Les e-solutions dans les achats de service
Transcription
Les e-solutions dans les achats de service
Achats de services : les leviers de la performance Perspectives et attentes des dirigeants 2003 sommaire 1 Nous tenons à remercier tous les Dirigeants Achats qui nous ont reçus dans le cadre de cette enquête éditorial Achats de services, la nouvelle frontière de la création de valeur ? Les auteurs : 2 introduction Pourquoi cette enquête ? 4 7 Pierre-Olivier Charlemagne Senior Manager Achats & Management de la relation fournisseurs Unilog Management e-mail : [email protected] Avec la collaboration de : chapitre 1 Achats de services : cadre stratégique et émergence des e-solutions ■ Le cadre stratégique de la Fonction Achats 7 ■ Les enjeux spécifiques aux achats de services 8 ■ Le rôle des e-solutions dans les achats de services 14 chapitre 2 Les déterminants d’une politique d’achats de services 19 L’activité 19 ■ Le mode organisationnel 25 ■ La taille du « terrain de manœuvre » 32 ■ chapitre 3 L’approche stratégique des achats de services ■ ■ ■ 39 La segmentation stratégique du portefeuille joue un rôle-clé dans les critères de performance des achats de services 41 Le levier de la globalisation est utilisé de manière fortement différenciée 43 L’intérêt pour les e-solutions varie selon l’approche stratégique des achats de services 44 conclusion 48 annexe Questionnaire utilisé lors de l’enquête Jean-Loup Ardoin Professeur Département Stratégie et Politique d’Entreprise Groupe HEC e-mail : [email protected] 51 Olivier Bruel Professeur Département Management Industriel et Logistique Groupe HEC e-mail : [email protected] Leïla Cardot-Fahas Senior Manager Achats & Management de la relation fournisseurs Unilog Management e-mail : [email protected] Fabrizio Rosa Senior Manager Achats & Management de la relation fournisseurs Unilog Management Unilog Management, branche conseil d’Unilog, réunit 700 consultants en Europe et bénéficie de l’expertise des 6 700 collaborateurs d’Unilog. Elle se positionne en « catalyseur des idées et des énergies » sur le marché des grands projets de changement ayant le plus souvent une composante système d’information. Unilog Management 37, rue du rocher - 75378 Paris Cedex 08 - France Tél : +33 (0) 1 58 22 40 00 Pour en savoir plus : www.unilog.com Le Groupe HEC, fort d’une notoriété internationale et leader en France, propose une gamme complète et unique de formations au management: La Grande Ecole, 17 Mastères Spécialisés, le Doctorat, un MBA, un Executive MBA (le CPA) et un Global Executive MBA (TRIUM). 2 700 étudiants et plus de 7 000 cadres dirigeants bénéficient chaque année de l’excellence académique de 100 professeurs permanents. Groupe HEC 1, rue de la Libération - 78350 Jouy-en-Josas - France Tél : +33 (0) 1 39 67 70 00 Pour en savoir plus : www.hec.fr éditorial Achats de services, la nouvelle frontière de la création de valeur ? La Fonction Achats est devenue un élément majeur dans la stratégie des grands groupes, grâce au fruit du travail considérable accompli par les directions dédiées à ces opérations. Cet essor est perceptible par tous. Par les utilisateurs internes en premier lieu. Le temps où l’on pouvait acheter directement un produit ou une prestation auprès du fournisseur de son choix paraît révolu. Désormais, il faut le plus souvent piocher parmi les fournisseurs sélectionnés par les Achats, travailler avec eux son cahier des charges, inclure un acheteur dans la négociation ou se servir du contrat cadre, négocié parfois pour plusieurs années. La montée en puissance des Achats est également perçue par les fournisseurs : il est devenu difficile d’espérer vendre ses prestations sans un référencement préalable, sans connaître les procédures achats de son client et sans négociation face à un professionnel. Outre cette professionnalisation, les innovations technologiques ont renforcé la montée en puissance de la Fonction Achats. Malgré des erreurs de jeunesse, les e-solutions, comme les systèmes de e-procurement, souvent associés aux ERP (Entreprise Ressource Planning), font baisser les coûts de passation des commandes, de réception des marchandises et, au global, les coûts de traitements. En confiant aux utilisateurs la responsabilité complète de la fonction approvisionnement, ces technologies libèrent les acheteurs de la gestion de milliers de transactions et réduisent la partie administrative de leur travail. Les acheteurs peuvent ainsi se concentrer sur leur métier de base à forte valeur ajoutée. Autre exemple, les e-enchères inversées, largement utilisées, produisent des bénéfices inattendus. 2 3 Il est parfois difficile de mesurer leur Les Fonctions Achats qui ont choisi de s’attaquer contribution exacte à la baisse des coûts massivement aux services touchent un nombre d’achats. En revanche, ces procédures considérable d’utilisateurs et doivent assumer automatisées obligent les entreprises une gestion du changement importante qui rend acheteuses à formaliser leurs cahiers des l’exercice assez complexe. De plus, elles se charges et leurs procédures, en relation étroite retrouvent ainsi au carrefour des grands thèmes avec les utilisateurs. de la transformation de leur entreprise. Que doit-on externaliser ? Comment concevoir et La conquête difficile des familles d’achats de services suivre des contrats pluriannuels complexes avec Ces méthodes et outils paraissent largement et utiliser les performances d’un prestataire ? acquis pour les achats de matières premières et Comment intégrer les e-solutions dans l’ossature pour les biens industriels. En revanche, dans du système d’information de l’entreprise pour l’univers très varié des services, les Directions les rendre transparentes pour l’utilisateur ? Achats paraissent rencontrer plus de difficultés. Comment intégrer le développement durable Comment aborder, à une grande échelle, des (risques environnementaux et risques sur les familles achats aussi différentes que les conditions de travail chez les fournisseurs de prestations intellectuelles, les services) ? les prestataires de services ? Comment mesurer télécommunications, le transport et la logistique, le marketing et la communication, Avec l’extension de son périmètre d’action, la recherche et développement, etc. ? Ici les le rôle stratégique de la Fonction Achats devrait recettes classiques ont plus de mal à s’imposer être de plus en plus mesuré à l’aune de la du fait de la diversité des utilisateurs et des création de valeur. Outre la baisse des coûts prescripteurs, de la multiplicité des sites d’achats, elle est jugée également sur la concernés, de la difficulté à standardiser les réduction des coûts de transaction produite par besoins ou à trouver des fournisseurs capables les e-solutions, une organisation facilitée, d’assurer une qualité de service homogène à la réduction des risques, l’apport d’innovations travers l’Europe ou sur plusieurs continents. issues du marché fournisseur aux autres fonctions de l’entreprise ou encore la baisse du Cette étude arrive au moment où beaucoup de coût d’utilisation. Directions Achats cherchent du côté des familles d’achats de services des relais de performance. Nous espérons que cette étude permette à La tendance de fond est à la globalisation de chaque Responsable Achats de situer sa propre ces achats de services et à la canalisation de fonction, en la comparant à celle d’autres volumes croissants dans des processus et des grandes entreprises,et qu’elle contribue à la outils qui permettent de les piloter. réflexion de chacun sur les moyens de rendre Pour beaucoup de grands groupes, le pari son entreprise meilleure acheteuse. consiste à réussir à combiner la rigueur imposée par le couple processus achats/e-solutions et la flexibilité nécessaire aux utilisateurs pour gérer des familles achats difficiles à normaliser. Jean-Loup Ardoin Professeur, Groupe HEC Stratégie et politique d’entreprise [email protected] Gilles Beauvais Associé, Unilog Management Achats & Management de la relation fournisseurs [email protected] introduction Pourquoi cette enquête ? A l’issue d’une première enquête menée par Alors que certaines Directions Achats ont HEC en 2001 sur « Les grandes entreprises en entamé la structuration des achats de services France et le e-procurement, réalisée auprès de en général, ou des familles de services dont 89 Dirigeants Achats », il apparaissait que les elles ne s’occupaient guère, d’autres paraissent entreprises avaient consacré beaucoup plus hésitantes. Il faut dire d’emblée que ces d’énergie à optimiser les achats et les types d’achats sont complexes à plus d’un titre. approvisionnements de biens souvent directement liés à la production. Un travail en Tout d’abord le spectre est très large. Que peut- profondeur était mené sur des segments comme il y avoir de commun entre des familles comme les matières premières, les composants et sous- les achats de Recherche & Développement, ensembles, les matériels de bureau, les de transport/logistique, de marketing/ matériels informatiques, le petit MRO communication, de services généraux ou de (Maintenance, Repairs, Operations)… prestations intellectuelles ? Même si ces segments méritent d’être régulièrement revisités par la Fonction Achats, Pour ne prendre que cette dernière famille, les les questionnements sur les leviers, les prestations intellectuelles regroupent elles- pratiques et les outils sont en passe d’être mêmes des prestations de services aussi variées levés. que les achats de formation, de conseil juridique et fiscal, d’expertise comptable/audit, En revanche, à cette époque, les achats de de conseil en stratégie & management etc. services ne semblaient pas être la préoccupation première des Dirigeants Achats. Ensuite, ces achats de services ont, le plus Elle le devient aujourd’hui, au fur et à mesure souvent, un impact sur de nombreux qu’ils cherchent des relais de gains et de utilisateurs. Un Directeur Achats qui souhaite nouveaux espaces de conquête. mettre en place une politique de voyages & déplacements se trouve nécessairement en prise avec une multitude d’utilisateurs qui ont leurs habitudes et leurs exigences. Telle personne ne jure que par telle compagnie aérienne, telle autre ne saurait descendre dans un hôtel qui ne lui sied pas, la troisième ne veut louer que des voitures de catégorie B ! Vouloir établir des règles dans le monde des achats de services, c’est souvent être confronté à des phénomènes de résistance au changement à grande échelle, liés à la culture et à l’organisation de l’entreprise. 4 5 D’autres difficultés attendent les Directions Par ailleurs, il s’agissait de constater Achats qui souhaitent mettre en œuvre des objectivement le niveau de mise en œuvre et leviers efficaces pour mener leur politique. d’efficacité des approches e-solutions dans les Comment normer et standardiser ces achats de services. prestations avec le double but de pouvoir les comparer et gagner de la visibilité sur ces Au final, l’échantillon réuni est à la mesure des achats, par exemple à l’aide de e-solutions ? enjeux pressentis. Les familles d’achats de Comment définir des indicateurs de services que nous avons choisies d’étudier performance efficaces, reconnus par tous et représentent en moyenne 43 % en valeur dans partagés avec les fournisseurs de services ? les portefeuilles étudiés. Et les entreprises Comment en assurer le suivi tout au long de la interrogées achètent en moyenne 1,2 milliard prestation ? Comment trouver des fournisseurs d’euros de services (l’échantillon est présenté capables d’assurer une prestation homogène en annexe). sur les différents sites de l’entreprise ? Destinée en premier lieu aux Directions Achats, Sur ces sujets émergents, de nombreuses cette enquête peut également être utile aux entreprises sont à la recherche d’améliorations prestataires de services qui souhaitent mieux et sont curieuses de savoir ce que font les connaître les attentes de leurs interlocuteurs autres. C’est donc à la demande de quelques acheteurs. Restituer la richesse des données grandes entreprises que nous avons lancé cette quantitatives et qualitatives récoltées à travers enquête de terrain. Nous avons interrogé, un rapport d’étude est un véritable pari. en face à face, 71 Dirigeants Achats de grands groupes classés dans le top 200 des entreprises Ce pari sera tenu s’il apporte à chacun un opérant en France. Chaque entretien a duré en éclairage sur la façon dont les grandes moyenne 1 h 30, dans la période de mars à Directions Achats abordent ce nouvel espace juillet 2003 (le guide d’entretien est publié en de conquête que représentent les achats de annexe). Ces entretiens avaient pour but de services. recueillir l’état des lieux ainsi que leur opinion sur les perspectives et les évolutions stratégiques envisagées dans les achats de services. 6 chapitre 1 7 Achats de services : cadre stratégique et émergence des e-solutions Pour comprendre la façon dont les Directions Achats abordent les achats de services, il faut d’abord prendre le pouls de leurs préoccupations et cerner leurs priorités. Signe d’une professionnalisation accrue, dans 78 % des cas, les Directions Achats disposent d’un plan stratégique formalisé (elles étaient seulement majoritaires en 2001). De plus, 54 % de ces plans ont un horizon d’au moins 3 ans. Ce qui témoigne d’un effort de mise en perspective des moyens et des résultats à atteindre. Enfin, le plus souvent, ces plans stratégiques correspondent à un engagement ferme vis-à-vis des Directions Générales plutôt que de simples orientations. ■ Elle est suivie par la contribution de la Fonction Achats à la marge brute. ■ Dans cette catégorie, on trouve également la réduction du besoin en fonds de roulement (délai de paiement fournisseur, réduction des stocks) plus volontiers citée par les industriels. … et responsabilités émergentes On constate cependant l’apparition de critères moins directement liés aux aspects financiers : ■ La mise en œuvre de e-solutions figure en bonne place parmi les critères de performance utilisés. Dans leurs commentaires, les Le cadre stratégique de la Fonction Achats interviewés prennent souvent le soin d’expliquer que le développement des Priorités d’ordre économique… e-solutions est d’abord un moyen pour atteindre leurs objectifs. Mais ils reconnaissent que leur mise en œuvre figure Effet de conjoncture, recentrage sur les métiers désormais parmi ces objectifs. de base et recherche de productivité, les premiers critères de performance demandés à la ■ De même, pratiquement 50 % des entreprises Fonction Achats sont d’ordre économique [1] : interrogées affichent un critère de performance La contribution à la réduction des frais de sur la contribution à l’intégration d’innovations fonctionnement de l’entreprise est de loin le du marché dans le design des produits et premier critère de performance. services ou dans l’organisation de l’entreprise. ■ Et 62 % d’entre elles estiment qu’elles doivent réaliser des progrès majeurs sur ce critère 1 Critères de performance utilisés dans les plans stratégiques (% d'entreprises) Important Essentiel 90 dans les trois prochaines années. ■ La contribution à l’externalisation de fonctions ou de services est également bien placée. 80 Elle est même, pour 20 % des entreprises 70 interrogées, un objectif-clé de leur politique 60 achats en matière de services. La Fonction 50 Achats joue un rôle pivot dans ces politiques 40 d’externalisation en réalisant le plus souvent 30 les analyses « make or buy » et la mise en 20 œuvre. Les Directions Achats sont à l’origine 10 de la proposition d’externalisation dans 59 % 0 Réduction de frais contribution marge brute Réduction BFR Développement Apport Externalisation Développement e-solutions d'innovations durable Autres des cas. Elles prennent part à l’élaboration et à la décision finale dans 82 % des cas. chapitre 1 Achats de services : cadre stratégique et émergence des e-solutions ■ Enfin, on voit apparaître parmi les critères de sur ces familles et tenter de dégager des performance utilisés la contribution des tendances pour l’avenir. Achats à la politique de développement durable de l’entreprise. 