Atelier de formation : « Le droit international et la réponse aux
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Atelier de formation : « Le droit international et la réponse aux
Atelier de formation : « Le droit international et la réponse aux catastrophes » Compte rendu Saint Denis La Réunion 13 au 14 décembre 2012 Présentation Du 13 au 14 décembre 2012, la Commission de l’Océan Indien (COI), la Plateforme d’Intervention Régionale de l’Océan Indien (PIROI) et la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) ont convoqué un atelier de formation sur « Le droit international et la réponse aux catastrophes » à St. Denis, la Réunion. Ont participé à cet atelier des représentants des gouvernements et des Sociétés Nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge des états membres de COI L’objet de l’atelier était de fournir un aperçu des normes internationales sur la réponse aux catastrophes et d’explorer les problèmes réglementaires les plus communs dans le domaine de la coopération internationale. Les participants ont également partagé leurs évaluations des cadres réglementaires pour la réponse aux catastrophes dans leurs pays et le degré de leur incorporation des normes internationales. M. Daniel Bolaños, coordinateur de gestion des catastrophes de la Zone d’Afrique de la FICR, et M. Fanja Nantenaina Ratsimbazafy, Secrétaire Général de la Croix-Rouge malagasy, ont présidé les sessions plénières de l’atelier. Mots de bienvenue Mme. Nathalie Kubicek, Conseillère diplomatique adjointe de la Préfecture de la Réunion, a accueilli les invités, soulignant l’importance de l’atelier en vu de la priorité accordée à la préparation face aux désastres par les gouvernements de la région, surtout dans la lumière des effets du changement climatique. M. Eric Leroi, Consultant en gestion des catastrophes pour la COI, a transmis le bienvenu aux participants de la part des responsables de la COI. Il a noté que ni la COI ni ses membres ne disposent de cadres juridiques compréhensifs sur la gestion des catastrophes. En 2013, la COI lancera deux études pertinentes. La première produira un diagnostique du règlement actuel de gestion de risque, au niveau politique et institutionnel, de chaque pays. La deuxième portera sur le développement de systèmes d’urgence simplifiés dans chaque pays. Au nom de la PIROI, M. Navin Mahadoo, Coordinateur de la gestion des catastrophes de la Croix-Rouge mauricienne, a salué les participants et indiqué le rôle de la PIROI d’appuyer les efforts des gouvernements de la région à renforcer leur préparation pour les catastrophes. Des cadres juridiques appropriés seraient un élément important à y ajouter. M. David Fisher, Coordinateur du programme de droit relatif aux catastrophes de la FICR, a remercié la COI et la PIROI pour leur soutien dans l’organisation de l’atelier et les a félicité pour les importants progrès auxquels elles ont contribué dans la capacité de répondre aux catastrophes dans la région. Il a également salué les participants pour leur intérêt dans ce thème normalement peut discuté. Droit relatif aux secours internationaux M. Fisher a présenté les résultats des consultations et recherches de la FICR des dix dernières années à propos des problèmes réglementaires en situations de catastrophe et l’étendu et impact actuels des normes internationales dans la matière. Il y a plus de dix ans, la FICR a identifié des lacunes dans la réglementation de l’assistance humanitaire internationale comme un problème de plus en plus important, vu l’augmentation des conséquences des désastres, de la complexité des opérations de secours, et du nombre et de la variété des intervenants internationaux lors des grandes catastrophes. Lors de nombreuses catastrophes récentes, l’absence de procédures nationales pour l’assistance internationale a mené aux embouteillages, restrictions et frais supplémentaires, d’un coté, et un manque de suivi, coordination et qualité de l’aide, de l’autre. Il a observé qu’il existe plusieurs traités aux niveaux global et régional pertinents concernant la réglementation de l’assistance internationale. Malheureusement, beaucoup de pays ne les ont pas encore signés ou – ayant signé – pas encore intégré leurs obligations dans leur législation domestique. Par ailleurs, des instruments non-contraignants, tels que des codes, résolutions et documents d’orientation, restent les plus répandus. Pour cette raison, en 2007, la FICR a facilité la négociation des «Lignes directrices pour la facilitation et la réglementation nationales des opérations internationales de secours en cas de catastrophe et d’assistance au relèvement initial» (également appelées «Lignes directrices IDRL»). Les Lignes directrices fournissent des 1 recommandations aux gouvernements sur comment se préparer juridiquement pour éviter les problèmes réglementaires les plus communs. 