rapport d`activité - LE NICKEL

Transcription

rapport d`activité - LE NICKEL
r a p p o rt
d’activité
2011
Sommaire
2
4
6
7
8
Édito de Patrick Buffet
14
20
Sécurité, hygiène et environnement
24
28
32
36
éditorial
du PRÉSIDENT
directeur
général
Société Le Nickel - SLN
Message de Pierre Alla
Chiffres clés
Organisation
Activité commerciale,
minière et métallurgique
Investissement, recherche
et développement
Grands projets
Relations sociales et formation
Confiant dans les perspectives d’avenir
du secteur des matières premières,
le groupe ERAMET a montré en 2011
une forte capacité de résistance à la
crise mondiale et affiche des ambitions
claires : accompagner l’avenir de ses
activités historiques et se développer
vers de nouveaux produits, de nouveaux
territoires et des technologies
innovantes.
Cœur historique du Groupe, la Société Le
Nickel - SLN tient une place essentielle dans
cette stratégie. C’est pourquoi, je suis tout
particulièrement attaché, d’une part, à la réponse
qu’elle doit apporter au défi de sa compétitivité,
d’autre part, à la nécessité de lui bâtir un avenir
solide, garant d’un développement harmonieux
Communication
et durable en Nouvelle-Calédonie.
Finances
tenu dans ce domaine en 2011, malgré des
S’agissant de la compétitivité, l’effort mainconditions climatiques peu favorables et une
hausse très marquée des prix de l’énergie, est
dû à l’engagement de tous. Ces efforts, cet
engagement que je salue, sont à poursuivre en
2012 et au-delà.
2
Rapport d’activité 2011
Grâce au nickel, ressource précieuse et
essentielle à nos sociétés modernes, la
Nouvelle-Calédonie dispose de possibilités
de développement considérables. L’année
2011 a été marquée par les travaux du Comité
Stratégique Industriel menés par Madame
Duthilleul à la demande du Gouvernement et
du Comité des Signataires. Ces réflexions et
orientations, fondées sur une large consultation
de l’ensemble des parties prenantes seront
finalisées en 2012. Nous nous félicitons de ce
travail si important auquel nous contribuons
activement.
Faits et chiffres à l’appui, le modèle économique
de développement du groupe ERAMET à travers
la Société Le Nickel - SLN est bien celui qui a
créé et qui crée le plus de valeur ajoutée pour
la Nouvelle-Calédonie. À ce titre, il doit être
pérennisé, développé, conforté et nous avons de
beaux projets pour le concrétiser. Grâce à cette
démarche, au dialogue encore renforcé avec nos
partenaires au sein de la SLN et à la gouvernance
modernisée que nous avons mise en place, je
suis convaincu que la Nouvelle-Calédonie, le
Groupe ERAMET et la Société Le Nickel - SLN,
continueront à franchir conjointement toutes
les étapes importantes, qui mènent à l’essor
industriel de la Nouvelle-Calédonie.
Patrick BUFFET,
Président Directeur
Général d’ERAMET
et de la Société
Le Nickel - SLN
3
Message
du Directeur
Général
Délégué
Rapport d’activité 2011
Société Le Nickel - SLN
résultat d’exploitation satisfaisant de plus de
14 milliards de francs et ce malgré la forte
hausse des coûts énergétiques. Autre fait
marquant : le schéma stratégique industriel à
l’initiative du Premier Ministre et du Comité des
signataires, animé par Madame Duthilleul qui
mène une réflexion approfondie sur le devenir de
l’industrie minière et métallurgique en NouvelleCalédonie, et auquel la SLN participe pleinement.
Mme Duthilleul a rendu une version
presque définitive du rapport du Comité
Stratégique Industriel, quels sont
vos commentaires sur ces premières
conclusions ?
Quels ont été les faits marquants
de l’année 2011 ?
En premier lieu, il faut féliciter les équipes pour
les progrès réalisés au niveau de la sécurité. Avec
seulement 24 accidents avec arrêts, nous avons
atteint les meilleurs résultats depuis plus de
20 ans, si ce n’est depuis la création de la société.
Ces très bons résultats en matière de sécurité
sont la conjonction d’une action déterminée de la
Direction Générale, mais aussi d’une réceptivité
forte de la part de nos partenaires sociaux
et de l’ensemble des employés. La discipline
collective et individuelle qui permet à la sécurité
de s’améliorer a été fortement déployée, relayée
par des messages du groupe Eramet, mais aussi
par l’implication de tous, à tous les niveaux
hiérarchiques.
Ce résultat est toutefois à consolider et améliorer,
sachant que l’objectif ultime est le zéro accident.
Au niveau opérationnel, durant une année où
les conditions météorologiques ne nous ont
pas été favorables, nous sommes satisfaits
des performances atteintes : une production de
minerai du même niveau qu’en 2010, des efforts
de productivité soutenus et une production de
nickel en hausse, avec notamment une usine,
après la mise en service de notre nouveau
sécheur, qui a fonctionné à un rythme de 60 000
tonnes de nickel par an, ce qui était notre
objectif et nous permet d’être optimistes pour
notre production des années 2012/2013. Ces
performances nous ont permis d’atteindre un
4
Tout d’abord, ce rapport souligne la contribution
majeure de la SLN à la création de valeur ajoutée
sur le territoire. Le modèle SLN de traitement sur
place du minerai est très nettement le modèle
qui contribue le mieux à l’essor économique
de la Nouvelle-Calédonie. C’est donc le
modèle qu’il nous appartient de privilégier.
Sur d’autres sujets : le domaine minier, les
technologies, l’environnement…, le rapport de
Madame Dutillheul ouvre des pistes de réflexion
complémentaires qu’il faut poursuivre pour
que ce rapport, qui est un constat partagé de
l’état des lieux, devienne un outil de travail et
d’orientation stratégique.
Pierre Alla,
Directeur Général
Délégué
Quelles sont les grandes actions pour
2012 ?
Le premier objectif de l’année 2012 est d’abord
de faire aboutir le dossier de renouvellement de
la centrale électrique. Cette nouvelle centrale,
quel que soit le combustible retenu – gaz
ou charbon –, aura un effet extrêmement
bénéfique sur l’environnement : les émissions
dans l’atmosphère devant être réduites audessous des exigences en vigueur les plus
strictes, notamment européennes. Le second
effet attendu sera d’améliorer notre résultat
d’exploitation, l’énergie constituant la source
majeure de nos dépenses.
L’année 2012 devra aussi être l’année de
l’aboutissement des discussions autour des
orientations stratégiques de la NouvelleCalédonie, c’est-à-dire la finalisation du rapport
de Madame Duthilleul, mais aussi la prolongation
et l’adaptation des accords d’actionnaires qui
doivent lier pour de nombreuses années la
Nouvelle-Calédonie et le groupe Eramet/SLN.
5
Lingotage des mattes
Rapport d’activité 2011
Société Le Nickel - SLN
Chiffres clés 2011 et organisation
51 131
52 131
53 718
54 360
106 299
102 892
88 566
67 276
PRODUCTION (TONNES DE NICKEL)
De gauche à droite en partant du haut : Pierre Gugliermina, Dominique Katrawa, Gilles Poilvé, Christian Habault, Étienne Court,
Jean-Charles Ritter, Philippe Thouzellier, Jean-Yves Blandin, Daniel Marini, Dominique Chu Van, Pierre Alla
CHIFFRE D'AFFAIRES
54 360 tonnes
102 892 millions XPF
2008
2009
2010
2011
2008
2009
2010
2011
L’actionnariat au 31/12/2011
Eramet : 56 %
STCPI : 34 %
Nisshin Steel : 10 %
2 929 2 925
Composition du Conseil
d’administration au 13/02/2012
18 247
3 255 3 152
Président et Directeur Général :
Patrick BUFFET
9 431
PRODUCTION DE MINERAI
POUR DONIAMBO
(en milliers de tonnes
humides y compris tâcherons)
5 843
7 264
INVESTISSEMENTS INDUSTRIELS
7 264 millions XPF
3 152 000 tonnes
2008
2009 2010
2011
2008
2009
2 481 2 369
2010
2011
2 263 2 240
Administrateur et Directeur Général Délégué :
Pierre ALLA
Administrateurs :
Michel CARNEC
Édouard DUVAL
Gaston HMEUN
Yves LEFEVRE
Bertrand MADELIN
Alexandre MAPERI
Michel QUINTARD
Philippe VECTEN
Société ERAMET représentée par Jean-Didier DUJARDIN
Société NISSHIN représentée par Eiji MIKI
Le Comité de direction au 01/03/2012
Directeur Général Délégué : Pierre Alla
Adjoint du Directeur Général Délégué, Directeur Industriel,
Directeur Technique des Grands Projets : Pierre Gugliermina
Secrétaire Général : Dominique Katrawa
Directeur des Relations et des Ressources Humaines :
Étienne Court
Directeur Administratif et Financier : Philippe Thouzellier
Directeur de l’Ingénierie, de la Maintenance
et de l’Électricité : Dominique Chu Van
Directeur Technique : Jean-Charles Ritter
Directeur des Mines : Daniel Marini
Directeur de l’Hygiène, de la Sécurité et de l’Environnement :
Gilles Poilvé
Directeur de l’Usine : Jean-Yves Blandin
Chargé de mission du Développement Hydrométallurgique :
Christian Habault
Les sites de la SLN, une présence
sur tout le territoire
Censeur :
Ferdinand POAOUTETA
16 501
RÉSULTAT NET
8 681
8 624 millions XPF
8 624
Ernst & Young Audit
Deloitte & Associés
2 240 personnes
2009
2008
Commissaires aux comptes
EFFECTIF DISPONIBLE
AU 31 DÉCEMBRE
2010
2011
2008
2009 2010
2011
-9 106
6
7
Rapport d’activité 2011
Société Le Nickel - SLN
r a p p o rt
d’activité
2011
Activité commerciale,
minière et
métallurgique
- L’activité commerciale
- Une activité minière soutenue
- À l’usine de Doniambo,
une production de nickel encore
en hausse à 54 360 tonnes
Tiébaghi, gisement d’Alpha : réalisation d’une verse en auto-comblement de la fosse
9
Activité commerciale, minière et métallurgique
Rapport d’activité 2011
Société Le Nickel - SLN
L’activité commerciale
Cours LME (en USD/lb)
Un marché
du nickel affecté
par le contexte
économique
mondial
COURS DU NICKEL
U
N COURS DU NICKEL QUI S’EST
DÉGRADÉ EN FIN D’ANNÉE
Le prix moyen annuel du nickel constaté à la
bourse des métaux non-ferreux de Londres
(London Metal Exchange) s’est établi à
10,4 USD/lb en 2011, soit une hausse de 5 %
par rapport à la moyenne de 2010.
