Guide de bonnes pratiques phytosanitaires

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Guide de bonnes pratiques phytosanitaires
Réduire et améliorer l'utilisation des phytos :
moins, c'est mieux
Guide de
bonnes pratiques
phytosanitaires
Entretien des Espaces Verts & Voiries
Action 2.3 du plan régional écophyto 2018 - Région Centre
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Guide de bonnes pratiques phytosanitaires
Entretien des Espaces Verts & Voiries
1 QU’EST-CE QU’UN PRODUIT PHYTOSANITAIRE ?
1.1 Définition d’un produit phytosanitaire............................................................................... 3
1.2 Les modes d’action des produits phytosanitaires................................................... 5
2.1 La qualité de l’eau en région Centre ...................................................................................... 7
2.2 La qualité de l’air en région Centre ......................................................................................... 8
2.3 L’origine des pollutions ........................................................................................................................ 9
3 RÉGLEMENTATION
3.1 Autorisation et usages .......................................................................................................................... 11
3.2 Responsabilités de l’employeur et de l’applicateur ............................................... 13
4 HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
4.1 Protection de l’applicateur............................................................................................................... 15
4.2 Les étiquettes des produits phytosanitaires ................................................................. 17
4.3 Le local de stockage des produits phytosanitaires ................................................ 19
5 BONNES PRATIQUES AVANT LE TRAITEMENT
5.1 Traiter ou ne pas traiter ? .................................................................................................................... 21
5.2 Le matériel et son entretien............................................................................................................ 23
5.3 Le calcul de dose......................................................................................................................................... 25
6 BONNES PRATIQUES PENDANT LE TRAITEMENT
6.1 Préparation de la bouillie................................................................................................................... 27
6.2 Les conditions météorologiques ............................................................................................... 29
7 BONNES PRATIQUES APRÈS LE TRAITEMENT
7.1 Vidange du matériel et gestion des effluents phytosanitaires .................. 30
7.2 Gestion des emballages vides et produits phytosanitaires
non utilisables ............................................................................................................................................... 31
7.3 Les bons gestes après le traitement....................................................................................... 32
8 QUELLES ALTERNATIVES AUX PRODUITS PHYTOSANITAIRES
8.1 Les techniques préventives............................................................................................................. 33
8.2 Les techniques curatives .................................................................................................................... 34
8.3 Les aménagements et la conception d’espaces publiques ........................... 35
8.4 Communiquer ............................................................................................................................................... 35
9 POUR PLUS D’INFORMATIONS ....................................................................................................... 36
FICHES PRATIQUES :
n° 1. Gestion des stocks de produits phytosanitaires
n° 2. Etalonnage du pulvérisateur à dos / tracté à la lance
n° 3. Calcul de dose
n° 4. Enregistrement des traitements
Sommaire
2 LES PRODUITS PHYTOSANITAIRES ET L’ENVIRONNEMENT
Introduction
La France est l’un des principaux utilisateurs de
produits phytosanitaires au monde, et le premier
en Europe. Ces produits sont utilisés principalement
en agriculture, les utilisateurs en zones non agricoles
(collectivités, paysagistes, SNCF, particuliers…)
représentant 5 à 10 % des volumes utilisés.
En raison des risques de contamination des milieux
et de la toxicité de ces produits pour l’Homme et
l’Environnement, des efforts sont faits pour diminuer
les quantités et la dangerosité des produits appliqués.
Notamment, le Grenelle de l’Environnement de 2008
a abouti à la mise en place du plan gouvernemental
Écophyto 2018. Celui-ci vise à réduire de 50 % l’usage
des produits phytosanitaires d’ici 2018, si possible.
Il a permis par exemple le développement d’expérimentations sur des méthodes moins consommatrices
de produits phytosanitaires, ou encore la rédaction
et la diffusion régulière des Bulletins de Santé du
Végétal (BSV), qui permettent d’ajuster au mieux les
traitements dans les différentes filières, agricoles et
non agricoles.
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Chapitre 1
QU’EST-CE QU’UN PRODUIT
PHYTOSANITAIRE ?
1.1 Définition d’un produit phytosanitaire
Directive européenne 91/414/CEE du 15 juillet 1991 (relative à la mise sur le marché des produits
phytosanitaires), abrogée et remplacée par le règlement européen CE 541/2011.
Les produits phytosanitaires sont des préparations contenant une ou plusieurs
substances actives, ayant pour action soit de :
protéger les végétaux ou produits végétaux contre tout organisme nuisible
exercer une action sur les processus vitaux des végétaux
assurer la conservation des végétaux
détruire les végétaux ou parties de végétaux indésirables.
Les catégories de produits :
Herbicides
Lutte contre
les mauvaises herbes
Fongicides
Lutte contre
les champignons
Insecticides
Lutte contre
les insectes
Et aussi :
acaricides (contre les acariens), rodonticides (contre les rongeurs), nématicides (contre les nématodes),
molluscicides (contre les limaces, escargots…).
3
Chapitre 1
QU’EST-CE QU’UN PRODUIT PHYTOSANITAIRE ?
Composition des produits phytosanitaires :
La spécialité commerciale est composée :
d’une ou plusieurs substances actives : molécule qui « agit »
d’adjuvants :
- le support : substance liquide ou solide qui facilite la dilution, la dispersion…et permet
l’application de la substance active
- le tensio-actif : améliore les qualités physico-chimiques de la préparation en assurant une
meilleure adhérence sur le végétal
- le stabilisant : limite la dégradation de la substance active
de dénaturants : ils évitent la confusion avec un produit alimentaire ou empêchent l’absorption
accidentelle (colorant, vomitif).
En fonction des adjuvants, la spécialité commerciale aura une formulation différente (poudre soluble,
suspension concentrée, granulés…).
Comment connaître les caractéristiques d’un produit phytosanitaire ?
La composition de la spécialité commerciale figure sur l’étiquette (voir page 17).
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1.2 Les modes d’action des produits phytosanitaires
Modes d’action des herbicides
Chapitre 1
QU’EST-CE QU’UN PRODUIT
PHYTOSANITAIRE ?
Herbicides de contact ou systémiques
Contact
Les herbicides de contact agissent à l’endroit de l’impact et détruisent la partie aérienne touchée.
1
2
Systémique foliaire
Les herbicides systémiques foliaires pénètrent dans la plante par les feuilles et migrent vers le système
racinaire. Ils détruisent l’ensemble de la plante.
1
2
3
Systémique racinaire
Les herbicides systémiques racinaires pénètrent dans la plante par les racines, migrent dans la plante et
la détruisent.
1
2
3
5
Chapitre 1
QU’EST-CE QU’UN PRODUIT PHYTOSANITAIRE ?
Herbicides anti-germinatifs
Action de pré-levée
Traitement préventif sur une surface perméable donnée.
Barrière herbicide
Herbicides sélectifs/non sélectifs
Les herbicides sélectifs ont une efficacité limitée à un certain groupe de plantes. Ils ne présentent pas
de phytotoxicité pour la culture que l’on souhaite protéger.
Les herbicides non sélectifs éliminent toute végétation présente sur la surface traitée.
Modes d’action des insecticides
Un insecticide agit sur l’insecte par ingestion, inhalation ou contact.
Modes d’action des fongicides
Les fongicides sont utilisés en préventif ou curatif et selon leur mode d’action : contact, pénétrant,
systémique.
6
Chapitre 2
LES PRODUITS
PHYTOSANITAIRES ET L’ENVIRONNEMENT
2.1 La qualité de l’eau en région Centre
L’eau au robinet
En région Centre, en 2010, 120 unités de distribution desservant 173 557 habitants, soit 6,9 % de
la population, ont fourni une eau dont la teneur
a dépassé au moins une fois l’exigence de qualité
de 0,1 μg/l (ou 0,03 μg/l selon la molécule).
Sur ces 120 unités de distribution, 21 d’entre
elles, alimentant 11 374 habitants, ont fait l’objet
en 2010 d’une interdiction de consommation.
Source : Les teneurs en pesticides dans les eaux distribuées en région
Centre en 2010 – ARS Centre.
Répartition des unités de distribution (en %) en
région Centre en 2010,en fonction des teneurs
maximales en pesticides
21
2%
99
9%
1 037
89 %
Répartition de la population (en %) en
région Centre en 2010, en fonction des
teneurs maximales en pesticides
11 374
0 % 162 183
6%
2 346 976
94 %
A : qualité de l’eau conforme
B1 : qualité de l’eau non conforme, fréquence d’analyse renforcée et information de la population
B2 : qualité de l’eau non conforme, l’eau distribuée ne doit pas être utilisée pour la boisson et la préparation des aliments
Les eaux superficielles
Altération des cours d’eau par les produits phytosanitaires - 2008
Les substances actives détectées au niveau des cours d’eau sont variées : au printemps, on détecte des
herbicides utilisés en zones cultivées et en zones non cultivées, ainsi que des fongicides, tandis qu’en
hiver, on détecte des herbicides des céréales d’hiver et du colza, de l’anti-limace et du glyphosate.
Dans les eaux superficielles comme dans les eaux souterraines, les substances actives retrouvées
proviennent à la fois des usages agricoles et non agricoles.
Préserver la qualité des eaux superficielles et souterraines est donc l’affaire de tous.
7
Chapitre 2
LES PRODUITS PHYTOSANITAIRES ET L’ENVIRONNEMENT
2.2 La qualité de l’air en région Centre
En France, la prise en compte de la problématique de contamination par les produits phytosanitaires
est apparue tardivement. A ce jour, il n’existe pas de réglementation spécifique relative à la surveillance
des produits phytosanitaires dans l’air. Cependant, depuis 2000, quelques associations agréées de
surveillance de la qualité de l’air (AASQA) ont mis en place des campagnes spécifiques de mesure des
produits phytosanitaires dans l’air.
En région Centre, l’association Lig’Air
réalise ces suivis depuis 2001.
