Lettre_Balkans 147 sur les faux médicaments
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Lettre_Balkans 147 sur les faux médicaments
Lettre 147 Mai 2013 Faux Médicaments Sur l’année 2012 en France, environ 427 000 médicaments de contrebande et de contrefaçon ont été saisis. Un chiffre qui a triplé par rapport à 2011, selon un rapport de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé. s z éminaire agreb : L'Institut international de recherche contre la contrefaçon des médicaments-IRACM et l'Ambassade française en Croatie co-organisent un séminaire à Zagreb, en Croatie, 4 Juin au 6 Juin 2013. Ce séminaire intitulé «lutte contre les médicaments falsifiés » rassemblera des policiers, douaniers et représentants des agences de santé de Croatie, Bosnie-Herzégovine, Serbie, Macédoine, Monténégro, Kosovo et Albanie. Les thèmes abordés seront l’apport de la Convention "Médicrime" dans la lutte contre les trafics de médicaments, les liens entre le crime organisé et le trafic de médicaments falsifiés, les interventions aux Frontières, l'enquête de police, la vente de médicaments sur internet, et d'autres sujets opérationnels. Le Ministre de l’Intérieur, le Ministre de la santé croates, la Présidente d’INTERPOL Mireille Ballestrazzi, le Directeur de la DCI, Le séminaire régional qui se tiendra à Zagreb du 4 au 6 juin 2013, sera ouvert par le Ministre de l’Intérieur, le Ministre de la santé croates, la Présidente d’INTERPOL Mireille Ballestrazzi, le Directeur de la DCI, M. Perez, le Directeur de l’IRACM Jacques Franquet, en présence de madame l’Ambassadeur, Michèle Boccoz . M. Perez, ouvriront le séminaire en présence de Mme l’Ambassadeur, Michèle Boccoz le 4 juin à 11H. M Franquet, Directeur de l’IRACM, grâce à qui ce séminaire a pu être monté prendra également la parole. Un diner officiel se tiendra le 4 au soir. G les principes actifs corrects, erronés, sans principes actifs, à des doses trop faibles ou trop fortes, ou sous des conditionnements falsifiés. Le problème de la contrefaçon est le plus aigu dans les régions où les systèmes de réglementation pharmaceutique et de contrôle de son application sont les plus faibles. énéralités : Le 3 05 2013, dans un entrepôt d’une société de fret près d’Avignon, une saisie de près d’un millier de médicaments contrefaits a été effectuée (Essentiellement des cachets de Viagra ou Cialis). Ces colis, commandés via des sites internet multiples et payés via des services en ligne comme Paypal, arrivaient en provenance d’Inde. Dans des emballages non officiels bien sûr, sous blister, sans aucune notice, simplement mises en plaquettes. Confisqués par les douaniers, ces médicaments vont être détruits. -La contrefaçon peut concerner les médicaments de marque déposée comme les produits génériques. -On trouve dans les médicaments faux ou contrefaits des produits avec, Ex. :la contrefaçon d’Avastin (traitement du cancer mais sans principe actif) a touché 19 cabinets médicaux en 2012 aux USA. Dans plus de 50% des cas, on a observé que les médicaments achetés sur des sites internet dissimulant leur adresse physique étaient des contrefaçons. Comme il est extrêmement ardu de remonter les filières de distribution et de retrouver la fabrication des contrefaçons, il est très difficile de mettre un terme à la circulation de ces médicaments sur les marchés. L’OMS fournit une aide directe aux pays et aux régions pour renforcer la réglementation pharmaceutique. K osovo : Certains médicaments qui s’importent au Kosovo et certains qui sont produits au Kosovo peuvent être dangereux. Dans le marché pharmaceutique du Kosovo, les médicaments arrivent par trois voies différentes, légalement, illégalement, ou sont des produits Kosovars. Un expert pharmaceutique, M. Milaim ABDULAHU, a récemment déclaré que ces médicaments peuvent être dangereux car ils ne sont pas