2.06 Autant en emporte le temps

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2.06 Autant en emporte le temps
Autant en emporte le temps Code de production : 204 Personnages principaux Craig Nadine Ringo Shelly Diana John (évoqué seulement) Annie (évoquée seulement) Personnages secondaires Pat Rimoine Gaston Alceste Cet épisode est dédié à Slimbine Scène 1 (Les vacances) (Ringo arrive à la station. Il entre dans le bureau de Craig qui est très occupé à jouer à un jeu vidéo mais Ringo ne voit pas ce qu’il fait et par conséquent croit qu’il travaille.) Ringo : ­Regarde ça Craig, un télégramme de John et Annie. Ils sont heureux de leur séjour de lune de miel. Ils sont partis dans un hôtel avec un séjour d’une semaine. Ils sont contents des activités, mais surtout ils ont sympathisé avec une femme qui tient une boutique artisanale à côté de leur hôtel. Bref. Un jour, un gars demande à John s’il peut lui emprunter de l’argent et John lui dit… Craig : ­Je ne pense pas. Ringo (surpris) : ­ Oui, et ensuite, le gars s’énerve et là John lui dit : Craig : ­ Je vais te faire passer l’envie de jouer. Ringo (surpris) : ­ Oui. Quoiqu’il en soit, le gars n’insiste pas et s’en va. Alors John lui dit : Craig : ­Bon débarras. Ringo (énervé) : ­ Non mais il faut le dire si tu étais avec eux (il part. Craig en fait, n’écoutait pas Ringo et passait son temps à dégommer des personnages virtuels, les répliques qu’il prononçait étaient en fait pour lui­même.) Craig : ­Ah enfin fini ce niveau. Tu voulais quelque chose Ringo ? (Fondu au noir). Scène 2 (Ringo est à la cafétéria. Il décide de prendre un soda quand un homme l’accoste). Pat : ­Ringo, Ringo Lachance, c’est toi ? Ringo : ­Yo. Á qui ai­je l’honneur ? Pat : ­C’est moi Pat. Ringo : ­Pat ? Pat Rimoine ? L’économiste du lycée ? (Ils se font de chaleureuses effusions)? Comment que ça va depuis ? Pat : ­ Je suis ébéniste maintenant, j’ai laissé tomber tout ce qui se rapportait à l’argent, je gagne ma vie en fabriquant et vendant des meubles. J’étais venu ici demander au propriétaire si au besoin, je pouvais fournir… Ringo : ­Le propriétaire, c’est moi. Et je te confirme que je n’ai besoin de rien. Mais pourquoi on ne pourrait pas dîner en ville demain ? Pat : ­Oh bonne idée, ça. Je suis là toute la semaine. Ringo : ­Alors à plus ! (Ils partent chacun de leur côté, fondu au noir). (​Scène 3 .​ Shelly entre dans le restaurant de Nadine qui a l’air anxieuse.) Shelly : ­Yo Nadine ! Qu’est­ce qui cloche ? Nadine : ­Shelly ça va pas te plaire. Shelly : ­ Comment ça ? Nadine : ­Mon vieux collègue de la fac de cuisine, Gaston Cépalui vient me rendre visite aujourd’hui avec son meilleur ami d’enfance. Shelly : ­En quoi ça ne me plairait pas ? Nadine : ­ On a une tradition qui veut que chaque année, l’un de nous aille rendre visite à un autre. Et je suis pairée avec lui. Shelly : ­ Quel rapport ? Nadine : ­ Personne n’a jamais osé annuler la tradition. Et comme ça fait longtemps que je ne l’ai pas vu, il ne sait pas à quoi je ressemble. Alors j’ai mis une photo de toi à la place. Shelly : ­ NON MAIS NADINE TU ES FOLLE ? Je ne connais rien en cuisine. Nadine : ­Je sais excuse­moi, mais quand j’ai vu sa photo, j’ai paniqué et j’ai eu peur de