Les Interventions du DID au Sénégal
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Les Interventions du DID au Sénégal
Les Interventions du DID au Sénégal: Projets CTI et PRAO Développement international Desjardins (DID) est un organisme à but non lucratif du Mouvement Desjardins dont la mission est la mise sur pied de services financiers dans les pays en développement. Au fil de ses quarante ans d'existence, DID a su peaufiner ses interventions. Aujourd'hui, ce sont ses services financiers spécialisés qui sont le nouveau fer de lance de son action. «Le but est d'aider nos partenaires locaux à élargir leur offre de services en fournissant à leur clientèle une diversité de produits financiers, explique Anne Gaboury, Présidente-Directrice Générale de DID. Ce choix découle du constat qu'on a fait: cette clientèle a autant besoin de produits diversifiés que nous en avons besoin. Ce n'est pas parce qu'on n'est pas riche qu'on n'a pas besoin de produits financiers spécialisés.» Ainsi depuis plus de 40 ans, de nombreux intervenants en poste dans l’une ou l’autre des composantes de Desjardins ont ainsi contribué à la réalisation efficace des mandats de consultation conduisant à l’élaboration ,au développement et à la mise en place de produits et de services financiers spécialisés tels que le centre de traitement informatisé au Sénégal(CTISN) et le Projet régional Afrique de l’Ouest(PRAO) au Sénégal. La durée des mandats varie selon les besoins du client, allant de quelques semaines à quelques années. I. L’Historique du DID En 1970, le Mouvement Desjardins créait Développement international Desjardins (DID) dans le but de partager le succès du modèle coopératif québécois avec des pays du Sud. DID répondait ainsi à un besoin de ces pays qui, dès les années 1960, venaient frapper à la porte de Desjardins pour mieux comprendre la façon dont ce modèle pouvait contribuer au développement de leur communauté. L’impact des interventions de DID dans les pays en développement est concret et significatif : 8,8 millions de membres et clients ont accès à des services financiers par l’entremise des 2514 points de service mis à leur disposition par les réseaux de microfinance appuyés par DID et ce dans 14 pays répartis sur quatre continents. Grâce aux institutions financières appuyées par DID : • Des familles réussissent à économiser de façon sécuritaire, à se donner les services dont elles ont besoin et à améliorer leurs conditions de vie ; • Des individus échappent à des situations de précarité et se mettent à bâtir un patrimoine ; • Des entrepreneurs peuvent réinvestir dans leur entreprise et générer des emplois. Si DID a su avec le temps établir des liens aussi privilégiés avec des collectivités de partout dans le monde, c’est entre autres parce qu’il a su faire appel à la richesse de l’expertise présente au sein du Mouvement Desjardins. DID a son siège social à Lévis et emploie environ 100 personnes dont une vingtaine qui sont en affectation à long terme à l’étranger. Ainsi donc les gestionnaires et les dirigeants du secteur de la microfinance qui collaborent avec DID connaissent bien les bénéfices uniques d’un tel partenariat : le prestige d’être associé au Mouvement Desjardins, l’accès à un bassin de plusieurs centaines de ses spécialistes expérimentés au sein des nombreuses composantes et filiales ainsi que la force de l’expérience éprouvée de DID. Leader à l'échelle internationale dans son secteur, DID appuie la création et le développement d'institutions financières durables et ancrées dans leur communauté. Il est présent dans près de 25 pays d'Afrique, d'Amérique latine, des Antilles, d'Asie, d'Europe centrale et de l'Est. L'appui technique apporté par DID à ces nombreuses institutions de microfinance permet de donner à certaines des communautés les moins nanties de la planète les moyens nécessaires pour s'auto-organiser et répondre elles-mêmes à leurs besoins. Par ses interventions, il vise le renforcement de la capacité d'agir et d'entreprendre des populations locales en favorisant la maîtrise d'institutions financières à propriété collective et à rayonnement communautaire. A cet effet, DID met au service de ses partenariats un