les prothèses discales cervicales
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les prothèses discales cervicales
ARTICLE ORIGINAL niques sur la jonction de la prothèse avec les plateaux et ne tolèrent pas d’erreurs d’implantation. Le débat sur les débris dus au polyéthylène ou aux métaux dans les prothèses métal-métal n’est pas clos mais la plupart des fabricants font état de 10 millions de cycles aux essais en laboratoire. Cette durée de vie longue est commune aux différents modèles. Aux USA toutes les prothèses décrites dans cet article sont en évaluation pour la FDA sous le sigle U.S.FDA IDE (Investigational Device Exemption Study). La prothèse de Bryan est validée au Canada depuis octobre 2003. LES PROTHÈSES DISCALES CERVICALES J-M. FUENTES es arthroplasties par prothèses discales cervicales représentent une technique émergente qui dans l’avenir pourrait devenir, pour certains, le “gold standard” de la chirurgie du rachis cervical dégénératif. Bien que la fusion cervicale par voie antérieure (RCVA) ait tenu ce rôle depuis 1950 et qu’en raison de ses bons et loyaux services, pour ce qui concerne la chirurgie des radiculopathies et myélopathies cervicales, elle demeure une chirurgie efficace, la question du comportement à long terme des étages adjacents à une arthrodèse est d’actualité. La réponse est-elle dans une prothèse ? Oui, pour les enthousiastes et/ou les business-men, peutêtre, pour les prudents qui attendent les résultats à long terme et les séries prospectives et randomisées, non, pour ceux qui ont vu et enterré beaucoup de techniques soit disantes innovantes. Cependant rien n’empêche de faire l’état des lieux. C’est l’objet de cet article. Le terme business employé précédemment n’a rien de péjoratif. Si on considère que les signes de dégénérescence discale cervicale touchent après 40 ans 40% de la population et après 65 ans 90% des hommes et 70% des femmes on peut imaginer le marché à venir dans une société qui voit ses seniors augmenter et vouloir profiter du crépuscule en sachant bien que ce n’est pas l’aurore. L POURQUOI UNE PROTHÈSE DISCALE CERVICALE ? Plusieurs auteurs ont attiré l’attention sur la dégradation des disques adjacents à un étage fusionné. Bien qu’il n’y ait pas toujours corrélation entre le résultat clinique à long terme d’une fusion et les changements dégénératifs des disques l’encadrant il semble établi que ces modifications sont proportionnelles au nombre d’étages opérés. De même elles surviennent d’autant plus tôt que les disques adjacents étaient déjà porteurs de remaniements dégénératifs et enfin l’âge du patient au moment de l’arthrodèse : plus l’age est avancé plus ces manifestations de “l’adjacent disc disease” seront précoces. BABA et al (1993, Spine) (1) sur une série de 106 patients suivis 8,5 ans (42 patients opérés à un étage, 52 sur deux niveaux et 12 sur 3 niveaux) trouve une dégradation des disques sus-jacents dans 26% des cas et des disques sous-jacents dans 13% des cas. 25% des patients développent une sténose dynamique au dessus. Tout ceci conduit à 16% de réinterventions. GORE et SEPIC (1998, Spine) (9) notent une progression des remaniements dégénératifs sur 25% des patients en 21 ans avec 14% de reprise chirurgicale. HILIBRAND et al (1999, JBJS) (10) observe au cours des 10 ans suivant une fusion 25,6% de patients symptomatiques par altérations des disques sus ou sous jacents, soit une incidence de 2,9 % par an (analyse par méthode Kaplan-Meier) et 716% de nouvelle intervention. MATSUNAGA (1999) (11) note qu’en cas d’intervention sur 2 étages 20% des malades vont présenter des signes de dégradation discale et si les disques étaient déjà porteurs de stigmates dégénératifs 85% de ces disques vont évoluer plus rapidement vers une dégradation. NOHRA G. et al (2003) (13) dans une étude rétrospective de 101 patients opérés sur 130 niveaux dont 36 opérés sur 46 niveaux sans greffe et 65 patients opérés sur 84 niveaux et greffés constatent une arthrodèse spontanée dans 72% des cas non greffés et dans 91% des cas avec fusion. 