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N 56 – PRINTEMPS 2014 – CHF 12.– / € 10.–
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Revue fondée en 1995, 19e année
Entrepreneurs de la Finance
© Cédric Widmer
L a Tr i b u n e I n d é p e n d a n te d e s
ISSN 1662-6826
PORTRAIT
FABRICE WELSCH
DIRECTEUR
RESPONSABLE DU DÉPARTEMENT PRÉVOYANCE ET CONSEILS FINANCIERS
BCV, LAUSANNE
« Le système suisse des trois
piliers ne se maintiendra
qu’en évoluant »
L’évolution démographique a un impact direct sur les institutions de prévoyance et, consécutivement,
sur les prestations futures versées aux assurés. Des réformes sont nécessaires pour assurer la pérennité du système social. Plusieurs mesures sont déjà prévues dans le concept global «Prévoyance
2020» proposé par le Conseil fédéral en vue d’une meilleure coordination entre le premier et le
deuxième pilier, mais elles ne sont pas toutes judicieuses. Tour de la question avec Fabrice Welsch,
Directeur du département Prévoyance et conseils financiers de la BCV.
Entretien
Point de Mire : On parle beaucoup
de l’augmentation de l’espérance de
vie. Qu’en est-il aujourd’hui?
Fabrice Welsch : Les statistiques
sont éloquentes. L’espérance de
vie à 65 ans est de près de 20 ans
pour les hommes et de 22 ans
pour les femmes. Le nombre de
centenaires a augmenté de 65%
entre 2000 et 2010. Parmi les 1300
personnes de plus de cent ans
recensées fin 2010, 200 seulement
sont des hommes et 1100 des femmes. Cette représentation plus
élevée des femmes débute dès le
seuil de la retraite franchi.
PdM: Quel est l’impact de ces durées
de vie sur les caisses de pensions?
F. W. : Pour les institutions de prévoyance, cela signifie qu’il faut assurer le versement de rentes pendant parfois plus de 30 années
pour un assuré. Les institutions de
prévoyance doivent donc veiller à
assurer un bon équilibre entre
assurés actifs et rentiers, ainsi que
des rendements réguliers sur le
long terme. Le vieillissement de la
population a aussi un impact direct
sur les prestations futures versées.
PdM: Quels sont les risques auxquels
sont exposées les caisses de pensions
face à cette longévité?
Les caisses de pensions évaluent le
vieillissement de la population à
l’aide de statistiques établies sur
une population donnée plus ou
moins large. Ces tables de mortalité sont mises à jour régulièrement, mais leur utilisation comporte un risque: celui que la
population sélectionnée ne corresponde pas à la réalité des propres assurés de l’institution de prévoyance. En cas d’erreur dans
l’évaluation de la longévité, les
effets ne se font sentir que 30 à 40
ans plus tard, souvent trop tard
pour réagir sans en faire payer le
prix aux assurés actifs.
PdM : Comment se protéger face à
cette éventualité?
F. W. : Les institutions de prévoyance actualisent fréquemment
les tabelles utilisées et les compa-
rent à la mortalité réelle de leurs
rentiers. Afin de réduire le risque
de longévité, elles peuvent constituer des provisions ou se réassurer auprès d’une compagnie d’assurances.
PdM : Dans le calcul des futures rentes est également pris en compte ce
que l’on nomme «le troisième cotisant», c’est-à-dire les rendements
financiers. Quelle est la situation des
caisses aujourd’hui, après la crise de
2008?
F. W.: Afin de déterminer l’annuité
des rentes de retraite, on applique
un pourcentage, dit taux de conversion, sur le capital épargné. Ce taux
est influencé par deux facteurs:
l’espérance de vie et l’espérance de
rendement. Cette dernière est estimée par le taux technique, qui est
une évaluation du rendement à long
terme que la caisse de pensions
peut raisonnablement obtenir en
fonction de la performance prévisionnelle de ses placements. Il est
déterminé librement par chaque
caisse de pensions et dépend de la
stratégie de placement choisie et de
la capacité de l’institution à assumer
les risques. Un taux technique élevé
est difficile à garantir pour les caisses de pensions en période de rendements nominaux faibles, comme
c’est le cas lors de crises financières. En d’autres termes, l’institution
a de la peine à assurer le paiement
des rentes futures au taux de
conversion légal si les marchés
financiers n’offrent plus une performance égale à celle projetée. Elle
doit alors puiser dans ses provisions
ou prélever sur le rendement réel,
au détriment des autres assurés.