Les résultats en 2010.
Source : Lig’Air
CHARTRES
OYSONVILLE
ORLEANS
MAREAU-AUX-PRES
BLOIS
TOURS
Depuis 2006, le suivi des molécules
phytosanitaires dans l’air, en région
Centre, est réalisé en continu sur 5 sites
de mesures : trois sites en zone agricole
(grandes cultures, arboriculture et viticulture) et deux sites en zone non agricole.
SAINT-JEAN-DE-BRAYE
CHAMBORD
ST-MARTIN-LE-BEAU
Entre 2006 et 2010, sur 77 substances
actives recherchées, 45 ont été détectées et quantifiées sur au moins l’un
des 5 sites étudiés.
ST-MARTIN-D’AUXIGNY
JOUE-LES-TOURS
SAINT-AIGNAN
BOURGES
En 2006, 30 substances actives ont été
détectées dont 14 observées sur l’enCHATEAUROUX
semble des sites. En 2010, 15 molécules
ont été détectées dont 5 observées sur
les 5 sites étudiés. La baisse de ces deux
indicateurs est progressive et traduit
en partie l’impact positif du retrait du
Sites de mesures des pesticides
Sites de mesures des pesticides surveillés
surveillés depuis 2006
ponctuellement depuis 2006
marché de certaines molécules durant
l’année 2008. Des molécules phytosanitaires comme la Trifluraline et l’Endosulfan sont en voie de disparition dans l’atmosphère, mais laissent
place à d’autres molécules dont la présence est renforcée (Chlorothalonil).
8
80
Cumul mensuel des molécules
phytosanitaires sur l’ensemble
des sites suivis en région Centre
en 2005.
Insecticides
Fongicides
60
Herbicides
Les molécules phytosanitaires
sont présentes dans l’atmosphère
toute l’année. Cependant, depuis
2006 les mesures sont réalisées
d’avril à août.
40
décembre
novembre
octobre
septembre
août
juillet
juin
mai
avril
mars
0
février
20
janvier
Cumul mensuel des pesticides ng/m3
Le lindane, bien qu’il soit interdit d’utilisation depuis 1998, est encore détecté et quantifié dans l’atmosphère.
2.3 L’origine des pollutions
Chapitre 2
LES PRODUITS PHYTOSANITAIRES
ET L’ENVIRONNEMENT
Les produits phytosanitaires sont susceptibles de contaminer les eaux superficielles (rivières, étangs…) et
souterraines (nappes phréatiques), l’air, l’eau de pluie et le sol.
Ces pollutions peuvent être :
Ponctuelles
Liées à un accident lors de la manipulation des produits (chute de bidons), ou des erreurs de pratiques de
l’utilisateur (débordement au remplissage du pulvérisateur, vidange du reste de bouillie dans la cour…)
Diffuses
Liées à l’entraînement des produits épandus vers les eaux superficielles ou souterraines, et dont l’origine
ne peut être localisée en un point précis.
La présence de produits phytosanitaires dans les rivières a des conséquences néfastes sur la faune et la
flore aquatiques (disparition d’espèces, modification de l’écosystème…).
Leur présence dans les eaux souterraines affecte notre principale ressource en eau potable. En
effet, en région Centre, 90% de la population est desservie par de l’eau d’origine souterraine* .
La norme de potabilité de l’eau destinée à la consommation humaine est fixée à 0,1 µg/L pour une
substance active phytosanitaire, et 0,5 µg/L pour l’ensemble des substances actives détectées.
(Directive européenne 98/83/CE du 03 novembre 1998 et son décret d’application 2001-1220 du 20 décembre
2001 relatif aux eaux destinées à la consommation humaine).
* L’origine des eaux consommées en région Centre, ARS Centre, 2010.
Un µg = un microgramme = un millionième de gramme !
Une concentration de 0,1 µg/L correspond au déversement d’1 gramme de substance active dans
un fossé de 10 km de long sur 1 m de large contenant 10 000 m3 d’eau.
10 Km
1g
1m
1m
9
Chapitre 2
LES PRODUITS PHYTOSANITAIRES ET L’ENVIRONNEMENT
Devenir des produits phytosanitaires après le traitement
La fraction du traitement qui n’est ni interceptée par la plante, ni fixée et dégradée par le sol va être
transportée par l’eau (de pluie ou d’irrigation), en surface (ruissellement vers les rivières) ou en profondeur
(infiltration vers la nappe).
Volatilisation
Photo-décomposition
Précipitations
TRAITEMENT
Redéposition
Interception
par la plante
Dégradation
Rétention /
Relargage
SOL
Transfert et/ou
dégradation des
produits
Circulation de l'eau
Transport dans les eaux
de ruissellement
Ruissellement et érosion
Entraînement
en profondeur par
l'eau d'infiltration
Écoulement
hypodermique
et drainage
EAUX DE SURFACE
Infiltration
NAPPE D'EAU SOUTERRAINE
Les enjeux des traitements (herbicides essentiellement) en zones non agricoles sont spécifiques : en effet,
les surfaces traitées sont souvent peu ou pas perméables.
Les substances actives ne sont pas retenues par le sol et le ruissellement est important.
De plus, les réseaux d’eau pluviale permettent de transporter rapidement les produits phytosanitaires
vers les rivières.
Le risque de contamination des eaux superficielles est majeur.
10
Chapitre 3
RÉGLEMENTATION
3.1 Autorisation et usages
Code rural et de la pêche maritime : Chapitre III - Mise sur le marché des produits antiparasitaires à usage agricole
(Articles L253-1 à L253-17). Comme un médicament, la spécialité commerciale doit avoir une autorisation de mise sur le
marché (AMM) pour pouvoir être vendue.
Règlement (CE) n° 1107/2009 du Parlement européen et du Conseil du 21 octobre 2009 concernant la mise sur le
marché des produits phytopharmaceutiques et abrogeant les directives 79/117/CEE et 91/414/CEE du Conseil (JOUE L309
du 24 novembre 2009).
Pour qu’une substance active soit autorisée au niveau européen, et puisse faire partie d’une spécialité
commerciale, elle doit être inscrite sur une liste de substances actives reconnues par l’Union Européenne.
Toutes les substances actives, y compris les anciennes qui sont « révisées », suivent cette procédure.
L’Autorisation de Mise sur le Marché (A.M.M.) est donc réalisée à deux niveaux :
au niveau européen pour la substance active,
au niveau français (ou de l’état membre de l’Union Européenne) pour la spécialité commerciale.
La spécialité commerciale obtient :
soit une Autorisation de Mise sur le Marché Provisoire (A.M.M.P.), d’une durée maximale de 4 ans
pouvant être prolongée, à titre exceptionnel, pendant un délai maximal de 2 ans, dans le cas de
spécialités contenant des substances dites existantes.
soit une A.M.M.P de 3 ans dans le cas de spécialités contenant des substances dites nouvelles
et dont le dossier est en cours d’instruction en vue d’une éventuelle inscription sur la liste positive.
Cette période peut être prolongée lorsqu’aucune décision communautaire concernant la substance
active n’est intervenue durant cette période.
soit une Autorisation de Mise sur le Marché, d’une durée de 10 ans, renouvelable.
A chaque spécialité commerciale correspond un numéro d’A.M.M. (ou homologation), qui figure en
bonne place sur l’étiquette d’emballage.
Arrêté du 5 juillet 1985 : l’application des produits phytosanitaires est limitée aux seuls usages pour lesquels ils sont autorisés.
TOUT USAGE NON AUTORISÉ EST INTERDIT
Chaque spécialité commerciale est autorisée pour :
un type de culture (rosier) ou une situation (parcs, jardins, trottoirs…),
un type de parasite (puceron), de maladie (mildiou) ou de mauvaises herbes,
une dose d’emploi,
des conditions d’application.
Ces indications figurent toujours sur l’étiquette du produit.
L’applicateur ne doit donc pas, par exemple, utiliser un désherbant autorisé sur des cultures
de céréales pour désherber des espaces verts, même si la substance active est identique.
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Chapitre 3
RÉGLEMENTATION
Usages autorisés pour le désherbage en zones non agricoles
Zones Non
Plantées
Zones
Plantées
Divers
Vous souhaitez…
Vous utiliserez un produit autorisé pour l’usage
Désherber des zones non plantées (comme des allées)
Détruire des mousses sur des allées
Désherber des zones non plantées (comme les friches, les aires industrielles…)
Désherber des zones avant mise en plantations
Désherber sélectivement des massifs arbustifs plantés
Désherber des massifs de rosiers
Désherber sélectivement des massifs de fleurs, bulbes et vivaces
Dévitaliser des souches d'arbres et d'arbustes
Détruire des broussailles
Désherbage des allées de Parcs, Jardins, Trottoirs (PJT)
Destruction des mousses - allées de Parcs, Jardins, Trottoirs
Désherbage total (DT)
Désherbage des zones cultivées - mauvaises herbes annuelles, bisannuelles, vivaces
Désherbage des arbres et arbustes d'ornement - plantations
Désherbage de rosiers
Désherbage des cultures florales diverses
Dévitalisation des souches
Dévitalisation des broussailles (sur pied)
Dévitalisation des broussailles (recepées)
Désherbage des gazons de graminées
Destruction des mousses dans les gazons de graminées
Désherber sélectivement des gazons d'ornement ou sportifs
Détruire des mousses dans les gazons
Source : CREPEPP
Interdictions et restrictions d’usage
Certaines spécialités commerciales ont été retirées du marché avec interdiction d’utilisation (Cas des
produits phytosanitaires contenant de l’atrazine en zone non agricole (ZNA) depuis 1997, ou encore des
spécialités commerciales contenant du diuron depuis 2008).
Dans le cadre de la mise en œuvre du plan Écophyto 2018, de nouvelles vagues de suppression ont été
amorcées pour les spécialités commerciales contenant les substances actives jugées les plus dangereuses.