tomber sur un obsédé qui me harcèlerait. (On sonne à la porte. Elle va ouvrir et tombe sur Gaston Cépalui qui est accompagné par Alceste, son domestique. Gaston a l’air d’un jeune homme fringant alors qu’Alceste affiche au contraire mauvaise mine.) Gaston : ­ Te voilà enfin, Nadine (il s’adresse à Shelly) et (à Nadine, vous êtes ?) Shelly : (coupant court à la discussion ) : ­C’est Shelly , ma bonne de maison. Tiens, Shelly, tu ne veux pas débarrasser messieurs ? (fondu au noir.) (​Scène 4 ​. Ringo et Pat sont au restaurant. Ils ont beaucoup mangé et parlent.) Pat : ­ Ce n’était pas la meilleure blague que j’ai faite. Je me rappelle encore du chewing­gum collé sur la tête du prof d’espagnol. Ringo (faussement intéressé) : ­Ouais. Pat : ­ Tu sais, ça a été ma meilleure soirée cette semaine. J’ai l’impression de revivre en quelque sorte mon adolescence. Ringo : ­ Ben dans ce cas, on pourrait peut­être aller dans ce nouveau karaoké qui vient d’ouvrir ? Pat : ­Ben ça me ferait très plaisir (fondu au noir.) (​Scène 5​ . Gaston, Alceste, Nadine et Shelly sont au restaurant.) Shelly : ­Alors, tu vois,c’est ici que je range mes produits. Gaston : ­Pas terrible, cette cuisine, pas terrible. (​Scènes 6 à 9​ . Shelly montre à Gaston sa carte de menu, puis sa salle de restauration, puis ses prix. Mais il semble extrêmement blasé. Fondu au noir. ) (​Scène 10​ . Ringo entre dans un café. Diana lui sourit.) Diana : ­Alors Ringo comment était ce rendez­vous ? Ringo : ­Coupe la musique. Diana : ­Mais… Ringo (énervé) : ­COUPE LA MUSIQUE ! (Diana coupe la musique.) Diana : ­Qu’est­ce qui s’est passé ? Ringo : ­ Tu sais, au début, j’étais très content de le revoir. Mais petit à petit, je me suis aperçu que je n’avais plus rien en commun avec lui. Plus rien. Sauf de vieilles histoires qui remontaient à quoi probablement dix ans ? Diana : ­ Je croyais que le karaoké le calmerait. Ringo : ­ Je le croyais aussi. Mais dès qu’on est arrivés, il a braillé “Le petit bonhomme en mousse”. Et comme si ça ne suffisait pas, Craig qui était aussi sur les lieux s’est mis à boire plus que de raison avant de se faire expulser pour exhibitionnisme. Diana, je ne sais pas quoi faire. Je dois le revoir demain, mais j’aimerais bien annuler. D’un autre côté, il sait que je ne suis pas réellement occupé, je ne sais pas mentir et il verra que je bluffe si jamais je raconte un mensonge. Diana : ­ Tu sais, parfois le mensonge ça aide. Souviens t’en bien (fondu au noir.) (​Scène 11 ​ . Gaston discute avec helly. Nadine et Alceste se tiennent en arrière­plan.) Gaston : ­Nadine, je suis très déçu. Tu n’as même pas retenu une seule recette de notre maître à tous, Harry Coveropersi. C’est lui qui nous a tout inculqué, avec sa femme Verrine Deçomont. Shelly : ­Bien parlons­en. Elles m’ont donné des champignons, ses recettes. Gaston : (Il manque de s’étouffer) : ­ Tu oses blasphémer notre enseignant ? Shelly : ­ Non seulement j’ose mais en plus je me vante de le faire ! (Pendant qu’ils se disputent, Nadine et Alceste discutent ensemble.) (​Scène 12​ . Nadine et Alceste sortent.) Nadine : ­ Votre maître est décidément très colérique. Alceste : ­ Si vous saviez. En plus cet Harry Coveropersi et sa femme Verrine Deçomont