PdM : Pensez-vous que le système
devrait être réformé?
F. W. : Avec une formule à trois
piliers, le système social suisse offre
a priori une réponse viable aux
retraites. Toutefois, face à l’allongement de la durée de vie et surtout
à des marchés financiers atones, les
capitaux pourront difficilement couvrir les rentes promises. Des réformes sont dès lors nécessaires pour
assurer la pérennité du système.
Certaines mesures sont rapidement
applicables, comme l’avancement de
l’âge d’entrée ou l’augmentation des
Fabrice Welsch
cotisations. D’autres nécessitent
une prise de conscience politique et
une acceptation sociale, comme l’élévation de l’âge de la retraite ou l’abaissement des taux de conversion.
Plus les réformes peinent à être
appliquées et plus la situation s’aggrave. Le risque serait alors de
devoir prendre des mesures de
financement drastiques.
PdM : A ce sujet, le concept global
«Prévoyance 2020» propose que l’âge
de retraite des femmes soit progressivement harmonisé avec celui des
hommes à 65 ans, en ajoutant deux
mois chaque année durant six ans.
Cette première mesure est-elle justifiée pour les deux piliers?
F. W.: Une modification de l’âge de
départ à la retraite paraît inéluctable, notamment dans une perspective historique. Rappelons que le
système social mis en place dès
1889 en Allemagne sous l’instigation
d’Otto von Bismarck fixait l’âge de
retraite à 70 ans, un âge que peu
atteignaient, mais que dépassait
alors le chancelier, âgé de 74 ans.
L’espérance de vie à 65 ans à cette
époque était alors d’environ 10 ans.
 (suite en page 4)
1
PORTRAIT
Côté français, la loi sur les retraites
ouvrières et paysannes de 1910
fixait l’âge de retraite à 65 ans, ce
qui scandalisa les syndicats de l’époque, parlant de «retraite pour
les morts».
En 1948, l’AVS prévoyait un âge de
retraite hommes-femmes identique, puis celui des femmes fut
abaissé une décennie plus tard
parce qu’elles auraient été, selon la
Feuille fédérale de 1956, désavantagées sur le plan physiologique à
maints égards, malgré une espérance de vie plus longue. L’égalité
de traitement entre hommes et
femmes justifie en partie ce relèvement, qui représenterait un
milliard de recettes supplémentaires pour l’AVS et des rentes du
deuxième pilier améliorées pour
les femmes, même si, pour le parti
socialiste, cette réforme bute toujours sur le manque d’égalité en
matière salariale.
L’espérance de vie des femmes à
65 ans dépasse de près de trois ans
celle des hommes; cette harmonisation serait donc actuariellement
justifiée, d’autant que le premier
pilier souffre d’un déficit récurrent.
Côté LPP, l’âge de retraite est défini
dans le règlement de chaque caisse
de pensions et peut donc déroger
aux 65 ans prévus par la réforme,
même si une coordination entre
les systèmes de retraite est souhaitable.
PdM : Ne serait-il pas plus judicieux
d’augmenter d’une année l’âge de
retraite des hommes et des femmes
(66 et 65 ans), comme l’ont fait déjà
plusieurs pays européens?
F. W. : Afin de tenir compte de la
pénibilité du travail et des différences d’espérance de vie entre groupes socioprofessionnels, la durée
de cotisation pourrait être utilisée
pour déterminer un âge de retraite
différencié. Certains pays européens, comme le Danemark et la
Suède, ont adopté un âge de
retraite ajusté automatiquement
selon l’espérance de vie et les performances de l’économie.
Le système danois propose en effet
un rehaussement progressif de
l’âge de la retraite tous les 6 mois
entre 2024 et 2027 de 65 à 67 ans.
L’âge de la retraite sera ensuite
couplé à l’évolution de l’espérance
de vie, de sorte que la durée
moyenne de retraite soit de 14.5
années. En d’autres termes, si
l’espérance de vie augmente, l’âge
de la retraite légal devra s’adapter
en conséquence. Selon les prévi-
4
NUMÉRO 56 – PRIMTEMPS 2014 –
 (suite de la page 1)
FABRICE WELSCH – BCV, LAUSANNE
sions démographiques danoises,
l’âge de la retraite devrait atteindre
71 ans en 2045.
Sont-elles plus en adéquation avec
leur situation financière qu’une caisse
n’offrant que le minimum légal?
