Francis, éleveur de baudets du Poitou

Transcription

Francis, éleveur de baudets du Poitou
Francis, éleveur de baudets du Poitou
Francis et ses « peluches vivantes ».
Stevenin Patrice
Menacée d'extinction dans les années 1980, la race des baudets du Poitou n'est pas prête de
s'éteindre avec des personnages comme Francis Bobineau qui en assure la survie à La Roche
de Mauprévoir.
Ce Vendéen d'origine, âgé de 68 ans, s'est installé dans la commune en 1957 et a pris la relève
de ses parents à la ferme, se découvrant une passion pour ce charmant animal qu'est le baudet
du Poitou. Depuis, cette passion s'est développée et de bien belle manière: il n'a de cesse
d'accumuler les trophées avec des animaux d'une grande beauté, obtenant encore ces deux dernières années le premier prix dans la
catégorie « pure race ».
Reconnaissance internationale
Il les aime ses baudets, Francis, il leur parle, ils le connaissent, que ce soit Alice ou Alouette, les dernières nées du Gaec, deux
grosses peluches pleines de vie et d'amitié, et comme il l'avoue: « Ce sont des animaux très doux, faciles à dresser et faire travailler,
très affectueux ». Dans le cadre d'un plan de relance de la race, les baudets du Poitou sont répertoriés et identifiés, et possèdent un
certificat d'origine. Leurs caractéristiques sont un poil long avec de grandes mèches, des membres puissants, une encolure forte, un
dos droit, une tête et des oreilles longues avec le nez et le contour des yeux de couleur gris argenté. La notoriété de Francis a
maintenant franchi les frontières, puisqu'il en envoie en Grèce, Allemagne, Italie, et quand on lui demande pourquoi, il répond: « Je
me suis fait connaître avec de beaux animaux dans la région, des amis ont créé un site Internet, et m'y ont réservé une grande page
très consultée, les demandes ont alors afflué ». Mais Francis n'élève pas « ses » baudets pour l'argent, mais par passion et un amour
de l'espèce équine qu'il a toujours entretenu, et il contribue fortement au maintien de cette race splendide.
Stevenin Patrice
06 février 2011
Haras : des juges sans pitié
Un baudet et un trait poitevin seulement ont été sélectionnés, hier matin au Haras, pour la reproduction.
Jackur Daguinière, un puissant breton de 14 ans, propriété des
Haras nationaux, lors de la présentation hier après-midi. PHOTO
D.P.
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Il représentait, autrefois, un vrai trésor. « Le baudet du Poitou
avait une telle valeur qu'il suffisait d'en vendre trois pour
acquérir une ferme », raconte Pascal Guimard. Aujourd'hui, le
délégué régional des Haras nationaux a le souci permanent de
sauvegarder le patrimoine génétique de cette race un temps
menacée de disparition.
Hier matin, à Saintes, le Haras national accueillait une
commission d'approbation des mâles reproducteurs tant en baudet du Poitou qu'en trait mulassier poitevin. Une quinzaine d'animaux
ont été passés au crible d'un jury composé d'éleveurs privés, tous fins connaisseurs des deux races. Tout y est passé, la morphologie
de chaque candidat mais aussi son patrimoine génétique. Il s'agissait, en effet, de sélectionner des animaux destinés à devenir des
reproducteurs.
Un baudet élevé en Provence
Seuls un baudet du Poitou, Tonic, élevé en Provence, et un trait mulassier appartenant à un éleveur vendéen et nommé Ushuaia ont
passé l'épreuve avec succès. Sitôt les résultats connus, Pascal Guimard a fait une proposition d'acquisition auprès de l'éleveur
propriétaire du baudet sélectionné.
« Nous préserverons ainsi la diversité génétique de cette race. Ce baudet subira une série de tests à l'issue desquels il sera loué à un
éleveur privé pour la reproduction » détaille le délégué régional des Haras.
Hier après midi, une vingtaine de chevaux de trait - bretons, percherons, boulonnais, comtois et autres traits mulassiers - paradaient,
à leur tour, devant un public d'éleveurs attentifs. « Une documentation sur Internet, aussi fournie soit-elle, ne saurait remplacer, pour
les professionnels, ces présentations physiques. C'est en voyant les animaux de visu qu'ils peuvent juger de leurs qualités, de leurs
défauts » assure Pascal Guimard.
Un âne contrebandier pincé en Bulgarie
Un âne venu probablement de Macédoine a été surpris à la frontière
de ce pays avec la Bulgarie, avec son chargement de cigarettes de
contrebande, a rapporté jeudi le quotidien macédonien Vreme.
Un âne venu probablement de Macédoine a été surpris à la
frontière de ce pays avec la Bulgarie, avec son chargement
de cigarettes de contrebande, a rapporté jeudi le quotidien
macédonien Vreme.
L'animal n'était naturellement pas accompagné et a été
repéré par les autorités bulgares, à environ un kilomètre de
la frontière avec la Macédoine, a précisé le journal.
"L'âne vient de Macédoine car ses fers ne sont pas ceux qu'on utilise en Bulgarie", ont assuré des experts bulgares. L'incident a
donné lieu à un procès-verbal, l'animal a été photographié et son chargement saisi. Selon les autorités bulgares citées par la
quotidien, ce genre de trafic mené à l'aide d'animaux transportant de la marchandise de contrebande n'est pas nouveau entre les
deux pays. Les cigarettes sont trois fois moins chères en Macédoine qu'en Bulgarie. "C'est la manière la plus facile de faire du trafic
de cigarettes" et il est presque impossible de savoir qui sont les "vendeurs et les acheteurs", selon la même source.
Le baudet du Poitou «Ti Faine» au salon de l'Agriculture
Premier dans sa catégorie au concours national fin août à
Dampierre-sur-Boutonne, «Ti Faine», baudet du Poitou, sera au
salon de l'Agriculture à Paris dès demain matin.
Elevé à Hiesse par Guy Moynard, président de l'Association des
mules et ânes du Confolentais (Amac), cet étalon aura 4 ans en mai
prochain et appartient à Adrien Moynard, 8 ans, fils de l'éleveur
(Photo CL).
Toiletté, entraîné aux défilés, «Ti Faine» est prêt pour les rings
parisiens. Il a été agréé à la monte il y a deux ans par les Haras
nationaux de Saintes et a déjà remporté en juin dernier le concours
mulassier de Confolens. Un prix qui lui a permis de participer au
concours national et ainsi être présenté au salon.
Guy Moynard, comme ses ancêtres, se passionnent pour cette
race. Il élève onze ânesses dont certaines donneront naissance
prochainement à une descendance de Ti Faine.
Sur la porte des écuries, de nombreuses plaques attestent de l'implication de cette famille pour que la race des baudets du Poitou ne disparaisse pas. Le
but est également de donner envie aux jeunes de poursuivre cet élevage. Au salon de l'Agriculture de 1985, Henri Moynard - grand-père d'Adrien - avait
obtenu des récompenses pour deux baudets, «Liseron» et «Gaspard».
Le Confolentais compte deux autres baudets du Poitou champions de France, «Tigolane» qui appartient à Claude Courivaud et «Tenor de la Roche» à
Francis Bobineau.
Deux Sevres
'' Il est comme son maître il obéit très bien ! ''
23/02/2011 05:43
Tiphaine est une star. Ce baudet du Poitou né à Zoodyssée fait de l'ombre à ses congénères. Son éleveur, Guy Moynard, est un
ardent défenseur de la race.
I l est très méchant. Il a mangé trois personnes ce matin. La main dans
la gueule de Tiphaine, Guy Moynard provoque l'hilarité des bouts d'choux
et de leurs parents. L'oeil placide, le pelage « dread-locks », ce
magnifique baudet du Poitou joue plutôt mal les affreux carnivores. Le
public du Salon peut s'agglutiner autour de son box, il ne bougera pas
d'un cil. « Il est comme son maître, il obéit très bien ! »
Un
champion
de
France
à
l'air
baba-cool
Son succès, Tiphaine le doit autant à ses mensurations qu'à l'abattage de
son éleveur, qui anticipe toutes les questions des visiteurs.« Ils sont
étonnés, confie l'éleveur charentais, installé à Hiesse. Les Français ne
connaissent pas la richesse de l'âne du Poitou. L'armée indienne le sait,
elle ! On lui en envoie ! Elle s'en sert dans les montagnes. »Sous un air
dilettante, l'âne de Guy Moisnard est un champion. Un dos rectiligne, de
larges articulations, une taille supérieure à la moyenne, il a été sacré
champion de France des mâles de trois ans, en août 2010.
Pour l'éleveur charentais, le Salon est une occasion immanquable : il faut
parler du baudet du Poitou, parce que la race disparaît. « C'est un
scandale, dénonce Guy Moynard, plus grave. Malgré l'acharnement de
vieux agriculteurs, de leurs efforts pour faire vivre la race, il s'en va. » En
2009, 174 naissances ont été enregistrées. Le baudet du Poitou est,
selon l'association France trait, « en danger critique d'extinction ». Idem
pour son cousin, le trait poitevin, dont seulement 79 représentants ont
été mis au monde, en 2009. Dans la ligne de mire de l'éleveur : l'État. «
Vous pouvez l'écrire, tout ça ! Le gouvernement a choisi d'arrêter d'aider
les neuf races de chevaux de trait. Or, il faut les sauvegarder. » Une
pétition circulait, hier, entre les stands des éleveurs, pour interpeller les
pouvoirs publics.
Tiphaine, mâle de trois ans, est une des coqueluches du Salon. - (dr)
la question
Pourquoi participer au Salon ?
« Chaque année, la question d'une participation se pose », répond François Vautier, animateur de l'Association pour la défense et le
développement de la chèvre poitevine (ADSCP), invité cette année par Gapgene, centre national de production de semences pour l'espèce
caprine. « Notre clientèle n'est pas parisienne, mais on vient quand même avec l'idée de rencontrer des jeunes qui pensent s'installer. Le
bénéfice du Salon est dur à calculer, mais notre absence serait embêtante. » La plupart des 3.000 chèvres poitevines élevées en France, par
une centaine d'éleveurs, se trouvent dans les Deux-Sèvres.
La phrase
« Le Salon, c'est une triple opportunité pour s'exprimer. »
Pour Elodie Loison, animatrice du label rouge parthenaise, présidé par Patrice Poublanc, le Salon de l'agriculture permet aux éleveurs de
faire connaître leur métier sur trois niveaux. « Le stand, c'est la visibilité des animaux. Et les animaux, c'est vrai, attirent les familles. Sur le
ring, durant le concours, on est dans l'aspect '' filière '' : dans les gradins, on retrouve des professionnels, des bouchers. Et quand on achète
une bête de Salon, on achète aussi de la notoriété. Enfin, dans le hall des régions, on est sur la partie consommation, transformation des
produits, qualité. »
«Ti-Faine», star du Salon de l'agriculture
Ti-Faine», baudet du Poitou, champion de France 2010 des 3 ans, est de
retour du Salon international de l'agriculture de Paris. Il a été le seul de sa
race à participer au concours général agricole 2011 et n'a manqué ni de
caresses, ni d'applaudissements. Malgré son stress, «Ti-Faine», 394 kilos,
1,51 mètre au garrot, a défilé trois fois par jour sur le ring du salon. Mais Guy
Moynard, l'éleveur hiessois, ne cache pas que la vie parisienne ne convient
pas à son étalon, très content de retrouver ses prairies charentaises et son
jeune propriétaire, Adrien, qui a eu droit lui aussi à une petite escapade
parisienne d'une journée. Cocarde tricolore, plaque asine et beaucoup de
photos sont accrochées en bonne place dans le salon de la maison familiale
(Photo CL).