2009 2009 2004 1997 Accepté 1947 1974 Madagascar 2002 2007 Accepté 2008 Accepté 1962 1970 2008 Accepté 1995 1970 1990 1977 1990 Seychelles Conv de Kampala sur les personnes déplacées trafic Protocol sur la Sécurité le 1985 France Maurice Conv sur la sécurité de l’ONU Conv. sur maritime B.9 Convention de Chicago sur l’aviation civile Ann. Istanbul (catastrophes) J.5 d’Istanbul Convention sur l’admission temp. Annexe Kyoto. (catastrophes) Convention de Kyoto sur les douanes Convention de Tampere sur les telecomms Comores 2000 2008 Les états signataires des Conventions de Genève ont adopté les Lignes directrices IDRL à l’unanimité en 2007 et, jusqu'à la date de l’atelier, 11 états avaient adopté de nouvelles règles ou lois basées sur les recommandations des Lignes directrices. En 2011, the FICR, le Bureau pour la coordination de l’assistance humanitaire (OCHA) et l’Union interparlementaire ont publié une loi-type pour aider les gouvernements à intégrer ces Lignes directrices. M. Bolaños a présenté les systèmes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pour la réponse internationale aux catastrophes. Il a noté qu’il existe des normes internationales spécifiques au Mouvement de la CR/CR, liées au rôle d’auxiliaire des Sociétés Nationales vis-à-vis leurs autorités publiques et au statut unique de la FICR en tant qu’organisation avec une personnalité juridique internationale. La Fédération dispose de plusieurs mécanismes pour faciliter l’aide mutuelle entre ses membres et pour ses propres opérations de secours, comprenant les Equipes d’évaluation et de coordination (« FACT »), les Unités de réponse aux urgences (« ERU »), le Système d’information pour la gestion des catastrophes (« DMIS ») les Equipes régionales de réponse aux désastres (« RDRT ») et son Fonds pour la réponse aux catastrophes (« DREF »). Dans tous les cas, ses équipes se coordonnent avec les Sociétés Nationales du pays touché, les autorités publiques, l’ONU et la société civile. 2 Travaux de groupe En petits groupes de discussion, les participants ont analysé le rôle des instruments existants en plusieurs scenarios de catastrophes (fictives mais inspirées par de vrais événements). Les questions permettaient d’aborder la souveraineté des états et l’initiation de l’aide internationale, les normes à propos de la facilitation de cette aide, les normes spécifiques à la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge, et les limites et contrôles que les gouvernements devraient appliquer. Les cadres juridiques dans la région Plusieurs participants ont remarqué que leurs pays n’avaient pas encore pleinement réfléchi sur les procédures nécessaires pour faciliter et réglementer l’assistance internationale, étant donné qu’ils n’avaient pas eu d’expériences récentes de grandes catastrophes. Des soucis particuliers ont été exprimés concernant la réglementation des chiens de recherche et la reconnaissance de la qualification des médecins. D’autres pays manquaient de législation spécifique mais, lors des catastrophes, des efforts pour faciliter l’entrée du personnel et les biens humanitaires ont quand-même été faits. Cependant, puisque ces efforts sont basés sur la flexibilité personnelle des autorités actuelles, il n’est pas certain que les mêmes facilités seront offertes à l’avenir. Plusieurs Sociétés Nationales de la région bénéficient de l’exemption des frais de douanes et l’exonération des taxes dû à leurs décrets de formation, mais ce n’était pas le cas dans tous les pays. Pour combler ces lacunes, il a été noté que plusieurs pays de la région sont déjà en train de développer de nouvelles législations sur la gestion des catastrophes, qui pourraient présenter une opportunité de légiférer aussi dans le domaine de l’assistance internationale. Solutions régionales Les participants ont noté que les organisations régionales s’impliquent de plus en plus dans l’amélioration de la coopération dans la réponse aux désastres. L’Union Africaine, par exemple, peaufine une politique sur l’assistance humanitaire et le CEDEAO développe des équipes de réponse rapide. Plusieurs organisations, en Asie, en Amérique latine, au Moyen Orient, et en Europe ont adopté des traités ou d’autres instruments juridiques ou opérationnels pour ce faire. Les participants ont offert plusieurs suggestions pour la COI et ses membres, tels que : des systèmes d’alerte précoce de la région soient harmonisés ; les relations et la communication entre la CR/CR et la protection civile soient fortifiées ; des exercices de simulation soient organisés ; la COI considère un traité ou autre instrument pour promouvoir et faciliter la coopération efficace – s’inspirant, peut-être, de l’accord de PIROI Les droits de l’homme et la gestion des catastrophes M. Fisher a observé que les normes internationales ne sont pas utiles seulement à la coopération internationale. Les instruments des droits de l’homme peuvent aussi être impliqués à la gestion de désastres au niveau domestique. Il a souligné plusieurs décisions récentes de la Cour européenne des droits de l’Homme qui a conclu que les états ont la responsabilité de prévenir des désastres quand c’est possible et de donner un alerte efficace. Cette responsabilité peut être déduite des droits à la vie, au logement, à la propriété, et à un environnement sain, entre autres. Les droits de l’Homme sont également importants dans l’aide apportée aux personnes affectées, qui sont souvent dans une situation de nécessité aigüe et de vulnérabilité accentuée, par exemple, par la discrimination 3 et à la violence. Il à noter que la Convention de l’Union Africaine sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées en Afrique (Convention de Kampala) venait d’entrer en vigueur et concernait