le songe de Jacob - Collège Guillaume de Conches

Transcription

le songe de Jacob - Collège Guillaume de Conches
FICHE d'HISTOIRE DES ARTS
Domaine artistique: Arts visuels
TITRE DE L'OEUVRE: Le songe de Jacob
AUTEUR : José de Ribera
L'IMAGE DE L'OEUVRE
INFORMATIONS
Date de réalisation:
1639
Nature de l'œuvre :
peinture
Technique: huile sur
toile
Dimensions: 179x233 cm
Lieu de conservation:
Musée du Prado, Madrid.
L'ŒUVRE DE RIBERA
L’échelle de Jacob
L'Échelle de Jacob se réfère au rêve du patriarche Jacob fuyant son frère Ésaü, représentant une
échelle montant vers le ciel. Cet épisode est décrit dans le Livre de la Genèse (28:11-19). Il est aussi
souvent connu sous l'appellation « songe de Jacob ».
Le style de Ribera
L'espagnol Ribera, à l’image des peintres napolitains du XVIIe siècle, réalise une peinture qui fait la
synthèse entre différentes influences: le caravagisme, la peinture vénitienne du XVIe siècle, et
l'école bolognaise. En outre, ses toiles témoignent d'un intérêt pour les scènes réalistes et les
personnages de la rue.
La période de maturité de Ribera
Vers 1630, Ribera est prolifique. Il peint essentiellement des peintures religieuses comme le Martyre
de Saint Bartolomé et le Martyre de Saint Philippe (1639), tout en produisant des scènes de genre et
des œuvres mythologiques comme Archimède (1630). Son style se modifie, ses compositions se
simplifient et sa palette s'éclaircit sous l'influence des vénitiens du siècle précédent. Par ailleurs
l’artiste s’éloigne d’un ténébrisme trop radical même s’il reste fidèle à un certain naturalisme.
Jacob endormi est ici représenté les pieds nus,
comme un simple paysan ou un berger vaincu par le
sommeil.
Jacob endormi est représenté tel le dien Hypnos
(ou Somnus). Cette iconographie remonte à
l’antiquité : la tête légèrement tournée vers la
gauche, une main servant d’appui tandis que l’autre
bras retombe au sol en croisant le torse.
Dès 1634, Ribera abandonne le ténébrisme,
technique qui doit beaucoup à Caravage. On en
voit encore quelques réminiscences dans le
traitement du drapé et dans le flot de lumière qui
descend du ciel.
Cet arbre est un élément essentiel de la
composition du tableau car il détermine et
équilibre la composition du paysage. Bien que la
genèse n’évoque pas la présence d’un arbre dans le
récit consacré à Jacob, il figure toutefois dans un
texte apocryphe, « le livre des jubilés ».
Un ange, du latin angelus, emprunté au grec,
àngelos, « messager », est une créature céleste
dans de nombreuses traditions, notamment dans
les trois religions abrahamiques et dans l’Avesta.
Ce terme désigne un envoyé de Dieu, c’est-à-dire
un intermédiaire entre Dieu et les hommes.
Parfois il transmet un message divin, parfois il
agit lui-même selon la volonté divine.
Ribera n’est pas fidèle au texte biblique qui
évoque une échelle et non un nuage. On aperçoit
même des anges dans la nuée. Cette lumière
irréelle est la représentation d’une
« illumination » divine.
Le ciel gris bleu contraste avec le sol terreux en
divisant l’espace pictural en deux zones distinctes
nécessaire à la compréhension du sujet : le ciel et
la terre.

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