fin du XIXe siècle seulement, le vignoble languedocien revient à une production normale.
Début XXe : Montpellier, haut lieu de la cause vigneronne (région en pleine crise)
La France est confrontée à la concurrence des « nouveaux pays viticoles » (Algérie, Espagne, Italie). Le
Languedoc-Roussillon représente alors 1/3 du vignoble français et c'est la région qui comporte le plus
d'exploitations.
On assiste alors à la naissance de l'esprit syndicaliste viticole et à la formation de nombreux syndicats.
23 décembre 1901 : création de la première coopérative agricole à Maraussan.
L'absence d'action du gouvernement de Clémenceau dans la lutte contre les fraudes sur les vins suscite
des mouvements de révoltes des vignerons et de certains notables et élus locaux allant jusqu'à l'émeute
et au soulèvement général de la région (les soldats s'étaient rangés du côté des manifestants). Tous les
partis politiques participent à cette révolte (royalistes, socialistes...)
9 juin 1907 : gigantesque rassemblement de Montpellier, c'est l'apogée de la contestation vigneronne
dans le Midi de la France. La place de la comédie est envahie par une foule estimée entre 600 à 800 000
personnes. C'est la plus grande manifestation de la troisième république. Le bruit ayant couru que
l'armée était prête à intervenir, Pierre Le Roy de Boiseaumarié, avocat de formation, futur président de
l'INAO et de l'OIV, dont la famille était installée à Vendargues, mit le feu à la porte du palais de justice de
Montpellier pour empêcher la troupe qui s'était cantonnée à l'intérieur de tirer sur les manifestants.
Loi du 29 juin 1907 : fin de la révolte : arrêt des pratiques frauduleuses sur la fabrication du vin.
Surviennent ensuite des problèmes de surproduction, qui font dégringoler les prix.
1935 : Edouard Barthe, député de l'Hérault, dépose un projet de loi visant à résoudre le problème des
excédents.
Fin XXe :
La véritable sortie de la crise se fit grâce à la vinification sous le label vin de pays. La principale partie de
la production languedocienne obtient le label par le décret du 15 octobre 1987, défendu par le Syndicat
des Producteurs de Vin de Pays d’Oc. Aujourd'hui, le pays-d'Oc, ancien vin de pays d'Oc jusqu'en 2009,
est un vin français d'indication géographique protégée (le nouveau nom des vins de pays) régional
produit sur l'ensemble du vignoble du Languedoc Roussillon. Il s'agit d'un des vins français les plus
133
importants : il représente près de la moitié de la production du vignoble languedocien, 60 % du volume
de tous les IGP françaises avec 5,3 millions d'hectolitres produits en 2009, soit l'équivalent de
760 millions de bouteilles. Il s'agit aussi du vin le plus exporté, avec 2,1 millions d'hectolitres partis à
l'étranger en 2009, soit 18 % des vins français exportés. Il existe également dans la région des IGP à
terroir plus restreint : Aude (ancien vin de pays de l'Aude), Pays d'Hérault (ancien vin de pays de
l'Hérault), Gard (ancien vin de pays du Gard), Pyrénées-Orientales (ancien vin de pays des PyrénéesOrientales) ainsi que 57 IGP à dénomination de zone.
134
Annexe 9.2 : QR code du panneau : « Les grandes maladies de la vigne : une
révolution pour la Viticulture française »
Les grandes maladies de la vigne : une révolution pour la Viticulture française
La vigne en France à la veille de l’invasion phylloxérique
La pyrale, une chenille dangereuse pour la vigne :
Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, peu de parasites de la vigne sont connus, il s’agit de la Cochylis, du
Gribouri et du Cigarier. La Pyrale de la vigne est découverte en France en 1784, mais c’est seulement en
1825 qu’elle devient un redoutable parasite dans certains vignobles. De nombreux procédés de lutte
sont alors mis en place par des viticulteurs et des amateurs : écorçage, brossage, badigeonnage des
souches etc. En 1828, Benoît Raclet de Romanèche-Thorins, en Beaujolais met en place la pratique de
l’ébouillantage des souches en hiver. Ce procédé très efficace pour tuer chenilles a été utilisé jusqu’à
découverte des insecticides modernes. La crise occasionnée par la Pyrale constitue la première crise
viticole. C’est également la première fois que l’on fait appel à des savants pour trouver des moyens de
lutte efficaces.
L’oïdium, redoutable champignon venu d’Amérique :
Au Milieu du 19e siècle survient une nouvelle crise beaucoup plus grave pour le vignoble
français. Elle est due à l’arrivée du champignon parasite Oïdium, introduit par les vignes américaines.
Celui-ci s’attaque au feuillage, aux sarments en croissance et surtout aux grains de raisins qui se
fendent, se dessèchent et tombent. En 1851, la quasi-totalité du vignoble français est touchée par ce
champignon. On observe à cette époque une chute dramatique de la production de vin, surtout dans le
Midi Méditerranéen. S’ensuit alors un important arrachage de la vigne et une augmentation du prix du
vin.
En 1850 des premiers traitements à base de soufre sont mis en place en France. Ce n’est qu’en
1855 que la méthode définitive de traitements est trouvée pour lutter contre l’Oïdium. Il s’agit d’un
traitement à base de soufre élaboré par Henri Marès, membre de la Société Centrale d’Agriculture de
l’Hérault.
L’âge d’Or de la Viticulture :
A partir de 1860, la Viticulture française connaît une période faste et prospère. En effet, on
assiste à une forte expansion de la vigne, surtout dans le Midi méditerranéen. Suite à la deuxième crise
viticole, les vignes sont plantées en ligne et non « en foule » comme elles l’étaient auparavant. Elles sont
aussi mieux cultivées et fertilisées grâce à la traction animale et aux nouveaux appareils de culture. C’est
entre 1860 et 1870 que les viticulteurs du Sud ont enregistré les plus gros bénéfices. A cette époque,
les courants d’exportation vers les grands pays du monde sont très actifs grâce au développement
rapide des transports internationaux. La production viticole donnait un revenu quatre fois plus élevé
que celui de toutes les autres productions sur une même surface cultivée. En effet la vigne occupe
souvent des sols de coteaux peu fertiles sur lesquels aucune autre plante cultivée n’était susceptible de
produire des récoltes aussi rentables.
135
La découverte du Phylloxera
Les premiers signes de la maladie :
C’est en 1863 qu’apparaissent les premiers symptômes du Phylloxera. En effet, un étrange
dépérissement des vignes est signalé dans la région de Roquemaure (Gard). Un vétérinaire, M. Delorme,
donne alors l’alerte dans une lettre adressée au Président du Comice agricole d’Aix en Provence dans
laquelle il signale qu’une nouvelle maladie se développe très rapidement dans des vignobles des
environs d’Arles.
Cette nouvelle maladie suscite alors une grande inquiétude des vignerons qui voient leurs vignes
s’affaiblir et périr irrémédiablement. Cette inquiétude grandit rapidement et s’amplifie d’autant plus
que, la cause du dépérissement n’étant pas connue, aucun moyen de lutte ne peut être envisagé. Face
au manque d’informations, la Société Centrale d’Agriculture de l’Hérault à Montpellier met en place
une Commission composée de trois experts : Gaston Bazille, Président de la SCAM et viticulteur, JulesEmile Planchon, Professeur de Botanique à la Faculté des Sciences et à l’Ecole de Pharmacie de
Montpellier, et Felix Sahut, horticulteur. Ces derniers se rendent dans les vignobles touchés par la
nouvelle maladie et découvrent que c'est un insecte, un puceron de couleur jaunâtre fixé au bois et
suçant la sève qui est le responsable. Planchon nomme ce puceron le Phylloxera Vastatrix.
Dans un premier temps la découverte du Phylloxera, même si elle fit sensation dans les milieux
viticoles méridionaux, fut remise en doute par certains de la communauté scientifique. Un des meilleurs
spécialistes de Montpellier déclare d’ailleurs dans un premier temps qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter et
que la maladie va disparaître avec le gel.
Dès son apparition dans le Sud de la France, le Phylloxera se révèle être un parasite de la vigne
redoutable, dévastant systématiquement les vignobles et se propageant d’une manière inexorable. Les
premiers vignerons qui voient leurs vignobles détruits en l’espace de quelques années sont alors
conduits à la ruine, sans qu’ils aient possibilité d’intervenir pour lutter contre le mal par quelque moyen
que ce soit.
Un puceron originaire d’Amérique :
Au début de l’invasion, les vignes américaines ne présentent pas de symptômes de
dépérissement et paraissent même florissantes et vigoureuses par rapport aux variétés de l’espèce
européenne Vitis vinifera.
En 1869, des galles de Pemphigus vitifolii sont découvertes sur des feuilles de vignes
américaines. Puisque le Pemphigus a été observé pour la première fois en 1854 en Amérique et que le
Phylloxera apparaît pour la première fois en 1868 en France, il apparaît logique de supposer que le
parasite a été introduit depuis le continent américain. Certains refusent cette hypothèse, notamment
Laliman, un célèbre viticulteur de Bordeaux, adepte inconditionnel des vignes américaines, qui dès 1869
attira l’attention sur leur résistance élevée au Phylloxera.
Malgré toutes les polémiques auxquelles se sont livrés les partisans et les adversaires des vignes
américaines, la preuve irréfutable et formelle de la contamination initiale des vignes européennes par
des vignes américaines n’a jamais pu être apportée par qui que ce soit. L’hypothèse s’est peu à peu
transformée en certitude.
Les premiers dégâts occasionnés par le Phylloxera :
A partir des deux foyers primaires (Bouches-du-Rhône et le Vaucluse ; Bordeaux), on assiste
rapidement au dépérissement inexorable des vignes dans toutes les régions de France. En effet, la
mortalité frappe indistinctement tous les cépages et dans les parcelles atteintes, aucune souche n’est
136
épargnée. Généralement après un affaiblissement d’un ou deux ans, le cep de vigne attaqué par le
phylloxera se dessèche et meurt.
Les pucerons radicicoles (qui croient et vivent en parasites sur les racines) se nourissent par
piqûre et provoquent ainsi rapidement la nécrose partielle puis totale des racines. La partie aérienne de
la plante n’étant plus alimentée, elle perd en vigueur puis meurt. La pullulation des pucerons radicicoles
est favorisée par le mode de reproduction parthénogénétique qui comporte plusieurs générations par
cycle annuel. Une température élevée et une faible teneur en eau du sol sont des facteurs très
favorables au développement des pucerons radicicoles. Ceci explique l’invasion plus importante dans les
régions du Midi et du Sud-Ouest. Les insectes ailés sont transportés par le vent, les animaux, l’homme,
les véhiculent et même les trains. Les pucerons radicicoles se déplacent lentement dans le sol entre les
ceps d’une même vigne. Les sols argileux ainsi que les sols de coteaux secs et peu profonds étaient les
premiers atteints et les dépérissements s’y développaient à une très grande vitesse. Seuls les vignobles
établis dans les terrains très sableux restaient indemnes. Ceci constituera un moyen de lutte contre le
Phylloxera, moyen développé par la suite.
Dans le Midi, zone la plus touchée par le Phylloxera, on plante des céréales à la place des vignes
mortes. Les petits vignerons qui tentent cette reconversion se retrouvent vite sans ressources et sont
obligé d’abandonner leurs terres. Beaucoup sont partirent en Algérie et en Amérique du Sud pour y
continuer la culture de la vigne sur des sols encore indemnes. Les riches propriétaires qui possédaient
les plus grands vignobles dans la région méridionale, sont également affectés par de lourdes pertes.
Cependant, ils n’abandonnent pas leurs vignes et décident de faire face à l’adversité. Certains ayant reçu
une formation scientifique ou littéraire participent même à la recherche et l’expérimentation de
méthodes de lutte contre le Phylloxera.
La lutte contre le Phylloxera : premiers échecs et premiers succès
Plusieurs méthodes sont rapidement mises en place pour lutter contre le Phylloxera ; cependant
elles se révèlent toutes inefficaces.
En 1876, un traitement de destruction des œufs du parasite est découvert en badigeonnant les
souches de vigne pendant l’hiver avec des produits à base d’huile et de naphtaline. Celui-ci permet de
supprimer totalement ou partiellement les galles sur les feuilles l’année suivante et ainsi espérer la
disparition du Phylloxera. Néanmoins on constate que les formes radicicoles se maintiennent d’une
année sur l’autre sur les racines et continuent à pulluler sans être gênées par le traitement.
D’autre part, certains entomologistes remarquèrent que quelques insectes sont capables de
parasiter et de détruire le Phylloxera. Certaines larves de Coccinelles et d’Hémérobes par exemple
peuvent dévorer quelques jeunes Phylloxera circulant sur les feuilles ou les sarments. Certains acariens,
qui vivent de substances organiques en décomposition et de proies diverses trouvées dans le sol,
peuvent aussi attaquer voire détruire les Phylloxera radicicoles. Cependant cette lutte biologique n’est
pas envisageable car le nombre de pucerons dévorés par les divers parasites est insignifiant et ne
représente dans le meilleur cas que moins de 2% de la population totale.
Par ailleurs, en novembre 1869, le viticulteur Laliman montre que des variétés de Vigne
d’origine américaine demeurent vigoureuses et saines alors que l’ensemble des variétés européennes
sont détruites attaquées par le puceron. Il recommande même l’utilisation de porte-greffe. A cette
époque, la technique de greffage n’est pas perçue comme susceptible d’apporter une solution au
problème, d’autant plus que ne fournit pas le moyen de détruire le parasite. Cependant, cette
observation permet d’orienter dès le début la recherche de méthodes de lutte vers la voie de résistance
des variétés américaines au Phylloxera.
137
L’intervention du Gouvernement :
Inquiet face à la dégradation de la situation économique et à la destruction progressive des
vignobles méridionaux, le Gouvernement, via le Ministère de l’Agriculture, décide de créer en 1870 une
Commission Supérieure du Phylloxera. Celle-ci est composée du célèbre chimiste J.B. Dumas, du
secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, ainsi que de sénateurs, de députés. Les savants y
participent aussi, notamment Planchon et les présidents des Sociétés d’Agriculture : Bazille et Marés.
Cette commission a pour but de centraliser tous les procédés de lutte proposés, de les expérimenter et
de les diffuser.
En France, plus de 5 000 procédés sont proposés pour lutter contre le Phylloxera en quelques
années. Néanmoins l’immense majorité de ces derniers émane d’amateurs ignorant tout de la vigne et
est donc peu fiable. Sur un total de 696 procédés déposés en Hérault jusqu’en 1877, seuls 317 sont
retenus et expérimentés par la Commission départementale du Phylloxera de l’Hérault. Les résultats de
cette dernière sont qu’ « aucun des moyens proposés à la Commission et essayés par elle n’a réussi ni à
détruire, ni à contenir le P ». Cependant, il est mis en évidence que des substances insecticides volatiles
comme le sulfure de carbone et le sulfocarbonate de potassium peuvent ralentir la progression des
pucerons radicicoles et ainsi prolonger la vie des vignes. Parallèlement, on constate que les vignobles
plantés avec des variétés américaines résistent aux attaques de la parcelle du Phylloxera. Ceci constitue
un argument de plus en faveur des vignes américaines et du greffage.
Un demi-succès, l’emploi des insecticides : sulfure de carbone et sulfocarbonate de potassium :
La lutte contre les pucerons des racines est très difficile. En effet, le produit toxique utilisé pour
les détruire doit atteindre les racines situées parois à 2m de profondeur.
En 1869, on utilise pour la première fois dans un vignoble près de Bordeaux le sulfure de
