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RAPPORT MORAL DU PRÉSIDENT POUR L’EXERCICE 2015 ET PERSPECTIVES 2016 ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 11 AVRIL 2016 ÉDITO DU PRÉSIDENT DE L’IGD, HUBERT DU MESNIL 3 Ce rapport moral et financier pour 2015 - Perspectives 2016 marque une nouvelle étape dans l’histoire de notre Institut puisqu’il rend compte de la dernière année de notre 4ème programme qui s’est déroulé sur les années 2011 à 2015, et dresse des perspectives pour la première année de notre nouveau programme. L’action de l’IGD dans cette période a été fortement marquée par une série de réformes majeures pour la gestion des services publics, qu’il s’agisse des nouvelles directives européennes sur les concessions et sur les marchés publics, puis de leur transposition en droit français ; ou encore de la mise en place de l’Acte III de la décentralisation, ou de la nouvelle loi de transition énergétique, autant de sujets sur lesquels notre expertise a été largement sollicitée. Cette même période a été également marquée par la persistance des crises économiques et financières qui ont influé grandement sur la nature, la portée et le niveau de la commande publique avec des conséquences sérieuses sur les investissements publics. C’est précisément ce qui conduit l’IGD à plaider pour que la commande publique soit considérée aussi comme un outil de relance de l’investissement public. En interne, ces cinq dernières années ont vu quelques changements majeurs : la disparition de Claude Martinand bien sûr, mais aussi l’arrivée de nouvelles équipes dirigeantes dans un grand nombre de nos membres fondateurs, souvent porteurs de nouvelles formules. Pour autant, la très grande majorité de nos fondateurs a souhaité que l’IGD poursuive son action de fond, qui n’est ni revendicative, ni commerciale, et qui permet une saine confrontation entre intérêts parfois contradictoires, une synthèse des attentes de la puissance publique et des compétences des industriels, dans un but commun d’efficacité des services publics au bénéfice de nos concitoyens, et de compétitivité internationale au bénéfice de nos opérateurs. La marque de notre action réside dans le fait que nos prises de position, nos productions ne sont pas pour autant le plus petit dénominateur commun de la totalité de nos membres. Au contraire, il nous arrive régulièrement de dépasser nos contradictions, de porter haut la parole de ce que nous considérons comme essentiel, de nous placer résolument au niveau de l’intérêt général, de renoncer parfois à des approches sectorielles pour mieux utiliser la force qui vient justement de la diversité des points de vue et de la variété des métiers. Nous revendiquons cette efficacité, souvent et nécessairement discrète, due à la qualité des analyses produites par nos différentes commissions et nos groupes de travail, à la collaboration avec les universitaires et praticiens du droit et des contrats, à la présence des associations d’élus comme de consommateurs et bien sûr de l’Etat. Nous pensons ainsi apporter un service aux acteurs publics, et répondre à leurs attentes. C’est dans ce même esprit que se déroulera le Vème programme de l’IGD qui porte sur les années 2016 à 2020. Nous poursuivrons nos efforts de formation et d’information, de création de nouveaux outils et de rappel immuable des grands principes qui régissent nos services publics et les contrats qui y sont attachés : responsabilité des acteurs publics, liberté et réversibilité du choix du mode de gestion, force et respect du contrat, équilibre et transparence, compétence de l’opérateur et stabilité du cadre fiscal, juridique et règlementaire. A ce titre, l’entrée en vigueur dès cette année, des ordonnances et décrets transposant les directives européennes relatives aux concessions et aux marchés offre maintenant un cadre juridique stabilisé et demande un effort intense de pédagogie. C’est sur ces bases que la puissance publique et les partenaires industriels pourront construire ensemble un service public efficace au meilleur coût : c’est ce qu’attendent nos concitoyens, c’est ce qu’exige l’effort de redressement de notre pays. Hubert du MESNIL Président de l’Institut de la Gestion Déléguée 3 « L’action de l’IGD dans cette période a été fortement marquée par une série de réformes majeures pour la gestion des services publics. » LA TRANSPOSITION DES DIRECTIVES EUROPÉENNES 4 1. LA DIRECTIVE CONCESSION Le Gouvernement a rendu publics le 28 juillet 2015, les projets d’ordonnance et de décret transposant la directive 2014/23/UE relative aux contrats de concession. La commission juridique et divers groupes de travail de l’IGD ont analysé ces textes en vue de répondre à la concertation mise en place, qui s’est achévée le 30 septembre 2015. La réponse de l’IGD à cette concertation est disponible sur le site de l’IGD à l’adresse suivante : http://www.fondation-igd.org/transpositiondes-directives-europeennes.html Parallèlement, de nombreux échanges ont eu lieu sur ce sujet tant avec l’Etat, qu’avec les diverses missions parlementaires d’informations qui se sont déroulées tout au long de l’année 2015 et depuis le début 2016. À la suite des concertations publique et interministerielle et de la validation par le Conseil d’Etat, l’ordonnance n°.65 du 29 janvier 2016 et le décret n°.86 du 1er février 2016 relatifs aux concessions ont été publiés. Ces textes sont entrés en vigueur le 1er avril 2016. PROCÉDURE DE PASSATION ORDINAIRE POUR LES CONTRATS DE CONCESSION DONT LA VALEUR EST ÉGALE OU SUPÉRIEURE AU SEUIL DE 5 225 000 € HT (EX-PROCÉDURE FORMALISÉE) SIGNATURE DE LA CONCESSION Transmission de la convention et des pièces au représentant de l’Etat dans un délai de 15 jours NB : L’autorité concédante a l’obligation de consigner toutes les étapes de la procédure. O.58 DÉLAI DE STAND-STILL 1 SÉLECTION DES SOUMISSIONNAIRES ET CHOIX DE L’OFFRE DÉFINITION DE LA NATURE ET DE L’ÉTENDUE DES BESOINS RÉCEPTION DES CANDIDATURES OU DES OFFRES Délai d e récep tion des o ffres : 22 jours m (17 jou inimum rs si tran smission p ar voie électroniqu e) 4 Déla i de ré ceptio n des c andidatur (25 jo es : 30 jours m urs si inimum transm ission pa r voie électro nique) PUBLICATION PRÉALABLE DE L’AVIS DE CONCESSION O.35 D.14/15/16 m mu axi rs m jou 48 de tion lica b u p i de Déla 10 2 - obligatoire au JOUE ET au BOAMP (ou au JAL) - et dans une publication spécialisée 11 O.45/46/47 D.27 ENVOI DE L’INVITATION À PRÉSENTER UNE OFFRE 3 12 D.29 - La mieux classée au regard des critères hiérarchisés - La meilleure au regard de l’avantage économique global O.27/28 Po sim ssible ulta néit é - 16 jours entre la notification de l’attribution et la signature du contrat - 11 jours en cas de transmission électronique COMMUNICATION DES RENSEIGNEMENTS ET DOCUMENTS SUPPLÉMENTAIRES DEMANDÉS PAR LES CANDIDATS 6 jours avant la date limite de réception des candidatures ou des offres D.4 Pour « O. X » lire « article X de l’ordonnance » Pour « D.X » lire « article X du décret » 9 PUBLICATION DE L’AVIS D’ATTRIBUTION 8 D.18 - Au JOUE 7 D.32 6 5 NOTIFICATION POUR LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES Ouverture des plis par une Commission Examen des candidatures et /ou des offres : - Classement décroissant des candidats admis à présenter une offre - Rédaction d’un rapport sur la liste des entreprises admises, l’analyse des propositions et le motif du choix - Possible organisation d’une négociation avec un ou plusieurs soumissionnaires POUR LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES Saisine de l’assemblée délibérante et délibération sur le choix du candidat ou soumissionnaire O.58 - De l’attribution du contrat au candidat ou soumissionnaire retenu - Du nom de l’attributaire et des motifs de rejet de leur candidature aux candidats ou soumissionnaires non retenus Malgré le « prisme marché » qui caractérise la rédaction de l’ordonnance et du décret concessions, l’IGD se félicite d’un certain nombre d’avancées, notamment la définition large des investissements, qui sert de base au calcul de la durée des concessions, ou encore la possibilité de modifier, sous certaines conditions, le contrat en cours d’exécution sans relancer une nouvelle procédure de mise en concurrence, ainsi que la maintien d’une « concession de service public » qui n’est pas prévue dans la directive européenne. Fidèle à sa mission, l’IGD publiera tout au long de l’année 2016, un certain nombre de fiches pédagogiques relatives aux concessions mais aussi aux marchés publics. O.48 D.29/31 D.21/22/23 5 >> Le Gouvernement a rendu publics le 28 juillet 2015, les projets d’ordonnance et de décret transposant la directive 2014/23/UE relative aux contrats de concession. LES POINTS ESSENTIELS DE L’ORDONNANCE ET DU DÉCRET CONCESSIONS : REFORME DE LA COMMANDE PUBLIQUE LIVRET 1 LES CONTRATS DE CONCESSION Ordonnance N°2016-65 du 29 janvier 2016 et Décret N°2016-86 du 1er février 2016 relatifs aux contrats de concession >> A l’occasion de l’étude d’impact de la loi du 7 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, l’Etat a rappelé que : « Les contrats de concession constituent un cadre pratique pour la réalisation de travaux ou l’exploitation de services indispensables. Ils représentent un des principaux leviers pour parvenir à une croissance intelligente, durable et inclusive, tout en garantissant une utilisation optimale des deniers publics. » « Les contrats de concession sont des instruments majeurs du développement à long terme d’infrastructures et de services stratégiques, car ils concourent au progrès de la concurrence, permettent de tirer parti de l’expertise du secteur privé et contribuent à réaliser des progrès en matière d’efficacité et d’innovation. » >> La concession se caractérise par le critère du risque : Le critère principal de qualification de la concession, qui la distingue du marché public, repose sur le transfert au concessionnaire d’un risque d’exploitation. Ce critère est réputé rempli lorsque, dans des conditions d’exploitation normales, le concessionnaire n’est pas assuré d’amortir les investissements ou les coûts qu’il a supportés au titre de l’exploitation des ouvrages ou services qui font l’objet de la concession. >> Le maintien de la concession de service public : l’objet d’une concession de service ou de travaux peut comporter la délégation de la gestion d’un service public. La délégation de service public, qui est une catégorie de concession distincte, demeure pour les seules collectivités locales. >> Une uniformisation du régime juridique des concessions : L’ordonnance et le décret relatifs aux contrats de concession constituent un corps de textes unique régissant les concessions de travaux et les concessions de service. >> Deux procédures d’attribution : le décret prévoit une procédure ordinaire pour les concessions dont le montant est égal ou supérieur au seuil européen (5 225 000 € hors taxes), et une procédure allégée pour les concessions dont le montant est inférieur au seuil européen ou dont l’objet porte sur certains services exclus de la directive, quel qu’en soit le montant (eau, transport de voyageurs, services sociaux). >> La durée est calculée sur la base des investissements, dont l’ordonnance donne une notion très large : la durée maximale ne doit pas excéder le temps raisonnablement escompté par le concessionnaire pour qu’il recouvre les investissements réalisés pour l’exploitation des ouvrages ou services. Dans les domaines de l’eau potable, de l’assainissement, des ordures ménagères et autres déchets la durée d’une concession ne peut, en principe, excéder vingt ans, sauf examen préalable, par le directeur départemental des finances publiques à l’initiative de l’autorité concédante, des justificatifs de dépassement de cette durée. >> La possibilité de modifier les contrats de concession en cours sans remise en concurrence : l’ordonnance reprend le régime de modification prévu par la directive et établit une liste détaillée et limitative d’hypothèses de recours aux avenants aux contrats de concession en cours d’exécution, sans nécessité de nouvelle mise en concurrence nouvelle. 6 >> Encadrement des modalités d’indemnisation en cas de remise en cause juridictionnelle d’un contrat de concession : à l’instar de l’ordonnance du 23 juillet 2015 relative aux marchés publics, l’ordonnance « concessions » prévoit l’indemnisation du concessionnaire en cas d’annulation, de résolution ou de résiliation du contrat par le juge consécutivement au recours d’un tiers et qui est destinée à couvrir les dépenses qu’il a engagées conformément au contrat, dès lors qu’elles ont été utiles à l’autorité concédante, parmi lesquelles figurent, s’il y a lieu, les frais financiers liés au financement mis en place dans le cadre de l’exécution du contrat ; à condition qu’elles aient été mentionnées, dans les annexes du contrat de concession. Cette disposition s’applique aux décisions juridictionnelles rendues à compter du 31 janvier 2016. TABLEAU RÉCAPITULATIF DES DIFFÉRENTES ÉTAPES DE LA TRANSPOSITION DE LA DIRECTIVE « CONCESSIONS » Textes Adoption de la directive 2014/23/UE du 26 février 2014 du Parlement européen et du conseil sur l’attribution de contrats de concession Champ d’application Date en vigueur / État d’avancement Remplace l’ordonnance n° 2009-864 du 15 juillet 2009 relative aux contrats de concession de travaux publics ; la loi « Sapin » du 29 janvier 1993 (art. 38 et s.) ; la loi MURCEF du 11 décembre 2001 et les articles L. 1411-1 et s. CGCT Ratification par le Parlement européen le 26 février 2014 JOUE du 28 mars 2014 Autorise le Gouvernement à transposer la JORF n° 181 du 7 août 2015 Article 209 de la loi n°2015-990 du 7 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité directive « contrats de concession » par voie Entrée en vigueur le 8 août 2015 des chances économiques d’ordonnance Consultation publique sur les projets d’ordonnance et de décret relatifs aux contrats de concessions, du 22 juillet au 30 septembre 2016. La synthèse des contributions est consultable depuis le 30 novembre 2015 sur le site de la DAJ http://www.economie.gouv.fr Arrêté fixant le modèle d’avis pour la passation des contrats de concession Consultation publique sur les projets de texte achevée le 30 septembre 2015 Entrée en vigueur prévue le 1er avril 2016 JORF n° 0071 du 24 mars 2016 Entrée en vigueur prévue le 1er avril 2016 Ordonnance n°2016-65 du 29 janvier 2016 relative aux contrats de concession Transpose la directive européenne en droit français. L’objectif de l’ordonnance est de simplifier et rationaliser l’architecture du droit des contrats de concession. Entrée en vigueur prévue le 1er avril 2016 Décret n° 2016-86 du 1er février 2016 relatif aux contrats de concession Le décret : - fixe les règles de passation et d’exécution de passation de contrats de concession dans un cadre juridique rénové, - met fin à la dualité entre les concessions de travaux et les délégations de services. JORF n° 27 du 2 février 2016 Entrée en vigueur prévue le 1er avril 2016 7 LE SUIVI DE LA TRANSPOSITION DE LA DIRECTIVE CONCESSIONS DANS LES AUTRES ETATS EUROPÉENS La directive 2014/23/UE relative à l’attribution des contrats de concession a été publiée au Journal officiel de l’Union européenne (JOUE) du 28 mars 2014 et doit être transposée dans les États membres avant le 18 avril 2016. Etat membre Allemagne En partenariat avec ESL&Network, l’IGD a assuré un suivi de la transposition de la directive dans un certain nombre d’Etats membres et auprès des instances européennes tout au long de l’année 2015 et jusqu’en janvier 2016. La France est l’un des pays où le processus de transposition est le plus avancé, suivi par l’Allemagne, les Pays-Bas, la Roumanie et le Royaume-Uni qui devraient être à même de finaliser la transposition à temps. En revanche, en Belgique, Croatie, Espagne, Italie et Luxembourg la transposition dans les délais semble tout juste possible, voire compromise. 