rapport d`activité - LE NICKEL
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rapport d`activité - LE NICKEL
r a p p o rt d’activité 2011 Sommaire 2 4 6 7 8 Édito de Patrick Buffet 14 20 Sécurité, hygiène et environnement 24 28 32 36 éditorial du PRÉSIDENT directeur général Société Le Nickel - SLN Message de Pierre Alla Chiffres clés Organisation Activité commerciale, minière et métallurgique Investissement, recherche et développement Grands projets Relations sociales et formation Confiant dans les perspectives d’avenir du secteur des matières premières, le groupe ERAMET a montré en 2011 une forte capacité de résistance à la crise mondiale et affiche des ambitions claires : accompagner l’avenir de ses activités historiques et se développer vers de nouveaux produits, de nouveaux territoires et des technologies innovantes. Cœur historique du Groupe, la Société Le Nickel - SLN tient une place essentielle dans cette stratégie. C’est pourquoi, je suis tout particulièrement attaché, d’une part, à la réponse qu’elle doit apporter au défi de sa compétitivité, d’autre part, à la nécessité de lui bâtir un avenir solide, garant d’un développement harmonieux Communication et durable en Nouvelle-Calédonie. Finances tenu dans ce domaine en 2011, malgré des S’agissant de la compétitivité, l’effort mainconditions climatiques peu favorables et une hausse très marquée des prix de l’énergie, est dû à l’engagement de tous. Ces efforts, cet engagement que je salue, sont à poursuivre en 2012 et au-delà. 2 Rapport d’activité 2011 Grâce au nickel, ressource précieuse et essentielle à nos sociétés modernes, la Nouvelle-Calédonie dispose de possibilités de développement considérables. L’année 2011 a été marquée par les travaux du Comité Stratégique Industriel menés par Madame Duthilleul à la demande du Gouvernement et du Comité des Signataires. Ces réflexions et orientations, fondées sur une large consultation de l’ensemble des parties prenantes seront finalisées en 2012. Nous nous félicitons de ce travail si important auquel nous contribuons activement. Faits et chiffres à l’appui, le modèle économique de développement du groupe ERAMET à travers la Société Le Nickel - SLN est bien celui qui a créé et qui crée le plus de valeur ajoutée pour la Nouvelle-Calédonie. À ce titre, il doit être pérennisé, développé, conforté et nous avons de beaux projets pour le concrétiser. Grâce à cette démarche, au dialogue encore renforcé avec nos partenaires au sein de la SLN et à la gouvernance modernisée que nous avons mise en place, je suis convaincu que la Nouvelle-Calédonie, le Groupe ERAMET et la Société Le Nickel - SLN, continueront à franchir conjointement toutes les étapes importantes, qui mènent à l’essor industriel de la Nouvelle-Calédonie. Patrick BUFFET, Président Directeur Général d’ERAMET et de la Société Le Nickel - SLN 3 Message du Directeur Général Délégué Rapport d’activité 2011 Société Le Nickel - SLN résultat d’exploitation satisfaisant de plus de 14 milliards de francs et ce malgré la forte hausse des coûts énergétiques. Autre fait marquant : le schéma stratégique industriel à l’initiative du Premier Ministre et du Comité des signataires, animé par Madame Duthilleul qui mène une réflexion approfondie sur le devenir de l’industrie minière et métallurgique en NouvelleCalédonie, et auquel la SLN participe pleinement. Mme Duthilleul a rendu une version presque définitive du rapport du Comité Stratégique Industriel, quels sont vos commentaires sur ces premières conclusions ? Quels ont été les faits marquants de l’année 2011 ? En premier lieu, il faut féliciter les équipes pour les progrès réalisés au niveau de la sécurité. Avec seulement 24 accidents avec arrêts, nous avons atteint les meilleurs résultats depuis plus de 20 ans, si ce n’est depuis la création de la société. Ces très bons résultats en matière de sécurité sont la conjonction d’une action déterminée de la Direction Générale, mais aussi d’une réceptivité forte de la part de nos partenaires sociaux et de l’ensemble des employés. La discipline collective et individuelle qui permet à la sécurité de s’améliorer a été fortement déployée, relayée par des messages du groupe Eramet, mais aussi par l’implication de tous, à tous les niveaux hiérarchiques. Ce résultat est toutefois à consolider et améliorer, sachant que l’objectif ultime est le zéro accident. Au niveau opérationnel, durant une année où les conditions météorologiques ne nous ont pas été favorables, nous sommes satisfaits des performances atteintes : une production de minerai du même niveau qu’en 2010, des efforts de productivité soutenus et une production de nickel en hausse, avec notamment une usine, après la mise en service de notre nouveau sécheur, qui a fonctionné à un rythme de 60 000 tonnes de nickel par an, ce qui était notre objectif et nous permet d’être optimistes pour notre production des années 2012/2013. Ces performances nous ont permis d’atteindre un 4 Tout d’abord, ce rapport souligne la contribution majeure de la SLN à la création de valeur ajoutée sur le territoire. Le modèle SLN de traitement sur place du minerai est très nettement le modèle qui contribue le mieux à l’essor économique de la Nouvelle-Calédonie. C’est donc le modèle qu’il nous appartient de privilégier. Sur d’autres sujets : le domaine minier, les technologies, l’environnement…, le rapport de Madame Dutillheul ouvre des pistes de réflexion complémentaires qu’il faut poursuivre pour que ce rapport, qui est un constat partagé de l’état des lieux, devienne un outil de travail et d’orientation stratégique. Pierre Alla, Directeur Général Délégué Quelles sont les grandes actions pour 2012 ? Le premier objectif de l’année 2012 est d’abord de faire aboutir le dossier de renouvellement de la centrale électrique. Cette nouvelle centrale, quel que soit le combustible retenu – gaz ou charbon –, aura un effet extrêmement bénéfique sur l’environnement : les émissions dans l’atmosphère devant être réduites audessous des exigences en vigueur les plus strictes, notamment européennes. Le second effet attendu sera d’améliorer notre résultat d’exploitation, l’énergie constituant la source majeure de nos dépenses. L’année 2012 devra aussi être l’année de l’aboutissement des discussions autour des orientations stratégiques de la NouvelleCalédonie, c’est-à-dire la finalisation du rapport de Madame Duthilleul, mais aussi la prolongation et l’adaptation des accords d’actionnaires qui doivent lier pour de nombreuses années la Nouvelle-Calédonie et le groupe Eramet/SLN. 5 Lingotage des mattes Rapport d’activité 2011 Société Le Nickel - SLN Chiffres clés 2011 et organisation 51 131 52 131 53 718 54 360 106 299 102 892 88 566 67 276 PRODUCTION (TONNES DE NICKEL) De gauche à droite en partant du haut : Pierre Gugliermina, Dominique Katrawa, Gilles Poilvé, Christian Habault, Étienne Court, Jean-Charles Ritter, Philippe Thouzellier, Jean-Yves Blandin, Daniel Marini, Dominique Chu Van, Pierre Alla CHIFFRE D'AFFAIRES 54 360 tonnes 102 892 millions XPF 2008 2009 2010 2011 2008 2009 2010 2011 L’actionnariat au 31/12/2011 Eramet : 56 % STCPI : 34 % Nisshin Steel : 10 % 2 929 2 925 Composition du Conseil d’administration au 13/02/2012 18 247 3 255 3 152 Président et Directeur Général : Patrick BUFFET 9 431 PRODUCTION DE MINERAI POUR DONIAMBO (en milliers de tonnes humides y compris tâcherons) 5 843 7 264 INVESTISSEMENTS INDUSTRIELS 7 264 millions XPF 3 152 000 tonnes 2008 2009 2010 2011 2008 2009 2 481 2 369 2010 2011 2 263 2 240 Administrateur et Directeur Général Délégué : Pierre ALLA Administrateurs : Michel CARNEC Édouard DUVAL Gaston HMEUN Yves LEFEVRE Bertrand MADELIN Alexandre MAPERI Michel QUINTARD Philippe VECTEN Société ERAMET représentée par Jean-Didier DUJARDIN Société NISSHIN représentée par Eiji MIKI Le Comité de direction au 01/03/2012 Directeur Général Délégué : Pierre Alla Adjoint du Directeur Général Délégué, Directeur Industriel, Directeur Technique des Grands Projets : Pierre Gugliermina Secrétaire Général : Dominique Katrawa Directeur des Relations et des Ressources Humaines : Étienne Court Directeur Administratif et Financier : Philippe Thouzellier Directeur de l’Ingénierie, de la Maintenance et de l’Électricité : Dominique Chu Van Directeur Technique : Jean-Charles Ritter Directeur des Mines : Daniel Marini Directeur de l’Hygiène, de la Sécurité et de l’Environnement : Gilles Poilvé Directeur de l’Usine : Jean-Yves Blandin Chargé de mission du Développement Hydrométallurgique : Christian Habault Les sites de la SLN, une présence sur tout le territoire Censeur : Ferdinand POAOUTETA 16 501 RÉSULTAT NET 8 681 8 624 millions XPF 8 624 Ernst & Young Audit Deloitte & Associés 2 240 personnes 2009 2008 Commissaires aux comptes EFFECTIF DISPONIBLE AU 31 DÉCEMBRE 2010 2011 2008 2009 2010 