Violence et mal de vivre - Alliance des professeures et professeurs

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Violence et mal de vivre - Alliance des professeures et professeurs
L’ENTRÉE
PROGRESSIVE
LAÏCITÉ
PRENDRE POSITION
17
Volume 35 − no 17 − 12 décembre 2011
Violence et mal de vivre
APPRENDRE
EN LIGNE
La jeune fille qui s’est enlevé la vie récemment dans un village
du Bas-du-Fleuve a ému tout le monde et provoqué un ressac média­
tique qui a, une fois de plus, placé l’école et tous ceux qui y inter­
viennent dans la mire de l’opinion publique. Cette réaction est nor­
male et peut même être saine, non seulement par son effet thérapeutique comme une catharsis, mais parce que cela nous donne l’occasion, collecti­vement, de nous poser des questions sur notre capacité
à percevoir les symptômes et à identifier les causes d’un mal de vivre
qui frappe aussi chez les jeunes. Il y a danger toutefois qu’un tel épisode de­meure anecdotique et qu’on dérape dans le traitement et la
diffusion des informations rapportées, comme on l’a constaté.
L’information est quand même essentielle pour bien comprendre, dans toute leur complexité, des événements tragiques comme
celui-là. On peut alors éviter le piège des faits divers pour saisir
toute l’ampleur d’un problème comme l’intimidation, la violence verbale ou le harcèlement psychologique.
LA PART DE L’ÉCOLE
LA PERSÉVÉRANCE A AUSSI UN VISAGE
J’ai entendu, comme vous, des jugements à l’emporte-pièce,
voire des accusations à l’endroit des adultes en général, et des profs
en particulier, qui n’ont pas vu venir ou qui n’ont pas pris le temps
d’écouter. J’ai aussi lu sur la souffrance de ceux qui restent, parents,
camarades et profs dont les sentiments sont partagés entre le
chagrin, la culpabilité et la colère. Loin de moi l’idée d’en rajouter en
Demain soir
en réunion
au Centre Antique
rendant personnellement responsables les acteurs politiques, même
si je rage de la désinvolture du gouvernement dans l’attribution de
certains fonds publics alors que peu de ressources sont mises à
notre disposition pour prévenir ces drames ; pour aider et guérir les
jeunes qui nous sont confiés.
Au-delà des ressources disponibles, il y a, au quotidien, de
l’espace où nous pouvons agir pour briser le silence ; celui des victimes, mais aussi le nôtre afin que soient mieux connues les problé­
matiques auxquelles nous sommes confrontés dans l’école. La poli­
tique institutionnelle de la CSDM pour contrer la violence en milieu
scolaire prévoit la déclaration des incidents de toute nature. Il faut
l’appliquer systématiquement. Le signalement d’élèves en difficulté
de comportement ou d’apprentissage constitue aussi un outil d’intervention qui peut contribuer à « voir venir ». En documentant le
profil de la violence, on agit en amont pour susciter plus d’intérêt
politique et, par conséquent, plus de moyens d’intervention. Il y a
aussi une culture de clientélisme qu’il faut combattre en exigeant
qu’on applique sans complaisance le code de vie de l’école, au risque
de devoir affronter certains parents.
Le chagrin que nous éprouvons tous au lendemain de pareils
drames doit nous inciter à revendiquer avec encore plus de déter­
mination le soutien qu’il faut apporter à ces enfants en mal de vivre,
mais aussi à ceux et celles qui les accueillent à l’école.
Alain Marois, président
BIENTÔT VOTRE CARTE
DE MEMBRE 2012
La carte de membre 2012 est mise à la poste cette semaine.
Les membres qui ne l’auront pas reçue avant le congé des Fêtes
devraient communiquer, en début janvier, avec le Service des communications de l’Alliance, au 514 383-4880, pour clarifier leur statut.
NOUVELLE TARIFICATION POUR 2012
À compter du 1er janvier, les primes d’assurance seront modifiées selon la grille tarifaire figurant ci-dessous. Sauf mention
contraire pour l’assurance de courte durée applicable aux institutions privées, tous les tarifs s’appliquent à l’ensemble des
membres : enseignants de la CSDM, personnel de l’École Peter
Hall et personnel du Centre académique Fournier.