En 2008, près de 30 matières actives présentes dans plus de 1 500 spécialités commerciales ont été retirées
du marché (spécialités commerciales contenant du diuron, paraquat, endosulfan, etc.).
D’autres spécialités commerciales font également l’objet de restrictions d’usage (exemple : spécialités
contenant du glyphosate).
Renseignez-vous auprès du Service Régional de l’Alimentation (SRAL) de la DRAAF.
Les contrôles
La Loi d’Orientation Agricole du 9 juillet 1999 (codifiée dans le Code rural et de la pêche maritime) montre la volonté des
pouvoirs publics de renforcer les dispositifs de contrôles afin d’éviter que des intervenants peu scrupuleux portent atteinte
à la santé du consommateur et à l’environnement.
La Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE) du 23 octobre 2000 a fixé un objectif aux États membres pour une politique
de l’eau ambitieuse : atteindre le bon état des eaux et des milieux aquatiques en 2015. En France, la DCE est traduite par
la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006.
Elle instaure deux types d’actions :
une mission de police administrative
Objectif : prévenir un risque grave pour l’ordre public (santé du consommateur, environnement)
lorsqu’il y a manquement au respect des articles L253-1 à L253-17 du Code rural et de la pêche maritime.
Contrôles : Agents du Service Régional de l’Alimentation (SRAL).
Mesures : consignation et destruction immédiate des produits phytosanitaires.
et/ou une mission de police judiciaire
Objectif : rechercher et constater les infractions aux articles L253-1 à L253-17 du Code rural et
de la pêche maritime qui sont des délits (par exemple : utilisation de produits phytosanitaires sans
A.M.M. ou pour un usage non autorisé, non-respect des Zones de Non Traitement…).
Contrôles : Agents du Service Régional de l’Alimentation (SRAL), inspecteurs des D.D.P.P. (Directions
Départementales de la Protection des Populations) et D.D.C.S.P.P. (Directions Départementales de la
Cohésion Sociale et de la Protection des Populations), agents de l’ONEMA (Office National des Eaux
et Milieux Aquatiques).
Mesures : établissement d’un procès-verbal d’infraction par l’agent, transmis au Procureur de la
République. La décision de peine est prise par le tribunal.
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Lisez l’étiquette apposée sur chaque emballage de produit phytosanitaire. Elle vous donne
les informations nécessaires à une utilisation conforme à la réglementation !
3.2 Responsabilités de l’employeur et de l’applicateur
Chapitre 3
RÉGLEMENTATION
Responsabilités de l’applicateur
D’après l’arrêté du 25 Février 1975, l’utilisateur de produits phytosanitaires doit :
utiliser des produits autorisés pour l’usage qu’il souhaite en faire,
et prendre les précautions nécessaires pour ne pas entraîner ces produits notamment vers les
habitations, parcs et jardins, les ruches et les ruchers déclarés… d’une façon générale, toutes
propriétés et biens appartenant à des tiers.
D’après l’arrêté du 12 septembre 2006, l’utilisateur de produits phytosanitaires doit également prendre
un certain nombre de dispositions visant à limiter les risques de pollution lors de la manipulation des
produits phytosanitaires : respect de Zones de Non Traitement, précautions lors de la préparation de
la bouillie phytosanitaire, de l’application, et de la gestion des effluents phytosanitaires (fonds de cuve,
bouillies phytosanitaires non utilisables, eaux de nettoyage du matériel de pulvérisation…).
Enfin, l’arrêté du 27 juin 2011 réglemente l’utilisation de certains produits dans certains lieux fréquentés
par le grand public ou des groupes de personnes vulnérables.
L’utilisateur est responsable lors de l’application du produit, et cela quelle que soit
l’évolution des conditions météorologiques !
Responsabilités de l’employeur
Décret n°87-361 du 27 mai 1987 relatif à la protection des travailleurs exposés aux produits
antiparasitaires à usage agricole (tous les professionnels sont concernés) :
L’employeur est tenu de veiller :
Art .6 et 7 : à fournir du matériel et des équipements de protection adaptés aux travailleurs et à veiller
à ce qu’ils les portent,
Art.9 : à ce que les travailleurs se lavent les mains et le visage après la préparation de la bouillie, et se
douchent après le traitement,
Art. 10 : à interdire aux travailleurs de fumer, manger ou boire lors de toute manipulation de produits
phytosanitaires,
Art. 12 et 13 : à ce que les travailleurs de moins de 18 ans et les femmes enceintes ne réalisent pas de
travaux les exposant à des produits phytosanitaires,
Art. 15 : à fournir un document écrit afin de les informer sur les risques et précautions à prendre,
Art. 16 : à s’assurer que tout travailleur se déclarant incommodé par des travaux qu’il exécute consulte
un médecin du travail.
L’employeur est responsable de la santé des employés.
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Chapitre 3
RÉGLEMENTATION
Certificats individuels
Le Décret du 18 octobre 2011 fixe les conditions de délivrance, de renouvellement, de suspension et de retrait
des agréments des entreprises et des certificats individuels pour la mise en vente, la distribution à titre gratuit,
l’application et le conseil à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques.
Qui est concerné :
Tous les acteurs des filières agricoles et non agricoles en contact direct ou indirect avec les
produits phytopharmaceutiques sont concernés par cette mesure : agriculteurs, agents de collectivités,
les professionnels de la gestion et de l’entretien des espaces verts, distributeurs (coopératives
agricoles, jardineries…), les gestionnaires d’espaces tels que les terrains de sports, les golfs, les
hippodromes, les réseaux ferrés, les réseaux routiers et autoroutiers, conseillers…
Ce certificat national, attribué individuellement, est obligatoire pour tous les professionnels qui
utilisent les produits phytosanitaires pour leur propre compte à partir d’octobre 2014, pour les
autres à partir du 1er octobre 2013 (application en prestations de service, distributeurs, conseillers et
collectivités territoriales).
Comment obtenir le certificat individuel :
par validation des acquis académiques : si vous possédez depuis moins de 5 ans un diplôme
inscrit sur la liste retenue par la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche, le certificat
individuel vous sera attribué sur simple demande.
par validation d’un Questionnaire à Choix Multiples (QCM) portant sur les connaissances
requises pour l’utilisation, l’achat ou le conseil concernant les produits phytopharmaceutiques.
par formation et positionnement : vous suivez une formation à l’issue de laquelle, selon votre
profil professionnel, un positionnement par réponse à un QCM sera effectué. Dans l’éventualité
où vous ne validez pas le positionnement, il vous sera proposé de suivre un ou plusieurs modules
complémentaires afin de valider l’obtention du certificat individuel.
par formation selon le profil d’activité du professionnel et sans positionnement : le candidat au
certificat individuel suit une formation abordant les thèmes définis dans le référentiel afin de
répondre aux objectifs présentés précédemment.
Durée de validité :
5 ans, renouvelable, pour les applicateurs et applicateurs opérationnels des collectivités territoriales.
Renseignements auprès du Service Régional de l’Alimentation et du Services Régional de la Formation et
du Développement, service de la DRAAF.
Depuis le 20 octobre 2011, toute entreprise de distribution de produits phytopharmaceutiques, toute entreprise d’application en prestation de service, et toute entreprise de conseil
à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques est soumise à agrément : assurez-vous que
l’entreprise prestataire à laquelle vous faites appel soit titulaire de cet agrément.
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Chapitre 4
HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
4.1 Protection de l’applicateur
Les produits phytosanitaires peuvent
pénétrer dans l’organisme par :
Voie
respiratoire
Voie digestive
Voie
cutanée
La toxicité aiguë se manifeste dès le contact du
corps avec le produit. Des symptômes surviennent
rapidement : vertiges, nausées, tachycardie, paralysie…
La toxicité chronique est plus insidieuse. Une
intoxication chronique survient après une exposition
répétée à de faibles quantités. Les symptômes peuvent
se manifester à long terme : mutations génétiques,
cancers…
Phyt’attitude, le réseau de toxicovigilance de la MSA (Mutualité
Sociale Agricole) centralise les informations sur les incidents et
intoxications des utilisateurs de produits phytosanitaires, qu’ils
soient agriculteurs, applicateurs en espaces verts, jardiniers amateurs…
De 1997 à 2007,1067 cas signalés ont été reconnus comme étant
dus à des produits phytosanitaires.
Le bilan 1997/2007 de la MSA montre que :
- les symptômes les plus fréquents sont cutanés (25 %), hépatodigestifs (23 %), neurologiques et neuromusculaires (16 %)
- 57 % des applicateurs ayant déclaré des symptômes ont reçu
au moins une intervention médicale
- les insecticides et fongicides sont fortement incriminés
- 53 % des produits impliqués dans les signalements sont
classés nocifs (Xn).
Ces incidents peuvent être évités par le port d’Equipements
de Protection Individuelle (EPI) adéquats, indiqués sur les
fiches de données de sécurité des produits phytosanitaires.
Lunettes
Masque à
cartouche
Combinaison
Gants
Bottes
Les gants :
Les mains sont la première voie d’absorption des produits par la peau.
Utilisez des gants en nitrile ou néoprène, conformes aux normes européennes (signe CE).
Le symbole garantit que les gants sont imperméables aux produits chimiques.
Il doit absolument figurer sur les gants ou leur emballage.
Préférez les gants à manchettes qui recouvrent les mains et les avant-bras.
15
Chapitre 4
HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
Les lunettes :
Certains produits sont classés irritants pour les yeux (R36), pouvant causer
des lésions oculaires graves (R41), ou pouvant causer des brûlures (R34-35).
Des lunettes étanches sont indispensables pour protéger des projections
(en particulier lors de la préparation de la bouillie) si on ne porte pas de masque
intégral.
Les vêtements :
Portez une combinaison jetable suffisamment large pour être enfilée sur les vêtements
(exemple : combinaison en Tyvek, classe III, type 5-6, imperméable aux produits chimiques).