L'éleveur charentais a pris des contacts pour des saillies d'ânesses qui
viendront à la rencontre de «Ti-Faine» et a également fait circuler une pétition
pour la sauvegarde du baudet du Poitou en partenariat avec des éleveurs de chevaux de trait en voie de disparition eux aussi, comme les traits
boulonnais, du Nord, poitevin mulassier, cob normand, etc. La pétition a reçu 8.000 signatures et sera remise au ministère de l'Agriculture. Elle porte
également un volet écologique avec une demande d'utilisation des chevaux ou baudets pour le ramassage des ordures ménagères dans les villes,
le débardage, le fauchage de fossés ou de pelouses dans les parcs, etc.
Théâtre / Lons-le-Saunier.
Un baudet en aventurier
Publié le 06/03/2011
David Mandineau et Koko Bottom incarnent ensemble Otto Witte / Photo Christophe
Raynaud de Lage
L’étrange couple formé par l’âne Koko Bottom et l’acteur David
Mandineau se glisse dans la peau d’Otto Witte
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Après les souris de la chorégraphe Nathalie Pernette et les oiseaux de la
compagnie Le Guetteur, c’est un baudet du Poitou qui partagera la scène avec
un comédien et deux musiciens. Cet intermittent aux longues oreilles fait partie
du théâtre du Centaure, dont l’objectif consiste à « créer un être double, à demi
animal et à demi humain » et qui mêle « peau et robe, cheveux et crinières,
bouches et gueules, poitrines et poitrails ».
Fondée en 1989 par Camille et Manolo, cette structure installée depuis 1995 à
Marseille a ainsi présenté un impressionnant « Macbeth », dont les
protagonistes n’étaient autres que des corps hybrides.
Car « les acteurs du Centaure ne sont pas de simples cavaliers. Ils ne montent
pas à cheval, ils entrent à l’intérieur », insiste le couple qui vit en symbiose
avec des frisons, des percherons et des étalons portugais.
« Otto Witte » se présente sous la forme d’un monologue à deux têtes,
autrement dit la fusion du bipède David Mandineau et du quadrupède Koko
Bottom. Toujours prêt à s’écarter des sentiers battus, Fabrice Melquiot ne s’est pas borné à l’écriture d’une biographie rocambolesque, mais a passé de
longues semaines sur place en 2009. « Le texte était élaboré le matin et le soir il était mis à l’épreuve des capacités de Koko. Il fallait trouver des
solutions scéniques pour qu’il devienne un personnage à part entière. Lui faire intégrer la partition est un travail colossal. Un âne aborde le plateau
comme un enfant, avec une endurance limitée », raconte l’auteur associé de Scènes du Jura pour la saison.
Quant au personnage qui donne son titre à la pièce, il a réellement existé et semble même avoir mené plusieurs vies. Né en Prusse, Otto Witte (18721958) est un de ces aventuriers façon baron de Munchhausen, dont l’histoire relève autant de l’affabulation que de la réalité.
Quasiment illettré et lancé dans le vaste monde dès l’âge de 8 ans, il a été clown, illusionniste, peintre, équarrisseur, hôtelier, scaphandrier, espion et
légionnaire de l’armée turque. Il affirmait même avoir été proclamé Otto 1 er roi d’Albanie, en 1913, à la faveur de l’indépendance toute récente du pays.
Escroc et imposteur, il a notamment tenté de vendre un faux de La Joconde et aurait kidnappé une princesse éthiopienne. « Son appétit de vie et sa
tentative d’ubiquité m’ont frappé », résume Fabrice Melquiot.
« Otto Witte ». Théâtre de Lons-le-Saunier. Mercredi 9 mars, à 20 h 30. Tarif bleu : de 11 à 21 euros. Rencontre avec Fabrice Melquiot à 19 heures, au
foyer du théâtre. Réservations : 03 84 86 03 03. Site scenesdujura.com
Christiane Barbault
Du poil de la bête
ALICE BROUARD
Depuis plus de vingt ans, Heidi et Hans-Jürgen Koch photographient le monde animal en gros plan. Ici, des bêtes à poils et à fourrure prennent
la pose. Pour la plupart domestiquées, elles étonnent, aujourd'hui encore, artistes et scientifiques. Lumière sur ces belles, pas si bêtes...
Avec le baudet du Poitou, Heidi et Hans-Jürgen Koch ont dû patienter trois mois. Présélectionner le spécimen - comme tous les modèles - via
internet, la télévision, dans des livres, avec des amis ou des scientifiques. Contacter le propriétaire, directeur d'un zoo, éleveur ou particulier,
pour mieux connaître l'animal. Une fois sur place, être déçus et renoncer ou, enthousiastes, débuter la séance photo en extérieur (excepté pour
le hérisson et le lapin angora) avec des lumières de studio... toujours selon le bon vouloir du modèle. «Notre principale difficulté fut d'ôter les
brindilles, boues et poussières des individus. Ils devaient être propres et coquets, confie Heidi Koch. Par ailleurs, nous pouvions tenir nos
téléobjectifs, le plus souvent des 600mm, à distance. Mais pour créer une lumière de studio, nous devions placer les réflecteurs et les flashs
très près des animaux. Tous ne l'ont pas accepté et certaines séances se sont éternisées.»
Entre mars et mai 2010, Heidi et Hans-Jürgen Koch ont sillonné l'Allemagne et les Pays-Bas, pris 4 000 photos d'alpaca, de babouin hamadryas,
de baudet du Poitou, de cheval haflinger, de chèvre angora, d'éléphant d'Asie, de hérisson, de vache écossaise, de zèbre de Burchell... soit 16
animaux vivants, ainsi qu'une collection de fourrures au musée Senckenberg de Francfort. Au bout du compte, ils ont choisi 55 images et titré la
série Die Frisur der Kreatur (Coiffure de bête). «Des pelages denses ou rares, bouclés ou lisses, ternes ou brillants, traités comme des gravures
de beauté ou de mode... vieilles de millions d'années», commente la photographe.
De ces poils clairsemés, couleurs franches et autres fourrures soyeuses, Marie-Claude Bomsel, docteur vétérinaire et pro fesseur au Muséum
national d'histoire naturelle, connaît les dessous et les artifices. «Avec une si lourde toison, comment la chèvre angora ou la vache écossaise
pourraient-elles se déplacer librement en pleine nature? Cette abondance résulte de la domestication. A l'état sauvage, l'alpaga, autre exemple
modèle, est moins velu. Son poil plus rêche lui permet de mieux supporter la pluie des Andes. Sur plusieurs générations, par des croisements
artificiels, l'homme a obtenu une race bien définie, et une laine fournie douce et précieuse. L'animal conserve toutefois un caractère ombrageux,
teigneux. Excité par un congénère, il baisse ses oreilles, gonfle ses joues, hennit et rejette des petits crachats nauséabonds. Mais avec des
oreilles plus petites qu'à l'origine, des joues plus joufflues et poilues, son numéro est moins spectaculaire!»
Dans l'indifférence générale, par manque de reproduction du cheptel et sans l'opération de sauvegarde lancée en 1979, le baudet du Poitou
aurait probablement disparu. «Cette ânesse avec des poils gris sur le chanfrein doit être d'un grand âge, estime Yann Morceau, éleveur et
secrétaire de l'Association de sauvegarde du baudet du Poitou (Sabaud). Mais les poils amassés en larges plaques -les bourrailloux pour les
connaisseurs- ou en longues nattes -les guenilloux, semblables à des dreadlocks- sont caractéristiques de la race, de même que la couleur
fougère automnale. Les mille mâles et femelles de race pure vivant en France (principalement en Poitou-Charentes) ou à l'étranger ne doivent
pas avoir de robe rubican (semée de poils blancs) et ne porter ni raie de mulet (bande noire longeant la ligne dorsale) ni bande scapulaire.» Ces
ânes et ânesses à l'allure un poil rustique ou négligée ont donné du fil à retordre aux deux photographes. «Soit les bêtes nous ignoraient, soit
elles nous approchaient trop, au risque de casser le matériel, se souvient Heidi Koch. Effrayées par la lumière, elles nous ont obligés à prendre
de plus petits flashs!»
Le flash justement, Marie-Claude Bomsel le devine dans les yeux bleus de la chèvre angora. «Avec ces iris, très fragiles, elle ne survivrait pas
dans la nature. C'est le tapis lumineux dont elle dispose au fond de l'œil qui réfléchit la lumière et donne cette couleur. Dans un environnement
semi-obscur, à l'heure où les prédateurs chassent, ce tapis accroît la visibilité et permet à la chèvre de s'enfuir.»
Les yeux cachés sous cette longue crinière d'un blond clair, comment le cheval haflinger atteindrait-il les alpages tyroliens ? «Même si la vue
n'est pas le sens primaire de ces animaux, elle est essentielle, souligne le docteur vétérinaire. A l'état sauvage, toute crinière est courte et
droite comme celle du zèbre.»
Chaque créature est unique et indispensable
Libres ou apprivoisés, ces mammifères sont-ils plus ou moins heureux ? «Selon le journaliste et écrivain américain Michael Pollan, pour un
animal, le bonheur consiste à avoir l'opportunité d'exprimer le caractère de son espèce ou, selon l'expression d'Aristote, de suivre "la forme
caractéristique de la vie de chaque créature", avance Eric Lambin, professeur sur les interactions entre l'homme et son environnement à
l'université catholique de Louvain et à l'université Stanford, également auteur d'Une écologie du bonheur aux Editions Le Pommier. Or, pour
tous les animaux domestiques, le caractère même de l'espèce est d'avoir une destinée intimement liée à celle de l'homme. Ce contrat doit
bénéficier aux deux parties: l'homme se sert de l'animal domestique et ce dernier s'associe de manière opportuniste à l'homme pour augmenter
ses chances de survie et sa descendance. Aujourd'hui, il y a plus de 60millions de chevaux sur terre. Des trois espèces de zèbres, deux sont en
danger d'extinction et la troisième, la plus commune, voit sa population diminuer rapidement avec la chasse.»
Dans la nature, les animaux doivent être monochromes pour se fondre dans le paysage et fourvoyer les prédateurs. Noir rayé de blanc pour les
Africains et blanc rayé de noir pour les Occidentaux, le zèbre est l'exception qui confirme la règle. Aux prises avec le lion, ses zébrures le
camouflent extrêmement bien. «Presque myope, le félin a une vision brouillée d'un animal bicolore qui tente de lui échapper. Il peut, en
caricaturant à peine, sauter à côté!» explique Marie-Claude Bomsel.