15% de malades ont présenté des changements dégénératifs aux étages sus et sousjacents (4 dans le groupe non greffé et le double dans le groupe greffé). Ainsi l’arthroplastie peut offrir une voie prometteuse de maintenir une mobilité du segment vertébral cervical pour éviter l’ASD (adjacent segment disease). CAHIER DES CHARGES Neurochirurgien, Centre de Neurochirurgie Odysseum, 194, avenue Nina Simone, 34000 Montpellier Le Rachis - Tome 2 - N° 2 Février 2006 En théorie : Pour faire autant qu’un disque normal une prothèse discale cervicale devrait permettre 15° de mouvements de flexion-extension, 8 à 10° d’inclinaison latérale et 6° de rotation et cela pendant une espérance de vie de plus de 60 ans, au rythme de 500 mouvements/heure. Le mouvement de flexion-extension associe une rotation angulaire sagittale et une translation, le mouvement d’inclinaison latérale est indissociable d’une rotation dans le plan horizontal. En pratique on admet qu’une prothèse discale cervicale est fonctionnelle si l’angle de Cobb en flexion-extension est supérieur à 2° (2,3° limite inférieure). Dans les prothèses actuelles différents paramètres sont à analyser : Quel que soit l’implant, il faut REVUE DES PROTHÈSES EXISTANTES LES PROTHÈSES MÉTAL-MÉTAL Brian Cummings (4) en 1989 fût le promoteur d’une prothèse dénommée Bristol disc réalisée en collaboration avec le Frenchay Hospital (UK). L’implant devint Prestige ™ à compter de 1998 et connu trois versions (Prestige I, Prestige II puis à partir de 2002 Prestige ST). Prestige ST™ (Medtronis Sofamor Danek) est un implant formé de deux plateaux en acier vissé dans les corps vertébraux par 4 vis. Le plateau inférieur est muni d’une cavité, le plateau supérieur est porteur d’un dôme sphérique. La pro- Prothèse contrainte/ non contrainte Une pièce Deux pièces Trois pièces Matériaux Acier Co-Cr-Mo Titane Polyéthylène UHMWP Polycarbonate/uréthane Céramique Articulation Métal/métal Métal/polyuréthane Métal/UHMWP Métal/céramique Fixation Ailettes ou ailerons,rails (1 ou 2) Revêtement poreux titane,Co-Cr, hydroxyapatite et phosphate calcium Dents et stries Vis décomprimer les structures nerveuses (ostéophytectomie) et restaurer la lordose. La conservation du ligament vertébral longitudinal postérieur est conseillé dans les modèles non contraints. L’uncusectomie bilatérale serait pour certains un gage de mobilité à long terme et une façon de prévenir les calcifications péri-prothétique. Il est nécessaire de garder l’os sous chondral pour prévenir le risque de subsidence. Les modèles non contraints permettent une translation ,augmentent le stress sur les articulaires mais par le fait que leur centre de rotation est mobile, ils autorisent de minimes erreurs de placement. Les modèles contraints sont plus stables mais ils créent des efforts bioméca- 5 thèse est non contrainte et permet des mouvements dans tous les plans. La dernière version est la Prestige LP™ en titane. L’ancrage par vis a disparu au profit de 4 rails qui s’encastrent dans les plateaux sus et sous-jacents. L’implant est en IDE study aux US. Il a été évalué par TRAYNELIS (23), ROBERTSON, BROTCHI (20,21). Kineflex/c Cervical disc et CerviCore™ Cervical Disc Replacement (Stryker, Rutherford, NJ) sont les dernières nées de cette génération. La Cervicore™ est en attente d’IDE study au USA. Elle est constituée d’un alliage chromecobalt avec deux plateaux vissés dans les corps vertébraux et porteurs d’une articulation en selle qui d’après le promoteur place le centre de rotation dans la vertèbre caudale en flexion-extension et dans la vertèbre rostrale en inclinaison latérale ouvrant ainsi les foramen en rotation et inclinaison latérale. PROTHESE MÉTAL-POLYURÉTANE La prothèse cervicale de BRYAN® (Medtronic Sofamor Danek, Memphis, TN) est une prothèse formée d’un noyau de polyurethane/polycarbonate de basse friction entouré d’un manchon souple en polyuréthane et situé entre deux plateaux en titane avec revêtement poreux. Le compartiment ainsi formé est le siège de mouvements multi-directionnels avec 11° de flexion-extension, 2 mm de translation et 8° de lordose. La gaine de polymer ayant pour but de retenir les débris du cœur de la prothèse et d’éviter les réactions inflammatoires des parties molles. La chambre est remplie de solution saline lors de l’implantation. La prothèse n’est pas contrainte en rotation. Le ROM moyen d’une prothèse de Bryan est donné entre 8 et 12°. L’implantation nécessite un repérage strict de la ligne médiane et un positionnement central par rapport au vide discal. L’ensemble de la procédure est déterminée à partir du scanner pré-opératoire et impose une fixation de la tête du malade et l’utilisation d’un dispositif orthostatique rendu solidaire de la table d’opération. Ce dispositif servant de référentiel, autorise aussi le placement d’une cheminée de travail dans l’axe de l’espace inter-somatique qui permet le passage de l’ancillaire (fraises,fantômes et porte-prothèse). Après 10 millions de cycles la prothèse de Bryan perd 0,75% de sa hauteur (100.000 –400.000 cycles représentent une année in-vivo). La faillite se produirait à 40 millions de cycles. Elle a été imaginée par Vincent Bryan en 1990 (3) et implantée par Jan Goffin (7,8) en janvier 2000. Il y aurait actuellement 6000 patients porteurs de cette prothèse. A ce jour 11 patients ont été explantés pour réactions inflammatoires périprothétique. Elle est commercialisée en 5 diamètres : 14, 15, 16, 17 et 18 mm. PROTHÈSES MÉTAL-POLYÉTHYLÈNE Pro-Disc C® (Synthes, Paoli, PA) Les premières implantations remontent à 2002 (Thierry Marnay et Rudolph Bertagnoli). Elle est constituée de deux plateaux en alliage chrome-cobalt- molybdène (CoCrMo) avec revêtement en ARTICLE ORIGINAL pose plus simple qu’avec un cadre orthostatique et un ancillaire fiable pour une pose axée dans au moins 2 plans de l’espace sous contrôle fluoroscopique. C’est une prothèse non contrainte formée de deux plateaux titane séparés par un cœur en polyéthylène permettant le contrôle de la rotation et de la translation. Elle est en cours d’évaluation dans sa version 2 en low-profile. Résultats sous presse. Secure-C™ (GLOBUS MEDICAL). Noyau en poly-éthylène semi-contrainte placé entre deux plateaux titane muni d’un aileron et revêtu d’un plasma poreux. Résultats non connus. PROTHèSE MÉTAL-CéRAMIQUE Discocerv G2 (Scient’x, Guyancour). Prothèse Titane et dôme en céramique. Non évaluée pour l’instant. PROTHÈSES CERVICALES AVEC RÉSULTATS DISPONIBLES (14,19) Les causes de ré-interventions ont été : fuite de LCR, hématome prévertébral, lésion laryngée, déficit moteur, changement de prothèse, ablation de l’implant, décompression postérieure complémentaire. Pour Vincent Pointillard (2004) le ROM moyen est de 8°. 