Le cours du nickel, supporté par de solides
fondamentaux en début d’année, a atteint un
point haut fin février (13.2 USD/lb) avant de
connaître une série d’ajustements à la baisse.
Cette série de corrections s’est effectuée
malgré le déclin des stocks LME de plus de
46 000 tonnes en 2011. En effet, comme la
plupart des métaux de base, les cours du
nickel se sont révélés sensibles à l’évolution
de la conjoncture géopolitique, en particulier le
Printemps arabe, et macro-économique (baisse
de la note de crédit des États-Unis fin juillet,
crise de la dette européenne).
déc-11
juil-11
janv-11
juil-10
janv-10
0
juil-09
0,00
janv-09
40 000
juil-08
5,00
janv-08
80 000
juil-07
10,00
janv-07
120 000
juil-06
15,00
janv-06
160 000
juil-05
20,00
janv-05
200 000
juil-04
25,00
juil-03
tonnes
janv-04
USD/Ib
janv-03
Le convoyeur « Serpentine »
dans la vallée de Kouaoua
Stocks LME (en tonnes)
U
NE DEMANDE EN NICKEL QUI
CONTINUE À CROîTRE GRÂCE
À LA DEMANDE ASIATIQUE
Après un fort rebond en 2010, le marché de l’inox,
qui représente plus de 60 % de la consommation
de nickel primaire mondiale, a continué à croître
en 2011 avec une production en hausse de
5.5 %. La production d’inox mondiale a
enregistré un nouveau record à 8,6 millions de
tonnes au premier trimestre, avant de marquer
un léger ralentissement sur le reste de l’année,
pour un total annuel de 32.6 millions de tonnes.
Avec 13 millions de tonnes, la production
chinoise d’inox a crû de 17 %, représentant ainsi
40 % de la production mondiale.
La demande des secteurs non inox a continué
de croître en 2011 malgré un rythme moins
soutenu qu’en 2010 (+6 %, +33 000 tonnes).
Les alliages de nickel et superalliages ont
bénéficié de la forte demande dans l’aéronautique avec une croissance de l’ordre de
10 %, tandis que le secteur de la galvanoplastie
a connu une croissance limitée à 4 % en raison
du ralentissement de l’industrie automobile.
Au total, la demande réelle de nickel primaire
dans le monde a connu une croissance de 6 %
avec une consommation totale de plus de
1 560 000 tonnes, soit le record historique.
USD/Ib
1er trimestre
2e trimestre
3e trimestre
Prix moyen 2011
12.2
11.0
10.0
8.3
10.4
Prix moyen 2010
9.1
10.2
9.6
10.7
9.9
U
NE OFFRE DE NICKEL
EN PROGRESSION
Avec 140 000 tonnes additionnelles, l’offre de
nickel a progressé de 10 % en 2011.
La production de fonte au nickel chinois (Nickel
Pig Iron), estimée à 220 000 tonnes en 2011
(+62 000 tonnes), a largement contribué à
cette augmentation. Elle a été très soutenue au
1er semestre, avant de fortement baisser à partir
du milieu du 3e trimestre avec un prix du nickel
ne permettant plus de couvrir les coûts des
producteurs les moins compétitifs.
Les nouveaux projets qui ont démarré
dans le courant de l’année (Onca Puma,
Barro Alto, Vale Nouvelle-Calédonie) ont
contribué à hauteur de 13 000 tonnes à
l’offre additionnelle de nickel raffiné. Malgré
4e trimestre
Année
les incidents de production chez certains
producteurs « traditionnels », l’offre de nickel
a atteint un niveau record en 2011 avec plus de
1 570 000 tonnes, entraînant un surplus modéré
de l’ordre de 12 000 tonnes sur l’ensemble de
l’année.
L ’ACTIVITÉ DE LA SLN, UN VOLUME
SOUTENU
Dans ce contexte globalement favorable, malgré
la baisse des cours sur la fin de l’année, la SLN
aura facturé la quasi-totalité de sa production,
soit 54 101 tonnes de nickel contenu contre
54 873 tonnes en 2010 et 52 069 en 2009.
Fin 2010 nos stocks de produits finis avaient
été particulièrement bas soit moins de 1 000
tonnes.
Évolution de la consommation réelle de nickel par région (tous secteurs) – en milliers de tonnes
700
600
500
400
300
200
100
0
2003
2004
Europe
2005
Chine
2006
2007
Amérique du Nord
2008
Japon
2009
Corée
2010
2011
Taiwan
Grande verse de Népoui
10
11
Activité commerciale, minière et métallurgique
Rapport d’activité 2011
UNE ACTIVITÉ MINIÈRE
SOUTENUE
Tonnes nickel
24 000
65 000
22 000
60 000
20 000
55 000
18 000
50 000
16 000
45 000
14 000
40 000
12 000
35 000
10 000
30 000
2005
Roue-pelle Stacker, parc de stockage
et chargement en mer de Tiébaghi
Un bon niveau de
production malgré
des conditions
difficiles
Manipulé kt
2006
2007
Dans une année 2011 très difficile sur le plan de
la pluviométrie, le volume de manipulé (tonnage
extrait des différentes carrières pour produire
une tonne de minerai), a atteint 22 millions de
tonnes, soit proche du record de 2010, réalisé
durant une année particulièrement sèche. Cette
activité est d’autant plus satisfaisante que nous
avons encore progressé en matière de sécurité
avec 9 accidents avec arrêts contre 11 en
2010 et que le nombre d’heures perdues pour
mouvements sociaux est en baisse de 60 %.
Le volume de minerai évacué pour Doniambo,
y compris tâcherons (plus de 700 kth), est de
3.2 millions de tonnes, soit une quasi stabilité
par rapport à 2010. Une autre satisfaction,
grâce au travail de nos équipes sur l’ensemble
du « processus minier », est que la teneur de nos
minerais a cessé de baisser et s’est stabilisée
à un taux, certes plus bas qu’il y a quelques
années, mais conforme à nos attentes.
À Thio, malgré un tonnage de manipulé en
retrait, la production de minerai est quasi
stable par rapport à 2010. La production aurait
été meilleure sans l’impact du cyclone Vania
et de multiples retards dans la délivrance des
autorisations administratives d’exploitation de
chantiers à bonne teneur au Camp des Sapins.
12
À Kouaoua, le tonnage de manipulé recule
de plus de 20 % par rapport à 2010, du fait du
manque de disponibilité des engins miniers
et du recours intensif au manipulé horsgisement pour maintenir l’accès à des chantiers
durement affectés par la météo. L’arrivée des
tombereaux 50t neufs à mi-année sur Kiel, et
une nouvelle prestation de maintenance, prévue
2008
2009
2010
2011
en 2012, devraient permettre de confirmer le
redressement constaté fin 2011.
À Népoui : bons résultats, avec une production
du même niveau qu’en 2010. Nous avons
toutefois pâti du manque de conducteurs
d’engins, dans un marché de l’emploi
complètement saturé, ainsi que des pannes de
l’UTM. Suite à la découverte par nos équipes
d’importantes ressources et réserves sur le
domaine de Népoui, un plan d’action est en
cours pour en permettre l’exploitation.
À Tiébaghi, le manipulé est en hausse de 12 %
et constitue le record historique de manipulé
pour un centre minier calédonien. En ce qui
concerne l’UTM, même si nous sommes encore
confrontés à des difficultés techniques, la
production de l’UTM est en augmentation de
60 % par rapport à 2010.
Globalement, il est à noter que durant le dernier
semestre 2011, les mines ont maintenu un
rythme de production de 60 000 tonnes de
Nickel contenu.
Par ailleurs, la SLN poursuit sa démarche de
valorisation de l’ensemble du profil géologique
et de ses produits miniers. Ainsi, des expéditions
de « co-produits » de laveries à destination du
Japon, ont été réalisées pour essais dans la
perspective de marchés à long terme permettant
de valoriser des produits à très basse teneur
nickel. Enfin, plus de 530 Kth de latérites ont
été expédiées vers l’Australie. Les latérites et
les coproduits permettent ainsi de bien valoriser
l’ensemble du profil géologique et l’ensemble
des produits des process SLN.
Les travaux de prospection et de défense
du domaine minier lancés depuis quelques
années portent leurs fruits. En effet, au bilan les
réserves ont augmentées par rapport à l’année
dernière : la production 2011 a été entièrement
renouvelée.