ensemble de solutions spécialisées permettant d’offrir à leur clientèle des produits et services financiers qui sont diversifiés, sécuritaires et accessibles. La force de ces solutions réside dans leur expérimentation avec plusieurs réseaux d’IMF membres de l’association Proxfin, qui partagent tous un même modèle de performance à la fois financière et sociale. PRODUITS et SERVICES FINANCIERS OBJECTIFS Solutions technologiques Accroitre la portée des services financiers grâce à un accès élargi et sécuritaire Formation Favoriser une offre de services de qualité pour les membres et clients Microassurance Réduire la vulnérabilité des familles en cas de situations inattendues Financement de l’habitat Favoriser l’accès des familles à une propriété saine et sécuritaire Mobilisation de l’épargne Offrir un levier de développement économique et d’autonomie ; Financement agricole Accompagner les agriculteurs dans les défis de la modernisation et de diversification ; Surveillance Accroitre la confiance des épargnants dans les institutions de finance de proximité ; Financement de l’entrepreneur Soutenir les projets d’affaires des petits et moyens entrepreneurs ; Crédit solaire Faciliter l’accès à l’éducation et l’amélioration des conditions de réussite Investissements Soutenir la croissance le développement de la microfinance DID est un réseau de 530coopératives d’épargne et de crédit ayant en son sein 44000 employés et 12000dirigeants. Selon « Global Finance », elle est la 26e Institution la plus fiable au monde. L'expertise des gens de Desjardins en matière de coopération et de services financiers est reconnue partout dans le monde. La place grandissante qu'occupe Développement international Desjardins (DID) sur la scène internationale notamment au Sénégal depuis près de 17ans en témoigne clairement. II. Les Perspectives du DID Au fil des ans, le développement international est devenu plus complexe, ce qui a amené DID, tout en maintenant ses missions premières, à modifier sa démarche. «Il faut aujourd'hui une perspective plus globale. Prenons un enjeu aussi important que celui de la sécurité alimentaire. Nous pouvons contribuer au développement, avec nos partenaires naturels que sont les coopératives financières, des produits de financement agricole afin de favoriser l'agriculture locale. Mais cela ne suffit pas à régler le problème de la sécurité alimentaire. Pour y arriver, il faut apprendre à travailler avec d'autres partenaires et d'autres acteurs financiers, que ce soient le gouvernement ou d'autres acteurs dans le secteur. Il faut donc tisser des liens et mettre en place des agrégats d'acteurs si on veut régler un problème aussi complexe que la sécurité alimentaire.» Mais peu importe si la démarche se modifie, la mission première demeure la même. «Le rôle de DID est de développer la financiarisation des pays en développement et de s'assurer que le plus grand nombre de personnes possible ont un accès à des services financiers.» Et ce développement doit toujours s'appuyer sur deux principes incontournables: la pertinence et l'appropriation. «Nos interventions doivent être pertinentes et doivent toujours correspondre aux besoins locaux. Et les établissements qu'on soutient doivent toujours permettre l'appropriation par la population locale. Il faut que ces établissements deviennent un jour autonome. C'est la clef du succès.» Dans le cadre de ses mandats en microfinance, développement International Desjardins (DID) a eu l’occasion de moderniser les opérations des institutions de microfinance de plusieurs pays en développement. Au cours de ces travaux, DID a constaté l’importance pour la population d’avoir accès à des services financiers dans une institution à proximité de leur communauté qui possède un environnement permettant de sécuriser leurs avoirs et d’obtenir du crédit. Cela tout en reconnaissant le contexte difficile dans lequel les institutions de Microfinance doivent opérer. L’informatisation des opérations est venue accroitre la sécurité des transactions en plus de donner une image moderne aux SFD, ce qui a augmenté la confiance et la fierté des clients /membres. Les solutions technologiques, tant au niveau des équipements que