11% de patients perdent leur mobilité en cas d’intervention sur un étage et 16% dans les implants sur 2 niveaux. La perte de mobilité est consécutive à l’ossification autour de la prothèse. Il est conseillé de placer le patient sous AINS. Ces calcifications sont détectées en tomodensitométrie spiralée de haute résolution. EXPÉRIENCE CANADIENNE (15) La prothèse de Bryan est approuvée depuis octobre 2003 au Canada. Aux USA elle est classée en essai par la US FDA (IDES). PICKETT (2005) sur une cohorte prospective de 20 patients avec un recul de 2 ans décrit un ROM de 7,8% et retire de son analyse que cet implant reproduit la cinémati- Prestige ST™ Acier 2 parties Prestige LP™ Titane 4 vis Non contrainte Rails Idem BRYAN® Revêtement titane poreux Non contrainte Une pièce Métal-polymère PRODISC-C® Deux pièces Plasma titane Métal (Cr/Co) Ailettes centrales UHMWPE pré-fixée au plateau inférieur PCM™ Métal-polyéthylène Co/Cr/Mo Contrainte Titane, phosphate de Non contrainte calcium évaluation non randomisée de 52 patients est disponible. Bons résultats cliniques dans 57% des cas (Bertagnoli). L’essai randomisé en cours entre fusion et Prodisc-C donne une moyenne en flexionextension de 2,1-6° et de 3,5-8,5° en inclinaison latérale pour l’arthroplstie. Les résultats cliniques (EVA, Oswestry) ne montrent pas de différences significatives entre les deux groupes (Delamarter). RÉSULTATS DE LA PCM™ (16) PIMENTA (Brésil) et McAFEE (2004) ont utilisé l’implant chez 52 patients avec 84 remplacements. La chirurgie prend en moyenne 50 minutes avec une perte sanguine de 50 ml. Le recul est de 1 an avec de bons résultats cliniques. Une reprise opératoire pour un déplacement d’implant en avant de 4 mm est signalé. CONCLUSION La bonne démarche intellectuelle serait de disposer d’un recul de 15 ans de façon à évaluer correctement le comportement des parties molles aux débris issus des prothèses et le maintien à long terme de leur mobilité. En l’attente les essais randomisés fusion versus arthroplastie peuvent plus rapidement répondre. L’indication la plus adéquate paraît la hernie discale avec radiculopathie soit en première intention soit au dessus d’une zone d’arthrodèse. Pour l’heure la myélopathie n’est pas dans le champs des indications. ■ RÉFÉRENCES DISCUSSION Les données de littérature quant aux résultats concernent surtout la BRYAN, la Prestige et la Prodisc-C. La base d’évaluation est le questionnaire SF-36 validé par la Cervical Spine Research Society. (14,19) titane poreux munis de deux ailettes pour s’ancrer dans les plateaux vertébraux. Un noyau en polyéthylène de haut poids moléculaire (UHMWPE) est fixé sur le plateau inférieur (prothèse pré-contrainte) ce qui empêche la translation et place le centre de rotation au dessous du plateau inférieur dans le corps vertébral sous-jacent. Elle permet 10° en flexion-extension et en latéralité . Elle n’a pas de limitation en rotation axiale. Elle est sous US FDA IDES (Investigational Device Exemption Study) en essai multicentrique et randomisé depuis août 2003. Une partie des résultats sont disponibles (2,5). PCM™ (porous coated motion) (Cervitech Inc.NJ) (MacAfee). Prothèse non contrainte constituée de deux plateaux en CoCrMo recouverts d’un plasma de titanecalcium phosphate et d’un noyau en polyéthylène UHMWPE à deux rayons de courbure fixé sur le plateau inférieur. Premiers résultats disponibles (16). MobiC (LDR,Troyes) : C’est une prothèse non-contrainte avec une ® Le Rachis - Tome 2 - N° 2 Février 2006 RÉSULTATS DE LA PROTHÈSE DE BRYAN EXPÉRIENCE EUROPÉENNE (6,7,8). Pour les évaluateurs