LA CHEMISE DE L`HOMME CONTENT
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LA CHEMISE DE L`HOMME CONTENT
LA CHEMISE DE L’HOMME CONTENT Le texte a été inspiré par le recueil de CONTES POPULAIRES ITALIENS réalisé par ITALO CALVINO au début des années 50. Nés d’une imagination populaire multiforme, Ils expriment cet imaginaire intarissable d’un peuple parmi les plus divers qui soient. On y côtoie des sorcières et des ogres, mais aussi des saints, Jésus et son éternel souffre-douleur Saint Pierre, des rois dont les palais sont si proches qu’ils pourraient presque converser d’un donjon à l’autre, des gamines effrontées et des ivrognes pourfendeurs de monstres, des princesses de conte de fée au pays des Mille et une nuits… Résumé Nous sommes dans un café, plutôt une taverne, un estaminet… Stefano est italien, installé en France pour être avec Irène ; il demeure cependant très nostalgique de son pays, et ne fait aucun effort pour apprendre à parler correctement la langue française. Il ne se tait pas pour autant : pour lui, tout est prétexte à raconter des histoires, dans une langue bien à lui, mélange d’italien, de vrai français et d’un charabia de son cru. Irène est celle qui garde les pieds sur terre et un œil sur les comptes. « La nonna », la mère de Stefano, est vieille et presque impotente, ou plutôt se faisant passer pour telle. Elle est une sorte de passeuse entre le monde de l’imaginaire et le réel. Et puis il y a Saint Antoine et Jésus, un drôle de bonhomme tout couvert d’algues, une sorcière espiègle et une gamine effrontée, et aussi un vieux grimoire… Les personnages de contes ont une fâcheuse tendance à faire intrusion dans le réel, par la magie du théâtre, les limites entre la vraie vie et le monde de l’imaginaire se fondent et se confondent Quelques extraits de presse : …un drôle de ramdam linguistique et gestuel, une comédie étourdissante… …ce dernier spectacle de la Tarlatane vaut son pesant d’humour et de fantasmagorie. Un rire gourmand. (Gillette Duroure – le Progrès ) « La chemise de l’homme content » : une représentation sans pli. …Le résultat est à la hauteur du projet : impressionnant. …Le public en redemande. Il est vrai qu’avec cette chemise-là, il était impossible de se prendre une veste. (Mathieu Lambert – Le Progrès) Les contes italiens au service de la comédie Avant d’écrire « la chemise de l’homme content », je me suis plongée dans l’énorme recueil en 4 volumes des contes populaires italiens, retranscrits et réunis par Italo Calvino au début des années 50. Le titre de la pièce est directement emprunté à l’un d’entre eux. Lorsqu’il est question de contes traditionnels, on pense à des histoires venues du Nord, des pays slaves ou arabes, de l’Orient des Milles et une nuits… On connaît bien peu les contes italiens, et pourtant… La tradition orale de ce pays nous a laissé des histoires étonnantes, d’une variété infinie, qui semblent avoir puisé leur richesse dans tous les coins du monde. Leur plus grande particularité réside dans le fait qu’elles empruntent largement et sans ménagement à la religion catholique. Tout ceci représente un joyeux mélange : On y côtoie des sorcières cruelles ou espiègles et de jeunes paysannes pauvres mais futées, des rois dont les palais sont si proches qu’ils pourraient presque converser d’un donjon à l’autre, des princesses de conte de fée au pays des Mille et une nuits… Parfois, au lieu de l’ogre, c’est le diable qui est à redouter ; les fées cèdent alors la place aux anges ; des personnages totalement profanes côtoient Saint Antoine ou Saint Joseph ; Jésus et Saint