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12. Quimper. Actualités
> Tribunal
Sang contaminé. La justice
ordonne une nouvelle expertise
Jean-Marc Marzin. Ils souhaitaient notamment le renvoyer
vers l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux,
lequel indemnise avec des fonds
publics.
Le rapport de l’expertise est attendu dans quelques mois. JeanMarc Marzin attend qu’il confirme le lien de causalité entre l’hépatite C, les crises d’épilepsie à
répétition et le décès de sa femme. Un lien déjà établi par le
CHU de Brest.
Dans cette affaire, après plusieurs
expertises médicales et sept
années de procédure judiciaire, la
Cour d’appel de Rennes avait
condamné, le 10 décembre
2008, l’Établissement français du
sang à verser à la malade
300.000 ¤ au titre du préjudice
de la contamination.
Le cas avait fait jurisprudence. S’y
ajoutaient plus de 57.500 ¤ pour
la perte de gain professionnel, la
documentaliste ne pouvant plus
travailler, et près de 43.200 ¤ au
titre du préjudice patrimonial.
Correctionnelle.
Deux affaires jugées hier
Hier, seules deux affaires ont été
traitées au tribunal de Quimper,
en audience correctionnelle.
L’une,
déjà
jugée
en
février 2008, concernait des
menaces de mort proférées à
Quimper. Le prévenu avait écopé de deux mois de prison ferme
et avait fait opposition. Absent à
l’audience, le jugement a été
confirmé.
La deuxième affaire avait déjà
été évoquée en mai 2010. Il
s’agissait d’une non-présentation d’enfants. Une mère avait
refusé de présenter sa fille au
père malgré une décision de justice. Le président avait demandé
un ajournement de la décision.
Hier, compte tenu de la bonne
marche des choses, la prévenue
a été relaxée.
> Environnement
Ruisseau Le Quinquis.
L’UDB monte au créneau
Plus les pollutions et les suspicions de pollution se succèdent
et plus il semble urgent de prévoir un schéma d’aménagement
pour épargner le cours d’eau
Le Quinquis.
Hier, l’association Carepa a de
nouveau sonné l’alerte, après
que l’un de ses membres eut
découvert une « matière blanche,
épaisse, visqueuse et odorante »
dans un bief situé entre le rondpoint du Petit-Guélen et le lit du
ruisseau.
« La police est venue constater,
les pompiers ont fait une reconnaissance et effectué un prélèvement et nous envisageons de porter plainte à nouveau », a fait
savoir la Carepa.
De son côté, la section quimpéroise de l’UDB s’est, à son tour, élevée, hier, contre « l’état d’abandon catastrophique de cette rivière ». Elle dénonce, dans un communiqué, « l’absence de vision
globale du problème et de coordination entre les différentes collectivités territoriales et les services
de l’État, sans oublier Veolia et la
Saur ».
L’Union démocratique bretonne
réclame notamment « une réunion des différents acteurs, y
compris l’association Carepa,
afin que tous les problèmes
soient mis à plat et des solutions
pérennes trouvées ».
Diesel
Guess
Kaporal
Pepe Jeans
Franklin Marshall
Met Jeans
Le Temps Des Cerises
Ralph Lauren
Tommy Hilfiger
Energie
Micro-entreprises. Avec l’Adie
les créateurs se relancent
L’Association pour
le droit à
l’initiative
économique (Adie)
a tiré, hier, le
bilan d’activité
d’une année 2010
plutôt calme. Par
contre, les
créateurs de
petites
entreprises sont à
nouveau actifs en
ce début d’année.
Vanessa Jannière, Rozenn Penguilly et Jean-Louis Hamon ont
créé leur entreprise grâce, notamment, à l’aide de l’Adie.
« Jusqu’en 2008, nous avons
connu une augmentation régulière
de notre activité, résume Frédéric
Pochard, conseiller crédit à l’Adie
Quimper. 2010 a été la plus mauvaise année depuis longtemps.
C’est une conséquence de la crise.
Par contre nous constatons un
redémarrage depuis le début de
cette année ».
Vanessa, éducatrice canine
Vanessa Jannière, 32 ans, a
contacté l’Adie au printemps
2009, alors qu’elle achevait une
formation d’un an d’éducatrice
canine, après avoir travaillé comme animatrice environnement
dans une association normande.
Elle a alors pour projet de s’installer comme éducatrice canine chez
les particuliers. Le budget de
départ (1.900 ¤) est modeste,
mais la banque ne veut pas intervenir, faute de visibilité. Vanessa a
obtenu un prêt de 1.900 ¤ de l’Adie au taux de 9,71 % et s’est ins-
tallée en octobre. Son activité
croit tous les jours, mais n’a pas
encore trouvé son équilibre économique. L’Adie l’accompagne toujours par des formations (finance,
gestion) et l’avenir se dégage peu
à peu.