2011 -9 106 6 7 Rapport d’activité 2011 Société Le Nickel - SLN r a p p o rt d’activité 2011 Activité commerciale, minière et métallurgique - L’activité commerciale - Une activité minière soutenue - À l’usine de Doniambo, une production de nickel encore en hausse à 54 360 tonnes Tiébaghi, gisement d’Alpha : réalisation d’une verse en auto-comblement de la fosse 9 Activité commerciale, minière et métallurgique Rapport d’activité 2011 Société Le Nickel - SLN L’activité commerciale Cours LME (en USD/lb) Un marché du nickel affecté par le contexte économique mondial COURS DU NICKEL U N COURS DU NICKEL QUI S’EST DÉGRADÉ EN FIN D’ANNÉE Le prix moyen annuel du nickel constaté à la bourse des métaux non-ferreux de Londres (London Metal Exchange) s’est établi à 10,4 USD/lb en 2011, soit une hausse de 5 % par rapport à la moyenne de 2010. Le cours du nickel, supporté par de solides fondamentaux en début d’année, a atteint un point haut fin février (13.2 USD/lb) avant de connaître une série d’ajustements à la baisse. Cette série de corrections s’est effectuée malgré le déclin des stocks LME de plus de 46 000 tonnes en 2011. En effet, comme la plupart des métaux de base, les cours du nickel se sont révélés sensibles à l’évolution de la conjoncture géopolitique, en particulier le Printemps arabe, et macro-économique (baisse de la note de crédit des États-Unis fin juillet, crise de la dette européenne). déc-11 juil-11 janv-11 juil-10 janv-10 0 juil-09 0,00 janv-09 40 000 juil-08 5,00 janv-08 80 000 juil-07 10,00 janv-07 120 000 juil-06 15,00 janv-06 160 000 juil-05 20,00 janv-05 200 000 juil-04 25,00 juil-03 tonnes janv-04 USD/Ib janv-03 Le convoyeur « Serpentine » dans la vallée de Kouaoua Stocks LME (en tonnes) U NE DEMANDE EN NICKEL QUI CONTINUE À CROîTRE GRÂCE À LA DEMANDE ASIATIQUE Après un fort rebond en 2010, le marché de l’inox, qui représente plus de 60 % de la consommation de nickel primaire mondiale, a continué à croître en 2011 avec une production en hausse de 5.5 %. La production d’inox mondiale a enregistré un nouveau record à 8,6 millions de tonnes au premier trimestre, avant de marquer un léger ralentissement sur le reste de l’année, pour un total annuel de 32.6 millions de tonnes. Avec 13 millions de tonnes, la production chinoise d’inox a crû de 17 %, représentant ainsi 40 % de la production mondiale. La demande des secteurs non inox a continué de croître en 2011 malgré un rythme moins soutenu qu’en 2010 (+6 %, +33 000 tonnes). Les alliages de nickel et superalliages ont bénéficié de la forte demande dans l’aéronautique avec une croissance de l’ordre de 10 %, tandis que le secteur de la galvanoplastie a connu une croissance limitée à 4 % en raison du ralentissement de l’industrie automobile. Au total, la demande réelle de nickel primaire dans le monde a connu une croissance de 6 % avec une consommation totale de plus de 1 560 000 tonnes, soit le record historique. USD/Ib 1er trimestre 2e trimestre 3e trimestre Prix moyen 2011 12.2 11.0 10.0 8.3 10.4 Prix moyen 2010 9.1 10.2 9.6 10.7 9.9 U NE OFFRE DE NICKEL EN PROGRESSION Avec 140 000 tonnes additionnelles, l’offre de nickel a progressé de 10 % en 2011. La production de fonte au nickel chinois (Nickel Pig Iron), estimée à 220 000 tonnes en 2011 (+62 000 tonnes), a largement contribué à cette augmentation. Elle a été très soutenue au 1er semestre, avant de fortement baisser à partir du milieu du 3e trimestre avec un prix du nickel ne permettant plus de couvrir les coûts des producteurs les moins compétitifs. Les nouveaux projets qui ont démarré dans le courant de l’année (Onca Puma, Barro Alto, Vale Nouvelle-Calédonie) ont contribué à hauteur de 13 000 tonnes à l’offre additionnelle de nickel raffiné. Malgré 4e trimestre Année les incidents de production chez certains producteurs « traditionnels », l’offre de nickel a atteint un niveau record en 2011 avec plus de 1 570 000 tonnes, entraînant un surplus modéré de l’ordre de 12 000 tonnes sur l’ensemble de l’année. L ’ACTIVITÉ DE LA SLN, UN VOLUME SOUTENU Dans ce contexte globalement favorable, malgré la baisse des cours sur la fin de l’année, la SLN aura facturé la quasi-totalité de sa production, soit 54 101 tonnes de nickel contenu contre 54 873 tonnes en 2010 et 52 069 en 2009. Fin 2010 nos stocks de produits finis avaient été particulièrement bas soit moins de 1 000 tonnes. Évolution de la consommation réelle de nickel par région (tous secteurs) – en milliers de tonnes 700 600 500 400 300 200 100 0 2003 2004 Europe 2005 Chine 2006 2007 Amérique du Nord 2008 Japon 2009 Corée 2010 2011 Taiwan Grande verse de Népoui 10 11 Activité commerciale, minière et métallurgique Rapport d’activité 2011 UNE ACTIVITÉ MINIÈRE SOUTENUE Tonnes nickel 24 000 65 000 22 000 60 000 20 000 55 000 18 000 50 000 16 000 45 000 14 000 40 000 12 000 35 000 10 000 30 000 2005 Roue-pelle Stacker, parc de stockage et chargement en mer de Tiébaghi Un bon niveau de production malgré des conditions difficiles Manipulé kt 2006 2007 Dans une année 2011 très difficile sur le plan de la pluviométrie, le volume de manipulé (tonnage extrait des différentes carrières pour produire une tonne de minerai), a atteint 22 millions de tonnes, soit proche du record de 2010, réalisé durant une année particulièrement sèche. Cette activité est d’autant plus satisfaisante que nous avons encore progressé en matière de sécurité avec 9 accidents avec arrêts contre 11 en 2010 et que le nombre d’heures perdues pour mouvements sociaux est en baisse de 60 %. Le volume de minerai évacué pour Doniambo, y compris tâcherons (plus de 700 kth), est de 3.2 millions de tonnes, soit une quasi stabilité par rapport à 2010. Une autre satisfaction, grâce au travail de nos équipes sur l’ensemble du « processus minier », est que la teneur de nos minerais a cessé de baisser et s’est stabilisée à un taux, certes plus bas qu’il y a quelques années, mais conforme à nos attentes. À Thio, malgré un tonnage de manipulé en retrait, la production de minerai est quasi stable par rapport à 2010. La production aurait été meilleure sans l’impact du cyclone Vania et de multiples retards dans la délivrance des autorisations administratives d’exploitation de chantiers à bonne teneur au Camp des Sapins. 12 À Kouaoua, le tonnage de manipulé recule de plus de 20 % par rapport à 2010, du fait du manque de disponibilité des engins miniers et du recours intensif au manipulé horsgisement pour maintenir l’accès à des chantiers durement affectés par la météo. L’arrivée des tombereaux 50t neufs à mi-année sur Kiel, et une nouvelle prestation de maintenance, prévue 2008 2009 2010 2011 en 2012, devraient permettre de confirmer le redressement constaté fin 2011. À Népoui : bons résultats, avec une production du même niveau qu’en 2010. Nous avons toutefois pâti du manque de conducteurs d’engins, dans un marché de l’emploi complètement saturé, ainsi que des pannes de l’UTM. Suite à la découverte par nos équipes d’importantes ressources et réserves sur le domaine de Népoui, un plan d’action est en cours pour en permettre l’exploitation. À Tiébaghi, le manipulé est en hausse de 12 % et constitue le record historique de manipulé pour un centre minier calédonien. En ce qui concerne l’UTM, même si nous sommes encore confrontés à des difficultés techniques, la production de l’UTM est en augmentation de 60 % par rapport à 2010. Globalement, il est à noter que durant le dernier semestre 2011, les mines ont maintenu un rythme de production de 60 000 tonnes de Nickel contenu. Par ailleurs, la SLN poursuit sa démarche de valorisation de l’ensemble du profil géologique et de ses produits miniers. Ainsi, des expéditions de « co-produits » de laveries à destination du Japon, ont été réalisées pour essais dans la perspective de marchés à long terme permettant de valoriser des produits à très basse teneur nickel. Enfin, plus de 530 Kth de latérites ont été expédiées vers l’Australie. Les latérites et les coproduits permettent ainsi de bien valoriser l’ensemble du profil géologique et l’ensemble des produits des process SLN. Les travaux de prospection et de défense du domaine minier lancés depuis quelques années portent leurs fruits. En effet, au bilan les réserves ont augmentées par rapport à l’année dernière : la production 2011 a été entièrement renouvelée. En tonnes métal, la proportion de réserves prouvées passe de 35 à 38 %. Après une période de remise aux normes de la classification de nos réserves, suite à l’audit de 2008, cette proportion augmente de 3 % par an depuis 2010 grâce à la mise en place des sondages de planification sur tous nos sites. De plus, les ressources récupérables ont augmenté de plus de 3 %. L’activité d’exploration en 2011 a permis la transformation de résultats d’exploration en ressources supposées sur les gisements de Stamboul (région de Kouaoua) et de Rive Gauche Tontou (région de Thio). Les travaux réalisés dans la vallée de la Tontouta se poursuivent et aboutiront en 2012. Les efforts d’exploration continueront sur toute la côte Est. À l’usine de Doniambo, une production de nickel encore en hausse à 54 360 tonnes Conformément au plan visant à atteindre une production de 60 000 tonnes, la production de l’usine en 2011 est en hausse de 1 % par rapport à celle de 2010 avec 54 360 tonnes de nickel produites (ferro-nickels et mattes). L’objectif de 58 000 tonnes n’a toutefois pas été atteint, les mauvaises conditions météorologiques nous ayant fait perdre environ 2 500 tonnes, et ce malgré une très bonne performance du secteur fusion. On notera sur l’année les points de satisfaction suivants : • La bonne marche des outils de fusion et de calcination. • Le bon fonctionnement de l’affinage ferro et la bonne production de l’atelier Bessemer (13 847 tonnes de mattes de nickel contenu produites). Société Le Nickel - SLN Déchargement de minéralier aux portiques Caillard à Doniambo • La poursuite de la réduction de nos rejets de poussières par tonne de minerai traité : 120 g/t minerai (soit une division par deux en huit ans). L’année 2011 marque l’achèvement du vaste programme de rénovation et de modernisation des principaux outils métallurgiques, débuté en 2004, avec en particulier la réfection du four Demag 10. Parmi les investissements majeurs de l’année 2012, citons les revamping du sécheur S7 et de la roue-pelle H201 ou bien encore la réfection complète de la voûte du FD11. Des investissements dont l’objectif n’est plus l’augmentation de la capacité mais la baisse du prix de revient ainsi que l’amélioration des conditions de travail et des performances environnementales, sont actuellement à l’étude. 13 Rapport d’activité 2011 Société Le Nickel - SLN r a p p o rt d’activité 2011 sécurité, hygiène et environnement - Sécurité : des résultats en très nette amélioration - Environnement industriel : des rejets atmosphériques en baisse - Entretien avec Frédéric Bart, chef du service environnement minier 15 Sécurité, hygiène et environnement Rapport d’activité 2011 Sécurité : des résultats en très nette amélioration Des rejets atmosphériques en baisse Évolution des rejets de poussière en kg/tonne de minerai 0,230 S écurité, des actions concrètes pour progresser Soudeur Des résultats encourageants en matière de sécurité La SLN a développé une politique de prévention et de sécurité renforcée visant à réduire les risques. En plus des actions quotidiennes, quatre axes sécurité prioritaires ont été définis pour 2011 : • L’évaluation des risques sur la totalité des postes : un état des lieux des risques par les agents de terrain et la mise en place d’actions d’améliorations techniques ou organisationnelles. • L’audit stop : un moment d’échange sur le terrain entre la hiérarchie et les opérateurs consacré à la sécurité et qui permet de vérifier le respect des procédures. Il y en a près de 4 000 par an. • L’autorisation de travail et la procédure de consignation : mettre en œuvre des procédures pour mémoriser l’arrêt des sources d’énergies (électrique, mécanique, fluides) et ainsi sécuriser totalement un équipement lors d’une intervention. • Les enquêtes et retours d’expérience : une enquête suite à un accident afin de mieux comprendre les causes, rechercher les actions correctives et les communiquer à l’ensemble des équipes. Ces progrès ont été soutenus par le déploiement d’une formation management sécurité pour l’ensemble des encadrants de la SLN (568 personnes formées) qui a permis de les fédérer autour de la démarche de prévention sécurité d’une part, et avec des actions focalisées sur un nombre limité d’axes prioritaires d’autre part. 2012 verra ces axes consolidés en y ajoutant la gestion des produits dangereux et une formation sécurité de l’ensemble des opérateurs. 0,180 2003 0,140 0,140 0,140 0,132 0,125 0,120 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 est en cours pour traiter les rejets diffus non captés et les mises à l’air libre des fours Demag. Côté centrale thermique, plusieurs mesures ont été mises en place pour maîtriser l’impact des rejets de SO2 sur la ville. Depuis 2005, de mi-juillet à mi-septembre, période de vent instable, la centrale ne fonctionne qu’au fuel à basse teneur en soufre. En complément, un suivi météo de la direction et de la force des vents sur la Vallée-du-Tir, le centre-ville et Ducos a été mis en place pour déclencher l’utilisation du fuel à très basse teneur en soufre (TBTS). Scal’air, organisme indépendant, mesure quotidiennement les retombées de SO2 sur ses stations. L’arrêté ICPE de l’usine prévoit une utilisation de fuel TBTS après une émission de SO2 à hauteur de 500μg/m3 pendant 3 heures. Cependant, depuis 2009, dès qu’un rejet de SO2 supérieur à 300μg/m3 pendant trois quarts d’heure est enregistré, la SLN utilise du fuel TBTS. Et depuis 2011, la SLN utilise du fuel TBTS dès que les teneurs en soufre relevées sur les stations Scal’air de Logicoop et Montravel atteignent 200 μg/m3 pendant deux quarts d’heure successifs. La nouvelle centrale, qu’elle soit au gaz ou au charbon, apportera une solution durable puisqu’elle émettra 5 à 10 fois moins de rejets. En tant qu’installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), l’usine de Doniambo doit respecter des limites d’émissions établies par la DIMENC (direction de l’industrie, des mines et de l’énergie de la Nouvelle-Calédonie) dans l’arrêté d’exploitation. La SLN surveille et mesure rigoureusement ces rejets, et s’astreint à rester en deçà de ces valeurs limites. Ces émissions ont deux sources : l’usine métallurgique et la centrale électrique. À l’usine métallurgique, aujourd’hui, 99.8 % des poussières canalisées sont recyclées et filtrées tout au long du processus. En 2011, nous les avons réduites à 120 grammes/tonnes de minerai. La SLN investit 1 milliard XPF par an pour l’amélioration constante de la filtration et la captation des rejets atmosphériques tout au long du procédé : filtres à manches, électrofiltres… Les rejets non filtrés restants sont soit des rejets diffus, soit des ouvertures de cheminées. En effet, les cheminées des fours Demag sont des organes de sécurité et leurs ouvertures sont parfois obligatoires pour des raisons de sécurité (en cas de pression trop importante). Ces ouvertures sont autorisées et déclarées avec un maximum de 300 heures d’ouverture par an ; en 2011, la SLN a procédé à 128 heures d’ouverture. Un programme d’investissement 200 150 Nombre de dépassements du seuil d’information déclenchant l’utilisation du fuel TBTS Logicoop Montravel 100 28 7 20 27 14 22 3 3 3 6 7 16 34 37 50 56 64 56 90 Usine de Doniambo 2004 0,140 164 Depuis fin 2010, les résultats sécurité sont en amélioration significative. Avec 24 accidents, le TF (Taux de Fréquence) des accidents avec arrêt de travail est de 7 pour 2011. Il a diminué de 45 % par rapport à 2010. Société Le Nickel - SLN 2007 2008 2009 2010 2011 0 2003 2004 2005 2006 17 Sécurité, hygiène et environnement Rapport d’activité 2011 Société Le Nickel - SLN 3 questions à Frédéric Bart, chef du service environnement minier programmes d’études sont engagés sur de nombreux sujets liés à l’environnement : mieux comprendre et mieux gérer le topsoil, étudier l’impact de la lumière artificielle et des chats sauvages sur les pétrels de Tahiti à Tiébaghi et Népoui, accompagner le développement de procédés de chimie verte avec la plantation d’espèces hyper accumulatrices de métaux à Thio ou encore étudier la diversité génétique de l’Araucaria rulei, un conifère endémique à la Nouvelle-Calédonie. Mieux connaître pour mieux protéger, c’est ce qui permet de mettre ensuite en place des actions concrètes de protection de la biodiversité calédonienne. Quels vont être les grands axes pour 2012 ? Araucaria Rulei Une priorité : la revégétalisation des sites après exploitation 18 Pouvez-vous faire un point sur les programmes 2011 de végétalisation des sites miniers ? En 2011, environ 16 hectares ont été revégétalisés par semis hydrauliques sur les sites de Poya, Kopéto et Kiel et 2 525 plants de maquis minier ont été plantés manuellement à Kouaoua et Kopéto (soit environ 1 ha). Auxquels il convient de rajouter 5 à 6 h réhabilités par l’utilisation direct de topsoil. La SLN met un point d’honneur à respecter la biodiversité exceptionnelle de la Nouvelle-Calédonie, quelles actions concrètes sont menées en ce sens ? Rappelons tout d’abord que la SLN protège environ 850 h de maquis et forêts minières grâce aux 5 parcs de protection de la biodiversité, qu’elle a créé dans la vallée de la Tontouta et tout autour du massif de Tiébaghi. De plus, dans le but de toujours mieux appréhender la faune et la flore calédonienne, nous avons passé