carbone. Il s’agit d’un puissant insecticide émettant des vapeurs plus lourdes que l’air et capables de
détruire les Phylloxera présents sur les racines de la vigne. Cependant, cette technique de lutte est vite
abandonnée car, employée à une dose élevée, elle provoque également la mort d’une partie des ceps.
Un nouveau test est par la suite réalisé en 1873 avec des doses moins élevées. On constate alors que
l’insecticide n’atteint pas les racines établies à plus d’ 1m de profondeur attaquées par le Phylloxera.
Malgré tout, un traitement à base de sulfure de carbone est développé. Vue sa toxicité, il est injecté
sous forme liquide dans le sol grâce à une « charrue sulfureuse ». Cette opération est très coûteuse car
elle nécessite beaucoup de temps de travail et de main-d’œuvre.
Le développement de ces traitements est favorisé dans le Midi grâce à la Compagnie des
Chemins de fer P.L.M. En effet, inquiète de voir disparaître les vignes qui alimentent le transport du vin
vers le Nord de la France, elle subventionne des recherches sur les traitements au sulfure de carbone et
crée des usines pour fabriquer le produit.
Globalement, plusieurs dizaines de milliers d’hectares furent protégés de 1875 à 1900 grâce à ce
traitement. Celui-ci est surtout utilisé dans les vignobles de grands crus tels que celui de Bordeaux et de
Bourgogne, car on souhaite y conserver le plus grand nombre de souches âgées pour maintenir élevée la
qualité du vin. Le sulfure de carbone contribue en effet à prolonger la vie de nombreux vignobles et à
différer leur arrachage mais ne peut néanmoins enrayer complètement l’extension du Phylloxera.
Un autre insecticide est proposé en 1874, le sulfocarbonate de potassium. Celui-ci a le double
avantage de limiter le développement du Phylloxera mais aussi de redonner vigueur aux vignes affaiblies
par le parasite. Cependant, ce traitement coûte cher et nécessite des volumes d’eau trop importants. De
plus, il se révèle peu efficace dans certains sols, en particulier dans les sols argileux très favorables au
Phylloxera.
138
Malgré le perfectionnement et le développement des traitements insecticides, le Phylloxera,
que l’on croyait avoir détruit définitivement, réapparaît souvent dès que les traitements sont arrêtés. Il
faut donc renouveler fréquemment ces derniers, sans interruption.
Parallèlement on parle de plus en plus des vignes américaines. S’ensuit alors une querelle entre
les « sulfuristes » (ou « chimistes ») qui figurent parmi les membres les plus influents de la Commission
Supérieure du Phylloxera, et les « américanistes ». Au début, les « sulfuristes » ont l’avantage car ils
profitent de leurs fonctions officielles pour faire prendre par le Ministère de l’Agriculture des mesures
réglementaires favorables aux traitements chimiques et défavorables aux vignes américaines. Ceci
contribue très largement à retarder la plantation des vignobles après 1880. Néanmoins, devant les
premiers succès des replantations avec les porte-greffes résistants, et ceci dès 1880, l’idée commence à
se répandre qu’il y a d’autres moyens que les insecticides pour sauver le vignoble.
La plantation des vignes dans le sable :
Dès le début de l’invasion, on observe que les pucerons du Phylloxera ne font pas de dégâts
dans les sols sableux du littoral méditerranéen, notamment dans les sables d’Aigues-Mortes. En effet
dans ces zones on garde un développement normal et une bonne production de vins. Les vignerons
commencent alors à planter de la vigne dans les sols sableux des dunes. Ceci permet à Aigues-Mortes de
connaître un essor économique important.
En 1882, environ 4 000 ha de dunes de sables
d’anciennes zones de culture abandonnées sont occupées par de la vigne.
En 1879, face au constat que le Phylloxera ne parvient pas à se développer dans le sable, on fait
l’hypothèse que ce dernier a une action insecticide de nature indéterminée sur le parasite. Cependant,
cette hypothèse est vite réfutée par V. Vannuccini, délégué du gouvernement italien, qui travaillait au
laboratoire de L’Ecole Nationale d’Agriculture de Montpellier. Celui-ci montre effectivement que le
Phylloxera, dont les déplacements entre les grains de sable sont très difficiles voire impossibles pour les
radicicoles adultes, est asphyxié dans un sol sableux.
Néanmoins, ceci n’est pas valable pour tous les types de sols. Au-dessus d’une teneur en argile
supérieure à 3%, le milieu devient favorable à la vie et au déplacement des radicicoles. De ce fait, il
apparaît que tous les types de sol ne sont pas favorables à la plantation de la vigne.
De façon générale, cette méthode est efficace pour lutter conter le Phylloxera, même si elle
présentait l’inconvénient majeur de ne pouvoir être mise en œuvre que sur des surfaces réduites et peu
favorables généralement à la production de vins de qualité. Par la suite, l’introduction de porte-greffes
américains ne fera pas disparaître totalement les vignobles submergés dont certains subsistent encore
aujourd’hui.
Les vignes américaines : unique planche de salut pour les cépages français
La technique de greffage est connue et pratiquée pour les arbres fruitiers et la Vigne depuis
l’Antiquité. D’ailleurs dans l’Hérault, avant même l’arrivée du Phylloxera, on surgreffait de nombreux
vignobles de Terret noir et Terret-Bourret en Aramon, cépage moins sensible à l’Oïdium. Il est donc
naturel d’avoir l’idée de greffer des cépages français sur des vignes américaines dont les racines sont
résistantes aux attaques du puceron.
L’origine des vignes américaines :
Dès 1630, on introduit des cépages européens, notamment des cépages français, à l’Est des
Etats-Unis. En effet, des milliers de plants sont plantés dans différents états et mais ceci sans succès.
Plus tard, durant les études de Planchon, on découvre que les vignes périssent à la suite des attaques du
Phylloxera qui détruit leurs racines. Il est possible que les parasites cryptogamiques (Mildiou, Oïdium,
139
Back rot) qui ne sont pas encore connus et décrits à cette époque, contribuent également à faire
disparaître rapidement les vignes d’origine européenne.
A l’Ouest des Rocheuses, en Californie, les Missionnaires espagnols plantent dès le XVIe siècle
des cépages de vignes européennes. Contrairement à celles plantées à l’est du pays, celles-ci se
développent de façon remarquable et donnent des vins de très bonne qualité. Cela est du au fait que le
climat chaud et sec de la région empêche l’apparition du Mildiou. De plus, à cette époque le Phylloxera
n’existe pas ; ce n’est qu’après 1870 qu’il y est introduit par des plants contaminés provenant d’Europe
ou de l’Est des Etats-Unis.
Les variétés cultivées aux Etats-Unis à partir du début du XIXe siècle restent longtemps
inconnues en Europe. Avec le développement des transports maritimes entre les deux continents, les
échanges commerciaux conduisent les Européens à s’intéresser de plus en plus aux variétés de vignes
américaines. L’apparition de l’Oïdium en Europe au milieu du XIXe siècle est à l’origine d’une
accélération du mouvement d’importation de variétés américaines car ces dernières sont résistantes au
champignon. Introduites sous forme de graines et de boutures, elles sont aussi importées sous forme de
plants avec des racines à partir de 1858. C’est avec ces vignes américaines que sont introduites les larves
et les œufs de Phylloxera.
Dans l’esprit de beaucoup, les vignes américaines porteuses du « mal » ne peuvent en aucun cas
constituer un moyen de guérison. En effet, comment imaginer qu’il peut être possible d’utiliser des
vignes qui ont hébergé et propagé le Phylloxera et qui doivent donc être sensibles, pour lutter contre ce
même parasite et l’empêcher de se développer ?
L’expérimentation anarchique des vignes américaines :
C’est d’abord Laliman qui montre grâce à ses expérimentations dans son vignoble bordelais, que
les variétés américaines sont résistantes au Phylloxera. Ceci est confirmé en 1871, par Gaston Bazille qui
démontre alors que les espèces européennes greffées sur des pieds américains survivent là où les vignes
sans porte-greffes sont détruites par le parasite.
En 1872, la Société Centrale d’Agriculture de l’Hérault demande à Victor Lefranc, Ministre de
l’Agriculture des Etats-Unis, de nouvelles vignes américaines. Ces dernières constituent le matériel
d’études pour l’Ecole d’Agriculture de la Gaillarde et le point de départ de la très importante Collection
de vignes américaines. L’année suivante, le Ministère de l’Agriculture, la Société Centrale d’Agriculture
de l’Hérault et le Conseil Général de l’Hérault financent Planchon dans une mission aux Etats-Unis. Celuici doit alors étudier les vignes américaines dans leur milieu d’origine et rechercher celles qui peuvent
présenter de l’intérêt pour replanter les vignobles français détruits par le Phylloxera. Il publie en 1875
un rapport très important intitulé
Les vignes américaines, leur culture, leur résistance au Phylloxera
et leur avenir en Europe, dans lequel il classe les vignes américaines selon qu’elles sont indemnes,
résistantes et non-résistantes. Cette mission a permis de renforcer la collaboration scientifique déjà
amorcée avec les chercheurs américains pour l’étude du parasite, et a aussi servi de base pour
l’expérimentation et l’observation du comportement des variétés américaines introduites dans les
vignobles détruits.
140
A cette époque, les expérimentations sur les vignes américaines ont deux objectifs.
Tout d’abord, elles doivent éprouver la résistance des racines au Phylloxera pour pouvoir greffer
sur celles-ci les cépages européens qui produisent des grands vins et dont la qualité ne peut en aucun
cas être égalée avec les variétés originaires des Etats-Unis. A partir de 1880, commence alors la
« période de greffage ».
D’autre part, les vignes américaines sont cultivées directement sur leurs propres racines dans le
but de produire directement du vin. A partir de 1877 débute donc la « période de production directe ».
Ceci apparaît surtout dans le Midi, région la plus dévastée par le Phylloxera. Le greffage avec des
cépages européens n’est réalisé qu’un an ou deux ans après, quand le plant américain a pris un
développement suffisant. Mais tous ces plants américains ne sont pas greffés. En effet, certains
produisent des raisins avec lesquels il était possible de faire du vin. La tentation est alors trop grande en
cette période de pénurie de vin d’en produire, ne serait-ce qu’une petite quantité, pour réaliser
quelques recettes. Ces vins sont parfois reconnus de bonne qualité et reçoivent même des médailles.
Les premières tentatives de reconstitution des vignobles :
Dans la région méridionale (Hérault, Gard, Vaucluse, Bouches-du-Rhône), l’engouement pour les
vignes américaines se développe très rapidement quand on apprend qu’elles peuvent résister dans les
vignobles détruits par le Phylloxera. Comme les prix sont très élevés et font l’objet de spéculations, ce
sont les propriétaires les plus riches qui plantèrent les premiers des variétés américaines. Certains se
lancent même dans des plantations de plusieurs hectares. C’et le cas de Fabre qui importe des EtatsUnis des millions de boutures et de plants racinés et crée, dans sa propriété de Saint-Clément, près de
Montpellier, un vignoble de plusieurs hectares de vignes américaines.
La quasi-totalité des variétés américaines importées de 1871 à 1874 provient de croisements
entre espèces sensibles et peu résistantes au Phylloxera. Toutes ces variétés ont donc une origine
hybride et il n’est pas surprenant de constater qu’elles ont un comportement irrégulier vis-à-vis du
parasite. Ainsi dans les premières années, les variétés américaines peuvent se développer dans les sols
phylloxérés après la mort des cépages européens. Néanmoins, après quelques années, leur vigueur
décroît plus ou moins rapidement à la suite des attaques des radicicoles dont la pullulation a été accrue
à la suite de conditions climatiques favorables. Il apparaît donc que beaucoup de vignes américaines ne
sont pas adaptées aux sols superficiels et secs dans lesquels le Phylloxera se multiplie le plus facilement
et fait de gros dégâts.
Globalement, la décennie 1870-1880 doit donc être considérée comme une période
d’expérimentation laborieuse et désordonnée, marquée par des erreurs. Toutes les variétés américaines
sont plantées au hasard, quelles que soient leur nature, leur origine et leurs aptitudes. Cela constitue
une perte considérable de temps et d’argent. En dépit des difficultés et des critiques multiples, un
nouveau vignoble commence à voir le jour dans la région méditerranéenne. En 1878, les vignes
américaines recouvrent seulement 500 ha dans l’Hérault, alors qu’elles en recouvrent 2 600 en 1800.
En 1878, la loi du 15 juillet est mise en vigueur pour réglementer la circulation des vignes
américaines en fonction de la contamination au Phylloxera. A partir de cette date, les conditions
d’expérimentations des vignes américaines et la replantation des vignobles changent. Les
« américanistes » qui avaient jusqu’alors agi en toute liberté, se heurtèrent désormais à un nouvel
obstacle d’ordre administratif et réglementaire.
141
L’étude scientifique de la résistance au Phylloxera des vignes américaines :
En 1874, Alexis Millardet, Professeur de Botanique à la Faculté des Sciences à Bordeaux est
chargé par l’Académie des Sciences de Paris d’évaluer les ressources que les cépages américains
peuvent offrir à la viticulture française. En 1877, il affirme le rôle capital de l’hérédité dans la résistance
au Phylloxera. Certaines espèces américaines possèdent à l’été pur une résistance maximale au
parasite : V. riparia, V. cordifolia, V. rupestris,… Les autres espèces présentent une résistance nulle. A
parti de là, Millardet parvient à expliquer que les variétés américaines sensibles sont des hybrides
naturels ou artificiels entre espèces sensibles ou entre espèces sensibles et espèces résistantes.
Millardet ne s’arrête pas à la mise en évidence de la résistance au Phylloxera chez les espèces
sauvages, puisqu’il s’attaque aussi au problème de détermination des causes de résistance des racines
au parasite. Il émet alors l’hypothèse que la résistance au Phylloxera ne peut s’apprécier que par
l’examen du nombre et de la taille des tubérosités, c’est-à-dire de renflements provoqués par les
piqûres des radicicoles sur les raines adultes. Le développement de la pourriture sur ces renflements
très volumineux entraîne le dépérissement et la mort de tout le système racinaire situé en aval. La
plante résistante réagir en formant une ou plusieurs couches de liège qui isolent la tubérosité de la
partie saine, stoppant ainsi sa progression vers le centre de la racine. Pour Millardet, les variétés
sensibles se distinguent donc des résistantes par la présence sur leurs racines de grosses et nombreuses
tubérosités. Cette théorie sera ensuite confirmée par Ravaz et a servira de base aux études réalisées par
la suite par Viala et Ravaz.
Hybridation et hybrideurs :
Millardet comprend rapidement tout l’avantage qu’on peut tirer de l’hybridation, qui combine
au hasard les caractères de deux parents et conduit à des variétés possédant des caractéristiques
nouvelles. En 1800, il entreprend des croisements entre espèces américaines et européenne. L’objectif
n’est pas initialement la recherche de nouveaux porte-greffes résistants au Phylloxera et adaptés aux
différents types de sols, mais l’obtention de producteurs directs susceptibles de remplacer les cépages
européens.
A partir de 1877 et surtout 1880, le rôle des hybrideurs (« semeurs ») doit être considéré
comme essentiel dans la reconstitution des vignobles car c’est de leurs travaux que sont issus quasi tous
les porte-greffes plantés dès 1890 et qui sont encore cultivés aujourd’hui. Le premier hybride est obtenu
à partir d’un croisement entre l’Aramon et le Rupestris Ganzin, variété de Rupestris provenant des EtatsUnis.