Le hérisson dispose, lui aussi, d'une arme de protection redoutable. En cas de danger, il se roule en boule et dresse ses piquants, des poils
blanc-brun agglomérés, comme une armure face aux blaireaux, hiboux grands ducs et autres renards. Dix millions d'années d'évolution lui ont
appris à sauver sa peau... pas à modifier ses mœurs, encore moins à esquiver l'automobiliste, son ennemi numéro un !
L'adversité, les femelles hamadryas la rencontrent chez leurs propres compagnons. «Même si ces babouins représentent (comme l'ibis) le dieu
Thot dans la mythologie égyptienne, ils utilisent leur fourrure manteau pour faire les beaux et se révéler machistes et brutaux!» s'indigne le
docteur vétérinaire. Dans ce face-à-face, qui du photographe ou de l'animal percera le mystère de l'autre ? «Les découvertes biologiques
récentes attribuent à des espèces animales, en particulier aux primates, des caractéristiques que nous pensions, il y a encore peu, être le
privilège de l'homme: une culture, l'utilisation d'outils, une forme de langage, des organisations sociales complexes et même, peut-être, une
conscience de soi», soutient Eric Lambin.
Sous son crâne hérissé de trois poils - résidus de la toison des mammouths -, l'éléphant d'Asie a-t-il, comme on le prétend, une bonne mémoire
? «Une mémoire visuelle faramineuse, assure Marie-Claude Bomsel. Spécialement les femelles, non pas qu'elles soient plus intelligentes que les
mâles -quoique!- mais parce qu'elles sont responsables du troupeau. Sur le chemin des points d'eau et des bains de poussière, elles prennent le
moindre arbre pour repère. Toute coupe peut être fatale! De son côté, l'homme ne doit pas s'aviser de revenir voir un éléphant qu'il aurait
malmené... même vingt ans plus tôt! Le mammifère le reconnaîtrait et pourrait se montrer agressif.»
Pourquoi les photographes allemands ont-ils embrassé cette carrière animalière en 1989 ? «Pour plusieurs raisons, explique Heidi Koch. HansJürgen a étudié l'éthologie. Moi, les affaires sociales. Nous aimions observer les personnes et les animaux et nous voulions vivre en pleine
nature. La même année, Stern nous commandait des photos inédites de souris grises. En vingt ans, notre regard a évolué, tout comme notre
envie de produire de belles images au contenu fort. Notre objectif est de changer la vision de l'homme sur le monde animal: chaque créature
est belle et importante.»
Le baudet du Poitou a emballé le public
09/03/2011
Pour sa première manifestation, le nouveau comité des fêtes a fait le
bon choix en invitant le groupe « Badegoule » pour conter la fabuleuse
histoire du baudet du Poitou. Près de 150 personnes n'ont pas raté ce
rendez-vous, rassurant les organisateurs et réjouissant les artistes qui
ont apprécié cette rencontre passionnante avec le public.
Cette mise en scène originale a tenu le public en haleine tout au long
de l'histoire contée par Jean-Luc Clément. Il faut dire qu'il sait de quoi
il parle, durant 10 ans, il sera lui-même éleveur et participera au
sauvetage de la race. L'histoire est agrémentée d'images et
accompagnée de quatre musiciens jouant une musique de qualité crée
par Robert Thébault. Pour conclure cette soirée, le nouveau président
du comité des fêtes a présenté toute son équipe au public, sans oublier
de le remercier de sa présence et l'a invité au pot de l'amitié.
Les 4 musiciens ont joué une musique entraînante. - (dr)
0
1 avril 2011
Dampierre-sur-Boutonne
Première naissance de l'année à l'asinerie
Le 3 mars, Bienvenu est né à l'asinerie du baudet du Poitou. Ce premier né de
l'année est le fils de Poupie. Six autres naissances sont prévues dans les jours qui
viennent. Nouveaux horaires d'ouverture : d'avril à octobre, l'asinerie est ouverte
tous les jours de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures. Visites guidées
à 11 heures, 14 h 30, 15 h 30 et 16 h 30. L'asinerie se trouve à la ferme de la
Tillauderie, 17470 Dampierre-sur-Boutonne ; tél.-fax 05 46 24 68 94 ; courriel :
[email protected].
PHOTO CLAUDINE SYLVANO
Un Baudet du Poitou pour aider les employés du Jardin des Plantes
PARIS - La ménagerie du Jardin des Plantes a recruté un âne comme nouvel employé, un
Baudet du Poitou, pour aider au quotidien jardiniers et soigneurs à assurer un entretien écoresponsable de l'établissement.
Taglio des genêts, arrivé le 8 mars de sa région natale, arpentera les allées de la ménagerie et
du Jardin des Plantes pour distribuer le courrier du Muséum, arroser cet été les allées du Jardin,
déplacer les ballots de foin... de manière totalement écologique!, indique jeudi un communiqué
du Jardin des Plantes qui compte 2.000 animaux dans son zoo.
De tempérament doux et aimable, contrairement à de nombreuses idées reçues sur les ânes,
Taglio a été habitué progressivement à son environnement urbain et à son nouvel enclos où il a
rejoint une jeune femelle nommée Olive, ajoute le communiqué.
Ils se sont parfaitement entendus dès leur première rencontre et Taglio s'est adapté sans
difficulté à la vie parisienne !, selon le Muséum.
L'apparition de l'agriculture mécanisée a entraîné la disparition du Baudet du Poitou, une race remontant au Moyen-Age, dont il ne restait plus que 44 individus en
1997. Celui qui était appelé autrefois bourailloux ou guenilloux à cause de ses longs poils emmêlés a depuis été sauvé. On compte, en 2011, plus de 400 baudets à
travers le monde (©AFP / 28 avril 2011)
SORTIR
LOISIRS
Jeudi, 28 Avril 2011
PROFITEZ DU WEEK-END POUR DÉCOUVRIR TAGLIO, L’ÂNE DU JARDIN DES PLANTES
Écrit par Neuilly Journal
La Ménagerie, le zoo du Jardin des Plantes, vient d’accueillir un
nouveau pensionnaire de choix : un charmant baudet du
Poitou, Taglio des genêts, arrivé le 8 mars dernier de sa région
natale, né le 13 juillet 2007.
Ce nouvel hôte tout à fait singulier n’est pas seulement destiné à
rejoindre les 2 000 animaux du zoo mais aussi à aider au quotidien
jardiniers et soigneurs.
Il arpentera régulièrement les allées de la Ménagerie et du Jardin
des Plantes pour distribuer le courrier du Muséum, arroser cet été
les allées du Jardin, déplacer les ballots de foin… et tout cela de
manière totalement écologique!
De tempérament doux et aimable contrairement à de nombreuses
idées reçues sur les ânes, Taglio a été habitué progressivement à
son environnement urbain et à son nouvel enclos où il a rejoint une
jeune femelle nommée Olive. Ils se sont parfaitement entendus dès
leur première rencontre et Taglio s’est adapté sans difficulté à la vie
parisienne.
Il effectue actuellement une sortie en fin de matinée, acheminant le
courrier de la Ménagerie vers l’administration du Jardin des Plantes,
attirant à lui de nombreuses caresses et beaucoup d’interrogations.
Petit à petit, des tâches plus conséquentes lui seront confiées dans
le Jardin.
La Mécanisation et l’intensification de l’agriculture ont conduit au déclin de nombreuses espèces sauvages présentées à la Ménagerie. L’apparition du tracteur a
également entraîné la disparition du Baudet du Poitou dont il ne restait plus que 44 individus en 1997.
0Grâce aux efforts d’éleveurs locaux, d’institutions publiques et privées, la création d’une asinerie nationale (Dampierre-sur-Boutonne) a été rendue possible,
sauvant ainsi cette race dont les traces remontent au moyen âge. Les zoos du Muséum participent aussi activement au programme de reproduction de cette race.
Celui qui était appelé autrefois "bourailloux" ou "guenilloux" à cause de ses longs poils emmêlés a ainsi été sauvé ! On compte en 2011 plus de 400 baudets à
travers le monde.
Jardin des Plantes
Ouvert tous les jours
Jardin de 7h30 à 19h45, entrée gratuite
Zoo de 9h à 18h, tarifs 9 euros / 7 euros
Accès : rue Cuvier, rue Buffon, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, place Valhubert – 75005 Paris
www.mnhn.fr
Les Infos Vertes
L'actualité de l'environnement, de la santé et de la recherche
lundi, 02 mai 2011
Un baudet du Poitou pour entretenir le Jardin des Plantes de Paris de manière
écologique
Il s'appelle Taglio des genêts et il est arrivé le 8 mars à Paris au Jardin des Plantes où il va désormais aider les jardiniers et les soigneurs.
Taglio des genêts est un baudet du Poitou et il arpente les allées de la Ménagerie et du Jardin des Plantes pour distribuer le courrier du
Muséum, arroser cet été les allées, déplacer les ballots de foin… et tout cela de manière totalement écologique !
Une espèce un temps menacée de disparition
De tempérament doux et aimable, contrairement à de nombreuses idées reçues sur les ânes, Taglio est le représentant d'une espèce qui a failli
disparaître à cause de la mécanisation de l'agriculture.
Il ne restait plus que 44 baudets du Poitou en 1997.
Grâce aux efforts d’éleveurs locaux, d’institutions publiques et privées, la création d’une asinerie nationale (Dampierre-sur-Boutonne) a été
rendue possible sauvant ainsi cette race dont les traces remontent au Moyen âge.
Les zoos du Muséum participent activement au programme de reproduction de cette race désormais hors d'affaire : on compte en 2011 plus de
400 baudets à travers le monde.
ZEGREENWEB.COM
INSOLITE
Taglio, l’investissement vert du Jardin des Plantes
par Margaux Jobin, Vendredi 29 avril 2011
Taglio arrête les passants et visiteurs du
Jardin des Plantes. Lui aussi a droit à une
pause pendant les heures de dur labeur : la
pause-carotte
Avec le retour des beaux jours, la
population parisienne investit les parcs et
espaces verts de la capitale et de ses
alentours. Si vous passez par le Jardin
des Plantes (Ve arrondissement), vous
aurez sûrement la chance de croiser
Taglio des genêts, un âne. Le nouveau
pensionnaire du jardin botanique a pris
ses quartiers dans la Ménagerie le 8
mars dernier en provenance du Poitou et
cohabite depuis avec quelque 2000
animaux dont Olive, sa nouvelle
compagne.
Son nouvel habitat est aussi son lieu de
travail et il assistera, à terme, l’équipe du
Jardin des Plantes dans ses tâches
quotidiennes. Il porte déjà chaque matin
le courrier de la Ménagerie à
l’administration du jardin et au Muséum
d’histoire naturelle, le tout sous l’oeil du public. Au fur et à mesure de son acclimatation, de nouvelles prérogatives lui seront confiées. Représentant la race des
baudets du Poitou, un espèce qui était en voie d’extinction il y a un peu plus de 10 ans, il aidera ainsi à l’arrosage des plantes ou encore à transporter des charges
pour le personnel.