Rozenn,
esthéticienne à domicile
Rozenn Penguilly, 27 ans, a créé
son activité d’esthéticienne à domicile. La jeune femme a un parcours original. Elle fut parmi les
rares femmes en France à travailler comme carrossière jusqu’à
un accident du travail en 2008 qui
l’immobilise un an. Souffrant
d’une invalidité, elle ne peut
reprendre le travail qu’elle aimait
et décide de se reconvertir dans
l’esthétique. Après un an de formation (« le plus dur c’était de suivre
les cours avec les enfants »), elle
décroche son diplôme en juin dernier. Rozenn a du caractère et du
charisme. Sa patronne de stage lui
propose une embauche, mais la
jeune femme veut s’installer. Un
accord est trouvé avec un emploi
salarié à temps partiel qui lui permettra de développer son entreprise. L’Adie lui permettra d’emprunter 2.000 ¤. Elle bénéficie en plus
d’un prêt à taux zéro de 1.000 ¤,
au titre d’un dispositif national
d’accompagnement à la création
d’entreprise, d’une prime de
2.000 ¤ de L’Oréal, partenaire de
l’Adie, et d’une aide de 7.500 ¤
de l’Agepih, un fonds pour l’emploi des handicapés. L’activité de
l’esthéticienne, qui ne ménage pas
son temps, connaît un gros succès
(avec une majorité d’hommes qui
préfèrent un service à domicile plutôt que pousser la porte d’un institut de beauté).
Jean-Louis,
entretien de jardins
Jean-Louis Hamon a, lui aussi, des
ressources pour rebondir. Ce
Bigouden de Plozévet, âgé de
53 ans, a créé une activité d’entretien de jardins après une cessation
d’activité dans l’hôtellerie. L’Adie
est intervenue pour l’aider à financer son fourgon et son matériel :
3.000 ¤ de prêts qui se sont additionnés à un prêt à taux zéro de
2.000 ¤, au titre de l’accompagnement à la création d’entreprise.
« Comme j’étais au chômage, la
banque ne me prêtait pas d’argent », dit-il. Là aussi, il a tapé juste. L’activité a trouvé rapidement
son équilibre, jusqu’à l’accident de
travail qui l’a stoppé en novembre
dernier. L’Adie a accepté de restructurer le prêt pendant cette
mauvaise passe qui doit s’achever
dans quelques mois. Jean-Louis ne
touche pas d’indemnité. « Je ne
sais pas comment je vais faire
mais je vais m’en sortir. J’ai une
cinquantaine de clients et ils ont
été nombreux à prendre de mes
nouvelles. Ils m’attendent ».
Ronan Larvor
71 entreprises financées dans le Finistère en 2010
L’Adie est une association reconnue d’utilité publique qui aide
les personnes exclues du marché
du travail et du système bancaire classique à créer leur entreprise et donc leur emploi, grâce au
microcrédit. L’Adie est le premier opérateur de microcrédit en
France. En Bretagne, 253 entreprises ont été créées en 2010,
générant 304 emplois.
L’activité de l’Adie est aussi un
indicateur de la bonne santé de
l’économie. La crise s’est aussi
fait sentir en 2009 et surtout en
2010.
Dans le Finistère, 81 dossiers
ont été financés en 2010 (soit
85 emplois créés), soit une vingtaine de moins que l’année précédente. Si l’on enlève les
deuxièmes crédits à des entrepri-
ses déjà créées, ce sont 71 nouvelles entreprises qui ont été
financées.
Les sommes prêtées sont modestes : 1.660 ¤ en moyenne (le
maximum est de 6.000 ¤). Couplées avec d’autres aides (prêt
d’honneur, prime régionale, nouvel accompagnement à la création d’entreprise) et un conseil
personnalisé des créateurs d’en-
treprise (formations pratiques,
tutorat), elles sont souvent décisives. Sur deux ans, le taux de
pérennité des entreprises créées
est de 68 %, sur trois ans de
59 %.
Dans le Finistère l’Adie compte
deux centres à Quimper et Brest.
> Contact
Tél. 0.800.800.566.
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OUVERTURE DEMAIN
CRÉACH-GWEN
QUIMPER
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Jean-Marc Marzin a obtenu du tribunal de Quimper qu’une nouvelle expertise médicale soit réalisée
un peu plus d’un an après le
décès de sa femme, Sylvaine,
d’un cancer du foie.
Le 14 février 2010, son épouse
s’était éteinte au terme d’interminables souffrances physiques et
morales, 25 ans après avoir été
contaminée par le virus de l’hépatite C lors d’une transfusion sanguine de confort pratiquée à la clinique Saint-Michel.
Le 27 octobre, il avait assigné la
clinique et l’Établissement français du sang au tribunal (Le Télégramme du 28 octobre) pour leur
demander réparation. En accédant à la demande d’une nouvelle expertise, le tribunal ouvre la
porte à une indemnisation des
proches de la victime. Une indemnisation qui serait obtenue par la
voie judiciaire. Car le tribunal a,
dans le même temps, débouté la
clinique et l’assureur de l’EFS qui,
le 27 octobre à l’audience,
avaient contesté la requête de
Jeudi 3 mars 2011 Le Télégramme