Le problème de la reconstitution des vignobles en sols calcaires :
Avant l’invasion du Phylloxera, les cépages européens ont un niveau élevé de résistance qui leur
permet de se développer normalement même dans les sols calcaires.
A partir de 1874 on constate que dans de nombreux sols calcaires, les nouveaux pieds
américains plantés présentent des jaunissements très fréquents au printemps et atteignent un caractère
de gravité inconnu jusqu’alors. Il apparaît alors que les variétés américaines ne sont pas adaptées aux
sols calcaires. Cela est du au fait que les premières variétés américaines plantées ont des racines qui,
dans les sols calcaires riches en ions bicarboniques, n’absorbent pas une quantité de fer suffisante pour
l’alimentation des feuilles du cépage greffon dont les exigences en cet élément sont très élevées. De
plus, l’absorption du fer est ralentie dans les sols très humides et froids au printemps, à un moment où
la croissance des sarments est très rapide. Dans ces conditions particulières, les symptômes de chlorose
se manifestent fréquemment sur des porte-greffes américains.
142
En 1887, Viala, jeune professeur de Viticulture à l’Ecole Nationale d’Agriculture de Montpellier,
est mandaté par le Ministère de l’Agriculture pour une mission aux Etats-Unis. Il doit alors rechercher
des variétés de cépages pouvant végéter en terrain calcaire et marneux. En plus d’espèces américaines
résistantes capables de se développer dans des sols calcaires, Viala ramène aussi en France de nouvelles
techniques de bouturage : bouturage à un œil, en pousse, greffe-bouture. Ceci a permis de développer
des porte-greffes hybrides franco-américains et américo-américains.
La reconstitution des vignobles prend son essor :
En 1884, 54 000 ha seulement sont replantés en France, dont 30 000 en Hérault. Un million d’ha
avaient été détruits par le Phylloxera et 664 000 étaient atteints par le parasite et en voie de
dépérissement.
Jusqu’en 1880, la replantation se fait très lentement et avec beaucoup de difficulté. A partir de
1881, elle s’accélère grâce aux meilleures connaissances des aptitudes des différents porte-greffes
acquises à la suite des expérimentations antérieures.
La position réservée, sinon hostile, du Ministère de l’Agriculture et de ses agents à l’égard des
porte-greffes américains gêne incontestablement le développement de ces derniers. Elle s’assouplit
toutefois devant les premiers résultats positifs des vignobles reconstitués dans le Midi et notamment
dans l’Hérault. Le revirement se produit progressivement et, vers 1885, l’unanimité semble faite dans la
plupart des départements en faveur des replantations avec des porte-greffes américains. Cependant les
« sulfuristes » n’abandonnent pas la partie pour autant. En effet, ils conservent encore longtemps des
adeptes qui utilisent le sulfure de carbone pour prolonger la vie des vieilles vignes, notamment dans les
grands crus de Bourgogne et de Bordeaux.
Au début de la période de reconstitution, la plus grosse difficulté pour les viticulteurs est de se
procurer les plants nécessaires. Ces derniers sont encore très rares à cette époque et par conséquent
très chers. On peut les obtenir sous forme de bouture, de pépins ou de plants racinés. Des
professionnels de cette production, toute nouvelle pour la Viticulture, font alors leur apparition dans les
régions méridionales : ce sont les premiers pépiniéristes. A côté de ce secteur privé qui prend
rapidement de l’importance, il se développe une production encouragée par l’Etat sous forme de
subventions accordées à des pépiniéristes départementales, fondées le plus souvent à l’initiative des
Sociétés d’Agriculture. Dans l’Hérault, l’Ecole Nationale d’Agriculture de Montpellier met en place une
importante pépinière pour fournir des plants aux viticulteurs du département et servir en même temps
à la formation des techniciens.
Malgré les efforts, la demande de plants américains est tellement importante à partir de 1885
qu’il est parfois impossible d’y faire face. S’ensuit alors une période de spéculation et une augmentation
des prix dans certains vignobles. En même temps, un important commerce de boutures de porte-greffes
se met en place.
La pratique du greffage n’étant pas répandue avant l’arrivée du Phylloxera, les viticulteurs, à
l’exception de ceux qui possèdent des arbres fruitiers, ne savent pas greffer. Les Sociétés d’Agriculture,
les Ecoles d’Agriculture dont celle de Montpellier et beaucoup d’autres organisations publiques ou
privées mettent donc en place des organismes de greffage, que fréquentent non seulement des
hommes mais aussi des femmes et des enfants. On apprend aussi à cultiver des pépinières et à produire
des porte-greffes.
Le greffage de la vigne se faisait de diverses façons : soit au vignoble après décapitation du
porte-greffe planté l’année précédente (régions méridionales surtout), soit sur bouture du porte-greffe
(greffage sur table) plantées ensuite directement au vignoble (greffes-boutures) ou en pépinière.
Au niveau de chaque propriété la replantation revêt une forme variable. Le viticulteur choisit le
plus souvent de replanter de préférence les parcelles les plus fertiles et d’abandonner les zones de
coteaux maigres et sèches dans lesquelles les nouveaux porte-greffes, mal adaptées, se développent
mal. Cela leur permet d’avoir rapidement une récolte abondante avec des vignes vigoureuses. S’il
143
dispose de moyens financiers suffisants, il arrache tout le vignoble dépérissant et le replante en totalité.
Sinon le viticulteur remplace seulement les pieds morts ou trop faibles dans les vignobles attaqués par le
Phylloxera. C’est le cas notamment dans les grands crus de Bordeaux et de Bourgogne où l’on souhaite
conserver des pieds âgés dont la qualité du vin est supérieure à celle des jeunes vignes.
En 1894, la reconstitution est très avancée dans de nombreuses régions. Dans l’Hérault, 166 500
ha sont replantés avec des vignes américaines. La rapidité et l’importance de la reconstitution sont très
variables suivant les départements. Ils dépendaient de la gravité des dégâts occasionnés par le parasite,
des difficultés rencontrées dans les choix des porte-greffes adaptés aux types de sols ainsi que de la
situation économique des viticulteurs.
La reconstitution se réalise essentiellement avec des vignes américaines porte-greffes sur
lesquelles sont greffés les cépages européens dont la qualité incomparable de vin contrastait avec celle
des producteurs directs.
Les derniers vignobles qui conservent de vieilles vignes non greffées établies dans des sols peu
favorables au Phylloxera et parfois maintenues en production grâce à des traitements insecticides,
jouissent alors d’un grand prestige auprès des amateurs qui croient y retrouver les vertus des vins
d’avant Phylloxera et greffage. Ces vignobles survivent jusqu’à la guerre 1940-1945.
Depuis le début de la reconstitution avec des plants greffés, quelques viticulteurs, téméraires ou
inconscients, ont essayé périodiquement des replanter certaines parcelles avec des cépages francs de
pied. Les résultats de ces essais sont presque toujours identiques : après quelques années de vigueur
normale, les vignes s’affaiblissent par suite des attaques du Phylloxera, leur production décroît
rapidement, et la mort survient après une période variable de 10 à 15 ans.
Deux nouveaux parasites, le mildiou et le Black-rot
Le mildiou :
C’est en 1878 qu’est découvert le Mildiou dans plusieurs régions éloignées les unes des autres.
En 1884, la quasi-totalité du vignoble français et la plupart des pays européens sont touchés par cette
maladie. A la différence du Phylloxera, qui a mis plus de 25 ans pour se répandre dans toutes les régions
françaises, le Mildiou, tout aussi désastreux, se répand très rapidement dans toutes les vignes ravagées
ou non par le Phylloxera.
Cette nouvelle maladie, déjà connue aux USA, est identifiée par Planchon et Millardet. Ces
derniers découvrent qu’elle est due à un champignon qui, se propageant par des conidies transportées
par le vent, pénètre les stomates foliaires et se développe à l’intérieur des feuilles. Les vignes atteintes
du Mildiou présentent des taches jaunâtres, leurs feuilles se dessèchent et tombent précocement. Les
fleurs et les jeunes baies sont également atteintes et détruites partiellement ou totalement. De graves
attaques peuvent même entraîner la mort des souches.
On remarque très vite que l’intensité des symptômes dépend des conditions climatiques
annuelles : une forte humidité associée à des températures élevées favorise le développement du
parasite qui devient rare et peu dangereux quand le climat est sec.
A partir de 1880, de graves conséquences sont observées pour les viticulteurs qui supportaient
déjà les dégâts engendrés par le Phylloxera. En effet, les vignes déjà affaiblies par les attaques du
puceron perdent rapidement de la vigueur et dépérissent dans un délai plus bref. Le Mildiou accélère
donc l’œuvre destructrice du Phylloxera et ralentit la reconstitution du vignoble.
Procédé de lutte :
Dès 1883, on remarque en Bourgogne que les feuilles de vigne, situées à proximité des piquets
de bois (échalas) préalablement imprégnés de sulfate de cuivre pour prolonger leur durée, sont
épargnées par le Mildiou et restaient parfaitement vertes.
144
Ce n’est que deux ans plus tard que Millardet annonce l’efficacité d’un traitement préventif
contre le Mildiou. Ce traitement à base de cuivre permet la conservation des feuilles en empêchant la
germination des spores à leur surface. En 1887 est ensuite mise en place la Bouillie bordelaise avec 2%
de sulfate de cuivre.
Le succès de cette méthode de lutte est immédiat. Il faut alors mettre au point des appareils
pour appliquer la bouillie autrement qu’avec des balais. On invente alors des pulvérisateurs avec des
jets de plus en plus perfectionnés. En 1887, apparaît notamment le pulvérisateur Eclair fabriqué par
Vermorel, qui devient la fameuse « sulfateuse ».
En tout, sept années sont nécessaires pour découvrir un moyen de lutte efficace qui redonne espoir aux
viticulteurs découragés et appauvris. Durand cette période dramatique, la production de vin en France a
considérablement baissé sous l’effet conjugué des attaques du Phylloxera et du Mildiou.
Le Black Rot :
Cette maladie provient des Etats-Unis et est provoquée par un champignon. On ignore quand et
dans quelles conditions elle est introduit en France. Elle est signalée pour la première fois au début des
années 1885, sur le cépage Aramon dans la vallée de l’Hérault par Viala et Ravaz. Les dégâts occasionnés
par ce parasite sur les feuilles et sur les baies sont favorisés par des pluies fréquentes durant le
printemps. Le développement de cette maladie n’est donc pas généralisé dans tous les vignobles mais
localisé dans des zones humides dans des foyers situés essentiellement dans les zones humides.
La généralisation des traitements contre le Mildiou contribue à enrayer le développement du
Black Rot, champignon également très sensible du cuivre. Ce champignon provoque peu de dégâts sur le
vignoble français dans la mesure où le moyen de lutte est appliqué dès son apparition.
La viticulture transformée par le Phylloxera
Les conséquences désastreuses pour l’économie nationale :
Certains estiment que la crise due au Phylloxera a coûté à la France beaucoup plus que la dette
de la guerre de 1870 versée à l’Allemagne (5 milliards de francs-or). D’autres avancent que le coût total
de la reconstitution peut être évalué à environ 10 milliards de francs-or. Même si la somme exacte est
difficile à estimer, elle permet de rendre compte de la gravité de cette crise sans précédent et de
l’étendue de sa répercussion sur le plan économique.
En trente ans, le vignoble français a régressé de 660 000 ha, soit de 28%. Cette surface perdue
par le vignoble ne sera jamais récupérée par la suite. La production de vin a suivi évidemment une
évolution analogue. La chute a été beaucoup plus sensible dans la région méridionale, la première
touchée par le Phylloxera. La production viticole étant devenue inférieure à la demande, il faut alors
importer des vins d’Italie et d’Espagne, pays n’étant pas encore touchés par le Phylloxera. On fait
également passer pour du vin des « piquettes » fabriquées en ajoutant du sucre et de l’eau au marc de
raisin. De plus, on constate la perte d’une partie des marchés d’exportation pour les vins français, dont
la vente avant le Phylloxera était en pleine expansion.
Cette crise touche non seulement les viticulteurs mais aussi toutes les professions dont l’activité
touche de près ou de loin à la culture de la vigne et au négoce du vin : tonneliers, négociants,
transporteurs,…
Un bouleversement sociologique :
L’invasion phylloxérique entraîne également des conséquences dramatiques sur le plan humain.
Ce sont surtout les petits viticulteurs des départements méridionaux qui sont affectés car ce sont les
145
premiers atteints par le Phylloxera et que leur unique source de revenu est la vigne. Sans revenus, les
plus nombreux sont contraints à émigrer vers l’Algérie. Pour ceux qui restent en France, ils remplacent
la vigne détruite par des cultures de céréales, d’arbres fruitiers et de légumes. Ces cultures de
remplacement permettent à peine de sortir de la misère puisqu’elles sont peu rémunératrices par
rapport à la vigne. En effet, les sols superficiels et secs sont bien adaptés à la vigne mais peu propices à
d’autres cultures.
La crise du Phylloxera est également à l’origine d’un profonde transformation des structures
agricoles dans certaines régions. La baisse des prix des terres entraîne effectivement un regroupement
de grands vignobles, surtout dans le Midi. De plus, on assiste au déplacement des vignes dans les
plaines, au détriment des coteaux. Ceci a pour conséquence d’abaisser la qualité des vins et de modifier
des populations rurales. Beaucoup de villages sont alors partiellement désertés car les ouvriers agricoles
quittent les coteaux pour aller travailler dans les grands vignobles reconstruits dans les plaines.
Les nouvelles données de la culture de la vigne :
En plus des graves conséquences économiques et sociologiques, l’invasion phylloxérique est à
l’origine d’une radicale transformation de toutes les techniques de culture de la vigne. L’introduction du
greffage constitue la modification fondamentale. De plus, une nouvelle profession est née : pépiniériste
viticole, avec la nécessité de multiplier les vignes américaines.
146
Annexe 9.3 : QR code du panneau : « Evolution des outils d’entretien et de récolte »
http://www.chateau-engarran.com/
147
Annexe 10 : Charte graphique du Domaine d’O
148
149
150
151
Annexe 11 : Livrable coûts liés au projet
Récapitulatif des coûts d’installation et de conduite du conservatoire de la vigne :
Le budget est établi sur trois ans : 1 an avant la mise en place du conservatoire, l’année de mise en place, et l’année n+1 après la mise en place.
Nous obtenons les coûts détaillés ci-dessous :
Tableau 16: Coût installation années N-2 et N-1
Année N-2 et N-1: avant plantation
Type
Abattage avec enlèvement souches et des racines
Analyse de sol complète
Décompactage
Labour et travail du sol (Main d'œuvre +
location matériel (23€/h)
Remise à plat
Fumure de fond (250Kg de supertriple, 313Kg
chlorure)
Fertilisation
Période
Mai juin
Janvier-mars
Juin juillet
Unité
min
€/ha
1 105,00 €
à l'unité
70,74 €
€/ha
300,00 €
Remarques
Prix
max
2 000,00 €
82,17 €
-
min
Budget
Max
345,19 €
624,78 €
70,74 €
82,17 €
93,72 €
93,72 €
Juillet aout
€/ha
-
-
160,62 €
160,62 €
Août- Septembre
€/ha
-
150,00 €
46,86 €
46,86 €
Août- Septembre
€/ha
175,00 €
312,00 €
54,67 €
97,47 €
210,00 €
-
65,60 €
65,60 €
-
36,32 €
11,35 €
11,35 €
68,22 €
68,22 €
68,22 €
1 500,00 €
249,91 €
468,59 €
1 166,87 €
1 719,36 €
Août- Septembre
€/ha
€/h (Pour
Remise à plat
octobre
4h max)
pour
roulage pour refermer la capillarité de surface Octobre à mi-novembre 3heures de