PdM : Selon le projet «Prévoyance
2020», le taux de conversion sera
abaissé progressivement de 6,8% à
6,0%, à raison de 0,2% par an pendant 4 ans. Pourquoi?
Chaque caisse de pensions doit
calculer son taux de conversion en
fonction des bases techniques propres à son portefeuille en matière
d’actifs (espérance de rendement
des placements) et de passifs (longévité des assurés). Une caisse
n’offrant que le minimum légal ne
peut pas librement choisir ces
paramètres en raison des obligations légales, même si sa situation
financière se dégrade.
F. W. : Les rendements attendus
pour garantir un taux de 6,8% ne
sont pas toujours atteints. S’y
ajoute l’allongement de l’espérance
de vie, impliquant le versement de
rentes durant une plus longue
période. Toutes les institutions de
prévoyance n’ont pas encore
retrouvé leur situation précédant
la crise de 2008.
Même si les tables de mortalité
montrent un allongement de
l’espérance de vie et donc une
nécessaire baisse du taux de
conversion, la proposition de 6,0%
vise probablement à chercher un
consensus autour du 6,4% souhaité
par les compagnies d’assurance,
moyenne entre le taux actuel de
6,8% et celui mentionné dans la
réforme. Le taux de conversion ne
devrait pas être inscrit dans la loi,
mais dépendre des placements et
de l’espérance de vie moyenne des
assurés de chaque institution de
prévoyance. En effet, une caisse de
pensions d’un établissement financier ne peut avoir un taux de
conversion de même niveau qu’une
institution du bâtiment. Comme au
Liechtenstein, le taux de conversion ne devrait relever que de la
seule responsabilité du conseil de
fondation. Dans ce pays, cette pratique n’a impliqué aucun dumping
social.
PdM : Pensez-vous qu’il faille conserver des prestations minimales en
matière de LPP et est-ce à l’Etat de
les fixer?
F. W. : L’Etat évite ainsi la sousenchère des prestations pour ne
pas subir un transfert des questions de retraite vers le système
social. Je suis par ailleurs opposé au
libre choix de la caisse de pensions.
Ce système a été mis en place dans
onze pays de l’OCDE et les
experts de la Banque mondiale ont
montré que cela conduit à une
augmentation des frais administratifs et à une réduction de la performance financière.
PdM : Les caisses enveloppantes, qui
offrent des prestations surobligatoires,
appliquent souvent un taux de conversion inférieur au minimum légal sur
l’ensemble des avoirs de prévoyance.
PdM : Pour maintenir le niveau des
prestations LPP minimales actuelles
malgré la baisse du taux de conversion, plusieurs mesures sont prévues,
dont un relèvement de l’âge de la
retraite anticipée de 58 à 62 ans.
Quel sera l’impact de cette mesure
sur les caisses de pensions?
F. W. : L’écart de taux de conversion entre deux âges doit correspondre à l’écart d’espérance de
vie. De ce fait, une retraite anticipée ne devrait pas avoir d’incidence sur la santé d’une institution
de prévoyance. En revanche, ce
relèvement de l’âge de préretraite
me semble inadéquat quant à l’employabilité des seniors et à leur
prévoyance. Une entreprise pourrait être amenée à se séparer prématurément de ses employés âgés
par le biais d’un licenciement plutôt que par le biais d’une préretraite s’il fallait conserver ces
seniors quatre ans de plus. Ce
manque de flexibilité contraindrait
ces derniers à prendre leur capital
LPP en lieu et place de la rente,
avec les questions de gestion financière que cela pose.
L’âge de la retraite anticipée reste
un outil de gestion des effectifs.
Plus la différence qui le sépare de
l’âge de la retraite s’amenuise, plus
la flexibilité diminue, le plus souvent au détriment des assurés.
PdM : Verriez-vous d’autres solutions
à explorer pour pérenniser notre système de prévoyance?
F. W. : Le calcul d’une rente flexible est souvent évoqué, sachant
qu’aujourd’hui, le rentier perçoit
une rente fixe assurée jusqu’à son
décès. Deux solutions peuvent être
proposées en ce sens. Un taux de
conversion fixé volontairement
plus bas qu’attendu, avec une rente
supplémentaire versée selon les
résultats de la caisse et un suivi de
la longévité propre à l’institution
de prévoyance. L’autre solution
serait un taux de conversion
inchangé avec une part de rente
flexible et une participation des
rentiers à l’assainissement sur
cette part lorsque les actifs sont
soumis à de telles mesures.
PdM : Faudra-t-il aussi, à terme, envisager des mesures sortant du cadre
strict des assurances sociales?