européens (J. GOFFIN & al.) les résultats en 2003 (Cervical Spine Research Society) sont les suivants : Chirurgie sur un seul niveau : 99 patients avec un recul de un an et 81 avec un recul de 2 ans. Résultats cliniques : Bons dans 89% des cas, 4 réinterventions. A un an 86 patients ont un ROM de plus de 2° (moyenne 7,9°+/-5,3° ; extrêmes 13,2°/2 ,3°). Les résultats sont identiques à 2 ans. Chirurgie sur deux niveaux : 34 patients avec un recul de un an et 4 avec un recul de 2 ans. A 2 ans les auteurs notent 100% de bons résultats cliniques, 4 ré-interventions et 68% de ROM de plus de 2° (moyenne 7,4°+/-5,1° ; extrêmes 12,5°/2 ,3°). Ils constatent une perte de mobilité dans 6% des cas. L’indication majeure est la radiculopathie. que globale de la colonne cervicale à l’identique de l’état pré-opératoire. EXPÉRIENCE AUSTRALIENNE (22) SEKON (2004) rapporte une expérience sur la myélopathie avec 11 patients avec une amélioration du stade de Nurick dans la plupart des cas mais une aggravation clinique corrélée semble-t’il à un œdème. Trois malades ont eu une aggravation de leur trouble d’alignement sagittal. RÉSULTATS des différentes versions de la PRESTIGE (18,20,21) ROBERTSON et METCALF rapportent leur expérience avec la Prestige 1 chez 14 patients avec un recul de 4 ans. Tous les implants ont gardé leur mobilité. ROBERTSON et al en 2002 dans un essai randomisé fusion/Prestige 2 portant sur 54 malades avec un recul de 2 ans notent une conservation de mobilité et de meilleurs scores fonctionnels dans le groupe (27 patients) non fusionné. PORCHET et METCALF en 2004 (18) donnent des résultats identiques à propos d’une cohorte de 55 patients. RÉSULTATS DE LA PRODISC-C® (2,5) L’expérience européenne sur une 6 1. BABA H. Late radiographic findings after anterior cervical fusion for spondylotic myelopathy. Spine 1993,18:316773. 2. BERTAGNOLI R. Indications for full prosthetic disc arthroplasty in the cervical spine : a study of clinical outcomes of different indications with Prodisc-C total disc replacement. 11 th International Meeting on Advanced Spine Techniques,Bermuda, July 2004. 3. BRYAN VE. Cervical motion segment replacement. Eur Spine J 2002 ;11 (suppl 2) :S92-97. 4. CUMMINGS BH, ROBERTSON JT, GILL SS. Surgical experience with an implanted artificial cervical joint. 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HILIBRAND AS, CARLSON GD, PALUMBO MA, JONES PK, BOHLMAN HH. Radiculopathy and myelopathy at segments adjacents to the site of a previous anterior cervical arthrodesis. J. Bone Joint Surg Am 1999; 81 B:519-528. 11. MATSUNAGA S. et al. Stain on intervertebral disc after anterior cervical decompression and fusion. Spine 1999,24:670-675. 12. McAFFEE PC, CUNNINGHAM B, DMITRIEV A et al. Cervical disc replacement porous coated porous motion prosthesis. Spine, 2003,28 (suppl):176-85. 13. NOHRA G., ABI LAHOUD G., JABBOUR P., SALLOUM C., RIZK T., SAMAHA E., MOUSSA R., OKAIS N. Discectomie cervicale antérieure avec ou sans greffe dans les conflits radiculaires. Résultats à long terme. Neurochirurgie, 2003,49,n°6 :571-78. 14. PHILIPPS F, GARFIN SR. Cervical Disc Replacement. Spine, 2005 :30 ;S27-33 15. PICKETT G.E., ROULEAU J.P., DUGGAL N. Kinematic analysis of the cervical spine following implantation of an artificial disc. Spine 2005,30: 1949-54 16. PIMENTA I., McAFEE PC, CAPPUCCINO A et al. 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The Prestige cervical disc replacement. Spine J 2004 (suppl) 310-14. LE RACHIS Si vous souhaitez connaître nos prochains sommaires, consultez notre blog : www.blog.ca/main/index.php/lerachis