de nombreuses conventions avec des partenaires scientifiques comme l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement), l’UNC (Université de Nouvelle-Calédonie), le CNRS (Centre National de Recherche Scientifique), l’IAC (Institut Agronomique Calédonien). Des En 2012, nous allons réaliser le plus important programme de revégétalisation jamais réalisé à la SLN : 29 hectares vont être traités (plants et semis hydrauliques) essentiellement sur la mine du Plateau de Thio. À l’avenir, les campagnes se concentreront sur deux voire trois sites de manière à mener des opérations d’envergure, efficaces et perceptibles aussi bien par nos salariés que par les riverains. L’autre grand axe pour 2012 concerne la mise en place opérationnelle de notre stratégie biodiversité. Nous avons d’ailleurs créé un poste d’ingénieur biodiversité qui a rejoint notre équipe il y a peu. La SLN est précurseur dans la prise en compte de la faune et de la flore sur les mines. Prendre en compte la biodiversité depuis les premières prospections jusqu’à la fin de l’exploitation minière constitue l’enjeu de cette stratégie. L’étude et l’amélioration des connaissances scientifiques permettent de toujours mieux préserver la biodiversité existante (maintien du fonctionnement des écosystèmes, protection des espèces rares, régulation des espèces invasives), de mieux maîtriser les impacts (création de sites observatoires et conservatoires, reconstitution d’un milieu favorable, amélioration de la gestion des eaux, revégétalisation), et enfin de mieux sensibiliser et former à la préservation de la biodiversité. 19 Opération de revégétalisation par plantation à Kouaoua Rapport d’activité 2011 Société Le Nickel - SLN r a p p o rt d’activité 2011 Investissement, recherche et développement - Un programme d’investissementS ambitieux - Recherche et développement Rénovation d’un tank à fioul à Doniambo 21 Investissement, recherche et développement Rapport d’activité 2011 Un programme d’investissement ambitieux U ne nouvelle voûte pour le four Demag 11 Chantier de la voute du four Demag 11 Plus de 7 milliards d’investissement en 2011 Durant 12 semaines, les ouvriers se sont relayés 24h/24, sur un des chantiers phares de 2011 : la réfection de la voûte du four Demag 11. Exigeant une très haute technicité, la réfection des 360 m2 de la voûte du four consiste à changer les 33 000 briques qui forment cette structure. C’est une opération exceptionnelle puisque les briques ont une durée de vie de 10 ans, et qui demande à chaque fois de longs mois de préparations par la Direction de l’Ingénierie, de la Maintenance et de l’Électricité (DIME). Une des difficultés de ce chantier est que le four continue à fonctionner à puissance réduite pendant la réparation et qu’en conséquence chaque heure compte. L’autre difficulté est la précision extrême demandée dans le traçage, la découpe et la disposition des pièces trapézoïdales. La durée de vie de la voûte est en effet liée à la qualité de ce montage d’orfèvre. Les équipes ont travaillé sans relâche et ont terminé le chantier avec succès et avec plus de 100 h d’avance. D es outils toujours plus performants Chaque année, de nombreux chantiers assurent la pérennité des installations industrielles de la SLN et le maintien de sa capacité à produire du nickel métal. 22 Société Le Nickel - SLN Recherche et développement À Doniambo : • Réfection de la voûte du four Demag 11. • Construction d’un nouveau filtre à poussières de grande capacité destiné à doubler la capacité de filtration des pré-sécheurs de minerai. Le chantier commencé en octobre 2011 se terminera fin 2012. Montant prévu : 1,6 milliard XPF. • Remplacement du deuxième pré-sécheur dont la vitesse de rotation a été optimisée et la pente modifiée pour augmenter sa capacité de traitement de minerai de 20 %. • Construction d’un filtre à poussières destiné à optimiser le traitement des poussières produites par le process d’affinage du métal au niveau du pré-affinage n°3. Mise en service en février 2012. Sur les mines : • Réfection d’un des deux ducs d’Albe du poste de chargement des minéraliers à Thio. Cet ouvrage permet l’accostage des minéraliers en toute sécurité. • Réparation de la première partie du tunnel de Thio. Positionné sous le stock de minerai, le tunnel permet à ce dernier d’être évacué sur un tapis roulant pour être chargé sur le minéralier. La seconde partie du tunnel sera réparée pour le début du second trimestre 2012. • Réfection en cours à Kouaoua de la voie de la roue-pelle du bord de mer et poursuite des rénovations sur le convoyeur Serpentine. Montant : 500 millions XPF. • Mise en conformité en cours des apparaux maritimes permettant le mouillage des minéraliers en toute sécurité dans la baie de Tiébaghi. Roue-pelle sur le site de Doniambo En 2011, l’activité recherche et développement du Département Études Technique et Investigation (DETI) a été principalement centrée sur 3 domaines d’activités : Sécurité/Environnement Les efforts ont porté sur la sécurité maritime : • La SLN, dans le cadre de l’étude Rhéolat pilotée par le syndicat des mineurs (SEM), a contribué à la mise en place, fin 2010, d’une charte de bonne pratique visant à respecter la norme internationale de transport des minerais de nickel. Dans ce cadre, des essais de mise en place d’un test représentatif ont été réalisés. Le test a été présenté à l’organisation mondiale internationale (IMO) et devrait être mis en application dès la fin 2012. • Alors que le renouvellement de la flotte de navires minéraliers pour la SLN est à prévoir, la SLN et ERAMET ont décidé en 2009 d’étudier la deuxième option offerte par la réglementation : l’utilisation d’un navire spécialement conçu pour le transport de minerai de nickel. Les études ont été lancées et le dessin final du premier bateau anti effet carène liquide approuvé fin 2010. C’est le chantier naval Naikai qui construit le bateau pour Nissho-Shipping, l’armateur japonais qui travaille pour la SLN depuis plusieurs années. Le 28 octobre dernier, la NKClass, organisme de certification maritime internationale, publiait son communiqué de certification du navire qui devenait ainsi le premier bateau au monde à satisfaire aux dispositions 7.3.2.2. du Code IMSBC. Le bateau est attendu en septembre 2012 en Nouvelle-Calédonie. Amélioration de la compétitivité Dans la continuité des années précédentes et en cohérence avec le Plan d’Amélioration de la Compétitivité, le DETI a travaillé sur les dossiers suivants : • Contrôle de performance (Sécheur 7) et assistance à la montée en puissance (UTM de Tiébaghi) des nouveaux investissements. • Participation aux plans de progrès stratégiques de la SLN tels que l’optimisation énergétique et les études de recyclage de concentrés nickélifères issus de la filière hydrométallurgique. Knowledge management En octobre a eu lieu le 9è séminaire métallurgie. Il a regroupé les équipes de DETI d’Eramet Research, de la Direction des Mines et des participants des secteurs clients de la SLN concernés. Il a permis de valider le bon avancement du plan d’action précédent et mis en place le programme de recherche pour les années futures sur les thèmes de la sécurité, de l’optimisation de l’utilisation du minerai et sur les projets stratégiques (optimisation énergétique et introduction des co-produits). Plan du bateau anti-carène liquide 23 Rapport d’activité 2011 Société Le Nickel - SLN r a p p o rt d’activité 2011 Grands projets - La nouvelle centrale électrique à Doniambo : gaz ou charbon ? - le Projet hydro métallurgique du Sud (dont Prony/Pernod) Route Sud entre centrale B et calcination 25 Grands projets Rapport d’activité 2011 La nouvelle centrale électrique à Doniambo : gaz ou charbon ? Décision majeure de l’année à venir, le choix du combustible de la nouvelle centrale électrique de Doniambo est au cœur des enjeux énergétiques de la SLN. Pourquoi construire une nouvelle centrale électrique ? Centrale B Mise en place il y a 40 ans, la centrale électrique au fioul de l’usine de Doniambo est en fin de vie et doit être remplacée. Actuellement, l’énergie représente plus de 30 % des coûts de la SLN, un taux beaucoup plus élevé que celui de ses principaux concurrents. Pour assurer l’avenir de la SLN et lui permettre de pérenniser son activité sur le long terme sur un marché du nickel de plus en plus concurrentiel, le choix du type de centrale sera décisif. Il doit répondre à 2 enjeux majeurs : la nouvelle centrale devra améliorer le coût de l’énergie pour l’entreprise et permettre des progrès en matière d’environnement avec une réduction importante des émissions de SO2 (dioxyde de soufre) notamment. 