Max Ernst et le Surréalisme à la Nouvelle Galerie Nationale

Max Ernst et le Surréalisme à la
Nouvelle Galerie Nationale
Die Neue Nationalgalerie:
La Neue Nationalgalerie (la Nouvelle Galerie Nationale) est un musée de Berlin, en Allemagne,
construit par Ludwig Mies van der Rohe et abritant les collections d'art moderne du XXe siècle.
Il s'agit de l'unique bâtiment réalisé par l'architecte en Allemagne, après son émigration aux ÉtatsUnis en 1938. L'édifice, considéré comme pionnier de l'architecture moderne, s'inspire de plans
datant des années 1950 pour un immeuble de bureaux à Cuba et jamais exécutés en raison de la
Révolution cubaine. Les salles du musée se trouvent sous-terre, à l'intérieur du soubassement
habillé de granit. Le pavillon au-dessus est une véritable prouesse architecturale et technique: pas de
murs et seulement 8 pylônes et des parois de verre supportent un immense toit à caissons. Les
éléments de construction, ainsi réduits à l'essentiel, donnent l'impression d'une extrême légèreté.
Les alentours du bâtiment sont ornés de sculptures et d'œuvres d'Henry Moore, Richard Serra et
d'Alexandre Calder.
Les collections de la Neue Nationalgalerie, bien que très endommagées par les nazis lors de leur
chasse à « l'art dégénéré » (entartete Kunst), rassemblent un très bel ensemble de peintures et
sculptures du début du XXe siècle aux années 1960.
Les expressionnistes allemands et autrichiens sont l'un des points forts du musée avec notamment
des œuvres du groupe Die Brücke: Ernst Ludwig Kirchner, Karl Schmidt-Rottluff. On y trouve des
sculptures de Käthe Kollwitz. Le cubisme est également très bien représenté avec des œuvres
d'artistes incontournables comme Pablo Picasso ou Fernand Léger. Très présentes également, des
œuvres du Bauhaus (Paul Klee), des œuvres des années 1950 et 1960 (Yves Klein, Barnett
Newman, Mark Rothko) et du surréalisme (Max Ernst).
Max Ernst et le Surréalisme:
Max Ernst, né à Brühl en 1891 et décédé à Paris en 1976, est un peintre allemand naturalisé
français.
Les collages de son époque
remarquer par les surréalistes,
1922.
Également graveur, sculpteur,
surréalisme une contribution
première importance (toiles
« frottage », « grattage »,
collages » comme la Femme 100
dadaïste (1919) le firent
auxquels il se joignit à Paris en
Le surréalisme est un
artistique, né en France à la suite
qui succède à dada et se dresse,
de la révolution, contre les
logiques, et leur oppose les
et de l'écriture automatique, qui
de la pensée ».
mouvement littéraire et
de la Première Guerre mondiale,
au nom de la liberté, du désir et
conventions sociales, morales et
valeurs de l'imagination, du rêve
révèlent le « fonctionnement réel
écrivain, il a apporté au
poétique et technique de
exploitant des procédés de
« décalcomanie »; « romanstêtes). Musée à Brühl.
Le « frottage » est une technique inventée par Max Ernst lui-même en 1925 visant à laisser courir
une mine de crayon à papier sur une feuille posée sur une surface quelconque (parquet ou autre
texture) dans le but de faire apparaître des figures plus ou moins imaginaires. Elle s'apparente à
l'écriture automatique des écrivains surréalistes qu'il côtoyait comme Paul Eluard et André Breton.
L'année suivante, il collabore avec le peintre Joan Miro pour la création de décors pour les
spectacles chorégraphiques de Sergei Diaghilev. Avec l'aide de Miro, Max Ernst se lance dans
l'élaboration d'une nouvelle technique, le « grattage » du pigment directement sur la toile.
En 1933, Max Ernst part en Italie. C'est ici qu'il compose en 3 semaines 182 collages à partir
d'ouvrages français illustrés en noir et blanc de la fin du XIXe siècle. De retour à Paris, il les publie
dans un ouvrage en 5 volumes appelé Une semaine de bonté ou les sept éléments capitaux, chacun
de couleur différente d'avril à septembre 1934 aux éditions de la galerie Jeanne Bucher.
En 1934, fréquentant Alberto Giacometti, il commence à sculpter. En 1938, l'héritière américaine
Peggy Guggenheim achète un bon nombre d'œuvres de Max Ernst qu'elle expose dans son nouveau
musée à Londres.
En 1954, il reçoit le Grand Prix de la biennale de Venise, ce qui lui vaut l'exclusion du mouvement
surréaliste.
Quelques œuvres surréalistes de Max Ernst
Albertus Magnus:
Euclide:
L'Illustre faussaire de rêves:
Le jardin de la France:
Le monde:
Les yeux du silence:
Les dieux sombres:
Les nuits du monde:
Le soleil:
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