L`ESSOR : Quotidien National d`Information du Mali

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06-08-2009
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Femmes de Baguinéda : LE SECHAGE TALONNE LE RIZ
l'Essor n°16502 du - 2009-08-07 08:00:00
Dans le cadre du partenariat entre l'Agence malienne de presse et de
publicité (AMAP) et l'International Women Media Fundation (IWMF),
pour la formation de journalistes de l'AMAP, un groupe de reporters
de cette structure a effectué mardi une visite de terrain à Baguinéda
où ils ont rencontré des agriculteurs de cette localité située à une
trentaine de kilomètres de Bamako.
La visite était conduite par l'expert-formateur de IWMF, Mahamane
Hamèye Cissé, et Moriba Coulibaly, journaliste responsable de la rubrique
« Agriculture » au quotidien national l'Essor.
A Baguinéda, les journalistes ont d'abord eu un entretien avec les cadres
de la direction de l'Office du Périmètre irrigué de Baguinéda (OPIB).
L'animatrice du réseau des femmes de Baguinéda-Camp, Mme Coulibaly
Fatoumata Goïta, a ensuite conduit les visiteurs dans un magasin de
stockage de produits séchés et conditionnés par les femmes de ce réseau.
Auparavant, elle a présenté le réseau qu'elle dirige et qui a été créé en
2003. Celui-ci regroupe 1000 adhérentes venant de 24 villages de la
localité. Sa principale activité est le séchage de la mangue, du gingembre,
de l'oseille et des produits maraîchers qui sont principalement destinés aux
marchés locaux. Le réseau bénéficie de l'appui de l'Office du périmètre
irrigué de Baguinéda (OPIB). Mme Coulibaly Fatoumata Goïta a aussi
indiqué que l'ONG Tanima 2000 appuie le réseau par le financement de
certains projets. Le réseau a participé à la foire Terra-Madre (terre
nourricière) de Turin (en Italie), ce qui a permis de relever le niveau des
femmes en matière de séchage des produits.
Les journalistes se sont ensuite entretenus avec des agriculteurs,
notamment Awa Coulibaly, une jeune élève de la 9è année fondamentale.
Elle pratique le repiquage du riz depuis 4 ans, dans un champ de 0,30
hectare appartenant à Mamadou Sangaré à raison de 100.000 Fcfa par
saison. Elle se dit ravie de faire un travail compatible avec ses études et
qui lui permet de vivre et financer ses études.
Siaka Diarra, agriculteur lui aussi, effectue comme Awa le repiquage en
ligne du riz Adny dans un champ de 0,30 hectare avec son épouse et ses
enfants, dont une jeune écolière qui aide son père dans les travaux
champêtres pendant les vacances. Siaka Diarra récolte chaque année à la
fin de l'hivernage 20 à 21 sacs de riz destinés à la consommation
domestique. Le surplus est vendu pour subvenir aux besoins de la famille
et financer les études des enfants.
Le directeur général de l’OPIB, Seydou Bassié Touré, juge que les travaux
champêtres à Baguinéda sont un créneau porteur. Les agriculteurs de
cette localité engrangent, bon an mal an, plus de 300 millions de Fcfa au
terme de chaque récolte. Cette rentabilité aurait été améliorée n'eut été le
manque de professionnalisme de certains agriculteurs dans la
commercialisation du riz, a jugé Seydou Bassié Touré. A cela s'ajoutent les
problèmes liés au repiquage du riz, à la propriété de la terre et au manque
d'eau.
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