L`hommage de Darmstadt au colonel Driant
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L`hommage de Darmstadt au colonel Driant
Flabas-Bois des Caures L’hommage de Darmstadt au colonel Driant Plusieurs soldats de l’unité allemande qui a combattu Driant (et sont ainsi à l’origi- « L’Europe de demain, unie et en paix » E Le député Jean-Louis Dumont a adressé un salut très amical aux jeunes de Darmstadt. Il a rappelé les noms des chefs d’États français et allemands qui successivement ont préparé cette rencontre et scellé la réconciliation, évoqué les jumelages depuis plusieurs décennies entre villes françaises et allemandes, ou encore l’Office franco-allemand pour la jeunesse. Il a remercié les jeunes pour leur geste : « C’est Driant, l’homme, le colonel, le député, le Français, que vous venez honorer, mais ce sont tous les hommes qui sont tombés sur le champ de bataille, toutes les souffrances accumulées de part et d’autre des frontières par les populations civiles. C’est tout simplement une envie de se souvenir, de ne pas oublier mais surtout que l’on crée pour vous, les jeunes, l’Europe de demain, unie et en paix. » ne de sa mort) étaient issus de Darmstadt. Un groupe de dix-huit jeunes étudiants de cette ville du sud de Francfort (en quelque sorte les arrière-petits-enfants des « meurtriers » du colonel), ont terminé leur séjour de quatre jours en Meuse en rendant un émouvant hommage au militaire et à ses chasseurs. Accompagnés de leurs professeurs, Karl Heinz Eckel et Georg Blank, et de quelques officiels allemands dont Uwe Bülter, représentant du VDK (équivalent du Souvenir français), ils avaient également invité leurs homologues français. Malheureusement trop peu ont répondu à l’invitation. «Prière pour la paix» Deux gerbes ont été déposées au monument du colonel Driant, l’une aux couleurs franco-allemandes par la délégation de Darmstadt et l’autre « pour tous les combattants du Bois des Caures » par MM. Buffelo et Bétrancourt de l’Association des chasseurs de Driant, accompagnés des élus français. A suivi la poignante « Prière pour la paix » (de 1912), déclinée pour l’occasion en trois langues, le guide Pierre Lenhard assurant la voix française et un pro- K Très touchante interprétation de la chanson « Dis-moi où sont les fleurs ? » de Marlène Dietrich. fesseur américain retraité et domicilié à Darmstadt la partie anglaise. « La réconciliation francoallemande a déjà eu lieu depuis longtemps, il n’y a pas besoin d’y revenir. Mais il est aussi utile de raviver celleci par des petits gestes comme celui-ci. Ce sont certai- nement les premiers de Darmstadt qui font le déplacement ici et avec respect pour Driant, pour ses chasseurs et tous les combattants français et allemands », a déclaré Uwe Bülter, heureux que des jeunes, et notamment des filles, se soient associés à l’événement. Après l’allocution du député Jean-Louis Dumont, et l’interprétation très touchante de la chanson « Dismoi où sont les fleurs ? » de Marlène Dietrich, le groupe s’est rendu sur la tombe provisoire du colonel Driant pour y déposer une seconde gerbe.