26 LE projet hydro métallurgique du Sud • Mars 2011 : accident de la centrale japonaise de Fukushima. Ce drame conduit le Japon à baisser peu à peu la part énergétique du nucléaire au profit du gaz. Le marché pourrait se tendre, créant des problèmes d’approvisionnement et augmentant le coût du gaz de 25 %, engendrant une différence de l’ordre de 3 à 5 milliards XPF par an entre les solutions gaz et charbon. La SLN remet donc à l’étude les deux solutions capables à la fois d’améliorer le coût énergétique et l’impact environnemental. Pourquoi est-il si difficile de faire un choix entre les deux solutions gaz/charbon ? Toutes les capacités hydroélectriques de la Nouvelle-Calédonie ont été exploitées. La puissance unitaire trop faible d’une éolienne ou d’un panneau solaire nécessiterait de multiplier le nombre d’installations. Et ces énergies sont trop irrégulières pour les besoins d’une usine de transformation de minerais. La puissance d’une centrale nucléaire serait démesurée pour les besoins de la SLN. La solution du gaz est une construction plus simple – 36 mois de chantier et 3 mois de mise en route industrielle – pour un investissement moins élevé mais un combustible plus cher. La consommation de gaz annuelle de la SLN serait de l’ordre de 200 000 tonnes, ce qui est atypique pour les fournisseurs de gaz de la région, habitués à des consommations de l’ordre de 1 million de tonnes par an. Le coût du gaz étant corrélé au coût du pétrole et le marché s’étant tendu après la catastrophe de Fukushima, le prix du gaz est plutôt à la hausse. La solution du charbon est une construction plus longue – 48 mois de chantier et 12 mois de mise en route industrielle – et un investissement plus élevé, mais un combustible moins cher et plus disponible car l’Australie et l’Asie du sud-est proposent du charbon de bonne qualité à un coût compétitif. À quel stade du projet en sommes-nous ? Quel est le planning à tenir selon les solutions ? • 2008 : un avant-projet détaillé d’une centrale au charbon a été réalisé, mis en sommeil en 2009 à cause de la crise. • 2010 : deux avant-projets sommaires (gaz et charbon) ont été réalisés. • Février 2011 : l’option gaz est privilégiée par le conseil d’administration d’Eramet SLN. Il faut qu’à l’horizon 2017, la future centrale soit mise en route afin de pouvoir stopper l’actuelle. Il faut compter environ 18 mois pour produire un avant-projet détaillé (études détaillées, appels d’offres, demandes d’autorisations à la mairie, la province Sud et le gouvernement), et de trois à quatre ans pour la construction. Pourquoi ne pas envisager d’autres solutions que le gaz ou le charbon ? Société Le Nickel - SLN Gisement de Prony La SLN et la province Sud de la NouvelleCalédonie ont signé le 21 janvier 2009 une convention en vue du développement des gisements de Prony et Creek Pernod, situés dans le sud de la Nouvelle-Calédonie. Ces gisements constituent l’une des plus importantes ressources de nickel oxydé au monde. Toutefois, suite à plusieurs recours en annulation des décisions d’attribution par la province Sud de ces PRA, introduits par la société Vale Nouvelle-Calédonie, le Tribunal administratif de Nouméa, par jugements rendus le 17 novembre 2009, a annulé l’attribution des permis de recherche. L’appel devant la Cour administrative de Paris a été interjeté début 2010. L’arrêt n’est pas attendu avant fin 2012. L’activité en 2011 s’est limitée à réévaluer les connaissances sur le périmètre de nos concessions du Sud, limitrophes du projet Prony/Pernod. Des travaux de réhabilitation ont été également conduits sur une ancienne carrière « Penamax » située sur la concession SLN HF7 (Prony). Le 13 février 2012, la province Sud a choisi de classer les gisements de Prony et de Pernod en réserve technique provinciale (RTP). Le classement en RTP peut durer 15 ans, renouvelable une seule fois pour une durée maximale de 10 ans. 27 Rapport d’activité 2011 Société Le Nickel - SLN r a p p o rt d’activité 2011 Relations sociales et formation - Relations sociales - Formation : la qualification au cœur des enjeux Couleur métal 29 Relations sociales et formation Le dialogue social privilégié : le nombre d’heures de grève est en très net recul Rapport d’activité 2011 Relations sociales Formation : la qualification au cœur des enjeux Les progrès continus dans le contexte du Plan d’Amélioration de la Compétitivité s’appuient sur une concertation avec les partenaires sociaux qui demeure abondante et poursuit la tendance observée depuis 2010, c’est-à-dire celle de relations sociales privilégiant le dialogue aux rapports de force. Le nombre d’heures de grève diminuent d’un peu plus de la moitié en 2011 par rapport à l’année précédente, soit 20 550 heures en 2011 contre 45 790 heures en 2010. À la suite du droit d’opposition exercé par une majorité syndicale à l’encontre de l’accordcadre signé sur le contrat social SLN, un plan alternatif a été mis en œuvre en 2011. Ce dernier permettant malgré tout l’amélioration sur le plan de la productivité de thèmes collectifs prévus dans l’accord-cadre précité. Se former, évoluer, progresser, tels sont les mots-clés de la formation que la SLN met au cœur de sa politique. En 2011, les dépenses de formation ont atteint 535 millions XPF, soit près de 5 % des rémunérations brutes annuelles. Cela traduit l’ambition de la SLN de continuer à renforcer les compétences techniques de ses salariés et de les accompagner dans leur évolution professionnelle. La formation est destinée à toutes les catégories du personnel et se met en œuvre tout au long de la carrière de chacun. « La formation est une priorité pour la SLN, cela permet la mise en place d’un vrai plan de carrière pour ses salariés » indique Étienne Court, Directeur des Relations et des Ressources Humaines. La SLN aura ainsi réalisé un volume horaire de plus de 69 000 heures de formation, soit une progression de 12 % par rapport à 2010. Cette année, le plan de formation aura notamment permis au personnel encadrant de continuer à renforcer ses compétences en management. Une quarantaine d’agents aura été accompagnée dans le cadre de reconversions ou d’évolutions vers de nouveaux métiers au travers de plans individuels de formation. Ces formations qualifiantes, établies en fonction des aspirations du personnel et des besoins de l’entreprise, permettent aux ouvriers qui le souhaitent d’accéder au statut de technicien supérieur, et aux techniciens supérieurs d’accéder au statut de cadre. Dispensées en France et en Nouvelle-Calédonie, ces formations permettent aux salariés d’accéder à des postes supérieurs. Par ailleurs, la sécurité reste un axe stratégique majeur au sein de la SLN. À ce titre, 38 % des heures de formation dispensées ont été dédiées à la sécurité au travail. La grande halle à Doniambo 30 C’est ainsi qu’un plan de gestion de l’absentéisme a été développé dans l’entreprise avec notamment, une procédure de prévention de la maladie appliquée massivement. Les taux d’absence pour maladie sont en baisse notable depuis octobre 2011. Des discussions concernant l’harmonisation des filières professionnelles du collège des ouvriers/ employés ont débuté fin 2011. L’objectif est de mieux valoriser le cœur des métiers SLN au travers d’un corpus de règles homogènes au sein des filières et entre elles ; adaptées aux évolutions des organisations de travail et aux taux compétences associées ; et motivantes. Il faut souligner qu’afin de maintenir la transmission du savoir et des compétences des salariés les plus expérimentés vers les plus jeunes, la SLN a mis en place en 2011 près de 400 plans d’accompagnement individualisé par des agents d’expérience à destination de collaborateurs juniors. Par ailleurs, la SLN souhaite continuer de donner l’opportunité aux jeunes étudiants calédoniens d’acquérir une première expérience professionnelle. Ce sont donc plus de 370 jeunes qui en 2011 ont suivi un stage conventionné au sein de la SLN. 58 % de ces stages concernaient des étudiants de niveau Bac et 30 % de niveau Bac +3 à Bac +5. Enfin, la SLN poursuit son programme d’accompagnement et de soutien de certains salariés vers la reprise d’études. Ainsi en 2011, 13 employés auront pu valider un CAP et 5 agents de maîtrise auront pu intégrer des écoles de commerce ou d’ingénieurs en métropole afin de suivre des études supérieures. Ces collaborateurs intégreront un poste cadre à leur retour, après avoir validé leur diplôme. Concernant sa politique de recrutement 2011, la SLN a poursuivi son effort d’intégration de nouvelles compétences sur les métiers porteurs comme ceux notamment de la mine, de la géologie, de la maintenance, de la sécurité ou de l’informatique. À ce titre, la SLN aura recruté au global plus de 120 collaborateurs cadres, agents de maîtrise et employés. Société Le Nickel - SLN CFTMC : Centre de Formation des Techniques Mine et Carrière En 2011, les dépenses de formation se sont élevées à 535 millions XPF 31 Rapport d’activité 2011 Société Le