32 % des Directions Achats interviewées ont même un objectif Les familles de services concernées et leur poids formellement mesuré en la matière. En l’absence de segmentation standardisée, nous avons dû créer une segmentation a priori Les enjeux spécifiques aux achats de services pour ne pas avoir à la reconstituer a posteriori. Notre objectif était de définir une segmentation consensuelle pour nos interviewés qui permette Nous le disions en introduction, aborder les de brosser avec eux l’ensemble de leur achats de services est un exercice compliqué portefeuille d’achats de services. pour plusieurs raisons : La segmentation achats est, le plus souvent, ■ ■ ■ ■ ■ ■ Les définitions et les périmètres varient attachée à une notion de chiffre d’affaires sensiblement d’une entreprise à l’autre. achats par segment et de risques liés à ces La segmentation du portefeuille de services segments. Ce découpage est donc lié à en grands segments et sous-segments n’est l’organisation et à l’activité d’une entreprise. pas toujours présente, d’où une difficulté à Certaines entreprises disposent de dizaines, consolider. voire de centaines de segments distincts. Les systèmes d’information ne permettent pas Pour éviter ce piège, nous avons préféré parler toujours de tracer ces achats. de familles achats, c’est-à-dire regrouper des Les directions dont dépendent ces familles de segments de nature proche. De cette manière, services n’impliquent pas nécessairement la nous avons pu effectuer, avec les personnes Fonction Achats dans leur gestion quotidienne. interrogées, un classement de leur portefeuille Ces familles demandent un gros travail pour de services en grandes familles (ou grands être standardisées. segments). … Pour cette enquête, les familles concernées Il faut donc reconnaître que cette enquête, si étaient donc : elle est systématique, connaît des limites ■ inhérentes au sujet abordé. Par ailleurs, les difficultés que rencontrent les Recherche & Développement, études engineering, études produits, etc. ■ Sous-traitance industrielle et prestations Directions Achats pour normer les familles de industrielles : maintenance, sécurité, services expliquent que la mise en œuvre de nettoyage d’usines, etc. e-solutions a plutôt privilégié les achats de ■ Prestations intellectuelles : formation, conseil, biens matériels. Les achats de services, eux, juridique-fiscal, audit-expertise comptable, ont souvent été réservés à une deuxième vague. assistance technique-expertise. Compte tenu du poids des familles de services ■ Achats d’informations : informations dans les portefeuilles achats, nous avons voulu financières, études & analyses, tendances, cerner la réalité de l’utilisation de e-solutions documentation, etc. 8 9 ■ ■ Marketing, communication, relations En effet, si on ne retient que les quatre premiers publiques, lobbying. objectifs de notre graphique, les Directions IT Télécommunications, développement de Achats privilégient deux axes : software, exploitation, développements ■ informatiques-SSII. ■ Intérim et prestataires de main d’œuvre, La minimisation des coûts achats et des coûts d’utilisation. ■ La satisfaction des attentes des clients recrutement. internes (les utilisateurs) et la qualité des ■ Construction de bâtiments, location de bureaux produits/services livrés. ■ Transports & logistique, gestion de flotte de véhicules, location, leasing. On note toutefois que, malgré les difficultés de ■ Autres services & frais généraux : voyages & conjoncture rencontrées en 2003, les Directions déplacements, restauration collective, Achats affichent qu’elles ne privilégieront pas nettoyage de locaux administratifs… les prix au détriment de la qualité. Nous avons exclu les achats d’énergie qui ne Par ailleurs, nous avons souhaité connaître les sont pas partout considérés comme des familles d’achats de services qui sont services. De même, on vérifiera au cours de considérées comme stratégiques. Nous avons l’enquête que les services financiers (gestion de proposé de définir une famille (ou un grand trésorerie, affacturage, banques d’affaires…) segment) comme stratégique si elle réunit au sont, presque toujours, l’apanage des Directions moins l’une des trois conditions ci-après : Financières. ■ Si le chiffre d’affaires acheté représente plus de 10 % du portefeuille global. Objectifs prioritaires et familles stratégiques ■ faisant partie du cœur de métier. ■ Nous avons tenté de savoir si les Directions Si c’est une famille qui est considérée comme Si c’est une famille sur laquelle il y a un risque fort qualité. Achats avaient, pour les achats de services, des objectifs particuliers, voire distincts, qui se démarqueraient des critères de performance exprimés dans les plans stratégiques [2]. 2 Objectifs de performance dans les achats de services (% d'entreprises) Essentiel 70 Pour faire émerger ces objectifs prioritaires, nous leur avons demandé d’attribuer une note 60 de 1 à 4 sur une batterie d’objectifs (1 = peu 50 important ; 4 = essentiel). 40 30 La réponse est claire, il n’y a pas de traitement d’objectifs particuliers sur les familles de 20 services. Pour l’ensemble du portefeuille de 10 services, les objectifs essentiels font partie du couple traditionnel « coût/qualité » de la Fonction Achats. 0 Min. coûts Satisfaction Min. coûts Qualité Performance Gestion d'achats client d'utilisation produit/ fournisseurs contrats interne service livré Réduction Min. coûts Apport panel Fonction d'innovations fournisseurs Achats Autres chapitre 1 Achats de services : cadre stratégique et émergence des e-solutions Notre but était d’arriver à voir si, ■ Autres services & frais généraux. indépendamment de l’activité ou de la taille des ■ Prestations intellectuelles. entreprises de l’ensemble de notre échantillon, certaines familles polarisent l’attention des Une catégorie C « Standard » : ces familles sont Directions Achats. Il ressort trois catégories de rarement citées comme ayant un caractère familles [3] : stratégique (moins d’une entreprise sur cinq). Il s’agit des familles : Une catégorie A « Stratégique » : pour près ■ d’une entreprise sur deux, ces familles de services sont stratégiques. Elles sont au nombre Construction de bâtiments, location de bureaux. ■ de quatre : Achats d’informations : informations financières, études & analyses, tendances, ■ IT Télécoms SSII. ■ Prestations industrielles. ■ Transport & logistique. dépend dans la plupart des cas des Directions ■ Marketing & communication. Financières). documentation. ■ Services financiers (en réalité cette famille Une catégorie B « Sensible » : pour près d’une Nous avons voulu renforcer cette analyse en entreprise sur quatre, ces familles sont mesurant le degré d’implication de la Fonction sensibles. En réalité, selon les entreprises, ces Achats sur ces familles de services [4]. Pour ce familles sont tantôt stratégiques, tantôt sans faire, nous avons demandé aux interviewés de caractère stratégique. Elles sont également au donner, pour chaque famille, l’importance de la nombre de quatre : responsabilité de la Fonction Achats et de placer ■ ■ Intérim, prestataires de main d’œuvre, un curseur selon les définitions suivantes : recrutement. ■ 0% Recherche & Développement, études ■ 25 % Participe à la négociation finale du prix. engineering, études produits. ■ 50 % Participe à la sélection finale des N’est pas associé. fournisseurs et à la négociation du contrat. 3 Familles considérées comme stratégiques (% d'entreprises) 70 ■ 75 % Les Achats sont leaders dans le ■ 100 % Les Achats sont leaders dans le Stratégique A B C 60 processus d’achats. processus d’achats et le suivi de la 50 prestation. 40 Cinq familles concentrent nettement une part 30 importante de l’énergie déployée par la Fonction 20 Achats. Il est tout à fait remarquable de noter 10 que parmi ces cinq premières familles, trois font 0 partie de la catégorie « A stratégique ». Seule la IT Télécoms Prest. Transports Marketing Intérim, R&D Autres Prest. Location/ Achats Services Autres SSII indus. et & com. prest. engineering services intellect. constr. d’infos financiers logistique main d’œuvre généraux bureaux famille « Marketing & communication » dénote car, bien que souvent considérée comme 10 11 stratégique (elle appartient à la catégorie A), la Pour chaque objectif cité, nous leur avons Fonction Achats estime qu’elle a un faible niveau demandé de nous donner leur estimation du d’implication sur ce type d’achats. Les raisons résultat actuel en pourcentage par rapport à invoquées lors des interviews sont, d’une part, leur objectif à 3 ans (résultat actuel/objectif à la technicité de ces achats, et d’autre part, un atteindre). Par exemple : nous sommes phénomène de baronnie des départements aujourd’hui à 75 % du résultat à atteindre dans « Marketing & communication » qui 3 ans. Le potentiel d’amélioration est donc : n’encouragent pas les acheteurs à s’en mêler. 1 – résultats actuels/objectifs à atteindre. La Fonction Achats est fortement impliquée sur Pour ce graphique nous n’avons retenu que les deux autres familles : les « Autres services & entreprises dont le potentiel d’amélioration est frais généraux », ce qui s’explique sans doute supérieur à 50 %, c’est-à-dire celles qui ont un par la multiplicité des petits montants et fort potentiel d’amélioration. l’interaction forte avec les utilisateurs. Quant à la famille « Intérim et prestataires de main d’œuvre, recrutement » l’implication forte des Achats est probablement liée aux risques légaux 4 Importance de l'implication de la Fonction Achats (Nombre d'entreprises) 35 inhérents aux prestations d’intérim et à la diversité juridique des statuts lorsqu’on doit gérer plusieurs pays. < 25% A 25% à 50% A 50% à 75% 75% à 100% A 30 25 20 Lorsque des familles d’achats de services 15 échappent aux Achats, nous avons demandé aux interviewés quelles en étaient les raisons ? Les réponses montrent qu’il s’agit, essentiellement, d’un manque de temps ou de 10 5 0 visibilité. A l’avenir, peu d’achats de services devraient échapper à la vigilance des Directions Autres Transports Intérim, Prest. IT Télécoms R&D Location/ Marketing Prest. services et logistique prest. indus. SSII engineering constr. & com. intellect. généraux main d’œuvre bureaux Achats d’infos Services financiers Achats. [5] 5 Pourquoi certaines familles de services échappent aux Achats ? Un potentiel d’amélioration à 3 ans encore important L’enquête démontre que de nombreuses entreprises considèrent qu’elles ont encore un gros potentiel d’amélioration dans les achats de services. Pour cerner ce potentiel et évaluer la dynamique dans le temps, nous avons demandé aux Dirigeants Achats de s’auto-évaluer (% d'entreprises) Important Essentiel 45 40 35 30 25 20 15 10 aujourd’hui par rapport à un objectif qu’ils 5 pensent atteindre dans les 3 ans à venir. 0 Pas encore eu Résultats potentiels le temps d’organiser faibles/incertains Importance de l’achat local Manque visibilité sur ces achats Marché fournisseur Technicité achats chapitre 1 Achats de services : cadre stratégique et émergence des e-solutions En synthèse, les thèmes sur lesquels la majorité Les trois suivants concernent des améliorations des entreprises déclarent avoir une grande internes à l’entreprise. Relations fournisseurs et marge de progression sont : la réduction du améliorations internes apparaissent comme les panel des fournisseurs de services, l’apport deux fronts de la Fonction Achats. [6] d’innovations et de rentabilité aux autres fonctions de l’entreprise, la minimisation des Nous avons cherché à connaître les leviers mis coûts d’utilisation, la minimisation du coût de la en avant par les Directions Achats pour Fonction Achats et la satisfaction des clients améliorer leur performance en achats de internes. services. Pour chaque famille, un ensemble de Ce qui appelle un commentaire : les deux leviers et de pratiques achats était proposé aux premiers thèmes ont trait à l’optimisation de interviewés avec la possibilité de les noter de 1 la relation fournisseurs. à 4 (1 = peu important à 4 = essentiel). Nous n’avons conservé dans le tableau ci-contre que les leviers les plus importants cités par les 6 % des entreprises ayant un fort potentiel d'amélioration interviewés. (% d'entreprises) 70 Trois leviers dominent largement : la mise en 60 concurrence des prestataires, l’approche 50 contractuelle interne (cahiers des charges 40 définis avec les utilisateurs) et la globalisation des besoins. 30 20 Malgré la diversité des familles de services 10 étudiées, cette concentration exclusive sur trois 0 leviers, somme toute assez classiques, révèle Réduction Apport Min. coûts Min. Satisfaction panel d'innovations d'utilisation coûts client interne fournisseurs Fonction Achats Gestion contrats Performance fournisseurs Qualité produit/ service livré Min. coûts d'achats probablement que les achats de services n’ont pas encore bénéficié de toute la maturité professionnelle appliquée aux autres familles. Les leviers considérés comme les plus importants par famille Familles Levier 1 Levier 2 Levier 3 Levier 4 R&D engineering de cas, à défaut de réflexion approfondie par famille, les mêmes recettes s’appliquent Sous-traitance prestations industrielles partout. Les Directions Achats qui veulent Prestations intellectuelles augmenter leurs performances devront travailler Informations financières, études et tendances spécifiquement, famille par famille, et Marketing communication spécialiser certaines équipes d’acheteurs IT Télécoms développement software (cf. tableau ci-contre). Intérim et prestation main d’œuvre Construction location de bâtiments Transport Logistique Autres services frais généraux Mise en concurrence On a ainsi le sentiment que dans une majorité Approche contractuelle « interne » Globalisation besoins Réduction panel fournisseurs 12 13 Vers la globalisation des achats de services Parmi les recettes établies utilisées sur les familles d’achats hors services, la globalisation permet à la fois d’améliorer le pouvoir de négociation et d’utiliser les e-solutions comme outil pour gérer cette globalisation des besoins et optimiser les approvisionnements. Par globalisation des achats, nous entendons toute politique de remontée des besoins, de La pratique actuelle : ■ Familles à dominante « Achat Local » : - Recherche & Développement - Prestations industrielles - Prestations intellectuelles - Location de bureaux/construction ■ Familles à dominante « Achat Global » (à plus de 75 %) : - IT Télécoms SSII - Transport & logistique - Autres services & frais généraux - Intérim ■ La famille Marketing/communication est partagée entre ces deux pratiques regroupement des volumes, de négociation en central… Or, nous l’avons dit, les achats de services sont en général moins standardisés et Dans les objectifs affichés pour 2006, on plus souvent gérés en local par les entités d’une observe une nette tendance à vouloir globaliser, entreprise. Pour mesurer la volonté de y compris sur des familles gérées localement globalisation sur les différentes familles de aujourd’hui. Visiblement les Directions Achats services, nous avons donc demandé aux veulent donc faire entrer le maximum de Dirigeants Achats la répartition entre l’achat familles de services dans une logique de local et l’achat global par famille. Cet exercice globalisation. permet de faire l’état des lieux pour l’année Seule la famille « Recherche & Développement » 2003. Nous avons ensuite demandé aux conserverait une pratique d’achat local. interviewés de faire une projection sur 2006. Dans cette optique, pour beaucoup de Directions Achats, les e-solutions apparaissent comme un La pratique actuelle est différenciée selon les support à une politique de globalisation ou un familles : celles qui sont gérées en local et celles facteur de progression les obligeant à normer qui sont gérées de façon globale. les pratiques et à standardiser les besoins. Seule la famille « Marketing/communication » est partagée entre ces deux pratiques. Cette situation particulière est sans doute liée à la difficulté rencontrée par les Directions Achats à faire entrer cette famille dans leur périmètre. Elle peut aussi s’expliquer par la nature particulière de ces achats. Par exemple, certaines entreprises ont choisi de centraliser leur média-planning ou leurs relations avec des grands réseaux d’agences publicitaires, tandis que, dans le même temps, elles sont soumises aux particularismes des marchés locaux qui souhaitent continuer à maîtriser leurs achats de PLV (publicité sur le lieu de vente). L’objectif à 3 ans : ■ La pratique « Achat Global » se renforce pour : - IT Télécoms SSII - Transport & logistique - Autres services & frais généraux - Intérim ■ Le passage d’une pratique locale à une pratique globale concerne : - Prestations industrielles - Prestations intellectuelles - Location de bureaux/construction - Marketing/communication ■ La pratique « Achat Local » reste la favorite pour la famille Recherche & Développement en 2006 chapitre 1 Achats de services : cadre stratégique et émergence des e-solutions Le rôle des e-solutions dans les achats de services pratiques (utilisation du module e-procurement dans un ERP, places de marché créées par l’entreprise, places de marché externes, logiciel De l’étude menée par HEC en 2001, il ressortait de e-achats déployé au sein de l’entreprise, deux modes opératoires majeurs dans la façon mise en œuvre d’enchères inversées et de d’aborder le couple achats/e-solutions. eRFQ, e-catalogues, portail avec accès Certaines entreprises avaient choisi de mener fournisseurs, solutions collaboratives, EDI-Web un gros travail d’organisation et de mise aux EDI…). normes (définition des workflows, nettoyage des référentiels produits…) en préalable au déploiement de e-solutions. D’autres Une pratique émergente mais encore circonscrite à certaines entreprises entreprises, au contraire, avaient préféré un déploiement rapide de e-solutions avec l’idée De manière générale, sur l’ensemble des que les outils les obligeraient à s’organiser et à entreprises interrogées, l’utilisation de faire entrer progressivement un maximum de e-solutions pour les achats de services est familles dans ces outils. Dans les deux cas, les émergente [7]. Ce démarrage est intéressant premiers efforts avaient surtout porté sur les compte tenu de la jeunesse de ce sujet. Il montre achats de biens, les achats de services étant que les entreprises qui ont déployé des outils relégués à une phase ultérieure. cherchent aujourd’hui à s’en servir pour un maximum de familles. Le graphique présenté ici Deux ans plus tard nous avons souhaité savoir montre un intérêt évident pour les enchères dans quelle mesure les e-solutions inversées sur les familles de services (précisons commençaient à pénétrer le monde des familles que dans l’étude réalisée en 2001, 45 % des d’achats de services. Pour capturer le maximum entreprises avaient testé/adopté les e-enchères, d’informations sur l’usage actuel des e-solutions toutes familles confondues). Les prestations de nous avons ratissé large dans les outils et les services font aussi leur apparition sur les e-catalogues (en 2001, 48 % des entreprises avaient testé/adopté des e-catalogues toutes 7 Types de e-solutions testées/adoptées pour les services familles confondues). (% d'entreprises) 16 Révélateur également, certains achats de 14 services commencent à transiter par des 12 logiciels de e-solutions déployés au sein des 10 entreprises (en 2001, 30 % des entreprises 8 avaient testé/adopté un logiciel de 6 e-procurement). 4 En réalité, cette émergence de l’usage de 2 0 e-solutions pour les familles d’achats de Enchères inversées e-catalogue Autres Logiciel Marketplaces Solutions Portail interne Marketplaces de e-solution créées e-collaborative avec accès sur intranet par l’entreprise fournisseurs Autres EDIWeb EDI services est plus importante que ne le laisse apparaître le graphique précédent. 14 15 En effet, nous avons demandé à nos interviewés de quantifier le déploiement de e-solutions au sein de leur organisation en 2003 (% de business units ou de sites sur lesquels les e-solutions 8 % de sites où les e-solutions sont déployées en 2003 (% d'entreprises) 50 40 correspondantes sont déployées). Puis nous leur avons demandé quel était le chiffre 30 d’affaires acheté en services faisant l’objet d’un traitement total ou partiel par une e-solution. 