travail
Droit de plantation
Mai juin
€/ha
Coût total
800,00 €
La majorité des travaux
nécessitent une location de
matériel spécialisé, fixée à
23€/h, et d'une main d'œuvre
qualifiée
Ce budget peut être réduit par des aides versées lors de la plantation. Les aides à la plantation sont encore à évaluer. Il faut se renseigner auprès de
FranceAgriMer afin de déterminer le montant de celles-ci.
152
Tableau 17: Coût installation année N
Année N: Plantation
Type
Vigne
Labour d'aération
Février
Remise à plat
Février
traçage chemin, Mis en place d'un chemin de terre
Février
Pieds de vignes livrés
traçage et jalonnage
plantation manuelle
Irrigation (comprend aussi celle des arbres et
plantes compagnes)
Traitement (Main d'œuvre+ produit)
matériel
Autres
plants
Panneaux
Période
conduite plante
entretien sol manuel
observation et autres
Béton muret
Gloriette
Pergolas bois
Prix
Unité
Pour 3h
maximum
Budget à prévoir pour la parcelle
max
min
max
Coût main œuvre avec les charges: 13,32€/h
-
-
160,62 €
160,62 €
main d'œuvre+ location tracteur+vibroculteur (23€/h)
-
150,00 €
46,86 €
46,86 €
la main d'œuvre est intégré danschaque coût.
-
-
66,6
66,60 €
Mars
Mars
Mars-avril
€/ha
Pour 5h
maximum
Au total
€/ha
€/ha
25,00 €
476,00 €
-
1 102,80 €
7,81 €
148,70 €
1 148,75 €
7,81 €
148,70 €
1,60m inter-rangs, 1,10m intra-rangs (HT)
2h travail
Mars
€/ha
151,64 €
176,64 €
151,64 €
176,64 €
coût main d'oeuvre compris= 2h de travail
83,96 €
-
671,68 €
671,68 €
Soufre: 4kg(15€/kg),11traitements/ Bouillie Bordelaise: 2kg
(23€/kg)pour la parcelle, 8traitements
572,76 €
86,00 €
200,00 €
300,00 €
666,00 €
120,00 €
1 400,00 €
1 000,00 €
572,76 €
178,92 €
93,24 €
1032
200,00 €
2 700,00 €
572,76 €
208,05 €
133,00 €
1 440,00 €
1 400,00 €
9 000,00 €
€/ha pour 1
traitement
Janvier, fevrier, Mai, juin
€/ha
Avril à Août
€/ha
Avril à octobre
€/ha
Février
€/m^3
Mars-avril
à l'unité
Mars-avril
à l'unité
Avril à juillet
Arbres (peupliers,ormes,figuier,olivier)
Mars-avril
Au total
-
-
97,90 €
97,90 €
plantes compagnes (rosiers +autres)
Mars-avril
-
-
297,74 €
297,74 €
traçage et plantation manuelle
Mars-avril
-
-
53,28 €
53,28 €
Amortissement
Bordure de jardin
Retouche du powerpoint
-
Au total
Pour 4h
maximum
€/ha
€/m
€/h
1 500,00 €
3,61 €
1 900,00 €
8,90 €
468,59 €
685,90 €
60€/h
593,54 €
1 691,00 €
60€/h
Panneaux
-
556,00 €
556,00 €
556,00 €
556,00 €
-
Coût total sans les modulables
Options modulables
Option 1
Option 2
Gravier
bidime
Fourniture acier galva+lisse pour fixation
panneaux (qté: 25)
Pose de l'ensemble panneaux (fouilles et
fondations)
Remarques
min
Désherbage manuel dans le rang et enherbement inter-rang
12 m3 de béton nécessaire
3m de largex6m de longeur/ Quantité=9
Planter tous les 7 m
pour 190m de longueur de bordure
temps indéfini pour la retouche des panneaux créés
Prix total HT pour 13 cartels (200x120),11panneaux informatifs
(800x600), 1panneaux(1200x800),1 panneaux veleda (600x800)
9 293,04 € 18 263,45 €
Février
Mars
€/t
€/m²
16,30 €
0,88 €
25,00 €
1,84 €
293,40 €
300,96 €
450,00 €
629,28 €
18m^3
342m²
-
Au total
525,00 €
525,00 €
525,00 €
525,00 €
Prix HT
-
Au total
640,00 €
640,00 €
640,00 €
640,00 €
Coût total
11 052,40 € 20 507,73 €
153
Tableau 18: Coût installation année N+1
année N+1: installation
Type
Vignes
Arbres
Achat de
matériel
Période
Prix
Unité
Remarques
Taille (vignes)
Fertilisation
Achat tuteurs
Mise en place des tuteurs
Attachage futur tronc, dédoublement des
rameaux (tronc + végétation)
Ecimage manuel 2 à 3 passage
Janvier- Février
Février-Mars
Janvier à mars
Janvier à mars
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
Mai juin
€/ha
626,04 €
626,04 €
195,57 €
195,57 €
47h/ha
juin
€/ha
106,56 €
159,84 €
33,29 €
49,93 €
8h/ha à 12h/ha
Traitements
Avril à juillet
€/ha pour 1
traitement
83,96 €
-
671,68 €
671,68 €
Soufre: 4kg(15€/kg),11traitements/ Bouillie Bordelaise: 2kg
(23€/kg)pour la parcelle, 8traitements
entretien du sol (avec désherbage compris)
Observations et autres
Taille (arbres)
Arrosage plants
Taille rosiers+plantes compagnes
Engrais rosiers
Manchons souples (protection contre prédateurs)
Palissage
Avril à Août
Avril à octobre
Janvier-Février
Mars
Novembre
Mai juin
dès le printemps
-
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
pour 4h
€/kg
€/unité
au total
572,76 €
133,20 €
151,64 €
7,00 €
0,10 €
-
666,00 €
133,20 €
176,64 €
12,00 €
0,15 €
-
178,92 €
93,24 €
41,61 €
151,64 €
53,28 €
21,00 €
91,90 €
1 296,00 €
208,05 €
133,00 €
41,61 €
176,64 €
53,28 €
36,00 €
137,85 €
1 296,00 €
Sécateurs
-
l'unité
25,00 €
130,00 €
75,00 €
390,00 €
motoculteur ou motobineuse
Pulvérisateur manuel (16L)
Tondeuse
Amortissements
-
l'unité
l'unité
l'unité
€/ha
50,00 €
30,00 €
300,00 €
1 500,00 €
2 000,00 €
230,00 €
800,00 €
1 900,00 €
50,00 €
30,00 €
300,00 €
468,59 €
2 000,00 €
230,00 €
800,00 €
593,54 €
5 188,33 €
8 616,88 €
Coût total
max
824,00 €
337,00 €
1 890,00 €
1 065,60 €
Budget pour la parcelle
min
max
824,00 €
824,00 €
54,67 €
105,28 €
341,57 €
341,57 €
216,37 €
332,88 €
min
824,00 €
175,00 €
1 890,00 €
692,64 €
5h/ha
4500 tuteurs/ha, piquet de base en métal
52h/ha à 80h/ha
Désherbage manuel dans le rang et enherbement inter-rang
10h/ha, les arbres sont très jeunes
coût main d'oeuvre compris= 2h de travail
1kg pour 10 rosiers
919 pieds au total
Fils+Piquets+Piquets de tête+tendeur+fers à béton+attaches
3 sécateurs pour la surface/ les prix varient pour des sécateurs de
types et de qualités différentes (selon volonté jardiniers)
1 seul nécessaire
1 seul nécessaire
Dans ces coûts sont compris l’achat de matériel nécessaire aux travaux annuels de la vigne, or des économies pourront être réalisées si le domaine
d’O possède déjà ces outils. De plus des options modulables peuvent être retirées du projet afin de diminuer le budget global. On peut remarquer que des
prix minimaux et maximaux ont été donnés. Cela signifie qu’ils varient selon le type d’achat, le fournisseur et la qualité du produit acheté. Le coût total de
l’installation de l’exploitation varie donc entre 17408€ au minimum (15648€ sans les options modulables) et 30844€ au maximum (28599€ sans les options
modulables). Le coût de la main d’œuvre a de plus été légèrement surévalué.
154
Voyons maintenant plus en détails les coûts d’achat de plants :
Tableau 19: Coût achat des plants de vignes
Coût d'achat des plants
Cépages
Tarif/pieds
Nombre de pieds
Coût pour le projet
Amphithéâtre de
vignes
Chardonnay blanc
Sauvignon blanc
Syrah
Merlot
Aramon Noir
Picardan
Carignan noir
Cinsault
Muscat blanc à petit grains
Clairette
Grenache
Terret
Min
1,20 €
1,20 €
1,20 €
1,20 €
1,20 €
1,20 €
1,20 €
1,20 €
1,20 €
1,20 €
1,20 €
1,20 €
max
1,25 €
1,25 €
1,25 €
1,25 €
1,25 €
1,25 €
1,25 €
1,25 €
1,25 €
1,25 €
1,25 €
1,25 €
45
73
59
72
59
98
85
98
59
71
71
85
min
54,00 €
87,60 €
70,80 €
86,40 €
70,80 €
117,60 €
102,00 €
117,60 €
70,80 €
85,20 €
85,20 €
102,00 €
max
56,25 €
91,25 €
73,75 €
90,00 €
73,75 €
122,50 €
106,25 €
122,50 €
73,75 €
88,75 €
88,75 €
106,25 €
Vigne avec arbre
Vigne sauvage (Lambrusque)
1,20 €
1,25 €
8
9,60 €
10,00 €
Vigne pergola
Muscat d'Alexandrie
Servant B
1,20 €
1,20 €
1,25 €
1,25 €
18
18
21,60 €
21,60 €
22,50 €
22,50 €
1 102,80 €
1 148,75 €
Coût total
Tableau 20: Coût achat arbres
Arbres
Orme
Peupliers
Figuier
Olivier
tarifs/pieds
12,95 €
5,00 €
15,50 €
15,50 €
Coût total
Nombres de pieds
2
2
2
2
Coût pour le projet
25,90 €
10,00 €
31,00 €
31,00 €
Espacement de 7 m
97,90 €
155
Tableau 21: Coût achat plantes compagnes
Plantes compagnes
tarifs/pieds
Nombres de pieds
Coût pour le projet
roses grimpant (pierre de Ronsard)
15,20 €
5
76,00 €
rosiers nains
4,80 €
20
96,00 €
pied d'hysope
6,30 €
1
6,30 €
pieds de tanaisie
18,30 €
3
54,90 €
pieds d'origan
12,20 €
2
24,40 €
pied de sauge
5,80 €
1
5,80 €
pieds de basilic
3,85 €
-
3,85 €
pieds de bourrache
3,19 €
-
3,19 €
Vesce
1,70 €
-
1,70 €
des haricots
3,95 €
-
3,95 €
des pois :
3,95 €
-
3,95 €
porte-greffes (exposés avec les plantes
compagnes)
0,50 €
6
3,00 €
Frais de livraison
14,70 €
Coût total
14,70 €
297,74 €
Il faut préciser que les prix indiqués pour les cépages varient d’une année sur l’autre et qu’ils devront être remis à jour. Les cépages choisis pour le projet
peuvent être fournis en majorité par la pépinière viticole Colomb (84150 Jonquiéres, tel : 049 070 50 66-Fax : 049 070 52 18, [email protected]).
Cette pépinière vend des cépages sous la marque ENTAV-INRA, gage de qualité des pieds vendus. Certains pieds plus rares tels que l’Aramon noir, le
Lambrusque (vigne sauvage) ne sont pas produit couramment en pépinières. Pour s’en procurer il faut faire appel au Domaine de Vassal (tel : 04 67 21 91
81). Ce domaine possède une large collection de cépages commercialisés et plus rares. Afin de se procurer les pieds manquant il suffit de leur envoyer un
mail ou de les contacter par téléphone et de suivre les démarches nécessaires.
156
Nous détaillons également le coût du palissage, afin de justifier le budget alloué à celui-ci :
Tableau 22: Coût prévisionnel du palissage
Cordon de
Royat
(L=70,5m)
Fils (5)
Piquets
(acacia)
piquets de
têtes
Tendeurs
Attaches
Fer à béton
TOTAL
Longueur (m)
Coût unitaire (€)
Coût total (€)
Hauteur
Nombre
Coût unitaire (€)
Coût total (€)
Nombre
Coût unitaire (€)
Coût total (€)
Nombre
Coût unitaire (€)
Coût total (€)
Nombre
Coût unitaire (€)
Coût total (€)
Nombre
Coût unitaire (€)
Coût total (€)
Guyot Simple
(L = 118,6m)
375
0,15
57
1,5
24
7
168
8
7
56
6
2
12
210
0,02
5
8
10
80
1296
650
0,15
100
1,8
40
7
280
8
7
56
9
2
18
360
0,02
7
8
10
80
Lyre
(L=80,6m)
500
0,15
75
2,5
27
8
216
4
7
28
6
2
12
300
0,02
6
4
10
40
157
Une fois le petit vignoble installé, un budget annuel est à prévoir. Ce budget permettra l’entretien du conservatoire. Il est le suivant :
Tableau 23: Coût d'entretien parcelle
Évaluation des coûts d'entretien de la parcelle (Gobelet)
Année N Type
Période
Taille Manuelle
Fertilisation
Entretien du sol
Arrosage
Désherbage sous le rang
Ébourgeonnage
Rognage
Traitements
Vendanges
Pergola
Roses
Chemin
Amortissements
Janvier-Février
Février-Mars
Mars
Avril
Mai-Juin
Juin-Juillet
Avril-Juillet
Septembre-Octobre
Février-Mars
TOTAL
Unité
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
Prix
Budget
min
Max
min
Max
824,00 €
824,00 €
93,55 €
93,55 €
175,00 €
337,00 €
19,87 €
38,26 €
100,00 €
200,00 €
11,35 €
22,71 €
90,00 €
217,00 €
10,22 €
24,64 €
466,00 €
665,00 €
52,90 €
75,49 €
160,00 €
160,00 €
18,16 €
18,16 €
300,00 €
500,00 €
34,06 €
56,76 €
360,00 €
690,00 €
40,87 €
78,33 €
900,00 €
900,00 €
102,17 €
102,17 €
215,00 €
215,00 €
24,41 €
24,41 €
55,00 €
55,00 €
6,24 €
6,24 €
320,00 €
320,00 €
36,33 €
36,33 €
1 500,00 € 1 900,00 €
170,29 €
215,70 €
5 465,00 € 6 983,00 € 620,42 € 792,75 €
Coût main œuvre avec les charges: 13,32€/h
La main d'œuvre est intégrée danschaque coût.
5h/ha
5h/ha
5h/ha
Coût possiblement négligeable si pas de vendanges
Nous remarquons que les coûts sont séparés en fonction des types de tailles. En effet chaque taille demande une attention différente. Les deux tableaux
précédents concernaient la conduite de la vigne et des roses. Le tableau suivant résume la conduite des plantes annexes à la vigne et présentes au sein du
conservatoire.
158
Tableau 24 : Coût d'entretien de la parcelle
Année N Type
Évaluation des coûts d'entretien de la parcelle (Cordon de Royat, Guyot et Lyre)
Période
Unité
Prix
Budget
Taille Manuelle
Fertilisation
Entretien du sol
Arrosage
Accolage
Désherbage sous le rang
Ébourgeonnage
Rognage
Traitements
Vendanges
Pergola
Roses
Chemin
Amortissements
Janvier-Février
Février-Mars
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
€/ha
Mars
Mai
Avril
Mai-Juin
Juin-Juillet
Avril-Juillet
Septembre-Octobre
Février-Mars
TOTAL
min
Max
min
Max
824,00 €
824,00 €
55,37 €
55,37 €
175,00 €
337,00 €
11,76 €
22,65 €
100,00 €
200,00 €
6,72 €
13,44 €
90,00 €
217,00 €
6,05 €
14,58 €
27,00 €
55,00 €
1,81 €
3,70 €
466,00 €
665,00 €
31,32 €
44,69 €
160,00 €
160,00 €
10,75 €
10,75 €
300,00 €
500,00 €
20,16 €
33,60 €
360,00 €
690,00 €
24,19 €
46,37 €
900,00 €
900,00 €
60,48 €
60,48 €
215,00 €
215,00 €
14,45 €
14,45 €
55,00 €
55,00 €
3,70 €
3,70 €
320,00 €
320,00 €
21,50 €
21,50 €
1 500,00 € 1 900,00 €
100,80 €
127,68 €
5 492,00 € 7 038,00 € 369,06 € 472,95 €
5h/ha
5h/ha
5h/ha
Tableau 25 : Coût d'entretien des plantes annexes
Année N type
période
Unité
Prix
min
max
min
max
333,00 €
333,00 €
104,03 €
104,03 €
Tailles arbres+ plantes
compagnes
irrigation
Récolte
Traitements (piégage)
janvier-février
€/ha
mai à juillet
Juillet-Septembre
avril à août
€/ha
€
€
-
Fertilisation
Mars et octobre
€/ha
249,96 €
TOTAL
Budget
Compris dans les frais de la vigne
213,12 €
213,12 €
36,20 €
36,20 €
249,96 €
8,77 €
8,77 €
362,12 €
362,12 €
25h/ha
5h/ha
16h (pour la parcelle)
175,5m²/2apports+ 3h de
travail
159
Le budget annuel d’entretien n’est pas négligeable et est à prendre en compte si l’on veut que le conservatoire soit pérenne. Il équivaut à 1350€ au
minimum et 1626€ au maximum. Cette variation est due à l’achat de produits d’entretien, dont le prix varie d’un fournisseur à l’autre, et est due à un
nombre d’heures pouvant varier pour un même travail donné sur la parcelle.
Tableau 26 : Récapitulatif temps de travail sur la parcelle
Main d'œuvre
Vigne
Autres
plantes
Travaux
Temps (min)/souche
Total heures (pour 919 pieds,
en h)
Taille sèche
Liage
Amendements
Epamprage/Ebourgeonnage
Accolage
Ecimage/rognage
Effeuillage
Désherbage mécanique
Tonte
Traitements
5
2
0,5
1
0,5
5
1
2
1
1
76,58
30,63
7,66
15,32
7,66
76,58
15,32
30,63
15,32
15,32
Contrôle de la maturité des grappes
10
2,50
Vendanges
5
76,58
Taille (arbres+rosiers+plantes compagnes)
7
5,83
Irrigation
Récolte
Traitements
Fertilisation
3
2,4
3,6
2,50
16h
2,00
3,00
Total
10min/cépages
383,43
Ce nombre d’heure annuel est inférieur à 1800h/an. Il n’est donc pas nécessaire d’embaucher un employé permanant qui s’occuperait du conservatoire. Ce
nombre d'heure peut être divisé entre les jardiniers du domaine d’O. Une formation pourra leur être proposé pour qu’ils soient autonome sur tous les
travaux de la vigne à effectuer.
160
161
Devis de Pays d’Oc Numérique:
Fourniture de panneaux dibond impression UV + plastification de protection
Format :
1200 x 800 en 1 ex
800 x 600 en 11 modèles
200 x 120 en 13 modèles
PTHT : 532€
Option 1
fourniture structure tube acier galva + lisses
pour fixation panneaux - qté : 25
PTHT : 525€
Option 2
Pose de l'ensemble sur site
Fouilles et fondations
PTHT : 640€
+1 panneau Veleda 600x800 : PUHT : 24€
+Reprise de fichier powerpoint : Forfait 60€ / Heure
Pays d’Oc Numérique
45, rue Roland Garros
Zone de Fréjorgues Ouest
34130 MAUGUIO
Tél. 04 67 85 65 95
Fax : 04 67 85 65 90
[email protected]
site : www.paysdocnumerique.fr
162
Annexe 12 : Comptes-rendus
Compte rendu du rendez-vous n°2
Date : 08/05/2013
Lieu : Domaine d'O
Personnes présentes : Frédéric Mazeran (service patrimoine CG 34)
Catherine Ferras (auteur d'un livre sur l'histoire du Domaine d'O)
Sophie Gaury (s'occupe des espaces naturels du Domaine d'O)
Céline Soulignac (commanditaire du projet)
Aspect historique :
Au cours de ce rendez-vous nous avons pu discuter avec Catherine Ferras de l'histoire du
domaine, qui a été un domaine viticole jusqu'aux années 70. En effet, il y avait un grand nombre de
domaines viticoles de ce type aux alentours proches de Montpellier (Domaine de La Gaillarde, de
Lavalette, un autre situé près de la fac de pharmacie...). Il faudrait donc se renseigner non pas seulement
sur l'histoire viticole du domaine d'O mais sur celle de tous ces domaines. Des renseignements peuvent
être trouvés dans les fonds anciens de Supagro, qui a une époque avait pris en fermage les vignes du
Domaine d'O. Un gros travail de recherche historique est à faire. Il faut se replacer dans le contexte local.
Une liste des outils du domaine peut nous être fournie par Catherine Ferras.
Il faut prendre en compte le fait qu'à partir du 19ème, la vigne est de l'industrie.
Aspect réglementaire :