En tonnes métal, la proportion de réserves
prouvées passe de 35 à 38 %. Après une période
de remise aux normes de la classification de
nos réserves, suite à l’audit de 2008, cette
proportion augmente de 3 % par an depuis
2010 grâce à la mise en place des sondages
de planification sur tous nos sites. De plus, les
ressources récupérables ont augmenté de plus
de 3 %.
L’activité d’exploration en 2011 a permis la
transformation de résultats d’exploration en
ressources supposées sur les gisements de
Stamboul (région de Kouaoua) et de Rive Gauche
Tontou (région de Thio). Les travaux réalisés
dans la vallée de la Tontouta se poursuivent et
aboutiront en 2012. Les efforts d’exploration
continueront sur toute la côte Est.
À l’usine de Doniambo,
une production de nickel
encore en hausse
à 54 360 tonnes
Conformément au plan visant à atteindre une
production de 60 000 tonnes, la production de
l’usine en 2011 est en hausse de 1 % par rapport
à celle de 2010 avec 54 360 tonnes de nickel
produites (ferro-nickels et mattes). L’objectif
de 58 000 tonnes n’a toutefois pas été atteint,
les mauvaises conditions météorologiques nous
ayant fait perdre environ 2 500 tonnes, et ce
malgré une très bonne performance du secteur
fusion.
On notera sur l’année les points de satisfaction
suivants :
• La bonne marche des outils de fusion et de
calcination.
• Le bon fonctionnement de l’affinage ferro
et la bonne production de l’atelier Bessemer
(13 847 tonnes de mattes de nickel contenu
produites).
Société Le Nickel - SLN
Déchargement de minéralier
aux portiques Caillard à Doniambo
• La poursuite de la réduction de nos rejets
de poussières par tonne de minerai traité :
120 g/t minerai (soit une division par deux en
huit ans).
L’année 2011 marque l’achèvement du vaste
programme de rénovation et de modernisation
des principaux outils métallurgiques, débuté
en 2004, avec en particulier la réfection du four
Demag 10.
Parmi les investissements majeurs de l’année
2012, citons les revamping du sécheur S7 et de
la roue-pelle H201 ou bien encore la réfection
complète de la voûte du FD11.
Des investissements dont l’objectif n’est plus
l’augmentation de la capacité mais la baisse
du prix de revient ainsi que l’amélioration des
conditions de travail et des performances
environnementales, sont actuellement à l’étude.
13
Rapport d’activité 2011
Société Le Nickel - SLN
r a p p o rt
d’activité
2011
sécurité, hygiène
et environnement
- Sécurité : des résultats
en très nette amélioration
- Environnement industriel :
des rejets atmosphériques
en baisse
- Entretien avec Frédéric Bart,
chef du service environnement
minier
15
Sécurité, hygiène et environnement
Rapport d’activité 2011
Sécurité : des résultats
en très nette amélioration
Des rejets atmosphériques
en baisse
Évolution des rejets de poussière en kg/tonne de minerai
0,230
S
écurité, des actions concrètes
pour progresser
Soudeur
Des résultats
encourageants
en matière de
sécurité
La SLN a développé une politique de prévention
et de sécurité renforcée visant à réduire les
risques. En plus des actions quotidiennes,
quatre axes sécurité prioritaires ont été définis
pour 2011 :
• L’évaluation des risques sur la totalité des
postes : un état des lieux des risques par
les agents de terrain et la mise en place
d’actions d’améliorations techniques ou
organisationnelles.
• L’audit stop : un moment d’échange sur le
terrain entre la hiérarchie et les opérateurs
consacré à la sécurité et qui permet de vérifier
le respect des procédures. Il y en a près de
4 000 par an.
• L’autorisation de travail et la procédure de
consignation : mettre en œuvre des procédures
pour mémoriser l’arrêt des sources d’énergies
(électrique, mécanique, fluides) et ainsi
sécuriser totalement un équipement lors d’une
intervention.
• Les enquêtes et retours d’expérience : une
enquête suite à un accident afin de mieux
comprendre les causes, rechercher les actions
correctives et les communiquer à l’ensemble
des équipes.
Ces progrès ont été soutenus par le déploiement
d’une formation management sécurité pour
l’ensemble des encadrants de la SLN (568
personnes formées) qui a permis de les fédérer
autour de la démarche de prévention sécurité
d’une part, et avec des actions focalisées sur
un nombre limité d’axes prioritaires d’autre part.
2012 verra ces axes consolidés en y ajoutant la
gestion des produits dangereux et une formation
sécurité de l’ensemble des opérateurs.
0,180
2003
0,140
0,140
0,140
0,132
0,125
0,120
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
est en cours pour traiter les rejets diffus non
captés et les mises à l’air libre des fours Demag.
Côté centrale thermique, plusieurs mesures ont
été mises en place pour maîtriser l’impact des
rejets de SO2 sur la ville.
Depuis 2005, de mi-juillet à mi-septembre,
période de vent instable, la centrale ne
fonctionne qu’au fuel à basse teneur en soufre.
En complément, un suivi météo de la direction
et de la force des vents sur la Vallée-du-Tir, le
centre-ville et Ducos a été mis en place pour
déclencher l’utilisation du fuel à très basse
teneur en soufre (TBTS).
Scal’air, organisme indépendant, mesure quotidiennement les retombées de SO2 sur ses
stations. L’arrêté ICPE de l’usine prévoit une
utilisation de fuel TBTS après une émission de
SO2 à hauteur de 500μg/m3 pendant 3 heures.
Cependant, depuis 2009, dès qu’un rejet de
SO2 supérieur à 300μg/m3 pendant trois quarts
d’heure est enregistré, la SLN utilise du fuel
TBTS. Et depuis 2011, la SLN utilise du fuel
TBTS dès que les teneurs en soufre relevées sur
les stations Scal’air de Logicoop et Montravel
atteignent 200 μg/m3 pendant deux quarts
d’heure successifs.
La nouvelle centrale, qu’elle soit au gaz ou
au charbon, apportera une solution durable
puisqu’elle émettra 5 à 10 fois moins de rejets.
En tant qu’installation classée pour la protection
de l’environnement (ICPE), l’usine de Doniambo
doit respecter des limites d’émissions établies
par la DIMENC (direction de l’industrie, des
mines et de l’énergie de la Nouvelle-Calédonie)
dans l’arrêté d’exploitation. La SLN surveille et
mesure rigoureusement ces rejets, et s’astreint
à rester en deçà de ces valeurs limites.
Ces émissions ont deux sources : l’usine
métallurgique et la centrale électrique.
À l’usine métallurgique, aujourd’hui, 99.8 %
des poussières canalisées sont recyclées et
filtrées tout au long du processus. En 2011,
nous les avons réduites à 120 grammes/tonnes
de minerai. La SLN investit 1 milliard XPF par
an pour l’amélioration constante de la filtration
et la captation des rejets atmosphériques
tout au long du procédé : filtres à manches,
électrofiltres…
Les rejets non filtrés restants sont soit des
rejets diffus, soit des ouvertures de cheminées.
En effet, les cheminées des fours Demag sont
des organes de sécurité et leurs ouvertures
sont parfois obligatoires pour des raisons de
sécurité (en cas de pression trop importante).
Ces ouvertures sont autorisées et déclarées
avec un maximum de 300 heures d’ouverture
par an ; en 2011, la SLN a procédé à 128 heures
d’ouverture. Un programme d’investissement
200
150
Nombre de dépassements du seuil d’information déclenchant l’utilisation du fuel TBTS
Logicoop
Montravel
100
28
7
20
27
14
22
3
3
3
6
7
16
34
37
50
56
64
56
90
Usine de Doniambo
2004
0,140
164
Depuis fin 2010, les résultats sécurité sont en
amélioration significative. Avec 24 accidents,
le TF (Taux de Fréquence) des accidents avec
arrêt de travail est de 7 pour 2011. Il a diminué
de 45 % par rapport à 2010.
Société Le Nickel - SLN
2007
2008
2009
2010
2011
0
2003
2004
2005
2006
17
Sécurité, hygiène et environnement
Rapport d’activité 2011
Société Le Nickel - SLN
3 questions à Frédéric Bart,
chef du service
environnement minier
programmes d’études sont engagés sur de
nombreux sujets liés à l’environnement : mieux
comprendre et mieux gérer le topsoil, étudier
l’impact de la lumière artificielle et des chats
sauvages sur les pétrels de Tahiti à Tiébaghi
et Népoui, accompagner le développement de
procédés de chimie verte avec la plantation
d’espèces hyper accumulatrices de métaux à
Thio ou encore étudier la diversité génétique
de l’Araucaria rulei, un conifère endémique à la
Nouvelle-Calédonie. Mieux connaître pour mieux
protéger, c’est ce qui permet de mettre ensuite
en place des actions concrètes de protection de
la biodiversité calédonienne.
Quels vont être les grands axes
pour 2012 ?
Araucaria Rulei
Une priorité :
la revégétalisation
des sites après
exploitation
18
Pouvez-vous faire un point sur les
programmes 2011 de végétalisation
des sites miniers ?
En 2011, environ 16 hectares ont été
revégétalisés par semis hydrauliques sur les
sites de Poya, Kopéto et Kiel et 2 525 plants de
maquis minier ont été plantés manuellement à
Kouaoua et Kopéto (soit environ 1 ha). Auxquels
il convient de rajouter 5 à 6 h réhabilités par
l’utilisation direct de topsoil.
La SLN met un point d’honneur à
respecter la biodiversité exceptionnelle
de la Nouvelle-Calédonie, quelles
actions concrètes sont menées
en ce sens ?