20 On observe la coexistence de deux types 10 d’entreprises : celles qui ont très peu déployé de e-solutions au sein de l’organisation et celles 0 % des sites < 25% 25 à 50% des sites 50 à 75% des sites 75 à 100% des sites NSP qui ont, au contraire, beaucoup déployé. De même, en ce qui concerne le chiffre d’affaires d’achats de services, il y a celles qui ne traitent presque rien et, à l’opposé, celles qui traitent de 15 à 20 % de leurs achats de services à travers une e-solution. Ici, on voit clairement que les situations 9 % de CA acheté en services à travers une e-solution en 2003 (% d'entreprises) 50 40 30 médianes n’existent pas. Et les entreprises qui ont déjà bien déployé leur solution cherchent 20 désormais à l’élargir aux achats de services. [8]-[9] Au global, les difficultés rencontrées par les 10 0 % du CA < 5% 5 à 10% du CA 10 à 15% du CA % CA > 15% NSP Dirigeants Achats interviewés illustrent bien les obstacles qu’ils rencontrent dans le déploiement de e-solutions pour les achats de services. 10 Obstacles rencontrés lors du déploiement d'une e-solution (% d'entreprises) Difficultés fortes 25 Deux niveaux de difficultés apparaissent : ■ Un premier niveau concerne le pilotage de la 20 performance avec les difficultés à mesurer objectivement les résultats, à caractériser 15 précisément les besoins et à obtenir la performance fournisseurs. ■ 10 Un second niveau révèle plutôt des difficultés internes à l’entreprise : la gestion des moyens dédiés à ce type de projet ainsi que la maîtrise des délais et les conflits d’intérêt avec les business units. [10] 5 0 Mesurer objectivement résultats Difficultés à caractériser les besoins Insuffisance des moyens Délai imprévu Conflit d’intérêt Difficultés à avec business units obtenir performance fournisseurs chapitre 1 Achats de services : cadre stratégique et émergence des e-solutions Nous avons voulu connaître les familles de On trouve également les « services & frais services qui étaient les plus concernées par généraux » et « l’intérim & les prestataires de l’usage de e-solutions, quelle que soit la main d’œuvre » généralement considérés technologie utilisée. comme des familles « sensibles » (l’intérim, Quatre familles sont privilégiées à ce jour. Dans du fait de sa complexité juridique et les services ce palmarès, on retrouve les familles IT Télécoms généraux, du fait du grand nombre d’utilisateurs SSII et transport/logistique, généralement concernés). Ici, il est évident que les Directions considérées comme stratégiques (catégorie A). Achats cherchent, à travers les e-solutions, un moyen de se décharger et d’automatiser un Dans les deux cas, l’utilisation de e-solutions nombre de transactions important, à faibles cadre bien avec la forte volonté de globalisation montants, pour se concentrer sur des tâches à que nous avons décrite précédemment. plus forte valeur ajoutée. [11] Quel avenir pour les e-solutions dans les achats de services ? 11 Utilisation de e-solutions par familles d'achats (% d'entreprises) 20 A B B Le surcroît d’attention et de professionnalisation qui va atteindre les achats de services se voit 15 aussi à travers l’intérêt que portent les Dirigeants Achats interrogés aux e-solutions. 10 En effet, lorsqu’on demande aux interviewés de se projeter dans les 3 ans à venir et d’évaluer l’importance qu’ils accordent aux e-solutions, 5 deux tiers d’entre eux considèrent les e-solutions 0 comme une arme. [12] IT Télécoms Prest. Transports Marketing Intérim, R&D Autres Prest. Location/ SSII indus. et logistique & com. prest. engineering services intellect. constr. main d’œuvre généraux bureaux Achats d’infos Services financiers Mais, tout indique que la montée en puissance sera progressive et les projections restent 12 Importance accordée aux e-solutions pour les 3 ans à venir (% d'entreprises) modestes. Cependant, on observe une remarquable cohérence entre le caractère 45 stratégique pour de nombreuses entreprises de 40 certaines familles de services et la volonté 35 d’augmenter le chiffre d’affaires achats réalisé à 30 travers une e-solution pour ces familles. 25 20 On retrouve ici les quatre familles stratégiques 15 de la catégorie A évoquées plus haut. Parmi ces 10 quatre familles stratégiques, celles où les 5 attentes sont les plus fortes vis-à-vis des 0 Peu important Utile Important Essentiel Pas d'avis e-solutions sont les familles « transport & logistique » et « marketing & communication ». 16 17 De même, deux familles sensibles de la catégorie B sortent du lot : « intérim & 13 Objectifs 2006 de CA acheté à traîter par des e-solutions (% d'entreprises) 100 prestataires de main d’œuvre » et « services & 90 frais généraux ». [13] 80 A CA < 25% B A Transports Intérim, Marketing et logistique prest. & com. main d’œuvre Prest. indus. 25% à 50% > 50% B 70 Cette montée en puissance progressive est 60 indéniablement liée, d’une part, à un effet de 50 conjoncture, et d’autre part, au contre-coup des 40 exagérations de la période précédente (1999- 30 2001). Plusieurs Dirigeants Achats nous ont affirmé que leur entreprise, échaudée par les 20 10 0 promesses non tenues des e-solutions en regard des investissements consentis, était devenue IT Télécoms SSII Autres services généraux Prest. intellect. Location/ constr. bureaux Achats d’infos R&D engineering méfiante. La réduction des budgets et la nécessité de justifier des retours sur investissements (ROI) rapides ne sont pas favorables à des déploiements plus massifs de e-solutions. 70 % des entreprises utilisent ce critère du ROI (ou la notion de pay-back en nombre de mois) pour juger un projet 14 Période acceptable pour atteindre le ROI (% d'entreprises) 50 45 40 35 30 e-solution, et la majorité d’entre elles attend un 25 ROI sur une période très courte (6 à 12 mois). 20 15 En clair, il ne s’agit pas d’investissements, mais 10 plutôt de coups opportunistes dans tel ou tel 5 domaine. Dans ces conditions, certes liées à la 0 < 6 mois 6 à 12 mois 12 à 18 mois 18 à 24 mois conjoncture, mais peu réalistes, le lancement d’initiatives importantes sur les familles d’achats de services n’est pas prêt. Mais ces Un autre indicateur montre que la montée en initiatives pourraient être engagées rapidement puissance des e-solutions sera progressive pour avec une reprise économique. [14] les familles de services : les Dirigeants Achats jugent le savoir-faire « on line » des fournisseurs de services insuffisant. Aucun type de fournisseur ne passe la barre des 50 % de satisfaction ! Cet indice de satisfaction des grandes Directions Achats à leur égard est alarmant, mais probablement révélateur d’une structuration émergente du marché fournisseurs. > 24 mois chapitre 1 Achats de services : cadre stratégique et émergence des e-solutions 15 Jugement sur le savoir-faire "on-line" des fournisseurs (% d'entreprises) 50 Bon Dans tous les cas, cela les incitera sans doute à Très bon se poser les bonnes questions : sont-ils suffisamment préparés pour faire des offres sur e-catalogues ? Ont-ils des offres multi-pays 40 cohérentes ? Fournissent-ils les bons e-services aux Directions Achats (agrégations de factures, 30 tableaux de bord…) ? [15] 20 Mais surtout, les Dirigeants Achats ont pris 10 0 conscience que les améliorations internes à mener sont plus liées aux hommes qu’aux IT Télécoms Autres Transports Intérim, Marketing Achats R&D Prest. Services Prest. Location/ Autres SSII services et logistique prest. & com. d’infos engineering indus. financiers intellect. Constr. généraux main d’œuvre bureaux techniques. En effet, les entreprises ne considèrent pas 16 Améliorations internes à réaliser (% d'entreprises) 90 80 qu’elles ont des priorités portant sur les outils qu’elles placent en fin de tableau, même si l’amélioration des bases de données (BDD) et le reporting achats sont cités. Les priorités sont la gestion du changement, accompagnée d’une 70 60 forte communication interne, pour aboutir à une collaboration efficace entre utilisateurs, acheteurs et prescripteurs autour d’un workflow 50 clairement défini. 40 De même, la formation des utilisateurs, des 30 20 10 G chan estion ge du Com ment inte mun rne icat inte ion n Form sive atio Coll abo utilisat n des pres ration eurs cript util eur/ isate ache ur/ Form teur ati Défi fournis on des se nit par ion du urs fam wor ille kflo d'ac w Form hat at acheion des A du p nalyse teurs orte stra feui tégi lle A que cha BDD Acha Amé ts ts/T liora echn tion iq coor dina Conso ue tion lida des tion/ acha Syst ts è Rep me for ortin me g Ac l de ha bure auti Equ ts que ipe gén men éra t Mise lisé en p lac ER e com Intrane P me t Ac préa hat labl e 0 acheteurs et des fournisseurs est un obstacle à surmonter. [16] 18 chapitre 2 19 Les déterminants d’une politique d’achats de services L’examen de l’échantillon global permet de confirmer notre intuition selon laquelle les achats en général, et particulièrement les achats de services, sont traités de manière différenciée par les entreprises. ■ Réseau physique : traite le cas particulier des entreprises dont le cœur de métier consiste à gérer un réseau physique (typiquement les opérateurs de télécommunication, de transports ferroviaires, d’énergie…). En premier lieu, la politique d’achats de services sera naturellement influencée par la nature de l’activité de l’entreprise. De manière générale, la part d’achats de services dans le portefeuille achats est moins importante chez les industriels que dans les sociétés de services. ■ Deuxièmement, la structure d’activité de l’entreprise impose des contraintes organisationnelles fortes. Selon qu’une entreprise dispose d’une activité concentrée sur quelques sites, qu’elle est dispersée sur 200 à 300 sites ou qu’elle gère 10 000 points de vente, le mode organisationnel devrait logiquement influencer la politique achats et inciter ou pas à la mise en place de certaines e-solutions. Bien entendu, lorsque certains groupes ont Services & commerce : regroupe les sociétés de services B2B, B2C, ainsi que la grande distribution. ■ Banques & assurances : est une activité traitée à part. plusieurs activités, nous avons retenu l’activité dominante en matière de chiffre d’affaires. Trois points-clés : Enfin, la taille du terrain de manœuvre géographique devrait également avoir une influence significative. En effet, il semble plus facile de globaliser les achats de services dans une entreprise domestique que de le faire dans une entreprise multi-pays à l’échelle européenne ou mondiale. Ces trois axes d’analyse ont fait chacun l’objet d’une approche détaillée ci-après. L’activité Nous avons segmenté l’échantillon des entreprises interrogées en cinq grandes catégories d’activités : ■ Affaires et séries : regroupe les activités dites « à la commande », par affaires, par projets ou encore les industriels qui produisent des petites séries. ■ Process : regroupe les entreprises industrielles de transformation par process (ex : la chimie) et les grandes séries (ex : l’électronique grand public). ■ Marges de progression par rapport aux objectifs à 3 ans : globalement, les métiers par affaires et séries ainsi que les banques & assurances expriment un fort potentiel d’amélioration, supérieur à la moyenne, par rapport à leurs objectifs à 3 ans. Ces deux métiers doivent, par exemple, fortement progresser sur la réduction du panel fournisseurs ou la minimisation des coûts d’utilisation. A l’inverse, les entreprises de process sont celles qui expriment le moins de potentiel de progression (cf. [23]). ■ Des priorités clairement différenciées selon les familles d’achats de services pour démarrer des e-solutions : les banques, par exemple, privilégient les prestations intellectuelles. Les métiers par affaires et séries sont les plus nombreux à vouloir démarrer en e-solutions. Pour les Télécoms et les services informatiques, les industriels des process, eux, privilégient la famille transport/logistique (cf. [28]). ■ Un déploiement en e-solutions beaucoup plus important pour les métiers affaires & séries. Les métiers affaires et séries sont ceux qui ont le plus déployé leurs e-solutions en 2003 et qui achèteront le plus à travers elles en 2006. A l’inverse, les entreprises gestionnaires de réseaux physiques sont les moins déployées et traiteront un volume d’achats relativement faible en 2006 (cf. [25]-[30]). chapitre 2 Les déterminants d’une politique d’achats de services 17 Critères de performance utilisés dans les plans stratégiques (échelle de 1 : peu important à 4 : essentiel) Affaires + Séries A4,0 H 3,5 3,0 Process A4,0 B H 3,5 3,0 2,5 2,5 2,0 2,0 1,5 B L’importance des critères de performance 1,5 G C F Les critères de performance utilisés dans les plans stratégiques et la mesure de la performance G C D H E 3,5 3,0 F B industriel sont visiblement habituées à D E raisonner sur des critères de contribution à la 2,5 2,0 marge brute. Alors que pour les services, les 1,5 G C Services + Commerce A4,0 H 3,5 3,0 F B gestionnaires de réseaux physiques et le Banques + Assurances A4,0 D H E 3,5 3,0 2,5 2,5 2,0 2,0 1,5 1,5 G utilisés varie fortement selon l’activité de l’entreprise. Les Directions Achats du monde Réseau A4,0 C secteur banques & assurances, la réduction des frais de fonctionnement de l’entreprise est B plutôt mise en avant. G C Le critère « mise en œuvre de e-solutions » semble peu important pour les métiers F D F Moyenne E « affaires et petites séries ». Les gestionnaires D de réseaux physiques, eux, font relativement E peu de cas de l’externalisation. Enfin, on notera A : Contribution marge brute – B : Réduction frais de fonctionnement – C : Réduction BFR – D : Développement durable E : Mise en œuvre e-solutions – F : Contribution à l'externalisation – G : Intégration innovations – H : Autres que l’intégration des innovations n’est pas importante pour les Directions Achats du 18 Existence de mesures formelles sur ces critères de performance (% d'entrepises) Affaires + Séries A100 H 80 Process A100 B H 80 60 60 40 40 20 C F Il faut toutefois relativiser ces orientations B stratégiques. En effet, nous avons également demandé aux interviewés quels étaient les 20 G G C H E 80 critères qui faisaient l’objet d’une mesure formelle à plus d’un an [18]. Réseau A100 D secteur banques & assurances. [17] F B D E 60 Les industriels (affaires & petites séries ainsi 40 que process) sont cohérents puisque la 20 G C Services + Commerce A100 H 80 F B D H E 60 contribution à la marge brute est largement Banques + Assurances A100 80 40 20 20 C services & commerce, de même que le secteur B 60 40 G mesurée. A l’inverse, les entreprises du secteur banques & assurances mesurent relativement G C peu fréquemment le critère « réduction des frais de fonctionnement », considéré pourtant F D E F Moyenne D E A : Contribution marge brute – B : Réduction frais de fonctionnement – C : Réduction BFR – D : Développement durable E : Mise en œuvre e-solutions – F : Contribution à l'externalisation – G : Intégration innovations – H : Autres comme important par ces secteurs. De la même façon, le secteur banques & assurances réalise très peu de mesures formelles sur la mise en œuvre de e-solutions. 20 21 La comparaison entre ces deux graphes montre Lorsqu’on souhaite savoir où en sera la donc, d’une part, qu’il ne suffit pas qu’un critère globalisation de ces familles de services en 2006, de performance soit déclaré important pour être on obtient également des différences fortes selon le mesuré et, d’autre part, que certains secteurs secteur d’activité dans lequel intervient l’entreprise. s’avèrent plus cohérents que d’autres en mesurant formellement les critères qu’ils jugent importants. 19 Système de mesure de performance des prestataires De façon plus générale, l’existence d’un système de mesure des performances des (% d'entreprises) Il existe un système de mesure formalisée de la performance prestataires Accessible acheteurs 100 90 prestataires est très inégale. Que ce système de 80 mesure et de suivi soit sur papier ou informatisé, 70 le secteur banques & assurances paraît le plus 60 en pointe, tandis que les entreprises de services 50 & commerce, largement à la traîne, font peu de 40 « tracking » de la performance. [19] 30 20 Des contrastes très marqués sur le levier de la globalisation pour les achats de services L’analyse de la part des achats effectués en 10 0 Moyenne Process Réseau Services + Commerce Banques + Assurances 20 % des entreprises ayant une approche très locale en 2003 local en 2003 révèle des différences importantes entre les secteurs selon les familles J d’achats de services. Ainsi, sur la famille « Recherche & Affaires + Séries Affaires + Séries A100 80 (% d'entreprises) B J 60 80 B 60 40 I Process A100 C 40 I 20 C 20 Développement » 71 % des entreprises du secteur affaires & petites séries ont une D H approche fortement locale, tandis que G seulement 36 % des industries de process B G E F 40 I C 20 Pour les achats de prestations intellectuelles, beaucoup d’entreprises du secteur Services & J commerce ont une approche locale, tandis que Services + Commerce A100 80 B G J E F 40 I D H 60 C Banques + Assurances A100 80 B 60 40 I 20 local (ils ont déjà largement globalisé). Dernier exemple, la part d’achat local pour la 80 D H 60 achètent cette famille en local. les gestionnaires de réseau achètent peu en J E F Réseau A100 C 20 D H D H famille IT/Télécoms/exploitation/ développements informatiques varie de 0 % pour les gestionnaires de réseaux à 28 % pour les industries de process. [20] G E F Moyenne G E F A : R&D engineering – B : Prestations industrielles – C : Prestations intellectuelles – D : Achats d’informations – E : Marketing communication F : IT Télécoms SSII – G : Intérim et prestataires main d’œuvre – H : Location de bureaux – I : Transports et logistique – J : Autres frais généraux chapitre 2 Les déterminants d’une politique d’achats de services 21 % des entreprises souhaitant une approche très globale en 2006 J Affaires + Séries A100 80 (% d'entreprises) B J achat global est supérieure à 75 %, c’est-à-dire B 80 les familles qui seront fortement globalisées. 