Compte-rendu de la rencontre du 28/01/2016
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Compte-rendu de la rencontre du 28/01/2016
SIAEPA de la Région de Criquetot-l'Esneval Compte-rendu de la rencontre du 28/01/2016 Syndicat Mixte des Bassins Versants Pointe de Caux Etretat Produire de pomme de terre en Pays de Caux Rédigé en février 2016 Présents : 12 participants dont 10 exploitants Emmanuelle Ribier, conseiller à la Chambre d’agriculture, et Elise Vannetzel, conseiller chez Cap Seine (Lunor), ont participé aux échanges. Le présent document est un relevé des échanges ayant eu lieu au cours de la rencontre. La présentation est disponible sur le site du SMBV. Introduction de la journée avec la présentation des dernières analyses d’eau brute des captages de Saint-Martin du Bec, de la production de pomme de terre dans le programme d’actions du BAC de Saint-Martin du Bec. L’animatrice BAC explique le souhait du comité de pilotage que l’ensemble des essais mis en place soit reproductible et utilisable par tous les exploitants ; d’où la volonté d’associer l’ensemble des producteurs de la Pointe de Caux à la démarche. Présentation de l’essai avec semis de blé sous couvert ou en association - Après le lin, les repousses se développent bien, jusqu’à 9 t matières vertes/ha. Il est possible de semer le blé en direct dans les repousses, puis de désherber au printemps. - Après pomme de terre, les semis se font en octobre, quel couvert va se développer avec le blé ? o L’objectif de l’essai est de tester plusieurs associations. Le protocole va être construit avec les OPA dans les semaines à venir. Echanges - La difficulté est de travailler sur deux aspects à la fois : azote et phytos. Ce n’est pas possible selon les exploitants. o L’enjeu prioritaire sur le BAC de Saint-Martin du Bec est l’azote ; il est important d’avoir une réflexion à ce sujet. L’utilisation des produits phytos ne peut être oublié, et fait l’objet déjà d’un gros travail par plusieurs producteurs, notamment dans le cadre du réseau des fermes DEPHY. - L’utilisation de JUBIL avait été envisagée sur pomme de terre. o Emmanuelle Ribier précise que JUBIL nécessite une mesure 35 jours après la levée, qui a souvent lieu début juin sur la Pointe de Caux ; et la réglementation en SeineMaritime interdit les apports d’azote après le 1er juillet sur pomme de terre. o De plus, JUBIL est un procédé lourd à mettre en œuvre ; et nécessite d’avoir une courbe étalon pour chaque variété. Les courbes étalons n’existent pas pour les variétés utilisées localement, sans irrigation. o Arvalis commence à travailler sur l’approche drones. o La difficulté de l’approche satellitaire est qu’elle mesure la biomasse, et selon la densité de biomasse, le conseil est apporté ; c’est la méthodologie utilisée en colza ou blé. Or en pomme de terre, la biomasse varie selon les variétés, et la biomasse aérienne diffère de celle en sous-sol (les tubercules). En 2015, la variété Mozart n’avait pas de feuillage et pourtant les tubercules se sont bien développés. - La nature fait l’impondérable de la production. Page 1 sur 4 o La météo peut stresser la production. Après un stress hydrique, une pluie va favoriser le développement. - Les besoins théoriques en azote des pommes de terre sont supérieurs aux apports réels. o La réalisation d’un plan prévisionnel de fumure (PPN) est indispensable. o Le GREN précise les règles de calcul pour chaque variété et utilisation finale (cf. page 8 de l’arrêté du 27/08/2012). - Quelles formes d’azote est la plus pertinente pour la ressource en eau ? o La question est difficile à répondre. Car il faudrait tracer chaque apport pour identifier lequel arrive le plus rapidement au captage. o Arvalis vient de rendre des résultats sur le sujet ; l’azote liquide peut être mélangé au sol, l’azote foliaire serait difficile à assimiler…. - La production de pommes de terre plants nécessite un apport d’azote plus faible que celle de pomme de terre de consommation. Quel reliquat entrée d’hiver (REH) après pomme de terre plants ? o Les REH sont réalisés début novembre. Résultats de 2014 Résultats de 2015 Valeur médiane REH toutes successions confondues et tous les BAC de Seine-Maritime : 76 kg N/ha Reliquat entrée hiver Mini Médiane Maxi 50% des valeurs sont comprises o Valeur médiane REH toutes successions confondues et tous les BAC de Seine-Maritime : 70 kg N/ha Pomme de terre consommation 25 analyses 22 analyses Novembre 2014 Novembre 2015 55 49 88 85 182 168 74-104 63-127 Pomme de terre plants 7 analyses 7 analyses Novembre 2014 Novembre 2015 82 64 114 90 145 134 97-130 75-97 Réflexion sur un essai avec mesure de REH sur différents systèmes en pomme de terre avec un suivi de reliquats régulier (15/08, 1/09, 15/09, 1/10, 1/11). L’objectif serait de comparer les systèmes et le comportement de l’azote dans le sol. Page 2 sur 4 - L’orge d’hiver se développe bien après pomme de terre ; mais mobilise-t-il l’azote ? Quelles cultures se développent tardivement (semis après la mi-octobre) en mobilisant l’azote ? o Les céréales utilisent peu d’azote à l’automne. Le graphique ci-dessous illustre bien les besoins en azote dans le temps pour la culture du blé ; l’azote est surtout mobilisé au printemps lors de la phase de croissance active. Questions restées sans réponse lors de la rencontre, - Comment limiter les reliquats d’azote après pomme de terre ? o Quelle biblio est disponible sur les REH après pomme de terre ? o Quels moyens mobiliser ? Quelles cultures, couverts se développent avec un semis après le 15 octobre tout en mobilisant l’azote ? Quel outil d’aide à la décision en azote utiliser ? Le travail sur les drones qui débutent par Arvalis. o Il est nécessaire au préalable de connaitre les besoins en azote des variétés par des courbes de besoin. - Quel REH après pomme de terre en bio ? o La gestion de l’azote est spécifique en agriculture biologique. La mise en place d’une légumineuse en tête de rotation permet un apport d’azote pour les cultures suivantes, et le maintien d’un couvert permet de limiter les lessivages des nitrates vers la nappe. - Quel est l’impact des couverts sur la minéralisation des sols au printemps ? est-ce que les valeurs des reliquats été aussi élevé avant la généralisation des couverts ? Les fanes sont broyées et laissées au sol ; quel apport d’azote pour le reliquat ? Les teneurs en azote des tubercules sont faibles. Où va l’azote apporté ? dans la tige ? dans le sol ? L’arrière-effet des légumineuses (luzerne…) sur les apports d’azote est important. Sur combien d’année l’effet se fait ressentir au niveau des reliquats entrée d’hiver ? - Page 3 sur 4 Réflexion partagée sur la mise en place d’un essai sur le volet azote en pomme de terre - Mesures de reliquats selon différentes modalités d’apports d’azote sur pomme de terre ; - Essais de couverts (culture ou interculture) semés après le 15 octobre avec mesure de reliquats et de l’azote mobilisé par le couvert (blé, moutarde, orge d’hiver…). Qu’est-ce qui capte le plus ? Echanges sur les suites à donner L’animatrice propose de continuer la réflexion sur les besoins en essai avec les conseillers spécialisés ; et de présenter les réflexions ultérieurement. Les producteurs ne souhaitent pas se rencontrer prochainement. Conclusion La rencontre semble avoir répondu aux attentes des participants et a permis de partager autour de l’azote en production de pommes de terre. Merci à tous de votre participation. Page 4 sur 4