Dan FLAVIN Dan FLAVIN - Musée d`art contemporain de Lyon

Dan FLAVIN
Œuvres entrées dans la collection en
1984 et 1987 :
Untitled (to the Real Dan Hill) 1A, 1978
Dimensions : 240 x 14 x 22 cm
Œuvre acquise en 1984, n° d'inventaire :
984.2.1
Untitled (to the Citizens of Lyon), 1987
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Dimensions : environ 150 m
Œuvre produite en 1987 à l’occasion de
l’exposition Dan Flavin.
Don de l’artiste et de la galerie Alexander et
Nikki Diana Marquardt, n° d’inventaire :
987.9.1
Untitled (to Isabelle “the Lovely
Lyonnaise” – to Isabelle “la belle
Lyonnaise”), 1987
2
Dimensions : environ 150 m
Œuvre produite et acquise en 1987 à
l’occasion de l’exposition Dan Flavin,
n° d’inventaire: 987.9.2
Vue de Dan Flavin, Untitled (to the Citizens of
Lyon), 1987, depuis l’extérieur. ©Blaise
Adilon ©Adagp, Paris 2010
Une lettre manuscrite, datée du 20 septembre 1986, exprime le souhait du signataire de
« coopérer » avec le Musée. Il suggère une « exceptionnelle exposition de […] sa lumière ».
L’auteur a, dit-il, entendu beaucoup de bien du
Musée de Lyon. La lettre est signée Dan Flavin.
Nous croyons bien sûr à une imposture.
Après réflexion, nous récupérons la missive dans la
corbeille à papier où elle se trouve et décidons de
répondre.
De façon laconique, nous imposons à l’auteur
d’exposer dans les six mois, sans autre choix de
date, un projet spécifique que nous pourrions, le
cas échéant, acquérir, si toutefois, précisons-nous,
« il nous convient ».
Nous invitons l’auteur à venir découvrir l’espace
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dans le mois qui suit. Nous joignons un plan du
troisième étage et ajoutons que nous avons acquis
une pièce de Flavin à l’ouverture du Musée en
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1984 .
La réponse ne tarde pas. Dan Flavin, c’était bien lui,
Dan Flavin, Untitled (To The Citizens of
répond le 6 novembre qu’il s’agira d’une
Lyon), 1987. ©Blaise Adilon ©Adagp, Paris « exposition spécifiquement dessinée pour nous et
2010
le Musée », « to compliment professionnaly »,
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À l’époque, Saint-Pierre Art Contemporain, créé en 1984, occupe depuis deux ans une partie vacante du
musée des beaux-arts dans le palais Saint-Pierre ; 1 300 puis 1 800 m2 sur trois niveaux. Nous quittons
cet espace pour l’édifice actuel, inauguré en décembre 1995 à l’occasion de la 3e Biennale de Lyon.
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L’œuvre s’intitule : Untitled (to the real Dan Hill) 1A (1978). La première exposition de l’œuvre à
Lyon se tient du 4 octobre au 12 novembre 1984. L’œuvre est dédiée à Dan Hill, un artiste ami de Dan
Flavin, que celui-ci veut distinguer d’un autre artiste du même nom.
© Musée d’art contemporain de Lyon - 2010
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précise-t-il.
L’exposition se tient du 14 mars au 4 mai 1987, et Flavin n’a pas le temps de visiter les lieux
auparavant. Muni du plan, il décide de créer sur place ses « lumières ». Mais il n’y a pas
d’ascenseur dans la partie du Musée que nous occupons et Dan Flavin, diabétique, a de la
peine à se mouvoir. Il choisit de ne rien exposer au troisième étage et décide d’intervenir
directement dans le hall et dans la montée d’escalier. Dan Flavin crée ainsi deux œuvres in
situ, ou plutôt « en situation » selon ses propres termes. Elles sont intitulées Untitled (to the
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Citizens of Lyon) et Untitled (to Isabelle “la belle Lyonnaise”) . La première est acquise en
septembre 1987, la seconde est donnée par l’artiste et Alexander et Nikki Diana Marquardt au
Musée la même année.
En 1995, le musée des Beaux-Arts, que nous devons prochainement quitter, doit être
entièrement restructuré. L’architecte a prévu de peindre en rouge pompéien l’espace occupé
par les deux œuvres de Flavin. Nos diverses tentatives auprès du conservateur et de
l’architecte en charge des travaux pour maintenir la couleur initiale des murs, afin de
sauvegarder les deux Flavin, échouent. Le patrimoine aura raison du contemporain et le rouge
pompéien l’emportera sur le fluo flavinien.
Nous démontons les deux œuvres, conscients de la grossièreté du procédé et du ridicule de la
situation, mais convaincus de les
réinstaller bientôt quand l’importance de
Flavin l’emportera sur l’imitation à
l’antique.
Le nouvel édifice que nous inaugurons
en décembre 1995, conçu par Renzo
Piano, ne permet pas la réinstallation
des deux œuvres, et le décès de Flavin
en 1996 exclut toute nouvelle invitation
ou adaptation des œuvres au nouveau
site.
Un autre chapitre s’ouvre alors : l’artiste
n’a pas laissé de certificat authentifiant
les deux pièces. Il faudra quelques
années et de nombreux entretiens, fort
cordiaux, pour que les ayant-droits
acceptent de reconnaître le statut
d’« original » et de « pièce unique » des
deux œuvres.
Dans le catalogue raisonné, conduit par
Tiffany Bell et David Grey, intitulé Dan
Flavin, the Complete Lights, 1965-1996,
édité par la Dia Foundation en 2004, les Dan Flavin, Untitled (To Isabelle “The Lovely Lyonnaise”),
trois œuvres sont référencées aux 1987. ©Blaise Adilon ©Adagp, Paris 2010
numéros 417, 466 et 467.
Dan Flavin
Né en 1933 à New York (États-Unis), décédé en 1996 à New York (États-Unis)
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Dan Flavin a coutume de dédicacer ses œuvres. La première rend hommage aux « citoyens de Lyon »,
la seconde à Isabelle Nelson, interprète, qui l’accompagne pendant son séjour, alors qu’il prépare
l’exposition.
© Musée d’art contemporain de Lyon - 2010
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