Rappelons tout d’abord que la SLN protège
environ 850 h de maquis et forêts minières grâce
aux 5 parcs de protection de la biodiversité,
qu’elle a créé dans la vallée de la Tontouta et
tout autour du massif de Tiébaghi. De plus,
dans le but de toujours mieux appréhender
la faune et la flore calédonienne, nous avons
passé de nombreuses conventions avec des
partenaires scientifiques comme l’IRD (Institut
de Recherche pour le Développement), l’UNC
(Université de Nouvelle-Calédonie), le CNRS
(Centre National de Recherche Scientifique),
l’IAC (Institut Agronomique Calédonien). Des
En 2012, nous allons réaliser le plus important
programme de revégétalisation jamais réalisé à
la SLN : 29 hectares vont être traités (plants et
semis hydrauliques) essentiellement sur la mine
du Plateau de Thio. À l’avenir, les campagnes
se concentreront sur deux voire trois sites de
manière à mener des opérations d’envergure,
efficaces et perceptibles aussi bien par nos
salariés que par les riverains.
L’autre grand axe pour 2012 concerne la mise
en place opérationnelle de notre stratégie
biodiversité. Nous avons d’ailleurs créé un
poste d’ingénieur biodiversité qui a rejoint notre
équipe il y a peu. La SLN est précurseur dans
la prise en compte de la faune et de la flore sur
les mines. Prendre en compte la biodiversité
depuis les premières prospections jusqu’à la
fin de l’exploitation minière constitue l’enjeu
de cette stratégie. L’étude et l’amélioration
des connaissances scientifiques permettent
de toujours mieux préserver la biodiversité
existante (maintien du fonctionnement des
écosystèmes, protection des espèces rares,
régulation des espèces invasives), de mieux
maîtriser les impacts (création de sites
observatoires et conservatoires, reconstitution
d’un milieu favorable, amélioration de la gestion
des eaux, revégétalisation), et enfin de mieux
sensibiliser et former à la préservation de la
biodiversité.
19
Opération de revégétalisation par plantation à Kouaoua
Rapport d’activité 2011
Société Le Nickel - SLN
r a p p o rt
d’activité
2011
Investissement,
recherche et
développement
- Un programme d’investissementS
ambitieux
- Recherche et développement
Rénovation d’un tank à fioul à Doniambo
21
Investissement, recherche et développement
Rapport d’activité 2011
Un programme
d’investissement ambitieux
U
ne nouvelle voûte pour le four
Demag 11
Chantier de la voute du four Demag 11
Plus de
7 milliards
d’investissement
en 2011
Durant 12 semaines, les ouvriers se sont relayés
24h/24, sur un des chantiers phares de 2011 :
la réfection de la voûte du four Demag 11.
Exigeant une très haute technicité, la réfection
des 360 m2 de la voûte du four consiste à
changer les 33 000 briques qui forment cette
structure.
C’est une opération exceptionnelle puisque
les briques ont une durée de vie de 10 ans, et
qui demande à chaque fois de longs mois de
préparations par la Direction de l’Ingénierie, de
la Maintenance et de l’Électricité (DIME). Une
des difficultés de ce chantier est que le four
continue à fonctionner à puissance réduite
pendant la réparation et qu’en conséquence
chaque heure compte. L’autre difficulté est la
précision extrême demandée dans le traçage,
la découpe et la disposition des pièces
trapézoïdales. La durée de vie de la voûte est en
effet liée à la qualité de ce montage d’orfèvre.
Les équipes ont travaillé sans relâche et ont
terminé le chantier avec succès et avec plus de
100 h d’avance.
D
es outils toujours plus
performants
Chaque année, de nombreux chantiers assurent
la pérennité des installations industrielles de la
SLN et le maintien de sa capacité à produire du
nickel métal.
22
Société Le Nickel - SLN
Recherche et développement
À Doniambo :
• Réfection de la voûte du four Demag 11.
• Construction d’un nouveau filtre à poussières
de grande capacité destiné à doubler la
capacité de filtration des pré-sécheurs de
minerai. Le chantier commencé en octobre
2011 se terminera fin 2012. Montant prévu :
1,6 milliard XPF.
• Remplacement du deuxième pré-sécheur dont
la vitesse de rotation a été optimisée et la
pente modifiée pour augmenter sa capacité de
traitement de minerai de 20 %.
• Construction d’un filtre à poussières destiné
à optimiser le traitement des poussières
produites par le process d’affinage du métal au
niveau du pré-affinage n°3. Mise en service en
février 2012.
Sur les mines :
• Réfection d’un des deux ducs d’Albe du poste
de chargement des minéraliers à Thio. Cet
ouvrage permet l’accostage des minéraliers en
toute sécurité.
• Réparation de la première partie du tunnel de
Thio. Positionné sous le stock de minerai, le
tunnel permet à ce dernier d’être évacué sur un
tapis roulant pour être chargé sur le minéralier.
La seconde partie du tunnel sera réparée pour
le début du second trimestre 2012.
• Réfection en cours à Kouaoua de la voie de
la roue-pelle du bord de mer et poursuite
des rénovations sur le convoyeur Serpentine.
Montant : 500 millions XPF.
• Mise en conformité en cours des apparaux
maritimes permettant le mouillage des
minéraliers en toute sécurité dans la baie de
Tiébaghi.
Roue-pelle sur le site de Doniambo
En 2011, l’activité recherche et développement
du Département Études Technique et
Investigation (DETI) a été principalement
centrée sur 3 domaines d’activités :
Sécurité/Environnement
Les efforts ont porté sur la sécurité maritime :
• La SLN, dans le cadre de l’étude Rhéolat pilotée
par le syndicat des mineurs (SEM), a contribué
à la mise en place, fin 2010, d’une charte de
bonne pratique visant à respecter la norme
internationale de transport des minerais de
nickel. Dans ce cadre, des essais de mise en
place d’un test représentatif ont été réalisés.
Le test a été présenté à l’organisation mondiale
internationale (IMO) et devrait être mis en
application dès la fin 2012.
• Alors que le renouvellement de la flotte de
navires minéraliers pour la SLN est à prévoir,
la SLN et ERAMET ont décidé en 2009
d’étudier la deuxième option offerte par la
réglementation : l’utilisation d’un navire
spécialement conçu pour le transport de
minerai de nickel. Les études ont été lancées
et le dessin final du premier bateau anti effet
carène liquide approuvé fin 2010. C’est le
chantier naval Naikai qui construit le bateau
pour Nissho-Shipping, l’armateur japonais qui
travaille pour la SLN depuis plusieurs années.
Le 28 octobre dernier, la NKClass, organisme
de certification maritime internationale,
publiait son communiqué de certification du
navire qui devenait ainsi le premier bateau au
monde à satisfaire aux dispositions 7.3.2.2.
du Code IMSBC. Le bateau est attendu en
septembre 2012 en Nouvelle-Calédonie.
Amélioration de la compétitivité
Dans la continuité des années précédentes et
en cohérence avec le Plan d’Amélioration de la
Compétitivité, le DETI a travaillé sur les dossiers
suivants :
• Contrôle de performance (Sécheur 7) et
assistance à la montée en puissance (UTM de
Tiébaghi) des nouveaux investissements.
• Participation aux plans de progrès stratégiques
de la SLN tels que l’optimisation énergétique
et les études de recyclage de concentrés
nickélifères issus de la filière hydrométallurgique.
Knowledge management
En octobre a eu lieu le 9è séminaire métallurgie.
Il a regroupé les équipes de DETI d’Eramet
Research, de la Direction des Mines et des
participants des secteurs clients de la SLN
concernés. Il a permis de valider le bon
avancement du plan d’action précédent et mis
en place le programme de recherche pour les
années futures sur les thèmes de la sécurité,
de l’optimisation de l’utilisation du minerai
et sur les projets stratégiques (optimisation
énergétique et introduction des co-produits).
Plan du bateau anti-carène liquide
23
Rapport d’activité 2011
Société Le Nickel - SLN
r a p p o rt
d’activité
2011
Grands projets
- La nouvelle centrale électrique
à Doniambo : gaz ou charbon ?
- le Projet hydro métallurgique
du Sud (dont Prony/Pernod)
Route Sud entre centrale B et calcination
25
Grands projets
Rapport d’activité 2011
La nouvelle centrale
électrique à Doniambo :
gaz ou charbon ?
Décision majeure de l’année à venir, le choix du
combustible de la nouvelle centrale électrique de
Doniambo est au cœur des enjeux énergétiques
de la SLN.
Pourquoi construire une nouvelle
centrale électrique ?
Centrale B
Mise en place il y a 40 ans, la centrale électrique
au fioul de l’usine de Doniambo est en fin de vie
et doit être remplacée.
Actuellement, l’énergie représente plus de
30 % des coûts de la SLN, un taux beaucoup plus
élevé que celui de ses principaux concurrents.
Pour assurer l’avenir de la SLN et lui permettre
de pérenniser son activité sur le long terme
sur un marché du nickel de plus en plus
concurrentiel, le choix du type de centrale sera
décisif. Il doit répondre à 2 enjeux majeurs :
la nouvelle centrale devra améliorer le coût
de l’énergie pour l’entreprise et permettre des
progrès en matière d’environnement avec une
réduction importante des émissions de SO2
(dioxyde de soufre) notamment.
26
LE projet hydro
métallurgique du Sud
• Mars 2011 : accident de la centrale japonaise
de Fukushima. Ce drame conduit le Japon
à baisser peu à peu la part énergétique
du nucléaire au profit du gaz. Le marché
pourrait se tendre, créant des problèmes
d’approvisionnement et augmentant le coût
du gaz de 25 %, engendrant une différence de
l’ordre de 3 à 5 milliards XPF par an entre les
solutions gaz et charbon. La SLN remet donc
à l’étude les deux solutions capables à la fois
d’améliorer le coût énergétique et l’impact
environnemental.