Les bottes :
Utilisez des bottes réservées à cet usage, en bon état, imperméables, en particulier lors des traitements
herbicides.
Le masque :
Utilisez un masque intégral ou un demi-masque à cartouche (ou galette) filtrante, de type A2P3.
Filtre « A » : protection contre les gaz
organiques, solvants, hydrocarbures
Filtre « B » : protection contre les gaz
et vapeurs organiques, gaz acides
Filtre « P » : protection contre les
poussières et aérosols
Demi-masque
Cartouche filtrante
ATTENTION aux conditions d’utilisation des cartouches :
Elles doivent être placées à l’extérieur du local de stockage, dans une boîte hermétique
Les changer après 20 h d’utilisation maximum, voire avant si l’applicateur perçoit une odeur de
produit à travers le masque
Une cartouche ouverte depuis plus de 6 mois doit être changée (même si les 20 h d’utilisation ne
sont pas atteintes)
Surveiller la date de péremption.
Pour plus de renseignements, consultez votre fournisseur.
Un masque anti-poussières ne protège pas des vapeurs de produits phytosanitaires !
Rappel : Décret de 1987 (voir fiche 3.2.). L’employeur a la charge de la fourniture du matériel et des équipements
de protection. Il veille à leur entretien et assure leur remplacement périodique ainsi qu’en cas de défectuosité.
ATTENTION : les Equipements de Protection Individuelle doivent être rangés dans des armoires
spécifiques, en dehors du local de stockage des produits phytosanitaires. Par ailleurs, ne mélangez
pas les équipements propres et les équipements souillés.
16
4.2 Les étiquettes des produits phytosanitaires
Décret du 27 mai 1987, art.2 : l’emballage doit comporter une étiquette de manière apparente et visible.
Chapitre 4
HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
L’étiquette porte des mentions obligatoires et réglementaires, rédigées en français
Conditions d’utilisation
Fabricant
Précautions
d’emploi
Emploi autorisé
Propriétés
Nom commercial
N° AMM
Symboles de
classement
Composition et
doses autorisées
N° lot et date
de fabrication
Phrases de risques et
conseils de prudence
Lisez TOUTES les informations mentionnées sur l’étiquette.
Les phrases de risques (R) : phrases codées qui précisent la nature du danger. Exemple : R20 : nocif par
inhalation ; R57 : toxique pour les abeilles.
Les conseils de prudence (S) : phrases codées qui indiquent les précautions à prendre en relation avec
la nature du danger. Exemple : S 37 : porter des gants appropriés ; S 9 : conserver le récipient dans un endroit
bien ventilé.
Certaines mentions précisent la nature des dangers (Directive européenne 1999/45/CE).
Exemples :
AQUA = dangereux pour les organismes aquatiques
DABE = dangereux pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs
FAUN = dangereux pour la faune aquatique
Classifications toxicologique
et physico-chimique : la signalétique évolue
T+ : très toxique
T : toxique
C : corrosif
N : dangereux pour
l’environnement
Xn : nocif
Xi : irritant
F+ : extrêmement
inflammable
F : facilement
inflammable
Ancien étiquetage
Nouvel étiquetage
Date de péremption 2015
Sortie nationale 2008
O : comburant
E : explosif
Les phrases de risque R sont remplacées par des mentions de danger H (exemple : H411 toxique pour les
organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme).
17
Chapitre 4
HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
Les Fiches de Données de Sécurité (FDS) :
Pour chaque spécialité commerciale, une Fiche de Données de Sécurité existe : elle détaille et complète les
informations présentées sur l’étiquette du produit.
La FDS doit être demandée par l’utilisateur pour tout produit classé, et transmise au service médical qui
suit le personnel.
Directive 93/112/CE : les fournisseurs ont obligation de transmettre les FDS aux clients.
Les informations contenues dans la FDS :
- Identification du produit
- Informations sur les composants
- Identification des dangers (effets possibles sur la santé ou l’environnement)
- Premiers secours
- Mesures de lutte contre l’incendie
- Mesures à prendre en cas de dispersion accidentelle
- Manipulation et stockage (température, durée de conservation…)
- Contrôle de l’exposition/Protection Individuelle
- Propriétés physiques et chimiques
- Stabilité et réactivité
- Informations toxicologiques (toxicités orales, cutanées…)
- Considérations relatives à l’élimination
- Informations relatives au transport
- Informations réglementaires
- Informations complémentaires
Les FDS sont disponibles sur le site : www.quickfds.com
Les FDS doivent être rangées à proximité du local stockage des produits.
EN CAS D’INTOXICATION :
- Prévenir les secours d’urgence, le médecin et le centre antipoison, muni de l’emballage et
de l’étiquette du ou des produits en cause. Fournir la Fiche de Données de Sécurité du ou des
produits.
- Ne pas faire boire, ni eau, ni lait, ni alcool.
- Ne pas faire vomir, sauf si l’étiquette ou la Fiche de Données de Sécurité du produit en cause le
prescrit.
- Si la victime est à peine consciente, ou si elle ne l’est plus, la mettre en position latérale de
sécurité, la tête sur le côté et la couvrir.
- Si la victime ne respire plus, pratiquer le bouche-à-bouche.
18
4.3 Le local de stockage des produits phytosanitaires
Chapitre 4
HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
Le stockage des produits phytosanitaires doit permettre une bonne conservation des produits pour qu’ils
gardent toute leur intégrité et leur efficacité, tout en garantissant la sécurité des utilisateurs, du public et
de l’environnement.
Code de la santé publique :
Les produits doivent être entreposés à l’écart des denrées alimentaires ou animales, mais aussi à l’écart de toute
autre substance ou préparation notamment des autres produits dangereux ou inflammables (carburant ou comburant,
tels que les engrais nitratés) pour éviter des risques d’incendie.
Décret du 27 mai 1987, relatif à la protection des travailleurs exposés aux produits antiparasitaires à usage agricole :
Le local doit être fermé à clé s’il contient des produits classés T+, T, cancérigènes, mutagènes, tératogènes, aéré et ventilé.
Le lieu de stockage est strictement réservé à cet usage.
Pour plus de sécurité
- Le local doit conserver les produits à l’abri du gel et de la chaleur (pour connaître les températures de
stockage des produits, contactez votre fournisseur).
- La porte du local s’ouvre vers l’extérieur, et un panneau « Interdiction de fumer » est affiché sur cette
porte.
- Les produits sont conservés dans leurs emballages d’origine, avec les étiquettes.
- Les ustensiles spécifiques (seaux, doseurs…) doivent être marqués et conservés dans le local.
- Un extincteur et un point d’eau sont disponibles à proximité du local.
- Les consignes de sécurité et de secours en cas d’urgence (téléphone du centre antipoison, SAMU…)
sont affichées à l’extérieur du local.
- L’installation électrique doit être en bon état (néons spécifiques).
- Les produits sont entreposés sur des étagères en matière non absorbante.
- L’armoire contenant les Equipements de Protection Individuelle doit être située à l’extérieur du
local.
En cas de fuite ou chute de bidons :
- Prévoir une réserve de matière absorbante dans le local (vermiculite…). Un bac de rétention sous les
produits permet de récupérer le produit.
- Le sol du local doit être étanche. Le local sera isolé grâce à un seuil surélevé ou à un bac de rétention
qui sera creusé.
- Les matières absorbantes souillées doivent être éliminées par une entreprise agréée.
19
Chapitre 4
HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
Point d’eau à l’intérieur
ou à proximité du local
Matière
absorbante
Produit phytosanitaire non
utilisable (PPNU) en attente
de destruction
Aération haute
Eclairage suffisant
et conforme
Ustensiles réservés
à l’usage des
produits dans
le local
Extincteur dans le
local ou à proximité
Isoler :
T, T+
CMR
CONSIGNES
Consignes de sécurité
Local fermé à clé
Dispositif hors gel
Corrosifs :
séparer acides
et bases (bacs de
rétention séparés)
Aération basse
Sol imperméable
en cuvette de rétention
Emballages phyto vides,
rincés, égouttés,
bouchons à part
Séparer comburants
et inflammables
Pour les communes, entreprises ou structures qui stockent peu de produits
phytosanitaires, non classés ou classés Xi ou Xn, non cancérigènes, non
tératogènes et non mutagènes :
Placez-les dans une armoire fermée, ou une caisse fermée (étanche
en cas de fuites) identifiée « PRODUITS PHYTOSANITAIRES » à l’écart
de tout autre produit, dans un local aéré ou ventilé, fermé à clef et
hors gel.
Il existe également des locaux de stockage préfabriqués ou des caissons
étanches ventilés, pour stocker les produits phytosanitaires.
ATTENTION : il n’est pas autorisé de stocker les produits phytosanitaires dans un réfrigérateur ou un
congélateur.
Gestion des stocks
Bien connaître les stocks et appliquer le principe du premier entré, premier sorti (noter la date de
livraison sur les produits).
Tenir un cahier de gestion des stocks (voir fiche pratique n°1 à la fin de ce guide).
Acheter annuellement les produits en fonction des besoins (par exemple, connaissance de la surface à
désherber…) et des retraits du marché. Ceci évite de créer des stocks de produits phytosanitaires non
utilisables (PPNU).
20
Chapitre 5
BONNES PRATIQUES
AVANT LE TRAITEMENT
5.1 Traiter ou ne pas traiter ?
En milieu urbain, les produits phytosanitaires les plus utilisés pour l’entretien des espaces publics sont les
herbicides. Une pluie qui survient après le traitement d’une surface peu ou pas perméable peut avoir des
conséquences graves sur la contamination des eaux superficielles (entraînement des substances
actives vers le réseau d’eau pluviale par exemple).
Faut-il traiter ?
Schéma de décision d’un désherbage :
• Quel est le type de site à entretenir
(centre-bourg, friches,…) ?