réglementation pour les traitements phytosanitaires étant donné que le lieu sera accessible au
public (nombreux lors des manifestations culturelles)

Normes concernant les produits alimentaires (jus, dégustations...)

réglementation par rapport au fait que le parc et le château sont classés monuments historiques
(autorisation du Service Territorial de l'Architecture et du Patrimoine)
Structure déjà existantes desquelles on peut s'inspirer :

château de Villardy dans le Val de Loire

conservatoire de la figue dans le Gard
Aspects techniques :

question de l'homogénéisation des traitements et de l'entretien alors qu'on a différents cépages

Pas de possibilité de mettre un pressoir sur le domaine (nécessite un hangar en raison des
intempéries à la période de récolte)

Parcelle à placer en agriculture biologique : attention, tous les cépages ne se prêtent pas au bio.
163
Structuration du projet :

une exposition en lien avec les archives sur la vigne et l'histoire du domaine a été proposée. Il n'y
a actuellement plus de caves sur le domaine mais il existe des photos qui pourraient être mises
dans cette exposition.

Le projet ne s'appelera pas conservatoire. En effet, on y fera figurer une évolution temporelle.

L'histoire et l'évolution de la vigne depuis le 18ème siècle représente un travail énorme : il faut
impérativement délimiter le projet.
Compte-rendu du rendez-vous n°3
Date : 13/05/2013
Personnes présentes :
Gregory Autin, chargé de l’observatoire viticole – CG34 – Direction de l’Agriculture et du Développement
Durable
Isabelle Millon, responsable Vincoeurs - CG34 – Direction de l’Agriculture et du Développement Durable
Déroulement de l’entretien :
-
Nous avons présenté notre projet aux deux interlocuteurs.
-
Des contacts nous ont été donnés pour trouver des cépages ou pour voir comment d’autres
conservatoires de la vigne fonctionnent.
-
Nous avons discuté sur la façon de financer le projet.
-
Nous avons réfléchi sur la façon d’organiser l’évènementiel de notre projet -> comment l’insérer
dans ce qui est déjà organisé autour de la vigne par le Conseil Général.
-
Isabelle Millon nous a présenté l’évènement Vincoeurs en Hérault.
Il semble important de travailler en bio pour plusieurs raisons :
-
S’inscrire dans le projet développement durable respectueux de l’environnement du Domaine
d’O
-
Réduire les coûts des produits phytosanitaires
-
Bonne publicité pour intéresser le public
Liste des contacts pour trouver des cépages :
 Domaine de Vassal dont Mr Boursiquot est un des responsables.

Jardin antique méditerranéen (Balaruc-les-Bains, Hérault) possède des cépages antiques.
164

Raphaël Colicci (a déjà travaillé avec L. Meynard) appartient à l’association « Fruits oubliés »
(soutenue par le Conseil Général). Tel : 04.64.44.73.93 / 06.10.87.75.73

Alain Carbonneau : professeur à SupAgro, spécialiste sur les cépages oubliés mais aussi sur les
cépages hybrides pour éviter l’utilisation de produits phytopharmaceutiques.

Conservatoire du Picpoul animé par la Chambre d’Agriculture.

« Les vignes oubliées » par Jean-Baptiste Granier (fils de vigneron et ingénieur agronome) à
Saint-Privas : permettre à des vignerons qui possèdent des petites surfaces de vigne de produire
du vin.

Abbaye de Valmagne (Villeveyrac, Hérault) gérée par Philippe d’Allaines : pourrait nous donner
des renseignements sur cépages utilisés, notamment en culture bio.