testés/contrôlés due au manque de laboratoire. En outre, le Kosovo serait le seul pays de la région qui applique les taxes sur l’importation des médicaments, et ainsi les médicaments seraient 10 % plus chers par rapport aux voisins. C’est pourquoi des dealers trouvent leurs comptes et importent illégalement des médicaments dans de mauvaises conditions, surtout pour les médicaments qui doivent être bien conditionnés, comme l’insuline, les sérums, l’albumine, etc. - Le 9 février 2013, la police a arrêté un Albanais qui conduisait un véhicule chargé de médicaments de différents types. La valeur des biens atteint environ € 2,300. La police a également confisqué de l'argent € 1,880 (tirée de la vente de médicaments). Sur l'ordre du Procureur, le suspect a été libéré et les biens ont été confisqués. -A Prizren, le 19.03.2013, les unités de police ainsi que les agents des douanes ont effectué une une perquisition dans un entrepôt de médicaments et ont trouvé et confisqué 400 types de médicaments d’origine serbes d’une valeur de 80.000 €. -A Prizren, le 19.03.2013, les Unités de la police ainsi que des douanes ont effectué une perquisition dans cinq pharmacies différentes appartenant à trois personnes. Lors de la perquisition, différents types de médicaments ont été confisqués et placés en entrepôt douanier. G rèce : Le 23 avril 2013, une organisation criminelle impliquée dans un vaste trafic international de produits pharmaceutiques, destinés notamment à la procréation médicalement assistée, a été démantelée et 11 grecs ont été arrêtés (parmi lesquels des pharmaciens, des grossistes et des médecins). L’ensemble des produits venaient de Turquie et étaient ensuite stockés en Grèce et vendus à des cliniques sans autorisation de l’organisme national des médicaments. En outre l’enquête a établi que l’organisation exportait à l’aide de documents falsifiés, des médicaments vers la Bulgarie. C roatie : Le parquet spécialisé n’a pas eu à connaitre d’affaire de médicaments falsifiés. S’agissant des saisies, les douanes ont retenu en 2010, 12726 produits pharmaceutiques, tous retournés à l’expéditeur, ou détruits, sans procédure. Une saisie a été réalisée en mai 2011 à la frontière slovène, de plus de 54 000 comprimés de Naposim et Clenbuterol. L’article 245 du code pénal croate dispose que toute personne qui fabrique ou diffuse des médicaments ou autres produits dangereux pour la santé humaine est passible d’une amende ou d‘une peine de prison pouvant aller jusqu’à un an, ce plafond étant abaissé à six mois dans les cas de simple négligence. Ce plafond est élevé à 8 ans en cas d’atteinte grave à la santé, et dix ans en cas de décès. Les articles 232, 297 et 298 du même code pénal traitent respectivement, des atteintes à la propriété intellectuelle (amende ou peine de prison maximale de trois ans), du commerce illégal (amende ou peine maximale de prison de un an), et de la contrebande (transport de grandes quantités de biens ou d’objets de grande valeur, en évitant intentionnellement les contrôles douaniers). La peine prévue dans ce dernier cas (contrebande) est une amende ou une peine maximale de prison de trois ans, ce plafond étant porté à 5 ans dans le cas d’actes commis en bande organisée pour ceux qui la dirigent. Deux agences sanitaires participeront au séminaire régional de Juin 2013 : l’agence pour les produits médicaux (HALMED) qui est chargée de l’enregistrement et du dédouanement (donc la sécurité en amont) et l’agence du fonds d’assurance de santé (HZZO) qui est chargée d’acheter les médicaments et de les contrôler. Ils expliqueront leur travail. Il est important de savoir si ce type d’agence a l’obligation d’aviser les services répressifs en cas de doutes sur l’origine des médicaments et si des sanctions pénales sont alors prévues. En Croatie, ce n’est pas si clairement indiquée dans la loi.