8 Prochaines étapes Calendrier Décision finale sur les projets de réglementations spécifiques Entrée en vigueur des réglementations spécifiques Début 2016 Belgique Fin de la transposition Début 2016 Croatie Ouverture de la consultation publique sur le projet de nouveau « Concession Act » Fin janvier 2016 Espagne Dépôt des projets au Parlement Janvier ou février 2016 Italie Préparation des textes de transposition au Gouvernement Début 2016 Luxembourg Dépôt du projet de loi à la Chambre des députés Fin de la transposition Début 2016 Pays-Bas Fin de l’examen par le Parlement du projet de loi Février-mars 2016 Roumanie Adoption du projet de loi de transposition par le Parlement Janvier 2016 Royaume-Uni Fin de la transposition Mars 2016 Avril 2016 Avril 2016 2. LES DIRECTIVES MARCHÉS PUBLICS Prise sur le fondement de l’article 42 de la loi n° 2014-1545 du 20 décembre 2014 relative à la simplification de la vie des entreprises et portant diverses dispositions de simplification et de clarification du droit et des procédures administratives, l’ordonnance n. 899 du 23 juillet 2015 transpose en droit français deux directives européennes du 26 février 2014 relatives aux marchés publics dites «secteurs classiques» et «secteurs spéciaux». Les deux décrets d’application, l’un de « droit commun » (pouvoirs adjudicateurs et entités adjudicatrices) et l’autre spécifique aux « marchés de défense ou de sécurité » ont été publiés au JO le 27 mars 2016. L’ordonnance et les décrets, qui procèdent à une refonte des dispositions régissant les marchés publics et les contrats de partenariat, sont entrés en vigueur le 1er avril 2016. La commission juridique de l’IGD et le CEF-O-PPP ont formulé plusieurs propositions dans le cadre de la concertation qui a amené à l’adoption de l’ordonnance et du décret marchés (de droit commun), dont de nombreuses ont été prises en compte. L’action de l’IGD s’est concentrée sur les dispositions relatives aux marchés publics globaux et au nouveau « marché de partenariat ». Malgré la volonté exprimée par le Ministre de l’Économie de ne plus retenir un seuil de recours au marché de partenariat, le Conseil d’État a souhaité le maintien de celui-ci conformément à ce que le législateur avait prévu à l’article 42 de la loi pour la Simplification de la vie des entreprises. Le décret relatif aux marchés prévoit ainsi des seuils différenciés audelà desquels le recours au marché de partenariat sera autorisé. Ces seuils, qui pourraient sembler satisfaisants, condamnent l’équivalent de 90% des opérations réalisées auparavant en BEA. Dans le cadre du suivi de la transposition, le Président Hubert du MESNIL et le Délégué Géneral, Pierre Emeric CHABANNE, ont été auditionnés le 4 novembre 2015 par la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale, présidée par M. Alain Fauré, relative à l’impact de la baisse des dotations de l’Etat aux communes et aux EPCI. A cette occasion, ils ont pu attirer l’attention du législateur sur les effets cumulés des réformes actuellement en cours (la reforme de la commande publique, la reforme territoriale et la baisse des dotations) sur l’investissement des collectivités locales et rappeler que la gestion déléguée peut être un levier de relance. Dans le cadre de l’examen du projet de loi de ratification de l’ordonnance « marchés », qui est actuellement en cours au Parlement, l’IGD a été invité le 10 février 2016 aux auditions menées par le rapporteur dudit projet, M. André REICHART. A cette occasion, nous avons pu attirer l’attention du législateur sur les inquiétudes liées à la réduction de la boite à outils de la commande publique ainsi que sur les incidences d’autres textes de lois, en particulier du projet de loi pour la liberté de la création, de l’architecture et du patrimoine (loi CAP), sur l’ordonnance. Le décret fixe les seuils au-delà desquels il est possible de recourir au marché de partenariat : > 2 M€ pour les biens immatériels, systèmes d’information ou équipements autres que des ouvrages et lorsque le contrat comporte des objectifs chiffrés de performance énergétique et prévoit que la rémunération du titulaire est déterminée en fonction de l’atteinte de ces objectifs > 5 M€ pour les ouvrages d’infrastructure de réseau et les ouvrages de bâtiment lorsque le marché n’inclut ni l’entretien-maintenance, ni la gestion du service public (ou des prestations associées) > 10 M€ dans les autres cas 9 LES POINTS ESSENTIELS DE L’ORDONNANCE ET DU DÉCRET MARCHÉS : >> La consécration des marchés publics globaux : l’ordonnance instaure trois catégories de marchés publics globaux : les marchés publics de conception-réalisation, les marchés globaux de performance (anciens CREM et REM, dont le régime juridique déroge à la loi sur la maîtrise d’ouvrage publique du 12 juillet 1985 et à l’obligation générale d’allotissement) et les marchés sectoriels. >> Le nouveau « marché de partenariat » : unifie les anciens contrats de partenariat et les contrats assimilés (l’AOT-LOA, Autorisation d’Occupation Temporaire - Location avec Option d’Achat, le BEA, Bail Emphytéotique Administratif, le BEH, Bail Emphytéotique Hospitalier). Dans sa nouvelle conception, le marché de partenariat peut ne porter que sur la réalisation et le financement d’un projet lié à un service public ou à une mission d’intérêt général. La conception d’ouvrage, l’exploitation-maintenance sont optionnelles. De plus, le marché de partenariat peut avoir pour objet une mission de service public. >> Un recours aux marchés de partenariat strictement encadré : le recours à un marché de partenariat est soumis à une double condition. D’une part, l’acheteur public doit démontrer que le recours à un tel contrat présente un bilan plus favorable, notamment sur le plan financier, par rapport aux autres modes de réalisation du projet. D’autre part, la valeur du marché doit dépasser un seuil fixé par voie réglementaire. Ces seuils, prévus par le décret d’application, sont fixés en fonction « de la nature et de l’objet du contrat, des capacités techniques et financières de l’acheteur et de l’intensité du risque encouru ». >> Un régime spécifique pour les ODAC : l’instruction des marchés de partenariat passés par les Organismes Divers d’Administration Centrale (ODAC) est confiée aux ministères de tutelle. De plus, avant le lancement de la procédure et avant la signature des marchés, les ministres de l’économie et du budget doivent donner leur accord. >> L’introduction des règles d’indemnisation et de la clause indemnitaire : l’une des nouveautés de la réforme, fruit des propositions formulées par l’IGD et ses membres, concerne les modalités d’indemnisation en cas de remise en cause judiciaire du contrat : ces modalités peuvent désormais faire l’objet d’une clause particulière réputée divisible. Cette disposition était particulièrement attendue des financeurs. 10 TABLEAU RÉCAPITULATIF DES DIFFÉRENTES ÉTAPES DE LA TRANSPOSITION DES DIRECTIVES « MARCHÉS » Textes Champ d’application Date en vigueur / État d’avancement Directive 2014/24/UE du 26 février 2014 du Parlement européen et du conseil sur la passation des marchés publics Directive 2014/25/UE du 26 février 2014 du Parlement européen et du conseil relative à la passation de marchés par des entités opérant dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, des transports et des services postaux Remplace le Code des marchés publics et l’ordonnance n° 2005-649 du 6 juin 2005 relative aux marchés passés par certaines personnes publiques ou privées non soumises au Code des marchés publics Ratification par le Parlement européen le 26 février 2014 JOUE du 28 mars 2014 Décret n° 2014-1097 du 26 septembre 2014 portant mesures de simplifications applicables aux marchés publics Transposition accélérée de certaines dispositions des directives (DUME et partenariat d’innovation) JORF n° 2014-1097 du 28 septembre 2014 Entrée en vigueur le 1er octobre 2014 Article 42 de la loi n°2014-1545 du 20 décembre 2014 relative à la simplification de la vie des entreprises et portant diverses dispositions de simplification et de clarification du droit et des procédures administratives Autorise le Gouvernement à transposer les directives « marchés publics » par voie d’ordonnance JORF n° 295 du 21 décembre 2014 Entrée en vigueur le 22 décembre 2014 Consultation publique sur les projets d’ordonnance relative aux marchés, du 22 décembre 2014 au 30 janvier 2015 Le projet d’ordonnance transpose les deux directives en un seul texte. Ordonnance 899 du 23 juillet 2015 Entrée en vigueur le 1er avril 2016 Projet de loi ratifiant l’ordonnance marchés du 9 décembre 2015 Décret n° 2015-1163 du 17 septembre 2015 modifiant certains seuils relatifs aux marchés publics En cours d’examen au Parlement Le seuil pour les marchés publics est relevé de : - 15 000 € à 25 000 € pour les pouvoirs adjudicateurs, - 20 000 € à 25 000 € pour les entités adjudicatrices. JORF n° 218 du 20 septembre 2015 Entrée en vigueur le 1er octobre 2015 >>> 11 Textes Champ d’application Décret n° 2015-1904 du 30 décembre 2015 modifiant les seuils applicables aux marchés publics et autres contrats de la commande publique Les seuils des marchés publics de fournitures et de services sont relevés de : - 134 000 à 135 000 € HT pour l’État, - 207 000 à 209 000 € HT pour les collectivités territoriales, - 414 000 à 418 000 € HT pour les entités adjudicatrices et dans le domaine de la défense ou de la sécurité, - 5 186 000 à 5 225 000 € HT pour les marchés publics de travaux et les contrats de concessions. Consultation publique sur le projet de décret achevant la transposition des directives « marchés publics », du 5 novembre au 4 décembre 2015 Une synthèse des contributions reçues sur le projet de décret relatif aux marchés publics est consultable sur le site de la DAJ depuis le 27 janvier 2016 Décret n° 2016-360 relatif aux marchés publics Le décret met en œuvre les dispositions prévues par l’ordonnance relative aux marchés Date en vigueur / État d’avancement JORF n° 303 du 31 décembre 2015 Entrée en vigueur le 1er janvier 2016 JORF du 27 mars 2016 Entrée en vigueur le 1er avril 2016 EXEMPLES DE L’IMPLICATION DE L’IGD DANS LA REFORME DE LA COMMANDE PUBLIQUE… >> 17 février 2015 - Audition par le Sénateur François PILLET, co-rapporteur sur la partie du texte Macron relative à la justice, aux professions et au droit des affaires >> 16 juillet 2015 - Audition de l’IGD par la Mission d’information sur la commande publique présidée par M. Philippe Bonnecarrère >> 4 novembre 2015 - Audition par la commission d’enquête visant à évaluer les conséquences sur l’investissement public et les services publics de proximité de la baisse des dotations de l’Etat aux communes et aux EPCI présidée par M. Alain Fauré >> 27 octobre 2015 - Participation au groupe de travail du Commissariat Général à I’investissement : Réflexion sur la suite du Programme d’iInvestissements d’Avenir (PIA) en faveur de l’innovation urbaine >> 27 janvier 2016 - Questionnaire écrit de l’Autorité de la concurrence sur la question des « offres non conformes » dans le droit de la commande publique (dans le cadre de l’affaire 15/0076A, la commune de Saint-Germain-en-Laye) >> 10 février 2016 - Audition par M. André REICHARDT, rapporteur du projet de loi ratifiant l’ordonnance n° 2015-899 du 23 juillet 2015 relative aux marchés publics >> 10 mars 2016 - Questionnaire écrit concernant l’article 10 du projet de loi «République numérique» (open data dans les DSP) dont le rapporteur du texte est M. Christophe-André FRASSA 12 3. LES COLLOQUES Le processus de transposition de la directive européenne 2014/23/UE en droit français a pris fin avec l’adoption de l’ordonnance du 29 janvier 2016 et du décret du 1er février 2016 relatifs aux concessions. Réunis à l’Université Paris II Panthéon-Assas, représentants de l’État, élus, universitaires, opérateurs et représentants européens, ont évoqué les impacts de la directive 2014/23/UE dite « concessions » sur les grands équilibres de notre droit national et sur le cadre juridique de la délégation de service public. A l’occasion de ce colloque, l’IGD a réalisé un « 4 pages supplément » en partenariat avec le Journal Les Echos. Ce supplément intitulé : « La gestion déléguée, levier d’investissement public » a été distribué à 117 000 exemplaires. COMMUNIQUÉ JEUDI 24 SEPTEMBRE 2015 2 DÉCRYPTAGE COMMUNIQUÉ 3 INNOVATION COMMUNIQUÉ 4 (R)ÉVOLUTION COMMUNIQUÉ Décryptage - Un atlas pour appréhender la diversité des modes de gestion - P. 2 | Innovation - Des opérateurs qui investissent et innovent pour Un projet d’ordonnance a été soumis fin juillet à la concertation. Délégataires et délégants en ont profité pour rappeler leur attachement au cadre français hérité de la loi Sapin. Cette réforme de la commande publique s’ajoute à une redistribution des compétences et une réorganisation territoriale –MAPTAM et NOTRe- dans un contexte de tension financière. Maintenir l’activité en période de tensions budgétaires « La période d’instabilité institutionnelle et la crise des finances publiques expliquent le ralentissement de l’investissement public en France », fait remarquer Hubert du Mesnil, président de l’Institut de la gestion déléguée (IGD), qui souligne : « les concessions et les partenariats publics privés sont pourtant un moyen de maintenir l’activité, même en période difficile, le financement étant assuré par l’opérateur. » Si la baisse des investissements publics perdurait, le risque serait grand de mettre à mal un système concessif français à l’activité désormais internationale : les groupes français représentent ainsi un chiffre d’affaires cumulé de 400 milliards d’euros et quelque 2 millions d’emplois dans le monde. Dix d’entre eux sont des leaders mondiaux. Mais l’enjeu est aussi local. Les collectivités réalisent près de 70 % de l’investissement public. À l’heure de la baisse de leurs dotations, ce sont les équipements et les services à la population qui sont sur la sellette. En chiffres Le système concessif français a permis à des entreprises de développer leur savoir-faire, donnant naissance à des leaders mondiaux dans des domaines comme l’eau, l’assainissement, les déchets ou les transports. 1,2 million de personnes sont employées en France dans les entreprises délégataires de services publics. 403 milliards d’euros, c’est le chiffre d’affaires réalisé dans le monde par les entreprises membres de l’Institut de la gestion déléguée. Pour plus d’infos, rendez-vous sur www.fondation-igd.org C C.A. du Haut Val-de-Marne (6) C ho o Choisy-le-Roi (13) Châlons-enChampagne (13) C Rei Re e Reims (14) Vitry-sur-Seine (13) M Metz (14) M 3) Meaux (13) St Quentin-en-Yvelines (11) N Nancy (14) Cergy Cerg (13) Cer Ce Troyes (14) Tr Chartres artr tres es (13) (13 Rennes (14) Quimper (13) Evry (13) Le Mans (14) L Colmar (14) C M Mulhouse (14) Vannes (13) V a Vesoul (12) B Blois (14) Angers (14) Épinal (14)) Belfort (14) O Orléans (14) Lorient Lor oriient ie en n ((13)) S Sénart (5) S Strasbourg (14) Bar-le-Duc le-D e-Du e-D Duc (14) D (1 Melun (13) M Mon Mo M n Montbéliard (12) Tours (14)) Dijon (14) Nantes (14)) Cagnes-sur-Mer (5) B Besançon (14) Nevers (14) Bourges (11)) Le Cannet (12) Nice (14) Chalon-sur-Saône (14) Le Creusot Cr Le (13)) Châteauroux (13) C La Roche-sur-Yon (13) L 13) 3)) Lons-le-Saunier (14) Lo Grasse (13) Salon-de-Provence (13) A ib (13) Antibes Moulins (12) M Poitiers (14) P o Aix-en-Provence (14) A Niort (14) N Guéret (13) G Limoges (14) L Lyon (9)) Annecy (14) A Villeurbanne V nne ne e (9) ((9 9) Chambéry (14) C Clermont-Ferrand nt-Fer Ferran (13) Saint-Etienne (14) Sa Tulle Tu (13) Tu Périgueux (11) Fréjus (13) Aubagne (12) A Fos-sur-Mer (7) Bourg-en-Bresse (13) B Caluire-et-Cuire (12) La Rochelle oc oche che hel h el ell elle le ((14) Angoulême (12) Martigues (14) Cannes (13) Marseille M rsei seill sei seille eiille lle (13) (13) Toulon (14) t-Den D is Den is ((12) Saint-Denis G Grenoble (14) Le Puy-en-Velay (13) Valence (9) Va Bordeaux (14) Alès (13) Montauban (13)) Toulouse (14)) DES INNOVATIONS POINTUES EN PARTAGE Avignon (13) A Albi A (13) Basse-Terre (6) Nîmes (13) Castres (13) C Montpellier (14) Tarbes (12) Carcassonne (9) Ta T a Foix (12) Fort-de-France (12)) Sète (12) Narbonne N bon onn on nn ne (14) (1 A Cayenne (12) Béziers (13) Bastia (12) Les pastilles représentent la répartition des différents modes de gestion des services publics locaux concernés sur le territoire selon chaque collectivité. Le Lamentin (12) Perpignan (14) P [ X ] nombre de services publics locaux concernés sur le territoire selon chaque collectivité. Ajaccio (11)) Modes de gestion (cf. page 5 pour plus de détails) Gestion directe Gestion déléguée Combinaison des deux modes de gestion Un atlas pour décrypter une réalité complexe ÉTUDES Ni de droite, ni de gauche Coexistence pacifique PANACHAGE TENDANCES Si l’on tient compte des compétences communales et intercommunales, aucune ville de plus de 40 000 habitants, en France, n’a opté pour un mode de gestion unique pour l’ensemble de ses services publics. L’atlas 2015 de la gestion des services publics locaux, qui va paraître prochainement, confirme ainsi l’un des enseignements du premier atlas réalisé en 2013, uniquement dans les plus grandes villes (plus de 100 000 habitants). Et ce, dans les onze secteurs analysés : distribution de l’eau, assainissement, collecte des déchets, valorisation des déchets, transports urbains, stationnement, réseaux de chaleur, éclairage public, restauration collective, petite enfance, Palais des congrès et Zénith. Pas plus que l’étiquette politique de l’élu local, la nature du service concerné ne permet de prédire à coup sûr s’il sera géré en régie ou en délégation. De grandes tendances se dessinent toutefois. Est ainsi majoritairement déléguée la gestion des réseaux de chaleur (89 %), des transports urbains (78 %), des Palais des congrès et Zénith (62 %) ou encore la distribution de l’eau potable (56 %). À l’inverse, la gestion directe prédomine dans des secteurs tels que l’éclairage (76 %), la restauration collective (65 %), la collecte des déchets (59 %). Le choix du mode de gestion ne reflète donc pas la couleur politique des exécutifs locaux. « On observe souvent une sédimentation au fil du temps avec des spécificités territoriales. Nantes, Montpellier ou Grenoble ont par exemple une culture de l’économie mixte et on y dénombre beaucoup de SEM », souligne Jean Dumonteil, directeur d’Axe Image, qui a réalisé l’étude pour l’Institut de la gestion déléguée, en partenariat avec Villes de France et l’Association des maires des grandes villes de France - territoires urbains. « La transition énergétique est un domaine où la gestion déléguée s’est imposée naturellement, note de son côté Thierry Franck de Préaumont, président du groupe Idex ; car la mobilisation de l’énergie existant sur un territoire (récupération, biomasse, biogaz, géothermale) suppose des technologies pointues, des investissements financiers importants, une capacité d’adaptation et une prise de risque liée au développement. » Or « les financements existent », souligne le président d’Idex, car « ces projets répondent à un besoin de placement des capitaux sur le long terme ». « La principale tendance financière ces dernières années est au remplacement des financements bancaires par de la dette obligataire, indique Pierre Sorbets, Vice Chairman Secteur public HSBC France ; que ce soit par titrisation du crédit fait à la société de projet ou par Point-à-Pitre (12) Digne-les-Bains (13) D Pau (14) Légende Des projets répondant à des besoins de placement t-Pie Pie i rre rre (12) ( Saint-Pierre Gap G (13) Mende (13) M Cahors (13) Mont-de-Marsan (13)) investissements des administrations publiques locales. Une situation qui risque de s’accentuer avec la diminution de 11 milliards d’euros de ces dotations prévue de 2015 à 2017. Or « la gestion déléguée est un levier d’investissement, souligne Tristan Mathieu, délégué général de la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau (FP2E) : notamment parce que le dialogue naturel entre l’autorité organisatrice et l’opérateur autour de la qualité du service peut révéler des sous-investissements qui rendraient certains objectifs inatteignables. Mais ET INTERACTIONS La gestion directe n’exclut pas le recours au savoir-faire de groupes industriels intervenant alors dans le cadre de marchés publics de prestation ou de construction. À l’inverse, dans le cas d’une gestion déléguée, l’opérateur finalement retenu peut être un groupe public ou une société d’économie mixte. Enfin, les deux modes de gestion peuvent être combinés. « La dichotomie public-privé n’a pas de place dans la réalité et les interactions entre les deux sphères, quel que soit le mode de gestion choisi, sont beaucoup plus fortes qu’il n’y paraît en première lecture », souligne Pierre-Emeric Chabanne, délégué général de l’Institut de la gestion déléguée. Des choix réversibles LIBRE ADMINISTRATION Un quart des collectivités interrogées pour la réalisation de l’atlas 2015 réfléchissent à un changement de leur mode de gestion actuel dans le domaine de l’assainissement (24 %). Un quart à près d’un tiers, selon leur taille, font de même pour la distribution de l’eau, 28 % pour leur Palais des congrès et 30 % pour leurs équipements sportifs. « On s’aperçoit que le principe de réversibilité fonctionne bien », remarque Jean Dumonteil qui note cependant « une moindre envie de changement parmi les collectivités de moins de 100 000 habitants ». ET ÉVOLUTIONS Dans le cadre de l’enquête, il a été demandé aux collectivités d’indiquer les changements de mode de gestion intervenus en 1990, 2000 et 2010. On n’observe pas de mouvement général en faveur de l’un ou l’autre mode de gestion. Ainsi pour la valorisation des déchets, après avoir connu un pic d’intérêt au début des années 2000, la gestion déléguée est en repli, passant de 50 % en 2000 à 35 % aujourd’hui dans les villes de moins de 100 000 habitants. À l’inverse, en matière de restauration collective, la gestion directe a reculé de 75 à 65 % depuis 1990 au profit le plus souvent d’une gestion combinée publique et déléguée. LES FRANÇAIS SATISFAITS DE LEURS SERVICES PUBLICS Manque d’information et pragmatisme. S’il ne fallait retenir que deux idées à la lecture du baromètre IGD/ BVA 2014 sur les services publics locaux et la gestion déléguée, ce pourrait être celles-ci. Plus des trois quarts des Français (78 %) se disent satisfaits de leurs services publics locaux, mais une majorité (58 %) ignore l’existence de deux modes de gestion possibles. Une fois expliquée cette réalité, une majorité (62 %) disent spontanément préférer une gestion directe dans leur commune. Pourtant, à l’énoncé des garanties aujourd’hui obligatoires pour passer en gestion déléguée – la collectivité contrôle et sanctionne effectivement le travail effectué par l’entreprise délégataire – 84 % des réfractaires initiaux se disent prêts à changer d’avis. À la recherche de la meilleure offre qualité/prix Et surtout, deux tiers des personnes interrogées sont favorables à une mise en concurrence des deux modes de gestion. « La gestion déléguée, qui a pu apparaître ici ou là comme un vrai facteur de clivage, est aujourd’hui perçue de manière plus pragmatique par les Français. Il s’agit de rechercher la meilleure offre qualité/prix pour le service public local, et si c’est une entreprise privée, pourquoi pas », note Gaël Sliman, ancien directeur général adjoint de BVA, qui a piloté ce baromètre jusqu’en 2014. Une approche avant tout rationnelle L’institut d’études qu’il préside aujourd’hui, Odoxa, a mené en 2015 pour l’IGD une enquête qualitative sur la gestion déléguée des services publics locaux illustrant une évolution semblable parmi les leaders d’opinion, élus et journalistes. « Au cours des entretiens, les élus de droite comme de gauche nous ont dit devoir remettre à plat la gestion de leurs services publics en raison de la baisse des dotations de l’État, et souhaiter adopter une approche avant tout rationnelle. Il peut y avoir débat, mais ils notent beaucoup moins d’opposition de principe, tant au sein de leur conseil municipal que de l’opinion publique », résume Gaël Sliman. Seul bémol : le sujet est jugé « techniquement complexe ». SUPPLÉMENT RÉALISÉ PAR L’IGD/L’INSTITUT DE LA GESTION DÉLÉGUÉE ET LES ÉCHOS MÉDIAS 13 l’heure des smart cities, le système « Influx » développé par Suez mêle capteurs et modélisation mathématique pour une gestion intelligente du réseau d’eaux usées. Objectif : anticiper les pluies et orages, en vidant les réseaux et délestant les stations, afin d’éviter les inondations et le déversement d’eaux non traitées dans l’environnement. « C’est la particularité du contrat de délégation de service public (DSP) où le client nous confie une mission et nous laisse le choix de la solution technique, qui nous permet d’être innovants », souligne Thierry Mallet, directeur de l’innovation et de la performance industrielle au sein du groupe Suez. Le système a d’abord été installé en région parisienne et à Bordeaux et le sera prochainement à Marseille. « La DSP permet à une collectivité de bénéficier de la technologie d’un grand groupe, qu’aucune collectivité ne peut développer en propre. Les groupes ont concentré des moyens exceptionnels, avec des centres de recherche, des laboratoires... », explique Bernard Lecomte, président de l’Union nationale des services publics industriels et commerciaux (UNSPIC). « Le modèle français des DSP a des effets positifs en terme d’innovation, confirme Claude Faucher, délégué général de l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP) ; les grands groupes français – Transdev, Keolis, RATP Dev..., tous à capitaux publics dans ce secteur – ont la capa- L’AUTORITÉ CONCÉDANTE, PILOTE ATTENTIF «D éléguer ne veut pas dire abdiquer ! » Ce cri du cœur s’entend aujourd’hui du côté des délégants comme des délégataires. Et de fait, l’autorité concédante a un rôle central à jouer, tant dans la définition des besoins, la négociation du contrat que dans le contrôle de son exécution. Pour les services publics, ce contrôle, prévu par la loi, prend a minima la forme d’un rapport annuel comprenant les données comptables, une analyse de la qualité du service et une annexe sur les conditions d’exécution de la délégation. Mais il peut être beaucoup plus étoffé et d’autant plus efficace qu’il aura été pensé en amont : « Il faut des règles du jeu claires, une notion de performance et donc des critères précis permettant de la mesurer, ce qui renvoie à la manière de rédiger le cahier des charges », précise Jean- Luc Bertoglio, conseiller spécial du président du Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales (Stéphane Pintre). L’État ne procède pas autrement pour les autoroutes concédées : « Le cahier des charges fixe très exactement la liste des investissements à réaliser, mais il existe aussi une vingtaine d’indicateurs de performance à respecter sous peine de pénalités : temps d’attente au péage, entretien de la chaussée... », note Jean Mesqui, délégué général de l’ASFA. cité de développer des applications natives qu’ils adaptent ensuite dans les réseaux de transport locaux : comparateurs d’itinéraires, information aux voyageurs... Ces groupes capitalisent également leur expérience dans l’articulation des modes lourds et légers. » Des industries à créer L’innovation se révèle vitale pour continuer à faire la différence lors des mises en concurrence, mais aussi pour s’adapter aux évolutions de la société. « La loi sur la transition énergétique prévoit une diminution de 25% du tonnage de stockage de déchets à échéance 2030. Cela représente 4,5 millions de tonnes de déchets qu’il faudra demain valoriser, note ainsi Bernard Harambillet, directeur général France Recyclage et Valorisation des déchets pour Veolia ; il y a une véritable industrie de la transformation à créer. La matière issue du recyclage doit atteindre passés d’un statut de fournisseur à un statut de partenaire, tant dans la gestion d’un service public, en participant à l’éducation nutritionnelle des enfants, que dans le développement économique du territoire, grâce notamment au recours à des labels et AOC, ou des engagements d’insertion d’allocataires du RSA », remarque ainsi Isabelle Aprile, directrice de la croissance de Sodexo Education. Des attentes spécifiques Du côté des collectivités, des indicateurs de suivi du patrimoine, de qualité perçue par l’usager vont être complétés, par exemple, par un taux de refus pour les déchets ou de régularité pour les bus. Mais pas seulement. « Dans la restauration scolaire, au fil des ans, nous sommes une qualité équivalente à celle de la matière vierge. » Les investissements à réaliser, dans des délais courts, pour atteindre les objectifs fixés par la loi sont évalués à 1,2 milliard d’euros. « Nous sommes prêts en tant qu’opérateur privé, dans un cadre concessif clair, à investir pour les collectivités », affirme Bernard Harambillet. Vingt mille emplois pourraient être créés dans ce nouveau secteur. INTERVIEW « Un partenariat gagnantgagnant » La gestion déléguée est-elle une spécificité française ? Les incertitudes liées à la transposition de la directive concessions, cumulées à celles des nombreuses réformes en cours, pourraient mener à un ralentissement de l’investissement des collectivités. PHOVOIR Déléguer la gestion d’un service public, c’est le privatiser Faux. Dans tous les cas, le service reste public. Quel que soit le mode de gestion, c’est bien la collectivité qui définit les missions, qui est propriétaire des ouvrages, qui fixe les objectifs, qui contrôle l’effectivité du service rendu, et qui fixe le prix du service. Ce n’est donc jamais une privatisation, comme cela peut être le cas dans d’autres pays. En gestion déléguée, la collectivité reste responsable du service public Vrai. En gestion déléguée, les élus choisissent de faire faire, certainement pas de laisser faire. La collectivité garde toujours la responsabilité du service public, elle ne transfère que le risque lié à l’exploitation ou à la réalisation. Le délégataire agit sous le contrôle direct de la collectivité, rend compte annuellement par le biais d’un rapport d’activité rendu public et est sanctionné en cas de non-respect de ses obligations contractuelles. La gestion déléguée coûte forcément plus cher Faux. L’entreprise délégataire réalise en effet la plupart du temps un bénéfice ou, à tout le moins, rémunère son travail. Pour autant, cette rémunération est absorbée par les gains de productivité que la gestion déléguée permet. Si tel n’était pas le cas, nul n’aurait recours à la gestion déléguée. Dans certains cas, la majoration du prix du service public trouve sa justification dans l’amélioration de la qualité de celui-ci ou la fourniture d’un service innovant. Le choix de la gestion déléguée est réversible. Vrai. « Les opérateurs de stationnement innovent pour s’adapter à l’évolution de la société (vente en ligne, véhicules électriques...), mais les cahiers des charges reflètent les attentes spécifiques de nos délégants, souligne de son côté Michèle Salvadoretti, présidente du collège Exploitants de la Fédération nationale des métiers du stationnement ; la dynamisation du centre-ville à travers des actions de marketing avec les commerçants, ou l’intercommunication avec les autres modes de transport pour une gestion optimale de la mobilité urbaine... « La notion d’appel d’offres est pour nous fondamentale, fait remarquer Bruno Gazeau, président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) ; c’est le moment où sont posées les questions essentielles : quel projet politique pour les transports ? Quels services, quels horaires, quelle tarification ? Quelles priorités ? » Et de noter : « La séparation entre autorité organisatrice et opérateur est très enrichissante, car il y a une obligation de rapporter, d’évaluer. » Les objectifs initiaux ne seront pas perdus de vue. LES DÉLÉGATIONS DE SERVICE PUBLIC PASSENT À L’HEURE EUROPÉENNE Le choix du mode de gestion est réversible. La gestion déléguée repose sur un contrat, elle est donc confiée pour une durée déterminée et à la fin de ce contrat, il est procédé à une remise en concurrence qui peut aboutir au maintien de l’opérateur, au changement de l’opérateur ou au changement de mode de gestion. Il ressort des atlas de la gestion des services publics locaux que le changement de mode de gestion se fait de manière équilibrée, aussi bien vers la remunicipalisation que vers la délégation. Le choix du mode de gestion est un choix « partisan » Faux. Comme l’ont démontré les deux éditions de l’atlas de la gestion des services publics locaux, le choix du mode de gestion ne relève pas d’un clivage partisan. Quelle que soit l’orientation politique, le choix du mode de gestion est souvent lié à l’histoire, aux habitudes de la collectivité, à ses savoir-faire. Le choix du mode de gestion n’est pas uniforme : aucun service public ne relève d’un seul mode de gestion sur tout le territoire national et aucune collectivité n’utilise qu’un seul et même mode de gestion pour l’ensemble de ses services publics. La concurrence est un facteur d’efficacité du service public Vrai. Elle permet de comparer le coût du service, la qualité de l’offre, de stimuler l’innovation et la performance. À la fin du contrat de délégation, la remise en concurrence permet aussi à la collectivité de se réinterroger sur ses objectifs et sur ses attentes en matière de qualité du service rendu par exemple. En revanche, elle n’existe que dans la gestion déléguée. La gestion directe n’étant, par définition, pas soumise à concurrence. L es débats qui ont précédé l’adoption de la directive concessions en 2014 auront eu au moins un mérite : consacrer à l’échelle européenne cette notion jusque-là méconnue. « Il y a longtemps eu confusion entre la notion de marché et celle de concession, rappelle Pierre Delvolvé, professeur émérite à l’université Paris 2 ; le travail d’élaboration de la directive a permis une avancée en droit européen, en évitant les assimilations entre les deux notions qui étaient encore fréquentes dans les projets de textes initiaux. » L’amalgame a été évité, et les spécificités des délégations de service public ne seront pas remises en cause, notamment la rémunération par l’exploitation, ou encore la procédure de négociation appréciée des acteurs. Mais le professeur de droit public ne peut que constater que « cet aspect positif est limité par son champ d’application ». Les contrats d’un montant inférieur à 5 186 000 € ne sont pas concernés. Mais ils ne sont pas les seuls. « Cette directive qui avait un objectif d’ouverture à la concurrence exclut, au final, nombre de secteurs et d’opérations », regrette ainsi Marie Dubois, déléguée générale de l’Union nationale des services publics industriels et commerciaux (UNSPIC), qui cite : « des secteurs entiers comme l’eau, et les contrats conclus dans le cadre de relations internes au secteur public (quasi-régie et entreprises liées notamment). » Une concertation de fin juillet à fin septembre À l’heure de la transposition du texte dans le droit français, les inquiétudes sont nombreuses. Les projets d’ordonnance et de décret soumis à la concertation de fin juillet à fin septembre en ont levé certaines. Les dispositions de la loi Sapin sont en grande partie maintenues, répondant ainsi aux demandes des élus et opérateurs. C’est le cas pour la durée du contrat : Bercy met en avant « la stabilité des modalités de calcul ». De même, « la problématique propre aux secteurs exclus du champ d’application de la directive mais bénéficiant à ce jour d’un encadrement national (transport et eau) » est prise en compte, sachant que les transports sont soumis en outre, à un règlement européen sectoriel. Des dérogations à l’obligation de mise en concurrence Reste un sujet majeur de crispation. Le projet d’ordonnance prévoit, comme la directive, une dérogation à l’obligation de mise en concurrence pour les contrats de concession en cas de quasi-régie (in house), et ce y compris en dehors des collectivités actionnaires d’une société publique locale par exemple, ou encore pour les contrats passés avec une entreprise liée, ce qui concernerait, en France, les sociétés d’économie mixte. Une distorsion de concurrence qui signe le succès du lobbying européen de l’Allemagne pour protéger ses entreprises de statut public ou mixte, les Stadtwerke. Vers l’uniformisation du droit des concessions Au total, l’ordonnance de transposition et son décret d’application vont être scrutés à la loupe. « On ne peut pas parler de transposition a minima car le gouvernement en profite pour uniformiser et simplifier le droit des concessions. Cette surtransposition a l’inconvénient d’étendre les exceptions de mise en concurrence, mais elle est aussi avantageuse quand elle assouplit certaines règles, pour les avenants par exemple », SE POSER LES BONNES QUESTIONS GRÂCE À UN MOOC EN ACCÈS LIBRE L ’Institut de la gestion déléguée lance à compter du 5 octobre, avec le soutien de