des logiciels sont maintenant abordables, de même que l’expertise qui est de plus en plus nationale ; cela facilite d’autant l’accès aux technologies pour l’ensemble du secteur financier. Dans ce contexte, le projet « Mise en place d’un centre de traitement informatisé(CTI) au Sénégal », d’une valeur totale de 5,4millions canadiens, financé principalement par l’Agence Canadienne de Développement International (l’ACDI) a été démarré. Aussi, dans le souci de contribuer de façon significative à la professionnalisation du secteur de la microfinance, le DID en collaboration avec L’ACDI ont pris l’initiative de mettre sur pied « le Projet Régional Afrique de l’Ouest » qui vise le renforcement des capacités et la pérennisation de l’ensemble des structures de microfinance à potentiel dans cinq(5)pays de la sous région notamment le Sénégal, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso et le Mali. III. Les Projets du DID au Sénégal : le CTI et le PRAO Le DID a mis en place ces deux projets afin de professionnaliser et de sécuriser le secteur de la Microfinance au Sénégal. A. Le centre de traiment informatisé au Sénégal(CTISN) Ce projet est cofinancé par l’Agence canadienne de développement international (ACDI) et la société de développement international Desjardins (DID) pour une valeur de 2,5 milliards de FCFA. L’ambition est d’informatiser les opérations des systèmes financiers décentralisés (SFD) à Dakar et à l’intérieur du pays. C’est un projet novateur qui cherche à contribuer à la modernisation du secteur de la micro finance au Sénégal. Il permettra à de petits systèmes financiers décentralisés(SFD) du milieu rural et de petits réseaux d’être informatisés et ne plus avoir à s’entourer d’une équipe d’informaticiens pour soutenir cette fonction. Partant des défaillances de certaines institutions isolées et émergentes en matière de système d’information, ce projet vient à son heure car il accompagne la modernisation du secteur en mettant un accent particulier sur la recherche de la viabilité et la pérennisation des systèmes financiers décentralisés (SFD). A. 1) Les objectifs du CTI Le projet ,créé en collaboration avec la Direction de la Microfinance(DMF) du Ministère de la Famille, de la Sécurité alimentaire, de l’Entrepreneuriat féminin et de la Microfinance Association professionnelle des systèmes financiers et décentralisés du Sénégal (AP/SFD) vise à mettre sur pied à Dakar un centre de traitement informatique durable, géré par un organisme local, et à informatiser les opérations de 36 structures financières décentralisées (SFD) de base au cours des trois premières années incluant leurs points de services ,s’il y a lieu, regroupant une cible d’environ 100000 membres, au cours des trois premières années, selon la répartition suivante : CTI Sénégal Région de Saint louis-Louga et Niayes: 12SFD ; 25000membres Région de Dakar:12SFD ; 50000 membres Région de ZiguinchorKolda:12SFD ; 25000 membres Dans les régions de Saint-Louis et de la Casamance, le CTI mettra à la disposition des SFD participantes un agent opérationnel chargé de supporter les partenaires. Cet employé spécialiste du logiciel SAF et de la gestion financière rencontrera régulièrement les SFD afin de suivre leurs situations spécifiques, les guidera au niveau de leurs besoins, réalisera des sessions de formation continue et se rendra disponible fin de solutionner les problèmes informatiques mineurs qui pourraient se présenter. L’objectif poursuivi par ce projet est de permettre aux institutions de microfinance du Sénégal, particulièrement dans les régions rurales, de se doter de services abordables et sécuritaires qui soient durables et « réplicables ». Ainsi donc un grand nombre de SFD ont accès à des technologies modernes pour traiter leurs opérations et améliorer leur système d’information et de gestion de leur performance. Ceci est une nouvelle fonction qui s'inscrit dans les efforts investis par l'ACDI pour accroître la transparence et permettre aux SFD participantes de recentrer leur métier de base. La durée du projet est de 63mois datant du 26Mars 2009 au 30Juin 2014. Afin d’assurer la pérennité du projet, les SFD partenaires avec le soutien du DID se sont