On constate une diminution significative des primes d’assurance vie et d’assurance salaire, mais une hausse de 8,7 % des
primes d’assurance maladie pour tous les groupes, comme
c’est le cas dans le marché des assurances en général, en raison surtout de la hausse des prix des médicaments.
La taxe de vente provinciale de 9 % s’ajoute à ces taux.
Chantal St-Jules, conseillère
GARANTIES D’ASSURANCE
TAUX ACTUELS
AU 2011-01-01
TAUX DE RENOUVELLEMENT
AU 2012-01-01
Variation
Vie de base de l’adhérent –
­ Facultative
(selon le montant d’assurance)
i) 10 000 $
ii) 25 000 $
Vie de base de la personne conjointe
et des enfants à charge – Facultative (par famille)
0,75 $
1,88 $
0,66 $
1,65 $
-12 %
-12 %
1,15 $
1,03 $
-10,4 %
Homme
Vie additionnelle de la personne adhérente ou
de la personne conjointe (par 1 000 $ d’assurance)
Femme
Non-fumeur Fumeur Non-fumeuse Fumeuse
– Moins de 30 ans
0,020 $
0,034 $
0,008 $
0,017 $
– 30 à 34 ans
0,020 $
0,034 $
0,008 $
0,017 $
0,028 $
0,039 $
0,013 $
0,017 $
0,041 $
0,064 $
0,017 $
0,026 $
– 45 à 49 ans
0,068 $
0,106 $
0,026 $
0,043 $
– 50 à 54 ans
0,110 $
0,167 $
0,064 $
0,094 $
– 55 à 59 ans
0,179 $
0,273 $
0,094 $
0,145 $
– 60 à 64 ans
0,333 $
0,436 $
0,145 $
0,222 $
– 65 à 69 ans
0,471 $
0,616 $
0,205 $
0,315 $
– 70 à 74 ans
0,586 $
0,768 $
0,256 $
0,391 $
– 75 ans et plus
1,264 $
1,653 $
0,551 $
0,843 $
– 35 à 39 ans
– 40 à 44 ans
Salaire de courte durée (institutions privées)
(en % du salaire annuel)
- Centre académique Fournier
- École Peter Hall
-7,5 %
1,050 %
3,104 %
0,854 %
2,524 %
-18,7 %
-18,7 %
1,223 %
1,131 %
-7,5 %
Individuelle
27,03 $
29,38 $
+ 8,7 %
Monoparentale
39,47 $
42,90 $
+ 8,7 %
Familiale
65,00 $
70,66 $
+ 8,7 %
Individuelle
35,46 $
38,55 $
+ 8,7 %
Monoparentale
53,44 $
58,09 $
+ 8,7 %
Familiale
86,72 $
94,26 $
+ 8,7 %
Individuelle
46,95 $
51,03 $
+ 8,7 %
Monoparentale
70,59 $
76,73 $
+ 8,7 %
Familiale
112,50 $
122,29 $
+ 8,7 %
Salaire de longue durée – Obligatoire
(en % du salaire annuel)
Assurance maladie – Obligatoire
- Maladie 1
- Maladie 2
- Maladie 3
VACCINATION
CONTRE
LA ROUGEOLE
NOUVELLE TARIFICATION POUR 2012
LA BONNE
DIRECTION
C’est celle qui conduit à destination et non celle
dont la route est pavée de bonnes intentions.
LES FAITS : Lors de la rencontre de parents pour la remise des bulletins de la première étape, la direction a imposé à une enseignante de recevoir les parents d’un autre groupe de même niveau parce que sa collègue
était en arrêt de travail et qu’il fallait bien rencontrer quand même les parents…
LE RECTIFICATIF : Il est certain que les réu-
nions de parents font partie de la tâche d’un en­
seignant dont l’année de travail comprend trois réunions de parents. Il est tout aussi évident que
cette obligation ne s’applique que pour les parents
des élèves qui lui sont confiés, c’est-à-dire les élèves faisant partie de son groupe-classe et dont il
est responsable.