l’Association des maires de France, un séminaire en ligne ouvert à tous, ou mooc (« massive open online course »), consacré à la gestion déléguée des services publics. L’objectif : fournir tous les outils permettant d’analyser, comprendre, comparer puis agir, afin de décider en connaissance de cause. Ce séminaire est en cela fidèle à l’esprit même de cette fondation d’entreprises à but non lucratif créée en 1996. L’IGD réunit ainsi au sein de son conseil d’administration tant les associations d’élus locaux que l’État, les opérateurs publics et privés et des représentants des usagers. Le mooc propose neuf vidéos, qui permettront notamment de se pencher sur les thématiques suivantes : le choix du De gauche à droite : Pierre-Emeric Chabanne (IGD), Loïc Mahevas (Espelia), Rozen Noguellou (université Paris I), Stéphane Braconnier (université Paris II), Sophie Pignon (Cabinet Bird and Bird), Cyrille Bardon (Cabinet Bardon & de Faÿ), Stéphane Manoukian (Ernst & Young), Clément Fourchy (Espelia, Paris X Nanterre). note Laurent Richer, avocat, professeur émérite à l’université Paris 1. Et de préciser : « La procédure simplifiée en deçà du seuil européen de 5 186 000 € reprend en partie la loi Sapin, mais avec quelques alourdissements dans le projet d’ordonnance. » Les détails des deux régimes de procédures (simplifiée ou formalisée, en fonction du montant du contrat) feront l’objet de toutes les attentions, les opérateurs craignant l’émergence de nouveaux freins dans un contexte déjà peu propice à leur activité. « Les nouvelles régions, les dispositions de la loi NOTRe prévoyant le regroupement des intercommunalités dotées de nouvelles compétences obligatoires, la réduction par fusion du nombre des syndicats de communes... Cette extrême mouvance du paysage institutionnel va entraîner de fait des changements dans l’organisation et la gestion de certains services publics locaux dits essentiels » note Jean Facon, Directeur adjoint de la Fédération nationale des collectivités concédantes et en régie (FNCCR). La gestion déléguée à un opérateur privé est une tradition française qui trouve ses origines dans les grandes périodes du développement économique du XIXe siècle et s’est ensuite développée dans de nombreux secteurs, notamment les services publics locaux. Cette spécificité a été en quelque sorte consacrée par la loi Sapin en 1993 qui en a précisé les règles. Mais cette notion est désormais européenne. Et j’y vois un progrès politique. L’attachement aux services publics est largement partagé en Europe. Cependant, entre une vision anglo-saxonne de privatisation quasi systématique et une vision germanique selon laquelle la plupart de ces activités sont gérées par des entreprises publiques, nous avons réussi à faire reconnaître qu’il est d’intérêt général européen d’organiser la réalisation de ces activités dans un partenariat gagnant-gagnant, en combinant la compétence de l’autorité publique avec l’efficacité et la performance de l’entreprise privée, cette relation étant inscrite dans un contrat durable. Les entreprises qui pratiquent la gestion déléguée depuis longtemps en France vont pouvoir développer leur activité dans le reste de l’Europe dans un cadre harmonisé. Quelles seront les conséquences de la directive concessions ? La France a fait le choix d’un document unique qui reprendra la transcription du droit européen partout où il s’applique et le droit français – les dispositions de la loi Sapin dont nous étions satisfaits – pour le reste. Le gouvernement souhaite à cette occasion optimiser, simplifier le droit français. L’IGD, qui regroupe tous les acteurs de la gestion déléguée, n’y verra que des avantages si le gouvernement ne surtranspose pas la directive au détriment des entreprises et des collectivités françaises. Je suis relativement optimiste, même s’il reste quelques points de vigilance : étude préalable, seuils, durée des contrats, surtransposition... Nous devons être attentifs à tout ce qui peut être un frein à l’investissement public : DR uit millions d’euros l’usine de production d’eau potable, 11 millions le centre aquatique dernier cri, 15 millions le double forage et le pompage nécessaires à une installation de géothermie profonde pour alimenter un réseau de chaleur… Les montants ont de quoi faire reculer plus d’un élu local en ces temps de disette budgétaire. À l’issue de trois années de gel des dotations de l’État aux collectivités, suivies d’une première année de baisse (-1,5 milliard d’euros), l’Insee a noté en 2014 un recul de près de 10 % des Champigny-sur-Marne (13) Maisons-Alfort (13) Saint-Maur-des-Fossés (11) Créteil (13) Alençon (14) ET HÉRITAGES 6 % du PIB est porté par la gestion déléguée qui génère un chiffre d’affaires de 130 milliards d’euros chaque année. H IIvry-sur-Seine sur-Sei Se ein ne (1 ne ((13) 1 13)) 13 Th Thionville (12) C iè Compiègne (14) Mantes-la-Jolie Mant te es s la olie lie ie e (8 (8) 8) l’émission par celle-ci d’obligations, elle permet de s’adresser directement aux investisseurs institutionnels intéressés par ces actifs longs. » Le banquier, qui conseille les collectivités, rappelle par ailleurs qu’à travers une délégation de service public, « il ne s’agit pas seulement de faire financer un équipement par le concessionnaire privé. Ce dernier assume un grand nombre de tâches et de risques, en particulier le risque commercial découlant de l’exploitation de la concession ». Au final, l’externalisation du financement et le partage des risques sont souvent les bienvenus. La gestion des réseaux de chaleur est ainsi déléguée dans près de 90 % des cas. Et si le stationnement de voirie est majoritairement en gestion directe, le stationnement en ouvrage est au contraire majoritairement délégué. Il y a donc là un levier d’investissement, que l’État ne néglige pas non plus à l’échelle nationale : « C’est particulièrement vrai pour la construction d’une nouvelle autoroute, que les autoroutes existantes peuvent permettre de financer. Mais cela reste vrai ensuite : chaque année, 2 milliards d’euros sont investis en travaux de construction et d’amélioration sur le réseau autoroutier concédé, et 1,7 milliard consacrés à l’exploitation et l’entretien courant », rappelle l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (ASFA). JUICE IMAGES DR Vincennes (12)) M tro ro oug uge ((14) Montrouge Antony (13) aussi parce que l’opérateur s’engage en premier lieu sur un résultat et peut proposer une solution clé en main à la collectivité, sans que celle-ci ait à rechercher un emprunt et à augmenter son endettement. » Chaque année, les entreprises de l’eau et de l’assainissement investissent ainsi 890 millions d’euros, essentiellement sur les ouvrages publics des collectivités. PUCCI RAF AUGUSTO DA SILVA/GRAPHIX-IMAGES M. ADAMCZYK G. WILLAUME G. WILLAUME CAPLIO R2 USER S. KRAUS CHANTALS Meudon (7)) OUTRE-MER M. CECCHETTI Versailles (14) C Charleville-Mézières (13) La (12) Laon Evreux (14) Saint-Malo (13) S Saint-Brieuc (13)) Bayonne (8) e pas se soucier de la collecte des ordures, prendre le bus, boire un verre d’eau du robinet, déposer son enfant à la crèche... Les Français sont attachés à leurs services publics, sans savoir, souvent, comment ils sont concrètement gérés. Pourtant, ils en bénéficient au quotidien dans des domaines qui vont également concerner l’énergie, la restauration collective, le stationnement, les équipements culturels et sportifs... Leur gestion déléguée à des opérateurs privés ou publics génère chaque année 130 milliards d’euros de chiffre d’affaires, sans que soient remis en cause les principes cardinaux que sont l’égalité des usagers, la continuité du service public et son adaptabilité. « La qualité du service à l’usager est assez peu fonction de la propriété du capital », note Bruno Gazeau, président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT), observant que la gestion des transports urbains est très majoritairement déléguée dans l’Hexagone. Les exigences de la loi Sapin relative à la transparence de la vie économique en 1993 ont permis, depuis plus de vingt ans, une mise en concurrence accrue et l’apparition de nouveaux acteurs dans un cadre stabilisé. Un cadre qui se retrouve aujourd’hui sous les feux de l’actualité. La directive européenne sur les concessions adoptée en février 2014 doit être transposée en France avant avril 2016. BLUESKY6867 D Douai (13) Saint-Lô (12) De nouvelles règles du jeu dictées par le contexte européen FOTOLIA antin (12) (1 (12 (1 Pantin Paris P a (14) Suresnes (13) Boulogne-Billancourt (13) L i (11) Lille A Amiens (14) Le Havre (14)) Brest ville (14) Pour un choix éclairé, la priorité devrait toujours être de démêler idées fausses et vrais enjeux. Exemples. XX R Roubaix (5) Arras (13) Rosny-sous-Bois (12) Marne-la-Vallée (11) Mon Mo M on onttre (12) o (1 ) Montreuil Noisy-le-Grand (13) Beauvais (14) À LA VEILLE DE LA TRANSPOSITION DE LA DIRECTIVE CONCESSIONS EN FRANCE, LA GESTION DÉLÉGUÉE FAIT VALOIR SES ATOUTS. NFRPICTURES B Bondy (12) Neuilly-sur-Seine (11) Rueil-Malmaison (12) D q (14) Dunkerque Tou To ou urc rcoing (7) rco (7 7) Tourcoing Villeneuve-d’Ascq (7) F. BOSTON Sevran (7) Aubervilliers Aub ub ber ervill erv (12) Courbevoie (12) Rouen (14) C Cherbourg (14) N UN FINANCEMENT EXTERNALISÉ nteui uill (13) (13 Argenteuil Saint-Ouen (13) Asnières-sur-Seine (12) La gestion déléguée des services publics porte sur de nombreux secteurs d’activité : distribution de l’eau, assainissement, collecte et valorisation des déchets, transports urbains, distribution de gaz et électricité, autoroutes, stationnement, réseaux de chaleur, éclairage public, restauration collective, petite enfance, équipements sportifs et culturels, palais des congrès, activités funéraires. Garges-lès-Gonesse (11) VRAI/FAUX TRAQUER LES IDÉES REÇUES Le Blanc Mesnil (13) Bobigny (13) Calais (13) Caen (14) Depuis la loi Sapin de 1993, les délégations de service public bénéficient en France d’un cadre juridique stabilisé qui a légitimé le système concessif et ses atouts : financement externalisé, innovation, contrôle par l’autorité concédante. Sarcelles (11) Saint-Denis (14) Sartrouville (12) J-P. BOUNINE XXXX Carte globale des villes de plus de 40 000 habitants, des chefs-lieux et de leurs intercommunalités LA GESTION DÉLÉGUÉE, LEVIER D’INVESTISSEMENT PUBLIC UNE ÉMULATION AU SERVICE DES TERRITOIRES MODE DE GESTION DES SERVICES PUBLICS : LE LIBRE CHOIX DES COLLECTIVITÉS PHOTOS : DR les pouvoirs publics - P. 3 | (R) évolution - Directive concessions et réforme territoriale : le cadre évolue - P. 4 | SUPPLÉMENT PARTENAIRE Hubert du Mesnil, président de l’Institut de la gestion déléguée plus vous rendez le parcours difficile, moins vous facilitez le développement de l’activité, au moment où il nous paraîtrait judicieux de le faire. Vous craignez une baisse continue des investissements publics ? Le paysage institutionnel français est en train d’être très largement modifié. Le fait de ne pas savoir quelle collectivité sera compétente pour passer un contrat ne facilite pas l’action. C’est l’un des facteurs qui expliquent le ralentissement de l’investissement public en France. Il ne faudrait pas que cette période dure indéfiniment. L’autre grand sujet du moment est le redressement des finances publiques. Notre inquiétude est que cela passe par une réduction du niveau d’investissement. Cette question financière ne doit pas devenir une explication un peu facile justifiant que l’on ne fasse plus rien en attendant des jours meilleurs. L’attachement aux services publics ne doit pas en faire un sujet intouchable, un peu mythique, avec des coûts de plus en plus élevés alors qu’il y a de moins en moins d’argent. Il faut conduire une œuvre de recherche de performance, de mise en tension du système. C’est dans l’intérêt des citoyens, des élus et des entreprises. Il y a là matière à travailler ensemble dans une recherche vertueuse de progrès. Un paysage institutionnel extrêmement mouvant La récente réforme des marchés publics, les lois successives portant sur la réforme territoriale et enfin les dotations des collectivités revues à la baisse font redouter une paralysie de la commande publique. « La transposition de la directive concessions doit donc faire l’objet d’une lecture “ politique ” qui définisse un cap en matière d’investissement public », estime le président de l’IGD, Hubert du Mesnil. Le moment est crucial, alors que les équipes municipales renouvelées en 2014 sont prêtes à lancer de nouveaux projets, de même que les conseils départementaux et bientôt régionaux, renouvelés en 2015. mode de gestion ; la construction des équipements publics ; les outils pour la gestion du service public (concession de service public, affermage, régie intéressée...) ; l’adaptation du contrat aux besoins de la collectivité ; la dimension économique et financière de la gestion déléguée ; la négociation et le contrôle de la mise en œuvre du contrat ; l’exécution et la fin du contrat. Des experts d’horizons variés Les présentations sont assurées par Pierre-Emeric Chabanne, délégué général de l’IGD, Loïc Mahevas président d’Espelia, Rozen Noguellou, professeur à l’université Paris I, Stéphane Braconnier, professeur à l’université Paris II, les avocats Sophie Pignon (Cabinet Bird and Bird) et Cyrille Bardon (Cabinet Bardon & de Faÿ), ainsi que Stéphane Manoukian (Ernst & Young, associé), et Clément Fourchy (Espelia, directeur général adjoint). Le séminaire, en ligne à compter du 5 octobre (*), sera ensuite régulièrement mis à jour, pour notamment tenir compte de la transposition de la directive concessions et des directives marchés publics en 2016. * https://unow-mooc.org/enroll/H98MFF TÉMOIGNAGES LES ÉLUS LOCAUX RÉCLAMENT UN DÉBAT SUR LES CONCESSIONS Dès décembre 2014, le président de l’Association des maires de France (AMF), François Baroin, adressait au Premier ministre un courrier réclamant « une transposition a minima » de la directive concessions, réalisée sur la base d’un projet de loi, « seul garant d’un débat démocratique au sein du parlement ». « Il faudra notamment prendre en compte l’expérience de mise en œuvre de ces contrats au niveau local », écrivait le maire de Troyes. Las, Manuel Valls a retenu une transposition par voie d’ordonnance, évoquant en réponse des « délais très contraints ». « Ne pas surtransposer » Toutes les associations d’élus sont donc sur le qui-vive. « Notre souci est que l’ordonnance ne dénature pas la spécificité du système concessif français », résume Christian Lalu, directeur général de l’Association des maires des grandes villes de France (AMGVF - Territoires Urbains). « Le système né de la loi Sapin offre une liberté de négociation, permettant tout à la fois un appel à la concurrence et une bonne discussion favorisant l’innovation. C’est un dispositif équilibré, qui s’est progressivement rodé, stabilisé. Aujourd’hui, il fonctionne bien, il ne faudrait pas abaisser la qualité de ces contrats », souligne le maire de Sceaux, Philippe Laurent, secrétaire général de l’AMF. Les élus redoutent que le gouvernement aille au-delà des exigences de Bruxelles. « Nos inquiétudes peuvent se résumer dans le fait que l’État soit tenté de “ surtransposer ” la directive », explique Caroline Cayeux, sénateur-maire de Beauvais, et présidente de l’association Villes de France qui craint pour l’avenir de la délégation de service public : « La DSP, dans nos villes de taille intermédiaire, est un outil particulièrement précieux, notamment dans une période où les normes techniques ou environnementales sont de plus en plus complexes, et avec une ingénierie parfois insuffisante au niveau de nos collectivités. » C’est le principe même de libre administration des collectivités territoriales qui est en jeu. Le projet d’ordonnance prévoit notamment une évaluation préalable pour les contrats de concession d’un montant supérieur à 100 M€, afin « de protéger les deniers publics ». Équilibre des pouvoirs « Nous avons le sentiment que l’état d’esprit général est celui d’un encadrement très fort des collectivités », regrette le directeur général de AMGVF - Territoires Urbains. « Il y a un équilibre entre les pouvoirs des collectivités locales et de l’administration centrale que nous souhaitons préserver », insiste de son côté le secrétaire général de l’AMF. PROGRAMME DU COLLOQUE DU 24 SEPTEMBRE 2015 : « LES CONCESSIONS : RÉNOVATION OU RÉVOLUTION ? » « Les Concessions : rénovation ou révolution ? » était ainsi le thème du colloque organisé par l’IGD le jeudi 24 septembre 2015 à l’Université de Paris 2 Panthéon-Assas, en partenariat avec les universités Panthéon Sorbonne, Panthéon Assas, Sciences Po et Les Echos. Devant plus de 250 participants, une vingtaine d’experts a pris part aux échanges. Le programme du colloque était articulé comme suit : LES CONCESSIONS : RÉNOVATION OU RÉVOLUTION ? Transposition de la directive 2014/23/UE Actes du Colloque IGD du jeudi 24 septembre 2015 >> Introduction générale par Pierre DELVOLVÉ, Membre de l’Institut, Professeur émérite de l’Université Paris II Panthéon Assas. Intervenants : - François ARBAULT Chef de l’Unité Stratégie des marchés publics, DG Marché intérieur, Commission européenne - Laurent VIDAL, Directeur du département de droit public de l’économie (IRJS), Université Paris I Panthéon Sorbonne et avocat au Barreau de Paris - Pierre COPPEY, Président ASFA - Jean-Pierre FARANDOU, Président de l’UTP - Pascal PESLERBE, DCVI, Veolia propreté France. - Hubert du MESNIL, Président de l’IGD. >> 3ème Table Ronde: Que reste-t-il de la DSP ? >> 1ère Table Ronde : Point d’étape de la transposition en France et dans les autres États membres: convergences, divergences et résistances. Cette table ronde a mis en perspective les grands équilibres de ce modèle contractuel hérité d’une longue pratique à l’épreuve du processus de transposition de la directive en France. Il s’agissait de mettre en exergue les convergences, divergences et résistances à l’égard de l’harmonisation des règles d’attribution et d’exécution des concessions à l’échelle de l’Union européenne. Intervenants : - Philippe LAURENT, Secrétaire Général de l’Association des Maires de France, député-maire de Sceaux. - Laurent RICHER, Professeur de droit public- Paris I Panthéon Sorbonne et Président de la Commission juridique de l’IGD - Philippe MAILLARD, Président de FP2E - Jean-Marc JANAILLAC, PDG TRANSDEV - Bruno GAZEAU, Président FNAUT Intervenants : - Stéphane BRACONNIER, Professeur de droit public, université Paris 2 Panthéon-Assas - Pierre DELSAUX, Directeur Général Adjoint Politique du marché unique – Direction Générale Marché intérieur de la Commission européenne - Hélène HOEPFFNER, Professeur droit public – Université Toulouse I - Jean MAÏA, Directeur des Affaires Juridiques de Bercy - Thierry FRANCK DE PREAUMONT, Président d’IDEX >> 2ème Table Ronde : Quelles garanties de l’efficacité économique des concessions ? Cette table ronde a permis de soulever les implications juridiques et économiques de la réforme ainsi que les conditions dans lesquelles la gestion déléguée pouvait demeurer un levier de développement économique à l’échelle de l’Etat et des collectivités publiques. 