60 40 I que les familles achats dont la part prévue en Process A100 60 C 40 I 20 Pour le graphe ci-contre nous n’avons retenu C 20 On notera, par exemple, que les entreprises gestionnaires de réseaux physiques ont une D H G J E B 80 F D H Réseau A100 G services sur à peu près toutes les familles. E F 60 40 I C On peut également raisonner sur une famille 20 J Services + Commerce A100 80 G J E Banques + Assurances A100 80 F 60 40 I achats : les achats de location de bureaux D H B ressortent avec un objectif de globalisation fort B pour de nombreuses entreprises, sauf dans le 60 C 40 I 20 C 20 D H G E D G Moyenne E F A : R&D engineering – B : Prestations industrielles – C : Prestations intellectuelles – D : Achats d’informations – E : Marketing communication F : IT Télécoms SSII – G : Intérim et prestataires main d’œuvre – H : Location de bureaux – I : Transports et logistique – J : Autres frais généraux 22 Objectifs de performance spécifiques aux achats de services (échelle de 1 : peu important à 4 : essentiel) Affaires + Séries A4,0 I H I C Des marges de progression par rapport aux objectifs à 3 ans différentes selon les secteurs d’activité performance des achats de services, nous avons demandé à chaque interviewé de les noter par B 3,8 3,6 3,4 3,2 3,0 2,8 2,6 2,4 2,2 H ces achats à plus de 75 %). [21] Après avoir énoncé une série d’objectifs de Process A4,0 B 3,8 3,6 3,4 3,2 3,0 2,8 2,6 2,4 2,2 cas du secteur affaires et petites séries (seulement 28 % déclarent vouloir globaliser H F volonté très forte de globaliser leurs achats de ordre d’importance. C Il en ressort des thèmes de préoccupation G Réseau A4,0 D F I E G H différenciés selon le secteur d’activité. Par D B 3,8 3,6 3,4 3,2 3,0 2,8 2,6 2,4 2,2 F exemple, les banques et assurances paraissent E plus soucieuses que la moyenne d’améliorer la C performance de leurs fournisseurs, ce qui est assez cohérent avec le fait que, comme on l’a vu Services + Commerce A4,0 I H 3,8 3,6 3,4 3,2 3,0 2,8 2,6 2,4 2,2 G B F C Banques + Assurances A4,0 D I E H 3,8 3,6 3,4 3,2 3,0 2,8 2,6 2,4 2,2 précédemment, ce secteur est le plus en pointe B dans les systèmes de mesure de la performance des prestataires. Les industries de process, C elles, accordent beaucoup d’importance à l’ensemble des critères touchant à la relation G D G D F E F E Moyenne A : Minimisation coût achat – B : Minimisation coût Fonction Achats – C : Minimisation coût d’utilisation – D : Satisfaction clients internes E : Réduction panel fournisseurs – F : Amélioration performance fournisseurs – G : Amélioration qualité produit/service livré H : Apport d'innovations – I : Amélioration de la gestion de contrats fournisseurs (réduction du panel, amélioration de la performance fournisseurs, amélioration de la qualité livrée, apport d’innovation, amélioration de la gestion des contrats). [22] 22 23 Le potentiel d’amélioration à 3 ans fait apparaître des différences sectorielles importantes. On observe que ce sont les métiers par affaires & séries, ainsi que les banques & assurances 23 % des entreprises ayant une forte marge de progression (% d'entreprises) 100 Réseau Services + Commerce Banques + Assurances 70 progression. A l’inverse, les industriels des 50 métiers de process ont une marge de 40 progression beaucoup plus faible. Sans doute 30 20 travaillé sur ses objectifs dans les achats de services. [23] Selon les secteurs, on note des différences Process 80 60 Des particularités sectorielles dans l’approche e-solutions Affaires + Séries 90 qui expriment les plus fortes marges de cette dernière catégorie a-t-elle déjà bien Moyenne Min. Min. Min. coûts Satisfaction Réduction Performance Qualité Apport coûts coûts d'utilisation client interne panel fournisseurs produit/ d'innovations d'achats Fonction Achats fournisseurs service livré Gestion contrats 24 Types de e-solutions testées/adoptées pour les services (% d'entreprises) 25 Moyenne Affaires + Séries Process Réseau Services + Commerce Banques + Assurances 20 d’approches importantes. Ainsi, en 2003, pour les achats de services, c’est dans le secteur 15 banques & assurances qu’on trouve ceux qui ont le plus testé ou adopté un logiciel 10 spécialisé, des e-enchères et des e-catalogues. Les entreprises du secteur services & commerce ont testé ou adopté un module e-procurement 5 0 d’un ERP, tandis que les métiers par affaires & séries ont plutôt été tentés par des Utilisation de Marketplaces Autres Logiciel de module e-proc créées par Marketplaces e-solution dans un ERP l’entreprise Enchères inversées ; eRFQ e-catalogue Portail propre Solutions interne avec accès de e-collabosur intranet vos fournisseurs rative EDI- Web EDI marketplaces. Enfin, on notera aussi que les industriels de process ont globalement testé peu de chose sur les achats de services, en dehors des enchères. [24] 25 % de sites où les e-solutions sont déployées en 2003 (% d'entreprises) Moyenne Affaires + Séries Process Réseau Services + Commerce Banques + Assurances 70 60 Toujours en 2003, on observe le même 50 phénomène que pour l’échantillon global : deux catégories d’entreprises coexistent, celles qui 40 ont peu déployé leurs e-solutions et celles qui 30 ont beaucoup déployé. Ce sont les métiers par 20 affaires & séries qui ont le plus déployé, à l’inverse des industries de process et des gestionnaires de réseaux. Les autres secteurs sont partagés. [25] 10 0 % des sites < 25% 25 à 50% des sites 50 à 75% des sites 75 à 100% des sites chapitre 2 Les déterminants d’une politique d’achats de services 26 % de CA services acheté en e-solutions en 2003 (% d'entreprises) Moyenne Affaires + Séries Process Réseau Concernant les chiffres d’affaires achats de Services + Commerce Banques + Assurances 90 services qui passent par une e-solution, les métiers par affaires & série arrivent également 80 en tête. De même, les entreprises de process 70 sont celles qui paraissent le moins avoir utilisé 60 de e-solutions pour traiter leur portefeuille 50 d’achats de services. [26] 40 30 Pour les 3 ans à venir, tous les secteurs 20 n’accordent pas la même importance aux 10 e-solutions pour optimiser leurs achats de 0 % du CA < 5% 5 à 10% du CA 10 à 15% du CA % du CA > 15% services. Les banques & assurances, ainsi que les entreprises de services & commerce sont les plus enthousiastes. [27] 27 Importance accordée aux e-solutions pour les 3 ans à venir (% d'entreprises) Moyenne Affaires + Séries Process Réseau Services + Commerce Banques + Assurances 80 Par ailleurs, nous avons posé la question des familles d’achats de services sur lesquelles les 70 interviewés n’ont rien actuellement mais 60 voudraient démarrer une démarche e-solution. 50 Deux familles ressortent pour tous les secteurs : 40 celle des services et frais généraux (voyages & déplacements, restauration collective, nettoyage 30 de bureaux…) et la famille IT Télécoms, 20 exploitation & développements informatiques. 10 Les autres familles montrent plutôt de fortes 0 Peu important Utile Important Essentiel disparités entre les secteurs. Ainsi, sur la famille des prestations intellectuelles, par exemple, ce sont les banques qui expriment les plus forts 28 Les familles pour lesquelles il faudrait démarrer en e-solutions (% d'entreprises) 40 Moyenne Affaires + Séries Process Réseau Services + Commerce Banques + Assurances besoins. Sur celle du transport et logistique, ce sont les industries de process. [28] 35 En 2006, la situation devrait sensiblement 30 évoluer d’après les déclarations des 25 interviewés. Les entreprises devraient continuer 20 à déployer leurs e-solutions pour atteindre 15 progressivement l’ensemble des business units 10 et des sites concernés (seules les banques & assurances paraissent ici plus prudentes). [29] 5 0 R&D engineering Prest. indus. Prest. intellect. Achats d’infos Marketing IT Télécoms & com. SSII Intérim, Location/ Transports Autres prest. constr. et logistique services main d’œuvre bureaux généraux Le chiffre d’affaires en achats de services passant par les e-solutions devrait, lui, 24 25 également progresser sensiblement pour l’ensemble des secteurs (sauf pour les gestionnaires de réseaux physiques). [30] 29 % de sites où les e-solutions seront déployées en 2006 (% d'entreprises) Moyenne Affaires + Séries Process Réseau Services + Commerce Banques + Assurances 80 70 60 Le mode organisationnel 50 40 Nous avons segmenté l’échantillon des 30 entreprises interrogées selon trois grands modes organisationnels : ■ Les Concentrés : regroupe les entreprises dont l’essentiel de l’activité est concentré sur 20 10 0 % des sites < 25% 25 à 50% des sites 50 à 75% des sites 75 à 100% des sites quelques sites de production, d’exploitation, de recherche… les collaborateurs de ces entreprises concentrées sont donc nombreux sur un même site. ■ Les Multi-sites/multi-entités : cette catégorie regroupe des entreprises qui ont souvent plusieurs lignes de business, de nombreuses filiales, et des sites disséminés, ce qui rend ■ 30 % de CA services qui sera acheté en e-solutions en 2006 (% d'entreprises) Affaires + Séries Process Réseau Services + Commerce Banques + Assurances 80 70 60 difficile les tentatives de vision consolidée. 50 Elles comptent typiquement 200 à 300 sites. 40 Les Réseaux commerciaux : sont des 30 entreprises qui ont pour caractéristique de 20 disposer d’un important réseau commercial 10 intégré. Un de leurs facteurs-clé de succès Moyenne 90 0 % du CA < 5% 5 à 10% du CA 10 à 15% du CA % du CA > 15% réside dans la gestion d’un réseau d’agences ou d’enseignes intégrées assurant la distribution des biens et services. Elles peuvent disposer de plusieurs milliers de points de vente. Trois points-clés : ■ Les objectifs de globalisation des achats de services : les entreprises à réseau commercial intégré ont de forts objectifs de globalisation des achats de services et sont nombreuses à l’exprimer sur toutes les familles. Au contraire, les objectifs de globalisation des concentrés et des multi-sites sont très différents selon les familles de services (cf. [35]). ■ Les réseaux commerciaux expriment une forte volonté de déployer et utiliser des e-solutions : cette volonté a certainement un lien avec les objectifs précédents de forte globalisation de toutes les familles (cf. [42]-[43]). ■ Les multi-sites (et dans une moindre mesure les réseaux commerciaux) ont le plus testé/adopté de e-solutions : les e-solutions apparaissent probablement comme un moyen de résoudre le problème organisationnel et les difficultés que rencontrent ces entreprises à gérer des achats et des approvisionnements répartis sur de très nombreux sites (cf. [38]). chapitre 2 Les déterminants d’une politique d’achats de services Les profils « concentrés » sont les plus systématiques dans la mesure de la performance En l’occurrence, il s’agit probablement de faire Concernant les critères de performance de la La mesure formelle de ces critères de Fonction Achats dans son ensemble, on observe performance fait ressortir que les concentrés plusieurs différences. sont les plus systématiques. En effet, ces baisser les frais de fonctionnement du réseau commercial lui-même. [31] entreprises sont partout au-dessus de la La contribution de la Fonction Achats à la marge moyenne, sauf sur la mesure du critère brute est un critère-clé pour les concentrés alors « développement durable ». A l’inverse, la qu’il est nettement moins important pour les mesure de la performance paraît plus difficile à réseaux commerciaux. De même, la contribution mettre en place pour les entreprises multi-sites. à la diminution du besoin en fonds de roulement à travers la réduction des stocks ou Quelques particularités ressortent comme la l’augmentation du délai de paiement fournisseur réduction du besoin en fonds de roulement, le est un critère fort pour les concentrés, comme plus probablement à travers la réduction des pour les multi-sites. Il concerne beaucoup moins stocks. La mesure de ce critère semble être une les réseaux commerciaux. obsession des concentrés et des multi-sites (une entreprise sur deux), alors qu’il n’intéresse En revanche, ces derniers accordent une qu’une entreprise sur quatre chez les réseaux attention particulière au fait de contribuer à commerciaux. la réduction des frais de fonctionnement de On remarque que le fait de mesurer la mise en l’entreprise. œuvre de e-solutions est très répandu parmi les réseaux commerciaux et très peu chez les multisites où, là encore, elle est sans doute beaucoup plus difficile à mettre en place. [32] 31 Critères de performance utilisés dans les plans stratégiques (échelle de 1 : peu important à 4 : essentiel) Réseaux commerciaux intégrés A Concentrés A G 4,0 4,0 3,5 3,5 B 3,0 G 4,0 3,5 B 3,0 G 2,5 2,5 2,0 2,0 2,0 1,5 1,5 1,5 C D C F E D B 3,0 2,5 F E Multi-sites A C F E D Moyenne A : Contribution marge brute – B : Réduction frais de fonctionnement – C : Réduction BFR – D : Développement durable – E : Mise en œuvre e-solutions – F : Contribution à l'externalisation – G : Intégration innovations 26 27 32 Existence de mesures formelles sur ces critères de performance (% d'entreprises) Réseaux commerciaux intégrés A Concentrés A G 80 80 70 70 60 60 B 50 G 80 70 B 50 60 G 40 40 30 30 30 20 20 20 10 10 10 C C F E D B 50 40 F E Multi-sites A C F E D D Moyenne A : Contribution marge brute – B : Réduction frais de fonctionnement – C : Réduction BFR – D : Développement durable – E : Mise en œuvre e-solutions – F : Contribution à l'externalisation – G : Intégration innovations Par ailleurs, l’existence d’un système de mesure de la performance des prestataires de services révèle une surprise : on ne s’attendait pas à ce 33 Système de mesure de performance des prestataires (% d'entreprises) que les réseaux commerciaux soient si faibles 70 alors que cette catégorie d’entreprises devrait 60 normalement en tirer parti. Les multi-sites, eux, 50 paraissent avoir mis majoritairement en place 40 un système de mesure de la performance des Il existe un système de mesure formalisée de la performance prestataires Accessible acheteurs 80 30 fournisseurs de services. [33] 20 10 0 Moyenne Concentrés Réseaux commerciaux intégrés Multi-sites chapitre 2 Les déterminants d’une politique d’achats de services La globalisation des achats de services a déjà joué pour les profils « concentrés » et « réseaux commerciaux » points de vente qui devrait favoriser la globalisation des achats de services. Les seconds ont une propension naturelle à pouvoir globaliser du fait de leur faible dispersion en nombre de sites. Les entreprises qui achètent le moins de manière locale sont clairement les réseaux Les entreprises multi-sites, elles, sont en commerciaux. Les besoins, souvent remontés dessous de la moyenne pour presque toutes les par les réseaux vers un niveau supérieur, familles et devraient assez peu globaliser leurs paraissent traités en central. Même si c’est un achats de services. On peut en déduire que non peu moins vrai, on observe aussi que les profils seulement les entreprises multi-sites ont concentrés achètent peu en local. aujourd’hui une approche des achats de A l’inverse, les entreprises multi-sites/multi- services fortement locale, mais qu’elles n’ont entités ont eu une approche locale beaucoup pas vraiment pour objectif de globaliser ces plus fréquente sur de nombreuses familles achats d’ici 2006. Ces multi-sites, qui ont le plus (Recherche & Développement, prestations de difficultés organisationnelles, paraissent industrielles, prestations intellectuelles, achats réalistes face à l’ampleur de la tâche. [35] d’informations, transports & logistique, services Les « concentrés » et les « réseaux commerciaux » présentent des profils opposés généraux). [34] Lorsqu’on s’intéresse à la tendance pour l’avenir, on observe pour 2006 une volonté de globalisation très forte chez les réseaux Les objectifs par chaque profil d’entreprise commerciaux et chez les concentrés. présentent peu de similarités en matière Les premiers comptent probablement sur la d’achats de services. Les multi-sites ont des discipline de leurs réseaux d’agences et de objectifs de performance nettement moins 34 % des entreprises ayant une approche très locale en 2003 (% d'entreprises) Réseaux commerciaux intégrés A Concentrés A J 60 J B 60 70 J B 60 50 50 50 40 40 40 30 30 I Multi-sites A 70 70 C 20 I D E F I 10 H D G C 20 10 H G 30 C 20 10 B E H D G F Moyenne A : R&D engineering – B : Prestations industrielles – C : Prestations intellectuelles – D : Achats d’informations – E : Marketing communication – F : IT Télécoms SSII G : Intérim et prestataires main d’œuvre – H : Location de bureaux – I : Transports et logistique – J : Autres frais généraux E F 28 29 35 % des entreprises souhaitant une approche très globale en 2006 (% d'entreprises) Réseaux commerciaux intégrés A Concentrés A J J B 80 90 J B 80 70 70 60 60 60 50 50 40 40 C 30 20 I 40 C 30 20 I D H G 20 10 H D G E H D G E E F F C 30 10 10 B 80 70 50 I Multi-sites A 90 90 F Moyenne A : R&D engineering – B : Prestations industrielles – C : Prestations intellectuelles – D : Achats d’informations – E : Marketing communication – F : IT Télécoms SSII G : Intérim et prestataires main d’œuvre – H : Location de bureaux – I : Transports et logistique – J : Autres frais généraux ambitieux sur deux dimensions : la minimisation Mais surtout, en ce qui concerne les marges de du coût de la Fonction Achats et la réduction du progression, deux profils sont fortement panel fournisseurs. contrastés. Les profils de réseaux commerciaux En revanche, ils accordent beaucoup sont les plus nombreux à exprimer un fort d’importance à la satisfaction des clients potentiel d’amélioration sur des dimensions internes ainsi qu’à l’amélioration de la gestion plutôt internes (minimisation des coûts des contrats fournisseurs. d’utilisation et satisfaction des clients internes). On notera également que les Directions Achats Ces mêmes profils paraissent plus au point sur des réseaux commerciaux intégrés font peu de la gestion de la relation fournisseurs cas de leur contribution à l’apport d’innovations (performance fournisseurs, gestion des aux autres fonctions de l’entreprise. [36] contrats). 