Le bien et le mal

Transcription

Le bien et le mal
Le bien, le mal et moi !
Travail de fin d’étude pour la formation de catéchète bénévole de Jérôme Kirchhof
Indexe
3:
-Introduction
4:
-Déroulement
5:
-Descriptif détaillé des activités
7:
-Fiche pour la discussion
8:
-Conclusion
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Introduction :
Le bien, le mal, des notions qui nous semblent très familières. Elles sont partout, de la
télévision jusque dans les textes religieux. Notre société semble construite sur ces
notions de bien et de mal. Nous pensons les connaître ! L’entraide, l’amour et la vie
peuvent être très justement classées dans la catégorie du bien ainsi que l’égoïsme, la
haine et la mort sont considérées comme mauvaises. Pour résumer, d’un point de vu
totalement neutre, le bien c’est une notion qui contribue à la promotion de la vie, et
le mal tend à nuire à cette dernière. Mais est-ce si simple ?
Hollywood nous assène en masse des filmes qui parlent de combats entre les forces
du bien et du mal. Dans notre réalité, des empires s’autoproclament axe du bien et
leurs ennemis axe du mal. Plus intéressent pour nous, la religion chrétienne cite à de
nombreuses reprises un combat entre le bien et le mal.
Ce sont souvent les mœurs et la morale qui décident ce qui est bon ou au contraire
ce qui est mal. C’est l’homme qui prend la décision de classer telle action dans l’une
ou l’autre catégorie. Et comme on le sait tous, l’homme est une magnifique
machine, mais une machine qui peut dysfonctionner. De plus le bien et le mal sont
des termes relatifs. Leur appréciation dépend du point de vu que l’on a.
Est-on fondamentalement mauvais ou fondamentalement bon ? Pourquoi dans nos
sociétés avons-nous tant de peine à ne pas tous classifier tous ce qu’on le connait?
Mes valeurs sont-elles les bonnes ?
Voici quelques questions que je vaudrais confronter aux catéchumènes. Mon but
n’est pas des les influencer sur ce qui est bien ou ce qui est mal mais de leurs donner
les outils pour ne pas tomber dans le piège d’un jugement trop hâtif ou céder à un
angélisme qui manque de questionnement. Bref leur donner l’envie de creuser.
J’ai décidé d’imaginer une séquence qui a pour but de questionner, d’interloquer et
de chambouler des aprioris en essayant de varier les méthodes. Cette séquence est
normalement prévue pour des 7 ème années. J’ai surtout cherché à questionner le
participant.
Il n’y a pas de citation biblique car je n’ai pas de connaissance suffisamment avancé
pour utiliser un texte biblique. C’est pour cela que j’ai choisi une voie plus spirituelle
que théologique.
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Déroulement :
Jeu d’accueil.
La séquence commence par un jeu de communication : Autour d’un mot !
Le but du jeu est que l’animateur propose un mot (en l’occurrence le bien et le mal)
et le catéchumène doit dire un autre mot qui est en relation avec le mot cité par
catéchète.
Le but :
-Révéler les idées que les gens ont déjà sur cette idée bien-mal.
-Un jeu qui laisse part à une créativité simple.
-Idéal pour commencer une séquence pour lancer un sujet.
Activité principale :
Cette partie de la soirée se déroulera en deux parties :
-Le bien (Quelle image j’ai d’un monde fondamentalement bon ?)
-Le mal (Existe-t-il ?)
Le but :
-Se donner un avis sur ces notions.
-Essayez de donner l’envi de douter.
-Ne pas se satisfaire des réponses qu’on a déjà.
Méditation :
Une méditation sur ces deux notions et pour parler de notre monde.
Le but :
-Se remémorer ce que l’on a réfléchit pour cette soirée.
-Donner un message pour que les catéchumènes le ramènent à la maison.
-Encore et toujours donner l’envi de chercher.
Une lettre pour notre monde :
Pour conclure les catéchumènes doivent écrire une lettre pour notre monde, notre
société.
Cela peut être un message d’espoir ou un réquisitoire. Cette lettre ne sera pas lu par
les catéchètes mais seront remis aux catéchumènes à la fin de leur parcourt.