érigés en GIE. Par mesure transitoire, actuellement 2institutions composent le GIE, les autres pourront y adhérer progressivement lors de leurs assemblées ordinaires ou extra ordinaires. Il faut noter qu’actuellement, le CTI en est à l’informatisation de 40SFD dans ses serveurs. Ainsi donc « Toutes les opérations financières des SFD sont compilées, traitées et analysées confidentiellement et en toute sécurité par les employés du centre », a fait savoir le Directeur des programmes dudit projet, Yves Boily. Les bénéficiaires du projet sont choisis à la suite d’un processus rigoureux de sélection par un comité de gestion dans lequel siègent la Direction de la microfinance, l’association professionnelle des SFD et le chef de projet du CTI. Dans le cadre de ce projet, les services fournis par le personnel du DID sont les suivants : • Etude préliminaire et identification des 36IMF participantes ; • Création d’un CTI ; • Transfert d’expertise à une organisation locale ; • Evaluation des impacts et bénéfices du service ; • Implication de la tarification de service ; • Séminaires de sensibilisation et rencontres sectorielles. A.2) Les différentes phases du CTI Ce projet d’une durée totale de cinq ans a été programmé sur cinq étapes, soit : • La planification théorique du projet(2009) ; • La préparation de la centrale et du groupe affecté(2009) ; • L’identification des SFD partenaires et leur informatisation (de 2009 à 2012) ; • Préparer la transition du CTI vers des gestionnaires Sénégalais(2012) ; • Appui conseil(2013). A.3) les outils utilisés par le CTI Avec 2,5milliards d’investissement par l’ACDI et le DID, le CTI est un centre permanent de traitement de données, propriété des SFD participantes sous forme de GIE. Il a à sa disposition 5serveurs centralisés à Dakar en vue d’informatiser les institutions isolées et les réseaux émergents. Afin d’y parvenir, le logiciel retenu est le SAF, produit par SYSDE, du Costa Rica. Ce logiciel est en fonction depuis 10ans et a été implanté avec succès dans au –delà de 300SFD à travers le monde en français, anglais ou espagnol. La nouveauté du Projet est de desservir ses partenaires à partir d’un serveur central. Il est utilisé par PAMECAS, U-Imcec et Feprodes. SAF compte 8modules permettant chacun d’effectuer une partie des opérations des SFd. Globalement, tous les aspects comptables sont pris en charge. Une fois en opération, SAF servira à transmettre les données à un système d’information de gestion. Pour les points de services à l’extérieur des villes principales, l’institution de microfinance pourra utiliser AMIO ; Développé, cette application fonctionnant sur la même base que le DAF permet d’effectuer des opérations en différé et ne nécessite pas l’accès constant à l’internet. Enfin grâce à la nouvelle application Décision, des compilations mensuelles répondant aux normes de la BCEAO seront disponibles par point de service, par caisse et par réseau. Cependant du point de vue technologique, le CTI et les SFD utiliseront entre elles l’internet. Les SFD se brancheront à Internet par l’entremise du fournisseur de leur choix. Le CTI pour sa part, se branchera au moyen d’une lignée spécialisée, permettant un débit rapide et constant. Ces branchements permettront d’effectuer toutes les opérations des SFD d’une façon sécuritaire et confidentielle, en plus de leur permettre de générer leurs rapports financiers en respectant les normes de la BCEAO. A.4) Les dispositifs de sécurité et de confidentialité du CTI Le CTI a mis en œuvre un certain nombre de dispositifs afin d’assurer la sécurité de leurs services à savoir : • Certificats de sécurité installés sur chaque appareil et sur les serveurs ; • Antivirus performants ; • Protection physique des serveurs ; • Groupe électrogène ; • Mise en place sous peu d’un site de secours à l’extérieur du Sénégal. De même que la sécurité, le CTI veille aussi à la confidentialité de ses services car les données appartiennent à chaque SFD c’est à dire que c’est impossible pour un SFD de prendre connaissance des données d’un autre. Il est également impossible pour quiconque d’obtenir des informations en relation avec les données du SFD.A cet effet, un engagement de