• Pourquoi faut-il entretenir la zone
(sécurité, esthétisme) ?
Quel est le niveau
de tolérance des
« herbes spontanées »
sur le site ?
(= objectifs d’entretien)
Observations sur le terrain :
reconnaissance des herbes spontanées,
estimation du niveau d’infestation
si le niveau de tolérance sur le site est
dépassé : décision d’intervention
Pour réduire l’utilisation de produits herbicides, des techniques préventives et curatives existent
(cf. pages 33 et suivantes). Mais est-il nécessaire de chercher à éradiquer à tout prix les herbes spontanées ?
Ces herbes qu’on dit mauvaises le sont-elles vraiment ? Alimentaires, médicinales, esthétiques,
bio-indicatrices, contribuant à la biodiversité faunistique… Elles ont toutes des vertus trop souvent
méconnues.
Apprenez à les reconnaître et faites-les connaître aux habitants afin qu’ils acceptent de les voir
apparaître dans le paysage urbain… et sachez identifier celles qui peuvent poser problème (invasives,
allergènes...), telle que l’ambroisie.
La chélidoine qui pousse ici dans
une venelle est aussi appelée herbe
à verrues car son suc jaune-orange est
utilisé pour éliminer les verrues.
21
Chapitre 5
BONNES PRATIQUES AVANT LE TRAITEMENT
Apprendre à reconnaître les zones à risques
Traiter à proximité de cours d’eau ou sur des zones imperméables présente un fort risque de contamination
des eaux superficielles. Il est nécessaire d’identifier les zones à risque avant de décider du type
d’intervention.
Attention : L’arrêté du 12 septembre 2006 interdit toute application de produit phytosanitaire à moins
de 5 m des points d’eau permanents ou temporaires (traits bleus continus ou discontinus sur une carte
IGN au 1/25000ème). Cette Zone de Non Traitement (ZNT) peut être de 5, 20, 50 ou 100 m selon la spécialité
commerciale. La ZNT est indiquée sur l’étiquette du bidon. Si rien n’est indiqué, respecter une distance
de 5 m.
L’arrêté du 27 juin 2011 réglemente l’utilisation de certains produits phytosanitaires dans les lieux fréquentés
par le grand public ou des personnes vulnérables. Par ailleurs, il impose un balisage des zones traitées
et un affichage informant des dates de traitement ainsi que du nom de la spécialité commerciale utilisée.
Les zones à risque élevé : zones peu ou pas perméables (ponts, routes bitumées, asphaltées, secteurs
pavés, dallés, cimentés, stabilisés…).
Évitez les traitements chimiques
et privilégiez les techniques
alternatives.
En cas de nécessité, utilisez un
herbicide foliaire par tâches.
Les zones à risque faible : zones perméables, planes et éloignées des points d’eau (gazons, allées
gravillonnées…).
ATTENTION ! la perméabilité des surfaces dépend de leur
compactage.
L’utilisation de produits phytosanitaires est possible (foliaires,
antigerminatifs, sélectifs…). À efficacité égale, choisissez des
produits plus respectueux de l’environnement (sans classement AQUA,
ni « dangereux pour l’environnement »), sans classement toxicologique,
et à faible dose/hectare. Respectez les bonnes pratiques !
Un outil d’aide à la décision au niveau de la commune :
le plan de désherbage
- Repérer les surfaces à désherber sur la commune et définir
leur objectif d’entretien (tolérance ou non des herbes
spontanées, et choix de la méthode d’intervention).
- Les classer (à risque élevé ou faible). Les différents types de
surfaces seront répertoriés sur une carte.
- Mesurer les surfaces qui seront traitées chimiquement
(cela permet d’ajuster la quantité de bouillie à préparer).
- Adapter les produits au type de site traité.
Le plan de désherbage permet de raisonner l’entretien de la commune tout en préservant
l’environnement et en occasionnant une meilleure gestion des produits phytosanitaires (réduction
des zones traitées, mesure des surfaces…).
22
5.2 Le matériel et son entretien
Décret n° 2008-1254 du 1er décembre 2008 relatif au contrôle des matériels destinés à l’application
de produits phytopharmaceutiques.
Le dispositif de contrôle périodique obligatoire des pulvérisateurs est effectif depuis le 1er janvier 2009.
Les pulvérisateurs concernés sont les pulvérisateurs à rampe dont la largeur de travail est supérieure à 3 m,
ainsi que les pulvérisateurs pour arbres et arbustes.
Renseignements : www.gippulves.fr ou www.bcma.fr
Chapitre 5
BONNES PRATIQUES
AVANT LE TRAITEMENT
Les accessoires du pulvérisateur
Les buses
Il existe un code couleur pour les buses, selon le volume hectare recherché.
Buse à fente
Buse à miroir
Jet plat, traitement en plein
Herbicide, fongicide, insecticide
sur gazon - 1,5 à 2 bars
Jet en nappe, traitement en
localisé. Herbicide
1,5 à 2 bars
Buse à turbulence
Jet conique creux, traitement sur arbres et arbustes
Débroussaillant, fongicide, insecticide
2 à 10 bars
Le manomètre
Les gouttelettes de produit pulvérisées seront plus ou moins fines selon la pression
utilisée.
Réglez la pression en fonction du type de produit et de buse utilisés. Dans tous
les cas, l’épandage de produits phytosanitaires doit se faire sous pression (pas
d’épandage avec un arrosoir ou une tonne à eau !).
Le cache-herbicide
Il évite la dérive due au vent.
Des pompes-doseuses peuvent être installées sur le pulvérisateur
Avantages :
- Le produit est injecté directement au niveau du circuit de
pulvérisation. La cuve contient de l’eau claire. On évite les
problèmes liés à la gestion du fond de cuve.
- L’apport de produit est régulier, et le mélange homogène.
Ce système est adapté aux produits liquides.
Pour les poudres, il faut préparer des solutions-mères.
23
Chapitre 5
BONNES PRATIQUES AVANT LE TRAITEMENT
Avant chaque début de campagne, vérifiez le bon état de fonctionnement de votre matériel (buses,
manomètre,…).
Rappel : décret de 1987 (Cf. fiche 3.2)
L’employeur est tenu de fournir un matériel en bon état.
L’étalonnage, pour quoi faire ?
Etalonner le matériel permet de connaître la quantité de bouillie épandue à l’hectare, donc de calculer
la quantité de produit correspondante, en respectant la dose homologuée.
L’étalonnage sert aussi à corriger les erreurs de sur-dosage ou sous-dosage liées aux problèmes du
matériel (buses bouchées, tuyauterie défectueuse…) ou aux problèmes liés à l’applicateur (vitesse
d’avancement trop faible…).
L’étalonnage doit être réalisé chaque année, avant la campagne de traitement, pour chaque
applicateur (voir fiche pratique n°2 à la fin de ce guide).
Étalonnage d’un pulvérisateur à dos :
- Verser 1 L d’eau claire dans le pulvérisateur
- L’épandre à la cadence habituelle de traitement
- Mesurer la surface couverte
Calcul de la quantité d’eau épandue par hectare :
Exemple : une personne traite 20 m2 avec 1 L d’eau.
1 L x 10 000 m2
La quantité d’eau épandue par hectare est :
surface couverte (m2) x 1 Ha
10 000 / 20 = 500 L/ha
Étalonnage d’un pulvérisateur tracté à lance :
- Choisir le type de buse et régler la pression,
- Déterminer le débit de la buse en 1 minute à l’aide d’un récipient gradué,
- Mesurer la surface couverte en marchant à cadence habituelle pendant
1 minute.
Calcul de la quantité d’eau épandue par hectare :
Exemple : une personne couvre en une minute 27 m2
Débit en 1 min (L) x 10 000 m2
en utilisant une buse dont le débit est de 2.7 L/min.
surface couverte en 1 min (m2) x 1 Ha
La quantité d’eau épandue par hectare est de :
(2.7 x 10 000) / 27 = 1 000 L/ha.
Remarque : Pulvérisateur à rampe
Vérifier le fonctionnement de toutes les buses en
disposant un récipient gradué sous chaque buse. Faire
fonctionner la rampe durant 1 minute : si une buse
présente un débit différent de +/- 10 % des autres buses,
elle présente un défaut.
Procéder à l’étalonnage comme pour le pulvérisateur à
lance (le débit est égal à la somme des débits des différentes
buses).
24
Chapitre 5
BONNES PRATIQUES
AVANT LE TRAITEMENT
5.3 Le calcul de dose
Quelques rappels sur le calcul des surfaces
1 ha = 10 000 m2
L
R
l
S(m2) = L(m) x l (m)
S(m2) = 3,14 x R2 (m)
Premier cas : on connaît la surface à traiter
Quel est le volume d’eau à épandre ?
- On veut traiter une surface de X m2.
- Le volume de bouillie à l’hectare pour l’applicateur est de : Y L/ha (résultat de l’étalonnage).
Calcul de la quantité d’eau à introduire dans le pulvérisateur :
X (m2) x Y (L/ha) = Quantité d’eau (L)
10 000
Quelle est la dose de produit à introduire dans le pulvérisateur ?
La dose de produit homologuée est de Z L/ha ou g/ha (voir sur l’emballage du produit).
Calcul de la quantité de produit nécessaire pour traiter la surface de X m2 :
X (m2) x Z (L/ha ou g/ha) = Quantité de produit (L ou g de produit pur)
10 000
Exemple : un applicateur doit traiter 400 m2 avec un herbicide homologué à 8 L/ha.
Son étalonnage donne un résultat de 600 L/ha .
Quantité d’eau à introduire dans le pulvérisateur : (400 x 600) / 10 000 = 24 L
Quantité de produit à mettre dans les 24 L = (400 x 8) / 10 000 = 0,32 L
Il lui faudra diluer 0,32 L de désherbant dans les 24 L d’eau pour traiter les 400 m2.