Nickel - SLN r a p p o rt d’activité 2011 Communication - La SLN s’engage aux côtés des plus grands, mais aussi des plus petits - Retour sur les XIVes Jeux du Pacifique Cérémonie d’ouverture des XIVes Jeux du Pacifique 33 Communication Rapport d’activité 2011 La SLN s’engage aux côtés des plus grands, mais aussi des plus petits etour sur R les XIVes Jeux du Pacifique L a SLN donne un coup de projecteur Sport, culture, environnement, la SLN accompagne les Calédoniens S LN : plus loin, plus haut, plus fort ! La SLN est fière de figurer parmi les entreprises partenaires de Festival du Film de La Foa et de soutenir ainsi, au fil des années, cette initiative à la fois culturelle et citoyenne. Le 28 juin dernier, la SLN s’est donc jointe au jury du Festival pour élire, parmi les films présentés en compétition, son « coup de cœur » 2011 en partenariat avec le CinéCity. La SLN a ainsi remis un prix au réalisateur Fabien Cailleau pour son film « Mlle Rose », qui a été diffusé pendant un mois au CinéCity, en avant-première de deux films grand public. L es nickels de l’initiative, un mécénat en or Soixante-dix dossiers ont été présentés en 2011 aux Nickels de l’Initiative, dans quatre catégories : l’environnement, la solidarité, la culture et le sport. Depuis 1992, tout le monde peut présenter un dossier : une association, un club, ou encore un particulier. Il faut simplement que le projet soit innovant, qu’il n’ait pas de but lucratif et ne vise pas d’activité commerciale et qu’il soit Société Le Nickel - SLN La SLN a eu la grande fierté d’accompagner 9 de ses salariés sélectionnés qui ont fait vibrer le public au rythme de leurs exploits ! Plusieurs d’entre eux sont montés sur le podium. Tous sont allés au bout d’eux-mêmes, représentant ainsi fièrement les valeurs de courage et de compétitivité de la SLN. Bravo à eux ! L a flamme qui nous anime réalisé en Nouvelle-Calédonie ou au bénéfice des Calédoniens. Être lauréat de ce concours c’est recevoir une somme à discrétion du jury, et être assuré d’un partenariat avec la SLN. L’édition 2011 a vu neuf heureux récompensés dont : • Laurence Kerdoncuff et Patrick Péchoux. Ouvrir une école expérimentale pour les enfants autistes. • Olivier Deniaud – Ligue calédonienne de sport adapté et handisport. Acheter un Tiralo, fauteuil adapté au sable et à l’eau pour permettre aux personnes déficientes physiques d’accéder aux plaisirs de la baignade en mer. • Claire Goiran, Emmanuelle Lanca et Vincent Lignier, professeurs à l’Université de NouvelleCalédonie. Lancer une mission sur des coquilles de nautiles. Partenaire majeur des XIVes Jeux du Pacifique, le plus grand rassemblement sportif de la région, la SLN n’a pas attendu le début des compétitions sportives pour s’investir pleinement ! Dès le parcours de la flamme, la SLN a répondu présente. Durant les 40 jours qui ont précédé la cérémonie d’ouverture, plus de 2 000 Calédoniens ont porté la flamme des Jeux avec ferveur. Les salariés de la société ont eux aussi répondu présents, et on a pu les voir porter fièrement ce symbole de la Pacifique Attitude qui peu à peu a enflammé toutes les communes de la Nouvelle-Calédonie. La SLN a échangé avec les Calédoniens au travers de stands et d’animations sur les communes de Thio, Kouaoua, Poum, Koumac et Poya. Dans une ambiance conviviale et festive, petits et grands ont ainsi pu en apprendre plus sur le nickel en Nouvelle-Calédonie, les sites miniers et l’usine de Doniambo. Une tradition de champions Du 7 mai au 18 juin, la SLN a organisé un tournoi de foot intersites qui a rencontré un vif succès : près de 150 salariés y ont participé. Les équipes finalistes du tournoi ont eu le privilège d’affronter la sélection calédonienne de foot lors d’un match amical. Après une finale dans le mythique stade Numa Daly, c’est l’équipe de Doniambo 2 qui a remporté la victoire ! Les Nickels de l’Initiative célébreront en 2012 leur vingtième anniversaire. Depuis 1992, 180 projets ont vu le jour grâce à ce programme de mécénat unique. L a SLN s’affiche S uivez le guide 34 L’année 2011 a vu le nombre de visites de l’usine atteindre un record : 1 806 personnes ont suivi la visite guidée de Doniambo, plus de 400 personnes ont visité le centre de Thio et 300 celui de Tiébaghi. Au-delà d’un affichage publicitaire sur les 37 sites sportifs des Jeux, aux 4 coins de la Nouvelle-Calédonie, la SLN a personnalisé 4 sites : le stade Numa Daly à Magenta, la salle omnisports François Anewy à la Vallée-du-Tir, le stade Victorin Boewa au Mont-Dore et le site du va’a à Poindimié. Une visibilité à toute épreuve. 35 Rapport d’activité 2011 Société Le Nickel - SLN r a p p o rt d’activité 2011 Finances - Entretien avec le Directeur Administratif et Financier, Philippe Thouzellier - Commentaires sur les comptes - Comptes annuels Quai de déchargement : les portiques Caillard en action 37 Finances Rapport d’activité 2011 Société Le Nickel - SLN Entretien avec PHILIPPE THOUZELLIER, Directeur Administratif et Financier Quelle est votre analyse de l’année 2011 ? Des progrès et un modèle qui crée de la valeur en Nouvelle-Calédonie Nous sommes très satisfaits de notre performance industrielle et minière. Dans un contexte météorologique très défavorable (sur la côte Est il est tombé jusqu’à deux fois plus d’eau qu’en 2010), nous sommes arrivés à produire 1 % de nickel en plus, soit notre meilleure production depuis 2007, tout en atteignant avec un taux de fréquence de 7 notre meilleur résultat sécurité. Nous estimons que la pluviométrie exceptionnelle du premier semestre nous a fait perdre au moins 2 500 tonnes de nickel. Notre Plan d’Amélioration de la Compétitivité (PAC) se poursuit, nous sommes confiants et nous devrions atteindre fin 2012 notre objectif d’un progrès de 1 USD/lb par rapport à 2008. Votre rentabilité s’est toutefois dégradée en 2011. En effet, nous avons subi la forte hausse des coûts énergétiques. Ainsi en un an, le prix du baril s’est envolé de 41 % pour s’établir à 111 USD en moyenne en 2011. Et les coûts énergétiques représentent maintenant plus de 30 % de nos coûts contre environ 20 % il y a quelques années. De plus notre prix de vente moyen en xpf est en légère baisse, car notre volume de vente a été plus élevé au second semestre qu’au premier, second semestre au cours duquel malheureusement les cours du nickel ont fortement baissé. De façon plus générale, et comme nous l’avions déjà dit 38 depuis 3 ou 4 ans, nos facteurs miniers (teneur, distances de roulage, ratios de décapage…) sont moins favorables qu’il y a ne serait-ce que cinq ans. C’est inexorable et anticipé. Je vous signale ainsi, que malgré une « légende » que certains de nos concurrents insinuent, la SLN « n’écrème » pas ses gisements. Au contraire, grâce à nos unités industrielles de traitement des minerais de Tiébaghi et de Népoui nous pouvons récupérer sur ces centres des minerais avec des teneurs inférieures à 1.8 %. C’est grâce à elles, grâce à ces efforts de recherche, de développement et d’exploitation que nous pouvons ensuite enfourner dans nos fours de fusion à Doniambo des minerais avec des teneurs supérieures à nos concurrents. Ces derniers mois il a été beaucoup question de stratégie nickel, de filières de valorisation, de polémiques au sujet du poids du nickel en Nouvelle-Calédonie, etc. Quels sont vos avis à ce sujet ? Nous avons démontré, dans le cadre des travaux menés avec Anne Duthilleul pour le Comité Stratégique Industriel, que le modèle de valorisation du minerai calédonien de la SLN maximisait les retombées locales en réinjectant 58 % de ses recettes dans l’économie calédonienne, le solde concernant essentiellement les achats de combustibles, de matières premières et de produits manufacturés non produits en Nouvelle-Calédonie. Le choix de SLN, comme celui de KNS et Vale NC, qui est celui de la transformation du minerai en nickel métal localement (la réalisation de l’étape métallurgique en Nouvelle-Calédonie) est, à notre sens, le meilleur pour la NouvelleCalédonie et ses habitants aussi bien en termes de valeurs ajoutées que d’emplois. Nous estimons que pour chaque emploi SLN il y a au moins un emploi indirect par ailleurs (soustraitants, prestataires divers, etc.) ; c’est ainsi que nous ne partageons pas du tout l’analyse de certains qui affirment qu’en Nouvelle-Calédonie « le cœur de l’économie calédonienne ne vit pas au rythme du nickel » ! Pour nous c’est tout le contraire : la transformation du nickel en Nouvelle-Calédonie est la clé de la croissance calédonienne de ces dernières années comme des prochaines. Quelles sont les perspectives pour la SLN dans les années qui viennent ? La SLN doit poursuivre ses efforts de productivité. Nous avons ainsi déjà identifié un certain nombre de sujets prometteurs qui nous donnent confiance dans l’avenir. L’autre sujet majeur