36 Objectifs de performance spécifiques aux achats de services (échelle de 1 : peu important à 4 : essentiel) Réseaux commerciaux intégrés A Concentrés A 3,8 I B 3,6 3,8 I 3,4 3,4 3,2 3,2 3,2 3,0 3,0 3,0 2,8 2,8 2,6 2,6 2,4 2,4 C G D E H 2,8 2,6 C 2,2 G D F B 3,6 3,4 2,2 F 4,0 3,8 I B 3,6 H Multi-sites A 4,0 4,0 E 2,4 H C 2,2 G D F E Moyenne A : Minimisation coût achat – B : Minimisation coût Fonction Achats – C : Minimisation coût d’utilisation – D : Satisfaction clients internes – E : Réduction panel fournisseurs – F : Amélioration performance fournisseurs G : Amélioration qualité produit/service livré – H : Apport d'innovations – I : Amélioration de la gestion de contrats chapitre 2 Les déterminants d’une politique d’achats de services 37 % des entreprises ayant une forte marge de progression (% d'entreprises) Moyenne 80 Concentrés Réseaux commerciaux intégrés Alors que les profils concentrés sont meilleurs Multi-sites sur le fonctionnement interne (coûts 75 d’utilisation, satisfaction des clients internes) et 70 conservent de belles marges de progression sur 65 la gestion des contrats ou l’apport d’innovation 60 aux autres fonctions de l’entreprise. 55 50 On observe enfin que les multi-sites sont les 45 moins nombreux à estimer avoir une marge de 40 progression en matière de réduction de panel 35 30 fournisseur. Si on relie cela au graphe Min. Min. Min. coûts Satisfaction Réduction Performance Qualité Apport coûts coûts d'utilisation client interne panel fournisseurs produit/ d'innovations d'achats Fonction Achats fournisseurs service livré Gestion contrats précédent, on peut penser que ces Dirigeants Achats, qui privilégient la satisfaction des clients internes, préfèrent ne pas livrer contre 38 Types de e-solutions testées/adoptées pour les services (% d'entreprises) Moyenne 25 Concentrés Réseaux commerciaux intégrés ces derniers le difficile combat de la réduction Multi-sites du nombre de fournisseurs. [37] Les e-solutions ont été beaucoup plus testées par les « multi-sites » 20 15 Globalement, on remarque que les multi-sites 10 et, dans une moindre mesure, les réseaux commerciaux intégrés, ont le plus testé/adopté 5 de e-solutions. 0 Utilisation Marketplaces Autres Logiciel de module créées Marketplaces de e-proc par e-solution dans un ERP l’entreprise Enchères e-catalogue Portail propre Solutions EDI- Web EDI inversées ; interne avec accès e-collaboeRFQ sur de vos rative intranet fournisseurs Autres Ces entreprises voient sans doute dans ces technologies un moyen de résoudre les problèmes organisationnels liés à leur dispersion géographique. Les e-solutions sont 39 % de sites où les e-solutions sont déployées en 2003 (% d'entreprises) Moyenne Concentrés Réseaux commerciaux intégrés perçues comme des outils permettant de mieux Multi-sites gérer le cycle d’achats et d’approvisionnement. 60 A l’inverse, les concentrés ressentent 50 naturellement moins ce besoin. [38] 40 Cela dit, du fait de la complexité de la mise en 30 œuvre, ce sont les multi-sites qui ont le moins 20 déployé de e-solutions en 2003. Nous l’avons vu plus haut, ces mêmes multi- 10 sites ont aussi des pratiques encore très locales 0 % des sites < 5% 25 à 50% des sites 50 à 75% des sites 75 à 100% des sites et des objectifs de globalisation très prudents. [39] 30 31 Du reste, ces entreprises multi-sites sont aussi celles qui traitent la plus faible part de leurs achats de services à travers une e-solution en 2003. [40] 40 % de CA services acheté en e-solutions en 2003 (% d'entreprises) Moyenne Concentrés Réseaux commerciaux intégrés Multi-sites 100 90 80 70 Pourtant, pour l’avenir, ces multi-sites accordent 60 beaucoup d’importance aux e-solutions. Leurs 50 Directions Achats expriment ici probablement 40 des attentes fortes sur ce type d’outil qui leur 30 permettrait de renforcer les leviers de leur 20 politique achats. [41] 10 0 % du CA < 5% 5 à 10% du CA 10 à 15% du CA % du CA > 15% Dans le détail des prévisions, les multi-sites, on l’a compris, sont prudents dans leurs objectifs de déploiement. Les réseaux commerciaux, eux, misent tout sur le déploiement (presque 80 % des entreprises de cette catégorie estiment qu’elles auront un taux de plus de 75 % de 41 Importance accordée aux e-solutions pour les 3 ans à venir (% d'entreprises) Moyenne Concentrés Réseaux commerciaux intégrés Multi-sites 50 40 déploiement sur les unités concernées). [42] 30 De même, le niveau prévu de chiffre d’affaires des achats de services transitant par une 20 e-solution est bien moins élevé pour les multisites, qui paraissent moins ambitieux que les 10 deux autres catégories d’entreprises. [43] 0 Peu important Utile Important Essentiel Enfin, les améliorations internes à réaliser pour mettre en place des e-solutions efficaces sont fortement différenciées selon le mode organisationnel des entreprises. Les multi-sites sont, naturellement, et de loin, 42 % des sites où les e-solutions seront déployées en 2006 (% d'entreprises) les plus nombreux à vouloir améliorer trois 70 thèmes : la définition d’un workflow par 60 segment d’achats, la collaboration utilisateur- 50 prescripteur-acheteur et la consolidation/ 40 coordination des achats. Moyenne Concentrés Réseaux commerciaux intégrés Multi-sites 80 30 Les concentrés, par exemple, et dans une moindre mesure les réseaux commerciaux, expriment un manque d’analyse stratégique de leur portefeuille achats et d’un système de reporting. 20 10 0 % des sites < 25% 25 à 50% des sites 50 à 75% des sites 75 à 100% des sites chapitre 2 Les déterminants d’une politique d’achats de services On vérifie ainsi aisément que la forme d’organisation des entreprises a un impact La taille du « terrain de manœuvre » important sur les améliorations qu’elles doivent mener. [44] Nous avons segmenté l’échantillon des entreprises interrogées en trois catégories, en fonction de leur principal territoire géographique d’activité : 43 % de CA services qui sera acheté en e-solutions en 2006 (% d'entreprises) Moyenne Concentrés Réseaux commerciaux intégrés ■ Multi-sites 60 Les domestiques : l’essentiel de l’activité de ces entreprises est centré sur un seul pays. ■ Les régionaux (au sens européen du terme) : ces entreprises couvrent plusieurs pays de 50 l’Europe, au sens large. 40 ■ Les globaux : ces entreprises interviennent au plan mondial, sur plusieurs continents. 30 20 Pour réaliser cette répartition, nous avons privilégié les grandes masses. Lorsqu’une 10 grande entreprise, très nationale, dispose de deux ou trois filiales à l’étranger qui pèsent peu 0 % du CA < 5% 5 à 10% du CA 10 à 15% du CA % du CA > 15% dans son activité, nous l’avons laissée dans la catégorie domestique. 44 Améliorations internes à réaliser (% d'entreprises) Moyenne Concentrés Par ailleurs, assez logiquement, cette typologie Réseaux commerciaux intégrés Multi-sites 100 90 80 70 par la taille du terrain de manœuvre est corrélée à la taille des chiffres d’affaires achats : le portefeuille achats moyen des domestiques est de 1,96 milliard €. Celui des régionaux est de 3,9 milliards € et celui des globaux de 5 milliards €. 60 50 40 30 20 10 Les entreprises « régionales » et « globales » s’intéressent davantage à la mesure de la performance Alors que les régionaux et les globaux donnent un niveau de priorité important sur les critères économiques de performance de la Fonction Achats que sont la contribution à la marge brute A du p nalyse orte stra feu tég Syst ille Ach ique a è Rep me for ts ortin me g Ac l de bure h auti Equ ats que ipe gén men éral t com Intrane isé me t Ac préa hat Form lable at acheion des Form teurs a utili tion de sa s Form teurs four ation d niss es Mise eurs en p lac BDD E e Acha Amé RP l t i o Défi s/Tec ratio hn n nit par ion du ique Coll famille workf abo d low pres ration 'achat cript util eur/ isate ache ur/ coor dina Conso teur tion lida des tion/ C acha inte ommun ts rne icat inte ion nsiv G e chan estion gem du ent Autr es 0 ou la réduction du besoin en fonds de roulement (via les stocks ou les délais de paiement fournisseurs), c’est une préoccupation moindre pour les domestiques. 32 33 Trois points-clés : De même pour la mise en œuvre de e-solutions ■ Les régionaux sont ceux qui ont le plus de difficultés à globaliser leur approche des achats de services : ces entreprises ont déjà une approche très locale des achats de services en 2003. Ce sont aussi ceux qui ont les objectifs de globalisation les plus faibles à 3 ans (cf. [47]-[48]). ou la contribution à l’externalisation de fonctions ou de services de l’entreprise. [45] Quant à la mesure formelle d’objectifs sur ces ■ Les régionaux ont aussi le plus fort potentiel de progression : parmi les difficultés que doivent régler ces entreprises, beaucoup de marges de progrès portent sur la relation fournisseur, la réduction du panel fournisseurs, la performance fournisseur et la qualité livrée (cf. [50]). critères de performance, ce sont les régionaux qui mesurent le plus. Les domestiques, eux, sont faibles sur les ■ Les entreprises globales sont celles qui ont le plus testé de e-solutions : toutes les technologies sont concernées, module de e-procurement d’un ERP, marketplaces, logiciels de e-solutions, e-enchères… Ce sont également les entreprises globales qui ont les objectifs à 3 ans les plus importants en terme de déploiement de e-solutions et de volume d’achats transitant par ces solutions (cf. [51][55]-[56]). mesures économiques en général (contributions à la marge brute, à la réduction des frais de fonctionnement de l’entreprise, à la réduction du besoin en fonds de roulement). [46] 45 Critères de performance utilisés dans les plans stratégiques (échelle de 1 : peu imporant à 4 : essentiel) Régional A Domestique A G 4,0 4,0 3,5 3,5 B 3,0 G Global A 4,0 3,5 B 3,0 G 2,5 2,5 2,0 2,0 2,0 1,5 1,5 1,5 C F E C F E D B 3,0 2,5 C F E D D Moyenne A : Contribution marge brute – B : Réduction frais de fonctionnement – C : Réduction BFR – D : Développement durable – E : Mise en œuvre e-solutions – F : Contribution à l'externalisation – G : Intégration innovations 46 Existence de mesures formelles sur ces critères de performance (% d'entreprises) Régional A Domestique A 90 80 H 70 60 H 70 60 80 B H 70 60 50 50 50 40 40 40 30 30 30 20 20 10 10 C D E 90 80 B G F Global A 90 20 10 G C F D E B G C F D E Moyenne A : Contribution marge brute – B : Réduction frais de fonctionnement – C : Réduction BFR – D : Développement durable – E : Mise en œuvre e-solutions – F : Contribution à l'externalisation – G : Intégration innovations – H : Autres chapitre 2 Les déterminants d’une politique d’achats de services La globalisation des achats de services est un objectif plus facile à atteindre pour les entreprises « domestiques » La volonté de globaliser, dans les 3 ans à venir, certains achats de services est flagrante pour les entreprises globales. Elles veulent d’ailleurs, lorsque c’est possible, La globalisation des achats (c’est-à-dire la s’engager avec des fournisseurs eux-mêmes remontée et la consolidation des besoins, la capables de fournir leurs prestations sur centralisation de la négociation, la gestion plusieurs pays, voire à un niveau mondial. concentrée contrats fournisseurs) est un levier Les familles le plus souvent citées pour une plus facile à actionner pour une entreprise forte globalisation sont : l’intérim, la location domestique. On conçoit aisément que, n’ayant de bureaux, les services IT, Télécoms, pas à gérer une diversité de pays, de marchés informatiques… fournisseurs, de législations, etc., l’achat local y On note que ces entreprises mondiales ont peu soit plus limité. d’espoirs du côté de la globalisation des achats A l’inverse, à leur échelle, les entreprises de marketing & communication, probablement régionales ou globales ont des parts plus difficile à mettre en œuvre. relativement plus élevées d’achats en local sur certaines familles (R&D, prestations Les entreprises régionales sont, de manière industrielles, prestations intellectuelles…). [47] visible, les moins nombreuses, comparativement à la moyenne de l’échantillon, Si on se projette en 2006, les domestiques à envisager une globalisation forte, et ceci sur apparaissent toujours comme des entreprises toutes les familles de services ! [48] dont les achats en consolidé seront importants. Il est décidément plus aisé d’intégrer ses processus achats lorsqu’on est sur un business national ! 47 % des entreprises ayant une approche très locale en 2003 (% d'entreprises) Régional A Domestique A J 60 J B 60 70 J B 60 50 50 50 40 40 40 30 30 I Global A 70 70 C 20 I D E F I 10 H D G C 20 10 H G 30 C 20 10 B E H D G F Moyenne A : R&D engineering – B : Prestations industrielles – C : Prestations intellectuelles – D : Achats d’informations – E : Marketing communication – F : IT Télécoms SSII G : Intérim et prestataires main d’œuvre – H : Location de bureaux – I : Transports et logistique – J : Autres frais généraux E F 34 35 L’entreprise globale insiste sur l’importance de la relation fournisseur avec ses prestataires de services Ce besoin est un peu plus élevé chez les entreprises globales, sans doute du fait de leur mondialisation. Dans leur cas, on peut d’ailleurs relier ce souci L’amélioration de la performance des de soigner la relation fournisseur à la nécessité fournisseurs (délais, fiabilité, sécurité, de soigner les clients internes dans ce contexte conformité…) ainsi que l’amélioration de la fort de globalisation. qualité du service délivré sont des objectifs Du côté des entreprises domestiques, l’apport auxquels les entreprises attribuent un niveau d’innovation aux autres fonctions de l’entreprise de priorité élevé. n’est pas un critère digne d’intérêt, contrairement aux entreprises régionales et globales. [49] 48 % des entreprises souhaitant une approche très globale en 2006 (% d'entreprises) Régional A Domestique A J J B 80 100 B 80 J 40 C 60 40 I C 40 I 20 20 H D G D G E C 20 H H D E G E F F B 80 60 60 I Global A 100 100 F Moyenne A : R&D engineering – B : Prestations industrielles – C : Prestations intellectuelles – D : Achats d’informations – E : Marketing communication – F : IT Télécoms SSII G : Intérim et prestataires main d’œuvre – H : Location de bureaux – I : Transports et logistique – J : Autres frais généraux 49 Objectifs de performance spécifiques aux achats de services (échelle de 1 : peu important à 4 : essentiel) Régional A Domestique A 3,8 I B 3,6 3,8 I 3,4 3,4 3,2 3,2 3,2 3,0 3,0 3,0 2,8 2,8 2,6 2,6 2,4 2,4 C G D E H 2,8 2,6 C 2,2 G D F B 3,6 3,4 2,2 F 4,0 3,8 I B 3,6 H Global A 4,0 4,0 E 2,4 H C 2,2 G D F E Moyenne A : Minimisation coût achat – B : Minimisation coût Fonction Achats – C : Minimisation coût d’utilisation – D : Satisfaction clients internes – E : Réduction panel fournisseurs – F : Amélioration performance fournisseurs G : Amélioration qualité produit/service livré – H : Apport d'innovations – I : Amélioration de la gestion de contrats chapitre 2 Les déterminants d’une politique d’achats de services 50 % des entreprises ayant une forte marge de progression (% d'entreprises) Moyenne 90 Domestique Régional Lorsqu’on se projette vers l’avenir, ce sont les Global régionaux qui expriment les plus forts potentiels de progression sur la plupart des objectifs. 80 Leurs marges de progression concernent 70 essentiellement la relation fournisseurs 60 (réduction de panel, performance fournisseur, qualité livrée…). 50 40 A l’inverse, les entreprises globales sont les 30 moins nombreuses à penser qu’il leur reste de 20 fortes marges de progression sauf sur deux Min. Min. Min. coûts Satisfaction Réduction Performance Qualité Apport coûts coûts d'utilisation client interne panel fournisseurs produit/ d'innovations d'achats Fonction Achats fournisseurs service livré Gestion contrats fournisseur et l’intégration d’innovations. 51 Types de e-solutions testées/adoptées pour les services (% d'entreprises) Moyenne 30 Domestique objectifs particuliers : la réduction du panel Régional Ces deux points peuvent être rapprochés de Global l’importance que ces entreprises accordent à la relation fournisseurs. [50] 25 L’adoption de e-solutions : les entreprises régionales & globales paraissent plus avancées 20 15 10 A l’évidence, les entreprises qui ont le moins 5 0 testé/adopté des e-solutions pour les achats de Utilisation Marketplaces Autres Logiciel de module créées Marketplaces de e-proc par e-solution dans un ERP l’entreprise Enchères inversées ; eRFQ e-catalogue Portail propre interne avec accès sur de vos intranet fournisseurs Solutions e-collaborative EDI- Web EDI services se situent dans le camp des domestiques. A l’inverse, les entreprises les plus globales sont celles qui ont le plus testé des e-solutions. En particulier, les entreprises globales ont beaucoup utilisé les outils de e-sourcing (e-enchères, eRFQ…). [51] 36 37 Par ailleurs, en 2003, en ce qui concerne le déploiement de e-solutions, même si les différences ne sont pas flagrantes, les 52 % des sites où les e-solutions sont déployées en 2003 (% d'entreprises) Moyenne Domestique Régional Global 70 domestiques paraissent avoir un peu moins 60 déployé, tandis que les régionaux ont le plus 50 déployé leurs e-solutions. Les globaux qui gèrent à la fois un nombre et une diversité 40 importante de pays sont dans une situation 30 médiane. N’oublions pas non plus que le 20 déploiement de e-solutions à grande échelle suppose des infrastructures correctes partout. [52] 10 0 % des sites < 25% 25 à 50% des sites 50 à 75% des sites 75 à 100% des sites Si on cumule les catégories au-dessus de 5 % du CA acheté, ces grandes entreprises régionales ou globales traitent en général plus de chiffre d’affaires sur les familles de services à travers les e-solutions que les entreprises domestiques. [53] 53 % de CA services acheté en e-solutions en 2003 (% d'entreprises) Moyenne Domestique Régional Global 90 80 70 60 Pour l’avenir, la situation relative devrait peu 50 évoluer. Les régionaux et les globaux sont ceux 40 qui devraient accorder le plus d’importance aux 30 e-solutions. Mais ils sont réalistes et répondent 20 volontiers « important » plutôt que 10 « essentiel ». [54] 0 % du CA < 5% 5 à 10% du CA 10 à 15% du CA % du CA > 15% 54 Importance accordée aux e-solutions pour les 3 ans à venir (% d'entreprises) Moyenne Domestique Régional 60 50 40 30 20 10 0 Peu important Utile Important Essentiel Global chapitre 2 Les déterminants d’une politique d’achats de services 55 % des sites où les e-solutions seront déployées en 2006 (% d'entreprises) Moyenne Domestique Régional Cela dit, si ce sont les globaux qui devraient Global 70 poursuivre leur déploiement, les domestiques arrivent en seconde position dans les intentions 60 de déployer des e-solutions. En revanche, les 50 régionaux, qui étaient les mieux déployés en 2003, semblent atteindre une limite et ne pas 40 estimer pouvoir progresser beaucoup dans les 30 trois ans qui viennent. [55] 20 Ce sont les globaux qui ont les objectifs les plus 10 élevés en matière de part de chiffre d’affaires qui doit transiter par des e-solutions à fin 2006. 