F. W. : Oui, notamment en matière
de politique familiale. La Suisse est
une des championnes du temps
partiel. Dans le travail des femmes,
il représente une part très importante en comparaison d’autres
pays, dû notamment au manque de
structures d’accueil des enfants en
bas âge et d’une fiscalité encore
défavorable lorsqu’il existe un
second revenu au sein du couple.
Une politique familiale active permettrait de concilier vies familiale
et professionnelle, avec un impact
positif sur la natalité et sur le travail des femmes, permettant d’augmenter le nombre d’actifs dans les
caisses de pensions, générateurs de
cotisations AVS et LPP.
PdM : La votation du 9 février 2014
sur l’immigration aura-t-elle des
conséquences sur notre système de
retraite?
F.W. : En 2012, le taux de fécondité
en Suisse était seulement de 1,5
enfant par femme. La population
est donc amenée à décroître avec
une part grandissante de personnes âgées. Si les actifs ne peuvent
pas être significativement renouvelés par l’immigration, une politique
nataliste pourrait être menée, avec
toutefois des effets perceptibles
dans trente ans seulement. L’âge
légal de départ à la retraite pourrait, sinon, être augmenté plus rapidement que prévu.
PdM : Voyez-vous d’autres financements possibles de la retraite?
F. W. : A côté des trois piliers traditionnels, il serait envisageable,
pour les propriétaires, d’utiliser
leur capital immobilier en vue de
financer une rente de retraite. Le
contrat d’entretien viager est celui
par lequel le vendeur du bien en
viager s’oblige envers l’acheteur
de ce bien à lui transférer son bien
immobilier contre l’engagement
de l’entretenir et de le soigner sa
vie durant. Cet engagement peut
se faire sous plusieurs formes,
comme par exemple le paiement
au comptant d’une partie de la
valeur du logement, suivi du versement d’une rente déterminée
au préalable pour assurer l’entretien du vendeur. Ce contrat doit
être fait devant notaire et sa
forme est celle du pacte successoral. La mise en place de ce
contrat n’est toutefois pas entièrement définie et reste assez
complexe en Suisse, notamment
du point de vue fiscal. De ce fait,
un droit d’usufruit (droit de jouissance complet sur le bien immobilier) ou d’habitation (droit de
demeurer dans le bien ou d’en
occuper une partie) lui sont généralement préférés.
Le reverse mortgage, ou hypothèque inversée, appliqué aux
Etats-Unis et au Royaume-Uni
dans le cadre d’un programme
fédéral, consiste en une hypothèque prenant la forme d’un prêt,
versé sous forme de rente régulière sur une durée déterminée ou
illimitée. Ce système permet aux
propriétaires d’accéder à leurs
fonds propres pour financer leur
retraite tout en conservant leur
logement, l’obligation de rembourser étant différée jusqu’à leur
décès. Le bien immobilier est alors
vendu.
Propos recueillis
par Jean-Pierre Michellod
Economiste de formation, Fabrice
Welsch est aussi actuaire et
diplômé en finance.
Il rejoint les Nations Unies, puis le
groupe BNP Paribas pour exercer
des fonctions de contrôle financier,
de planification stratégique puis
d’actuariat. En 1996, il devient
actuaire en chef de Phenix
Assurances, avant de prendre la
responsabilité de l’assurance vie, de
l’informatique et des partenariats.
Il dirige aujourd'hui le département Prévoyance et conseils financiers de la
BCV qui compte plus de 60 spécialistes de la banque en matière de fiscalité, prévoyance privée, prévoyance professionnelle et succession.
PORTRAIT
FABRICE WELSCH
DIREKTOR
LEITER VORSORGE UND FINANZBERATUNG
BCV, LAUSANNE
„Das schweizerische Drei-Säulen-System
muss sich wandeln, um bestehen zu können“
Die demographische Entwicklung wirkt sich unmittelbar auf die Vorsorgeeinrichtungen
und damit auf deren künftige Leistungen an die Versicherten aus. Um die langfristige
Tragfähigkeit des Sozialsystems sicherzustellen, sind Reformen daher unumgänglich.
Verschiedene auf eine bessere Koordination zwischen der 1. und der 2. Säule abzielende
Massnahmen sind bereits im Konzept „Altervorsorge 2020“ des Bundesrats vorgesehen.