14 >> Conclusion générale par Jean-Bernard AUBY, Professeur de droit public à Sciences Po - Directeur de la Chaire «Mutations de l’Action Publique et du Droit Public». en partenariat avec SAVE THE DATE vous invite au COLLOQUE LES CONTRATS GLOBAUX : nouvelles opportunités pour l’investissement et les services publics Transposition des Directives Marchés Publics et Concessions Mercredi 11 mai 2016 de 8 h 15 à 13 h - Salle Liard - La Sorbonne - 17 rue de la Sorbonne - 75005 Paris PERSPECTIVES 2016 Inscription obligatoire avant le vendredi 29 avril 2016 : [email protected] Pour des raisons de sécurité, l’accès sera réservé uniquement aux inscrits munis d’une pièce d’identité. Les textes qui transposent les directives européennes relatives aux marchés publics et à l’attribution des contrats de concession sont entrées en vigueur le 1er avril 2016. L’IGD organisera à la Sorbonne, avec Paris 1 Panthéon Sorbonne, Paris 2 panthéon-Assas et Sciences Po, un deuxième colloque le 11 mai 2016 intitulé : «Les contrats globaux : nouvelles opportunités pour l’investissement et les services publics ». Il s’agit de travailler dès à présent sur la réforme définitive de la commande publique et de s’intéresser aux contrats globaux, qu’ils relèvent de l’ordonnance concessions ou de l’ordonnance marchés publics. Cela permettra aux acheteurs publics de mieux appréhender cette réforme et de participer à la relance de l’investissement. 15 LA COMMISSION FINANCEMENTS… EN 2016 16 Le contexte économique et la crise des finances publiques ont fait du financement des investissements publics un sujet majeur, sur lequel l’IGD doit se pencher de manière transversale. A l’occasion des nombreux échanges qui ont permis l’adoption du programme de travail de l’IGD pour les années 2016 à 2020, cette question a semblé centrale pour la très grande majorité de nos membres. C’est dans ce sens également que de nouveaux acteurs du financement ont rejoint l’IGD et participeront aux travaux de cette nouvelle commission permanente. Celle-ci sera mise en place dès cette année, afin de se pencher sur les aspects liés au financement des différents contrats, leur impact sur la gestion des services publics, l’apparition de nouveaux besoins dans le cadre par exemple de la mutualisation et tout sujet dont elle jugera utile de traiter. Elle aura pour rôle également, en liaison avec la commission juridique et la commission économique, de réfléchir aux mesures pouvant soutenir l’investissement public et au bon usage des nouveaux instruments de financement qui se sont développés ces dernières années. Un groupe de préfiguration a été mis en place, sous la responsablitié du Bureau afin de définir les objectifs et la méthode de travail de cette future commission, à laquelle seront associés l’ensemble des membres de l’IGD : financeurs, entreprises publiques et privées, associations d’élus et représentants de l’Etat. Cette mission de préfiguration a d’ores et déjà pris en compte le récent rapport de Paris Europlace, publié en janvier 2016, intitulé « Marché mondial des infrastructures, consolider l’offre de la place financière de Paris » auquel l’IGD et certains de ses membres ont eu la possibilité de participer et les différentes interventions de l’IGD dans le cadre de missions d’information parlementaires ou de consultations lancées par le Commissariat Général à l’Investissement (CGI) ou le Commissariat Général à la Stratégie et à la Prospective à la relance de l’investissement public. En outre, l’IGD a participé ces derniers mois à l’élaboration d’un rapport, intitulé « Perspectives d’évolution des Programmes d’Investissements d’avenir dédiés à l’innovation urbaine ». Ce rapport de mission résulte d’une demande du commissariat à l’investissement d’avenir dans le cadre de la préparation de la tranche III du programme d’investissement d’avenir. Le principe du lancement d’une nouvelle tranche a ainsi été confirmé en conseil des ministres du 2 mars 2016 au cours duquel il a été indiqué que le Gouvernement proposera un troisième volet du PIA doté de 10 milliards d’euros. L’objectif de la mission de conseil était de définir les enjeux des innovations urbaines et de proposer des modalités de soutien à celles-ci par le prochain PIA. Les lignes directrices figurant dans ce rapport ont donc été établies sur la base de la réflexion collective construite autour de réunions de travail organisées par collèges rassemblant des entreprises, des chercheurs et concepteurs de la ville, des représentants de collectivités locales, les opérateurs actuels des PIA dans le domaine urbain et des représentants d’institutions ministérielles. 17 >> La commission financements se penchera sur les aspects liés au financement des différents contrats, leur impact sur la gestion des services publics et l’apparition de nouveaux besoins. CEFOPPP 18 La conférence permamente du CEF-O-PPP s’est réunie, dans sa formation plénière, à sept reprises au cours de l’années 2015. Ces réunions se sont tenues autour des thémathiques suivantes : >> La transposition des directives relatives à la passations des marchés >> la réponse à la consultation sur l’ordonnance et le décret relatifs aux marchés >> La réflexion autour du nouveau marché de partenariat (les seuils de recours à ce nouvel outil ; l’intégration des BEA, BEH, AOTAOL ; la clause indemnitaire ; les nouveaux marchés globaux) >> Le projet de loi pour la liberté de création, l’architecture et le patrimoine (dite « loi CAP ») >> Le plan Juncker pour relancer l’investissement public et privé au sein de la zone euro >> L’initiative relative aux emprunts obligataires Europe 2020 pour le financement de projets, ou initiative « Obligations de projet » LE CEF-O-PPP : L’ORDONNANCE ET LE DÉCRET TRANSPOSANT LES DIRECTIVES « MARCHÉS » Tout au long de l’année 2015, les membres du CEF-O-PPP ont suivi et participé activement au processus de transposition des directives 2014/24/UE et 2014/25/UE relatives aux marchés dans les secteurs classiques et dans les secteurs spéciaux. L’ordonnance n. 899 a été adoptée le 23 juillet 2015, elle modifie notamment le Code des marchés publics, l’Ordonnance du 6 juin 2005 relative aux marchés conclus par les pouvoirs adjudicateurs non soumis au Code des marchés publics et abroge l’Ordonnance du 17 juin 2004 relative aux Contrats de Partenariat, apporte un certain nombre de nouveautés et de précisions qui vont impacter la passation et l’exécution des marchés publics. En particulier, l’ordonnance redéfinit les contours des partenariats public-privé (PPP) avec le nouveau marché de partenariat. Cette redéfinition a pour objet de « rationaliser les partenariats public-privé, au regard du bilan des dix années de pratique des contrats de partenariat et d’expériences étrangères » (Rapport de présentation de l’ordonnance). 19 >> Tout au long de l’année 2015, les membres du CEFO-PPP ont suivi et participé activement au procéssus de transposition des directives 2014/24/UE et 2014/25/UE relatives aux marchés dans les secteurs classics et dans les secteurs spéciaux. LES POINTS ESSENTIELS DU NOUVEAU MARCHÉ DE PARTENARIAT >> Le périmètre du marché de partenariat - Le marché de partenariat comporte sur ce point deux nouveautés par rapport au contrat de partenariat : - les missions d’entretien et de maintenance ne sont plus obligatoires mais facultatives - la gestion d’une mission de service public peut être intégrée dans le marché de partenariat >> Les conditions de recours au marché de partenariat - Les conditions d’urgence et de complexité disparaissent, ne laissant que la condition du « bilan favorable » (ou « efficience »). La possibilité de recourir au marché de partenariat est en outre subordonnée à une condition de seuil minimal. Le projet de décret distingue trois seuils en fonction de l’objet principal du marché de partenariat : - 2 M€ pour les biens immatériels, systèmes d’information ou équipements autres que des ouvrages et lorsque le contrat comporte des objectifs chiffrés de performance énergétique et prévoit que la rémunération du titulaire est déterminée en fonction de l’atteinte de ces objectifs - 5 M€ pour les ouvrages d’infrastructure de réseau et les ouvrages de bâtiment lorsque le marché n’inclut ni l’entretien-maintenance, ni la gestion du service public (ou des prestations associées) - 10 M€ dans les autres cas. >> Évaluation préalable et étude de soutenabilité : De plus l’acheteur doit démontrer que le recours à un tel contrat présente un bilan plus favorable, notamment sur le plan financier, par rapport aux autres modes de réalisation du projet. >> Intervention de la personne publique dans la société de projet et dans les évolutions de celle-ci : La personne publique pourra prendre une participation minoritaire dans la société dédiée. Le marché de partenariat pourra prévoir, en cas de société dédiée, des modalités de partage de la plus-value de cession des titres. >> Indemnisation en cas d’annulation du contrat par le juge : L’ordonnance définit les modalités d’indemnisation du partenaire en cas d’annulation du contrat de partenariat par le juge (intégration des frais financiers dans l’indemnisation du cocontractant dont le contrat est annulé). 20 PERSPECTIVES 2016 Au cours du 2016 les travaux du CEF-O-PPP s’articuleront autour des thèmes suivants : - La SEMOP, un cadre institutionnel nouveau - La comparaison entre les anciens marchés CREM, nouveaux marchés publics globaux de performance et les marchés de partenariat en termes de performance - L’évaluation préalable - Les procédures de passation des marchés - Le refinancement des contrats - L’évolution de la structure de financement des contrats dans différents secteurs (parking, eau…) - Les questions indemnitaires des articles 56 et 89 de l’ordonnance marchés publics - Les mécanismes juridiques de mutualisation - La nouveauté des accords-cadres dans les PPP (mono attributaires et affermis par tranche) - La définition du périmètre du marché de partenariat maintenant que les missions d’entretien et de maintenance sont facultatives - L’impact du Plan Juncker Par ailleurs, l’IGD réalisera des fiches pratiques sur les contrats globaux à destination des acheteurs publics et des candidats aux marchés. Ces fiches seront réalisées et publiées tout au long de l’année 2016, avec la contribution des membres de la Commission juridique et du CEF-O-PPP. www.cefoppp.org Outre les membres fondateurs de l’IGD, sont membres du CEF-O-PPP : Adhère en 2016 21 LES GROUPES DE TRAVAIL 22 1. GT RÉFORMES ET TERRITOIRES Après un peu plus d’un an de réunions au sein du groupe de travail « Réformes et territoires », ce dernier a élaboré un document pédagogique sur l’impact de l’ensemble des textes législatifs que sont la loi MAPTAM, la loi NOTRe, la loi sur la transition énergétique, la loi sur les communes nouvelles, la loi sur la délimitation des régions et la loi MACRON, sur les services publics. Ce travail a également permis de soulever quelques incohérences et d’appréhender les conséquences et les enjeux à venir sur la gestion des services publics et notamment sur les contrats. Il s’est appuyé sur des rencontres ponctuelles avec des personnalités extérieures invitées pour éclairer et nourrir les réflexions, notamment avec des représentants de la Direction Générale des Collectivités Locales. Ce document, qui a suscité un grand intérêt, sera complété dans les mois à venir, par une analyse, territoires par territoires, de l’application concrète de ces textes et des changements qui s’opèrent notamment sur le périmètre et les compétences des nouveaux EPCI et/ ou syndicats et sur les relations contractuelles. Une méthodologie va être proposée et sera « testée » sur deux régions dont une a déjà été identifiée, Pays de la Loire. L’étude portera à la fois sur les services directement impactés par les textes mais aussi sur les services indirectement touchés. Ainsi, ce n’est pas moins de 8 services publics qui seront étudiés : eau, assainissement, déchets, transports, énergie (électricité, gaz, réseaux de chaleur), restauration scolaire. Pierre-Emeric Chabanne, Délégué général de l’IGD et Laure Lagasse, Chargée de mission, ont été sollicités par différents opérateurs, tels que ENGIE ou Sodexo pour présenter les grandes dispositions de ces textes et les conséquences concrètes sur leur secteur d’activités respectif. 23 RÉFORMES ET TERRITOIRES IMPACT SUR LES SERVICES PUBLICS Groupe de travail présidé par Pierre-Emeric CHABANNE Rapporteurs : Laure LAGASSE et Emilie MUGICA >> Un document pédagogique sur l’impact de l’ensemble des textes législatifs que sont la loi MAPTAM, la loi NOTRe, la loi sur la transition énergétique, la loi sur les communes nouvelles, la loi sur la délimitation des régions et la loi MACRON, sur les services publics. COMPOSITION DU GROUPE DE TRAVAIL « RÉFORMES ET TERRITOIRES » Christine ALLARD Directrice communication - Société des Autoroutes du Nord et de l’Est de la France (SANEF) Jean FACON Directeur adjoint, chef du service juridique - Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies (FNCCR) Philippe ANSEL Directeur général adjoint - EDF Capucine FANDRE Présidente - Séance publique Emilie MUGICA Stagiaire - Institut de la Gestion Déléguée (IGD) (départ novembre 2015) Valérie BEAUDOUIN Directrice du département législation et affaires européennes - Union des Transports Publics (UTP) Fabien GARNIER Directeur des projets stratégiques Ile-deFrance - Veolia Environnement Didier PARIS Directeur des affaires publiques et développement - SAUR Marie-Cécile GEORGES Chef du service intercommunalités et territoires - Association des Maires de France (AMF) Pauline PUDLOWSKI Chargée de mission - Union des Transports Publics (UTP) (départ août 2015) Messaoud BENFAID Conseiller du Président - DALKIA Mona BERCAUD Direction juridique - SNCF Jean-Luc BERTOGLIO Administrateur / Conseiller spécial du président - Syndicat National des Directeurs Généraux des Collectivités Territoriales (SNDGCT) Anne GOURAULT Directrice déléguée aux relations institutionnelles - Suez Mamadi HAIDARA Chargé de mission - direction des affaires publiques - Veolia Environnement Mathilde BRABANT Juriste - Engie Murielle JULLIEN Directrice du Parlement - Séance publique Pierre-Emeric CHABANNE Délégué général - Institut de la Gestion Déléguée (IGD) Laure LAGASSE Chargée de mission - Institut de la Gestion Déléguée (IGD) Sylvain CHAPON Délégué des affaires publiques et européennes - GrDF Christian LALU Directeur général - Association des Maires des Grandes Villes de France (AMGVF) Hugues D’ANTIN Suez (départ en octobre 2015) Anne LIEURE Directrice des relations institutionnelles Keolis Marie DUBOIS Déléguée générale - Union Nationale des Services Public Industriels et Commerciaux (UNSPIC) Laurent MAZILLE Directeur des relations institutionnelles Transdev Pauline RIBEROL Chargée de mission - Séance publique Amélie SALMON Juriste - Sodexo Igor SEMO Directeur des relations institutionnelles Suez Eau France Marie-Thérèse SUART-FIORAVANTE Directrice des relations institutionnelles Veolia Environnement Anne VALACHS Directrice générale - Syndicat des Entreprises de Génie Electrique et Climatique (SERCE) Ambroise VIENET-LEGUE Stagiaire - Institut de la Gestion Déléguée (IGD) (départ juillet 2015) Anna ZOUMENOU Tristan MATHIEU Stagiaire - Dalkia Délégué général - Fédération Professionnelle des Entreprises de l’Eau (FP2E) 24 >> Depuis janvier 2014, l’IGD et l’USIRF conduisent un Groupe de travail commun dont le but est de créer un contrat de gestion patrimoniale à garanties de performances. 