Le but : -Laisser une trace de leur aventure catéchétique.
-Laisser un peu de temps aux catéchumènes pour s’approprier la question.
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Description détaillé des activités.
Jeu d’accueil :
Le jeu peut se dérouler en plenum ou en petit groupe selon le nombre de
participant.
Les participants se disposent en cercle. Le but du jeu et de citer à tour de rôle un
mot, une expression en rapport avec le mot cité par l’animateur. Dans cette
séquence deux mots seront proposés, le bien et le mal. On peut donner quelques
exemples pour mettre à l’aise les participants. Le but n’est pas de forcer les plus
timides à participer mais il faut quand encourager le groupe à jouer le jeu.
Le jeu permet de mieux cerner les aprioris ou au contraire être surpris par un des
dire d’un catéchumène. Le jeu permet de démarrer la cohésion groupe en douceur.
Mais il sera sans doute plus aisé à lancer si le groupe se connait déjà.
Duré théorique : 10 minutes
Activité principal :
Le Bien :
Le but de l’activité est de s’imaginer un monde basé sur le bien. Une utopie de
bonté. Pour concrétiser cela, les participants ont à disposition une feuille de papier et
le matériel pour dessiner. Les catéchumènes doivent dessiner leur monde parfait.
Après avoir réalisé leur œuvre, les participants présentent leur dessin. L’activité peut
se faire en plenum ou en petit groupe, en sachant que les plus timides se dévoileront
plus facilement en petit comité que devant toute l’assemblée.
Le dessein est bon moyen d’expression pour exprimer quelque chose comme le bien.
Ce n’est pas un sujet trop lourd et le risque de débordement est limité. Durant
l’activité, l’animateur peut questionner et s’intéresser aux œuvres du catéchumène
pour les valoriser.
Durée théorique : 30 minutes
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Le Mal :
Attention ce thème est le plus difficile à approcher car il touche la sensibilité de
chacun et mérite une attention particulière. Il n’est pas pertinent de demander aux
catéchumènes de dessiner le mal car le sujet est trop délicat pour cet exercice là.
Il est préférable d’entamer une discussion sur le sujet en petit groupe. Il ne faut pas
tomber dans le piège de personnalisé le Mal (Le diable etc…) mais d’avoir une vision
d’ensemble sur cette notion.
En annexe vous pourrez voir un certain nombre questions pour cette séquence. Le
but étant de voir si ce « mal » existe bien ou est-ce qu’il s’agit d’une image. Et de
bousculer les images du mal que l’on connait aujourd’hui via notre société. La
discussion se doit réactive mais respectueuse. Il ne faut pas hésiter à ralentir un
catéchumène aux dires trop sombres et de donner des messages d’espoir malgré les
sujet sombre sans tomber dans de l’angélisme. Le but n’est pas de plonger dans un
cynisme malsain mais de se poser des questions sur ce mal que l’on voit partout.
Durée théorique : 30 minutes
Notre monde :
Cette partie se déroulera sous la forme d’une méditation sur notre monde. Elle pour
bute de faire réfléchir que le monde n’est as tout blanc ni tout noir. Et qu’il est
composé d’une multitude de couleur. Il peut être magnifique et en même temps
triste. Et peut être se poser la question si ce mal n’est pas nécessaire pour apprécié le
bien à sa juste valeur. Cette méditation peut être libre mais je vous ai fourni un
exemple en annexe pour vous faire une idée. Une ambiance (bougies, accessoires…)
et de la music peut être un moyen efficace pour mieux apprécier un tel moment.
Durée théorique : 15 minutes
Lettre pour notre monde.
Durant ce court temps, les catéchumènes doivent écrire une lettre au monde. Il s’agit
d’écrire une lettre à notre société, les catéchumènes sont libres d’écrire ce qu’ils
veulent concernant leur préoccupation, leurs croyances et leur espérance pour notre
société. Et si possible parler du sujet de la séquence. A part de donner les instructions,
l’animateur se doit de rester en retrait pour laisser les catéchumènes méditer pour
eux dans le calme.