n’existent pas, il les a inventés. Nadine : ­ Comment le saviez ­vous ? Alceste : ­Je peux vous confier un secret ? (Nadine acquiesce) En fait Gaston Cépalui, c’est moi. Mais quand Nadine m’a envoyé sa photo, j’ai paniqué et j’ai décidé de demander à Alceste de jouer mon rôle. Sauf qu’il s y est pris comme un manche et le moins qu’on puisse dire c’est que je l’ai ridiculisé. Nadine : ­C’est le moins qu’on puisse dire (elle éclate de rire puis se reprend. Ah, mon Dieu. (Son rire reprend de plus belle. Fondu au noir.) (​Scène 13​ . Dans un autre restaurant. Ringo est avec Craig. Ce dernier est obnubilé par son nouveau jeu.) Craig : ­ Ringo, tu savais que dans quelques temps, je serai arrivé au niveau ultime ? Ringo : ­ Ouais ? Bien si t’allais t’entraîner sur les machines à jeux là­bas ? (Craig s’exécute). Quand je pense que Pat m’a simplifié la tâche. Il m’a dit que son frère était atteint d’une blessure à l’épaule et qu’il avait besoin de le voir de toute urgence. Quelque part, je le plains presque. Lorsque nous étions au lycée, je me suis démené pour réussir alors qu’il est encore resté à l’époque adolescente aujourd’hui. C’en est presque triste. (Ringo veut commander le menu quand il croise Pat qui se cache. Pat le voit et part se réfugier dans les sanitaires. Ringo frappe à la porte. ) Ringo : ­ Pat sors de là ! Pat : ­ No parla Francese. Ringo : ­ Mais qu’est­ce que ça veut dire ? Pat : ­Je ne parle pas Français. Ringo : ­Non, tu m’avais dit que ton frère était souffrant. (Pat sort). Ringo : ­Pat, je peux savoir ce que tu me caches ? Tu es en faillite ? Pat : ­Non, c’est pas ça. Tu sais, j’ai apprécié le premier soir où nous étions ensemble, mais ensuite tu avais l’air super content et moi je m’ennuyais, je m’ennuyais. Tu vois, j’ai de la peine pour toi. Moi je vends des meubles et toi tu as ce travail ennuyeux à la radio. Ringo : ­Tu sais Pat, tu n’as pas à t’en faire. J’apprécie ma vie telle qu’elle est. Je ne regrette pas mes années du secondaire, c’était génial, mais j’apprécie ma vie telle qu’elle est aujourd’hui. Toi tu penses que j’ai une existence pourrie et moi je pense qu’en fait tu … Pat : ­Je quoi ? (Ringo s’arrête, réalisant soudain autre chose.) Ringo : ­ Tu as beaucoup de chance d’exercer un métier manuel. C’est vrai, en y réfléchissant bien, toi tu vois beaucoup plus de gens et tu ferais un bien meilleur conseiller que moi. Pat : ­ Ben, je m’étais arrêté pour prendre un jus d’ananas. Ringo : ­Oh tu sais, Craig là­bas (il montre Craig qui se déchaîne sur son joystick) ne lâchera pas le morceau avant des heures. Alors, qu’est­ce que tu dirais si on prenait un dernier verre ensemble ? Pat : ­Bonne idée. Tu sais, je ne t’ai pas menti quand je me suis amusé le premier soir avec toi. Peut­être qu’on pourrait réitérer dans cinq ans. Ringo : ­ OK. Dans cinq ans, c’est une bonne date (on les sert. Ils trinquent.) Pat : ­Cheers. Ringo : ­ Cheers. (Ils boivent. Fondu au noir.) (​Scène finale ​. Craig est comme un fou avec son jeu et il a presque atteint le dernier niveau quand une panne d’électricité le prive de cet exploit. Il est furieux.) Références Frasier, 6.13 Le bon vieux temps La comédie des erreurs 

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