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Paris, le 23 mars 2016
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le jugement rendu par la Cour Pénale Internationale le 21 mars 2016 concernant
Jean-Pierre Bemba marque la fin de l’impunité pour les crimes sexuels.
La ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes, Laurence Rossignol, se félicite du jugement
rendu ce lundi par la Cour pénale Internationale à l’encontre de Jean-Pierre Bemba, rendu coupable de
crime contre l’humanité, de crime de guerre, incluant notamment les meurtres, et les viols qui ont été
commis par ses troupes en 2002-2003 en Centrafrique.
Ce verdict envoie un message clair au monde : la justice internationale poursuit et punit les responsables de
crimes sexuels dans les conflits. Cette décision, la première à condamner un accusé de la Cour pénale
internationale pour des crimes graves liés aux violences sexuelles dans les situations de conflits armés
récompense la politique de la procureure Fatou Bensouda destinée à mettre l’accent sur les crimes sexuels
à l’encontre des femmes, trop souvent négligés. La France qui a soutenu et encouragé la procureure dans
ce choix ne peut que saluer une décision déterminante qui vient rappeler au monde entier qu’aucune
violence infligée aux femmes ne restera désormais impunie
La ministre souhaite néanmoins rappeler que si ce jugement constitue une étape décisive marquant la fin
du temps de l’impunité et une victoire importante pour la justice et les victimes, beaucoup reste à faire face
à l’ampleur et la persistance des violences sexuelles dans les conflits.
Dans un contexte d’escalade des conflits au Moyen-Orient et en Afrique et de montée des groupes
terroristes tels que Daech ou Boko Haram, les femmes et les filles sont exposées à un continuum de
violences sexuelles: viol, “sexe de survie”, prostitution, enlèvement et vente, mariage temporaire et mariage
forcé, esclavage.
Lors de 60ème commission sur la condition des femmes des Nations Unies à New-York (14- 24 mars 2016),
la ministre a rappelé que « s’agissant des violences sexuelles dans les conflits, le cap de la France est la
tolérance zéro ». Les responsables de ces crimes doivent être poursuivis et punis. Les victimes doivent
avoir accès à la justice et pouvoir bénéficier des services de soutien nécessaires. A cette occasion, la
ministre a dénoncé le féminicide à l’encontre des femmes yézidies faisant écho au témoignage de Nadia
Murad Basee Taha, qui a mis en lumière les atrocités commises par Daech à l’encontre du peuple Yézidi, en
particulier contre les femmes. La ministre plaide notamment pour que le féminicide devienne "le
fondement de poursuites devant les juridictions internationales" et "puisse être intégré un jour au
vocabulaire de la Cour pénale internationale" (CPI).
Contact presse : 01 40 56 55 46 - [email protected]