„ALTERSVORSORGE
2020“ :
MEINUNG VON
FABRICE WELSCH
Das schweizerische Sozialversicherungsnetz bietet – auf den
ersten Blick – eine gangbare
Lösung für den Ruhestand. Angesichts der steigenden Lebenserwartung und vor allem auch der
schwachen Finanzmärkte wird das
Vorsorgekapital aber kaum ausreichen, um die versprochenen
Renten zu decken. Um die lang-
fristige Tragfähigkeit des Systems
sicherzustellen, sind Reformen
unumgänglich. Einige Massnahmen,
wie die Anhebung des Eintrittsalters bei der 2. Säule oder die
Erhöhung der Beiträge, lassen sich
rasch umsetzen, andere setzen
politische Einsicht und soziale
Akzeptanz voraus. Zu diesen gehören die Anhebung des Rentenalters
oder die Senkung des Umwandlungssatzes.
Rentenalter
„Altersvorsorge 2020“ schlägt die
Harmonisierung des Referenz-
ASSET MANAGEMENT
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Die atouts
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einer
partenariat
avec
Partnerschaft
la BCV mit der BCV
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rentenalters für Mann und Frau
bei 65 Jahren vor. Die Gleichbehandlung von Mann und Frau
würde der AHV und der 2. Säule
Mehreinnahmen von einer Milliarde
Franken bringen, auch wenn gemäss
der Sozialdemokratische Partei
diese Reform nicht umsetzbar ist,
solange immer noch keine Lohngleichheit herrscht. Die Lebenserwartung im Alter von 65 Jahren
liegt bei Frauen fast drei Jahre
höher als bei Männern. Die vorgeschlagene Harmonisierung ist
versicherungstechnisch also gerechtfertigt, umso mehr, als die
1. Säule wiederholt Defizite ausweist. Bei der 2. Säule wird das
Rentenalter in den Reglementen
der einzelnen Kassen festgelegt.
Es beträgt also nicht überall
65 Jahre. Eine diesbezügliche
Koordination zwischen der 1. und
der 2. Säule wäre allerdings
wünschenswert.
Vorsorgeeinrichtung abhängen.
Der Umwandlungssatz sollte allein
in den Zuständigkeitsbereich des
Stiftungsrats fallen. In Liechtenstein
hat diese Praxis zu keinerlei
Sozialdumping geführt.
Vorpensionierung
Das Ergebnis der Abstimmung vom
9. Februar 2014 über die Masseneinwanderungsinitiative könnte
ebenfalls Auswirkungen auf unser
Altersvorsorgesystem haben. 2012
betrug die Geburtenziffer in der
Schweiz 1,5 Kinder pro Frau.
Demnach droht ein Bevölkerungsschwund verbunden mit einer
Zunahme des Anteils an älteren
Menschen. Wenn beim aktiven
Bevölkerungsanteil der Nachschub
durch Einwanderung fehlt, könnte
eine Politik der Geburtenförderung
ins Auge gefasst werden, deren
Wirkung allerdings erst dreissig
Jahre später spürbar würde. Oder
das gesetzliche Rentenalter könnte
schneller angehoben werden als
bisher vorgesehen.
Umwandlungssatz
Was den Umwandlungssatz betrifft,
so sollte dieser nicht im Gesetz
festgeschrieben sein, sondern
von den Anlagen und der durchschnittlichen Lebenserwartung
der Versicherten jeder einzelnen
Bei einer Anhebung des Mindestrentenalters von 58 auf 62 Jahre
besteht für ältere Menschen die
Gefahr, dass sich nicht nur ihre
Vorsorgesituation, sondern auch
ihre Arbeitsmarktfähigkeit verschlechtert. Fehlt die bisherige
Flexibilität, könnten die Unternehmen eher geneigt sein, sich von
ihren älteren Arbeitnehmenden
nicht durch Frühpensionierung,
sondern durch Kündigung zu trennen, anstatt sie noch ganze vier
Jahre lang weiterzubeschäftigen.
Die betroffenen Arbeitnehmenden
wären dann gezwungen, ihre
Altersvorsorge in Kapitalform statt
als Rente zu beziehen – und müssten die mit der Verwaltung ihrer
Finanzen verbundenen Probleme
selber lösen. Die vorzeitige
Pensionierung bleibt ein Mittel zur
Steuerung des Personalbestands. Je
mehr das Frühpensionierungsalter
in die Nähe des ordentlichen
Pensionierungsalters rückt, umso
mehr leidet die Flexibilität – meist
zum Nachteil der Versicherten.
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Das Asset Management
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NUMÉRO 56 – PRINTEMPS 2014 –
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