Syndicat des vignerons indépendants de l’Hérault. Président Pierre Gassier, Directeur Luc
Cauquil.
Nous allons sûrement devoir contacter des pépiniéristes pour acquérir des cépages. Risque que certains
cépages soient introuvables.
Il faut également se renseigner sur quels cépages étaient plantés au Domaine d’O.
Comment financer le projet :
Essayer de trouver des partenaires financiers auprès des syndicats. Mais leur budget est assez serré.
Plutôt partir sur des parrainages des cépages :
-
Par des VIP de Montpellier
-
Par du public => voir si on ne peut pas leur faire des réductions sur les évènements du Domaine
d’O ou si c’est possible, leur offrir une bouteille fabriquée avec leur raisin.
Au début, il est conseillé de ne pas trop réfléchir au budget. Mieux vaut se concentrer sur tous les
différents points de notre projet et faire éventuellement des options (coût faible/plus élevé).
Comment organiser l’évènementiel :
Une 15aine de dates sont organisées par le CG dont certaines sur le Domaine d’O.
 « Culture et vin de l’Hérault » : dégustation gratuite de vin par des vignerons. Contacter
Bernard Morin (chargé de Mission Développement Rural à la Direction de l’Agriculture, de
l’Aménagement Rural et Foncier, au Conseil Général de l’Hérault)
NB : Un PEI a été réalisée l’année dernière pour analyser le dispositif et ses perspectives
d’évolution.

« Plaisir d’Hérault » : en avril (4e édition cette année), 12 000 personnes en 2012 pour découvrir
toutes les activités touristiques de l’Hérault. Certains stands au Domain d’O. Beaucoup de
stands de vignerons + dégustation payante de vins et de jus de fruits.

« Accueil des nouveaux héraultais » en septembre au Domaine d’O : Pique-nique géant,
animation musicale et visite guidée du domaine. Environ 800 personnes. Gratuit.
165

Saperlipopette : avril –mai au Domaine d’O, touche jeune public surtout mais aussi plus grands.
Gratuit.
Pour les animations, il vaut mieux privilégier les collèges car c’est le CG qui s’en occupe.
Ex : « L’aventure d’un grain de sable » avait bien fonctionné.
Ccl : Il faut s’intégrer dans ce qui est déjà fait par le CG sur la vigne et si possible intégrer les parrains
lors de ces évènements.
Présentation de l’évènement Vincoeurs :
Vincoeurs est un évènement qui vise à valoriser les réalisations ou projets viticoles en attribuant des prix
dans différentes catégories telles que innovation, audace ou encore nature. Les lauréats et nominés sont
des vignerons et des entreprises. Cet évènement permet de montrer l’exemple aux autres sur ce qui se
fait actuellement. Il permet aussi aux nominés de se créer un réseau.
Compte-rendu du rendez-vous n°4
Date : 24/06/2013
Lieu : Montpellier Supagro
Personnes présentes : M. Boursiquot
Déroulement de l’entrevue :
- Présentation de l’avancée du PEI à notre tuteur
- Présentation des cépages retenus avec approbation de notre JMB
- Présentation d’un agencement de la parcelle
Les cépages retenus sont :
 Les blancs anciens : Terret (blanc et gris), Clairette, Picardan, Œillade, PiquePoul

Les blancs récents : Chardonnay, Sauvignon B

Les noirs anciens : Aramon, Carignan, Grenache, Servan (vallée de l’Hérault), Riverinc, Cinsault

Les noirs récents : Syrah, Cabernet Sauvignon, Merlot
NB : Le Mauzac n’est pas à garder car n’est pas de la région.
- On trouve ces cépages chez des pépiniéristes. Seuls le Picardan, l’Oeillade et le Riverinc seront peutêtre plus rares à trouver.
Piquepoul N et Terret N ont quasi disparus mais on peut les retrouver.
- On part sur environ 60 souches par cépage.
- La période intermédiaire risque d’être dure à représenter :
Aramon est un cépage ancien et intermédiaire.
Le Carignan et le Cinsault peuvent être considérés comme intermédiaires.
166
- Faut-il ajouter des croisements ?
Ex : Marselan et Caladoc : vins hybrides de la région retenus par l’INRA.
- Vus les cépages retenus, il n’y aura pas de problème pour travailler en bio. Ils sont aussi compatibles
avec des porte-greffes américains.
 Il faut continuer à chercher des informations sur les cépages. -> Regarder dans fonds anciens de
l’école : l’Abbé Rosier, Julien, Olivier Dessaint, Henri Mares (avant phylloxera)
Discussion sur les modes de conduite :
- Le passerillage est surtout utilisé pour la Clairette et le Picardan. C’est un moyen de faire sécher le
raisin, mais pouvait aussi être utilisé pour faire du vin.
Muscat petit grains et Muscat d’Alexandrie sont des cépages qui se font sécher.
- La culture en gobelet est ancienne. Aujourd’hui on travaille plus en palissage. Il serait intéressant de
varier le mode de conduite en fonction des trois époques retenues.
- Dans la région, on cultive peu de vignes sur les arbres. De plus, il faut prévoir la taille des arbres sur la
parcelle (chêne). On peut essayer ce mode de culture en choisissant des vignes sauvages qui ne
produisent quasi pas de fruits. Cf le Pic Saint Loup pour s’en procurer.
Compte-rendu du rendez-vous n°5
Date : 24/06/2013
Lieu : Domaine de Restinclières
Personnes présentes : Thibaut Suisse (membre des écologistes de l'Euzière)
Déroulement de l’entretien :
-
T. Suisse nous a présenté les différentes structures qui travaillent sur le Domaine ainsi que leurs
principales actions
-
Nous lui avons présenté notre projet
-
Il nous a donné des conseils sur comment rendre accessible la vigne au public
-
Il nous a donné une liste de personnes ressources pour nous aider dans notre démarche de
communication auprès du public.
Présentation des structures du Domaine et leurs actions :
Le Domaine de Restinclières est un Domaine Naturel Sensible.
Auparavant il existait deux taxes pour les Domaines Naturels Sensibles :
- CAUE : architecture et urbanisme
167
-
TDENS : espace sensible.
Maintenant ces deux taxes sont regroupées en une seule : à chaque nouvelle construction, un
pourcentage est prélevé pour protéger d’autres sites ou acheter de nouveaux sites. Cela permet
d’assurer :
-
Protection de la biodiversité
-
Accueil du public et sensibilisation des problèmes liés à l’environnement.
Les structures qui travaillent sur le site :
 Centre ressources pédagogique sur la nature dépendant du Rectorat
 Association d’apiculteurs -> vulgarisation scientifique
 Les écologistes de l’Euzière
 MDE = service du CG, coordonne tout ce qui est lié à l’environnement dans le département et
gère l’accueil et les animations sur le domaine :
 Exposition ouvertes à des heures/jours fixes
 Animations pour scolaires
 Cycle conférence. Ex : 24h de la nature : ateliers découvertes de la faune/flore et des
habitats naturels.
Autres partenariats :
 Travail avec des écoles, instituts médicalisés, centre de formation (CFPPA) encadré par des
conventions
 Stages.
Conseils sur l’accessibilité de la vigne au public :
Le faut que le Domaine d’O soit ouvert seulement quand il est occupé réduit les risques de détérioration.
Il faudrait :
-
Mettre en place des barrières physiques (ex : haies) pour guider le public.
-
Emmener les gens sur le site pour leur montrer les bons « usages ».
-
Eventuellement ajouter des QR codes qui donnent directement accès à des sites internet (ex :
site de la Chambre d’Agriculture payant) et qui permettent de télécharger des données (ex :
interviews). Cela pourrait constituer une source de financement supplémentaire ?
168
Liste des contacts pour nous aider dans la communication auprès du public :

Architecte des bâtiments de France + CAUE (Conseil en Architecture, Urbanisme et
Environnement créé et financé par le département) : questions à poser sur comment guider le
public

Mas de Saint Portain (sud de Montpellier) : Chambre d’Agriculture + Syndicat des Vins du
Languedoc : personnes ressources pour avoir des infos mais aussi pour le financement

Luc David : aide dans la démarche à suivre pour l’interprétation des panneaux.
[email protected] /04 67 59 97 36.

Conservatoire de Frontignan

Manuel Ibaneze (après septembre), membre des écologistes de l’Euzière, a écrit un ouvrage sur
la vigne
Bibliographie conseillée :
-
Ecolodocs : Le vin, la vigne et les vignerons (7 euros)
-
Terroirs viticoles : Paysages et Géologie en Languedoc
-
Encyclopédie coécrite (format internet) : données sur vignes et vins dans le Gard et l’Hérault en
dehors de la plaine littorale.
Compte-rendu du rendez-vous n°6
Date : 25/09/2013
Lieu : Domaine de Restinclières
Personnes présentes : Luc David
I.
Quels supports envisager pour les informations relatives au conservatoire de la vigne ?
1. Panneaux fixes

Le contenu
Il faut distinguer le contenu, le support et l’aspect visuel (besoin que l’info se raccroche à quelque
chose). En effet, il est nécessaire que contenu et aspect visuel soient en lien (qu’est-ce qu’on peut voir,
manipuler ? Quel MESSAGE on veut faire passer ?).
Un MESSAGE est différent d’un concept. Par exemple : « Les arabes dehors » ou « Touche pas mon
169
pote » sont des messages, alors que le racisme est un thème.
Pour faire passer le message, le plus efficace est souvent Sujet + Verbe + Complément.
Ensuite, il faut trouver un style pour faire passer l’info (impératif ? tutoiement ou vouvoiement ?
info par l’image ?).
De plus, il faut savoir qu’en moyenne, au-delà de 1200 caractères les personnes ne lisent pas
l’info (le temps moyen de lecture est de 1min50s). Il est alors possible d’utiliser des niveaux de lecture :
- titre informatif (à trouver à plusieurs), qui a la teneur d’une introduction (par ex : Les oliviers
ont tous gelé en 1956.)
- un chapeau, pour que le public ait les infos principales
- le texte, qui contient les détails de l’info
Rappel : moins on écrit, plus c’est difficile car il faut bien choisir ses mots.

Les contenants
- un panneau d’accueil, de grande taille à l’entrée de la parcelle, qui retracerait l’historique de la
création du conservatoire et donnerait des recommandations au public (infos sur cheminement possible
pour poussettes et personnes à mobilité réduites, sur l’incitation ou non des personnes à manger des
fruits ou pas…)
- des étiquettes par cépage. Les fiches signalétiques sont peu intéressantes, mieux vaut trouver ce
qu’il y a de caractéristique pour chaque cépage (ex : maturation tardive, forme particulière des
feuilles…). Se demander ce qu’il y a de plus identitaire. En pratique il s’agit de petites fiches très simples
sur un piquet pas trop épais en biseau (10* 8).
- les panneaux informatifs, inclinés pour éviter de gâcher le paysage et empêcher les reflets (50*35).
- QR Codes : renvoient à une page Internet sur laquelle figure l’ensemble des informations
secondaires qui n’ont pas pu être présentées sur les panneaux.
Dans tous les cas, il est nécessaire que les équipements soient solides et qu’on puisse les remplacer
facilement (cf entreprise PIC BOIS – Carpentras, pour réaliser les panneaux. Faire appel à un maquettiste
au préalable pour la mise en forme de l’info et le respect de la charte graphique du Domaine).
2. Panneau d’actualité
Il s’agit d’un panneau blanc à destination d’un public libre, sur lequel le gestionnaire de la parcelle
indique les travaux qu’il est en train de réaliser sur la parcelle à une époque donnée (ex : taille,
vendange, traitement… selon la gestion, les saisons…). Cela donne une dimension évolutive à la parcelle
puisque l’info est sans cesse renouvelée. Mais une telle démarche n’est possible qu’avec une vraie
implication du gestionnaire. L’intérêt d’un tel dispositif est qu’il prouve qu’il s’agit d’un espace géré, et
que l’info change pour les gens qui viennent régulièrement.
3. Document pédagogique
C’est un moyen de communication notamment à destination de groupes et qui s’adapte à leur
typologie scolaires. Dans ce cas, ce type de document peut être à fabriquer en relation avec un
enseignant et proposer des activités en groupes sur la parcelle (aller retrouver un cépage dans la
collection à partir de la forme de la feuille, de la couleur des grappes…). Le visuel est ici fondamental, le
destinataire du document doit être invité à analyser la collection. Le Domaine pourrait de plus s’appuyer
sur l’existence d’un tel document pour faire sa communication.
170
II.
Fil conducteur
Quel que soit le type de support, il est nécessaire qu’il y ait une cohérence, un fil conducteur entre les
informations.
Le temps peut être un bon fil conducteur, mais besoin d’une réflexion sur la façon dont il pourrait être
décliné (narratif, explication pour un enfant… ?)
Possibilité de faire une typologie de public voire de contexte : très intéressant ! Est-ce que les visiteurs
viennent en tant que promeneurs, que touristes… ? (Définition de questions éthiques,
comportementales).
III.
Évènementiel
Un lieu aménagé doit être un lieu vivant et respectable si on veut éviter qu’il ne perde son
identité. Cette expression de son identité peut se traduire par des évènements en lien avec le monde de
la viticulture (mise en place d’une journée vendange ? d’une journée taille ? d’une journée traction
animale ? d’une journée explication par un vigneron ?), avec la dynamique artistique du Domaine (une
journée aquarelle ?), ou avec les autres évènements viticoles régionaux (Vin Cœur).
Compte rendu du rendez-vous n°7
Date : 26/09/2013
Personnes présentes : Cathy Ferras
A faire :
 Lire « Le voyage des frères Platerre » = Histoire des passerilles + Description des vendanges au
18ème, des techniques, des cépages et des outils

Trouver des photos d’outils de l’époque, à choisir / intérêt

Voir dico Mistral traduction provençal/français pour traduire liste des outils

Demander à M. Boursiquot le rapport bouteille surface pour une production moyenne

Voir la quantité de travail qui devait être fourni pour une récolte (doc Cathy Ferras) : intéressant
pour anecdotes. Convertir sous en euros (donner une référence pour avoir une idée de combien
coutait la production de vin à l’époque)
Informations sur l'histoire du Domaine d'O :

Les caves avec les cuves étaient au 17ème dans la dépendance en face de l’accueil actuel
171

Le muscat était protégé au 17ème car il rapportait + d’argent. Il y en avait juste devant le château
au domaine d’O (entouré de murs)

Tuilerie de Massane achetée par Leblanc pour avoir la source d’eau puis aqueduc pour amener
l’eau au domaine d’O

ENSAM a pris en fermage le domaine d’O

Trois routes encadrent le domaine, route de St Priest, avenue des moulins et route de Grabels

Texte qui donne l’état du domaine au 18ème a servi à faire la rénovation actuelle

Description du château date de 1805
Informations sur l'histoire de la vigne :

Période des vendanges à l’époque différente d’aujourd’hui → conduite différente

Le nom des parcelles des vignes a toujours un rapport logique (statues, ancien ou actuel
propriétaire…)