Pourquoi est-il si difficile de faire
un choix entre les deux solutions
gaz/charbon ?
Toutes les capacités hydroélectriques de la
Nouvelle-Calédonie ont été exploitées. La
puissance unitaire trop faible d’une éolienne ou
d’un panneau solaire nécessiterait de multiplier
le nombre d’installations. Et ces énergies sont
trop irrégulières pour les besoins d’une usine de
transformation de minerais.
La puissance d’une centrale nucléaire serait
démesurée pour les besoins de la SLN.
La solution du gaz est une construction plus
simple – 36 mois de chantier et 3 mois de mise
en route industrielle – pour un investissement
moins élevé mais un combustible plus cher. La
consommation de gaz annuelle de la SLN serait
de l’ordre de 200 000 tonnes, ce qui est atypique
pour les fournisseurs de gaz de la région,
habitués à des consommations de l’ordre de
1 million de tonnes par an. Le coût du gaz étant
corrélé au coût du pétrole et le marché s’étant
tendu après la catastrophe de Fukushima, le prix
du gaz est plutôt à la hausse.
La solution du charbon est une construction
plus longue – 48 mois de chantier et
12 mois de mise en route industrielle – et un
investissement plus élevé, mais un combustible
moins cher et plus disponible car l’Australie
et l’Asie du sud-est proposent du charbon de
bonne qualité à un coût compétitif.
À quel stade du projet
en sommes-nous ?
Quel est le planning à tenir selon
les solutions ?
• 2008 : un avant-projet détaillé d’une centrale
au charbon a été réalisé, mis en sommeil en
2009 à cause de la crise.
• 2010 : deux avant-projets sommaires (gaz et
charbon) ont été réalisés.
• Février 2011 : l’option gaz est privilégiée par le
conseil d’administration d’Eramet SLN.
Il faut qu’à l’horizon 2017, la future centrale soit
mise en route afin de pouvoir stopper l’actuelle.
Il faut compter environ 18 mois pour produire un
avant-projet détaillé (études détaillées, appels
d’offres, demandes d’autorisations à la mairie,
la province Sud et le gouvernement), et de trois
à quatre ans pour la construction.
Pourquoi ne pas envisager d’autres
solutions que le gaz ou le charbon ?
Société Le Nickel - SLN
Gisement de Prony
La SLN et la province Sud de la NouvelleCalédonie ont signé le 21 janvier 2009 une
convention en vue du développement des
gisements de Prony et Creek Pernod, situés
dans le sud de la Nouvelle-Calédonie. Ces
gisements constituent l’une des plus importantes ressources de nickel oxydé au monde.
Toutefois, suite à plusieurs recours en annulation des décisions d’attribution par la province
Sud de ces PRA, introduits par la société Vale
Nouvelle-Calédonie, le Tribunal administratif de
Nouméa, par jugements rendus le 17 novembre
2009, a annulé l’attribution des permis de
recherche. L’appel devant la Cour administrative
de Paris a été interjeté début 2010. L’arrêt n’est
pas attendu avant fin 2012.
L’activité en 2011 s’est limitée à réévaluer
les connaissances sur le périmètre de nos
concessions du Sud, limitrophes du projet
Prony/Pernod. Des travaux de réhabilitation
ont été également conduits sur une ancienne
carrière « Penamax » située sur la concession
SLN HF7 (Prony).
Le 13 février 2012, la province Sud a choisi de
classer les gisements de Prony et de Pernod
en réserve technique provinciale (RTP).
Le classement en RTP peut durer 15 ans,
renouvelable une seule fois pour une durée
maximale de 10 ans.
27
Rapport d’activité 2011
Société Le Nickel - SLN
r a p p o rt
d’activité
2011
Relations sociales
et formation
- Relations sociales
- Formation : la qualification
au cœur des enjeux
Couleur métal
29
Relations sociales et formation
Le dialogue social
privilégié : le
nombre d’heures
de grève est en très
net recul
Rapport d’activité 2011
Relations sociales
Formation : la qualification
au cœur des enjeux
Les progrès continus dans le contexte du Plan
d’Amélioration de la Compétitivité s’appuient sur
une concertation avec les partenaires sociaux
qui demeure abondante et poursuit la tendance
observée depuis 2010, c’est-à-dire celle de
relations sociales privilégiant le dialogue aux
rapports de force. Le nombre d’heures de grève
diminuent d’un peu plus de la moitié en 2011 par
rapport à l’année précédente, soit 20 550 heures
en 2011 contre 45 790 heures en 2010.
À la suite du droit d’opposition exercé par une
majorité syndicale à l’encontre de l’accordcadre signé sur le contrat social SLN, un plan
alternatif a été mis en œuvre en 2011. Ce dernier
permettant malgré tout l’amélioration sur le
plan de la productivité de thèmes collectifs
prévus dans l’accord-cadre précité.
Se former, évoluer, progresser, tels sont les
mots-clés de la formation que la SLN met au
cœur de sa politique.
En 2011, les dépenses de formation ont
atteint 535 millions XPF, soit près de 5 % des
rémunérations brutes annuelles. Cela traduit
l’ambition de la SLN de continuer à renforcer
les compétences techniques de ses salariés
et de les accompagner dans leur évolution
professionnelle. La formation est destinée à
toutes les catégories du personnel et se met
en œuvre tout au long de la carrière de chacun.
« La formation est une priorité pour la SLN,
cela permet la mise en place d’un vrai plan de
carrière pour ses salariés » indique Étienne
Court, Directeur des Relations et des Ressources
Humaines.
La SLN aura ainsi réalisé un volume horaire de
plus de 69 000 heures de formation, soit une
progression de 12 % par rapport à 2010.
Cette année, le plan de formation aura
notamment permis au personnel encadrant
de continuer à renforcer ses compétences en
management. Une quarantaine d’agents aura été
accompagnée dans le cadre de reconversions
ou d’évolutions vers de nouveaux métiers au
travers de plans individuels de formation. Ces
formations qualifiantes, établies en fonction
des aspirations du personnel et des besoins
de l’entreprise, permettent aux ouvriers qui le
souhaitent d’accéder au statut de technicien
supérieur, et aux techniciens supérieurs
d’accéder au statut de cadre. Dispensées en
France et en Nouvelle-Calédonie, ces formations
permettent aux salariés d’accéder à des postes
supérieurs.
Par ailleurs, la sécurité reste un axe stratégique
majeur au sein de la SLN. À ce titre, 38 % des
heures de formation dispensées ont été dédiées
à la sécurité au travail.
La grande halle à Doniambo
30
C’est ainsi qu’un plan de gestion de
l’absentéisme a été développé dans l’entreprise
avec notamment, une procédure de prévention
de la maladie appliquée massivement. Les taux
d’absence pour maladie sont en baisse notable
depuis octobre 2011.
Des discussions concernant l’harmonisation des
filières professionnelles du collège des ouvriers/
employés ont débuté fin 2011. L’objectif est de
mieux valoriser le cœur des métiers SLN au
travers d’un corpus de règles homogènes au
sein des filières et entre elles ; adaptées aux
évolutions des organisations de travail et aux
taux compétences associées ; et motivantes.
Il faut souligner qu’afin de maintenir la
transmission du savoir et des compétences
des salariés les plus expérimentés vers les plus
jeunes, la SLN a mis en place en 2011 près de
400 plans d’accompagnement individualisé
par des agents d’expérience à destination de
collaborateurs juniors.
Par ailleurs, la SLN souhaite continuer de
donner l’opportunité aux jeunes étudiants
calédoniens d’acquérir une première expérience
professionnelle. Ce sont donc plus de 370 jeunes
qui en 2011 ont suivi un stage conventionné au
sein de la SLN. 58 % de ces stages concernaient
des étudiants de niveau Bac et 30 % de niveau
Bac +3 à Bac +5.
Enfin, la SLN poursuit son programme
d’accompagnement et de soutien de certains
salariés vers la reprise d’études. Ainsi en 2011,
13 employés auront pu valider un CAP et 5
agents de maîtrise auront pu intégrer des écoles
de commerce ou d’ingénieurs en métropole
afin de suivre des études supérieures. Ces
collaborateurs intégreront un poste cadre à leur
retour, après avoir validé leur diplôme.
Concernant sa politique de recrutement 2011,
la SLN a poursuivi son effort d’intégration de
nouvelles compétences sur les métiers porteurs
comme ceux notamment de la mine, de la
géologie, de la maintenance, de la sécurité ou
de l’informatique. À ce titre, la SLN aura recruté
au global plus de 120 collaborateurs cadres,
agents de maîtrise et employés.
Société Le Nickel - SLN
CFTMC : Centre de Formation
des Techniques Mine et Carrière
En 2011,
les dépenses
de formation
se sont élevées
à 535 millions XPF
31
Rapport d’activité 2011
Société Le Nickel - SLN
r a p p o rt
d’activité
2011
Communication
- La SLN s’engage aux côtés
des plus grands, mais aussi
des plus petits
- Retour sur
les XIVes Jeux du Pacifique
Cérémonie d’ouverture des XIVes Jeux du Pacifique
33
Communication
Rapport d’activité 2011
La SLN s’engage aux côtés
des plus grands,
mais aussi des plus petits
etour sur
R
les XIVes Jeux du Pacifique
L a SLN donne un coup
de projecteur
Sport, culture,
environnement, la
SLN accompagne
les Calédoniens
S
LN : plus loin, plus haut,
plus fort !