0 % des sites < 25% 25 à 50% des sites 50 à 75% des sites 75 à 100% des sites Les domestiques paraissent devoir suivre le mouvement. [56] 56 % de CA services qui sera acheté en e-solutions en 2006 (% d'entreprises) Moyenne Domestique Régional 70 60 50 40 30 20 10 0 % du CA < 5% 5 à 10% du CA 10 à 15% du CA % du CA > 15% Global 38 chapitre 3 39 L’approche stratégique des achats de services Pour cette étude, nous avons également cherché à caractériser les stratégies achats menées par les entreprises de l’échantillon. Deux variables nous sont apparues comme déterminantes par rapport aux efforts organisationnels à mener et au déploiement de e-solutions : Premier axe : le nombre de familles stratégiques Deuxième axe : le poids des achats de services dans le portefeuille achats On peut faire l’hypothèse que plus une entreprise a de familles stratégiques dans son Il est également vraisemblable que plus le poids portefeuille achats, plus elle va y consacrer des des achats de services est élevé dans le efforts pour améliorer son efficacité et portefeuille achats, plus ces familles devraient éventuellement explorer ce que peuvent faire l’objet d’une attention particulière de la apporter les e-solutions. part de l’entreprise. Là aussi, la Direction Achats sera probablement plus impliquée sur Rappelons ici que, dans l’enquête, pour chaque l’organisation interne, les processus achats famille de services, nous demandions si cette concernant ces familles et l’exploration de ce famille était considérée comme stratégique ou que peuvent apporter les e-solutions. non par la Direction des Achats. Dans l’enquête, nous mesurions quel était la Nous précisions qu’une famille serait considérée part du Chiffre d’Affaires d’Achats de Services comme stratégique lorsque l’une des trois (le CAAS) comparée au Chiffre d’Affaires Achats caractéristiques suivante était vérifiée : total (le CAA). Le ratio CAAS/CAA était ainsi ■ ■ Le chiffre d’affaires achats de cette famille est exprimé en pourcentage (ex : les achats de supérieur à 10 % du chiffre d’affaires achats services représentent 45 % du portefeuille total. achats total). La famille d’achats est considérée comme ayant un fort impact sur le cœur de métier de l’entreprise. ■ La famille d’achats représente un risque fort Sur ces deux axes nous avons donc placé toutes qualité. les entreprises de l’échantillon. ■ Sur le premier axe, nous avons séparé les entreprises qui ont moins de trois familles stratégiques de celles qui ont à partir de quatre familles stratégiques. ■ Sur le deuxième axe, nous avons séparé les entreprises dont le poids des services se situe en dessous de 50 % de celles qui se placent au-delà de 50 %. chapitre 3 L’approche stratégique des achats de services Quatre profils d’entreprises se dégagent : ■ Les « rouleaux compresseurs » : beaucoup de familles sont stratégiques et plus de la moitié des achats sont des services. En caricaturant, pour ces entreprises « tout est important ». ■ Les « différenciateurs » : peu de familles sont De notre point de vue, on s’attend donc à ce que l’investissement organisationnel, l’implication de la Direction des Achats et l’intérêt porté aux e-solutions appliqués aux familles de services, augmentent avec le nombre de ces familles qui sont considérées comme stratégiques et le poids des achats de services dans le portefeuille global (cf. Profils stratégiques). stratégiques, même si les achats de services représentent la majorité du portefeuille achats. ■ ■ Malgré le poids des achats de services, En ce qui concerne le cadre stratégique dans ces entreprises ont adopté une démarche lequel s’inscrivent les entreprises de analytique avec une approche et un pilotage l’échantillon pour l’ensemble de leurs achats, différenciés selon les familles. ce qui frappe surtout c’est l’homogénéité des Les « supports risqués » : beaucoup de profils [57]. Trois profils sont à peu près familles sont stratégiques, mais les achats de équivalents (rouleaux compresseurs, supports services ne sont pas majoritaires. Pour ces risqués et ultra-sélectifs). entreprises, les achats de services viennent On notera simplement que les rouleaux souvent en support à l’activité principale et compresseurs semblent accorder une représentent un risque important pour la importance plus grande aux critères bonne marche de leur activité cœur de métier. économiques (contribution à la marge brute, Elles ont donc une approche fortement réduction des frais de fonctionnement, réduction influencée par la nécessité de maîtriser les du besoin en fonds de roulement). Ce qui montre risques. bien leurs préoccupations face à la masse des Les « ultra-sélectifs » : peu de familles achats de services qu’ils doivent gérer. stratégiques et des achats de services qui ne On remarquera aussi, pour les supports risqués, sont pas majoritaires. Pour ces entreprises, une préoccupation plus forte sur le les achats de services sont un complément à développement durable, sans doute lié au souci une activité principale, souvent industrielle. aigu de maîtriser les risques. L’approche, très analytique, se concentre sur quelques familles de services auxquelles est Seuls les différenciateurs présentent un profil appliquée une politique achats générale (qui un peu particulier. En effet, ils se distinguent par n’est pas propre aux achats de services). l’attention qu’ils portent à la réduction des frais de fonctionnement de l’entreprise et, peut-être faut-il y voir un corollaire, à l’externalisation de Profils stratégiques Le poids des achats de services dans le portefeuille Achats fonctions ou services de l’entreprise. Les différenciateurs peu de familles stratégiques les achats de services sont majoritaires. Les rouleaux compresseurs n eme Les ultra-sélectifs Investiss peu de familles stratégiques les achats de services ne sont pas majoritaires. beaucoup de familles stratégiques les achats de services sont majoritaires. ns utio -sol e t ts e Les supports risqués beaucoup de familles stratégiques les achats de services ne sont pas majoritaires. Nombre de familles d’achats de services considérées comme stratégiques En synthèse, nos profils ne se différencient pas à travers les critères retenus dans les plans stratégiques généraux concernant tout le portefeuille achats. Les achats de services sont donc visiblement traités comme un thème autonome, comme le montre le chapitre suivant. 40 41 La segmentation stratégique du portefeuille joue un rôleclé dans les critères de performance des achats de services C’est en se penchant sur l’importance des 57 Critères de performance utilisés dans les plans stratégiques (échelle de 1 : peu important à 4 : essentiel) Différenciateurs A4,0 Rouleaux compresseurs A4,0 3,5 G 3,5 B 3,0 G 2,5 2,0 2,0 1,5 1,5 C F B 3,0 2,5 C F objectifs de performance spécifiques aux achats de services que nous observons des différences D E D E fortes entre nos quatre profils [58]. Ultra-sélectifs A4,0 1. Les rouleaux compresseurs accordent une Supports risqués A4,0 3,5 G grande importance à tous les objectifs de 3,5 B 3,0 performance dans les achats de services. G B 3,0 2,5 2,5 2,0 2,0 1,5 1,5 De plus, leur niveau d’exigence est plus fort que les autres entreprises sur chacun de ces C F C F objectifs. D E 2. Les différenciateurs, eux, ont trois objectifs D E Moyenne A : Contribution marge brute – B : Réduction frais de fonctionnement – C : Réduction BFR – D : Développement durable E : Mise en œuvre e-solutions – F : Contribution à l'externalisation – G : Intégration innovations prioritaires qui se détachent nettement : minimisation du coût d’achats, satisfaction des clients internes et amélioration de la 58 Objectifs de performance spécifiques aux achats de services qualité livrée. I Rouleaux compresseurs A3,8 I B 3,6 3,4 différenciation forte puisque, outre leur segmentation stratégique très aboutie (pas (échelle de 1 : peu important à 4 : essentiel) Différenciateurs A3,8 Ceci montre à notre avis une volonté de 3,4 3,2 3,0 3,0 2,8 2,8 2,6 2,6 2,4 H C 2,2 plus de trois familles stratégiques dans les B 3,6 3,2 2,4 H C 2,2 services), ils ont fait des choix et identifié D G leurs priorités, notamment autour du couple coûts/qualité. D G E F Ultra-sélectifs A3,8 3. Les supports risqués épousent la moyenne et ne font pas ressortir de points saillants par I rapport à l’ensemble de l’échantillon. 3,6 3,4 Supports risqués A3,8 B I 3,6 3,4 3,2 3,2 3,0 3,0 2,8 B 2,8 2,6 2,6 2,4 H E F C 2,2 2,4 H C 2,2 4. Les ultra-sélectifs sont plus concentrés sur la performance économique et le rapport qualité G D G D prix : minimisation des coûts d’achats, des coûts d’utilisation et amélioration des performances fournisseurs. E E F F Moyenne A : Minimisation coût achat – B : Minimisation coût Fonction Achats – C : Minimisation coût d’utilisation – D : Satisfaction clients internes E : Réduction panel fournisseurs – F : Amélioration performance fournisseurs – G : Amélioration qualité produit/service livré H : Apport d'innovations – I : Amélioration de la gestion de contrats chapitre 3 L’approche stratégique des achats de services En ce qui concerne les fortes marges de Ce qui traduit assez bien leur exigence progression à 3 ans, on retrouve beaucoup de systématique. similitudes avec les objectifs exprimés Leur marge de progression la plus forte précédemment [59]. concerne la réduction du panel fournisseurs. 1. Les rouleaux compresseurs, comparés à 4. Les ultra-sélectifs ont peu de marge de l’ensemble de l’échantillon, sont ceux qui ont progression (sauf sur l’apport d’innovation). le plus de marge de progression dans Ce qui, selon nous, correspond bien à la l’absolu. La seule exception concerne la démarche d’investissement minimum de la minimisation des coûts de la Fonction Achats. Fonction Achats sur les familles de services. Cela rejoint en partie notre hypothèse de départ, selon laquelle ce profil est de ceux qui L’existence d’un système de mesure de la sont prêts à investir le plus dans leur Fonction performance, en particulier pour les prestataires Achats (au sens large) ! de services, révèle aussi quelques gros écarts entre les quatre profils [60]. 2. Les différenciateurs avouent une forte marge de progression sur la minimisation des coûts Assez logiquement, le souci de la maîtrise des de la Fonction Achats. Ils estiment être déjà risques conduit les supports risqués à mesurer globalement bons sur la relation fournisseurs plus systématiquement la performance des (performance fournisseur, qualité livrée, fournisseurs de services, au fur et à mesure de apport d’innovations, gestion de contrats). leurs prestations, et à en conserver une trace. 3. Les supports risqués épousent ici aussi la Les rouleaux compresseurs et les moyenne de l’échantillon. Ils expriment une différenciateurs, qui gèrent un portefeuille forte marge de progression sur tous les points. majoritairement constitué de services, paraissent beaucoup moins outillés. Ils doivent probablement faire face, sur ce plan, à une grande complexité organisationnelle liée à la 59 % des entreprises ayant une forte marge de progression (% d'entreprises) 100 Moyenne Rouleaux compresseurs Différenciateurs Supports risqués masse des familles et des fournisseurs. Ultra-sélectifs 90 Les ultra-sélectifs, eux, se passent plus 80 volontiers d’un système de mesure, puisqu’ils 70 ont peu de services dans leurs achats et qu’ils 60 se concentrent sur un maximum de trois familles 50 de services. 40 30 20 10 0 Min. Min. Min. coûts Satisfaction Réduction Performance Qualité Apport coûts coûts d'utilisation client interne panel fournisseurs produit/ d'innovations d'achats Fonction Achats fournisseurs service livré Gestion contrats Le poids des achats de services dans le portefeuille Achats 42 Les différenciateurs peu de familles stratégiques les achats de services sont majoritaires. Les ultra-sélectifs Investiss 43 Les rouleaux compresseurs n eme peu de familles stratégiques les achats de services ne sont pas majoritaires. beaucoup de familles stratégiques les achats de services sont majoritaires. ns lutio e-so t e s t Les supports risqués beaucoup de familles stratégiques les achats de services ne sont pas majoritaires. Nombre de familles d’achats de services considérées comme stratégiques Le levier de la globalisation est utilisé de manière fortement différenciée 60 Système de mesure de performance des prestataires (% d'entreprises) Il existe un système de mesure formalisée de la performance prestataires Accessible acheteurs 80 70 En 2003, les ultra-sélectifs ont eu une approche 60 franchement locale pour beaucoup de familles 50 d’achats de services sauf, pour les familles 40 intérim & prestataires de main d’œuvre et IT 30 Télécoms/prestations informatiques. Les trois autres profils montrent des résultats peu homogènes et très variés selon les familles. Par exemple, pour la location de bureaux, 20 10 0 Moyenne Rouleaux compresseurs Différenciateurs Supports risqués Ultra-sélectifs l’approche locale concerne un peu plus de la moitié des rouleaux compresseurs alors qu’elle est une pratique peu répandue chez les 61 % des entreprises ayant une approche très locale en 2003 supports risqués. La famille marketing & communication enregistre des écarts importants. J La pratique est locale pour près de la moitié des ultra-sélectifs et très peu répandue chez les Différenciateurs A70 60 (% d'entreprises) J B 50 40 40 C 20 B 30 I C 20 10 supports risqués. [61] 60 50 30 I Rouleaux compresseurs A70 10 D H D H En revanche, les intentions pour 2006 expriment de nettes tendances : 1. Les supports risqués sont ceux qui miseront beaucoup sur la globalisation pour toutes les J familles de services. Cette volonté doit être partiellement reliée à leur objectif fort de E G F Ultra-sélectifs A70 Supports risqués A70 60 B J 60 50 50 40 40 30 I E G F C 20 B 30 I C 20 10 10 réduction du panel des fournisseurs, observé précédemment. 2. Les différenciateurs maintiennent leur politique de différenciation. Ils globaliseront fortement certaines familles achats comme IT Télécoms/prestations informatiques, intérim, transport & logistique, frais généraux… En revanche, ils ne globaliseront pas la Recherche & Développement, les prestations industrielles, les prestations intellectuelles… D H E G F D H E G Moyenne F A : R&D engineering – B : Prestations industrielles – C : Prestations intellectuelles – D : Achats d’informations – E : Marketing communication F : IT Télécoms SSII – G : Intérim et prestataires main d’œuvre – H : Location de bureaux – I : Transports et logistique – J : Autres frais généraux chapitre 3 L’approche stratégique des achats de services 3. Les ultra-sélectifs globaliseront peu, quelles que soient les familles. Les Directions Achats de ces entreprises n’investiront pas beaucoup d’efforts pour pousser la globalisation de L’intérêt pour les e-solutions varie selon l’approche stratégique des achats de services familles non stratégiques qui ne pèsent pas beaucoup dans les portefeuilles. Les e-solutions n’ont pas été testées/adoptées de la même manière par nos quatre profils [63]. 4. Les rouleaux compresseurs cherchent à globaliser leurs achats sur beaucoup de 1. La volonté de maîtriser les risques a conduit, familles, mais à un degré moindre que les à l’évidence, les profils supports risqués à supports risqués. On peut en effet concevoir tester plus fréquemment des e-solutions pour que, de manière réaliste, les rouleaux leurs achats de services. En particulier, ils ont compresseurs achetant beaucoup de services, beaucoup utilisé le e-sourcing (enchères ils soient prudents sur les objectifs qu’ils électroniques et solutions de gestion d’appels pensent atteindre. [62] d’offres). Dans une logique probablement similaire de sourcing, ces entreprises sont celles qui ont le plus cherché à utiliser des 62 % des entreprises souhaitant une approche très globale en 2006 J I Différenciateurs A100 80 (% d'entreprises) B J Rouleaux compresseurs A100 80 60 60 40 40 C I 20 marketplaces. Par ailleurs, ces supports risqués, qui en matière de services sont très attentifs à la gestion des risques, ont aussi B cherché, plus que d’autres, à encadrer la C relation fournisseurs. Par exemple, à travers 20 les e-catalogues qui permettent de canaliser D H D H les choix de fournisseurs auxquels les utilisateurs peuvent s’adresser. Enfin, les E G J F F Ultra-sélectifs A100 Supports risqués A100 80 B J 60 80 supports risqués commencent à s’intéresser aux solutions collaboratives. Elles voient sans doute là aussi un moyen de maîtriser le risque fournisseur en améliorant le travail en B commun et le suivi des prestations. 60 40 I E G C 40 I 20 C 20 2. On observe que les rouleaux compresseurs D H D H sont ceux qui utilisent le plus le module e-procurement d’un ERP. Ces entreprises, E G F E G Moyenne F A : R&D engineering – B : Prestations industrielles – C : Prestations intellectuelles – D : Achats d’informations – E : Marketing communication F : IT Télécoms SSII – G : Intérim et prestataires main d’œuvre – H : Location de bureaux – I : Transports et logistique – J : Autres frais généraux généralement déjà équipées d’un ERP (Entreprise Resources Planning) cherchent à compléter leur dispositif. Elles voient dans l’ERP un moyen de traiter de façon « massive » les achats de services et de gérer ainsi le plus grand nombre possible de familles achats. Le poids des achats de services dans le portefeuille Achats 44 Les différenciateurs peu de familles stratégiques les achats de services sont majoritaires. Les ultra-sélectifs Investiss 45 Les rouleaux compresseurs n eme peu de familles stratégiques les achats de services ne sont pas majoritaires. beaucoup de familles stratégiques les achats de services sont majoritaires. ns lutio e-so t e s t Les supports risqués beaucoup de familles stratégiques les achats de services ne sont pas majoritaires. Nombre de familles d’achats de services considérées comme stratégiques Certains Directeurs Achats que nous avons rencontrés affirment que l’objectif à moyen terme est que tout le portefeuille achats, toutes familles confondues, soit géré par l’ERP. 63 Types de e-solutions testées/adoptées pour les services (% d'entreprises) 35 25 peu essayé toutes les autres technologies, 20 montrant de la sorte leur intérêt pour les 15 3. Les différenciateurs, qui comme les rouleaux compresseurs ont un poids important de Rouleaux compresseurs Différenciateurs Supports risqués Ultra-sélectifs 30 Par ailleurs, les rouleaux compresseurs ont un e-solutions en général. Moyenne 10 5 0 services dans leur portefeuille achats, ont testé/adopté le module e-procurement d’un Utilisation Marketplaces Autres Logiciel de module créées Marketplaces de e-proc par e-solution dans un ERP l’entreprise Enchères inversées ; eRFQ e-catalogue Portail propre interne avec accès sur de vos intranet fournisseurs Solutions e-collaborative EDI- Web EDI ERP. Ils ont aussi testé/adopté les e-enchères. Mais ce profil est resté globalement à l’écart des e-solutions. 