En plus du développement du chemin de fer dans la deuxième moitié du 19ème, l'évolution de
la chimie a joué un rôle très important pour le développement de la vigne avec les progrès de
Chaptal (distillation du vin)
172
Annexe 13 : Gestion de projet
Annexe 13.1 : Fiche PEI
173
174
175
176
Annexe 13.2 : Cahier des charges final
Cahier des charges
Organisme commanditaire : EPIC Domaine d’O
Intitulé du Projet : Création d’un conservatoire de la vigne sur le Domaine d’O
Groupe projet : 26
Date de rédaction : 2 Mai 2013
Contexte du projet
 L’organisme commanditaire : l’EPIC (Etablissement Public à caractère Industriel ou Commercial)
Domaine d’O, basé à Montpellier, entre les quartiers Malbosc et Hôpitaux-Facultés. Il s’agit d’un domaine
d’art et de culture soutenu par le Conseil Général de l’Hérault, regroupant notamment le Château d’O et
ses jardins, classés Monuments Historiques, ainsi que des structures de spectacles accueillant plusieurs
centaines de touristes chaque année. Le Domaine d’O s’engage de plus dans une démarche écoresponsable visant notamment à sensibiliser le public aux réalités du changement global en mêlant
création artistique et développement durable. Cette démarche éco-responsable, suite au changement de
direction, n'est plus à l'ordre du jour mais le Domaine reste un lieu où la preservation de la nature et des
espaces verts qui le constituent est essentielle.
 Positionnement politique et stratégique du projet : le projet de création d’un conservatoire de la
vigne s’inscrit dans un projet global de réaménagement du parterre méridional du Château d’O à
l‘identique du XVIIIème siècle (grande époque du domaine). L’exposition à destination du public de
plusieurs variétés de vigne est ainsi supposée être la démonstration de la diversité viticole régionale du
XVIIIème siècle. Le projet de conservatoire de la vigne s’illustre donc par sa visée éducative. D’un point de
vue stratégique, il s’inscrit également dans une optique de valorisation de l’espace par le réaménagement
d’une parcelle du domaine peu exploitée jusqu’alors.
 Liste des acteurs (individu ou groupe) : EPIC Domaine d’O (décisionnaire du projet et bénéficiaire),
Céline Soulignac (commanditaire), Lisa Cirenei (nouvelle commanditaire), Jean-Michel Boursiquot (tuteur),
Géraldine Chamussy (chargée de mission PEI), les visiteurs du Domaine (bénéficiaires).

Périmètre de l’étude : l’enceinte du Domaine d’O.

Confidentialité : le projet n’est soumis à aucune close de confidentialité.
177
Analyse de la demande
 Objectif du PEI : Réaliser une étude faisabilité quant à l’implantation d’un conservatoire de la
vigne retraçant l’historique viticole de la région entre le XVIIIème et le XXème siècle sur une parcelle
du Domaine d’O. Cette étude doit répondre à des exigences de tout ordre : budgétaires, politiques,
pédagogiques, humaines, techniques, biologiques, spatiales, temporelles.
 Enjeux du projet : Valoriser une parcelle du Domaine actuellement délaissée. Cette volonté de
réaménagement de l’espace est en lien avec la réhabilitation du parterre à la française à la façon du
XVIIIème siècle devant le Château d’O, de sorte à garantir une cohérence historique dans la
structuration de l’espace dans l’ensemble du Domaine. La valorisation de cette parcelle s’inscrit
également dans une optique touristique et culturelle, puisqu’elle permettrait la création d’un nouvel
espace d’accueil ludique du public du Domaine d’O.
 Clarté du projet :
- Spécifique : adapté au Domaine d’O dans la mesure où il répond aux critères historiques et
environnementaux du Domaine.
- Mesurable : non
- Accepté : oui
- Réaliste : oui, de nombreux conservatoires similaires existant déjà. Mais dépend des subventions
trouvées ou non.
- Temporellement défini : oui, prend fin en novembre 2013.
Le projet est en lien avec l’histoire du domaine d’O et est donc spécifique à l’architecture et
l’agencement du domaine. Il est de plus à notre avis clair et globalement réalisable avec l’aide que les
commanditaires et notre tuteur nous fournissent. Cependant l’aspect financier semble être un
obstacle majeur qu’il nous faudra surmonter. Nous pouvons de plus quantifier d’un point de vue
temporel le projet (limite de présentation du rendu, planification de mise en place du projet), et
également d’un point de vue technique (nombres de pieds de vignes, agencement dans l’espace,
éventuelle fertilisation). Il est rattaché au projet global de mise en valeur du jardin du domaine.
 Identification des risques et opportunités :
- Forces : en lien avec valorisation du patrimoine régional, s’intègre à la dynamique historique et
environnementale du Domaine d’O.
- Faiblesses : ne bénéficie pas de l’appui de l’ensemble des membres de l’organisme commanditaire
(externe), manque de connaissances sur la conduite de projet et petite taille de la parcelle ne nous
permettant pas d’assurer une production.
- Opportunités : possibilité de s’appuyer sur une dynamique de communication autour de la vigne et
du vin préexistante dans la région
- Menaces : l’absence de budget dédié à la réalisation du projet.
Le projet en lui-même est une véritable opportunité pour le domaine d’offrir une dimension plus
agronomique et historique à ses visiteurs: c’est d’ailleurs ce qui en fait sa force. Une des faiblesses
principales est le budget limité de celui-ci, la recherche de financement extérieur est donc
indispensable.
 Conséquence, impacts du projet sur les acteurs, l’organisme, le territoire : La création d’un
conservatoire de la vigne sur le Domaine d’O permettra la mise en place d’un nouvel espace de
balade/visite intégré dans le reste du Domaine. Pour l’organisme EPIC, cela implique une nouvelle
charge de travail (entretien, communication) et une augmentation des visites sur le domaine; pour
178
les visiteurs, cela consiste en une diversification des espaces à découvrir sur le Domaine et des
activités à pratiquer. Enfin, elle sera à l’origine d’une mise en valeur du territoire par la présentation
de cépages régionaux. De nouveaux évènements liés à ce projet seront également crées.
 Priorités : - trouver une cohérence spatio-temporelle dans le choix des cépages afin que le projet
reste en phase avec l’histoire du Domaine.
- envisager une démarche en viticulture biologique afin d’être en accord avec la dynamique
environnementale du Domaine.
- trouver des sources de financement solides
- donner des pistes de communication efficaces susceptibles de séduire financeurs et visiteurs.
 se concentrer sur le conservatoire de la vigne sachant qu’un projet parallèle de création de
jardin ethnobotanique de XVIIIème pourra être réalisé ultérieurement.
Nature et organisation du travail
 Rôles et responsabilités
DUMORTIER Johanna : communication, et aide à la rédaction des comptes rendus et du journal du
PEI.
HENDRIKX Laura : animation des réunions et médiateur de projet.
LEFORT Chloé : gestion des réunions et secrétaire (rédaction des comptes rendus d’étapes et de
réunion), pourra être secondée par Johanna.
MÉDIEU Anaïs : tenue du planning et vérification des délais impartis à chaque tâche.
WALSER Marie : tenue du budget et du coût des sorties.

Liste des actions à conduire : pièce jointe
Ressources

Planning des tâches : pièce jointe

Budget prévisionnel : en pièce jointe à ce cahier des charges.
 Personnes ressources :
 Le paysagiste qui a imaginé le projet: Luc Meynard. Historique, conception et organisation du
conservatoire et peut-être du jardin ethnobotanique.
 Archives départementales de l'Hérault :
Régine Mazauric (commissaire de l'expo "Pareil à un vent de printemps, 1907 dans
179
l'Hérault" sur la révolte des viticulteurs mais les premiers panneaux rappellent le contexte de la vigne à
cette époque. Expo réalisée en 2007.)
[email protected]
et Annie Denizart, sa responsable.
[email protected]
 Service patrimoine du CG 34 : informations sur l'histoire du Domaine au XVIIIème
Cathy Ferras (auteur d'un livre sur l'historique du Domaine d'O)
[email protected]
Frédéric Mazeran
[email protected]
 DMO de Gignac : (responsables des jardiniers du domaine)
Informations en terme de personnel disponible sur le Domaine et de l'entretien par traitements
phytosanitaires...
Jean-Gabriel Broc
[email protected]
Sophie Gaury, son assistante.
[email protected]
 Oenothèque de Pierres Vives :
Mr Autin : responsable de l'observatoire viticole du CG34 (politique de soutien à la viticulture du
Département)
[email protected]
 Direction de l'agriculture :
Isabelle Millon du CG34 pour l'Opération Vincoeurs et aussi la politique du CG34 sur la viticulture
imillon@cg34fr
 Laurent Fabre, botaniste archéologue : Directeur du jardin antique méditerranéen (Thau Agglo)
Infos sur les cépages antiques.
 DRAC : Mme BOUTRY (attendre pour la contacter).
 l'ITV : Institut technique de la Vigne.
180
 borne interactive à Pierres Vives sur l'Oenothèque.
 Futurs contacts pour l'aspect réalisation: achat pied de vigne, réalisation des étiquettes,
plaquettes de mise en valeur de l'activité.
 Membres des écologistes de l'Euzière : Luc David ([email protected])
Thibaut Suisse ([email protected])
 Connaissances, savoir-faire, qualités : à mettre en œuvre ou à développer par les personnes du
groupe projet :
- connaissances sur la physiologie de la vigne
- connaissances sur les méthodes d’entretien/conduite des vignes actuelles
- connaissances sur les méthodes d’entretien/conduite des vignes passées
- connaissances sur les cépages régionaux
- réaliser une documentation solide sur la culture de la vigne, l’histoire du Domaine, le choix des
portes-greffes, des cépages, les types de tailles, l’entretien du jardin
- savoir établir un budget prévisionnel réaliste
- pouvoir proposer des pistes de communication sur le projet
- savoir faire preuve d’ingéniosité, d’un certain sens de l’innovation
- être réaliste, curieux, organisé, motivé, respectueux des délais
- faire preuve d’esprit de synthèse
- avoir en tête des ordres de priorité

Matériel :
- bibliographie tirée des archives départementales
- bibliographie tirée des Fonds Anciens de la bibliothèque de Montpellier SupAgro
- bibliographie tirée des recueils de la bibliothèque de Montpellier SupAgro
- plans du Domaine d’O et en particulier de la parcelle prévue pour l’implantation du
Conservatoire de la vigne
- photographies aériennes de la parcelle en question
- répertoire des manifestations culturelles locales autour de la vigne
- répertoire des manifestations culturelles du Domaine d’O
- répertoire des normes auxquelles est soumis un site classé Monument Historique
- les logiciels Excel et Word
- le logiciel sketchup
Plan de communication-Reporting
 Information: CR d'entretien, CR de réunion, par mail et sur la Dropbox par tous les membres du
PEI, calendrier d'étapes sur la Dropbox à chaque séance par Chloé, Cahier des Charges par
Johanna, tenue par Anaïs du planning avec Marie et Laura, tenue du budget par Marie,
planification des réunions par Laura.
181
 Outils collaboratifs: Nous utilisons une Dropbox sur laquelle nous mettons les documents
desquels nous nous servons ainsi que les comptes-rendus de réunions, cahier des charges... Les
commanditaires et le tuteur de notre PEI y ont également accès. Nous communiquons également
par mail, via l'adresse de notre groupe de PEI. Nous nous servons du logiciel Excel pour établir nos
calendriers et plannings. Le logiciel sketchup est utilisé pour réaliser une maquette du futur
conservatoire en 3D.

Indicateurs de suivi: Anaïs s'occupe de vérifier que le planning est suivi, et Marie du budget.
Résultats attendus
 Nature des résultats : Le résultat attendu est une étude de faisabilité du projet, qui est un conservatoire
de la vigne sur une parcelle du domaine d'O (notion de conservatoire à redéfinir en fonction des objectifs,
historiques par exemple). Dans cette étude devront figurer toutes les étapes de la réalisation de ce projet
d'un point de vue technique (cépages, porte-greffes, entretien de la vigne : irrigation, éventuelle
fertilisation...). Ceci se fera sous la forme d'un planning prévisionnel de la construction et de l'entretien du
conservatoire sur 3 ans. Nous devrons également y détailler l'évènementiel autour du projet (affiches,
étiquettes, évènements, communication...) ainsi que ses sources de financement.