est la mise en service de notre nouvelle centrale électrique dont nous attendons une très forte réduction de nos coûts avant amortissement et d’excellentes performances en terme environnemental. Convoyeur en mer de Tiébaghi 39 Finances Rapport d’activité 2011 Société Le Nickel - SLN COMMENTAIRES SUR LES COMPTES Faits marquants C’est beau la mine la nuit ! Sur le plan opérationnel, l’année 2011 a été caractérisée par : - au niveau commercial, des prix de ventes soutenus pendant près de 8 mois, mais un net fléchissement à compter du mois de septembre (8.3 USD/lb au 4è trimestre), soit en moyenne un cours de 10.4 USD/lb en 2011; - au niveau minier et industriel, une production de minerai fortement perturbée au premier semestre par une pluviométrie nettement au-delà des moyennes annuelles, mais l’activité minière s’est ensuite redressée, ce qui a permis d’atteindre au second semestre un rythme annuel de production de près de 60 000 tonnes de nickel. Au global : - une activité des centres miniers et tâcherons, pour l’usine, en quasi stabilité avec plus de 3,15 millions de tonnes de minerai livré à Doniambo et une production de nickel de 54 360 tonnes en hausse de 1 % ; - le PAC, lancé fin 2009, a permis de contenir en partie l’évolution défavorable des coûts de revient due à la hausse des coûts du fioul et l’évolution structurellement défavorable des facteurs miniers. Sur le plan de la gouvernance : - La Société Territoriale Calédonienne de Participation Industrielle (STCPI) et le groupe ERAMET ont renouvelé, pour une nouvelle période allant jusqu’au 31 décembre 2012, leur pacte d’actionnaires au sein de la Société Le Nickel-SLN. 40 Autres informations : Le « contrat pour la fourniture d’énergie électrique par la centrale de Yaté » du 18 avril 2000, signé dans le cadre de « la concession pour l’aménagement de la chute de Yaté et le transport d’énergie électrique » du 28 février 1956 (qui garantit 90 % du productible de Yaté à la SLN jusqu’en 2031) du 28 février 1956, est venu à expiration le 31 décembre 2011. Faute d’accords entre ENERCAL et SLN au niveau de la fixation du prix du Kwh pour les années restant à courir, les parties ont décidé de soumettre ce différend devant un tribunal arbitral composé de trois arbitres. Il devrait rendre sa décision d’ici la fin de l’année 2012. Comptes de résultat Chiffre d’affaires Suite à une baisse des volumes vendus (-1 %) et à un prix de vente moyen en baisse (*) le chiffre d’affaires à 102 908 millions XPF est en baisse de 3 % par rapport à l’exercice 2010, lui-même en hausse de 58 % par rapport à celui de 2009. Le chiffre d’affaires de la SLN intègre la politique de couverture sur les prix du nickel mise en place en 2005. (*) les volumes vendus durant le second semestre ont été plus élevés que ceux réalisés au cours du premier, mais les cours moyens au LME ont fléchi de 27 % d’un semestre sur l’autre. Résultat d’exploitation Le résultat d’exploitation s’établit en profit à +14 407 millions XPF contre à +24 543 millions XPF en 2010 et -9 289 millions XPF en 2009. La baisse des prix de vente et des volumes ont entraîné une baisse de la marge brute de plus de 3 milliards XPF. Le Plan d’Amélioration de la Compétitivité (PAC) a permis de confirmer les économies réalisées ces deux dernières années, soit 6 milliards XPF/an par rapport à 2008. Le PAC n’a toutefois compensé que partiellement la hausse des autres postes de coûts notamment énergie et la hausse des coûts induite par les conditions météorologiques. Les dépenses d’énergie (fioul, charbon, électricité) sont le poste principal de dépenses et représentent en 2011 plus de 30 % du total des coûts hors dotation aux amortissements. Résultat financier Le résultat financier est négatif à -444 millions XPF, contre +90 millions en 2010. Il intègre les produits reçus sur les placements à court terme de la SLN et les charges de désactualisation des provisions pour risques et charges. Résultat exceptionnel Après comptabilisation notamment des provisions réglementées pour un total net de -2 841 millions XPF (contre -4 619 millions en 2010) et des produits nets sur cessions d’obligations pour 392 millions (2 284 millions en 2010), le résultat exceptionnel est en perte de -2 500 millions XPF. Résultat net Après comptabilisation d’une charge d’Impôt Société de 2 838 millions XPF, le profit net est satisfaisant à 8 623 millions XPF contre 16 501 millions XPF en 2010 et une perte de 9 106 millions XPF en 2009. TABLEAU DE FINANCEMENT La trésorerie nette s’élève à 19 704 millions XPF au 31 décembre 2011 contre 29 393 millions XPF fin 2010 et 15 551 millions XPF fin 2009. La Marge Brute d’Autofinancement (MBA) est en baisse d’environ 25 % à 20 196 millions XPF contre 27 237 millions XPF en 2010, et -4 212 millions en 2009. Le besoin en fonds de roulement (BFR) est en amélioration de 10 948 millions XPF, essentiellement grâce à la baisse du poste client de 12 341 millions XPF (baisse des cours fin 2011 par rapport à fin 2010). Le stock global augmente de 2 387 millions XPF (restockage de produits finis et de minerais et stockage en volume et en valeur de charbon et de fioul). Les dépenses d’investissements opérationnels, en 2011, se montent à 7 264 millions XPF, en hausse de près de 25 % par rapport à 2010. Ce montant a permis de réaliser un certain nombre d’opérations majeures. À l’usine de Doniambo avec le « revamping » total du sécheur 7, l’année 2011 marque l’achèvement du vaste programme de rénovation et de modernisation des principaux outils métallurgiques lancés en 2004. De nouveaux équipements ont également été mis en service pour améliorer les conditions de travail et d’autres sont en cours de montage pour améliorer notre empreinte environnementale. Sur centres miniers, un certains nombre d’installations fixes ont été rénovées, notamment le tunnel d’évacuation de Thio et des équipements d’apparaux maritimes à Thio et Thiébaghi. Le dividende versé en 2011 a été de 6 596 millions. Déchargement du minerai à Doniambo 41 Finances Rapport d’activité 2011 Passif BILAN Le total du bilan s’élève à 245 827 millions XPF pour 236 660 millions XPF au 31 décembre 2010. Actif Plantation à Thio L’actif net immobilisé total représente près de 78 % du total de l’actif. Les immobilisations financières incluent, pour un montant de 110 978 millions XPF, toutes les obligations souscrites (83 532 millions fin 2010). Ces obligations sont destinées à être conservées plus de deux ans. Le poste client, d’un montant de 11 150 millions XPF, diminue nettement par rapport au 31 décembre 2010 en cohérence avec la baisse du CA au quatrième trimestre, et ce suite à la baisse des cours du nickel. Le poste « créances diverses » d’un montant de 2 618 millions XFP net est constitué essentiellement d’une créance sur cessions d’immobilisations à des SNC de défiscalisation pour un montant de 543 millions XPF, d’avances et créances à caractère social pour 175 millions XPF et de créances fiscales et crédits d’impôts pour 972 millions XPF. La trésorerie (comptes courants et disponibilités) atteint 20 133 millions XPF au 31 décembre 2011 contre 29 438 millions XPF au 31 décembre 2010. Le poste « autres » de 2 649 millions est constitué essentiellement d’avoirs à établir. Le poste provisions pour risques et charges s’accroît en net de 1 955 millions XPF. Les principaux mouvements sont : - l’actualisation des actifs de remise en état (usine de Doniambo et sites miniers), cf. règlement 2004-06 du CRC, soit 1 044 millions XPF (taux d’actualisation 4.75 %, contre 4.9 % en 2010), montant enregistré en charges financières ; - la comptabilisation de nouveaux actifs pour 927 millions XPF (principalement l’entrée dans le périmètre de la provision du site de Dôme à Tiébaghi) ; - une reprise sur provisions suite aux travaux effectués en 2011 pour la remise en état des sites miniers, soit 150 millions XPF. Conformément aux principes fixés dans le schéma de Mise en valeur des Richesses minières et aux obligations prévues dans le code minier, la SLN s’engage à réhabiliter les sites miniers qu’elle exploite ou a exploité. Les sites principaux et les surfaces concernées sont les suivants : comptabilisées au 31 décembre 2011 atteignent la somme de 23 009 millions XPF. Les capitaux propres (y compris le résultat de l’exercice) sont de 196 161 millions XPF (contre 191 293 millions en 2010) au 31 décembre 2011, soit 80 % du bilan total. Dividendes Les dividendes versés au cours des trois dernières années sont : DIVIDENDES 2008 Nombre d’actions rémunérées 2009 2010 10 536 840 10 536 840 10 536 840 8 681 -9 106 16 501 181 181 626 1 907 1 907 6 596 Résultats net Le Nickel-SLN (MXPF) Dividendes par action (XPF) Distribution totale (MXPF) autres informations financières Événements postérieurs à la clôture Aucun événement significatif n’est