les nanotubes de carbone
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les nanotubes de carbone
Classes Préparatoires à CPE-Lyon Charlotte Institution des Chartreux DELALANDE LA FONTAINE Arnaud Sup E, groupe 37 Année 2004-2005 A l’attention de M.Bois et des membres du jury LES NANOTUBES DE CARBONE 1 Professeur accompagnateur : M. Courbière INTRODUCTION : Le mot « supérieurs » apparaît souvent à propos des nanotubes de carbone découverts par erreur il y a une quinzaine d’années. En effet, leur structures exceptionnelles fascinent les scientifiques et leur potentiel d’exploitation est de plus en plus prometteur. Qu’est ce qu’un nanotube de carbone ? Et s’il s’avère être extraordinaire, l’enthousiasm e des scientifiques est-il justifié? Après une présentation de leur structure remarquable, nous nous intéresserons aux différentes méthodes d’élaboration de ces nanotubes. De plus, nous établirons le lien entre leurs propriétés supérieures et leurs applications multiples. I -PRESENTATION : 1.1) Définition : Un nanotube de carbone peut être décrit comme un feuillet de graphite constitué uniquement d’atomes de carbone placés au sommet d’un réseau hexagonal. Le feuillet est roulé sur lui-même pour former un petit cylindre fermé à ses extrémités par deux demi sphères. 1.2) Historique : Les nanotubes ont été découverts par le chercheur japonais Jumio Iijima en 1991 alors qu’il s’intéressait à la synthèse de fullerènes. Depuis cette date, ils ont fait l’objet de diverses études quant à leurs propriétés et leurs applications envisageables. Nous nous pencherons ainsi sur la chronologie de ces nombreuses avancées. 1.3) Structure : Un nanotube de carbone est un petit cylindre de 0,5 à une dizaine de nanomètres de diamètre et sa longueur ne dépasse pas quelques micromètres. Sa structure est unidimensionnelle et de symétrie axiale. 2 • Chiralité : On peut identifier un nanotube de manière unique par son vecteur chiralité. Représentation schématique d'une feuille de graphène, de ses droites et vecteurs caractéristiques. • Leurs mécanisme de croissance restent aujourd’hui mal compris. Il en résulte deux théories relatives à leur cycle de croissance. II-ELABORATION ET CONDITIONNEMENT : 2.1) Elaboration : On dénombre aujourd’hui trois grandes voies de synthèse des nanotubes. • Méthode de l’arc électrique : La plus ancienne (à partir de laquelle ont été découverts les fullerènes) consiste à établir un arc électrique entre deux électrodes de graphite. La manipulation se déroule sous atmosphère inerte, à basse pression et à très haute température. On recueille par la suite les nanotubes dans un dépôt de suie sur l’une des électrodes. • Autres méthodes : 3 Il existe d’autres méthodes comme l’ablation laser ou le four solaire. La première ne permet pas un rendement satisfaisant, la seconde est en cours d’amélioration et vise un meilleur rendement que celui obtenu par la méthode de l’arc électrique. 2.2) Problèmes liés à leur fabrication : Même si les laboratoires valident l’efficacité théorique des nanotubes , il reste des problèmes à résoudre quant à leur fabrication et leur fiabilité. • Un caractère aléatoire : La synthèse des nanotubes n’est pas totalement maîtrisée même à petite échelle de production. Par exemple, en fonction de leur enroulement (lié à la chiralité), on peut obtenir aussi bien des semi-conducteurs que des conducteurs. Dans l’ordre : nanotube 1 :type chaise, nanotube 2 : type zigzag,nanotube 3 : type chiral • Des nanotubes bruyants et impurs : Le passage de la théorie à la pratique s’avère complexe. En effet, les nanotubes fabriqués nécessitent un traitement pour pouvoir être utilisés. De plus, l’importance de leur bruit électronique réduit fortement leur performance et intégrer des composants en nanotubes devient plus difficile que prévu. III DES PROPRIETES EXCEPTIONNELLES : Si les nanotubes se révèlent aussi prometteurs, c’est grâce à leurs propriétés électroniques et mécaniques supérieures à celles de tous les autres matériaux. 3.1) Propriétés électroniques : 4 Les nanotubes permettent de former des composants extrêmement petits. Ils ne peuvent former des matériaux à part entière, mais en les intégrant à certains composants, ils sont capables d’améliorer et d’amplifier toutes sortes de fonctionnalités. 3.2) Propriétés mécaniques : La présence des liaisons C-C rendent les propriétés mécaniques des nanotubes uniques. On peut notamment noté une très grande résistivité et rigidité. A titre d’exemple, les nanotubes sont six fois plus rigides que l’acier à section égale, et ont une résistance à la rupture cent fois plus grande. IV APPLICATION : Les nanotubes, si l’on ne s’attache qu’à leurs étonnantes propriétés, prennent timidement le chemin de la vie courante en essayant de se plier aux exigences de l’industrialisation. 4.1) Une multitude d’applications : Diverses utilisations des nanotubes sont envisageables dans des domaines très différents : transistors, puces ultraminiaturisées, stockage de l’hydrogène ne sont que quelques exemples. 4.2) Vers l’infiniment petit : Les nanotechnologies partent à la conquête du cœur de la matière pour permettre, demain, la fabrication de produits industriels et médicaux à l’échelle du milliardième de mètre. Leur biocompatibilité permettra leur intégration dans le corps humain. CONCLUSION : Nous avons vus que la propriétés des nanotubes de carbone sont tout à fait particulières. Ils peuvent être métalliques ou semi-conducteurs, sont très résistants aux ontraintes, acceptent des déformations élastiques importantes sans signes de 5 fatigue…Mais les nombreuses applications envisageables seront réalisables à condition de répondre à certains problèmes : L aproduction à grande échelle , le bruit éléctronique, le caractère aléatoire de leur fabrication….restent des difficultés à surmonter. Remerciements : Nous tenons à remercier M Courbière, M Alexandre La Fontaine ( ingénieur SGM) pour leurs conseils. Enfin, nous remercions Mme Valin qui nous a donné l’opportunité d’assister au salon européen de la Recherche et de l’Innovation, ayant lieu du 3 au 5 Juin 2005. Bibliographie : La Recherche, Juin 2000 Sciences et Vie, Hors-Serie, Décembre 2004 Sciences et Avenir, Février 2005 www.citesciences.fr/francais/ala_cite/science_actualites/sitesactu/magazine/article.php?id_mag=3&la ng=fr&id_article=463 http://www.minefi.gouv.fr/minefi/ministere/documentation/revuesdeweb/nano.htm http://www.nanoledge.com/index.php?main=about2&lang=fr&sub=1 http://www.minefi.gouv.fr/minefi/ministere/documentation/revuesdeweb/nano.htm http://www.rmnt.org/ www.nano-tek.org http://perso.wanadoo.fr/pollens/aflash/aflash93.htm http://mineralinfocatalogue.brgm.fr/veille/L0210.htm http://cap21-picardie.over-blog.com/categorie-10920.html: http://archquo.nouvelobs.com http://fr.wikipedia.org/wiki/Nanotube#Structure http://www.archipress.org/ts/chatelain2.htm http://www.imp.cnrs.fr/utilisateurs/guillard/page2.html 6