Livrables attendus :
Document de synthèse comprenant les détails de la mise en place du conservatoire, le planning de la
production et de la gestion des cultures, un bilan financier du projet et un descriptif d’une stratégie
d’information du public.
182
Annexe 13.3 : Compte Rendu du comité de cadrage
Compte-rendu du comité de cadrage
Date : 25/04/2013
Lieu : Montpellier Supagro
Personnes présentes : Mme Chamussy, Mme Soulignac, M. Chauvet, M. Boursiquot, M. Meynard
Jardin ethnobotanique
Il faut un support de communication et un événementiel très importants (car les jardins
ethnobotaniques sont déjà nombreux) : expositions temporaires et permanentes, planning de
l'évènementiel (voir avec Restinclières)
A lire : traité de l'abbé Rozier (originaire de Béziers → événement autour de ça)
Dictionnaire de botanique de Duhamel du Monceau
Bien préciser la thématique.
Culture de la garance.
Conservatoire de la vigne
Il existe une cité de la vigne et du vin sur domaine de pêche rouge.
Autres débouchés que le vin : raisin sec, feuille vigne farcie, jus de vigne, cosmétiques, sucre avec du
raisin (problème pour cristallisation)... Raisin de table limité au niveau des cépages + mise en barquette
coûteuse. Pas trop de contraintes pour le jus de raisin. Toutefois, après réflexion, il a été déduit qu'il
n'était pas envisageable de faire des produits dérivés car la parcelle est trop petite.
Il est très important de construire un discours
Photo des cultures à cette époque-là pour Mr MEYNARD étude comportement cépages dans modes de
conduites
Contacter les architectes des monuments historiques : plans de l’époque
Mais quand même l’envisager si possible le jardin ethnobotanique : toujours deux plan à envisager !!
Très important quand même de présenter les deux.
Tout explose à cette époque-là : basculement vers agriculture moderne.
Communication autour des méthodes de travail
Il faut innover car il existe déjà de nombreux conservatoires
Importance de l'aspect historique.
Focalisation sur biblio du 18ème = le plus original
Préciser dans les livrables une histoire du domaine et donc l’histoire du lieu livrée au public mais aussi
une perspective d’évolution de la vigne et du vignoble dans l’Hérault.=> préciser les livrables.
Règles législatives si on veut faire du vin et le commercialiser : droits de production et de plantation=
faire dans les règles.
Calculer le nombre de pieds qu'il est possible de planter par rapport à l'espace disponible
Modalités du projet
Il faut intégrer le projet dans le projet global du domaine d'O.
Faire un document pour présenter le projet à des financeurs.
Préciser les financeurs envisagés.
Cibler le public
183
C’est important de bien préciser les objectifs de faisabilité et de mise en place du projet ainsi que la visée
pédagogique.
Etre précis et bien revoir le cahier des charges dans la rédaction
SWOT= à bien préciser = Forces, faiblesse et erreurs= souvent extérieurs
Déjà réfléchir à des solutions en posant les éventuels problèmes.
Pourquoi telle ou telle tâches= important de le préciser et qui en est responsable pour être moteur de
l’organisation et synthétiser, récupérer.
Définir la fréquence des comptes rendus avec les commanditaires et fixer les choses un peu à l’avance,
en fonction besoin et dispo de chacun.
Faire une Dropbox accessibles aux commanditaires et avoir données structurées.
Attention : avec cèpes et cépages !!! C’est très important
Voir ce qu’il faut mettre dans le projet = plan, dossier, budget prévisionnel, évènementiel, planning…à
bien préciser.
Aller à la semaine pour le planning livrable à la fin de chaque tâche, indiquer les absences et être
beaucoup plus fin.
Partir sur 500€ donc la convention à 200€ remboursement après avec facture
Analyse de sol = pas forcément nécessaire. Et seulement à intégrer dans le coût de réalisation du projet.
Et préciser où il faut en faire.
Impression rapport au domaine d’Ô. Donc pas diminuer le budget et monter jusqu’à 500 euros
184
Annexe 13.4 : Compte rendu des réunions tripartites
Compte-rendu de la réunion tripartite n°1
Date : 26/03/2013
Lieu : Domaine d'O
Personnes présentes : Mme Soulignac, M. Boursiquot, M. Meynard
Vigne
Choix des variétés
 J-M Boursiquot : besoin de variétés certifiées – il faut acheter plants certifiés et non virosés
(~ 1,10 €). Bien que cela revienne un peu plus cher, c’est une solution plus durable que la
récupération de plants non certifiés.
 Quelles variétés choisir par rapport aux contraintes spatiales et temporelles (du département ?
région ? France ? Méditerranée ? aujourd’hui ? au XVIIIe ? depuis la naissance de la viticulture ?)
Travail de la vigne
Contexte : la vigne à travers les âges (à déterminer)
Plusieurs questions se posent quant au travail de la vigne :
 A quelle hauteur était travaillée la vigne ? (à l’époque, selon souche ?)
Ras du sol ?
Haut sur piquet ?
 Quel matériel utiliser ? (celui de l’époque ? d’aujourd’hui ?)
/ ! \ il n’y avait pas de fil de fer au XVIIIe, mais aujourd’hui il serait tout de même préférable d’en utiliser
pour faciliter l’entretien.
 Utilisation d’intrants
Que faire ? (2 options)
 Représentation de la situation de l’époque sensu stricto ? (méthodes d’entretien comprises)
 Ou juste les variétés de l’époque ?
1. Contacter d’autres conservatoires : quels sont les problèmes qu’ils ont rencontrés ? En quoi consiste
un conservatoire ? Combien de variétés possèdent-ils ?
2. Connaitre historique de la viticulture dans la région (voire au-delà)
Hypothèses :
 suivre l’évolution de la vigne du XVIIIe à aujourd’hui au niveau local
 chercher à refaire un vignoble comme au XVIIIe siècle
2 objectifs, 2 coûts différents
Organisation de l’espace (amphithéâtre)
Idée : organisation en amphithéâtre. A voir si la disposition est préférable en cercle ou en arc de cercle.
185
La succession des pieds depuis le centre vers l’extérieur se fait de sorte qu’il y ait un étagement en
gradins du sommet des pieds (mais en restant sur le sol !), d’un mode de conduite bas à haut. Également
idée d’une pergola au dessus de l’allée qui mène à l’amphithéâtre.
Quand on ne sait pas quoi faire : demander ou faire différents scénarii.
Terrain
Utilisation
2 (ou 3) scénarii :
 tout le terrain
 moitié du terrain
 autre terrain
propice à la mise en place du conservatoire, en prenant en compte les contraintes techniques,
culturales, administratives, économiques…
Analyse de sol
En faire au moins 2, à 30 et 50 cm de profondeur, pour pouvoir connaître sa composition en éléments
minéraux, calcaire, pH… Données qui seront fondamentales pour le choix des variétés, le choix du mode
de culture, la prévision d’intrants…
Besoin d’un plan (Google Map, Earth)
Ressources
Que fait le CG par rapport au vin ? Privilégier l’évolution de la vigne.
Nécessité politique d’une visée départementale (et non régionale) pour séduire les élus.
Réfléchir alors à la façon dont il faut découper temporellement les tranches d’histoire viticole à exposer.
Livrables
 plan budget
 plan travail (nb personnes, traitements…)
 plan général
 échéancier
 rétro planning pour l’année n (quand planter par exemple ?! pb des amandiers à arracher :
laisser 1 an minimum avant de replanter. Quand : été, hiver, automne ?)
Étude de faisabilité et de budget !!
Faire comme si jour de la soutenance il y avait le président du CG à convaincre. Partie historique pour
valoriser le projet.
186
Compte-rendu de la réunion tripartite n°2
Personnes présente : Céline Soulignac, Lisa Cirenei, Jean Michel Boursiquot, Géralsine Chamussy et les
membres du groupe PUI.
Durant la réunion tripartite n°2, nous avons rencontré notre nouvelle commanditaire, Lisa
Cirenei et exposé l’avancement de notre rapport. Une discussion a été engagée sur le plan certaines
précisions ont permis de recadrer la rédaction. Un rappel des dates limites a été évoqué.
187
Annexe 13.5 : Budget prévisionnel et réalisé
NOTE DE FRAIS PROJET D'ELEVES INGENIEURS 2012-2013
Direction de l’Enseignement
NUMRO DU GROUPE
COMMANDITAIRE
PRENOM/NOM DU TRESORIER
DATE
et de la Vie Etudiante
26
Epic Domaine d'O
marie WALSER
27/11/2013
TYPE DE DEPENSES
DATE
OBJET / NB DE PERSONNES
NOM
PEAGE
PARKING RESTAURATION
HOTEL
INDEMNITE KILOMETRIQUE
PAPETERIE
AUTRES
INDEMNITE
NOMBRE DE KM
KM
TOTAL MONTANT
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
TOTAL
TOTAL MONTANT INDEMNITE KM
TOTAL MONTANT AUTRES DEPENSES
TOTAL NOTE DE FRAIS VERSEMENT N°2
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0,00 €
0
0,00 €
0,00 €
0,00 €
Le budget réalisé s’est élevé à la distribution de 5 cartes de 10 voyages TAM, soit à une
soixantaine d’euros. La convention étant finalement au frais de SupAgro. L’impression des rapports se
fait au Domaine d’O, qui en prend la charge.
188
Annexe 13.6 : Planning prévisionnel et réalisé
Planning prévisionnel
189
190
Planning réalisé
191
192
Annexe 13.7 : Calendrier d’étapes
Compte rendu des séances de PEI: Calendrier d'étapes
Date des séances de
PEI
Plages à l'emploi du temps Tâches effectuées
11/03/13
4h30
Premier rendez-vous PEI avec le groupe. Relecture de
la fiche PEI sur TICEA, visite du site du domaine d'O.
Prise des premiers rendez-vous avec le commanditaire
et avec le tuteur.
13/03/13
4h30
Rencontre avec Céline Soulignac et le paysagiste Luc
Meynard. Présentation du projet et de la vision des
commanditaires sur la mise en place de celui-ci.
Définition des différents aspects du projet: historique,
réalisation technique, financements et
communication.
20/03/13
4h30
Réunion des membres du groupe de PEI. Premières
recherches
21/03/13
2h00
Recherches bibliographiques sur la vigne à l'époque
dans la région, sur les types de sol, les techniques de
culture … Emprunt de quelques livres à la bibliothèque
du cœur d'école. Discussion sur les différentes tâches
à avoir accompli avant la réunion tripartite. Anaïs doit
créer un compte dropbox pour le groupe, Marie doit
établir un premier rétro-planning, Johanna doit
appeler le tuteur et vérifié le rendez-vous de la
réunion tripartite du 26/03. Laura rédige une liste de
questions en vue de la réunion tripartite. Chloé rédige
le compte rendu des séances et envoi à Céline
Soulignac le calendrier des plages horaires de PEI.
26/03/13
4h30
TD de gestion de projet pour Marie, Johanna et Chloé.
Puis rencontre avec notre tuteur. Présentation de
l'avancement dans le projet (cadrage du projet,
discussion de problèmes techniques sur la vigne, de la
rencontre avec les commanditaires...) Départ pour le
domaine d'O pour la réunion tripartite autour d'un
petit pique-nique. Rencontre entre le tuteur Mr
Boursiquot, céline Soulignac la commanditaire et le
paysagiste Luc Meynard. Discussion autour du projet,
des différentes pistes à suivre pour les financements,
les différentes options pour la mise en place du projet
(évolution de la vigne au cours des siècles ou vignes
travaillées comme à l'époque et présentées de même)
27/03/13
4h30
TD de gestion de projet pour Laura et Anais.
Recherches bibliographiques à la bibliothèque du
cœur d'école et sur internet (en groupe)
193
29/03/13
2h30
Recherches personnelles sur de la bibliographie. Étude
des livres empruntés.
11/04/13
2h30
Johanna continue à rédiger le cahier des charges,
Chloé rédige les mails à envoyer aux contacts donnés
par Céline Soulignac. Laura, Anais et Marie continuent
la bibliographie. Objectif de la séance du 15/04 Finir la
préparation au comité de cadrage en groupe et prévoir
un déplacement pour rencontrer un des contacts.
15/04/13
2h30
19/04/13
4h30
Rencontre avec Regine Mazauric aux archives
départementales. Description du fonctionnement des
archives, discussion avec Mme Mazauric sur ses
travaux et les références des ouvrages qui pourraient
nous intéresser.
26/04/13
4h00
Johanna et Chloé recherches aux archives et Anais,
Marie et Laura reprise du cahier des charges.
13/05/13
4h30
Rencontre avec Grégory AUTIN et Isabelle million à
l'oenothèque de pierrevives.
15/05/13
4h30
Rencontre avec Catherine Ferras, Sophie Gaury et
Frédéric Mazeran au domaine d'O. Céline Soulignac
était présente. Nous avons obtenu des informations
sur les aspects historiques du domaine et de la région,
sur les aspects réglementaires d'un site classé ainsi
que les étapes inévitable dans le projet pour une mise
en place d'un musée de la vigne sur un tel site. Nous
avons eu de nouveaux contacts à la DRAC (STAP). En
rentrant, Anais s'occupe de faire une dropbox avec
tous nos contact, Marie s'occupe du cahier des
charges, Johanna de l'aspect communication et des
premières lectures des dossiers récupérés aux archive,
Laura et Anais des derniers CR des réunions
précédentes et Chloé de résumer les infos biblio
obtenues jusqu'ici.
11/06/13
4h30
Travail en groupe. Finition du cahier des charges.
14/06/13
4h30
Travail en groupe à la bibliothèque. Choix des cépages,
premières réflexions sur l'aménagement de la parcelle.
Contact avec Boursiquot et prise de rdv pour le lundi
24. Prise de contact avec le domaine de Restinclières.
17/06/13
4h
Travail à la bibli en groupe. Recherches sur les
techniques à employer et sur l'aménagement de la
parcelle. Emprunt d'un livre dans les fonds anciens de
la bibli de l'école. Topographie des vignobles de A.
JULIEN. Fiche technique des cépages.
24/06/13
Journée
Matin: Finition des fiches cépages, et préparation
entretien avec J.M BOURSIQUOT. Mail A C. FERRAS et
S. GAURY.
194
13/09/2013
Journée
Reprise en main du PEI. Chloé bilan de l’avancée du
pei, des cépages… Anais méthodes d’entretien de la
vigne (maladies, lutte…) Marie (taille,…). Johanna et
Laura travaillent sur l’aménagement de la parcelle au
travers d’un logiciel.
18/09/2013
Après midi
Johanna parcelle 3D. Chloé bilan d’avancée PEI. Anais
et Marie méthodes d’entretien. Laura panneau.
19/09/2013
Matinée
Johanna parcelle 3D. Marie, Laura et Anais idem hier.
Chloé ébauche de plan.
25/09/2013
Après midi
Marie et Laura rdv à Restinclière avec Mr … (panneaux,
plan de communication).
Johanna rédige le contenu de son panneau.
Chloé commence la rédaction du rapport.
26/09/2013
Rédaction, recherches panneaux. Rdv avec Catherine
Ferras. (Chloé et Anais)
4/10/2013
Rédaction, recherches panneaux
7/10/2013
Rédaction, recherches panneaux
14/10/2013
Rédaction, recherches panneaux
15/10/2013
Continuation des panneaux, visite du musée de la
vigne et du vin à Laverune
16/10/2013
Finition panneaux, envois demande devis, Rédaction
rapport, début rétroplanning, ébauche grand panneau,
ppt réunion tripartite 2, évènementiel, Mise au propre
nombre de pied parcelle.
21/10/13
Réunion tripartite 2
5/11/13
Préparation du rdv avec Marion de la communication
au domaine. Bilan des vacances
Du 5/11 au 27/11
Rédaction du rapport , devis, finition du rapport et
mise en page, impression au domaine.
195
Pour citer cet ouvrage : [Dumortier Johanna, Hendrikx Laura, Lefort Chloé, Médieu
Anaïs, Walser Marie, année de soutenance (2013). Etude de faisabilité de la mise en
place d’un conservatoire de démonstration de la vigne languedocienne au domaine
d’O. Projet d’élèves ingénieurs n°26. Montpellier SupAgro. 195.]
Montpellier SupAgro, Centre international d'études supérieures en sciences
agronomiques de Montpellier, 2 place Pierre Viala, 34060 Montpellier cedex 02.
http://www.supagro.fr
196