L’applicateur ne dispose que d’un pulvérisateur à dos d’une contenance maximale de 18 L.
Il préparera deux pulvérisateurs de 12 L, avec 0,16 L de produit.
Ce calcul permet de réduire les fonds de cuve au minimum.
25
Chapitre 5
BONNES PRATIQUES AVANT LE TRAITEMENT
Deuxième cas : on ne connaît pas la surface à traiter
(traitement par taches, tours d’arbres…)
Le calcul de dose se fait à partir du volume de bouillie voulu.
- Le volume d’eau introduit dans le pulvérisateur est de : X L.
- Le volume de bouillie à l’hectare pour l’applicateur est de : Y L/ha (résultat de l’étalonnage).
- La dose de produit homologuée est de Z L/ha ou g/ha (voir sur l’emballage du produit).
Calcul de la quantité de produit nécessaire :
X (L) x Z (L/ha ou g/ha) = Quantité de produit (L ou g de produit pur)
Y (L/ha)
Exemple : un applicateur prépare un pulvérisateur complet de 18 L. Il souhaite utiliser un
herbicide homologué à 8 L/ha.
Son étalonnage donne un résultat de 500 L/ha.
Quantité de produit à mettre dans les 18 L d’eau : (18 x 8) / 500 = 0,29 L.
Il lui faudra diluer 0,29 L de produit dans les 18 L d’eau.
L’étalonnage dépend :
du matériel (pression et type de buse)
de l’applicateur (vitesse d’avancement).
Ne pas hésiter à changer la (les) buse(s). En effet, au fil des utilisations les buses s’usent, le débit
s’en trouvant modifié. Cela influence le résultat de l’étalonnage.
26
Chapitre 6
BONNES PRATIQUES
PENDANT LE TRAITEMENT
6.1 Préparation de la bouillie
Arrêté du 12 septembre 2006, relatif à la mise sur le marché et à l’utilisation des produits visés à
l’article L.253-1 du code rural et de la pêche maritime.
Après avoir vérifié que :
- vous connaissez précisément les zones à traiter
- vous avez étalonné votre matériel de pulvérisation
- vous avez calculé le volume précis de produit à épandre
- les conditions climatiques sont favorables (page 29)
Vous pouvez commencer le traitement …
ATTENTION : la préparation de la bouillie nécessite la manipulation de produit concentré.
Les risques pour l’applicateur sont très élevés (risques de projection, d’éclaboussures…).
Protégez-vous ! (voir page 15)
- Le port des lunettes, du masque à cartouches, des bottes, des gants et de la combinaison (ou d’un
tablier imperméable) est indispensable à cette étape, quel que soit le produit.
- Ne pas fumer, boire ou manger pendant la préparation de la bouillie !
Protection de la ressource en eau
Lors du remplissage, évitez tout contact entre le tuyau d’alimentation en eau et la bouillie.
En effet, en cas d’incident sur le réseau (fuite…), un
effet de siphonnage est possible. La contamination
du réseau représente un accident rare, mais aux
conséquences dramatiques.
Si vous utilisez un pulvérisateur à dos :
Utilisez par exemple un arrosoir pour remplir le
pulvérisateur.
Si vous utilisez un pulvérisateur tracté ou porté :
Utilisez une potence ou une cuve intermédiaire.
Un clapet anti-retour installé sur le robinet
d’arrivée d’eau empêche la contamination
du réseau par aspiration de bouillie en cas
d’accident.
Ne prélevez pas directement l’eau à partir
d’un point d’eau (rivière, fossé, étang…),
pour éviter leur contamination.
27
Chapitre 6
BONNES PRATIQUES PENDANT LE TRAITEMENT
Choix du lieu de remplissage
Préparez la bouillie à l’extérieur, sur une zone à moindre risque : zone plane, perméable, éloignée d’un
point d’eau, de préférence enherbée.
À ÉVITER ABSOLUMENT : la préparation de la bouillie à proximité d’un point d’eau (rivière, bouche
d’égout…), ou sur une surface imperméable (attention aux aires de lavage de matériels munies d’un
décanteur : le trop-plein du décanteur est relié la plupart du temps au réseau d’eau pluviale, donc à la rivière !).
Les étapes du remplissage d’une cuve
Remplissez la cuve au tiers du volume souhaité.
Versez le produit de traitement en vous plaçant dos au vent.
Agitez le mélange eau-produit.
Ajoutez l’eau restante.
Surveillez le remplissage pour éviter tout débordement de la cuve !
L’utilisation d’un volu-compteur (avec arrêt programmable) permet d’éviter les débordements.
Attention toutefois aux produits à effet moussant !
Pour les pulvérisateurs tractés/portés, l’utilisation d’un incorporateur à hauteur d’homme facilite le
versement du produit.
Si le bidon est vide :
Le rincer trois fois, soit manuellement en agitant le bidon rempli d’un tiers d’eau claire, pendant
trente secondes, soit à l’aide d’un rince-bidon à pression. Vider l’eau de rinçage dans la cuve et
égoutter le bidon.
De même, rincer le bouchon et le doseur.
Si vous emmenez des produits sur le lieu de traitement éloigné, attention aux conditions de transport :
il est fortement conseillé de placer les produits dans un coffre étanche, fermé à clé, avec une réserve de
matière absorbante dans le véhicule en cas de fuite de produit.
Une fois la bouillie préparée, le traitement peut commencer
L’arrêté du 12 septembre 2006 impose le respect de délais de rentrée, période pendant laquelle aucune
personne non protégée ne doit circuler sur une zone ayant subi un traitement phytosanitaire. Si aucune spécification
n’est indiquée sur l’étiquette du produit, ce délai est au minimum de 6h. Il peut être plus long en fonction du
produit utilisé : 24h si l’étiquette comporte au moins une des phrases de risques R36, R38 ou R41 (H315 à 320), 48h si
l’étiquette comporte au moins une des phrases de risque R42 (H330 à 332) ou R43 (H310 à 312).
Enregistrez les traitements réalisés : L’enregistrement est obligatoire (article 67 du règlement
CE 1107/2009) et doit contenir au minimum le nom du produit phytopharmaceutique, le moment
de l’utilisation, la dose utilisée et la zone où le produit phytopharmaceutique a été utilisé. Cela vous
permettra en outre de mieux raisonner les traitements suivants.
28
Chapitre 6
BONNES PRATIQUES
PENDANT LE TRAITEMENT
6.2 Les conditions météorologiques
L’arrêté du 12 septembre 2006 précise les conditions météorologiques permettant l’application de produits
phytosanitaires.
Consultez les prévisions météorologiques avant chaque traitement
Ne pas traiter :
S’il pleut ou si une pluie, même faible, est annoncée dans les heures qui suivent le traitement.
En cas de forte chaleur (température supérieure à 25°C).
En cas de vent supérieur à 19 km/h.
Si les conditions météo sont défavorables au traitement, celui-ci sera inefficace (produit «lavé»,
volatilisation d’une partie de la substance active…) et nuisible à l’environnement (contamination des
eaux superficielles, de l’air…).
Savoir estimer la vitesse du vent :
Vitesse
approximative
du vent au niveau
de la rampe
Echelle
Beaufort
(à 10 m de haut)
Signes visibles
Moins de 1 km/h
Force 0
Fumée montant à la verticale.
1 à 5 km/h
Force 1
Fumée s’inclinant selon la direction de l’air.
6 à 11 km/h
Force 2
Bruissement des feuilles.
Sensation de souffle sur le visage.
12 à 19 km/h
Force 3
Feuilles et pétioles constamment en mouvement.
20 à 28 km/h
Force 4
Petites branches en mouvement.
Envol de papiers et de poussières.
Pulvérisation
POSSIBLE
INTERDITE
Contact : Météofrance
08 92 68 02 .. (n° département)
Site internet : www.meteo.fr
29
Chapitre 7
BONNES PRATIQUES APRÈS LE TRAITEMENT
7.1 Vidange du matériel et gestion des effluents phytosanitaires
Arrêté du 12 septembre 2006, relatif à la mise sur le marché et à l’utilisation des produits visés à l’article L.253-1 du code rural et
de la pêche maritime.
Devenir du fond de cuve
Si vous avez calculé au plus juste votre volume de bouillie, et que vous utilisez un matériel bien réglé et étalonné,
le reste de bouillie ne provient que du « volume mort », inhérent au matériel : forme de la cuve, tuyauterie…
Les restes de bouillie ne doivent en aucun cas être vidés dans les égouts, la cour de l’atelier, ou dans
un fossé.
Diluez le fond de cuve avec de l’eau claire (au moins 5 volumes d’eau claire pour un volume de bouillie
restante) et épandez le tout sur la surface traitée, à grande vitesse, ou sur une surface enherbée, sans risque
(zone éloignée d’un point d’eau, plane…), jusqu’à désamorçage du pulvérisateur et en s’assurant que la dose
totale appliquée ne dépasse pas la dose maximale autorisée pour l’usage considéré du produit.
Pour plus de sécurité : renouvelez l’opération de dilution avant de rentrer à l’atelier.
Prévoyez donc une réserve d’eau claire à proximité du lieu du dernier traitement.
Pour les pulvérisateurs portés/tractés : possibilité d’installer une cuve de rinçage sur le pulvérisateur.
La dilution du « fond de cuve » est nécessaire même pour un pulvérisateur à dos !
Gestion des effluents phytosanitaires*
*« Effluents phytosanitaires » : fonds de cuve, bouillies phytosanitaires non utilisables, eaux de nettoyage du matériel de pulvérisation
(rinçage intérieur et extérieur)…
Même après une bonne gestion du fond de cuve, les eaux de nettoyage du matériel (intérieur de la cuve,
extérieur du pulvérisateur…) sont chargées en substances actives.
