Le suicide En fait, la réponse de Rav Oshry est fort
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Le suicide En fait, la réponse de Rav Oshry est fort
Le suicide En fait, la réponse de Rav Oshry est fort circonstanciée. Il envisage lui-même nombre de raisons pour permettre le suicide dans une telle situation. Certes, l'interdiction du suicide est clairement exprimée dans la Torah. En fin de compte, dans la question posée au Rav Oshry, l'autorisation du suicide pouvait être envisagée. Mais c'est à nouveau l'analyse politique qui place le problème dans un contexte diffèrent : les Allemands voulaient procéder à une extermination et il importait de ne pas faire leur jeu. On rejoint ici l'analyse du Rav Ménahem Zemba à Varsovie. Cependant, à Varsovie le Rav Zemba jugea qu'il convenait désormais de s'opposer à l'ennemi les armes à la main, alors qu'à Kovno, où il ne semble pas qu'il ait été question d'insurrection, le Rav Oshry estima que la meilleure révolte était de rester en vie le plus longtemps possible, affirmant par la même que les juifs ne désespéraient de rien. Yona s'était profondément endormi■■■ Le cas de Yona suscite des réflexions qui ne peuvent s'expliquer que selon le Midrach. Les matelots étaient désespérés devant la violence de la tempête, le vaisseau était sur le point de se briser... a] Devant une telle terreur, chaque matelot invoqua son dieu d'autant que les bateaux environnants vaguaient dans des eaux paisibles (le Midrach]. b] Yona a été aussitôt montré du doigt, devant une telle situation il était descendu au fond du navire, s'y était couché et profondément endormi. c] À la violente diatribe du commandant de bord, la réponse de Yona est : « Prenezmoi et jetez-moi à la mer, vous la verrez s'apaiser, car je reconnais que c'est par mon fait que vous essuyez cette violente tempête »... s'agit-il d'un suicide ? Pourquoi n'a-t-il pas dit tout simplement : « Jetez-moi à l'eau ! » de la même manière que Yona a donné de l'importance à un instant de vie supplémentaire en ajoutant ces mots, à plus forte raison, lorsque cet instant se trouve avant la Néhila le jour de Kippour qui scelle l'effet de notre repentir. Cela mérite réflexion... d] Le Séfer Hassidim soutient que les matelots mirent comme condition à jeter un homme à la mer que le tirage au sort tombe sur Yona. C'est ce qu'ils firent par trois fois (Goralot). C'est dire leur crainte de D. et que par trois fois le Goral désigna Yona. 246