La direction aurait pu remettre à plus tard les
rencontres avec les parents de l’autre groupe, car
elle n’avait pas le pouvoir de contraindre un en­
seignant d’une autre classe de rencontrer ces parents.
L’enseignante concernée aurait dû communiquer avec l’Alliance dès qu’elle a été confrontée à
cette situation pour qu’une intervention soit faite
auprès de la commission scolaire afin de corriger
la situation avant que l’enseignante ne soit forcée
de s’exécuter.
Dans tous les cas où un enseignant se fait as­
signer par la direction une tâche qui semble suspecte, potentiellement parce qu’elle ne fait pas partie de la fonction générale d’un enseignant ou
qu’elle ne respecte pas les paramètres de la tâche,
il est judicieux de vérifier auprès des personnesressources de l’Alliance la conformité avec la
convention collective.
Chrystian Barrière, conseiller
PRÉCISION
Dans l’article sur l’amplitude, publié dans le
BIS du 5 décembre, on ne précisait pas, dans
le passage traitant des exceptions, que dans
les cas de dépassement, celui-ci est compensé par une réduction équivalente du temps de
TNP. Voilà qui est fait.
VACCINATION
CONTRE
LA ROUGEOLE
Une campagne de vaccination est enclenchée dans les écoles
et vise aussi bien le personnel que les élèves qui ne sont pas considérés comme étant adéquatement protégés contre la rougeole.
QUI EST VISÉ ? Après vérification du statut de vaccination, opé­
ration qui se poursuit actuellement, le CSSS offrira la vaccination
aux élèves et aux personnels considérés non protégés. On estime
que cela peut représenter de 10 % à 15 % de la population scolaire.
Par ailleurs, les personnes suivantes ne seront pas tenues de recevoir le vaccin :
• celles qui sont nées en 1980 ou après et qui ont reçu deux doses
de vaccin contre la rougeole après l’âge d’un an, avec preuve de
vaccination ;
• celles qui sont nées entre 1970 et 1979 et qui ont reçu une dose
de vaccin contre la rougeole après l’âge d’un an, avec preuve de
vaccination ;
• celles qui sont nées avant 1970, même si elles n’ont reçu aucune
dose de vaccin contre la rougeole.
OBLIGATION DE RECEVOIR LE VACCIN Dans les cas où la Direction de santé publique confirmera l’éclosion de la rougeole dans
une école, les élèves et le personnel considérés comme non protégés devront rester à la maison jusqu’à ce qu’ils reçoivent un vaccin
con­tre la rougeole, ou pendant 14 jours après la présence du dernier cas de rougeole dans l’école.
La personne non protégée qui devra rester à la maison sera en
absence sans traitement, puisqu’elle ne sera pas malade, et ne
pourra non plus produire une réclamation à la CSST, puisqu’elle
n’aura pas subi de lésion professionnelle au sens de la loi. Par ail­
leurs, la personne qui aura attrapé la rougeole bénéficiera de l’assurance maladie.
DES CAS D’EXCEPTION Deux catégories de personnes feront
l’objet d’une mesure d’exception :
1. La travailleuse enceinte devra suivre la procédure habituelle
pour obtenir un retrait préventif en consultant son médecin. Toutefois, pour exercer un retrait préventif, il doit y avoir un cas
de rougeole déclaré dans l’école.
2. La personne dont le système immunitaire est affaibli en
raison d’un cancer, d’un lymphome, d’une leucémie ou celle qui
reçoit des traitements de chimiothérapie, de radiothérapie ou autres
agents immunosuppresseurs devra consulter son médecin qui
pourra l’exempter de recevoir le vaccin.
En cas de doute sur sa situation particulière, on peut téléphoner
à l’une ou l’autre des soussignées en composant le 514 383-4880,
poste 249.
RENSEIGNEMENTS SUPPLÉMENTAIRES Il n’y a aucune mesure
particulière d’entretien ménager à mettre en place, et ce même s’il y
a confirmation d’un cas de rougeole dans l’école. Pour plus d’in­for­
mation, on peut consulter le site www.msss.gouv.qc.ca/vaccination.