Pierre constituent un duo burlesque, digne de Laurel et Hardy… Magie et outrance sont omniprésentes, et si ces contes sont souvent empreints d’une grande violence, celle-ci n’est pas sans rappeler les dessins animés de Tex Avery. « …ce fond de merveilleux populaire italien est d’une telle richesse, d’une limpidité, d’un chatoiement, d’un jeu de clins d’œil entre le réel et l’irréel tels qu’il n’a rien à envier aux traditions légendaires plus célèbres des pays germaniques, nordiques et slaves. » Italo Calvino Ces contes présentent aussi bien un intérêt poétique qu’ethnographique et social. Ils expriment cet imaginaire intarissable d’un peuple parmi les plus divers qui soient. Le texte joue à mélanger les langues française et italienne, avec le souci constant que tout puisse être compris par tous. Il Joue sur la limite entre le théâtre et la vie, s’amuse de la confusion qui en résulte. Les personnages sont dans l’excès, les situations dans le débordement… Il n’était pas question de réaliser un spectacle de contes, mais bien de puiser dans cette inestimable réserve d’histoires afin d’en extirper la matière principale d’une pièce écrite dans l’esprit de la comédie italienne, privilégiant la truculence, l’humour et la satire sociale, tout en accordant une place de choix à la magie et à la fantasmagorie. Gisèle Bianchi - Juin 2007 HISTORIQUE DES CREATIONS 1983 : LA FARCE DU GRAULLY de Jacques Kraemer - Mise en scène collective 1984 : LA LIQUIDATION DE MONSIEUR JOSEPH K. de Jacques Kraemer – Mise en scène G.Bianchi 1985 : TOUS LES ROIS SONT GROS - Création collective pour enfants 1986 : DIEU ABOIE-T-IL? de François Boyer - Mise en scène Jean-Marie Gonzalez 1988 : ZAP de Laurent Frechuret - Mise en scène Robert Bianchi 1989 : LE PELIKAN VERT - Texte et Mise en scène Gisèle Bianchi 1989 : SEXTET de Laurent Frechuret - Mise en scène Robert Bianchi 1990 : MISTERO BUFFO de Dario Fo - Mise en scène Laurent Frechuret 1991 : LES ARCHANGES NE JOUENT PAS AU FLIPPER de Dario Fo - Adaptation française et Mise en scène Gisèle Bianchi 1992 : MOLLOY de Samuel Beckett - Mise en scène Laurent Fréchuret, assisté de Robert Bianchi 1993 : MERE CALAMITY de Gisèle Bianchi - Mise en scène Robert et Gisèle Bianchi 1994 : ET L’ONGLE A L’ORTEIL NE CESSE DE POUSSER ... d’après Bertolt Brecht - Adaptation et Mise en scène Gisèle Bianchi 1995 : LE FESTIN DE PIERRE de Molière - Mise en scène de Gisèle Bianchi 1996 : JOHAN PADAN A LA DECOUVERTE DES AMERIQUES de Dario Fo - Mise en scène G. Bianchi 1998 : LE PEUPLE DU BITUME de Norbert Martin et Gisèle Bianchi - Gil Chovet pour les parties chantées - Mise en scène Robert et Gisèle Bianchi 2000 : L’INSOUCIANCE DES MOUCHES d’après Charles Dickens – Texte et mise en scène Gisèle Bianchi 2000 : SPETTACOLINO - Texte et Mise en scène Gisèle Bianchi 2002: DE LA FARINE AU CHARBON - Texte et Mise en scène Gisèle Bianchi 2003 : LE MERLE BLEU– d’après le roman de Michèle Gazier – adaptation et mise en scène Gisèle Bianchi 2004 : L’AFFAIRE BUTTERFLY (créé en janvier 2005) – de Gil Chovet – Mise en scène Robert Bianchi 2005 : BRUT D’HUMAIN – coproduction Tarlatane/Trouble Théâtre – Conception Emmanuel Brouallier, Mise en scène Philippe Grenier. 2005 : DANS MA MAISON DE PAPIER J’AI DES POEMES SUR LE FEU (créé en janvier 2006) – de Philippe Dorin – Mise en scène Robert Bianchi et Patrice Lattanzi 2006 : LA CHEMISE DE L’HOMME CONTENT (créé en janvier 2007) – Texte et mise en scène Gisèle Bianchi 2007 : DOUDOU, BOUGIES ET COMPAGNIE – création collective pour très jeune public, de et par Didier Pourrat, Isabelle Bianchi, Sophie pastrana