Le Muséum d’histoire naturelle s’escrime à sauvegarder, avec la Ménagerie, lesespèces animales symboliques de la France mais ce n’est pas seulement une
démarche symbolique qu’a entrepris le Jardin des Plantes en rendant aux baudets les tâches qui leur étaient confiées autrefois. C’est aussi et surtout une manière
de respecter l’environnement car recourir à un âne plutôt qu’utiliser des voitures et autres machines coûteuses en énergie permet des économies non négligeables
en matière de gaz à effet de serre (GES). En l’espace de quelques semaines, Taglio est devenu un membre à part entière du jardin des plantes. Monter à la capitale
pour représenter sa région et son espèce et incarner la protection de la planète, voilà un message qui devrait en toucher plus d’un.
Crédit photo : Muséum national d'histoire naturelle
Pas d'âneries sur les baudets
05/05/2011
Le baudet du Poitou, un animal protégé à titre conservatoire. - (dr)
Retour sur un monde équin aux portes de l'oubli. Tel était le thème de la
conférence proposée par la médiathèque de Coulon, consacrée aux races
mulassières en Poitou-Charentes et présentée par le brillant conférencier
vendéen, Éric Rousseaux.
Celui-ci a d'abord abordé le cheval en tant que moyen de traction,
déplacement hippomobile, mais aussi sous l'angle de la production équine.
Autant d'éléments qui concernaient la France d'hier. Soixante années ont été
balayées d'un revers de main à cause de l'hégémonie brutale du moteur à
explosion. Retour donc, sur les races mulassières qui ont illustré les livres de
géographie de l'après-guerre, souvenir tangible de l'histoire de trois animaux
domestiques que sont le baudet du Poitou, le cheval de trait poitevin et la
mule poitevine.
De l'affreux à la superbe
Le baudet du Poitou est le nom particulier de l'âne mâle employé à la reproduction de l'espèce ou à la production du mulet. Alors que l'âne
commun est fondamentalement destiné au travail, le baudet du Poitou est réservé à la reproduction. En raison de sa lascivité, des qualités
prolifiques qu'il conserve jusqu'à l'âge le plus avancé ainsi, que de la facilité de son accouplement avec la jument c'est un animal précieux pour
la multiplication des mulets.
Le cheval de trait poitevin, quant à lui, est une espèce elle aussi en complet déclin protégée souvent à titre conservatoire. Cette race a joué un
rôle considérable dans la production mulassière du Poitou. Pour l'agronone Jacques Bujault, qui livre une description imagée de la race, « cette
bête est affreuse... pourtant regardez, elle donne des mules superbes ».
Après ce descriptif et le critère du croisement de ces deux races, on obtient un produit hybride connu sous le nom de mule. Issue de
l'accouplement contre nature du baudet du Poitou et d'une jument poitevine, c'est l'époque d'une industrie mulassière lucrative, à des fins
agricoles et militaires.
Qu'en est-il aujourd'hui de l'élevage mulassier dans le Poitou ? Une poignée d'éleveurs possèdent encore l'emprunte génétique de la race.
L'apport d'ânesses portugaises a quelque peu dopé l'élevage et les pouvoirs publics ont apporté une note de d'espoir en créant l'UPRA (unité
nationale des promotions des races). De nos jours, la traction animale a cédé le pas à la modernité et la race mulassière en a payé le prix fort.
11 mai 2011
Dimanche, une fête en l'honneur des ânons
Deux jeunes ânons très indépendants, de deux à un mois, et leurs mères. PHOTO CLAUDINE SYLVANO
Dimanche, de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures,
ce sera la fête des ânons à l'asinerie du baudet du Poitou. Ils sont
déjà plusieurs à avoir montré le bout de leur nez et à paître avec
leurs mères en toute liberté.
Au cours de la matinée, ce sont les poètes du collectif de la
bibliothèque municipale d'Aulnay qui vont intervenir lors de
déambulations poétiques et musicales. Une journée toute en
musique, avec des ateliers créatifs (argile naturelle, sculpture en
foin), des stands, un concours de dessins et bien d'autres activités.
À 15 h 45 : défilé des ânesses ; à 16 heures : photos ; à 17 heures
: remise des prix du concours de dessin ; vers 17 h 15 :
déambulation musicale.
Entrée gratuite. Renseignements au 05 46 24 68 94
Taglio des Genêts, premier âne éco-responsable
| 13.05.11 | 17h42
C'est la nouvelle attraction de la ménagerie, le zoo du Jardin des plantes à Paris. Depuis son arrivée, le 8 mars, il ne cesse d'étonner
les aras militaires, perroquets dont les plumes vertes se hérissent dès qu'il passe à petits pas devant leur cage.
Ce ne sont pas les seuls à s'interroger sur ce dadais à longs poils qui arpente les allées fleuries.
Dès qu'elle l'a aperçu de loin, Sabine, 4 ans, a couru vers cette "peluuuuche qui marche", entraînant dans son sillage tous ses
copains d'école ravis de rompre les rangs. "C'est quoi ?... Un cheval ?", demande un petit brun. "Mais non, c'est un âne. Tu vois bien
ses grandes oreilles, non !", répond un autre. "On peut le caresser ?" Danielle Dousseau et Stéphanie Labbé, les deux promeneuses
de Taglio des Genêts, "Tag" pour les intimes, débutent alors la leçon : "C'est un baudet, le plus grand de tous les ânes au monde.
C'est un animal rare qui a failli disparaître, mais, maintenant, on pense avoir réussi à le sauver."
Quand l'asinerie nationale de Dampierre-sur-Boutonne (Charente-Maritime) décide, début 2011, de confier l'un de ses protégés à la
ménagerie, tel était bien l'objectif : faire découvrir cette race qui remonte au Moyen Age et dont il ne restait plus que 44 individus en
1977. Réputé pour avoir la force d'un cheval et la rusticité de l'âne, les baudets ont beaucoup été utilisés comme animaux de
reproduction. Les éleveurs les ont longtemps accouplés aux juments de trait poitevines afin d'obtenir des mules et des mulets,
appréciés des agriculteurs et de l'armée à la recherche d'animaux solides, capables de traîner les canons sur les champs de bataille,
comme en 1914-1918.
1,55 M AU GARROT
L'arrivée du tracteur et la fin des grandes guerres européennes ont remisé le baudet à l'étable et dans l'oubli. "Dès lors, il a été croisé
n'importe comment, explique Gérard Dousseau, chef soigneur à la ménagerie. La race allait disparaître. Les Haras nationaux, la
région Poitou-Charentes et des éleveurs locaux ont permis la création de l'asinerie nationale du baudet du Poitou. Aujourd'hui, on
compte environ 400 baudets dans le monde."
Taglio des Genêts, fils d'Océan de Crail et d'Oraison de Mara, est, paraît-il, l'un des plus beaux spécimens français, avec son 1,55 m
au garrot, ses 450 kg et sa robe noire pangare qui tourne au roux sous le soleil. "Il est super-intelligent, insiste Danielle. Si un
obstacle se présente, il analyse la situation, fait "enregistrer sous" et c'est bon."
Pour justifier son foin, Tag, plutôt un joyeux drille qui aime fouiller dans les poches, fait le facteur. Sacoches sur le dos, il achemine le
courrier de la ménagerie à l'administration du Jardin des plantes. Cet été, il tirera une citerne d'eau de 400 litres pour aider les
jardiniers de la ménagerie, chargés d'arroser les allées dont les nuages de poussière incommodent promeneurs et animaux. Rien que
de l'éco-responsable.
Marie-Béatrice Baudet Article paru dans l'édition du 14.05.11
Charente Limousine
L'âne fait le beau dimanche
«Belle» et «Bala du Pignoux» ont trouvé l'herbe plus verte
chez Gérard Bouvard à Epenède. Photo CL
Anes et juments de trait sont les vedettes de la fête
organisée ce dimanche à Hiesse par les Amis de la mule
et de l'âne du Confolentais (Amac). «Nous voulons
redorer le blason de ces animaux et encourager les
éleveurs professionnels et les particuliers à préserver ces
races dont certaines sont en voie de disparition», explique
Guy Moynard, président de l'Amac et éleveur de baudets
du Poitou à Hiesse.
La fête permettra de retrouver toutes les races d'ânes,
dont des champions comme le «Ti Faine» d'Adrien
Moynard, fils des éleveurs hiessois, et «Tigolaine» qui
appartient à Claude Courivaud d'Esse, deux baudets du
Poitou. La descendance de «Ti Faine», mâle de 4 ans qui
a fait un parcours remarquable l'an dernier dans les différents concours puis au salon de l'Agriculture de Paris, est en marche. Deux ânesses, «Belle» et
«Bala du Pignoux» sont nées dernièrement à Hiesse et un mâle «Biroquet» plus récemment à Esse.
Toute la matinée, les animaux seront présentés au public. Des promenades en panier avec une ânesse de Provence appartenant à Jacques Pinard
d'Esse seront proposées. Des récompenses seront décernées aux éleveurs. L'Amac compte actuellement une trentaine d'adhérents (15 €). Lors de son
assemblée générale, elle a élu son bureau: président Guy Moynard, secrétaire Laurent Fouquet, adjoint François Lemmens, trésorière Virginie Filleul,
adjoint André Grondin.
Fête de l'âne dimanche 22 mai de 9h à 18h, terrain de sport d'Hiesse.
Repas 13 €
20 mai 2011 | Par Claudine Sylvano
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L'asinerie joue la carte de l'insertion
Dernière vérification par Emmanuel et Ludovic : Loscar est prêt pour le portage. PHOTO CLAUDINE SYLVANO
C'est en octobre 2009, à l'initiative du docteur Patrice François, que Lien 17 et Messidor Rhône-Alpes ont créé une association,
dénommée Lien-Messidor 17, pour venir en aide aux personnes atteintes de troubles psychiques importants.
Il s'agissait notamment de favoriser leur
insertion dans un réseau professionnel. L'un
des axes proposés était un projet autour du
chemin de Saint-Jacques de Compostelle.
Portage par les baudets
Depuis, deux stagiaires en situation de
handicap psychique ont travaillé à l'asinerie
du baudet du Poitou, dans le cadre de
l'accompagnement des pèlerins sur la route
de Saint-Jacques depuis La Villedieu, avec
portage par les baudets.
Vendredi 6 mai, après six stages, Emmanuel
et Ludovic ont démontré leur talent d'ânier
devant des professionnels de la santé, en
équipant Loscar du bât permettant le
portage.
Les baudets font les beaux samedi au Mas-Félix
Claude Courivaud a participé à la foire de l'âne à Hiesse. Il sera dimanchesur le
foiral de Confolens avec «Tigolane». Photo CL
Dans le cadre de son schéma de sélection, l'Association nationale des races
mulassières du Poitou (anciennement Upra) organise tous les ans, huit
concours, dont celui de Confolens, modèle et allures de niveau départemental
dans le berceau des races de baudet du Poitou et trait poitevin mulassier. La
manifestation est ouverte au grand public qui peut venir admirer ces deux
races locales.
