Velazquez, Les Ménines (les demoiselles d`honneur), 1656. Ce

Velazquez, Les Ménines (les demoiselles d’honneur), 1656.
Ce tableau est conservé au musée du Prado, à Madrid.
Il est éminemment baroque parce qu’il interroge les frontières entre la réalité et l’illusion
(comme Don Juan qui se trouve face au Spectre).
Le spectateur du tableau n’est pas sûr de ce qu’il voit : le couple royal, reflété dans le miroir
du fond, semble se trouver à la place du spectateur (qui regarderait alors à travers les yeux du
roi et de la reine) ou bien juste à côté du spectateur.
L’instabilité de la réalité est un thème baroque : on passe du rêve à la réalité, de la vie à la
mort (comme Don Juan qui disparaît dans la scène finale). Dans le tableau, le couple royal est
à la fois à l’intérieur du tableau (grâce au miroir) et à l’extérieur (à l’endroit où regarde le
peintre).
Par ailleurs, le tableau est très complexe (on peut hésiter entre plusieurs tableaux) :
 Il y a l’autoportrait de Velázquez ;
 Il y a le portrait de l’Infante, entourée de ses proches ;
 Il y a le portrait du couple royal ;
 Il y a le portrait du personnage de Nieto, qui se tient dans la porte, au fond.
On peut retrouver la même complexité dans le personnage de Don Juan : celui-ci est à la fois
diabolique et humaniste, indigne fils de son père et combattant noble, victorieux dans ses
conquêtes mais éternellement en fuite…
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