confidentialité strict est signé par le personnel du CTI et du Projet. B. Le projet d’appui au secteur de la Microfinance en Afrique de l’Ouest(PRAO) Le projet régional d’appui au secteur de la microfiance en Afrique de l’Ouest vise le renforcement des capacités et la pérennisation de l’ensemble des structures de microfinance à potentiel en Afrique de l’Ouest. L’initiative proposée est constituée de deux volets distincts mais complémentaires ;le premier compte appuyer la Confédération des Institutions Financières(CIF)d’Afrique de l’Ouest en regard de certaines priorités identifiées dans son plan d’affaires 2011-2015,tandis que la seconde propose un appui conseil et technique aux associations professionnelle et systèmes financiers décentralisés (PRAO) relativement à la professionnalisation et la transparence des institutions du secteur, en lien avec les stratégies nationales de microfinance et avec l’application de la nouvelle règlementation en vigueur dans les zones de l’UEMOA. Ce projet a une portée sous-régionale c'est-à-dire que le Sénégal, le Burkina Faso, le Mali, le Togo et le Bénin sont les pays ciblés. Cependant le Sénégal et le Mali constituent des pays prioritaires de l’ACDI alors que le Burkina Faso et le Bénin sont considérés comme pays de programmation modeste. Le projet se réalisera sur une période de 48mois de Mars 2011 à Avril 2013. B.1) Les objectifs du PRAO La finalité du programme consiste à contribuer au développement d’un secteur de la microfinance performant et sécuritaire en Afrique de l’ouest en conformité avec le nouveau cadre règlementaire et les bonnes pratiques de gestion reconnues au niveau International. Le premier volet de ce projet qui est l’appui au CIF a pour objet de renforcer le rôle de soutien et l’impact de la CIF sur la performance Financières des réseaux membres. Il donne également un appui-conseil stratégique LT et prestations techniques CT en support à la mise en œuvre du plan d’affaires et à la structuration de certaines fonctions, particulièrement en matière de gouvernance et de suivi de la performance financière. Le projet appui au CIF regroupe six grands réseaux mutualistes de l’Afrique de l’Ouest. Le second volet du projet est destiné aux AP/SFD regroupées ou non en réseau et qui en sont membres. Son objectif est de professionnaliser et de favoriser une transparence accrue du secteur. Ce volet contribuera à la professionnalisation des expertises nationales et régionales au niveau sectoriel ; notamment en renforçant l’offre de formation des associations professionnelles à l’intention des SFD (particulièrement les réseaux émergents en milieu rural.IL vise également à favoriser la transparence financière ainsi qu’une meilleure gouvernance des IMF par la réalisation de formations ciblées et dans certains cas particuliers, en appuyant l’implantation et le support de systèmes d’information de gestion (SIG) adaptés et performants. B.2) La Stratégie de réalisation du PRAO Prenant en compte les réalisations et partenariats construits au cours des dernières décennies, ce projet œuvre à consolider et professionnaliser le secteur de la Microfinance de façon plus large en intégrant la réalisation de prestations et le transfert de méthodologies vers les nouvelles structures de Microfinance de la sous-région ,en appui aux politiques sectorielles nationales des pays visés par celui-ci. Ainsi donc toutes les activités réalisées dans le cadre du projet sont en harmonie avec les stratégies nationales de microfinance et les orientations des réseaux et des associations. La nature régionale et « asymétrique » du projet contribue à alimenter une compréhension ,une vision et un développement intégrés du secteur en favorisant d’une part la création d’un trait d’union entre les grands réseaux et les nouvelles structures nationales et d’autre part ,par l’uniformisation des méthodologies et pratiques visant à assainir ,à structurer, à professionnaliser et à spécialiser l’ensemble du secteur de la microfinance dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest. Le développement de l’expertise nationale constitue le pilier sur lequel vient s’appuyer toute la stratégie de cette composante du projet. Les