L’épandage et la vidange des fonds de cuve et des eaux de rinçage externe sont possibles dans les conditions
suivantes :
- à plus de 50 mètres des points d’eau, caniveaux, bouches d’égout, à plus de 100 mètres des lieux
de baignade et plages, de pisciculture et zones conchylicoles et des points de prélèvement d’eau
destinée à la consommation humaine ou animale.
- toute précaution doit être prise pour éviter les risques d’entraînement en profondeur ou par
ruissellement des effluents phytosanitaires.
- l’épandage sur une même surface n’est possible qu’une seule fois par an.
Le nettoyage du pulvérisateur peut être réalisé sur la zone traitée ou sur une aire bétonnée réservée à cet usage.
Si vous rincez sur une plate-forme bétonnée, les effluents phytosanitaires doivent être récupérés et traités
par un procédé dont l’efficacité a été reconnue par le MEDDTL (Ministère de l’Écologie, du Développement
Durable, des Transports et du Logement).
Exemple : le lit biologique est un bac étanche dans lequel se trouve un mélange
de terre et de paille. Les molécules phytosanitaires déversées sur ce substrat
sont dégradées par les micro-organismes présents. Attention : le système,
commercialisé ou auto-construit, doit être reconnu comme étant conforme
aux prescriptions définies dans l’avis relatif à la liste des procédés de traitement
des effluents phytosanitaires reconnus comme efficaces par le MEDDTL.
30
Conservez vos équipements de protection individuelle pendant le nettoyage du matériel !
7.2 Gestion des emballages vides et produits phytosanitaires
non utilisables
Chapitre 7
BONNES PRATIQUES
APRÈS LE TRAITEMENT
Arrêté du 12 septembre 2006, relatif à la mise sur le marché et à l’utilisation des produits visés à l’article L.253-1 du code rural et
de la pêche maritime.
Emballages vides de produits phytosanitaires (EVPP)
Décret du 18 avril 2002 relatif à la classification des déchets : les EVPP sont des déchets dangereux (Déchets
Industriels Spéciaux).
C’est le producteur du déchet (professionnel, service public…) qui doit faire collecter les emballages par
une filière spécialisée.
Il est strictement interdit de brûler à l’air libre, d’enterrer ou d’abandonner dans la nature les EVPP.
La société ADIVALOR, créée en 2001, assure les opérations de transport et traitement des emballages
vides (incinération dans des usines spécialisées).
Des collectes gratuites sont organisées au moins deux fois par an par les distributeurs de produits phytosanitaires. Elles sont à destination de tous les utilisateurs professionnels : agriculteurs, communes…
Renseignez-vous auprès de votre distributeur ou des Chambres d’agriculture pour connaître les dates
de collecte. Pour être acceptés, vos bidons vides doivent être rincés et égouttés avec les bouchons et les
opercules mis à part.
En attendant la collecte, les emballages vides doivent être conservés dans un endroit clos (éventuellement
local de stockage des produits phytosanitaires si sa dimension le permet).
Le dépôt en déchetterie est possible si celle-ci dispose des structures de collecte spécifiques.
Produits phytosanitaires non utilisables (PPNU)
Ce sont des produits :
- dont l’Autorisation de Mise sur le Marché a été retirée.
- dont l’usage n’est pas autorisé pour l’entretien des espaces verts et voiries (produits destinés aux
usages agricoles...).
- dont l’emballage est en mauvais état.
- dont les qualités sont altérées (poudre agglomérée…).
- dont vous n’avez plus l’utilité.
Ce sont des Déchets Industriels Spéciaux : ils doivent être éliminés par une filière spécialisée.
Réalisez chaque année un inventaire des produits stockés et vérifiez qu’ils sont toujours utilisables
en consultant le site www.e-phy.agriculture.gouv.fr.
Des collectes de PPNU sont organisées depuis 2004 par la filière ADIVALOR. Renseignez-vous auprès de
votre distributeur de produits phytosanitaires.
Sous certaines conditions, les PPNU peuvent être pris en charge par les distributeurs partenaires de la filière
ADIVALOR. Renseignez-vous auprès de votre distributeur sur les modalités de mise en œuvre de ce service.
En attendant la collecte : attention aux conditions de stockage ! Les PPNU peuvent être entreposés
dans une partie du local de stockage et doivent être identifiés comme produits à éliminer.
Une bonne gestion des stocks de produits phytosanitaires et l’application de la règle « Premier entré,
premier sorti » permettent de limiter la création de PPNU.
Contact : ADIVALOR
ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) (Coordonnées p. 36)
31
Chapitre 7
BONNES PRATIQUES APRÈS LE TRAITEMENT
7.3 Les bons gestes après le traitement
Lorsque les étapes de manipulation du matériel sont terminées
Nettoyez vos bottes, vos vêtements imperméables le
cas échéant, puis vos gants avant de les retirer.
Ranger le matériel dans l’armoire prévue à cet effet.
Attention aux cartouches du masque : notez
le temps d’utilisation, démontez-les et remettez
l’opercule de protection.
Les cartouches ouvertes doivent être stockées dans
une boîte hermétique.
Prenez une douche après le traitement.
L’élimination des équipements de protection individuelle contaminés doit être effectuée selon
les filières appropriées à l’élimination des produits phytopharmaceutiques. L’élimination en
déchetterie est autorisée sous réserve que la déchetterie l’accepte.
L’arrêté du 27 juin 2011 impose de mettre en place, dans certains lieux fréquentés par le grand public
ou des groupes de personnes vulnérables, un affichage sur les zones traitées au moins 24 heures avant
l’application du produit, affichage qui doit rester en place jusqu’à l’expiration du délai d’éviction
du public (cf. arrêté du 12 septembre 2006, page 28).
N’OUBLIEZ PAS d’enregistrer les traitements effectués, et les quantités de produits utilisées.
32
Chapitre 8
QUELLES ALTERNATIVES AUX
PRODUITS PHYTOSANITAIRES ?
Choisir des espèces végétales adaptées, mettre en œuvre de bonnes pratiques culturales, favoriser
l’apparition et le maintien de populations d’auxiliaires… sont des méthodes qui permettent de limiter
les problèmes liés aux maladies et ravageurs sur les plantes cultivées. Sous serres ou dans les espaces
verts, la Protection Biologique Intégrée vise à réduire l’utilisation de produits fongicides et insecticides en
fondant les interventions sur des observations (suivi précis de l’apparition et l’évolution des maladies et
ravageurs) et en utilisant dès que possible des auxiliaires.
Les produits les plus utilisés par les collectivités sont les produits herbicides. Cependant, pour limiter
le développement de végétation spontanée en ville, il existe une grande diversité de techniques
alternatives au désherbage chimique.
8.1 Les techniques préventives
Témoignage
Candes-Saint-Martin (Indre-et-Loire – 221 hab.) a généralisé l’installation de plantes couvre-sol dans
les massifs et en pieds de murs, et laissé certaines ruelles s’enherber, suite à la réalisation d’un plan de
désherbage communal.
Témoignage
La commune d’Epernon (Eure-et-Loir – 5 254 hab.), qui entretient ses espaces publics pour partie en
régie et pour autre en délégation de service public, a engagé une démarche de réduction des produits
phytosanitaires (plan de désherbage communal) conjointement avec l’entreprise prestataire.
Des techniques visent à empêcher la levée des plantes indésirables,
réduisant significativement le besoin de recourir à un désherbage :
- L’installation de plantes couvre-sol, annuelles, vivaces ou arbustives, seules ou en mélange. Préférez des espèces végétales bien
adaptées aux conditions du lieu (type de sol, climat, exposition…).
- La mise en place de paillage. Préférez les paillages organiques,
biodégradables. Les possibilités sont variées : écorce, bois de
taille broyé, déchets de tonte, pailles de lin ou chanvre, fibres
végétales, minéraux…
Outre le fait qu’elles limitent la levée de végétation spontanée,
ces techniques présentent d’autres avantages : elles contribuent à
la diminution de l’évaporation (donc des besoins en arrosage),
protègent le sol contre l’érosion et le ruissellement, nourrissent le sol
(par décomposition), en améliorent la structure, modèrent les
changements de température...
Un balayage régulier, manuel ou mécanisé permet d’éliminer le substrat et les graines qui s’accumulent,
mais également d’arracher la végétation installée, quand elle n’est pas trop développée. Cette technique
est bien adaptée aux caniveaux, aux bordures, mais peut être appliquée également sur toutes surfaces
imperméables (bitumées, dallées, pavées…), à condition que les joints ne soient pas en mauvais état.
33
Chapitre 8
QUELLES ALTERNATIVES AUX PRODUITS PHYTOSANITAIRES ?
8.2 Les techniques curatives
Témoignage
Pocé-sur-Cisse (Loir-et-Cher – 1 559 hab.) et Nazelles-Négron (Loir-et-Cher – 3 587 hab.) se sont
groupées pour acquérir un désherbeur thermique, avec l’aide du Contrat de Bassin de la Cisse.
Cet achat s’inscrit dans une démarche conjointe des deux communes, suite à la réalisation d’un plan
de désherbage communal.
Témoignage
Châteauroux (Indre – 47 127 hab.) a signé la charte « Objectif Zéro pesticide dans nos Villes et Villages »
et réduit progressivement l’utilisation des herbicides par l’emploi de diverses méthodes alternatives,
préventives et curatives. Mais le succès de la stratégie engagée repose surtout sur l’acceptation de la
végétation spontanée en ville.
Quand un désherbage est nécessaire, différents matériels alternatifs
sont disponibles :
Des désherbeurs thermiques, dont le principe repose sur
l’application d’un choc thermique sur la végétation à détruire.
Il existe des matériels :
- à gaz avec flamme directe,
- à gaz infrarouge avec flamme indirecte,
- à eau chaude,
- à vapeur,
- à eau chaude additionnée de mousse (mousse à base
d’amidon de maïs et de noix de coco, biodégradable, qui
maintient la chaleur sur les plantes à détruire).