survenu depuis le 31 décembre 2011. Perspectives 2012 Le marché du nickel s’annonce de bonne tenue en volume mais plus difficile en terme de prix. Notre objectif de production est de 60 000 tonnes. SITES ACTIFS au 31/12/11 Les travaux de réhabilitation, prévus en fin d’exploitation, consistent notamment, outre le démantèlement des installations industrielles, en la sécurisation du site minier, la mise en place d’un dispositif pérenne de gestion des eaux garantissant l’équilibre des régimes hydrauliques résultant de l’exploitation et la revégétalisation des terrains aptes par l’utilisation d’espèces locales du maquis minier. Au total, les provisions pour réhabilitation Société Le Nickel - SLN Les objectifs opérationnels majeurs de 2012 seront : - la sécurité et notamment les quatre priorités : EVRP (Évaluation Risques professionnels) & REX (Retour d’expérience), Audits STOP, Consignation et Maîtrise des produits dangereux ; - la poursuite du déploiement du plan d’action environnemental ; - la poursuite du Plan d’Amélioration de la Productivité. Total Surfaces en ha Thio Plateau Camp des sapins 612 388 Kouaoua Méa Kiel 373 108 Népoui Kopéto/B1 Kopéto/B2 114 468 Tiébaghi Alpha Dôme 551 350 Kaala Étoile du Nord Boualoudjelima 78 10 TontoutaOuenghi Hwano 50 Poum 163 Boindibou 56 Poro Bonini Française TOTAL Grenaillage du métal liquide 66 110 3 497 AUTRES SITES 42 Total Surfaces en ha Divers Sites exploités avant 1975 498 Poro et Thio Divers sites fermés après 1975 193 TOTAL 691 43 Finances - Comptes annuels Rapport d’activité 2011 Société Le Nickel - SLN Les comptes de la SLN sont consolidés dans les comptes d’ERAMET, groupe qui fait partie du compartiment A d’Euronext Paris. bilan actif bilan passif (En milliers de francs pacifique) Brut Amortissements Net au 31/12/11 Net au 31/12/10 CAPITAUX PROPRES ACTIF IMMOBILISÉ Immobilisations incorporelles Frais d’établissement Frais de recherche et de développement Concessions, brevets,licences,marques, procédés,droits et valeurs similaires Fonds commercial Autres 19 067 19 067 1 577 583 1 357 746 3 438 448 3 438 448 219 837 Sous-total 5 035 098 219 837 Immobilisations corporelles Terrains Constructions Installations techniques, matériel et outillage industriels Autres Immobilisations en cours Avances et acomptes (En milliers de francs pacifique) 31/12/11 31/12/10 4 815 261 303 387 303 387 Sous-total : situation nette 2 107 368 3 450 340 210 737 19 040 060 57 193 412 79 388 974 8 623 511 167 986 953 26 146 740 23 306 194 196 161 142 191 293 147 118 911 093 22 646 073 4 274 759 4 855 51 803 385 5 765 657 4 274 759 4 855 51 751 967 6 117 330 3 590 673 37 947 Provisions pour risques et charges Provisions pour risques Provisions pour charges 90 400 26 856 303 Sous-total 176 143 430 102 960 761 73 182 669 73 013 102 TOTAL 26 946 703 Immobilisations financières Participations Créances rattachées à des participations Autres titres immobilisés Autres 3 108 427 67 097 290 942 114 750 516 56 097 8 034 3 108 427 11 000 290 942 114 742 482 3 108 427 11 000 290 942 87 746 499 Sous-total 118 216 982 64 131 118 152 851 91 156 868 TOTAL 299 395 510 107 840 153 191 555 357 164 473 357 ACTIF CIRCULANT 7 147 153 4 186 860 7 291 122 4 224 063 Stocks et en-cours Autres approvisionnements En-cours de production Produits intermédiaires et finis Avances et acomptes versés sur commandes 12 819 704 1 407 729 7 421 592 685 732 1 983 665 142 039 10 836 039 1 265 690 7 421 592 685 732 Créances d’exploitation Créances clients et comptes rattachés Autres Créances diverses 11 150 003 4 277 867 11 150 003 Trésorerie Valeurs mobilières de placement Disponibilités Comptes courants financiers 161 462 19 971 391 161 462 19 971 391 161 596 161 596 78 768 58 057 076 3 784 908 54 272 168 72 187 437 357 452 586 111 625 061 245 827 525 Comptes de régularisation Charges constatées d’avance TOTAL Charges à répartir sur plusieurs exercices Écarts de conversion actif TOTAL GÉNÉRAL 44 1 659 204 2 618 663 8 577 472 1 596 074 6 962 578 299 738 23 491 660 72 675 1 670 729 76 361 29 361 382 Provisions réglementées TOTAL 2 107 368 3 450 340 210 737 17 040 806 54 393 523 74 282 952 16 501 228 170 014 402 3 797 051 15 175 586 67 107 708 16 880 416 10 944 204 19 362 446 Capital Primes d’émission, de fusion, d’apport Réserve légale Réserves réglementées Autres réserves Report à nouveau Résultat de l’exercice 41 000 24 950 341 24 991 341 DETTES Dettes financières Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit Emprunts et dettes financières divers 428 851 43 770 Dettes d’exploitation : Dettes fournisseurs et comptes rattachés Dettes fiscales et sociales Autres 8 756 868 8 403 971 2 649 118 7 023 011 8 029 275 228 133 Dettes diverses Dettes sur immobilisations et comptes rattachés Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) Autres 1 977 202 502 170 1 834 891 2 639 239 576 387 Avances et acomptes reçus sur commandes en cours Comptes de régularisation Produits constatés d’avance TOTAL 1 500 1 600 22 719 680 20 376 306 Écarts de conversion passif TOTAL GÉNÉRAL 245 827 525 236 660 794 236 660 794 45 Finances - Comptes annuels Rapport d’activité 2011 Société Le Nickel - SLN Les comptes de la SLN sont consolidés dans les comptes d’ERAMET, groupe qui fait partie du compartiment A d’Euronext Paris. compte de résultat flux de trésorerie (En milliers de francs pacifique) 31/12/11 31/12/10 (En milliers de francs pacifique) 31/12/11 31/12/10 PRODUITS D’EXPLOITATION (1) OPÉRATIONS D’EXPLOITATION Ventes Produits des activités annexes 101 626 146 1 282 680 105 409 657 889 249 Résultat net Élimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie 8 623 511 11 573 426 16 501 228 10 736 509 Sous-total A - Montant net du chiffre d’affaires 102 908 826 106 298 906 Marge brute d’autofinancement 20 196 937 27 237 738 Production stockée (déstockée) Production immobilisée Subventions d’exploitation Reprises sur provisions (et amortissements), transferts de charges Autres produits 127 922 154 295 6 631 1 192 882 395 429 286 050 238 054 1 345 210 45 785 Sous-total B 1 877 159 1 915 099 Augmentation ou diminution des besoins nets en fonds de roulement • (augmentation) ou diminution des stocks • (augmentation) ou diminution des créances clients • (augmentation) ou diminution des autres créances • augmentation ou (diminution) des dettes fournisseurs • augmentation ou (diminution) des autres dettes -2 387 197 12 341 657 -822 407 1 733 857 82 125 -1 319 466 -13 141 487 3 997 880 690 216 -1 611 590 104 785 985 108 214 005 Sous-total 10 948 035 -11 384 447 Flux de trésorerie net provenant de l’exploitation 31 144 972 15 853 291 TOTAL (A + B) CHARGES D’EXPLOITATION (2) Achats de marchandises Variations de stocks Achats de matières premières et autres approvisionnement 30 763 237 Variations de stocks (2 285 644) Autres achats et charges externes 33 514 116 Impôts, taxes et versements assimilés 2 054 662 Salaires et traitements 12 196 275 Charges sociales 4 720 267 Dotations aux amortissements 8 069 517 Dotations aux provisions sur actif circulant 346 633 Dotations aux provisions pour risques et charges 628 922 Autres charges 370 528 25 855 735 (1 278 549) 30 888 435 2 024 215 12 228 537 4 645 000 7 776 602 323 447 763 116 444 470 90 378 513 83 671 007 14 407 472 24 542 998 (444 992) 90 675 RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔTS 13 962 480 24 633 673 RÉSULTAT EXCEPTIONNEL (2 500 880) (2 723 818) Impôts sur les bénéfices (2 838 089) (5 408 627) 8 623 511 16 501 228 TOTAL RÉSULTAT D’EXPLOITATION RÉSULTAT FINANCIER (3) RÉSULTAT NET OPÉRATIONS D’INVESTISSEMENT Acquisitions d’immobilisations • industrielles (incorporelles et corporelles) -7 263 860 -5 842 781 • financières -51 750 923 -39 594 755 Augmentation des charges à répartir Augmentation ou (diminution) des dettes sur immobilisations 142 311 -19 571 Sous-total 10 948 035 -11 384 447 Cessions et retraits d’immobilisations • industrielles (incorporelles et corporelles) 83 070 256 652 • financières 25 072 195 45 800 114 (Augmentation) ou diminution des créances sur immobilisations -521 674 -702 891 Sous-total 24 633 591 45 353 875 Indemnités Nouvelle-Calédonie • montant inclus dans le résultat Sous-total Flux de trésorerie net lié aux investissements -34 238 881 -103 232 Distributions -6 596 062 -1 907 168 Flux de trésorerie net lié aux opérations sur fonds propres -6 596 062 -1 907 168 OPÉRATIONS SUR FONDS PROPRES Écart de conversion TRÉSORERIE NETTE (1) Variation de la Trésorerie nette Trésorerie nette à l’ouverture Trésorerie nette à la clôture 46 -9 689 971 29 393 973 19 704 002 (1) Trésorerie nette = trésorerie - endettement financier 13 842 891 15 551 082 29 393 973 47 Société Le Nickel – SLN Pointe de Doniambo BP E5 – 98848 Nouméa Cedex Nouvelle Calédonie Tél. (687) 24 55 55 Fax. (687) 28 55 48 www.sln.nc