maladie de huntington
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MALADIE DE HUNTINGTON L. GUYANT-MARECHAL, neurologue 2 Février 2007 MALADIE DE HUNTINGTON • Prévalence 1/10.000 (6000 en France) • Autosomique dominant – Mouvements anormaux – Troubles psychiatriques – Troubles cognitifs • Diagnostic de certitude = génétique • Prise en charge d ’une famille GÉNÉTIQUE • Autosomique dominant • IT15= huntingtine (Chromosome 4) – Fonction de cette protéine ? • Répétitions de « CAG » (N<34) • Anticipation : CAG ↑ avec spermatogenèse >ovogenèse MOUVEMENTS ANORMAUX LA CHORÉE (GR= CHOREIA = DANSE ) • Mouvements irréguliers, rapides, non rythmiques. (entourage et patient : « nervosité, maladresse etc… ») • Examen Répétition de mvts (pince pouce-index) Non maintien d'une contraction : • lâchage d'objets • faire tirer la langue, bras tendus, paumes en l'air • maintenir le poing serré MOUVEMENTS ANORMAUX • « Parkinsonisme » aspect figé du visage, clignement rare " un masque qui bouge " • Oculo-motricité saccades : initiation / vitesse poursuite : initiation / amplitude / vitesse • Évolution : mvts choréiques + marqués dystonie, trouble de la posture trouble de la marche, chutes dysarthrie, dysphagie grabataire, fausses routes, ins. respiratoire TROUBLES PSYCHIATRIQUES • Inauguraux parfois • Comportement : – irritabilité, colère, violences verbales, physiques • Délire, hallucinations • Anxiété • Dépression, suicide +++ • TOC+++ – obsessions (pensées) – compulsions (actes) TROUBLES COGNITIFS DÉMENCE SOUS CORTICO-FRONTALE • Dysfonctionnement exécutif – résolution de problèmes – flexibilité mentale – stéréotypies, persévérations – troubles du jugement – troubles du comportement social, alimentaire etc... • • • • Mémoire Anosognosie Aspontanéité, ↓ fluence verbale Indifférence affective, perte d ’intérêt PERTE D’AUTONOMIE++++++++ FORMES CLINIQUES • Forme juvénile < 20 ans – Trouble du comportement, échec scolaire – Rigidité, dystonie, amimie, akinésie – Retard mental • Forme tardive > 60 ans – trouble cognitif + troubles du mouvement • Attention aux formes "sporadique" ANATOMOPATHOLOGIE MACROSCOPIQUE • Atrophie cortex frontale et pariétale • Atrophie caudé, pallidum, thalamus (cf illustration) • Radiologie atrophie cortex atrophie caudée (cf coupes coronales) peut être normale (au début) • Atrophie majeure du noyau caudé • perte neuronale : n. caudé / putamen n. caudé Putamen DIAGNOSTIC 1 Dans une famille déjà connue/antécédents familiaux +: – Examen clinique – Prise de sang pour confirmation génétique 2 Cas sporadique : – Examen clinique – Tests neuropsycho – IRM – Prise de sang pour confirmation génétique GÉNÉTIQUE • Consentement éclairé spécifique • Au titre de confirmation diagnostique : – nommer la maladie, – mode de transmission – risque pour descendants – date du RDV de rendu du résultats (présence entourage) PRISE EN CHARGE • Neurologique/ Psychiatrique : – Psychotropes : Anxiolytique, antidépresseur, Neuroleptique si délire – Tétrabénazine : mouvements anormaux – Rééducation kiné/orthophonique – Soutien psychologique – Dépister les troubles cognitifs/ comportements • Génétique : information de la famille par le malade – Conseil génétique (prénatal, pré-implantatoire) – Diagnostic pré symptomatique • Social : – Protection – Adaptation au handicap DIAGNOSTIC PRESYMPTOMATIQUE Règles d'éthique (Neurology, 1994,44,1533-36) • Principe d'autonomie = majeur, individuel • Consentement éclairé = toutes les informations • Quel bénéfice personnel = motivations • Droit de ne pas savoir • Confidentialité absolue • principes idem pour autres patho dégénératives DIAGNOSTIC PRÉSYMPTOMATIQUE • Consultation multidisciplinaire (Généticien/Psychologue/Neurologue) • 6 mois avant la prise de sang • Informations++ • Connaître la réelle motivation • Problème de la « période des signes débutants » – conscience de ? vs anosognosie ? – ne pas savoir vs certitude du diagnostic moléculaire