Le concours de Confolens, seul concours officiel en Charente, se déroulera
au Mas-Félix ce samedi. Les présentations des animaux au jury
commenceront vers 9h30 et prendront fin vers 13h. Vingt-cinq baudets du
Poitou et douze chevaux de trait poitevins mulassiers seront présentés par
une quinzaine d'éleveurs du département. Les meilleurs animaux des
concours départementaux seront sélectionnés pour le National des races poitevines qui a lieu à Dampierre-sur-Boutonne le dernier week-end du mois
d'août.
En 2010, Ti-Faine appartenant à Guy Moynard, est arrivé premier du concours national dans la catégorie des mâles baudets du Poitou de 3 ans, et
Tigolane appartenant à Claude Courivaud est arrivée première du concours national dans la catégorie des femelles baudets du Poitou de 3 ans, suite à
leur sélection lors du concours de Confolens.
Le concours est organisé en partenariat avec l'association des mules et ânes du Confolentais (Amac) d'Hiesse.
Hiesse: la fête de l'âne prend de l'ampleur
Gilbert Quesne (2e à gauche), maire d'Hiesse, a remis les coupes
aux finalistes. Photo CL
De plus en plus d'animaux sont exposés par les éleveurs,
professionnels mais aussi amateurs, lors de la fête de l'âne
organisée à date fixe à Hiesse par l'Association des amis de la
mule et âne du Confolentais (Amac) que préside Guy Moynard.
Cette année, le terrain de sport s'est transformé en foirail pour
accueillir une cinquantaine d'animaux dont de nombreux
baudets du Poitou préparés avec soin par leurs propriétaires.
Un jury composé d'éric Rousseau, président de l'Association
nationale des races mulassières du Poitou, Bernard Courtois et
Michel Mamy, a attribué des notes aux différents animaux
présentés sur le ring. Les deux champions de l'année 2010, «Ti
Faine», propriété d'Adrien Moynard, et «Tigolane» de Claude
Courivaud, ont fait très bonne impression. Des animaux qui
seront parmi beaucoup d'autres, dont des juments de trait et mulassières, sur le foirail du Mas-Félix à Confolens , ce samedi 4 juin pour le concours
organisé par l'Amac.
À Hiesse, les enfants ont pu se promener autour du stade en utilisant les services d'«Ionette», ânesse de Provence très habituée à véhiculer des
personnes. En fin de matinée, Gilbert Quesne, maire d'Hiesse, a remis les récompenses aux éleveurs. Un repas préparé par l'Amac a ensuite été servi à
une centaine de convives à la salle des fêtes.
Confolens
Une sélection de baudets
Les baudets du Poitou seront en sélection, dimanche 5 juin, pour participer
au concours national. PHOTO DR
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Demain, à Confolens, se déroulera le concours de modèles et allures,
cheval de trait poitevin et baudet du Poitou.
Dans le cadre de son schéma de sélection, l'Association nationale des
races mulassières du Poitou organise, tous les ans, huit concours
modèles et allures de niveau départemental, dans le berceau des
races baudet du Poitou et trait poitevin Mulassier.
Une animation ouverte à tous
Le concours de Confolens est le seul concours officiel en Charente.
Les meilleurs animaux des concours départementaux y sont sélectionnés pour le National des races poitevines qui a lieu à
Dampierre- sur-Boutonne, le dernier week-end du mois d'août. En 2010, deux baudets, un mâle et une femelle, ont obtenu la
première place du concours national suite à leur sélection à Confolens.
Cette année, le concours va accueillir : 25 baudets du Poitou et 12 traits poitevins Mulassier présentés par une quinzaine d'éleveurs
du département.
Les présentations des animaux au jury vont commencer vers 9 h 30 et prendront fin vers 13 heures.
Cette manifestation est ouverte au grand public qui peut venir admirer et redécouvrir le baudet du Poitou et le trait poitevin mulassier,
deux races locales qui font partie du patrimoine de la région Poitou-Charentes.
lundi 06 juin 2011
FAITS DIVERS Une jeune retraitée meurt tuée par ses ânes
Le drame s'est déroulé dans cette maison, alors que l'orage menaçait.
Marie-Jeanne Suzan, 61 ans, est décédée alors qu'elle rentrait ses
ânes, samedi vers 22heures, peu avant l'orage, à Warloy-Baillon.
Marie-Jeanne Suzan était bien connue à Warloy-Baillon pour la passion qu'elle
avait pour les ânes. Cette professeur d'anglais, en retraite depuis un an
seulement, en élevait une douzaine, notamment des baudets du Poitou. Mais elle
élevait aussi des chevaux après avoir eu des poneys.
Samedi soir, elle était à son domicile avec son mari et sa fille lorsque l'orage
menaçait d'éclater. Et comme c'est elle, dans la famille, qui s'occupe de ses
animaux, c'est donc seule qu'elle est partie chercher les équidés pour les rentrer à
l'étable.
Que s'est-il alors passé? Les animaux étaient-ils énervés à cause de l'orage qui
menaçait? Se sont-ils disputés entre eux? Toujours est-il que la fille du couple,
âgée d'une vingtaine d'années, est partie à la recherche de sa mère, ne la voyant pas revenir. Et qu'elle a découvert cette dernière gisant au sol et sans
connaissance, portant un coup à la face.
L'alerte donnée, les sapeurs-pompiers locaux, immédiatement sur place, ont bientôt été rejoints par ceux d'Albert, puis par le Samu d'Amiens. Mais tous les efforts
prodigués n'ont rien pu faire pour ramener la malheureuse à la vie.
Ce terrible drame a jeté la consternation dans ce paisible village situé à une trentaine de kilomètres au nord-est d'Amiens. Le 30avril, lors du carnaval, MarieJeanne Suzan, habillée à la mode country, proposait encore, tout sourire, des balades aux enfants du village. « Elle élevait les ânes par passion, pas pour en faire
un commerce», témoigne ce voisin encore sous le choc.
Une autopsie était prévue pour préciser les causes de la mort.
Baudets et chevaux prêts pour le concours annuel
06/06/2011
La place des Halles retrouvera des airs d'antan en accueillant jeudi le concours de modèle et allures, cheval de trait poitevin et
baudet du Poitou.
Chaque année, baudets et chevaux sont attendus par les petits comme
les plus grands. - (dr)
Dans le cadre de son schéma de sélection, l'association nationale
des races mulassières du Poitou (anciennement UPRa) organise
tous les ans huit concours modèle et allures de niveau
départemental dans le berceau des races baudet du Poitou et
trait poitevin mulassier. Le concours de Melle, est un des plus
anciens d'entre eux.
Un aperçu de la qualité
Ces concours permettent à l'association d'avoir un aperçu le plus exact possible de la qualité de la population et aux éleveurs de situer le niveau
de leur élevage, de mieux cerner les qualités de leurs animaux et leurs éventuels défauts afin de mieux raisonner les accouplements. Les
concours sont aussi parfois un lieu de commercialisation des produits de l'élevage. Enfin, ce sont aussi des manifestations conviviales qui sont
autant d'occasions de rencontre et d'échanges entre éleveurs et visiteurs.
Les meilleurs animaux des concours départementaux sont sélectionnés pour le National des races poitevines qui a lieu à Dampierre-surBoutonne le dernier week-end du mois d'août. En 2010, Reine des Genets, appartenant à la Sabaud, est arrivé première du concours national
dans la catégorie des ânesses non suitée, et Nestor 137, appartenant à la famille Rivault (SCA du Magnou), est arrivée première du concours
national dans la catégorie des étalons trait poitevin, suite à leur sélection lors du concours de Melle.
Ouvert au grand public
Ce dernier va accueillir cette année, trente-six baudets du Poitou et vingt-six trait poitevin mulassier présentés par une vingtaine d'éleveurs du
département. Les présentations des animaux au jury vont commencer vers 9 h 30 et prendront fin vers 13 heures. Il s'agit d'une manifestation
ouverte au grand public qui peut venir admirer et redécouvrir le baudet du Poitou et le trait poitevin mulassier, deux races locales qui font
partie du patrimoine de la région Poitou-Charentes.
Contact : Organisme de sélection des races mulassières du Poitou, 2, rue du Port-Brouillac à Coulon, tél. 05.49.76.91.31. Courriel
: [email protected] et sur internet : www. racesmulassieresdupoitou. com
Bernard Chartier, éleveur de baudet
Valh, 2 ans, baudet du Poitou pur race.
Liege Jacki
16/06/2011
La commune compte un unique éleveur sur son territoire. Du côté de Belle-Garenne, Bernard Chartier, un passionné spécialisé
dans le baudet du Poitou, possède deux mâles, deux ânesses à la reproduction et une ânesse d'un an.
L'élevage de Baudets du Poitou, c'est une histoire qui mûrit depuis trente ans: « A l'époque, j'habitais à Sommières-du-Clain et le
père Roger Boinard avait été étalonnier chez Louis Patrault. A cette époque, l'âne était en voie de disparition et une jeune fille a fait un mémoire sur le baudet du
Poitou. Ça a été le déclic, j'ai acquis une ânesse commune puis j'ai acheté du pur race pour un croisement d'absorption et, après trente années de travail, je suis arrivé
à l'âne poitevin. »
Pour les saillies, Bernard conduit ses ânesses chez deux étalonniers, Pépin au Vigeant, éleveur de chevaux et d'ânes, champion de la race en baudet du Poitou, et chez
Jallais à Sèvres-Anxaumont. Pour le baudet du Poitou l'avenir est assuré car il est maintenant présent dans bon nombre de pays dont les États-Unis, le Royaume-Uni,
l'Espagne, la Suisse, la Belgique... mais pour les éleveurs trop peu de jeunes s'installent.
« Je reste sur un petit élevage pour plusieurs raisons: l'animal se reproduit assez mal et j'adore les animaux. Par conséquent j'ai du mal à m'en séparer mais il faut bien
en vendre pour continuer à produire, même si pour ma part le solde est négatif », souligne Bernard Chartier, qui élève cinq ânes, deux chevaux, quelques brebis sur six
hectares de pâturage dont une partie en location.
Bernard Chartier sera présent ce 16 juin à Saint-Maurice-la-Clouère avec Valh, un mâle de deux ans.
Bernard Chartier, éleveur de baudet
16/06/2011
Valh, 2 ans, baudet du Poitou pur race. - (dr)
La commune compte un unique éleveur sur son territoire. Du côté de BelleGarenne, Bernard Chartier, un passionné spécialisé dans le baudet du Poitou,
possède deux mâles, deux ânesses à la reproduction et une ânesse d'un an.
L'élevage de Baudets du Poitou, c'est une histoire qui mûrit depuis trente ans
: « A l'époque, j'habitais à Sommières-du-Clain et le père Roger Boinard
avait été étalonnier chez Louis Patrault. A cette époque, l'âne était en voie
de disparition et une jeune fille a fait un mémoire sur le baudet du Poitou. Ça
a été le déclic, j'ai acquis une ânesse commune puis j'ai acheté du pur race
pour un croisement d'absorption et, après trente années de travail, je suis
arrivé
à
l'âne
poitevin. »
Pour les saillies, Bernard conduit ses ânesses chez deux étalonniers, Pépin
au Vigeant, éleveur de chevaux et d'ânes, champion de la race en baudet du
Poitou, et chez Jallais à Sèvres-Anxaumont. Pour le baudet du Poitou l'avenir
est assuré car il est maintenant présent dans bon nombre de pays dont les
États-Unis, le Royaume-Uni, l'Espagne, la Suisse, la Belgique... mais pour les
éleveurs
trop
peu
de
jeunes
s'installent.