AP/SFD ont besoin d’être renforcées et « légitimées » comme structures d’encadrement et de représentation du secteur. A cet égard, le projet compte appuyer et outiller les AP/SFD afin qu’elles soient en mesure de mieux jouer le rôle qui leur est imparti suite à l’entrée en vigueur de la nouvelle législation. Dans cette perspective, l’instrumentation de formations et la formation capables de diffuser ces formations à une large clientèle permettront aux associations d’avoir un apport concret et un effet mesurable sur la structuration et la professionnalisation du secteur. A cet effet, les « formationsmétiers »figurent parmi les moyens les plus efficaces pour assurer une certaine standardisation des pratiques professionnelles conformément aux normes reconnues dans le secteur. L’appropriation de ces formations au niveau local, permettre d’assurer une plus large diffusion, un meilleur suivi et aura un impact plus significatif sur la qualité des services financiers offerts aux populations. Pour accroitre la portée du projet, « un porteur interne »sera sélectionné par chaque Association afin de conserver une continuité entre les formations et appuis reçus et les actions concrètes en découlant. B.3) Les Procédures d’adhésion au PRAO L’adhésion au projet PRAO obéit à un certain nombre de procédés dont : a) La réception des dossiers de candidatures : • Le SFD renseigne le dossier de demande d’appui en double exemplaires, joint les pièces additionnelles (voir au verso du dossier de demande) paie un forfait de 15000FCFA représentant les frais d’envoi, et dépose la liasse auprès de l’AP ; • L’AP réceptionne la demande, vérifie qu’elle est complète et conforme aux critères établis ; • L’AP transfère l’original du dossier à DID/PRAO par courrier postale recommandé avec accusé de réception dans les 05jours qui suivent le dépôt par le SFD. b) le traitement des dossiers : • A la réception du dossier, DID procède à son instruction sur une durée de 05jours et convient avec l’AP d’une rencontre téléphonique ou physique (cas du Sénégal) du comité de sélection constitué de deux représentants des organisations susmentionnées pour statuer sur le dossier ; • Le comité de sélection consigne sur un procès-verbal les délibérations qui peuvent être sanctionnées d’un avis favorable, d’un refus ou d’un ajournement ; • • *Cas d’avis favorable : L’AP envoie une lettre de notification au SFD ; Dans les 05jours qui suivent la réception de la lettre de notification, le SFD libère sa contribution au budget de l’intervention par virement bancaire. • • *Cas de refus : L’AP envoie une lettre de notification au SFD ; L’AP s’entretient au téléphone avec les SFD sur les raisons du refus et l’aide à l’occasion à se requalifier pour les prochains comités. • • • *Cas d’ajournement : L’AP envoie une lettre de notification au SFD ; Le SFD complète les informations manquantes et dépose à nouveau le dossier auprès de l’AP ; L’AP présente le dossier au prochain comité. c)La planification et la réalisation de l’intervention : *Si avis favorable • Dans les O5jours qui suivent la réception de la lettre de notification, le SFD libère sa contribution au budget de l’intervention par virement bancaire. Le budget de l’intervention est joint à la lettre de notification ; • A la réception du virement bancaire, DID/PRAO planifie la mission en tenant compte des activités en cours et de la disponibilité de son équipe d’experts ; • Le SFD désigne un porteur de dossier qui est un employé permanent de l’institution qui jouera le rôle d’interface entre l’expert DID/PRAO et le SFD pendant la mission et sera le maitre d’œuvre des activités de suivi s’il ya lieu ; • L’expert de DID/PRAO désigné réalise la mission. d) Le suivi évaluation : • • • • • • DID/PRAO à travers son expert désigné, produit un rapport de mission suivant le modèle proposé dans lequel sont consignés les éléments du suivi post intervention et les responsabilités du SFD. DID/PRAO produit un plan d’actions qui consigne les activités à réaliser par le SF suite à la mission et le transmet à l’AP ; DID/PRAO assure le suivi post intervention et informe l’AP de toute situation problématique ; Lorsque toutes les activités inscrites au