2. GT USIRF Il s’agit d’améliorer l’efficacité de la commande publique dans le secteur des travaux routiers (hors autoroutes). Les marchés publics pour l’entretien et la maintenance du patrimoine routier qui sont conclus actuellement ne permettent pas d’optimiser la dépense publique faute d’une vision globale et d’une programmation dans la durée. Les travaux routiers, souvent réalisés dans le cadre de marchés à bons de commande, sont dispersés et répétitifs (« rustines », ouverture de tranchées,…) et, bien souvent, n’aboutissent pas à un niveau d’entretien satisfaisant. Il a paru possible de réaliser des progrès considérables aussi bien dans l’emploi des deniers publics que dans celui des moyens des entreprises en innovant dans la relation contractuelle autour de trois axes : globalisation, prévision, incitation à la performance. Tout au long de 2015, les travaux de ce groupe ont été réalisés parallèlement à la réforme en cours de la commande publique (marchés globaux) et ont conduit à l’élaboration d’un « clausier type » ainsi qu’à la consultation de certaines collectivités aux besoins desquelles un tel contrat pourrait répondre. La mise en œuvre d’une logique performantielle de ce contrat s’avère être un élément essentiel du caractère innovant de ce nouvel outil. Cela s’est traduit par la mise en place d’une liste de critères de performance mesurables. Ces critères, répartis en trois catégories, prennent en compte non seulement les besoins directs de la collectivité en matière de préservation de son patrimoine routier, mais également les attentes légitimes des usagers : - Sécurité et confort de l’ouvrage ; - Préservation de l’ouvrage ; - Impact socio-environnemental. Dossier Innover pour le futur R. Bouchu Depuis janvier 2014, l’IGD et l’USIRF conduisent un Groupe de travail commun dont le but est de créer un contrat de gestion patrimoniale à garanties de performances. AUTEURS Pierre-Emeric Chabanne Délégué général Institut de la gestion déléguée (IGD) Jean-Baptiste de Prémare Délégué général Union des syndicats de l’industrie routière française (USIRF) Le groupe de travail poursuivra ses travaux tout au long de l’année 2016 pour définir ce contrat d’une durée comprise entre 5 et 7 ans et dont la compatibilité avec les contrats globaux de performance prévus à l’article 34 de l’ordonnance Marchés publics du 23 juillet 2015, est assurée. L’objectif final est de rédiger un modèle de contrat complet dont la diffusion pourra être assurée auprès des donneurs d’ordres. Place des Jacobins à Lyon (69) De l’efficacité des contrats de performance Pour répondre à l’enjeu du patrimoine routier et de voirie en préservant une qualité de service aux usagers et aux territoires Quel type de contrats pour optimiser les dépenses publiques d’entretien des routes et des rues tout en préservant la qualité de service et le patrimoine existant ? Telle est la question portée par l’USIRF et l’IGD. Engagée en début d’année 2014, cette réflexion sur les contrats part d’un double constat et s’inscrit dans une démarche générale qui vise plusieurs objectifs, décrits dans cet article. Les objectifs Ceux-ci sont étroitement liés à la situation économique et à la nécessité d’entretenir le patrimoine des infrastructures tout en maintenant leur qualité de service, à savoir : • Garantir un montant financier d’allocation publique « suffisant » à l’entretien des réseaux routiers et de voirie. • Diminuer le coût global pour la collectivité locale de l’entretien de son patrimoine routier et optimiser la commande publique, tout en préservant la profitabilité de l’entreprise. • Garantir la qualité de la prestation de travaux et sa durabilité en y associant une qualité de services, laquelle doit évoluer progressivement vers des prestations de services associés. • Instaurer un partenariat plus étroit entre le donneur d’ordre et l’entreprise. • Améliorer les relations contractuelles entre entreprises (sous-traitance et cocontractants). Il s’agit de contractualiser un programme et un niveau d’entretien sur tout ou partie du réseau routier concerné en responsabilisant l’entreprise par sa participation à la hiérarchisation des interventions et par la prise en compte de niveaux de performances dans la rémunération. • Mieux définir ce que devront être, demain, les valeurs ajoutées des parties prenantes, maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre et entreprises, dans le cadre d’une concurrence préservée. L’origine de la démarche • Une évolution inquiétante de la qualité des réseaux routiers Ceux-ci assurent plus de 90 % des échanges de marchandises et 85 % des déplacements des Français. Les dépenses publiques engagées pour l’entretien et la modernisation du million de kilomètres du réseau routier français (hors autoroutes concédées), représentent 12 750 milliards d’euros en 2013. Elles subissent, du fait de la crise et des arbitrages qu’elles entraînent, une décroissance régulière depuis 2008. Les perspectives sur les cinq prochaines années liées à la réforme des collectivités locales et à la réduction des dotations de l’Etat sont alarmantes. Une baisse récurrente de crédits d’entretien de préservation de l’infrastructure routière et de ses équipements induit inexorablement une dégradation continue de la qualité de services sur les réseaux routiers, souvent au détriment de la sécurité. Elle met sérieusement en péril le patrimoine existant. Or, on connaît le surcoût qu’engendre un retard d’entretien régulier de la voirie ou des routes. La dépense peut être multipliée par cinq. • Les outils actuels de la commande publique, comme leur usage, ne permettent plus de répondre aujourd’hui au problème récurrent de l’entretien des réseaux. Il a ainsi été décidé d’étudier la meilleure exploitation des formes contractuelles existantes mais aussi, pourquoi pas, d’en expérimenter de nouvelles. RGRA | N° 922 • août - septembre 2014 © Photothèque USIRF/E Le clausier comportera des stipulations relatives aux modalités de définition du programme et des besoins en matière de rénovation. Un niveau de service attendu est déterminé et des performances susceptibles de différents degrés sont contractualisées. Le contrat met aussi en place les outils et procédures de contrôle des résultats au regard des objectifs de performances. 25 13 3. GT OPEN DATA 2015 a vu la multiplication de textes relatifs à la mise à disposition des données publiques (Open data) en général et à la question de la réutilisation de celles-ci en particulier. À cette occasion, l’IGD a formulé plusieurs propositions concernant les dispositions du projet Lemaire relative à la liberté d’accès aux documents administratifs et à la réutilisation des informations publiques, dans le cadre d’une mission de service public. Ainsi, ont été examinés en parallèle les textes suivants : >> 2015 a vu la multiplication de textes relatifs à la mise à disposition des données publiques (Open data) en général et à la question de la réutilisation de celles-ci en particulier. >> la loi n° 2015-1779 du 28 décembre 2015 relative à la gratuité et aux modalités de la réutilisation des informations du secteur public (dite « loi Valter »), >> la loi n° 2015-991 du 7 août 2015, portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (dite « loi NOTRe »), dont l’article 106 relatif « à la transparence des données des collectivités territoriales et des communes ». >> la loi n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, (dite « loi Macron »), dont l’article 4 est relatif « à l’accès aux données nécessaires à l’information du voyageur mises à la disposition du public, relatives aux services réguliers de transports publics ». >> l’ordonnance n° 2016-65 du 29 janvier 2016 et le décret n° 2016-86 du 1er février 2016 relatifs aux contrats de concession. Ces différents textes prévoient un certain nombre de dispositions relatives à la communication des données dans le cadre des délégations de service public, et dès lors, auront des répercussions importantes en termes de protection du secret des affaires et d’utilisation de données par des tiers. L’examen de ceux-ci a conduit le Président du Mesnil à saisir Monsieur le Premier Ministre et à lui suggérer d’établir une doctrine afin de trouver un équilibre satisfaisant entre la mise à disposition des données, le respect du secret des affaires, la protection des avantages concurrentiels et le maintien de la compétitivité des entreprises françaises par rapport aux grands collecteurs de données américains et chinois par exemple. L’IGD a participé à la concertation publique sur le projet de loi LEMAIRE, lancée le 26 septembre 2015 via une plateforme accessible à tous les internautes. 26 Les propositions faites à Madame la Ministre ont été le fruit de la réflexion du Groupe de Travail spécifique crée au sein de la commission juridique, [composé de Marie Laure BASSOMPIERRE (Keolis), Valérie BEAUDOUIN (UTP), David BERMAN (Veolia), Mathilde BRABANT (ENGIE), Stéphanie CHALLOT (Veolia), Marie DUBOIS (UNSPIC), Anne GOURAULT (SUEZ), Laurent GRAVIER (Keolis), Annabelle HUET (UTP), Hélène SELLOS (GRDF)]. L’IGD a été appelé à participer à divers rendez-vous avec le cabinet de la Ministre, qui ont permis au texte actuellement en discussion au Parlement de connaître des évolutions positives. Courant mars, la commission des Lois du Sénat a d’ailleurs saisi l’IGD d’une série de questions dans le cadre de son examen du texte. A ce stade, nous avons été entendus sur divers points importants comme la référence aux « données indispensables à l’exécution de la mission de service public», le rajout de « la protection du secret industriel et commercial » ou encore une meilleure articulation de ce texte avec l’article de l’ordonnance concessions qui traite déjà de ce sujet. Les travaux de l’IGD se poursuivront jusqu’à l’adoption définitive du texte. LES POINTS ESSENTIELS DU PROJET DE LOI POUR UNE RÉPUBLIQUE NUMÉRIQUE Le projet de loi Lemaire a été adopté le 26 janvier 2016 en 1ère lecture à l’Assemblée nationale, après engagement de la procédure accélérée et ensuite transmis au Sénat. Il sera examiné en séance publique au Sénat à partir du 26 avril et jusqu’au 3 mai 2016. L’actuel article 10 dudit projet, en particulier, détermine les données que le délégataire doit transmettre à la collectivité. Le périmètre des données et bases de données à transmettre sera donc nécessairement plus large que le seul rapport du délégataire. Ce périmètre devrait être défini lors de la négociation du contrat entre le délégataire et la collectivité. >> La mise à disposition dans le cadre de l’ouverture de l’accès aux données publiques peut poser des difficultés en termes, non seulement de secret des affaires et de saine concurrence, mais aussi en terme de sécurité publique lorsqu’il s’agit de bases de données sensibles comme les réseaux de transport, de gaz, d’électricité et les cartographies associées. >> Par ailleurs, le fait que la mise à disposition prévue par l’article 10 ait un périmètre plus large que celui prévu par d’autres textes législatifs, notamment l’ordonnace relative aux concessions, risque de créer une distorsion de concurrence au détriment des délégataires de service public concernés, seuls obligés à une telle mise à disposition. Aux termes du même article, les collectivités peuvent choisir ou non, de rendre publiques ces informations tout en respectant les limites prévues par les articles L. 311-5 et L. 311-6 du nouveau code des relations entre le public et l’administration (CRPA). L’impératif de protection du secret industriel et commercial a été ajouté au texte initial. >> L’IGD a demandé que la référence au secret industriel et commercial soit élargie au « contenu des bases des données » ou le cas échéant, aux « bases de données » en fonction de ce qui aura été arrêté à l’alinéa précédent (10.I.3° et 10.II.3°). La mise à disposition des données des délégataires de service public aura un coût, que ce soit pour le délégataire ou bien la personne publique délégante chargée de cette mise à disposition. >> L’IGD a demandé d’ajouter que la mise à disposition des données à titre gratuit se fasse toutefois sous réserve des dispositions relatives aux redevances de réutilisation de l’article 15 de la loi dite « CADA », modifiée par la loi Valter. De plus, dans le cadre du vote en première lecture à l’Assemblée Nationale, il a été rajouté à l’article 10 un nouvel alinéa qui étend la transmission des données et des bases de données aux contrats en cours pour préparer le renouvellement du contrat. >> L’IGD a demandé la suppression de cet alinéa ou, à défaut, de prévoir un délai pour la mise en œuvre de cette mesure à 6 mois avant la fin du contrat et faire explicitement référence aux conditions de mise en œuvre telles que précisées au 10.II.2° et 3°. 27 2ÈME ÉDITION DE L’ATLAS DES MODES DE GESTION DES SERVICES PUBLICS LOCAUX 28 Dans le cadre de sa mission d’Observatoire des services publics et conformément à l’annonce faite lors de la présentation de la première étude en 2013, cette deuxième édition de l’atlas de la gestion des services publics locaux intervient deux ans après, sur la base d’une méthodologie inchangée et d’un partenariat renforcé. Réalisée par Axe Image, l’Institut de la Gestion Déléguée (IGD), France Urbaine et leur nouveau partenaire Villes de France (VDF), la cartographie parue en 2015 révèle des évolutions ainsi que des éléments de continuité. >> Concernant les évolutions, ce sont 189 collectivités de plus de 40 000 habitants qui ont participé à l’enquête, contre 98 collectivités de plus de 100 000 habitants en 2013. Dans le contexte actuel de la réforme territoriale et postérieurement aux élections municipales de 2014, ce panel élargi est représentatif de la réalité de la gestion des services publics locaux pour plus de 30 millions d’habitants de métropole et d’outre-mer. L’extension de l’étude à cette nouvelle strate démographique permet d’observer non seulement que l’intercommunalité y est souvent en développement mais encore que ces villes de moins de 100 000 habitants optent davantage pour la combinaison des modes de gestion et envisagent moins souvent d’en changer. >> Concernant les éléments de continuité, l’étendue de l’étude couvre toujours 14 services publics locaux, dont 11 sont représentés par une carte sectorielle selon leur mode de gestion, qu’elle soit directe, déléguée ou qu’il s’agisse d’une combinaison des deux. A l’instar de la première édition, deux principes directeurs de l’action publique et de la gestion des services publics sont mis en évidence et méritent d’être rappelés. ATLAS DE LA GESTION DES SERVICES PUBLICS LOCAUX 2015 Carte globale des villes de plus de 40 000 habitants, des chefs-lieux et de leurs intercommunalités Sarcelles (11) Garges-lès-Gonesse (11) Saint-Denis (14) Le Blanc Mesnil (13) Bobigny (13) Sartrouville (12) nteui uill ((13) 13 Argenteuil Saint-Ouen (13) Asnières-sur-Seine (12) Sevran (7) Aubervilliers Aub ub ber ervill erv (12) Bondy (12) B Courbevoie (12) Calais (13) D q (14) Dunkerque R Roubaix (5) Tou To ou urc rcoing (7) rco (7 7) Tourcoing Villeneuve-d’Ascq (7) Suresnes (13) Boulogne-Billancourt (13) Li (11) Lille D Douai (13) Arras (13) Versailles (14) Meudon (7)) Vincennes (12)) IIvry-sur-Seine sur-Sei Se ein ne (1 ne ((13) 13)) 13 1 Champigny-sur-Marne (13) Maisons-Alfort (13) Saint-Maur-des-Fossés (11) Montrouge M tro ro oug uge ((14) Créteil (13) Beauvais (14) A Amiens (14) Rouen (14) C Cherbourg (14) C Charleville-Mézières (13) Antony (13) C.A. du Haut Val-de-Marne (6) C La (12) Laon Le Havre (14)) Caen (14) Le premier est la liberté des autorités compétentes dans le choix du mode de gestion approprié aux spécificités de leur territoire et du service public concerné. Cette liberté est exercée avec pragmatisme et a pour conséquence qu’aucun service public ne relève d’un mode de gestion particulier et qu’aucune collectivité ne gère de manière uniforme l’ensemble de ses services publics. Rosny-sous-Bois (12) Marne-la-Vallée (11) Montreuil Mon Mo M ont o ontre (1 (12)) Noisy-le-Grand (13) Pantin antin i (1 ((12) (12 1 Paris P a (14) Neuilly-sur-Seine (11) Rueil-Malmaison (12) Choisy-le-Roi (13) C ho o Th Thionville (12) C iè Compiègne (14) Manttes es la olie lie ie e (8) (8 8) Mantes-la-Jolie Saint-Lô (12) Châlons-enC Champagne (13) Rei Re e Reims (14) Evreux (14) Vitry-sur-Seine (13) Metz (14) M M 3) Meaux (13) S Saint-Malo (13) Saint-Brieuc (13)) Brest ville (14) St Quentin-en-Yvelines (11) N Nancy (14) Cergy Cerg (13) Cer Ce Tr Tr Troyes (14) Chartres artr tres es (13) (13 Rennes (14) Quimper (13) Evry (13) L Le Mans (14) C Colmar (14) Mulhouse (14) M Va Vannes (13) Vesoul (12) B Blois (14) Angers (14) Épinal (14)) Belfort (14) Orléans (14) O Lor oriient ie en n ((13)) Lorient Sénart (5) S S Strasbourg (14) le-D e-Du e-D Duc (14) D (1 Bar-le-Duc Melun (13) M Alençon (14) Montbéliard (12) Mon Mo M n Tours (14)) Dijon (14) Nantes (14)) Bourges (11)) Cagnes-sur-Mer (5) Besançon (14) B Nevers (14) Le Cannet (12) Chalon-sur-Saône (14) Creusot (13)) Le C Le r C Châteauroux (13) La Roche-sur-Yon (13) L 13) 3)) Lons-le-Saunier (14) Lo Nice (14) Grasse (13) Salon-de-Provence (13) OUTRE-MER Antibes A ib (13) Moulins (12) M Poitiers (14) P o Aix-en-Provence (14) A Niort (14) N Guéret (13) G Limoges (14) L Angoulême (12) Lyon (9)) Annecy (14) A V nne ne e (9) ((9) Villeurbanne Chambéry (14) C Clermont-Ferrand nt-Fer Ferran (13) Saint-Etienne (14) S a Tulle Tu (13) Tu Périgueux (11) Fréjus (13) Aubagne (12) A Fos-sur-Mer (7) Bourg-en-Bresse (13) B Caluire-et-Cuire (12) La Rochelle oc oche che hel h el ell elle le ((14) Martigues (14) Cannes (13) Marseille (13) M rsei seill sei seille eiille lle (1 3) Toulon (14) t-Den D is Den is (12) ( Saint-Denis Grenoble (14) G Le Puy-en-Velay (13) Valence (9) Va Bordeaux (14) Point-à-Pitre (12) Digne-les-Bains (13) D Alès (13) Mont-de-Marsan (13)) Montauban (13)) Toulouse (14)) Bayonne (8) Avignon (13) A Albi A (13) Basse-Terre (6) Nîmes (13) Castres (13) C Montpellier (14) Pau (14) Tarbes (12) Carcassonne (9) Ta Ta Légende Les pastilles représentent la répartition des différents modes de gestion des services publics locaux concernés sur le territoire selon chaque collectivité. [ X ] nombre de services publics locaux concernés sur le territoire selon chaque collectivité. t-Pie Pie i rre rre (12) ( Saint-Pierre Gap G (13) Mende (13) M Cahors (13) Foix (12) Le second est la réversibilité du mode de gestion. À cet égard, l’étude confirme une stabilité de la proportion des collectivités qui réfléchissent à un changement de mode de gestion autour de 17%. Fort-de-France (12)) Sète (12) Narbonne N bon onn on nn ne (14) (1 Cayenne (12) Béziers (13) Bastia (12) Perpignan (14) P Ajaccio (11)) Le Lamentin (12) Fort de ces enseignements, le prochain atlas attendu pour 2017 devrait agrandir cette photographie aux villes de 20 000 habitants. Modes de gestion (cf. page 5 pour plus de détails) Gestion directe Gestion déléguée Combinaison des deux modes de gestion 29 GESTION ATLAS DE LA PUBLICS S DES SERVICE UX 2015 LOCA ES DE FRANCE DANS LES VILL ET PLUS HABITANTS DE 40 000 >> Les deux principes directeurs de l’action publique et de la gestion des services publics restent : la liberté des autorités compétentes dans le choix du mode de gestion et la réversibilité de ce mode de gestion. SEMINAIRE EN LIGNE - MOOC 30 Le 5 octobre 2015, l’Institut de la Gestion Déléguée a lancé un séminaire en ligne consacré à la gestion déléguée des services publics. Huit experts d’horizons variés ont pris part au projet : Pierre-Emeric Chabanne - Délégué général de l’IGD, Loïc Mahevas - Président Espelia, Rozen Noguellou - Professeur de droit public à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, Stéphane Braconnier - Professeur de droit public à l’Université Paris II Panthéon Assas, Sophie Pignon - Avocate Cabinet Bird&Bird, Cyrille Bardon - Avocat Cabinet Bardon et de Faÿ, Stéphane Manoukian - Ernst&Young, et Clément Fourchy - Directeur du Pôle Infrastructure et Mobilité Espelia. Cette démarche pédagogique répond à la nécessité de mieux connaître ce mode de gestion afin que les élus l’utilisent à la mesure des opportunités qu’il offre. La particularité du « MOOC » (« Massive Open Online Courses ») est de pouvoir viser un public le plus large possible avec une souplesse et une facilité d’utilisation numérique en accès libre. Plus de 500 inscrits ont ainsi pu profiter de présentations relatives à neufs thématiques de la gestion déléguée : le choix du mode de gestion, la construction des équipements publics, les outils pour la gestion du service public, l’adaptation du contrat aux besoins de la collectivité, la dimension économique et financière de la gestion déléguée, la négociation et le contrôle de la mise en œuvre du contrat, l’exécution et à la fin du contrat. PROCHAINEMENT S ESSIONNEL ELUS, PROF , S CTIVITÉ DES COLLE O L’SIÉGMINDAIRVOEUESNPLRIGOPNE POU!)R SE LE SQUE IR (OU PRE TOUT SAVO GUÉE. É L TION DÉ S E G A L R SU PERSPECTIVES 2016 Avec le soutien de Cette initiative a vocation à être actualisée et enrichie. Une nouvelle série de vidéos sera réalisée, notamment pour prendre en compte la transposition des directives Concessions et Marchés publics en 2016. 31 >> Plus de 500 inscrits ont ainsi pu profiter de présentations relatives à neufs thématiques de la gestion déléguée. L’IGD À L’INTERNATIONAL 32 Deux évènements majeurs vont marquer les années 2015 et 2016 : >> La conférence climatique (COP 21) qui s’est déroulée à Paris du 30 novembre au 12 Décembre 2015 et, >> La conférence Habitat III prévue à Quito (Equateur) du 17 au 20 octobre 2016 pour redéfinir les nouveaux objectifs du développement durable (SDG’s). L’IGD a activement participé au processus de préparation de la COP 21, notamment au Sommet Mondial Climat Territoires (WSCT) organisé à Lyon ainsi que dans le groupe de travail spécialisé du Partenariat Français sur la Ville et les Territoires (PFVT) sur la thématique «Villes et changement climatique». Les positions de l’IGD sur l’approche contractuelle en matière de gestion des services urbains débouchant sur une analyse commune des enjeux et une «co-construction» des solutions ont été rappelées et reprises lors d’évènements parallèles à la COP 21. Par ailleurs, l’IGD s’est associé aux travaux préalables à la conférence Habitat 3 prévue en 2016 à Quito sur les nouveaux objectifs du développement durable (ODD), dans le cadre notamment de la plateforme «Villes» de CGLU. Tout ce travail s’est notamment préparé au sein du Partenariat Français pour la Ville et les Territoires (PFVT) qui réunit des opérateurs privés (Artélia, Egis, Veolia, Engie, etc...), des administrations, des urbanistes et des ONG pour promouvoir le savoir-faire urbain à l’international. L’IGD a, depuis toujours été associé à ses travaux et plus particulièrement en 2012 à l’occasion du Forum Urbain Mondial de Naples en qualité de coproducteur des lignes directrices sur l’accès aux services essentiels et la décentralisation. L’IGD a donc été tout naturellement associé aux travaux 2015 du PFVT, portant notamment sur une monographie sur le thème «Villes et changement climatique» avec : >> une intervention de Pierre-Emeric Chabanne dans une réunion plénière de préparation du rapport et , >> un encart sur la méthode des quadrilogues dans le rapport (en cours de finalisation). Le fil conducteur de toutes ces actions consiste à assurer une visibilité de l’IGD à l’international en rappelant les travaux effectués depuis 2002 et l’antériorité de ses positions sur des thématiques récurrentes. A cette occasion, l’IGD a mis en valeur ses travaux et ses propositions sur le renforcement de la gouvernance territoriale à travers des actions de formation adaptées ainsi que sa méthode dite de quadrilogue pour la concertation avec les parties prenantes locales. 33 >> Deux évènements majeurs vont marquer les années 2015 et 2016, la conférence climatique (COP 21) et la conférence Habitat III SÉMINAIRE D’INFORMATION SUR LES PPP À DESTINATION DE LA BANQUE ASIATIQUE DE DÉVELOPPEMENT : L’IGD a participé à l’organisation, en partenariat avec la Direction générale du Trésor, le MEDEF International et Business France, d’un séminaire d’une journée, consacré aux PPP (entendu au sens large) à destination de la Banque Asiatique de Développement (BAD). La MAPPP a été associé à ce séminaire qui s’est déroulé le 17 novembre 2015. De nombreuses entreprises ont participé à ce séminaire et ont pu échanger avec les représentants de la BAD sur sa politique spécifique en matière de PPP, ses règles et procédures applicables, ses priorités sectorielles et géographiques ainsi que les instruments financiers disponibles. Ce séminaire a vocation à être dupliqué à l’ensemble des Banques Multilatérales de Développement : Banque Africaine de développement, Banque Asiatique de Développement, Banque Interaméricaine de Développement, Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement, groupe Banque Mondiale et probablement la Banque Européenne d’Investissement. DÉLÉGATIONS REÇUES EN 2015 : Mars : Japan Research Institute Mai : Serbie Mai : Mongolie Septembre : Vietnam Septembre : Biélorussie 34 PROGRAMME D’ACTION 2016-2020 35 >> Programme d’action 2016-2020 adopté à l’unanimité lors du Conseil d’Administration du 23 avril 2015 Il est important de rappeler ici que le programme quinquennal ne doit pas constituer un cadre immuable, l’Institut doit être en capacité de réagir aux évolutions du contexte, à l’instar de ce qu’il a fait dans le cadre des trois initiatives PPP et de ce qu’il fait actuellement dans le cadre de la réforme de la commande publique. Cependant, au cours des vingt dernières années, l’IGD a construit ses activités en se plaçant comme un Centre de Réflexion et d’Initiative, regroupant toutes les parties prenantes des services publics locaux, dans l’objectif d’améliorer et de promouvoir la gouvernance et la performance de ces derniers, dans le respect de sa Charte des Services Publics Locaux. L’expérience acquise de ces presque vingt ans, permet de mettre en avant la valeur ajoutée de l’Institut : >> Il est la seule instance dans laquelle se retrouvent l’ensemble des parties prenantes à la gestion des services publics, qui unissent leurs efforts et confrontent leurs points de vue dans la recherche d’une plus grande efficacité des services publics, au bénéfice de nos concitoyens. >> Il permet d’anticiper l’impact des réformes législatives et réglementaires, de faire évoluer les concepts juridiques et économiques sous-jacents et d’accompagner la créativité des acteurs, en particulier en matière de conception de contrats globaux de long terme ; >> Il agit pour développer une argumentation objective afin de faire prévaloir des concepts, des démarches et des outils partagés. >> La rigueur de ses travaux, avis et publications en ont fait un interlocuteur privilégié des pouvoirs publics pour toutes les questions juridiques liées à la gestion des services publics et ce, au-delà même de la gestion déléguée. Cette valeur ajoutée est le fruit de ses statuts, qui permettent une représentation équilibrée des différentes catégories d’acteurs et de l’élaboration de documents fondateurs, notamment la Charte des Services Publics Locaux et la Charte de la Gestion participative. Dans l’objectif de capitaliser sur ces acquis, il est proposé de construire le cinquième programme autour de trois « axes stratégiques », déclinés en lignes d’actions opérationnelles et illustrées par des exemples de démarches à conduire, ce qui nécessitera également d’adapter à la marge le fonctionnement de l’Institut pour mieux répondre à ces objectifs. 36 1. POURSUIVRE L’ACTION HISTORIQUE DE L’IGD, EN L’ADAPTANT À LA RÉALITÉ DU PROCHAIN PROGRAMME 1.1. Il convient de poursuivre la démarche d’objectivation du choix des modes de gestion. Cette action pourrait être approfondie au cours du prochain programme par exemple en : >> Facilitant la compréhension des nouveaux instruments contractuels élaborés dans le cadre de la transposition de la directive européenne relative aux contrats de concession et des directives marchés publics. Cela, afin, d’offrir aux acteurs publics les moyens et les méthodes pour maitriser ces nouveaux instruments, en vue d’un exercice responsable et efficace de leur libre choix. >> Poursuivant l’élaboration des Indicateurs de Performance afin d’évaluer la qualité et la performance des services publics locaux. Après avoir traité des indicateurs de performance des services de quatre services publics en réseau (eau et assainissement, les services de collecte de déchets, les transports urbains et les réseaux de chaleur et de froid), l’IGD a travaillé sur les services de restauration collective scolaire et a décidé d’engager les travaux sur les parkings. >> Promouvant l’usage de la Charte de la gestion participative des services publics locaux. 1.2. Il convient également d’intensifier la démarche visant à mettre en place un Observatoire des Services Publics Locaux >> En élargissant le panel des différents Atlas des Modes de Gestion (voir point 2.3 et 2.4) >> En amplifiant le champ de compétences du CEFOPPP (voir point 4.4) 1.3. De plus, les années 2016-2020, durant lesquelles se déroulera le 5ème programme, vont être marquées par la concrétisation d’un certain nombre de mesures qui auront une grande influence sur la gestion des services publics au sens large, qu’il convient donc d’accompagner et dont il faut anticiper les effets, pour l’ensemble des acteurs des services publics. >> La baisse de la capacité d’investissement des collectivités territoriales dont les effets devraient se faire sentir tout au long du 5ème programme ; >> La réforme de la commande publique, qu’il conviendra d’accompagner et qui devra être l’occasion de réfléchir à l’élaboration et à mise en œuvre de formes contractuelles innovantes et de nouveaux modèles de financement ; >> La réforme territoriale dans son ensemble, qui à l’horizon de la fin du programme, viendra bouleverser les relations entre les sphères publique locale et nationale et la sphère privée et nécessitera une attention toute particulière de la part de l’Institut ; Sont autant de rendez-vous auxquels l’Institut se doit, non seulement d’être présent, mais auxquels il doit également apporter son expertise et ses capacités de médiation entre les attentes de la puissance publique, celles des entreprises publiques et privées et les citoyens. Ces évolutions peuvent avoir une influence aussi grande sur la gestion des services publics, que celles qu’a eues en son temps, l’adoption de la Loi Sapin, laquelle a marqué les vingt dernières années de la relation entre la sphère publique et la sphère privée. 2. OBSERVER, PROMOUVOIR ET COMMUNIQUER Longtemps considérés comme ardus pour ne pas dire confidentiels, les travaux de l’IGD ont donné lieu à l’occasion du quatrième programme, à des efforts en matière de communication. Les habitudes en la matière étant longues à changer, le cinquième programme mettra un accent tout particulier sur la promotion de ses travaux, tant envers ses interlocuteurs institutionnels et ses membres, qu’envers le grand public. 2.1. Faire de l’IGD l’interlocuteur de référence des médias en matière de gouvernance des services publics. Cela passe par la reconnaissance de la qualité et de l’impartialité de l’expertise de l’IGD, dont l’objectif principal est de favoriser la performance et la qualité des services publics, quel que soit le mode de gestion choisi. Des partenariats media (Les Echos) ont été testés au cours de l’année 2015. Il faudra évaluer et prolonger ces expériences. 2.2. Poursuivre la publication annuelle des baromètres IGD relatifs pour l’un à la perception qu’ont les français de leurs services publics et pour l’autre, à celle qu’en ont les « décideurs ». Publier ces baromètres en exclusivité avec un partenaire media sur l’ensemble du 5ème programme, afin de créer un rendez-vous annuel. 2.3. Mettre à disposition des acteurs des services publics, des informations pertinentes en matière de retour d’expérience et de données statistiques afin de préfigurer l’observatoire des services publics, à l’instar des deux Atlas des Modes de gestion des Services Publics Locaux édités en partenariat avec les associations d’élus concernées, qui seront mis à jour à deux reprises au cours du 5ème programme. 2.4. Décliner ces Atlas en versions sectorielles d’une part et selon un découpage géographique d’autre part, pour obtenir une plus grande visibilité et des partenariats avec l’APQR et les revues spécialisées par secteur d’activité. 2.5. Sensibiliser le public le plus large aux enjeux de la gestion des services publics. >> Par le biais d’une newsletter mensuelle qui donnera lieu à des prises de position sur les sujets d’actualité relevant de la gestion des services publics, et sera diffusée à l’ensemble de nos contacts, presse comprise. >> Par le biais de notre site internet, qui a déjà bénéficié d’une refonte totale et est complété d’un compte twitter, afin de mieux réagir à l’actualité et de créer une communauté de « followers ». >> Par la création d’un compte Linkedin, accessible uniquement à nos membres, afin de diffuser des informations en interne. Par la publication de tribunes dans la presse quotidienne, donnant le point de vue de l’IGD sur tel ou tel sujet d’actualité (comme les différentes tribunes du Président de l’IGD dans Les Echos). >> Par tous les moyens de communication appropriés (Alertes, plaquettes, évènements, etc…) 3. INFORMER ET FORMER, TANT AU NIVEAU NATIONAL QU’À L’INTERNATIONAL 3.1. Sensibiliser les décideurs aux caractéristiques et aux avantages de la gestion déléguée : >> Par le biais de la transformation de l’Ecole des PPP en Ecole de la Gestion déléguée (voir point 4.5), mais également en développant les collaborations avec les structures spécialisées (Centre National de la Fonction Publique Territoriale, Institut National des Etudes Territoriales, grandes écoles, universités). 37 En effet, l’IGD a déjà conclu un partenariat en 2015 avec le CNFPT (1.8 million d’agents), en vue de coproduire un bouquet de ressources sur les fondamentaux de la gestion des services publics locaux. Ce document, à vocation pédagogique, se présentera sous forme de fiches techniques. >> Par le biais du séminaire en ligne sur la gestion déléguée, réalisé en partenariat avec l’Association des Maires de France et mis en ligne le 5 octobre dernier. De nouveaux modules plus spécifiques seront réalisés en fonction des évolutions législatives, réglementaires, institutionnelles, …. >> En participant, à un ou deux rendez-vous annuels, voire en les créant. Ces démarches de formation et d’information doivent couvrir l’ensemble des formes contractuelles (concession, affermage, marchés de partenariat, partenariat d’innovation, …) en les replaçant dans le contexte de la commande publique. 3.2. Poursuivre et intensifier nos efforts de formation/ information à destination des pays étrangers, en particulier selon les listes prioritaires établies par l’Etat et complétées chaque année par le Bureau de l’IGD, en coordination étroite avec le Ministère des Affaires Etrangères et du Développement International. 3.3. Accès aux services base : >> La participation de l’IGD, considéré comme un acteur pertinent par les organismes internationaux chargés d’élaborer les règles de « procurement », lui a donné un rôle particulier dans la mise en œuvre des « guidelines for access to basic services for all ». Cette action a permis la promotion des travaux de l’IGD sur la contractualisation, la gouvernance et le financement des services de base. Le suivi des activités de différentes instances comme Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) mais aussi sur la gouvernance contractuelle des services de base en réseau ou le PFVT et l’accompagnement sur le terrain par des expériences pilotes se sont inscrites également dans cette démarche. >> L’IGD poursuivra son action dans les pays qui lui ont été désignés par la France comme le Togo et l’Union des Comores. >> Ces efforts seront poursuivis dans le cadre de programmes 38 de renforcement des capacités des décideurs publics locaux comme nationaux. 