La SLN est fière de figurer parmi les entreprises
partenaires de Festival du Film de La Foa et de
soutenir ainsi, au fil des années, cette initiative
à la fois culturelle et citoyenne.
Le 28 juin dernier, la SLN s’est donc jointe
au jury du Festival pour élire, parmi les films
présentés en compétition, son « coup de cœur »
2011 en partenariat avec le CinéCity.
La SLN a ainsi remis un prix au réalisateur
Fabien Cailleau pour son film « Mlle Rose », qui
a été diffusé pendant un mois au CinéCity, en
avant-première de deux films grand public.
L es nickels de l’initiative,
un mécénat en or
Soixante-dix dossiers ont été présentés en 2011
aux Nickels de l’Initiative, dans quatre catégories :
l’environnement, la solidarité, la culture et le sport.
Depuis 1992, tout le monde peut présenter un
dossier : une association, un club, ou encore
un particulier. Il faut simplement que le projet
soit innovant, qu’il n’ait pas de but lucratif et
ne vise pas d’activité commerciale et qu’il soit
Société Le Nickel - SLN
La SLN a eu la grande fierté d’accompagner
9 de ses salariés sélectionnés qui ont fait vibrer
le public au rythme de leurs exploits !
Plusieurs d’entre eux sont montés sur le
podium. Tous sont allés au bout d’eux-mêmes,
représentant ainsi fièrement les valeurs de courage
et de compétitivité de la SLN. Bravo à eux !
L a flamme qui nous anime
réalisé en Nouvelle-Calédonie ou au bénéfice
des Calédoniens. Être lauréat de ce concours
c’est recevoir une somme à discrétion du jury, et
être assuré d’un partenariat avec la SLN. L’édition
2011 a vu neuf heureux récompensés dont :
• Laurence Kerdoncuff et Patrick Péchoux.
Ouvrir une école expérimentale pour les enfants
autistes.
• Olivier Deniaud – Ligue calédonienne de sport
adapté et handisport. Acheter un Tiralo, fauteuil
adapté au sable et à l’eau pour permettre aux
personnes déficientes physiques d’accéder aux
plaisirs de la baignade en mer.
• Claire Goiran, Emmanuelle Lanca et Vincent
Lignier, professeurs à l’Université de NouvelleCalédonie. Lancer une mission sur des coquilles
de nautiles.
Partenaire majeur des XIVes Jeux du Pacifique, le
plus grand rassemblement sportif de la région, la
SLN n’a pas attendu le début des compétitions
sportives pour s’investir pleinement !
Dès le parcours de la flamme, la SLN a répondu
présente.
Durant les 40 jours qui ont précédé la cérémonie
d’ouverture, plus de 2 000 Calédoniens ont porté
la flamme des Jeux avec ferveur.
Les salariés de la société ont eux aussi répondu
présents, et on a pu les voir porter fièrement
ce symbole de la Pacifique Attitude qui peu à
peu a enflammé toutes les communes de la
Nouvelle-Calédonie. La SLN a échangé avec les
Calédoniens au travers de stands et d’animations
sur les communes de Thio, Kouaoua, Poum,
Koumac et Poya. Dans une ambiance conviviale et
festive, petits et grands ont ainsi pu en apprendre
plus sur le nickel en Nouvelle-Calédonie, les sites
miniers et l’usine de Doniambo.
Une
tradition de champions
Du 7 mai au 18 juin, la SLN a organisé un
tournoi de foot intersites qui a rencontré un vif
succès : près de 150 salariés y ont participé. Les
équipes finalistes du tournoi ont eu le privilège
d’affronter la sélection calédonienne de foot
lors d’un match amical. Après une finale dans
le mythique stade Numa Daly, c’est l’équipe de
Doniambo 2 qui a remporté la victoire !
Les Nickels de l’Initiative célébreront en 2012
leur vingtième anniversaire. Depuis 1992, 180
projets ont vu le jour grâce à ce programme de
mécénat unique.
L a SLN s’affiche
S
uivez le guide
34
L’année 2011 a vu le nombre de visites de
l’usine atteindre un record : 1 806 personnes
ont suivi la visite guidée de Doniambo, plus de
400 personnes ont visité le centre de Thio et
300 celui de Tiébaghi.
Au-delà d’un affichage publicitaire sur les
37 sites sportifs des Jeux, aux 4 coins de la
Nouvelle-Calédonie, la SLN a personnalisé
4 sites : le stade Numa Daly à Magenta, la salle
omnisports François Anewy à la Vallée-du-Tir, le
stade Victorin Boewa au Mont-Dore et le site du
va’a à Poindimié. Une visibilité à toute épreuve.
35
Rapport d’activité 2011
Société Le Nickel - SLN
r a p p o rt
d’activité
2011
Finances
- Entretien avec le Directeur
Administratif et Financier,
Philippe Thouzellier
- Commentaires sur les comptes
- Comptes annuels
Quai de déchargement : les portiques Caillard en action
37
Finances
Rapport d’activité 2011
Société Le Nickel - SLN
Entretien avec PHILIPPE
THOUZELLIER, Directeur
Administratif et Financier
Quelle est votre analyse de l’année
2011 ?
Des progrès et
un modèle qui crée
de la valeur en
Nouvelle-Calédonie
Nous sommes très satisfaits de notre
performance industrielle et minière. Dans un
contexte météorologique très défavorable (sur
la côte Est il est tombé jusqu’à deux fois plus
d’eau qu’en 2010), nous sommes arrivés
à produire 1 % de nickel en plus, soit notre
meilleure production depuis 2007, tout en
atteignant avec un taux de fréquence de 7
notre meilleur résultat sécurité. Nous estimons
que la pluviométrie exceptionnelle du premier
semestre nous a fait perdre au moins 2 500
tonnes de nickel. Notre Plan d’Amélioration
de la Compétitivité (PAC) se poursuit, nous
sommes confiants et nous devrions atteindre
fin 2012 notre objectif d’un progrès de 1 USD/lb
par rapport à 2008.
Votre rentabilité s’est toutefois dégradée
en 2011.
En effet, nous avons subi la forte hausse des
coûts énergétiques. Ainsi en un an, le prix
du baril s’est envolé de 41 % pour s’établir à
111 USD en moyenne en 2011. Et les coûts
énergétiques représentent maintenant plus
de 30 % de nos coûts contre environ 20 % il y
a quelques années. De plus notre prix de vente
moyen en xpf est en légère baisse, car notre
volume de vente a été plus élevé au second
semestre qu’au premier, second semestre au
cours duquel malheureusement les cours du
nickel ont fortement baissé. De façon plus
générale, et comme nous l’avions déjà dit
38
depuis 3 ou 4 ans, nos facteurs miniers (teneur,
distances de roulage, ratios de décapage…)
sont moins favorables qu’il y a ne serait-ce que
cinq ans. C’est inexorable et anticipé. Je vous
signale ainsi, que malgré une « légende » que
certains de nos concurrents insinuent, la SLN
« n’écrème » pas ses gisements. Au contraire,
grâce à nos unités industrielles de traitement
des minerais de Tiébaghi et de Népoui nous
pouvons récupérer sur ces centres des minerais
avec des teneurs inférieures à 1.8 %. C’est
grâce à elles, grâce à ces efforts de recherche,
de développement et d’exploitation que nous
pouvons ensuite enfourner dans nos fours
de fusion à Doniambo des minerais avec des
teneurs supérieures à nos concurrents.
Ces derniers mois il a été beaucoup
question de stratégie nickel, de filières
de valorisation, de polémiques
au sujet du poids du nickel en
Nouvelle-Calédonie, etc.
Quels sont vos avis à ce sujet ?
Nous avons démontré, dans le cadre des
travaux menés avec Anne Duthilleul pour le
Comité Stratégique Industriel, que le modèle
de valorisation du minerai calédonien de
la SLN maximisait les retombées locales
en réinjectant 58 % de ses recettes dans
l’économie calédonienne, le solde concernant
essentiellement les achats de combustibles, de
matières premières et de produits manufacturés
non produits en Nouvelle-Calédonie. Le choix
de SLN, comme celui de KNS et Vale NC, qui
est celui de la transformation du minerai en
nickel métal localement (la réalisation de
l’étape métallurgique en Nouvelle-Calédonie)
est, à notre sens, le meilleur pour la NouvelleCalédonie et ses habitants aussi bien en termes
de valeurs ajoutées que d’emplois. Nous
estimons que pour chaque emploi SLN il y a
au moins un emploi indirect par ailleurs (soustraitants, prestataires divers, etc.) ; c’est ainsi
que nous ne partageons pas du tout l’analyse de
certains qui affirment qu’en Nouvelle-Calédonie
« le cœur de l’économie calédonienne ne vit
pas au rythme du nickel » ! Pour nous c’est
tout le contraire : la transformation du nickel en
Nouvelle-Calédonie est la clé de la croissance
calédonienne de ces dernières années comme
des prochaines.
Quelles sont les perspectives pour
la SLN dans les années qui viennent ?
La SLN doit poursuivre ses efforts de
productivité. Nous avons ainsi déjà identifié un
certain nombre de sujets prometteurs qui nous
donnent confiance dans l’avenir. L’autre sujet
majeur est la mise en service de notre nouvelle
centrale électrique dont nous attendons
une très forte réduction de nos coûts avant
amortissement et d’excellentes performances
en terme environnemental.
Convoyeur en mer de Tiébaghi
39
Finances
Rapport d’activité 2011
Société Le Nickel - SLN
COMMENTAIRES
SUR LES COMPTES
Faits marquants
C’est beau la mine la nuit !