plan d’actions sont réalisées et à l’initiative est effectué en concertation avec l’AP et SFD. Les enseignements de l’intervention sont capitalisés, documentés et partagées avec toutes les parties (AP, SFD) DID/PRAO procède à la clôture du dossier. B.4) La structuration des activités du PRAO La structure des travaux du projet se décline en six(6) niveaux d’extrants regroupés sous deux principaux volets. Le volet d’Appui aux AP/SFD et à leurs membres regroupe 2extrants : • • L’Accès accru des institutions membres des AP/SFD à des appuis spécialisés et à des prestations de qualité ; Une offre de formation renforcée au sein des AP/SFD pour le bénéfice de leurs membres dans le cadre de la mise en œuvre des plans d’Actions. Selon le premier extrant qui est l’extrant 400, un secteur de la microfinance solide dépend de la force des structures de base qui la compose. Donc les associations professionnelles ne sauraient être performantes et pertinentes si leurs membres sont fragiles. Il importe alors d’appuyer les SFD membres des AP/SFD dans la réalisation de leur plan d’affaires en leur donnant accès à des acquis spécialisés et à des prestations de qualité. Ainsi dans la mesure du possible, les SFD qui bénéficieront de ces accompagnements devront contribuer en moyenne à 25% des coûts estimé. Des conventions de partenariat et des mandats seront élaborés et signés entre le projet et le SFD afin de déterminer les engagements respectifs et de préciser les attentes et résultats attendus de part et d’autre. Selon l’extrant 500 qui est le second extrant, le présent projet compte en outre récupérer les contenus de formations métiers favorisant l’adoption d’une formule alternance entre la formation en salle et la pratique en institution développées par l’équipe du projet TANDEM ainsi que les outils d’accompagnement développés, les structurer sur un mode générique pour qu’ils soient ensuite démultipliés auprès des SFD par les associations professionnelles. Quatre(4) modules de formation seront proposés aux AP/SFD : • Formation métier Gérant/Directeur de succursale ; • Formation métier agents de crédit ; • Formation métier caissier ; • Formation dirigeant. Conclusion Dédié depuis plus de 40ans à l’amélioration de l’accès des populations pauvres aux services financiers, DID est très sensible à la Microfinance à travers ces associés, tout en reconnaissant le contexte difficile dans lequel les institutions de microfinance doivent opérer. En effet DID est conscient que toutes les IMF sont susceptibles d’afficher des pratiques réprouvables. Cependant, en favorisant la maitrise d’institutions financières à propriété collective et à rayonnement communautaire, DID est convaincu que, par la promotion qu’il fait du modèle coopératif, les risques de dérive de la microfinance se trouvent diminués. Le concept de la propriété collective, l’enracinement des institutions que DID appuie dans leur communauté ainsi que leur gestion par des acteurs locaux agissent comme modérateurs des pratiques les plus agressives du secteur de la microfinance. En termes d’accompagnement des partenaires, DID mise également sur une approche prudente et rationnelle qui s’inscrit dans la durée. L’accès au capital est un enjeu pour les institutions de microfinance. Il est par conséquent très positif que de plus en plus d’investisseurs s’intéressent à ce secteur. Cependant, la seule recherche de forte profitabilité peut être un important moteur de dérive, sans en être le seul. Il faut tout de même noter que les taux d’intérêt doivent à la fois couvrir les coûts et les risques et permettre une perspective d’évolution pour les IMF (capitalisation). Néanmoins, des efforts importants doivent être consentis par ces dernières pour accroitre leur efficacité et réduire le coût de distribution et, par conséquent, la tarification des produits et services. Raison pour laquelle, DID travaille depuis plus de 15ans avec des investisseurs en microfinance et cherche à s’associer à ceux qui partagent sa vision de développement. Des efforts doivent être investis pour mieux comprendre ce secteur, afin de faire en sorte que les capitaux disponibles aient un impact positif sur l’accès aux services financiers.