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Factiva Seite 1 von 2 Les gérants de fortunes indépendants se préparent à une forte consolidation 830 words 4 July 2007 L'Agéfi Suisse French (c) 2007 L'AGEFI Le Quotidien Suisse des Affaires et de la Finance. Les gérants de fortunes indépendants se préparent à une forte consolidation etude Selon le Swiss Banking Institute, les sondés tablent sur une diminution du nombre d'acteurs d'ici 2010. En revanche, ils sont confiants quant à l'afflux de fonds. yves hulmann a zurich Les gérants de fortune indépendants font preuve d'un étonnant mélange d'optimisme et de pessimisme. Les gestionnaires indépendants actifs sont 46% à se déclarer confiants à parvenir à croître plus rapidement que le reste du marché. Cette proportion grimpe même à plus de 50% chez les sociétés qui emploient plus de 5 personnes. Elle tombe toutefois aux environs de 40% chez les gérants occupant moins de 5 collaborateurs. En moyenne, 38% des gérants interrogés toutes catégories confondues anticipent en revanche une croissance en ligne avec celle du reste du marché. Enfin, seuls 16% des répondants redoutent une croissance inférieure à celle du marché. Les "petits" sont pessimistes A relever ici l'écart considérable constaté entre les sociétés comptant moins de 2 collaborateurs, qui sont plus d'un quart à s'attendre à une croissance inférieure au marché, tandis qu'une telle crainte n'est évoquée que par 10% des gérants occupant 2 employés ou plus. Cette étude a été réalisée par la société Fortune Wealth Management en collaboration avec le Swiss Finance Institute de l'Université de Zurich. L'enquête se base sur les réponses apportées par 303 gérants sur un total de près de 1400 sociétés contactées. Dans l'ensemble, les 2500 gestionnaires de fortune indépendants actifs en Suisse emploient près de 6000 personnes. Ils disposent d'actifs sous gestion environ 600 milliards de francs, soit environ 15% de l'ensemble des fonds gérés en Suisse. Interrogés à propos de leur propre avenir, près d'un tiers des gérants indépendants ont déjà songé à revendre leur société. Contrairement à ce que l'on pourrait supposer, ce ne sont pas les gérants qui travaillent en solo qui songent le plus souvent à abandonner la partie. En effet, dans cette catégorie, moins de 21% des sondés envisagement de revendre leur entreprise. Ils sont près de 35% chez les gérants occupant entre 2 et 5 collaborateurs et environ 40% chez les sociétés employant au moins 5 personnes. Cette tendance à la consolidation du marché est du reste bien réelle. En 2004, ces sociétés employaient en moyenne 3,56 collaborateurs, un nombre qui progresse à 4,86 unités en 2007 et qui devrait encore grimper à 6,81 unités en 2010. A relever que le nombre de gérants de fortune proprement dit progresse moins vite : de 2,59 personnes en 2004, la moyenne par société augmente à 3,4 en 2007 et devrait atteindre 4,55 unités en 2010. Cette tendance met en exergue une autre difficulté pour les gestionnaires indépendants: la proportion entre les employés actifs dans des activités de gestion de fortune à proprement parler tend à diminuer par rapport au nombre total de collaborateurs d'une société, explique Teodoro Cocca, professeur à l'Université de Zurich et de Linz. Une détérioration attribuée aux nouvelles contraintes auxquelles sont soumises ces sociétés, notamment en matière de régulation. Curieusement, le critère de la performance n'apparaît qu'en bas du classement des préoccupations des gérants, alors qu'il s'agissait d'un aspect encore décisif en 2004. Et quand on interroge les gestionnaires de fortunes indépendants à propos de ce qu'ils considèrent eux-mêmes comme leurs compétences clés, la performance est un élément jugé plutôt secondaire. Ainsi, la performance absolue réalisée n'est citée qu'en cinquième position, la performance relative n'arrivant qu'en huitième place des compétences principales jugées par les gérants. De l'avis des sondés, les qualités essentielles d'un gérant de fortune sont dans l'ordre : le conseil apporté au client, les relations entretenues avec celui-ci, l'allocation d'actifs et la personnalité des collaborateurs. A qui profitera la concentration anticipée par les gérants de fortune indépendants ? S'ils doivent abandonner http://global.factiva.com/aa/default.aspx?pp=Print&hc=Publication 04.07.2007 Factiva Seite 2 von 2 leur activité, ceux-ci souhaiteraient revendre leur entreprise de préférence à un autre gérant indépendant, puis à des banques et à des investisseurs stratégiques ou financiers. Co-auteur de l'étude, Fortune Wealth Management, filiale du groupe de private equity Fortune Management coté à la Bourse de Francfort, est du reste bien placé pour tirer parti de ce mouvement de concentration. Avec des actifs de plus de 1,5 milliard de francs, la société zurichoise veut croître en acquérant une participation si possible majoritaire auprès de gérants de fortune indépendants. "Fortune Wealth Management n'a pas vraiment de concurrents ", estime son CEO Peter Moertl. Le zurichois Aquila Investment, une alliance de gérants de fortune indépendants, fonctionne sur la base d'un modèle similaire mais vise avant tout à collaborer avec de petites sociétés, juge son concurrent. De son côté, Fortune Wealth Management préfère se concentrer sur les plus grands gérants, souligne Peter Moertl. [email protected] Document AGFIF00020070704e3740000h © 2007 Factiva, Inc. All rights reserved. http://global.factiva.com/aa/default.aspx?pp=Print&hc=Publication 04.07.2007