directement les personnes déplacées pour cause de désastres (entre autres). D’autres instruments clé incluent les Principes directeurs sur le déplacement interne de l’ONU et les Directives opérationnelles sur la protection des personnes en situations de catastrophe du Comité inter-agences permanent (IASC). Travaux de groupe En petits groupes, les participants ont exploré les conséquences des obligations des états dans le domaine des droits de l’Homme en ce qui concerne l’évacuation involontaire, les choix des personnes affectées dans la gestion de l’aide, et le traitement différencié entre propriétaires, locataires et squatteurs dans la phase de reconstruction. Intégration dans les lois et procédures nationales En plénière, plusieurs participants ont constaté que leurs pays ne disposaient pas de procédures spécifiques intégrant des questions de droits de l’Homme dans la réponse aux désastres. Cependant, des expériences semblables aux scenarios se sont produites dans la région. Il a été suggéré que des garanties des droits des personnes affectées devraient être intégrées dans les plans de contingence et les procédures d’évacuation, alerte précoce, et relèvement, entre autres. Plans d’action Chaque délégation a été invitée de définir un plan d’action pour le suivi des discussions de l’atelier. Les plans sont reproduits en annexe 2. Evaluation Les participants ont également été invités à évaluer l’atelier. Les catégories suivantes ont été notées sur une échelle de 1 (mauvais), 2 (moyen), 3 (bien), 4 (très bien), produisant les notes suivantes : Appréciation générale de l’atelier: Présentations: Exercices en groupe: Logement, nourriture, appui logistique: Moyen 3.7 3.6 3.3 3.2 4 Annexe 1 : Participants Said Abdou Coordinateur, gestion des catastrophes Croissant-Rouge des Comores Mika Adrianarievlo Coordinateur, gestion des catastrophes Croix-Rouge Malagasy Daniel Boloños Coordinateur, gestion des catastrophes FICR Laure Boukabza Coordinatrice, réduction des risques PIROI David Fisher Coordinateur, programme du droit relatif aux catastrophes FICR Nathalie Kubicek Conseillère diplomatique adjointe Préfecture de la Réunion Anne-Cecile Lautridon Assistante, gestion des catastrophes PIROI Djanfar Madjidi Coordinateur, gestion des catastrophes Sécurité civile des Comores Navin Mahada Coordinateur, gestion des catastrophes Croix-Rouge mauricienne Marie Meggy M.N.A. Mohamed Omar Cheikh Adjoint au Directeur-général Charles Clement Fanja Rakololahy Directeur de Cabinet Dept. De Gestion des Catastrophes, Seychelles Ministère de l'Intérieur, DGSG, Comores Primature, Madagascar Ratsimbazaty Secrétaire-générale Croix-Rouge Malagasy Divina Sabino P.O. Eric Sam-Vah Coordinateur, gestion des catastrophes Dept. De Gestion des Catastrophes, Seychelles PIROI Motichand Seebah Secrétaire permanent Colette Serri Secrétaire-générale Bureau du Premier Ministre, Maurice Croix-rouge des Seychelles Khermaj Servansing DCP Police Mauricienne 5 Annexe 2 : Plans d’action Ile Maurice A court terme Suggérer des éléments IDRL pour le projet de loi déjà en voie d’élaboration. Brouillon en circulation actuellement. Finalisation prévue l’année prochaine. A long terme Plaidoyer pour une convention régionale sous le COI sur IDRL Soutien nécessaire Appui technique sur l’élaboration d’un cadre juridique Formation sur la nouvelle loi et sur IDRL Droits de l’Homme : Plaidoyer pour inclusion des éléments des droits de l’homme Ajouter la Commission des Droits de l’homme entre les parties prenantes pour les consultations sur la nouvelle législation Société nationale organisera des ateliers de sensibilisation Madagascar Inventaire des lois existantes Promouvoir un traité au niveau de COI Appui technique et financier pour l’atelier Sensibilisation des parties prenantes Identifier des point focaux/ constituer une équipe -- a travers un atelier Collecter les infos provenant des intervenants pour connaitre leurs expériences et leurs problèmes Mise en place d’une équipe technique pour élaborer un projet de loi Atelier de restitution/approbation Droit de l’Homme : Pour l’investigation de l’expert – inclure des éléments des droits de l’Homme En tenir compte dans le projet de loi. Seychelles Division of DM currently finalizing DM bill and strategic framework policy and risk matrix for the colour code system Technical assistance for all of the above Conduct a situation analysis of existing laws pertaining to disaster risk management Sensitization of the policy/decision making bodies, relevant ministries and agencies involved in disaster 6 A court terme response Comores 1. Sensibilisation des autorités 2. Diagnostique / expertise 3. Développer un cadre juridique aux gestion des catastrophes 4. Validation par le parlement 5. Mise en œuvre A long terme Soutien nécessaire Appui technique pour les activités 2 et 3. Activité 5 : appui technique et financier Droits de l’homme : Mise à jour des plans d’urgence – ajouter des provisions relatives à la propriété et prise en charge des étranger en situations administratives non-identifiés et relatives aux évacuations des personnes vulnérables et leur relogement PIROI Suggestion : Campagne de plaidoyer commun (COI/états) Suggestion que le COI travaille avec la FICR sur son étude juridique. Financement : COI peut avoir un rôle. 7