« Je reste sur un petit élevage pour plusieurs raisons : l'animal se reproduit
assez mal et j'adore les animaux. Par conséquent j'ai du mal à m'en séparer
mais il faut bien en vendre pour continuer à produire, même si pour ma part
le solde est négatif », souligne Bernard Chartier, qui élève cinq ânes, deux
chevaux, quelques brebis sur six hectares de pâturage dont une partie en
location.
Bernard Chartier sera présent ce 16 juin à Saint-Maurice-la-Clouère avec
Valh, un mâle de deux ans.
16 juin 2011 06h00
Blanzay-sur-Boutonne
Les baudets lauréats pour le concours national
À gauche, Bingo et Saperlipopete
du Parc ; à droite, Poupie de
Villiers et Bienvenu, le premier né
de l'année à l'asinerie. PHOTO
CLAUDINE SYLVANO
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Le concours local organisé par
Les Races mulassières du
Poitou attire toujours quelques
visiteurs assidus chez Jacques
et Laurence Auger, accueillis par
Jean-Luc Duguy qui y possèdent
des
écuries
et
qui
est
propriétaire et éleveur d'un
certain nombre d'équidés. Le
concours s'est déroulé en deux
parties, le matin à Marans,
l'après-midi à Blanzay.
Les
animaux
présentés
appartiennent soit au Parc
interrégional du Marais poitevin,
soit à la Sabaud (association de sauvegarde du baudet), ou bien à des particuliers.
22 baudets du Poitou livre A, pure race, étaient inscrits, 10 au livre B, et 3 inscrits en section trait poitevin mulassier. À partir de cette
sélection, les meilleurs participeront au concours national qui aura lieu à l'asinerie du baudet de Dampierre-sur-Boutonne, les 27 et 28
août.
Chez les premières ânesses
1re : ânesse d'un an : Altesse du Genêt (Sabaud), avec 79,5, élevée par Pierre Bonnin. 1re ânesse 2 ans : Violette du Rebberg
(Véronique Laurent-Emelie). 1re ânesse 3 ans : Ulote de Breuil (Christine Sambussy). 1re ânesse non suitée : Pigouille de Boutonne,
77,5, à Jean-Luc Duguy. 1re et 2e, Saperlipopete du Parc et Poupie de Villiers au Parc interrégional du Marais poitevin, ânesses
suitées, asinerie. 1er mâle 1 an : Amant du Breuil, Christine Sambussy. 1er mâle 2 ans : Vern du Vern (Véronique Laurent-Emelie).
1er mâle 3 ans : Unglis de la Boutonne (Jean-Luc Duguy).
Les autres catégories
Dans la catégorie des plus de 3 ans : Incrédule au Parc avec 80 points. Au livre : Bon retrouve Virtuose du Parc, ânesse 2 ans ;
Utopie du Parc, ânesse 3 ans ; Sariette de Blanzay, ânesse non suitée, à Laurence Auger et Amaglio et Asteur de Blanzay à
Laurence Auger.
En trait poitevin mulassier : c'est Maya de la Boutonne, jument non suitée, qui a remporté le concours avec 69,5 pts, à Jean-Luc
Duguy, très bien placé dans tout le concours en tant que propriétaire ou éleveur.
Bienvenue à Balthazar, Biscotte, Bosco et Barbette
Le cheptel des ânes de Régis Léau vient de s'enrichir de quatre naissances, entre la mi-mars et la fin mai. La
fameuse race si rare des baudets du Poitou compte maintenant trois nouveaux spécimens “made in SaintMartin”.
Ils font partie du folklore de Saint-Martin, comme son port et ses fortifications. Ils ? Ce
sont les fameux ânes de l’élevage de Régis Léau, qui font la joie et l’admiration des
touristes, petits et grands, tous les étés. Qu’ils promènent les enfants sur leur dos,
chaussés de leurs culottes en toile à matelas, ou qu’ils baladent leur drôle de pelage,
semblable aux “dreadlocks” rastas d’un vieux chanteur jamaïquain, dans les
fortifications, les ânes de Saint-Martin sont devenus la coqueluche des visiteurs. Mais,
derrière la jolie carte postale, les sourires des enfants, et même les caméras de télévision
qui n’en finissent pas de les filmer, Régis Léau exerce une authentique activité d’éleveur.
Une activité nécessitant une disponibilité totale 365 jours par an, pour favoriser la
reproduction, et donc la préservation de la race. Et, pour lui, chaque printemps,
synonyme de plusieurs naissances à venir, est une période d’intenses stress : “Tant que
l’ânon n’a pas vécu une semaine, rien n’est jamais gagné”. Cette année, il compte tout de même quatre nouvelles
têtes, définitivement bien là et en bonne santé.
La Rolls Royce des ânes
Régis Léau peut donc se targuer d’avoir participé à enrichir le cheptel mondial des baudets du Poitou, qui ne compte
que quelques trois cent et quelques spécimens au monde, ce qui permet aux spécialistes de surnommer l’espèce de
“Rolls
Royce
des
ânes”.
En 1977, il ne restait plus que 44 baudets du Poitou et un programme de sauvegarde a alors été lancé. À ce momentlà, Régis Léau est loin de se douter qu’il participerait un jour activement à ce vaste programme de sauvegarde
mondial.
En 2011, Régis Léau aurait même espéré plus de naissances, mais en l’absence d’un second mâle reproducteur (mâle
dont il avait fait la demande aux haras nationaux), il ne peut comptabiliser que trois naissances supplémentaires
dans la race baudet. Faute d’un collègue, c’est donc le bel Uelem, qui s’est attelé activement à la tâche. Ce mâle vient
d’ailleurs de remporter le premier prix d’un concours national de mâle de trois ans à Marans.
Bosco : un beau spécimen prometteur
Depuis la mi-mars, Balhazar, fils de Pythie, Bosco, fils de Takine et Barbette, une petite femelle, fille de Sirène, née le
28 mai, vont donc assurer un peu plus la survie de l’espèce (le lecteur l’aura compris, c’est l’année des B).
À noter également, la naissance d’une femelle de race “âne commun” avec Biscotte. Biscotte est d’ores et déjà à la
prairie, dans les fortifications martinaises, avec sa mère, une jolie ânesse grise et même si elle n’appartient pas à la
race des baudets, la petite ânesse fait déjà complètement craquer les enfants. Ses trois petits copains la rejoindront
les uns après les autres, une fois sevrés.
Parmi ces bébés ânons qu’il choit et dont il note quotidiennement les progrès, Régis Léau avoue un petit faible pour
Bosco, qui présente déjà, du haut de ses presque deux mois, toutes les bonnes caractéristiques morphologiques d’un
baudet standard : périmètre du genou, hauteur de garrot, taille des oreilles, largeur des sabots, etc.
L'éleveur est d’ailleurs fier d’annoncer que son élevage compte vingt baudets en race pure, dont dix femelles en âge
de procréer. Ce qui promet d’autres printemps riches en naissances à Saint-Martin-de-Ré.
Le tendre et puissant âne laineux
Poursuite de notre série hebdomadaire sur les spécialités de notre
région. Aujourd'hui, le baudet du Poitou, cet âne qui semble taillé
dans le roc, mais qui a pourtant bien failli disparaître.
À Saint-Martin-de-Ré, les baudets du Poitou font partie de la carte
postale. Mais il ne faut pas les confondre avec les ânes à culottes de l'île
de Ré d'autrefois. PHOTO DOMINIQUE JULLIAN
Pas si sot que ça le solipède. La bête a souvent été mal comprise.
Une sombre histoire de bonnet qu'on collait sur la tête des cancres.
Mais l'âne est intelligent. Et le baudet, notre âne à nous pictocharentais, figure au tableau d'honneur des équidés.
Première race asine reconnue en 1884, l'âne du Poitou se révèle
bon reproducteur, bon compagnon. La crème des bourricots. On
pourrait lui brouter la laine sur le dos. Mais il a bien failli disparaître, le bougre. Sacrifié, comme bon nombre de ses cousins à grandes
oreilles, sur l'autel de la mécanisation. Quand Massey-Ferguson a débarqué dans la campagne, l'âne, qu'il soit grand noir du Berry,
petit gris provençal ou Normand, a été renvoyé à ses chères études. Plus besoin de lui pour porter des charges ou tirer la charrette.
Et plus besoin non plus de l'étalon idéal : le baudet du Poitou. Car croisé avec une jument de trait, le grand âne à poil long du Poitou
produisait de fameuses mules solides et besogneuses, des bêtes de somme idéales.
Pour l'armée indienne
En 1977, en plein essor de l'agriculture intensive, il ne restait plus que 44 baudets au chômage technique. L'espèce se mourait dans
l'indifférence quasi-générale. La prise de conscience eut lieu lors d'une réunion aux haras nationaux en 1979. Il fut décidé de créer
une asinerie dans la région d'origine du baudet. Elle ouvrit ses portes en 1980 et huit ans plus tard fut créée la Sabaud (association
de sauvergarde du baudet du Poitou).
Où en est-on aujourd'hui ? « Entre ceux qui sont inscrits au livret A, c'est-à-dire de pure race, et ceux du livret B, issus de
croisements, on estime à 1 500 le nombre de baudets dans le monde. Un tiers en Poitou-Charentes, un tiers dans le reste de la
France, un tiers à l'étranger », explique Maud Leray, animatrice à l'asinerie, propriété du Conseil général de la Charente-Maritime.
Le baudet est sauvé. Mieux, il est redevenu la coqueluche des éleveurs. On vante ses vertus partout dans le monde. Les Anglais en
raffolent, les Brésiliens l'ont adopté. L'armée indienne a même commandé quelques mâles afin de saillir des juments et « fabriquer »
ainsi des mules pour aider les soldats à transporter le matériel militaire sur les chemins escarpés de l'Himalaya.
Mais notre baudet n'ira jamais en première ligne. C'est un pacifiste. « Si je devais le qualifier, je dirais que c'est un malin. Et qu'il est
très proche de l'homme », poursuit Maud Leray.
Dans les îles
Traditionnellement élevé dans le seul objectif de la reproduction, l'âne du Poitou a sans doute fait sienne la devise des années 70 «
faites l'amour, pas la guerre ». Et son look de grand doux aux dreadlocks ajoute à l'impression.
Bien qu'il n'ait jamais porté de culottes et transporté le varech à la Belle époque comme l'âne commun, le baudet du Poitou fait partie
depuis quelques années de la carte postale de l'île de Ré. Et cela grâce à André Léau, qui commença dans les années soixante puis
à son fils Régis qui a pris la relève. Ils élèvent des ânes depuis près d'un demi-siècle. En habillent certains de culottes rayées de
temps en temps, pour rappeler ce passé pas si lointain où l'on devait les protéger des piqûres de moustiques et surtout y ont rajouté
un troupeau de baudets.