Sur le plan opérationnel, l’année 2011 a été
caractérisée par :
- au niveau commercial, des prix de ventes
soutenus pendant près de 8 mois, mais un
net fléchissement à compter du mois de
septembre (8.3 USD/lb au 4è trimestre), soit
en moyenne un cours de 10.4 USD/lb en 2011;
- au niveau minier et industriel, une production
de minerai fortement perturbée au premier
semestre par une pluviométrie nettement
au-delà des moyennes annuelles, mais
l’activité minière s’est ensuite redressée, ce
qui a permis d’atteindre au second semestre
un rythme annuel de production de près de
60 000 tonnes de nickel.
Au global :
- une activité des centres miniers et tâcherons,
pour l’usine, en quasi stabilité avec plus de
3,15 millions de tonnes de minerai livré à
Doniambo et une production de nickel de
54 360 tonnes en hausse de 1 % ;
- le PAC, lancé fin 2009, a permis de contenir
en partie l’évolution défavorable des coûts de
revient due à la hausse des coûts du fioul et
l’évolution structurellement défavorable des
facteurs miniers.
Sur le plan de la gouvernance :
- La Société Territoriale Calédonienne de
Participation Industrielle (STCPI) et le groupe
ERAMET ont renouvelé, pour une nouvelle
période allant jusqu’au 31 décembre 2012,
leur pacte d’actionnaires au sein de la Société
Le Nickel-SLN.
40
Autres informations :
Le « contrat pour la fourniture d’énergie
électrique par la centrale de Yaté » du 18 avril
2000, signé dans le cadre de « la concession
pour l’aménagement de la chute de Yaté et le
transport d’énergie électrique » du 28 février
1956 (qui garantit 90 % du productible de Yaté
à la SLN jusqu’en 2031) du 28 février 1956, est
venu à expiration le 31 décembre 2011. Faute
d’accords entre ENERCAL et SLN au niveau de la
fixation du prix du Kwh pour les années restant
à courir, les parties ont décidé de soumettre ce
différend devant un tribunal arbitral composé
de trois arbitres. Il devrait rendre sa décision
d’ici la fin de l’année 2012.
Comptes de résultat
Chiffre d’affaires
Suite à une baisse des volumes vendus (-1 %) et
à un prix de vente moyen en baisse (*) le chiffre
d’affaires à 102 908 millions XPF est en baisse
de 3 % par rapport à l’exercice 2010, lui-même
en hausse de 58 % par rapport à celui de 2009.
Le chiffre d’affaires de la SLN intègre la politique
de couverture sur les prix du nickel mise en
place en 2005.
(*) les volumes vendus durant le second
semestre ont été plus élevés que ceux réalisés
au cours du premier, mais les cours moyens
au LME ont fléchi de 27 % d’un semestre sur
l’autre.
Résultat d’exploitation
Le résultat d’exploitation s’établit en profit à
+14 407 millions XPF contre à +24 543 millions
XPF en 2010 et -9 289 millions XPF en 2009.
La baisse des prix de vente et des volumes ont
entraîné une baisse de la marge brute de plus
de 3 milliards XPF. Le Plan d’Amélioration de la
Compétitivité (PAC) a permis de confirmer les
économies réalisées ces deux dernières années,
soit 6 milliards XPF/an par rapport à 2008.
Le PAC n’a toutefois compensé que partiellement la hausse des autres postes de coûts
notamment énergie et la hausse des coûts
induite par les conditions météorologiques.
Les dépenses d’énergie (fioul, charbon,
électricité) sont le poste principal de dépenses
et représentent en 2011 plus de 30 % du total
des coûts hors dotation aux amortissements.
Résultat financier
Le résultat financier est négatif à -444 millions
XPF, contre +90 millions en 2010. Il intègre les
produits reçus sur les placements à court terme
de la SLN et les charges de désactualisation des
provisions pour risques et charges.
Résultat exceptionnel
Après comptabilisation notamment des
provisions réglementées pour un total net de
-2 841 millions XPF (contre -4 619 millions
en 2010) et des produits nets sur cessions
d’obligations pour 392 millions (2 284 millions
en 2010), le résultat exceptionnel est en perte
de -2 500 millions XPF.
Résultat net
Après comptabilisation d’une charge d’Impôt
Société de 2 838 millions XPF, le profit net
est satisfaisant à 8 623 millions XPF contre
16 501 millions XPF en 2010 et une perte de
9 106 millions XPF en 2009.
TABLEAU DE FINANCEMENT
La trésorerie nette s’élève à 19 704 millions XPF
au 31 décembre 2011 contre 29 393 millions
XPF fin 2010 et 15 551 millions XPF fin 2009.
La Marge Brute d’Autofinancement (MBA) est
en baisse d’environ 25 % à 20 196 millions
XPF contre 27 237 millions XPF en 2010, et
-4 212 millions en 2009.
Le besoin en fonds de roulement (BFR) est
en amélioration de 10 948 millions XPF,
essentiellement grâce à la baisse du poste
client de 12 341 millions XPF (baisse des cours
fin 2011 par rapport à fin 2010).
Le stock global augmente de 2 387 millions XPF
(restockage de produits finis et de minerais et
stockage en volume et en valeur de charbon et
de fioul).
Les dépenses d’investissements opérationnels,
en 2011, se montent à 7 264 millions XPF, en
hausse de près de 25 % par rapport à 2010. Ce
montant a permis de réaliser un certain nombre
d’opérations majeures.
À l’usine de Doniambo avec le « revamping »
total du sécheur 7, l’année 2011 marque
l’achèvement du vaste programme de
rénovation et de modernisation des principaux
outils métallurgiques lancés en 2004. De
nouveaux équipements ont également été
mis en service pour améliorer les conditions
de travail et d’autres sont en cours de
montage pour améliorer notre empreinte
environnementale. Sur centres miniers, un
certains nombre d’installations fixes ont été
rénovées, notamment le tunnel d’évacuation de
Thio et des équipements d’apparaux maritimes
à Thio et Thiébaghi.
Le dividende versé en 2011 a été de
6 596 millions.
Déchargement du minerai à Doniambo
41
Finances
Rapport d’activité 2011
Passif
BILAN
Le total du bilan s’élève à 245 827 millions XPF
pour 236 660 millions XPF au 31 décembre
2010.
Actif
Plantation à Thio
L’actif net immobilisé total représente près de
78 % du total de l’actif. Les immobilisations
financières incluent, pour un montant de
110 978 millions XPF, toutes les obligations
souscrites (83 532 millions fin 2010). Ces
obligations sont destinées à être conservées
plus de deux ans.
Le poste client, d’un montant de 11 150 millions
XPF, diminue nettement par rapport au 31
décembre 2010 en cohérence avec la baisse
du CA au quatrième trimestre, et ce suite à la
baisse des cours du nickel.
Le poste « créances diverses » d’un montant
de 2 618 millions XFP net est constitué
essentiellement d’une créance sur cessions
d’immobilisations à des SNC de défiscalisation
pour un montant de 543 millions XPF,
d’avances et créances à caractère social pour
175 millions XPF et de créances fiscales et
crédits d’impôts pour 972 millions XPF.
La trésorerie (comptes courants et
disponibilités) atteint 20 133 millions XPF au
31 décembre 2011 contre 29 438 millions XPF
au 31 décembre 2010.
Le poste « autres » de 2 649 millions est
constitué essentiellement d’avoirs à établir.
Le poste provisions pour risques et charges
s’accroît en net de 1 955 millions XPF.
Les principaux mouvements sont :
- l’actualisation des actifs de remise en
état (usine de Doniambo et sites miniers),
cf. règlement 2004-06 du CRC, soit
1 044 millions XPF (taux d’actualisation
4.75 %, contre 4.9 % en 2010), montant
enregistré en charges financières ;
- la comptabilisation de nouveaux actifs pour
927 millions XPF (principalement l’entrée dans
le périmètre de la provision du site de Dôme à
Tiébaghi) ;
- une reprise sur provisions suite aux travaux
effectués en 2011 pour la remise en état des
sites miniers, soit 150 millions XPF.
Conformément aux principes fixés dans le
schéma de Mise en valeur des Richesses
minières et aux obligations prévues dans le code
minier, la SLN s’engage à réhabiliter les sites
miniers qu’elle exploite ou a exploité.
Les sites principaux et les surfaces concernées
sont les suivants :
comptabilisées au 31 décembre 2011 atteignent
la somme de 23 009 millions XPF.
Les capitaux propres (y compris le résultat de
l’exercice) sont de 196 161 millions XPF (contre
191 293 millions en 2010) au 31 décembre 2011,
soit 80 % du bilan total.
Dividendes
Les dividendes versés au cours des trois
dernières années sont :
DIVIDENDES
2008
Nombre d’actions rémunérées
2009
2010
10 536 840
10 536 840
10 536 840
8 681
-9 106
16 501
181
181
626
1 907
1 907
6 596
Résultats net Le Nickel-SLN (MXPF)
Dividendes par action (XPF)
Distribution totale (MXPF)
autres informations financières
Événements postérieurs à la clôture
Aucun événement significatif n’est survenu
depuis le 31 décembre 2011.
Perspectives 2012
Le marché du nickel s’annonce de bonne tenue
en volume mais plus difficile en terme de prix.
Notre objectif de production est de 60 000
tonnes.
SITES ACTIFS au 31/12/11
Les travaux de réhabilitation, prévus en fin
d’exploitation, consistent notamment, outre le
démantèlement des installations industrielles,
en la sécurisation du site minier, la mise en
place d’un dispositif pérenne de gestion des
eaux garantissant l’équilibre des régimes
hydrauliques résultant de l’exploitation et
la revégétalisation des terrains aptes par
l’utilisation d’espèces locales du maquis minier.