Eau chaude additionnée de mousse
Des désherbeurs mécaniques :
- Outils manuels : binette, Pic-Bine®, sarcloir, couteau à désherber…
Ces outils sont polyvalents et simples d’utilisation.
- Débroussailleuse et Reciprocator® (débroussailleuse à disques qui
n’occasionne pas de dégâts, ni de projections).
- Balayage mécanique (déjà évoqué),
avec la possibilité d’adapter des
brosses à poils plus rigides pour un
désherbage curatif.
- Différents outils tractés ou portés : à dents, couteaux, lames, rouleau,
animés ou fixes. Ces outils grattent le sol et déracinent les plantes.
À utiliser pour les surfaces perméables (sable, stabilisé, gravier…).
ATTENTION : il est important de correctement identifier les types d’espaces à entretenir afin
de sélectionner la méthode la mieux adaptée. En effet, tous les matériels listés ci-dessus ne
conviennent pas à tous les revêtements.
34
8.3 Les aménagements et la conception d’espaces publics
Témoignage
Chapitre 8
QUELLES ALTERNATIVES
AUX PRODUITS PHYTOSANITAIRES ?
La commune de Neuvy-sur-Barangeon (18 – 1162 hab.), qui n’utilise
plus de produits phytosanitaires depuis 2008 (et signataire de la charte
Objectif « Zéro Pesticide dans nos Villes et Villages »), a choisi de laisser
la végétation spontanée se développer sur certains trottoirs (surface
perméable), en la limitant par une ou plusieurs coupes.
Réfléchir à l’aménagement de nouveaux espaces publics et anticiper l’entretien qu’ils vont engendrer
permet de limiter au maximum le recours aux produits phytosanitaires. Cette réflexion doit être menée le
plus en amont possible, dès la conception de nouveaux ouvrages et à chaque fois que des travaux sont
envisagés. Avant toute chose, et pour ne pas répéter les erreurs passées, il est nécessaire d’identifier les
problèmes liés à l’entretien des aménagements existants.
Limiter les surfaces imperméables, créer des trottoirs enherbés,
construire des parkings végétalisés, limiter les jointures et
bordures, très prisées par la végétation spontanée… sont
autant de solutions à envisager.
8.4 Communiquer
Témoignage
La ville d’Orléans (Loiret – 114 247 hab.) s’est engagée depuis de nombreuses années dans une
démarche de gestion écologique de ses espaces verts, démarche inscrite dans plusieurs programmes
(guide de désherbage, Agenda 21, charte Objectif « Zéro Pesticide dans nos Villes et Villages », Plan
biodiversité). Pour faire accepter les évolutions paysagères qui découlent de cette orientation, la
ville multiplie les moyens de communication : expositions, panneaux informatifs, organisation de
sorties botaniques sur les « herbes folles », …
Utiliser moins de produits phytosanitaires doit s’accompagner d’une communication adéquate :
les changements de pratiques, pouvant engendrer une modification du paysage communal, doivent être
expliqués aux usagers afin qu’ils comprennent et acceptent la démarche.
- Inscrire la démarche dans un cadre national et même une volonté européenne de limiter et raisonner
l’utilisation des phytosanitaires.
- Insister sur la dangerosité des produits phytosanitaires pour la santé et l’environnement.
- Faire connaître les vertus des plantes spontanées pour les faire accepter.
- Expliquer que la commune ne néglige pas ses espaces publics.
- Pour aller plus loin, communiquer vers les professionnels
et les jardiniers amateurs pour les inciter à accompagner la
démarche de la commune.
Il existe une grande diversité d’outils de communication
disponibles : panneaux explicatifs (par exemple à proximité d’une
zone entretenue sans produit phytosanitaire), expositions, brochures,
réunions publiques, initiation à la reconnaissance des herbes
spontanées, articles de presse, discussion avec les riverains…
35
Chapitre 9
POUR PLUS D’INFORMATIONS
8.1 Les adresses utiles
En cas d’URGENCE
Centre antipoison
Hôpital Fernand Widal, PARIS
Tél. : 01 40 05 48 48
SAMU : 15
Pompiers : 18
N° d’urgence sur téléphone portable : 112
Phyt’attitude
Signalez vos symptômes au réseau de toxicovigilance de la MSA (Mutualité Sociale Agricole)
APPEL GRATUIT
Renseignements produits
Agritox (Base de données présentant les substances actives) www.inra.fr/agritox
FDS (Fiches de Données de Sécurité) www.quickfds.com
ou contactez votre fournisseur
Base de données des produits autorisés
http://e-phy.agriculture.gouv.fr
Gestion des EVPP et PPNU
ADIVALOR
71 cour Albert Thomas - 69447 LYON Cedex 3
PRIX D'UN APPEL LOCAL
E-mail : [email protected]
ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie)
Région Centre - 22, rue de l’Alsace-Lorraine - 45000 ORLÉANS
Tél. : 02 38 24 00 00
Fax : 02 38 53 74 76
36
Renseignements réglementaires et techniques sur
l’utilisation des produits phytosanitaires
Chapitre 9
POUR PLUS
D’INFORMATIONS
DRAAF – SRAl Centre (Service Régional de l’Alimentation)
131, rue du Faubourg Bannier - 45042 ORLÉANS Cedex
Tél. : 02 38 77 40 00 / http://draaf.centre.agriculture.gouv.fr
FREDON Centre
Tél. : 02 38 71 90 10 / www.fredon-centre.com
Chambre Régionale d’Agriculture du Centre
Tél. : 02 38 71 91 10 / www.centre.chambagri.fr
Chambre Départementale d’Agriculture d’Eure-et-Loir
Tél. : 02 37 24 45 45 / www.chambre-agriculture-28.fr
Chambre Départementale d’Agriculture d’Indre-et-Loire
Tél. : 02 47 48 37 37 / www.indre-et-loire.chambagri.fr
Chambre Départementale d’Agriculture de l’Indre
Tél. : 02 54 61 61 00 / www.indre.chambagri.fr
Chambre Départementale d’Agriculture du Cher
Tél. : 02 48 23 04 00 / www.cher.chambagri.fr
Chambre Départementale d’Agriculture du Loir-et-Cher
Tél. : 02 54 55 20 00 / www.loir-et-cher.chambagri.fr
Chambre Départementale d’Agriculture du Loiret
Tél. : 02 38 71 90 10 / www.loiret.chambagri.fr
Formations
DRAAF - SRFD Centre (Service Régional de Formation et de Développement)
Tél. : 02 38 77 40 30 / http://draaf.centre.agriculture.gouv.fr
CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale)
Tél. : 02 38 78 94 94 / www.centre.cnfpt.fr
Chambres Départementales d’Agriculture
Divers
MétéoFrance
N° vert : 08 92 68 02 + n° du département / www.meteo.fr
ACTA (Association de Coordination Technique Agricole, éditrice de l’Index Phytosanitaire)
Tél. : 01 40 04 50 00 / www.acta.asso.fr
AFPP (Association Française de Protection des Plantes)
Tél. : 01 43 44 89 64 / www.afpp.net
UPJ (Union des entreprises pour la Protection des Jardins et des espaces publics)
Tél. : 01 53 69 60 90 / www.upj-asso.org
37
Nom commercial
Usage
Guide de bonnes pratiques phytosanitaires
en zones non agricoles
Fiche pratique N°1
Quantité achetée
Date d’entrée
Date de sortie
Quantité utilisée
Stock restant
GESTION DES STOCKS DE PRODUITS PHYTOSANITAIRES
1 m2
1m
1m
1 are
10 m
10 m
1 ha
100 m
100 m
S(m2) = L(m) x l (m)
L
Applicateur
Date
Débit de la lance
1 mm (L) - Si tracté à lance
avec 1 l d’eau (m2)
Surface traitée
Résultat de
l’étalonnage (L/ha)
Observations
R
S(m2) = 3,14 x R2 (m)
(état du matériel, répartition…)
l
ETALONNAGE DU PULVÉRISATEUR À DOS/TRACTÉ À LANCE
Rappel : mettre 1 L d’eau dans le pulvérisateur et l’épandre complètement à la vitesse d’avancement habituelle. Mesurer la surface mouillée (S, en m2).
Résultat de l’étalonnage = (1 x 10 000)/S (L/ha)
1 ha = 10 000 m2
1 are = 100 m2
Calcul de surface
Guide de bonnes pratiques phytosanitaires
en zones non agricoles
Fiche pratique N°2
Quantité de bouillie
à préparer (L)*
Résultat de
l’étalonnage (L/ha)
Dose (L ou g) =
CALCUL DE DOSE
Produit
(nom commercial)
Dose autorisée
(L ou g/ha)
Dose à mélanger
dans le pulvérisateur
Quantité d’eau (L) x Dose autorisée (L ou g/ha)
Résultat de l’étalonnage (L/ha)
* si le calcul se fait à partir de la surface à traiter (connue) : Volume d’eau (L) = Surface à traiter (m2) x Résultat de l’étalonnage (L/ha) / 10 000
Applicateur
1 L = 1 dm3 = 1 000 ml = 100 cl = 10 dl
1 kg = 1 000 g
Rappel :
Guide de bonnes pratiques phytosanitaires
en zones non agricoles
Fiche pratique N°3
Applicateur
Date
Guide de bonnes pratiques phytosanitaires
en zones non agricoles
Fiche pratique N°4
Lieu du traitement
(nom de la rue, stade…)
Surface
traitée
(en m ou en ha)
Type de surface
(route bitumée,
allée gravillonnée)
Produit
Dose
Remarque
(efficacité, population)
ENREGISTREMENT DES TRAITEMENTS
Crédit photos FREDON Centre - édition mars 2012
MINISTÈRE
DE L'AGRICULTURE
DE L'ALIMENTATION
DE LA PÊCHE
DE LA RURALITÉ
ET DE L'AMÉNAGEMENT
DU TERRITOIRE

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