« Nous en avons 19 de pure race. Nous louons les prés devant les fortifications de Saint-Martin. C'est fou le nombre de touristes qui
s'arrêtent pour les prendre en photo », explique Régis Léau. Ainsi le site de Saint-Martin sert-il de vitrine aux ânes « Guenilloux » dont
le fief initial reste l'asinerie de Dampierre.
Nicolas Séguier fait de même dans l'île d'Oléron. Ancien responsable du développement pédagogique et touristique au Pôle Nature
de l'Asinerie de Dampierre, il a monté son propre élevage près de Domino, à Saint-Georges, où il dit tout le bien qu'il pense de ce
grand âne laineux au regard si doux.
Samedi 3 septembre 2011
Dampierre-sur-Boutonne
Les plus beaux baudets étaient là
Rycadio de Mude et Tosten de Liscoët (de Jean-Jacques Seité)
avant l'épreuve de traction. PHOTO CLAUDINE SYLVANO
Le week-end dernier, l'asinerie du Baudet du Poitou a reçu
le concours national des races mulassières organisé par
l'Upra (Unité nationale de sélection de promotion des races
mulassières du Poitou-Charentes).
Les plus beaux spécimens de baudets du Poitou et de chevaux de trait mulassier poitevin étaient présents, après avoir été
sélectionnés lors de concours départementaux. Environ 1 200 personnes sont venues ces deux jours, dont la plupart le dimanche, le
samedi étant réservé plus particulièrement aux professionnels.
Samedi, a eu lieu la finale nationale des concours d'élevage pour les races de baudets du Poitou et chevaux de trait mulassier
poitevin. Ces équidés ont été notés sur leur modèle et allure. 54 baudets étaient inscrits et 70 mulassiers, venus de l'ensemble du
berceau de la race, mais aussi de Bretagne, Savoie, Aquitaine, Corrèze ou banlieue parisienne.
Dimanche, lors de la journée la plus spectaculaire avec la présentation des animaux à vendre, mais surtout les épreuves de
maniabilité, d'utilisation (traction, attelage…), dressage attelé ou monté, figures imposées, 40 baudets et 15 chevaux ont montré ce
qu'ils pouvaient réaliser, surtout pour ces chevaux qui peuvent atteindre les 750 kilos.
Résultats de la finale Baudets. - Mâles 2 ans : 1. Valseur de Bellevue, Fernand Chassat.
- Mâles 3 ans : 1. Uhlan de Villiers, parc du Marais Poitou.
- Mâles 4 ans et + : 1. Joli cœur, Michel Decou.
Ânesses 2 ans : 1. Vitamine Gibaudières - Daniel Coppey
Ânesses 3 ans : 1. Utopie de la Fat, Bernard Courtois.
- 4 et 7 ans non suitées : 1. Sécotine d'Anjou, M. Van Meegeren.
8 et + : 1. Orphée Gibaudières, Daniel Coppey.
Suitées 4 et 5 ans : 1.Tigolane, Claude Courivaud.
6 ans et + : Quephren de la Baie, Laurence Moreau.
Suitée livre B : 1. Janette, Michel Decou.
Chevaux. - Mâles 2 ans : 1. Vicieus des Vents, Michel Decou.
- Mâles 3 ans : 1. Urbain Richardière, Annick Faivre.
- Mâles 4 ans et + : 1. Nestor 137, SCA Magnou
- Pouliches 2 ans : 1. Vent De, Romain Faivre.
- Pouliches 3 ans : 1. Unetoile Bataillère, J.-C. Gantier.
- Non suitées 4-7 ans : 1. Sidonie D'Uranie, J.-C. Gantier
- Non suitées 8 et + : 1. Manille 8, SCA du Magnou.
- Suitées 3-7 : 1. Quita du Payre, Jean Etienne.
- Suitées 8ans et + : 1. Philomène, Patrick Chevreau.
- Livre B suitées : 1. Quikouya, Yves Decavèle.
- Épreuve montée trait : 1. Triton du Marais, Laura Copey.
- Dressage-maniabilité 2-5 ans : Jean-Jacques Seité.
- Dressage maniabilité 6 ans et + : Roi d'Edencourt à Bernard Deau (Corrèze).
- Maniabilité-traction, baudet 6 ans et + : 1. Ugolin du Genet à Dany Martineaud.
- Dressage maniabilité et traction en paire de chevaux : 1. Rycadio de Mude et Tosten de Liscoët à J.-J. Seité.
En loisirs juniors 1 et 2 ans, 6 baudets, chevaux et mules ont été sélectionnés, 4 chevaux qualifiés et 3 ajournés.
Deux Sevres | Parthenay et la Gâtine
agriculture
Des baudets d'excellence aux Gâs
04/09/2011 05:35
Menno et Yvette Van Meegeren avec Seccotine, une ânesse de 5 ans. - (dr)
Menno et Yvette Van Meeregen recherchaient l'excellence dans leur élevage de
baudets du Poitou, depuis leur installation dans l'ancienne ferme des Gâs à
Coutières. C'est chose faite avec une de leurs ânesses, Seccotine d’Anjou, qui
vient de décrocher le titre envié de championne de France dans la catégorie des
femelles non suitées de 4 à 7 ans. Pour ce couple de Hollandais très intégrés
dans la vie locale et dont Menno est conseiller municipal sur la commune,
l'élevage des baudets du Poitou est leur façon d'exprimer à quel point cette
région est devenue leur contrée d'adoption depuis leur installation en France.
Menno et Yvette, en six ans, se sont fait une réputation d'exigence et de qualité
dans l'univers très sélectif des éleveurs de baudets du Poitou. Habitués des
deuxièmes places depuis cinq ans et fidèles des concours régionaux de Melle,
Romagne et Saint-Maurice-la-Clouère, cette victoire avec Seccotine d’Anjou à
Dampierre-sur-Boutonne, la capitale du baudet du Poitou, est une consécration.
Pour les deux éleveurs, c'est aussi un travail d'équipe auquel ils associent leur cabinet de vétérinaires et leur maréchal-ferrant, Stéphane
Merceron.
Au jour le jour, c'est Yvette qui s'occupe du troupeau des six baudets le matin avec les soins d'hygiène et de santé et Menno qui prend le relais
l'après-midi avec l'apport du fourrage, l'approvisionnement en eau et l'entretien de l'écurie. On pourra rencontrer Yvette et Menno, avec
Seccotine d’Anjou mais aussi Quassis du Genet, une autre belle ânesse suivie par l'association de sauvegarde du baudet (Sabaud), lors du
Festival de l'élevage de Parthenay, fin septembre.
La fédération des éleveurs de mulet des Alpes est née
Serge Tuaz, le secrétaire du Syndicat d’élevage mulassier du Val d’Arly, peut être
satisfait. La Rencontre des muletiers qui s’est déroulée aux Contamines-Montjoie le
week-end dernier a été une occasion rêvée de prendre la mule par les oreilles
(qu’elle a longues) et d’officialiser la reconnaissance du mulet des Alpes.
Utilisé depuis des temps immémoriaux en pays de montagne, l’élevage du mulet se
perpétue aujourd’hui grâce à l’existence de syndicats qui ont à cœur de maintenir ce
savoir-faire. Et parce que l’union fait la force, les trois syndicats d’éleveurs du mulet
des Alpes ont souhaité se constituer en fédération (lire “Repères”).
“En France, il y a sûrement plus de loups que de mulets…”
Il n’y aura donc désormais plus qu’un seul interlocuteur auprès du ministère de
l’Agriculture, de l’Institut français du cheval et de l’équitation et des autres
organismes du monde du cheval. Sa vocation première ? Encourager et promouvoir
une production « en quantité et en qualité, en France comme hors de nos frontières :
l’Espagne et l’Italie sont actuellement des pays très demandeurs, le marché du
Moyen-Orient ou de l’Amérique du Sud sont aussi à explorer » explique Serge Tuaz,
avant de préciser : « Nous allons maintenant déposer la marque avec son cahier des
charges, qui est prêt. »
Autrement dit, tout muleton devra être inscrit sur le registre spécifique de la race. Condition première : être issu d’une jument comtoise ou ardennaise et d’un baudet du Poitou ou
Martina Franca.
« En France, il y a sûrement plus de loups que de mulets… ». Par cette boutade, Serge Tuaz résume ce qui a motivé les éleveurs à se constituer en fédération pour défendre leur
production. À l’instar du reblochon ou du beaufort, les éleveurs de montagne misent sur la qualité de leur produit et la reconnaissance de celle-ci par des labels tels qu’IGP ou
AOC.
Cette démarche s’inscrit par ailleurs dans un contexte économique difficile : le marché du cheval ne se porte pas bien, le cours des prix des chevaux de trait étant calculés sur
celui de la viande. Or, concernant les mulets, c’est leur utilisation qui en fait leur valeur.
Et cet animal puissant, d’une surprenante intelligence et très attachant, a toute sa place dans une société tournée vers le développement durable. Capable de supporter des
charges de près de 200 kilos, il peut tout naturellement assurer une fonction de portage en montagne mais aussi être utilisé comme outil thérapeutique dans le traitement des
troubles mentaux ou psychomoteurs et pour la réinsertion sociale.
Le baudet du Poitou, une race à protéger
- Fontenay-le-Comte
Ouest-France / Pays de la Loire / Fontenay-le-Comte / Archives du mercredi 19-10-2011 mercredi 19 octobre 2011
Éric Rousseaux est le président de l'association nationale des races mulassières du Poitou. Il vient
de publier Le baudet du Poitou, le trait poitevin mulassier et la mule poitevine.
Entretien
Pourquoi ce livre sur ces races asines et d'équidés ?
C'est en fait une remise à jour et un complément de mon premier livre sur les races mulassières du
Poitou publié en 2000. Je me suis attaché à suivre l'évolution de ces animaux dans le temps mais
aussi sur dix années, rendant compte de l'état actuel de production et des difficultés de la filière
équine. Aujourd'hui, nous risquons d'avoir un souci pour la pérennité de ces races en raison du
démantèlement des Haras nationaux dans le cadre de la révision générale des politiques publiques
(RGPP). Existent désormais deux organismes : l'institut français du cheval et de l'équitation qui
assure des missions de service public et France Haras, qui effectue des activités concurrentielles
des anciens haras telles l'étalonnage et l'identification dans des centres techniques. Ceux-ci devront
être cédés à des structures privées d'ici fin 2014. Et des centres pourront fermer si aucun privé ne
les reprend. Sans compter les subventions en diminution du ministère de l'Agriculture pour les races
des chevaux de trait qui font des concours. Si ces subventions disparaissent l'an prochain, on se
demande ce que vont devenir les races à très faible effectif.
Quelles sont les races en danger d'extinction ?
Aujourd'hui, le cheval de trait poitevin semble le plus menacé. Il existait dans les années 1865 une véritable industrie de la race mulassière et fin du XVIII e siècle, on comptait 50
000 juments. En 2009, nous en étions à 272 juments reproductrices pour 41 étalons. Le baudet du Poitou a bien failli disparaître : en 1977, il en restait seulement 44. Avec les
techniques de croisement continu d'absorption, nous avions il y a deux ans 424 ânesses de reproduction et 93 étalons. On peut dire pourtant que le futur du baudet du Poitou et
du trait poitevin n'est pas assuré.