Au total, les provisions pour réhabilitation
Société Le Nickel - SLN
Les objectifs opérationnels majeurs de 2012
seront :
- la sécurité et notamment les quatre priorités :
EVRP (Évaluation Risques professionnels)
& REX (Retour d’expérience), Audits STOP,
Consignation et Maîtrise des produits
dangereux ;
- la poursuite du déploiement du plan d’action
environnemental ;
- la poursuite du Plan d’Amélioration de la
Productivité.
Total Surfaces en ha
Thio
Plateau
Camp des sapins
612
388
Kouaoua
Méa
Kiel
373
108
Népoui
Kopéto/B1
Kopéto/B2
114
468
Tiébaghi
Alpha
Dôme
551
350
Kaala
Étoile du Nord
Boualoudjelima
78
10
TontoutaOuenghi Hwano
50
Poum
163
Boindibou
56
Poro
Bonini
Française
TOTAL
Grenaillage du métal liquide
66
110
3 497
AUTRES SITES
42
Total Surfaces en ha
Divers
Sites exploités avant 1975
498
Poro et Thio
Divers sites fermés après 1975
193
TOTAL
691
43
Finances - Comptes annuels
Rapport d’activité 2011
Société Le Nickel - SLN
Les comptes de la SLN sont consolidés dans les comptes d’ERAMET, groupe qui fait partie du compartiment A d’Euronext Paris.
bilan actif
bilan passif
(En milliers de francs pacifique)
Brut Amortissements Net au 31/12/11
Net
au 31/12/10
CAPITAUX PROPRES
ACTIF IMMOBILISÉ
Immobilisations incorporelles
Frais d’établissement Frais de recherche et de développement Concessions, brevets,licences,marques, procédés,droits et valeurs similaires Fonds commercial Autres 19 067 19 067 1 577 583 1 357 746 3 438 448 3 438 448 219 837 Sous-total 5 035 098 219 837 Immobilisations corporelles Terrains Constructions Installations techniques, matériel et outillage industriels Autres Immobilisations en cours Avances et acomptes (En milliers de francs pacifique)
31/12/11
31/12/10
4 815 261 303 387
303 387
Sous-total : situation nette 2 107 368 3 450 340 210 737 19 040 060 57 193 412 79 388 974 8 623 511 167 986 953
26 146 740 23 306 194
196 161 142 191 293 147
118 911 093 22 646 073 4 274 759 4 855 51 803 385 5 765 657 4 274 759 4 855 51 751 967
6 117 330
3 590 673
37 947
Provisions pour risques et charges
Provisions pour risques Provisions pour charges 90 400 26 856 303 Sous-total 176 143 430 102 960 761 73 182 669 73 013 102
TOTAL 26 946 703 Immobilisations financières Participations Créances rattachées à des participations Autres titres immobilisés Autres 3 108 427 67 097 290 942 114 750 516 56 097 8 034 3 108 427 11 000 290 942 114 742 482 3 108 427
11 000
290 942
87 746 499
Sous-total 118 216 982 64 131 118 152 851 91 156 868
TOTAL 299 395 510 107 840 153 191 555 357 164 473 357
ACTIF CIRCULANT 7 147 153 4 186 860 7 291 122
4 224 063
Stocks et en-cours Autres approvisionnements En-cours de production Produits intermédiaires et finis Avances et acomptes versés sur commandes 12 819 704 1 407 729 7 421 592 685 732 1 983 665 142 039 10 836 039 1 265 690 7 421 592 685 732 Créances d’exploitation Créances clients et comptes rattachés Autres Créances diverses 11 150 003 4 277 867 11 150 003 Trésorerie Valeurs mobilières de placement Disponibilités Comptes courants financiers 161 462 19 971 391 161 462 19 971 391 161 596 161 596 78 768
58 057 076 3 784 908 54 272 168 72 187 437
357 452 586 111 625 061 245 827 525 Comptes de régularisation Charges constatées d’avance TOTAL Charges à répartir sur plusieurs exercices Écarts de conversion actif TOTAL GÉNÉRAL 44
1 659 204 2 618 663 8 577 472
1 596 074
6 962 578
299 738
23 491 660
72 675
1 670 729
76 361
29 361 382
Provisions réglementées TOTAL 2 107 368
3 450 340 210 737
17 040 806
54 393 523
74 282 952
16 501 228
170 014 402 3 797 051 15 175 586 67 107 708 16 880 416 10 944 204 19 362 446 Capital Primes d’émission, de fusion, d’apport Réserve légale Réserves réglementées Autres réserves Report à nouveau Résultat de l’exercice 41 000 24 950 341
24 991 341
DETTES
Dettes financières
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit Emprunts et dettes financières divers
428 851 43 770 Dettes d’exploitation :
Dettes fournisseurs et comptes rattachés Dettes fiscales et sociales Autres 8 756 868 8 403 971 2 649 118 7 023 011 8 029 275
228 133 Dettes diverses
Dettes sur immobilisations et comptes rattachés Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) Autres 1 977 202 502 170 1 834 891
2 639 239
576 387 Avances et acomptes reçus sur commandes en cours
Comptes de régularisation
Produits constatés d’avance TOTAL 1 500 1 600 22 719 680 20 376 306 Écarts de conversion passif
TOTAL GÉNÉRAL 245 827 525 236 660 794
236 660 794
45
Finances - Comptes annuels
Rapport d’activité 2011
Société Le Nickel - SLN
Les comptes de la SLN sont consolidés dans les comptes d’ERAMET, groupe qui fait partie du compartiment A d’Euronext Paris.
compte de résultat
flux de trésorerie
(En milliers de francs pacifique)
31/12/11
31/12/10
(En milliers de francs pacifique)
31/12/11
31/12/10
PRODUITS D’EXPLOITATION (1)
OPÉRATIONS D’EXPLOITATION
Ventes Produits des activités annexes 101 626 146 1 282 680 105 409 657
889 249
Résultat net Élimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie 8 623 511 11 573 426 16 501 228 10 736 509
Sous-total A - Montant net du chiffre d’affaires 102 908 826 106 298 906
Marge brute d’autofinancement 20 196 937 27 237 738
Production stockée (déstockée) Production immobilisée Subventions d’exploitation Reprises sur provisions (et amortissements), transferts de charges Autres produits 127 922 154 295 6 631 1 192 882 395 429 286 050
238 054
1 345 210
45 785
Sous-total B 1 877 159 1 915 099
Augmentation ou diminution des besoins nets en fonds de roulement
• (augmentation) ou diminution des stocks • (augmentation) ou diminution des créances clients • (augmentation) ou diminution des autres créances • augmentation ou (diminution) des dettes fournisseurs • augmentation ou (diminution) des autres dettes -2 387 197 12 341 657 -822 407 1 733 857 82 125 -1 319 466 -13 141 487 3 997 880 690 216 -1 611 590
104 785 985 108 214 005
Sous-total 10 948 035 -11 384 447
Flux de trésorerie net provenant de l’exploitation 31 144 972 15 853 291
TOTAL (A + B) CHARGES D’EXPLOITATION (2)
Achats de marchandises Variations de stocks Achats de matières premières et autres approvisionnement 30 763 237
Variations de stocks (2 285 644)
Autres achats et charges externes 33 514 116
Impôts, taxes et versements assimilés 2 054 662
Salaires et traitements 12 196 275
Charges sociales 4 720 267
Dotations aux amortissements 8 069 517
Dotations aux provisions sur actif circulant 346 633
Dotations aux provisions pour risques et charges 628 922
Autres charges 370 528
25 855 735
(1 278 549)
30 888 435
2 024 215
12 228 537
4 645 000
7 776 602
323 447
763 116
444 470
90 378 513 83 671 007
14 407 472 24 542 998
(444 992) 90 675
RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔTS 13 962 480 24 633 673
RÉSULTAT EXCEPTIONNEL (2 500 880) (2 723 818)
Impôts sur les bénéfices (2 838 089) (5 408 627)
8 623 511 16 501 228
TOTAL RÉSULTAT D’EXPLOITATION RÉSULTAT FINANCIER (3) RÉSULTAT NET OPÉRATIONS D’INVESTISSEMENT
Acquisitions d’immobilisations
• industrielles (incorporelles et corporelles) -7 263 860 -5 842 781
• financières -51 750 923 -39 594 755
Augmentation des charges à répartir Augmentation ou (diminution) des dettes sur immobilisations 142 311 -19 571
Sous-total 10 948 035 -11 384 447
Cessions et retraits d’immobilisations • industrielles (incorporelles et corporelles) 83 070 256 652 • financières 25 072 195 45 800 114 (Augmentation) ou diminution des créances sur immobilisations -521 674 -702 891
Sous-total 24 633 591 45 353 875
Indemnités Nouvelle-Calédonie • montant inclus dans le résultat
Sous-total
Flux de trésorerie net lié aux investissements -34 238 881 -103 232
Distributions -6 596 062 -1 907 168
Flux de trésorerie net lié aux opérations sur fonds propres -6 596 062 -1 907 168
OPÉRATIONS SUR FONDS PROPRES
Écart de conversion
TRÉSORERIE NETTE (1)
Variation de la Trésorerie nette Trésorerie nette à l’ouverture Trésorerie nette à la clôture 46
-9 689 971 29 393 973 19 704 002 (1) Trésorerie nette = trésorerie - endettement financier 13 842 891 15 551 082 29 393 973 47
Société Le Nickel – SLN
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Nouvelle Calédonie
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