Si la lettre est rendue quelques années plus tard, un témoignage du parcours
achevé permet de se remémorer des réflexions dans le passé. La lettre peut être
remise par exemple à la confirmation. Ceci signe également la fin de la séquence.
Duré théorique : 15 minutes
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Le mal
Fiche pour la discussion
-Qu’est-ce que la mal ? (pas de le sens du diable)
-Est-ce que vous entendez souvent ce terme ? (C’est une mauvaise personne etc…)
-Est-ce qu’il est présent dans notre monde ?
-Citez-moi des exemples des choses qui sont mauvaises en ce monde ! (la guerre, la
haine…)
- Ce « mal » s’oppose t-il au bien ? Et pourquoi ?
-Et-ce qu’il existe de bonnes et de mauvaises personnes ?
-Est-ce que les personnes que l’on appelle « bonne » ne font que le bien.
-Et à l’inverse les mauvaises personnes ne font que du mal ?
-Une chose bonne pour nous peut-elle être mauvaise pour une autre personne et à
l’inverse ?
-Qu’est-ce qui décide si une chose est bonne où mauvaise ?
- Sommes-nous apte de savoir si une chose est bonne ou mauvaise ?
- Voudriez-vous vivre dans le monde parfait que vous avez créé ? Et pourquoi ?
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Méditation :
Le bien, le mal, le Ying et le Yang, black and white. Deux choses qui s’opposent, mais
deux choses tellement proches. Deux choses qui nous sont familières mais en même
temps des notions qui nous échappent. Qu’est-ce que le bien ?
Le monde est-il constituer noir et de blanc ? Alors devrait-on voir le monde en gris ?
Où sont donc passer les couleurs, les petits détails qui pimentent une vie. Le monde
est composé d’une infinité de couleurs alors pourquoi vouloir le réduire juste à deux
nuances ? Le noir et le blanc !
Sommes-nous capable de jugé ce qui bien est ou ce qui est mal ?
Pour nous tirer la langue n’est pas un acte noble, mais au Népal ce geste représente
un accueil chaleureux.
Les apparences sont trompeuses, le bien, le mal, tout dépend par qui ces valeurs sont
établi.
Connaissez-vous ces deux personnages de la conscience, le petit diablotin et le petit
ange sur nos épaules ?
Ces personnages viennent de notre conscience et se sont nos valeurs qui dictent nos
choix de vie, nos espérances, nos croyances.
Il faut rêver à un monde meilleur. Mais savons-nous à quoi ressemble ce monde
meilleur. Est-ce que ma vision du monde est la même que celle de mon voisin.
On rêve tous à notre monde meilleur, mais n’essayons pas de l’imposer aux autres.
Le bien, le mal, Le Ying et le Yang, Black and White représentent nos désires et c’est
à nous d’en faire ce que l’on est et non ce que l’ont veut que les autres soient.
Conclusion :
Le plus dur pour réaliser cette séquence fut de prendre du recul par rapport à sa
propre sensibilité face au sujet. Il est difficile de trouver des questions qui amènent à
une réflexion sans que l’on amène le catéchumène à répondre dan sans propre sens.
Pour moi, il m’est primordial de laisser les catéchumènes prendre leur propre voie et
de se faire leur opinion sur un sujet. Ce n’est pas au rôle du catéchète d’amener le
catéchumène dans une voie (aussi noble soit elle) qu’il lui convient. Selon moi, le rôle
du catéchète consiste à amener le catéchumène à la gare et de le laisser choisir son
train, sa destination. Il me paraît hypocrite de vouloir prescrire une valeur. Il est
possible de la partager, mais il faut accepter un refus. C’est pour ces raisons que j’ai
choisi cette notion de bien et de mal pour mon projet. Comme je l’ai dit dans la
méditation, le bien et le mal sont des notions qui touchent son à « soi » profond.
Nous somme les seuls juges de ce que l’on catégorise.
Pour conclure, ce travail m’a amené à une réflexion intéressante sur ma propre
vision du sujet. J’ai aussi appris à prendre du recul par rapport à mes propres
convictions. Une expérience positive.
Kirchhof Jérôme
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