64 % des sites où les e-solutions sont déployées en 2003 (% d'entreprises) Moyenne Rouleaux compresseurs Différenciateurs 25 à 50% des sites 50 à 75% des sites Supports risqués Ultra-sélectifs 60 4. De même, les ultra-sélectifs ont très peu 50 testé/adopté de e-solutions. 40 En matière de déploiement réel, il n’y a pas de 30 différenciation marquée entre les quatre profils d’entreprises. Même si, confirmant la tendance révélée précédemment, les supports risqués 20 10 paraissent un peu mieux déployés en 2003. Pour les autres profils, on trouve toujours ce 0 % des sites < 25% 75 à 100% des sites contraste très fort entre les entreprises qui ont déjà déployé leurs solutions, et celles qui n’ont pas beaucoup déployé. Il n’y a quasiment pas d’entreprises dans une situation moyenne. [64] 65 % de CA services acheté en e-solution en 2003 (% d'entreprises) Moyenne Rouleaux compresseurs Différenciateurs Supports risqués Ultra-sélectifs 70 Concernant le CA acheté passant par une 60 e-solution, les rouleaux compresseurs sont ceux 50 qui paraissent plus facilement passer la barre des 15 % d’achats réalisés à l’aide d’une 40 e-solution. On observe aussi une utilisation plus 30 forte des supports risqués, à condition toutefois 20 de cumuler les tranches de CA au-dessus de 5 %. Les supports risqués sont ainsi 45 % à traiter plus de 5 % du CAA en e-solution. [65] 10 0 % du CA < 5% 5 à 10% du CA 10 à 15% du CA % du CA > 15% chapitre 3 L’approche stratégique des achats de services Pour 2006, les mêmes supports risqués sont que moins on a de familles stratégiques et de convaincus qu’ils vont poursuivre leur poids des services dans le portefeuille, moins déploiement de e-solutions. Ils devraient aussi grand est l’intérêt porté aux e-solutions. être beaucoup plus nombreux à passer la barre En revanche, on est un peu surpris par la des 15 % de chiffre d’affaires achats transitant position relative des rouleaux compresseurs. par ces e-solutions. Ils ne sont pas les champions de l’intérêt porté aux e-solutions qu’on pouvait attendre. Les ultra-sélectifs sont ceux qui envisagent le [66]-[67] moins d’investir en déploiement. Ils représentent aussi ceux qui achèteront le moins à travers une En se concentrant uniquement sur les points e-solution. Ce dernier point vient confirmer saillants des améliorations internes que doit notre hypothèse de départ et permet de vérifier réaliser chacun de ces profils, on obtient un éclairage complémentaire [68] : 66 % des sites où les e-solutions seront déployées en 2006 (% d'entreprises) Moyenne Rouleaux compresseurs Différenciateurs Supports risqués 1. Si les rouleaux compresseurs accordent aux Ultra-sélectifs 80 e-solutions moins d’intérêt que ce que nous attendions, c’est parce que ces entreprises 70 doivent encore régler des questions 60 organisationnelles : deux tiers d’entre elles 50 doivent travailler sur la définition des 40 workflows par famille d’achats ! Et des problèmes techniques préalables ne sont pas 30 résolus (comme par exemple la nécessité 20 d’améliorer les bases de données achats dans 10 presque 60 % des cas). 0 % des sites < 25% 25 à 50% des sites 50 à 75% des sites 75 à 100% des sites 2. Les supports risqués, qui ont beaucoup testé/adopté de technologies, et qui 67 % de CA services qui sera acheté en e-solutions en 2006 (% d'entreprises) Moyenne Rouleaux compresseurs Différenciateurs Supports risqués comptent en accélérer le déploiement, Ultra-sélectifs 70 insistent désormais sur les hommes : la gestion du changement, une communication 60 interne intensive et la formation des acheteurs, 50 des utilisateurs et des fournisseurs ! 40 3. Les différenciateurs ont des besoins plus 30 limités, probablement sur quelques familles 20 stratégiques. En fait, il semble qu’ils se satisferaient d’un système formel de reporting 10 achats, voire d’un intranet achats. 0 % du CA < 5% 5 à 10% du CA 10 à 15% du CA % du CA > 15% Le poids des achats de services dans le portefeuille Achats 46 Les différenciateurs peu de familles stratégiques les achats de services sont majoritaires. Les ultra-sélectifs Investiss 47 Les rouleaux compresseurs n eme peu de familles stratégiques les achats de services ne sont pas majoritaires. beaucoup de familles stratégiques les achats de services sont majoritaires. ns lutio e-so t e s t Les supports risqués beaucoup de familles stratégiques les achats de services ne sont pas majoritaires. Nombre de familles d’achats de services considérées comme stratégiques 4. Les ultra-sélectifs, qui portent le moins d’intérêt aux technologies compte tenu de la nature de leurs achats de services, préféreraient améliorer leur analyse stratégique du portefeuille, probablement pour concentrer encore un peu plus de moyen aux quelques familles de services qui sont stratégiques pour eux. 68 Améliorations internes à réaliser (% d'entreprises) Moyenne Rouleaux compresseurs Différenciateurs Supports risqués Ultra-sélectifs 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 A du p nalyse orte stra feui tégi ll q Syst e Acha ue t è Rep me for s ortin me g Ac l de ha bure auti Equ ts que ipe gén men éral t is com Intrane é me t Ac préa hat l Form able at acheion des t Form eurs a utili tion de sat s Form eurs four ation d niss es e Mise urs en p lac ER e BDD Acha Amé P li t Défi s/Tech oration niq nit par ion du ue Coll famille workflo ab d' w pres oration achat cript util eur/ isate ache ur/ coor t dina Conso eur tion lida des tion/ acha C ts inte ommun rne icat inte ion nsiv e G chan estion gem du ent 0 conclusion Au départ de cette enquête, nous cherchions à savoir quelles étaient les variables déterminantes à prendre en compte pour mettre en place une politique d’achats de services efficace. Trois variables-clés influencent les politiques d’achats de services Le métier de l’entreprise (ou son secteur d’activité) détermine à la fois les marges de progression qui lui restent à accomplir dans les achats de services et ses priorités. Nous souhaitions également confirmer nos intuitions sur les leviers et les moyens qui seront utilisés à moyen terme par les grandes entreprises pour faciliter la génération de gains sur ces familles. Le mode organisationnel est un autre facteur important. Nous l’avons cerné à travers des données faciles à récupérer dans le cadre d’une enquête. C’est le cas, par exemple, concernant le nombre de sites et l’éclatement géographique auxquels la Fonction Achats doit faire face. Enfin, nous cherchions à valider s’il pouvait exister un modèle de référence en matière d’achats de services permettant à un Dirigeant Achats de savoir quels efforts son organisation devait allouer aux achats de services en fonction de son profil. Mais la partie qualitative des entretiens nous a permis d’entrevoir d’autres axes qu’il était difficile de mesurer systématiquement. Par exemple, le fonctionnement d’une entreprise en « business units », chacune responsable de son compte d’exploitation, semble demander beaucoup plus d’efforts à la Fonction Achats pour convaincre et lancer ses initiatives. Elle doit alors « vendre » ses initiatives à chaque responsable d’entité et lui démontrer les gains potentiels attendus. Enfin, la taille du « terrain de manœuvre » joue un rôle primordial. Sur ce dernier critère, ce sont les entreprises « régionales », présentes sur plusieurs pays européens et en cours d’internationalisation, qui ont le plus de marges de progrès et pour lesquelles les Directions Achats semblent rencontrer le plus de difficultés. 48 49 Trois leviers sont mis en évidence par l’enquête La transformation interne est le troisième levier La globalisation des achats de services est la appuyer. Comme nous le disions en première tendance qui ressort pour les trois introduction, certaines familles de services prochaines années. Sur l’ensemble de concernent de très nombreux utilisateurs. l’échantillon, pratiquement toutes les familles Le défi n’est donc pas seulement de rendre sont concernées. L’exercice peut prendre des meilleure la Direction Achats, mais de rendre formes multiples : remontées des besoins en toute l’entreprise meilleure acheteuse de central, coordination sur plusieurs entités, services. En effet, lorsqu’on demande aux standardisation des besoins, mise en place de Dirigeants Achats quelles sont les améliorations contrats cadres, recherche de fournisseurs internes à réaliser, le thème qui sort en premier globaux, chaque fois que le marché fournisseurs est celui de la gestion du changement et de la le permet… Une grande majorité de Directions formation. Les améliorations liées aux Achats cherche à mettre la main sur le périmètre problématiques techniques viennent au second des familles de services et à limiter au maximum plan. Les nouvelles technologies ont perdu leur les pratiques d’achats en local. L’objectif, pour caractère « magique ». C’est sur les hommes beaucoup d’entre elles, consiste à ne laisser en que l’on se concentre afin qu’ils adoptent les local que les approvisionnements. outils. L’émergence des e-solutions dans les achats de services est une autre tendance. Le spectre des Quatre profils stratégiques permettent d’adapter sa stratégie d’achats de services solutions et des technologies testées ou Le modèle que nous mettons en évidence sur adoptées par les grandes entreprises est large. une matrice à deux dimensions se révèle Selon les cas, ces e-solutions couvrent quatre pertinent. Le nombre de familles de services thèmes-clés des Achats : le sourcing, la gestion stratégiques, d’une part, et le poids des des approvisionnements, l’analyse des services achats dans le portefeuille, d’autre dépenses et la gestion des contrats part, permettent de définir quatre profils fournisseurs. Cependant, il faut opérer une stratégiques : les ultra-sélectifs, les supports distinction claire entre les entreprises qui ont risqués, les différenciateurs et les rouleaux peu investi dans les e-solutions, et celles qui compresseurs. Selon nous, en matière d’achats ont déployé leurs e-solutions ces dernières de services, il n’est pas nécessairement années. Ces dernières ont pratiquement toutes opportun d’appliquer une politique achats commencé par utiliser des e-solutions sur des générale aux familles de services. Chaque familles de biens matériels. Elles font entreprise peut se positionner assez facilement maintenant progressivement entrer les familles dans cette matrice. Elle peut alors adapter les de services dans leurs outils. efforts de son organisation achats, choisir son sur lequel les Directions Achats entendent degré d’investissement en matière de e-solutions et ajuster sa politique en fonction de son profil stratégique. Les auteurs 50 annexe 51 Questionnaire utilisé lors de l’enquête Enquête Groupe HEC – Unilog Management Version du 10 mars 2003 Achats de services : les leviers de la performance Perspectives et attentes des dirigeants 2003 J.-L. Ardoin et O. Bruel (Professeurs à HEC) Leila Cardot-Fahas, Pierre Charlemagne et Fabrizio Rosa (Consultants chez Unilog Management) Cette enquête auprès des Dirigeants Achats a pour objectifs principaux de : 1/ constater objectivement le niveau de mise en œuvre et d’efficacité des approches e-solutions dans les achats de services ; 2/ recueillir l’opinion des Dirigeants Achats interrogés sur les perspectives et les évolutions stratégiques envisagées dans les achats de services. L’étude porte sur l’ensemble des secteurs de l’industrie, des services et du commerce. Outre l’étalonnage de la pratique dans son ensemble, elle doit permettre de procéder à une comparaison intersectorielle. Le rapport ne comportera que des informations globales, donc anonymes. Ce questionnaire comporte des informations dont certaines peuvent paraître confidentielles. Si tel est votre cas, veuillez SVP l’indiquer explicitement par une réponse sous la forme suivante (NC). Toutefois, soyez certain que la plus grande confidentialité sera respectée en ce qui concerne chaque réponse individuelle. Par ailleurs, plus la base d’informations sera riche, plus valides seront les résultats d’ensemble. Cette étude est réalisée aussi dans plusieurs pays européens. Elle permettra une comparaison européenne des pratiques et perspectives. Une fois les réponses traitées et analysées, les résultats synthétiques seront disponibles pour les Dirigeants Achats qui auront répondu à cette enquête. Nous vous remercions par avance d’accepter de consacrer votre temps à cette étude. Plan du questionnaire : Partie 1. données générales d’information Partie 2. Cadre stratégique de la Fonction Achats Groupe Partie 3. Cadre stratégique des achats de services Partie 4. Achats de services et e-solutions Partie 5. Pour conclure annexe Questionnaire utilisé lors de l’enquête Partie 1. Données générales d’informations Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Coordonnées professionnelles : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Votre fonction : Directeur d’un service Achats centralisé Coordinateur central Achats Responsable d’un service Achats décentralisé Autre (précisez) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nom de votre entreprise (ou filiale ou division) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Affaires : Ensemblier, Travail par affaires / à la commande. Process : Industries de process « lourds ». Séries : Petite série/production unitaire. Activités de services : Banques, assurances. Commerce et distribution : Grande distribution, etc. Secteur d’activité : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Type de métier : Affaires Process Chiffre d'affaires 2002 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . M€ Séries Activités de services Commerce et distribution >> Votre activité Achats Groupe Chiffre d’affaires Achats global (base : 2002) : . . . . . . . . . . . M€ Effectif dans la Fonction Achats (acheteurs tous niveaux hors approvisionnement) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nombre global de références (produits/prestations) achetées : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nombre total de fournisseurs actifs : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Partie 2. Cadre stratégique de la Fonction Achats Groupe Y a-t-il un plan stratégique Achats à long terme ? Ce plan constitue-t-il pour les Achats ? : Sa diffusion est-elle ? : Oui Non Sur quel horizon ? . . . . . . . . . . . ans un engagement ferme vis-à-vis de la Direction Générale une « simple » orientation restreinte à la DG étendue aux principaux responsables opérationnels (fonctions clientes, support) étendue à tous les collaborateurs Achats du Groupe Quels sont les critères de performance utilisés dans votre plan stratégique ? 