4. PISTES À EXPLORER SUITE AUX ENTRETIENS AVEC LES FONDATEURS 4.1. La Création d’une nouvelle instance de pilotage stratégique Un certain nombre de membres de l’IGD regrettent une forme d’éloignement vis-à-vis des organes de discussion et de décision de l’IGD ou un manque de contribution à ses choix stratégiques. Aussi il peut être proposé d’instituer, comme cela fut le cas lors des deuxième et troisième programmes quinquennaux, une nouvelle instance rassemblant des dirigeants des entités fondatrices de l’IGD qui se réuniraient une fois par trimestre, en complément du Bureau mensuel, afin d’améliorer le pilotage politique et stratégique de l’IGD. 4.2. La Commission Juridique En raison d’une actualité juridique très dense ces trois dernières années, la Commission juridique est devenue incontournable. Elle doit voir son champ d’action et d’expertise élargi à l’ensemble des problématiques liées à l’action de l’Institut. Cela implique qu’elle devienne une commission permanente et que le cas échéant, elle se subdivise en sous-groupes, chargés d’une problématique particulière, en lien avec les différents groupes de travail de l’Institut. 4.3. La Commission Economique et Sociale L’accent ayant été mis sur les questions juridiques ces derniers temps, la Commission économique et sociale doit désormais être renforcée, voire peut être repensée, et devenir elle aussi une commission permanente, qui aura pour mission d’étudier les aspects économiques et sociaux des problématiques de l’Institut et de développer son expertise en la matière. 4.4. Une Commission Finances – financement des investissements publics Le contexte économique et la crise des finances publiques ont fait du financement des investissements publics un sujet majeur, sur lequel l’IGD doit se pencher de manière transversale, quel que soit le mode de gestion. Une nouvelle commission devrait être mise en place, afin de se pencher sur les aspects liés au financement des différents contrats et à leur impact sur la gestion des services publics. Elle aurait pour rôle également, en liaison avec la commission juridique et la commission économique, de réfléchir aux mesures pouvant soutenir l’investissement public et au bon usage des nouveaux instruments de financement qui se sont développés ces dernières années. Cette proposition prend d’autant plus d’importance dans un contexte national et local particulièrement tendu. Les différents établissements bancaires et les financeurs présents au sein des instances de l’IGD, anciens et nouveaux, trouveront ainsi un lieu de dialogue et d’expertise particulièrement attendu, et apporteront une utile contribution à toutes les parties prenantes. 4.5. Réflexion sur la gouvernance des contrats et la régulation d’actualité liée aux contrats de partenariats, il semble utile, à l’instar du CEFOPPP, d’élargir le champ de compétence de notre école, à l’ensemble des modes de gestion déléguée. Cette transformation serait accompagnée, le cas échéant, par la création d’un « département formations » de l’IGD qui répondrait en particulier à la demande croissante de délégations étrangères, de bénéficier d’une formation sur les grands principes organisationnels des services publics en France et sur les apports de la gestion déléguée sous toutes ses formes. Ces demandes de plus en plus nombreuses émanent soit de nos membres, soit des ministères (réseau des ambassades, réseau du trésor,…), soit des pays directement. La professionnalisation de cet accueil pourrait justifier la création d’un plein-temps qui aurait parallèlement la charge de développer l’Ecole et de concevoir les prochains séminaires en ligne. Dans un contexte où les contrats passés entre l’autorité publique et les opérateurs sont amenés à évoluer tout au long de leur vie, il convient de s’interroger sur l’opportunité de la mise en place d’une capacité d’évaluation du contrat, par le biais d’une autorité de régulation. Le modèle contractuel reste manifestement celui qui clarifie le mieux les responsabilités des parties prenantes, oblige les autorités publiques à définir leurs objectifs et permet des mécanismes d’incitation et de contrôle efficaces, afin d’assurer une bonne gouvernance. Le respect des signatures, la bonne mise en œuvre du contrat, mais aussi la capacité des parties à faire face à des aléas ou des situations nouvelles nécessitent une attention aux bonnes pratiques de gouvernance. Les questions d’évaluation, voire de régulation pourraient être posées. 4.6. Elargir les missions du CEFOPPP Actuellement centré sur les CPA, le CEFOPPP doit étendre son champ d’étude à l’ensemble des outils contractuels de la gestion déléguée, en parallèle de l’élargissement programmé de l’action de la MAPPP et en cohérence avec la Commission Financement et soutien à l’Investissement Public. 4.7. Transformer l’Ecole des PPP en Ecole de la Gestion Déléguée Ce point a été abordé au (3.1). Au vu de la modification sensible de la demande de formation, en particulier à l’international et de la baisse 39 RAPPORT FINANCIER 40 L’exercice 2015 a été marqué, en particulier, par l’implication de la Fondation autour de la transposition en droit français des deux directives européennes relatives aux marchés et de la directive relative aux concessions d’une part, et des nombreux textes législatifs français relatifs à la décentralisation, à la programmation des finances publiques et à la transition énergétique d’autre part. Dans le même temps, les groupes de travail et le CEFOPP ont continué leurs travaux et les efforts à l’international comme en matière de formation se sont poursuivis. PRINCIPAUX ÉLÉMENTS COMPTABLES DE L’EXERCICE 2015 Les recettes et autres produits s’établissent à 1 575 k€ et sont donc légèrement inférieurs aux prévisions. Les charges de l’année 2015 s’élèvent pour leur part à 1 492 k€, conduisant à un résultat net positif de 82 k€ qui viendront abonder les réserves dont dispose la fondation. Un effort tout particulier de maîtrise de nos dépenses a été effectué en prévision de la mise en place du Vème programme 2016-2020. Pour autant, l’activité de la fondation a été maintenue à un niveau élevé, avec en particulier l’organisation d’un important colloque et d’un supplément des Echos, la publication de l’Atlas et celle du rapport du Groupe de Travail Réformes et Territoires. CONCERNANT LE BILAN AU 31 DÉCEMBRE 2015 Le montant total du bilan de l’IGD s’élève désormais à 1 271 k€, avec une augmentation des fonds associatifs (dotation initiale, report à nouveau et résultat) qui s’établissent en 2015 à 676 k€ contre 594 k€ en 2014 (+ 13,94 %). Ces éléments financiers confirment la montée en charge de l’activité de l’IGD comme le respect de ses engagements tant vis-à-vis des objectifs du IVème programme et du plan d’action pour 2011-2015, que vis-à-vis des ressources financières que lui ont allouées ses membresfondateurs. a Recettes a Salaires et charges a Frais d’administration a Etudes, recherches…. a Organisations d’evenements a Actions internationales 41 >> Cette annexe présente la situation financière de l’Institut pour l’année 2015, cinquième et dernière année du IVème programme quinquennal 2011-2015. COMPOSITION DES INSTANCES DU IVÈME PROGRAMME AU 31 DECEMBRE 2015 42 LES MEMBRES FONDATEURS DE L’IGD 43 ORGANISATIONS ET ACTEURS PUBLICS MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION COMPOSITION DES INSTANCES DU VÈME PROGRAMME AU 1ER JANVIER 2016 44 LES MEMBRES FONDATEURS DE L’IGD 45 ORGANISATIONS ET ACTEURS PUBLICS MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION LE CONSEIL D’ADMINISTRATION AU 31 DECEMBRE 2015 PRÉSIDENT : Hubert du MESNIL COLLÈGE DES SALARIÉS COLLÈGE DES FONDATEURS BERGER Patrick, Président National, AITF DEROUBAIX Hervé, Délégué syndical, Veolia Environnement BERGER Pierre, Président Directeur Général, Eiffage PINTRE Stéphane, Président, SNDGCT BONNAVE Philippe, Président Directeur Général, Bouygues Construction BRUN Jean-Nicolas, Senior Executive, Accenture COLLÈGE DES PERSONNALITÉS QUALIFIÉES CARAYOL Philippe, Directeur Général, Crédit Agricole Leasing & Factoring BAROIN François, Président, Association des Maires de France COPPEY Pierre, Président, Vinci Concessions et Vinci Autoroutes CHRISTOPHE Jean, Head of PSC International, PfandBriefBank BENSMAIL Salim, Directeur du SCN MAPPP, Ministère de l’Economie et des Finances CROS Christophe, Président Directeur Général, SITA France BEUNARDEAU Jean, Directeur Général, HSBC France DUPOUX François, Président Directeur Général, Climespace BLANC Marie-Andrée, Présidente, Union Nationale des Associations Familiales FARANDOU Jean-Pierre, Président du directoire, Keolis BONCORPS Jean-Claude, Président, FEDENE GEORGES-PICOT Odile, Directrice Générale Adjointe, SANEF BOUTHONNIER Vincent, Directeur de la Stratégie, Groupe EUROTUNNEL SA HUILLARD Xavier, Président Directeur Général, Vinci LAGUMINA Sandra, Directrice Générale, GrDF BORNE Elisabeth, Présidente Directrice Générale, RATP LARUELLE Claude, Membre du Comité exécutif - Directeur Général des Entreprises de Spécialités Mondiales, Veolia Environnement BUSSEREAU Dominique, Président, Assemblée des Départements de France LEROUGE Philippe, Président Directeur Général, OGF SA MARTIN Frédéric, Président Directeur Général, CLIMESPACE DELSOL Bruno, Directeur Général des Collectivités Locales, Ministère de l’Intérieur MATTON Jean-Pierre, Directeur des Partenariats Publics et Santé, Icade DEPAIL Jean-Claude, Directeur Général Adjoint, GDF-Suez PLUMART Marc, Directeur Général France, Sodexo SA DERUY Laurent, Avocat à la Cour, Gide Loyrette Nouel QUENEY Paul, Directeur Délégué, EDF DESCOTE Anne-Marie, Directrice Générale, MAEE/DG MDP RAPOPORT Jacques, Président, RFF DU MESNIL Hubert, Président, Lyon Turin Ferroviaire DUPONT Alain, Président des filiales assurance, SMABTP EYMERY Pierre, Directeur des Affaires Européennes, Veolia Environnement 46 FOURRIER Nicolas, Directeur de la Stratégie ferroviaire et Régulation, SNCF PASSI Martial, Président du Club des actionnaires de l’économie mixte, FeDEPL FRANCK de PREAUMONT Thierry, Président, IDEX PINTAT Xavier, Président, FNCCR GRAVELLINI Jean-Marc, Directeur des opérations, Agence Française de Développement PISANI-FERRY Jean, Commissaire Général, CGSP POUPARD François, Directeur Général, MEEDDM/DGITM HOMOBONO Nathalie, Directrice Générale, DGCCRF Ministère de l’Economie et des Finances ROCHE Max, Directeur Général, Eiffage ROUSSET Alain, Président, Association des Régions de France JANAILLAC Jean-Marc, Président, UTP SEIGLE Gilles, Président Directeur Général, Société forestière, CDC LALU Christian, Directeur Général, Association des Maires des Grandes Villes de France TIBERGHIEN Frédéric, Rapporteur Général, Conseil d’Etat LE BOUC Hervé, Président Directeur Général, COLAS VANLERENBERGHE Pierre, Vice-Président, FONDA LE CONTE Jérôme, Président, SAUR VERGNES Pierre, Directeur Général Délégué, DEXIA LECOMTE Bernard, Président, UNSPIC MALLET Thierry, Directeur de l’Innovation et de la Performance Industrielle, SUEZ ENVIRONNEMENT MARTY-GAUQUIE Henri, Directeur, Représentant du Bureau de Paris, BEI MAZALERAT Jean-Michel, Président Directeur Général, DALKIA France MOREL Jean-Baptiste, Responsable du département national de droit public, ERDF MOUCHEL-BLAISOT Rollon, Directeur Général, Association des Maires de France MOUDENC Jean-Luc, Président, AMGVF MUTZ Pierre, Conseiller du Président, EIFFAGE NIBOUREL Christian, Président du Groupement des Professions de Services, MEDEF PAPINUTTI Marc, Délégué Général, VNF PARIS Didier, Directeur des affaires publiques, SAUR 47 LE CONSEIL D’ADMINISTRATION AU 1ER JANVIER 2016 PRÉSIDENT : Hubert du MESNIL COLLÈGE DES SALARIÉS BERGER Patrick, Président national de l’AITF COLLÈGE DES FONDATEURS DEROUBAIX Hervé, Délégué Syndical Central, VEOLIA Eau CHABOT Laurent, Responsable des Financements de Projets Publics, Société Générale CIB PINTRE Stéphane, Président du SNDGCT CHRISTOPHE Jean, Head of PSC International, PfandBriefBank COLLÈGE DES PERSONNALITÉS QUALIFIÉES DALLARD Thierry, Directeur délégué France, Meridiam Infrastructures APRILE Isabelle, Directrice des Grands Projets, SODEXO France FARANDOU Jean-Pierre, Président du directoire, KEOLIS AUBOUIN Pierre, Directeur du Département Infrastructures et Transport, CDC GRUNBERG Olivier, Directeur Général Délégué, VEOLIA Eau HAGELSTEEN Bernard, Conseiller du Président, VINCI Autoroutes BAROIN François, Président, Association des Maires De France HUILLARD Xavier, Président Directeur Général, VINCI LAGUMINA Sandra, Directrice Générale Adjointe, ENGIE BENSMAIL Salim, Directeur de la MAPPP, Ministère de l’économie, de l’industrie et du numérique LE BOUC Hervé, Président Directeur Général, COLAS BEUNARDEAU Jean, Directeur Général, HSBC MAZILLE Laurent, Directeur des relations institutionnelles, TRANSDEV Groupe BONCORPS Jean-Claude, Président, FEDENE BORNE Élisabeth, Présidente Directrice Générale, RATP MAILLARD Philippe, Directeur Général, Suez BLANC Yannick, Président, FONDA MARTIN Frédéric, Président, CLIMESPACE BONNET-GALZY Marie-Caroline, Commissaire Générale à l’égalité des territoires NOTARIANNI Anna, Présidente, SODEXO France BRETON-MOYET Laurence, Directrice des Opérations, Agence Française de Développement PIRODON Patrick, Président, FNMS ROBIN Jean-Charles, Président du Directoire, SPIE BATIGNOLLES BROS Valérie, Directrice Concessions et Collectivités, ERDF QUINET Alain, Directeur Général Délégué, SNCF Réseau BUSSEREAU Dominique, Président, Assemblée des Départements de France SAUVAGE Edouard, Directeur Général, GrDF CAYEUX Caroline, Présidente, Villes de France COPPEY Pierre, Président Directeur Général, Vinci Concessions 48 MARTY-GAUQUIE Henri, Directeur Honoraire, BEI DELSOL Bruno, Directeur Général des Collectivités Locales, Ministères de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire , de la ruralité et des collectivités territoriales MAZALERAT Jean-Michel, Président Directeur Général, DALKIA France DERUY Laurent, Avocat à la cour, GIDE LOYRETTE NOUEL METTOUX Philippe, Directeur Juridique, SNCF DESCOTES Anne-Marie, Directrice Générale de la mondialisation, de la culture, de l’enseignement et du développement international, Ministère des Affaires étrangères et du développement international MOUDENC Jean-Luc, Président, FRANCE URBAINE PAPINUTTI Marc, Délégué Général, VNF DU MESNIL Hubert, Président, TELT PARIS Didier, Directeur services centraux et affaires publiques, SAUR DUPONT Alain, Administrateur, SMAVie-BTP PASSI Martial, Président du Club des actionnaires de l’économie mixte, FeDEPL EYMERY Pierre, Directeur des Affaires Publiques, VEOLIA Environnement PINTAT Xavier, Président, FNCCR FAUCHER Claude, Délégué Général, UTP PISANI-FERRY Jean, Commissaire Général, France Stratégie FERAUD Laëtitia, Directrice Déléguée, OFI INFRAVIA POUPARD François, Directeur Général, MEDDE/DGITM FRANCK de PREAUMONT Thierry, Président, IDEX RICHERT Philippe, Président, Association des Régions de France FREROT Antoine, Président Directeur Général, VEOLIA Environnement RUGGIU Jean-Sylvain, Directeur Secteur Public et PPP, GROUPE BPCE GRANGE Pascal, Directeur général délégué, BOUYGUES CONSTRUCTION GRUNBERG Olivier, Président, UNSPIC SEMO Igor, Directeur des Relations Institutionnelles, SUEZ EAU France HARAMBILLET Bernard, Directeur Général, VEOLIA Valorisation et Recyclage des déchets SORBETS Pierre, Vice Chairman Public Sector, HSBC France HOMOBONO Nathalie, Directrice Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes, Ministère de l’économie, de l’industrie et du numérique TIBERGHIEN Frédéric, Conseiller d’État JANAILLAC Jean-Marc, Président Directeur Général, TRANSDEV Groupe LE CONTE Jérôme, Président Directeur Général, SAUR LENEVEU Guillemette, Directrice Générale, Union Nationale des Associations Familiales MALLET Thierry, Directeur de l’Innovation, du Marketing et de la Performance Industrielle, SUEZ Environnement 49 LE BUREAU DE L’IGD AU 31 DECEMBRE 2015 Hubert du MESNIL Président Frédéric TIBERGHIEN Conseiller d’État Vice Président Alain DUPONT Administrateur, SMAVie-BTP Vice-Président Bernard LECOMTE Président, UNSPIC Trésorier Salim BENSMAIL Directeur MAPPP Paul QUENEY Directeur délégué à la Direction des affaires publiques EDF-DRI Thierry MALLET Directeur de l’Innovation et de la Performance Industrielle SUEZ ENVIRONNEMENT Pierre SORBETS Responsable du secteur public HSBC Pierre EYMERY Directeur des Affaires Européennes Veolia Environnement représenté par Jean BEUNARDEAU Directeur Général HSBC France 50 représenté par Jean-Marc JANAILLAC Président UTP représenté par Claude FAUCHER Délégué Général UTP Pierre COPPEY Directeur général délégué VINCI Président VINCI CONCESSIONS remplacé par François POUPARD Directeur Général DGITM/MEDDE Jean-Claude DEPAIL Directeur Général Adjoint GDF-SUEZ Sandra LAGUMINA Directrice Générale adjointe ENGIE représenté par Jean-Luc MOUDENC Président FRANCE URBAINE Christian LALU Directeur général FRANCE URBAINE 51 Bernard HAGELSTEEN Conseiller auprès du Président VINCI AUTOROUTES France LE PRÉSIDENT ET L’ÉQUIPE DE L’IGD Hubert du MESNIL Président Pierre-Emeric CHABANNE Délégué Général Les chargées de mission Laure LAGASSE Anne HUSSAMI-CARSIN Le pôle administratif et de gestion Nadia OUTAKOURTAIT EL HADJ Esther DZAMBA 52 Chiara de LEONARDIS 53 Conception graphique : [email protected] - Impression : Optimum Impression - Crédit photo : Fotolia / IGD INSTITUT DE LA GESTION DELEGUEE 84 rue de Grenelle - F-75007 Paris - Tél : +33 (0)1 44 39 27 00 / Fax : +33 (0)1 44 39 27 07 [email protected] / www.fondation-igd.org