Quelles sont aujourd'hui les utilisations de ces races mulassières et asines ?
Il faut d'abord s'assurer que nos petits-enfants pourront encore découvrir le cheval de trait poitevin et la mule. Heureusement, les éleveurs de ce cheval font en sorte de le
conserver. Ces animaux, très robustes, surtout le trait poitevin, peuvent être utilisés pour le débardage, le jardinage, les balades à cheval et le loisir. Heureusement, il existe des
communaux où l'on mixe des chevaux et des bovins, ce qui est bénéfique pour la biodiversité. Et une des voies de l'élevage est aussi la viande de boucherie, mais nous n'avons
pour l'instant pas assez d'animaux pour le faire. Il y a aussi des débouchés scientifiques, car le baudet du Poitou a des particularités génétiques.
DL; Recueilli par Sophie CAPELLE.
23 septembre 2011
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Le baudet a le blues
L'asinerie n'a plus de directrice depuis juillet. Une période de transition pas facile pour les professionnels du baudet.
Le baudet du Poitou a été sauvé par le travail effectué à l'asinerie. Aujourd'hui, le site va devoir s'adapter sans les Haras nationaux qui s'occupaient de la reproduction de l'animal. Des
changements très attendus par ceux qui se sont toujours battus pour la sauvegarde de l'âne. (Photo archives « SO »)
Perchée sur les hauteurs de Dampierre-sur-Boutonne, à quelques
kilomètres de la frontière deux-sévrienne, vit une communauté unique en
son genre : les baudets du Poitou. Il y a des années de cela, une
irréductible amatrice de cette race d'ânes en a sauvé quelques-uns de
l'oubli. A sa mort, le Département, propriétaire des lieux, le Parc
interrégional du marais poitevin, propriétaire des baudets et les Haras
nationaux se sont associés. De là est née l'asinerie de Dampierre-surBoutonne. D'une ancienne ferme, un Pôle nature est sorti de terre.
Le public aurait tendance à oublier ce lieu magnifique, loin de tout.
Tendance à oublier que des employés prennent soin des animaux. Une
équipe mise à mal depuis avril pour cause de tensions. Le départ de
l'ancienne directrice a provoqué des remous. Et le désengagement des
Haras nationaux dans la mission de reproduction de l'asinerie n'a pas
rassuré les employés.
L'ancienne directrice, Caroline Charpentier, a été délogée en juillet. « J'ai pris la direction du site en 2006, mais j'y travaillais depuis 2004 »,
explique-t-elle. Une équipe de dix personnes était sous ses ordres. Tout n'était pas rose, elle l'avoue, son caractère pas toujours empreint de
diplomatie a joué en sa défaveur. « Ça a fini par exploser avec certains employés et, en juillet, j'ai appris que j'étais annoncée sur un autre
poste. » Une promotion en fait. L'ancienne directrice ne se plaint pas. Mais l'avenir de l'asinerie lui tient encore à cœur. « Le pôle d'excellence
rurale, c'était un grand investissement de près de 500 000 euros. Depuis que je suis partie, je n'ai pas l'impression qu'ils souhaitent remplacer
mes compétences. »
Une inquiétude que partage Bernadette Guillard, conseillère générale du canton d'Aulnay à l'époque de la mise en place de l'asinerie. « Notre
but était de faire vivre l'asinerie qui était une vitrine très importante pour le canton », se souvient-elle. Le Conseil général avait dépensé
beaucoup d'argent en nouveaux bâtiments. « Un concours d'attelage avait lieu tous les ans. Il attirait 3 000 personnes. Il a été supprimé en
2010, c'est très regrettable », ajoute-t-elle.
Interrogations sur place
Jean-Luc Duguy, ancien palefrenier de Mme Auger, la propriétaire des premiers baudets du Poitou, et maire de Blanzay, aimerait aussi être
rassuré. « J'entends des bruits comme quoi c'est le bazar sans chef là-bas. C'est vrai qu'il y avait un problème humain, avant. La directrice
avait des compétences, pas en management. Elle est partie mais tout n'est pas résolu pour autant », tranche-t-il. Lors de la dernière réunion
du conseil communautaire, Jean-Luc Duguy a interpellé Jean-Mary Boisnier, conseiller général référent du site de l'asinerie, sur l'avenir du
complexe. « Il m'a dit que quelqu'un allait être recruté. Mais le problème, à l'asinerie, c'est aussi que ceux qui s'en occupent sont des gens qui
n'y connaissent rien ou qui s'en fichent. »
Sur place, les interrogations du personnel ne sont pas en reste. Certains s'inquiètent de l'avenir du site et de l'orientation qu'on veut lui faire
prendre. Jean-Mary Boisnier, parle d'une « période de transition » nécessaire.
À l'asinerie, on entend bien le mot « transition », mais le travail à abattre ne manque pas. « Au départ, nous étions sept pour prendre soin des
bêtes, raconte un des soigneurs de l'asinerie. Maintenant, nous sommes quatre avec une CDD qui arrive en fin de contrat. Or, sur le site, il y a
une soixantaine de bêtes à s'occuper. »
« Les animaux, ça coûte cher »
Du matin au soir, les soigneurs s'occupent exclusivement des animaux. Ils ont à peine le temps de tout faire. « Avant, je pouvais ménager du
temps pour de la formation en attelage, là ce n'est vraiment pas possible. »
Autre difficulté, les week-ends et les périodes de fête. « Pour Noël, je vais devoir travailler seul pendant quatre jours et mon collègue fera la
même chose au Nouvel An. » Du côté des animatrices, deux en postes, le travail ne manquera pas. De nouvelles idées pleuvent sur leur
programme 2012. « Reste à savoir si nous pourrons mener ces projets à bien. » Pour certains employés, l'asinerie est atteinte du même
syndrome qui a touché les Haras nationaux. « Nous sommes gouvernés par des personnes qui se rendent compte maintenant que les
animaux ça coûte cher ! », glisse l'un d'entre eux.
Ces inquiétudes sont remontées jusqu'à Jean Harel. L'ancien vice-président du Conseil général a été l'un des investigateurs du
développement de l'asinerie. Bien qu'il ne siège plus au Conservatoire des ressources génétiques du Centre-Ouest Atlantique (Cregene), il
continue à assister aux réunions en tant que président d'honneur. « Pendant une de ces réunions, les personnes du Parc interrégional ont
rapporté que le Conseil général voulait garder les "peluches" du parc et jeter le reste. »
Jean Harel n'a pas fait dans la demi-mesure. Il est allé rencontrer les différents référents du Conseil général de l'asinerie, dont Jean-Mary
Boisnier. « Je leur ai donné mon point de vue qui est de ne pas lâcher la partie reproduction du site. Au-delà de la réputation que le site peut
donner à telle ou telle personne, il y a surtout toutes les actions que nous avons mises en œuvre pour sauver la race ! »
Un message que l'équipe du Conseil général a entendu et confirmé (lire ci-dessous). « La chose la plus difficile à mettre en place va être un
budget. Il faut attendre de voir comment tout ça va s'organiser. » Après une période difficile, les salariés de l'asinerie sont aussi dans cette
attente. « Les choses se tassent, ça commence à aller mieux, c'est vrai. »
lundi 26 décembre
Du cirque pour tous
Gamin, toujours pilier central du spectacle. (Photo a. C.)
Les répétitions de « Queue de poisson », le dernier spectacle du Cirque du Gamin,
seront accessibles au public mercredi 28 et jeudi 29 décembre.
Depuis son installation à Tonnay-Charente en 2006, la petite équipe du Cirque du
Gamin, du nom de son plus important personnage, Gamin, le baudet du Poitou, n'a
cessé, avec une admirable opiniâtreté, et souvent dans des conditions extrêmement
difficiles, de progresser.
Des spectacles pour enfants
« Le Commis » puis « Les Commis », et quelques ateliers et petits spectacles ciblés
pour les enfants lui ont permis d'acquérir la maturité. « Queue de poisson », que les
artistes de la compagnie achèvent d'affiner, est l'heureux aboutissement de ce travail. Et comme l'on dit qu'il faut avoir construit deux maisons
pour que la troisième soit parfaite, l'équipe du Cirque du Gamin a tout mis en œuvre pour que ce nouveau spectacle soit de la meilleure qualité
possible.
Pour ce faire, elle a étoffé son équipe humaine et animale, s'est assuré la collaboration d'un metteur en scène (pardon, en piste !), d'une
acrobate, d'un musicien, et de « Jean-Pierre », le poisson rouge.
Pour tendre à la qualité optimale, le Cirque du Gamin a testé, à plusieurs reprises, les innovations du programme. Des représentations
partielles, devant des publics réduits ont permis d'analyser les réactions des spectateurs et de recueillir suggestions et critiques. Si les deux
représentations annoncées pour mercredi et jeudi prochains s'inscrivent dans cette démarche, elles ont pour but de montrer que « Queue de
poisson » peut, sans danger, prendre la route du succès.
Alain Castel
Spectacles les 28 et 29 décembre, à 20 h 30, sous le chapiteau chauffé de Champservé, 7, rue du Marais, à Tonnay-Charente (tél.
88 57 70 49
ou www.cirquedugamin.com). Entrée : adultes, 10 euros ; enfants de 3 à 13 ans, 8 euros.
06
Vendredi 30 Déc - Saint Roger
Gramat. Le Parc animalier à visiter
Pendant ces quelques jours de vacances on peut faire un détour par le parc
animalier de Gramat. Pour y découvrir notamment quelques nouveaux
pensionnaires.
On peut ainsi y caresser un baudet du Poitou, de pure race, qui arrive tout droit de
l'élevage de M. Aymard de Causse-et-Diège. Mais également une ânesse andalouse
blanche, une ânesse pie et un couple de chèvres Girgentana, aux cornes en forme
de lyre. « Ces deux animaux font partie d'une race en voie de disparition. Ils
arrivent du conservatoire de Gage le Bar en Aveyron.
Cet accueil rentre tout à fait dans notre rôle de conservatoire des races » se réjouit
Pierre Delrieu, le directeur du parc. Est arrivé également un petit Alpaga mâle.
Celui-ci fait partie de la famille des camélidés comme les guanacos et les lamas qui
vivent déjà dans le parc. Il vient du zoo de La Palmyre et porte ainsi à 3 les
animaux rares de cette famille. « Il y a eu aussi beaucoup de naissances cette
année au sein des animaux sauvages : Le cerfs, daims, aurochs. Plusieurs sont
partis pour peupler les Parc de Vision d'Andalousie en Espagne » précise le
directeur. Comme tous les ans, le parc sera ouvert le jour du 1 janvier avec une
entrée à un tarif unique et promotionnel dont le produit sera reversé à la SPA. Le
parc est ouvert tous les jours de 14 heures à 18 heures.
Le baudet du Poitou est l'un des nouveaux pensionnaires du parc