1 = peu important 2 = utile 3 = important 4 = essentiel Critères de performance de la Fonction Achats dans son ensemble Contribution à la marge brute Contribution à la réduction des frais de fonctionnement de l’entreprise Réduction des stocks et augmentation des délais de paiement fournisseurs Contribution des Achats à la politique de développement durable de l’entreprise Mise en œuvre de e-solutions Contribution à l’externalisation de fonctions ou services Contribution à l’intégration des innovations du marché dans le design des produits/services ou l’organisation de l’entreprise Autres (à préciser) Importance de 1 à 4 Mesure formelle d’objectif à plus d’un an : Oui / Non 52 53 Existe-t-il des critères complémentaires qui permettraient d’évaluer la performance de la Direction Achats ? Oui Non Lesquels ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .............................................................................................. .............................................................................................. Partie 3. Cadre stratégique des achats de services Quel pourcentage représente les achats de services sur le total du CAA HT du Groupe ? . . . . . . . . . . . % Quels sont les trois projets-clés de votre politique dans les achats de services ? .............................................................................................. .............................................................................................. .............................................................................................. .............................................................................................. .............................................................................................. .............................................................................................. .............................................................................................. .............................................................................................. Quelles sont les familles de votre portefeuille Achats de services ? (tous achats de la société / division / filiale) Familles d’achats Recherche et Développement, études engineering, études produits, etc. Sous-traitance industrielle et prestations industrielles : maintenance, sécurité, nettoyage usines, transports de fonds, etc. Prestations intellectuelles : formation, conseil, juridique et fiscal, audit-expertise comptable, assistance technique, expertises Achats d’informations : informations financières, études et analyses, tendances, documentation, etc. Marketing et communication, lobbying, public relations IT Télécoms et développement de software, exploitation/développement informatique, SSII Intérim et prestataires main d’œuvre, recrutement Location de bureaux, construction de bâtiments Transports et logistique, gestion de flotte de véhicules d’entreprises, leasing, location de voitures Autres services et frais généraux : voyages et déplacements, restauration collective, nettoyage locaux administratifs Services financiers, gestion de trésorerie, affacturage, etc. Autres (à préciser) Chiffre d’affaires acheté en M€ Stratégique Oui / Non Responsabilité des Achats 0% / 25% / 50% / 75% / 100% Stratégique = CA famille ≥ 10% du CAA ; Famille = Cœur de métier ; Famille = Risque fort qualité Responsabilité des Achats : 0% = N’est pas associé ; 25% = Participe à la négociation finale du prix ; 50% = Participe à la sélection finale des fournisseurs et à la négociation du contrat ; 75% = Achats Leader dans le processus d’achat ; 100% = Achats leader dans le processus d’achat et de suivi de la prestation annexe Questionnaire utilisé lors de l’enquête Quelle est votre politique d’achats des prestations de services, en matière de répartition entre le local (« non consolidé en global ») ou le global (« acheté en consolidé ») ? Familles d’achats Part locale Part globale Part globale Commentaires en 2003 (%) en 2003 (%) en 2006 (%) Recherche et Développement, études engineering, études produits, etc. Sous-traitance industrielle et prestations industrielles : maintenance, sécurité, nettoyage usines, transports de fonds, etc. Prestations intellectuelles : formation, conseil, juridique et fiscal, audit-expertise comptable, assistance technique, expertises Achats d’informations : informations financières, études et analyses, tendances, documentation, etc. Marketing et communication, lobbying, public relations IT Télécoms et développement de software, exploitation/développement informatique,SSII Intérim et prestataires main d’œuvre, recrutement Location de bureaux, construction de bâtiments Transports et logistique, gestion de flotte de véhicules d’entreprises, leasing, location de voitures Autres services et frais généraux : voyages et déplacements, restauration collective, nettoyage locaux administratifs Services financiers, gestion de trésorerie, affacturage, etc. Autres (à préciser) S’il existe des familles Achats de services qui échappent totalement à la Fonction centrale Achats, pourquoi ? (Ex : les métiers à honoraires (audit, avocats) sont gérés directement par les fonctions concernées sans intervention des Achats) 1 = peu important 2 = utile 3 = important 4 = essentiel Importance de 1 à 4 Une forte technicité est nécessaire pour ces achats Importance de l’achat local La structure du marché fournisseurs ne permet pas une consolidation des achats Il manque une bonne visibilité sur ces achats (consommations, volumes, etc.) Les résultats que la Direction Achats peut obtenir sont faibles ou très incertains par rapport à l’organisation existante C’est une famille que la Direction Achats n’a pas encore eu le temps d’organiser Autres (à préciser) Commentaires 54 55 Quels sont vos objectifs de performance dans les achats de services d’ici à 3 ans ? Objectifs de performance des achats de services Importance de 1 à 4 Résultats actuels Minimisation du coût d’achat (compétitivité Achats) Minimisation du coût de la Fonction Achats (productivité des moyens/coût des transactions) Minimisation du coût d’utilisation Satisfaction des attentes des clients internes Réduction du panel fournisseurs 1 = peu important 2 = utile 3 = important 4 = essentiel Résultats actuels : le résultat sera donné en % par rapport à l'objectif à atteindre dans 3 ans. Exemple : nous sommes aujourd’hui à 75% du résultat à atteindre dans trois ans. Amélioration de la performance des fournisseurs : délais, fiabilité, sécurité, conformité Amélioration de la qualité du produit/service livré Apporter des innovations et de la rentabilité aux autres fonctions de l’entreprise Amélioration de la gestion des contrats (gestion des seuils, dates de renouvellement, respect du contrat, etc.) Autre (à préciser) Commentaires : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .............................................................................................. .............................................................................................. >> Leviers stratégiques sur les achats de services Services financiers Gestion trésorerie Autres services Frais généraux Transport Logistique Construction de bâtiments Location bureaux Intérim Prestations main d’œuvre IT Télécoms Développement software Marketing Communication Informations financières, études et tendances Prestations intellectuelles Leviers et pratiques Achats Globalisation des besoins Réduction du panel fournisseurs Approche contractuelle « interne » (CdCh définis avec utilisateurs) Mondialisation/régionalisation des achats Prévisions, anticipation des besoins Mise en concurrence/appel d’offres Plan de progrès qualité fournisseurs Partenariat de co-développement Collaboration HA avec R&D et BE pour apport innovation Partage et capitalisation des expériences entre Fonction Achats et clients internes Formation des utilisateurs Formation des acheteurs Externalisation au moins partielle de la Fonction Achats Autres (à préciser) R&D/engineering Familles Ss-traitance prestations industrielles Pouvez-vous préciser les leviers d’action principaux de votre stratégie Achats par famille ? (de 1 à 4) 1 = peu important 2 = utile 3 = important 4 = essentiel annexe Questionnaire utilisé lors de l’enquête Existe-t-il un système de mesure formalisée (« tracking ») de la performance des prestataires de services pour toutes les familles ? Sur papier ? Sur un système informatisé ou intranet ? Est-il accessible aux acheteurs ? Oui Oui Oui Non Non Non Ce tracking est il réellement utilisé : 1. Comme levier dans les pratiques Achats avec les fournisseurs lors de la passation des contrats ? 2. Lors des livraisons partielles ou des phases intermédiaires de la prestation ? 3. En fin de prestation lors de la terminaison du contrat ? Oui Oui Oui Non Non Non Commentaires : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .............................................................................................. .............................................................................................. >> Externalisation des services Quelles sont les familles du portefeuille Achats de services sur lesquelles vous avez déjà pratiqué une externalisation ? Classer les réponses choisies par ordre de priorité (1 pour le plus ancien…) Transport & logistique : . . . . . . . . . . . IT et Télécoms : . . . . . . . . . . . Autres services et frais généraux : . . . . . . . . . . . R&D engineering de produits : . . . . . . . . . . . Autres (à préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Généralement, comment sont prises les décisions d’externalisation pour les activités de services ? Qui participe au processus d’externalisation ? Mettre les croix nécessaires dans le tableau Directions : A l’origine de la proposition Prenant part à la décision Informé de la décision Décideur final Effectue la mise en œuvre du contrat d’externalisation Effectue le suivi de la vie du contrat d’externalisation Renouvelle le contrat d’externalisation Achats Opérationnelle Financière Générale Juridique Autre (préciser) Quel est l’apport spécifique de la Direction des Achats dans le processus d’externalisation ? Recherche de fournisseurs Oui Non Evaluation et qualification des fournisseurs Oui Non Négociation et mise au point des contrats de prestations Oui Non Autres (à préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dans les expériences d’externalisation que vous avez menées jusqu’à aujourd’hui, les prestataires auprès desquels vous avez externalisé vous ont-ils proposé des e-solutions destinées à : Suivre le déroulement du contrat (planning, qualité des prestations…) Oui Non Assurer un reporting formel Oui Non Assurer la facturation et son suivi Oui Non Autres (à préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 57 Partie 4. Achats de services et e-solutions >> Expérience passée Services financiers Gestion trésorerie Autres services Frais généraux Transport Logistique Construction de bâtiments Location bureaux Intérim Prestations main d’œuvre IT Télécoms Développement software Marketing Communication Informations financières, études et tendances Prestations intellectuelles Avez vous testé ? Utilisation d'un module e-proc dans un ERP Marketplaces créées par l’entreprise Autres marketplaces Logiciel de e-solution acheté et déployé au sein de la société (si possible lequel ou lesquels) Enchères inversées ; eRFQ e-catalogue interne sur intranet Portail propre avec accès de vos fournisseurs Solutions e-collaborative EDI- Web EDI Autres à préciser R&D/engineering Pour Ss-traitance prestations industrielles Avez-vous déjà testé ou adopté des e-solutions pour les achats de services ? Préciser à chaque fois quelles familles ces expériences concernent et le % du CAA traité de cette manière Quel est le % de « business units » ou de sites au sein desquels les e-solutions correspondantes ont été mises en place en 2003 ? .............................................................................................. Au total, quel est le % de votre Chiffre d’Affaires Acheté HT en Achats de Services qui a fait l’objet d’un traitement total ou partiel par une e-solution ? .............................................................................................. Quels ont été les difficultés ou obstacles que vous avez rencontré lors du déploiement de ces e-solutions ? Importance de 1 à 4 Délai imprévu sur le déploiement technique du pilote Insuffisance des moyens humains et matériels dédiés au processus de déploiement Conflit d’intérêt entre le corporate et les business units visés Difficultés à caractériser les besoins d’achats de manière standardisable et mesurable Difficultés à obtenir une performance de qualité par les fournisseurs pilotés par e-solution Capacité à mesurer objectivement les résultats et progrès apportés par les e-solutions Commentaires 1 = peu important (difficulté minime) 4 = essentiel (difficulté majeure) annexe Questionnaire utilisé lors de l’enquête Services financiers Gestion trésorerie Autres services Frais généraux Transport Logistique Construction de bâtiments Location bureaux Intérim Prestations main d’œuvre IT Télécoms Développement software Marketing Communication Informations financières, études et tendances Prestations intellectuelles Résultats Economies sur les coûts d'acquisition Economies sur les coûts de transaction R&D/engineering Pour Ss-traitance prestations industrielles Avez-vous quantifié les résultats de vos pratiques de e-solutions selon les principales familles du portefeuille Achats ? (en %) Commentaires : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .............................................................................................. .............................................................................................. Services financiers Gestion trésorerie Autres services Frais généraux Transport Logistique Construction de bâtiments Location bureaux Intérim Prestations main d’œuvre IT Télécoms Développement software Marketing Communication Informations financières, études et tendances Prestations intellectuelles Résultats Amélioration/simplification des processus de passation de commande Découverte de nouveaux fournisseurs Amélioration de la satisfaction des clients internes (traçabilité des DA et Cdes) Standardisation améliorée des besoins (catalogues) Meilleure information sur le marché des Services Achats Meilleure information et maîtrise info de la Fonction Achats Autres (à préciser) R&D/engineering Pour Ss-traitance prestations industrielles Quels sont les résultats qualitatifs de vos pratiques de e-solutions selon les principales familles du portefeuille Achats ? (Oui / Non) 58 59 >> Projets et évolutions Quelle importance pensez-vous attacher aux e-solutions dans les achats de services pour les trois ans à venir ? Peu important Utile Important Essentiel Commentaires : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .............................................................................................. .............................................................................................. Quelles sont les familles d’achats de services sur lesquelles vous n’avez pas de e-solution actuellement et pour lesquels vous aimeriez démarrer une démarche e-solution ? Famille Priorité 1 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Famille Priorité 2 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Famille Priorité 3 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Services financiers Gestion trésorerie Autres services Frais généraux Transport Logistique Construction de bâtiments Location bureaux Intérim Prestations main d’œuvre IT Télécoms Développement software Marketing Communication Informations financières, études et tendances Prestations intellectuelles E-solutions Utilisation d'un module e-proc dans un ERP Marketplaces créées par l’entreprise Autres marketplaces Logiciel de e-solution acheté et déployé au sein de la société (si possible lequel ou lesquels) Enchères inversées ; eRFQ e-catalogue interne sur intranet Portail propre avec accès de vos fournisseurs Solutions e-collaborative R&D/engineering Pour Ss-traitance prestations industrielles Compte-tenu de votre expérience dans les e-solutions, quel est le % de Chiffre d’Affaires Achats de Services que vous comptez faire basculer en e-solution en 2006 par famille ? Commentaires : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .............................................................................................. .............................................................................................. Au total, quel est le % de votre Chiffre d’Affaires Acheté HT en Achats de Services que vous souhaitez voir faire l’objet d’un traitement total ou partiel par une e-solution en 2006 ? .............................................................................................. Quel est le % de « business units » ou de sites au sein desquels les e-solutions correspondantes doivent avoir été mises en place en 2006 ? .............................................................................................. annexe Questionnaire utilisé lors de l’enquête >> Evaluation des capacités de vos fournisseurs en matière de e-solutions Comment jugez-vous les capacités « on-line » de vos fournisseurs ? 1 = très mauvaise 2 = mauvaise 3 = bonne 4 = excellente Par famille d’achats de services Note de 1 à 4 Commentaires Recherche et Développement, études engineering, études produits, etc. Sous-traitance industrielle et prestations industrielles : maintenance, sécurité, nettoyage usines, transports de fonds, etc. Prestations intellectuelles : formation, conseil, juridique et fiscal, audit-expertise comptable, assistance technique, expertises Achats d’informations : informations financières, études et analyses, tendances, documentation, etc. Marketing et communication, lobbying, public relations IT Télécoms et développement de software, exploitation/développement informatique, SSII Intérim et prestataires main d’œuvre, recrutement Location de bureaux, construction de bâtiments Transports et logistique, gestion de flotte de véhicules d’entreprises, leasing, location de voitures Autres services frais généraux : voyages et déplacements, restauration collective, nettoyage locaux administratifs Services financiers, gestion de trésorerie, affacturage, etc. Autres (à préciser) Quelles sont les améliorations chez vos fournisseurs de services qui vous seraient les plus utiles (systèmes d’information, compétences des personnels, autres) ? Amélioration Priorité 1 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Amélioration Priorité 2 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Amélioration Priorité 3 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . >> Investissement en e-solutions Avez-vous une limite à l’investissement que vous estimez acceptable pour le développement et la mise en place d’une e-solution dans les achats de services ? Oui Non Si oui, sur quelle base est-elle fondée ? Limite à l'investissement Retour sur investissement (pay-back period) Garantie de résultat sur business case Montant maxi du coût du « pilote » Autres (à préciser) Oui / Non Combien ? en mois en M€ Commentaires 60 61 Quelles sont les principales améliorations que vous devez effectuer au sein de votre propre entreprise pour implanter des e-solutions efficaces pour les achats de services d’ici 2006 ? Améliorations Analyse stratégique du portefeuille Achats Système formel de reporting Achats Equipement bureautique généralisé Intranet Achats comme préalable Formation des acheteurs Oui / Non Commentaires Formation des utilisateurs Formation des fournisseurs Mise en place ERP Amélioration BDD Achats/Technique Définition du workflow par famille d'achat Collaboration utilisateur – prescripteur – acheteur Consolidation/coordination des achats Communication interne intensive Gestion du changement Autres (à préciser) Partie 5. Pour conclure Quels sont pour vous les déterminants principaux d'une politique de e-solutions, compte-tenu : • des facteurs-clés de succès de votre entreprise, • des spécificités de votre portefeuille Achats de services, • du niveau de maturité en matière de méthodes et de pratiques achats de votre société Commentaires : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .............................................................................................. .............................................................................................. Nous vous remercions pour l’ensemble de vos réponses. Nous vous rappelons que les résultats agrégés vous seront transmis, si vous en faîtes explicitement la demande dans votre réponse.