Chantal St-Jules et Diane Chabot, conseillères
L’ENTRÉE
PROGRESSIVE
LAÏCITÉ
IL FAUT FAIRE MIEUX
L’Alliance tiendra, le 12 janvier, une rencontre avec des
enseignantes du préscolaire afin d’alimenter la FAE qui nous
représente au sein du groupe de travail national convenu
par l’annexe II à l’issue de la dernière négociation. Celui-ci
vise à analyser la problématique de l’entrée progressive et à
faire des recommandations. Les enseignantes du préscolaire seront donc invitées à remplir un formulaire (un seul par
école) sur les modalités et modèles d’entrée progressive qui
s’appliquent dans leur école.
Pendant de nombreuses années, le MELS ne permettait
que deux journées d’entrée progressive à moins d’entente
au niveau local ; ce qui a entraîné une grande disparité de
modèles entre les commissions scolaires, allant de deux à
huit jours. La CSDM a toujours fait figure de parent pauvre à
cet égard se limitant au minimum imposé. Avec la nouvelle
convention, ce minimum est passé à trois jours, tout en
maintenant la possibilité d’arrangements locaux.
L’annexe II laisse entrevoir la possibilité de nouvelles dispositions nationales permettant d’améliorer l’entrée progressive dont on sait qu’elle est bénéfique pour tous les enfants, particulièrement en milieu défavorisé où l’intervention
précoce vise à contrer le décrochage scolaire et à augmenter les taux de réussite.
Les membres concernés reçoivent aujourd’hui une lettre
d’invitation et un formulaire d’inscription qu’on doit retourner au plus tard le 21 décembre pour permettre la libération dans les délais prescrits.
On peut aussi communiquer avec Christine L’Heureux au
514 383-4880, au poste 238, ou remplir le formulaire en ligne dans le site de l’Alliance, mais après avoir convenu entre collègues qui participera à cette rencontre car, dans ce
cas, une seule libération sera accordée par école.
Elaine Bertrand, vice-présidente
PRENDRE POSITION
Dans le cadre du plan national pour nous doter d’une
position syndicale sur la laïcité et les accommodements
raisonnables, un deuxième document d’information de
la FAE est livré aujourd’hui à tous les membres.
On y rappelle les éléments de la Déclaration de principes de la FAE desquels découlent quelques consensus énoncés dans ce document et on présente deux
modèles de laïcité comparés. Ces balises guideront notre réflexion qui se poursuivra en janvier et en février
avec un troisième document. La consultation comme
telle sera faite en mars ou en avril.
Violence et mal de vivre
Tous les membres sont fortement invités à faire une
lecture attentive de tous ces documents qui apportent
un éclairage indispensable dans ce débat social toujours d’actualité, comme en fait foi la revue de presse
ces derniers mois.
APPRENDRE
EN LIGNE
Les membres qui n’ont pas pu s’inscrire à la session offerte
récemment par l’Alliance sur la qualité de l’air peuvent consulter, dans le site de l’Alliance, les documents qui accompagnaient la présentation des trois conférenciers de la Direction
de la santé publique. Celle de monsieur Yves Frenette traitait
des causes de la mauvaise qualité de l’air tels les moisissures et
les problèmes de ventilation et présentait des mesures correctives. Par ailleurs, les exposés des docteurs Louis Jacques et
Stéphane Perron expliquaient les problèmes de santé résultant
de l’exposition aux punaises de lit ou à la contamination de l’air.
LA PART DE L’ÉCOLE
Josée Tétreault, membre du CA
LA PERSÉVÉRANCE A AUSSI UN VISAGE
Les membres qui enseignent dans ces secteurs reçoivent
aujourd’hui une invitation à soumettre le nom d’un ou d’une de
leurs élèves qui pourrait remporter, à l’issue du concours, une
bourse d’études et la possibilité de figurer à l’affiche qui sera
publiée à l’occasion de cette semaine thématique qui aura lieu
du 2 au 10 avril 2012.
C’est le thème du concours annuel qui est lancé dans le cadre de la Semaine québécoise des adultes en formation pour
souligner les efforts d’adultes qui ont persévéré en s’inscrivant
aux cours de l’éducation des adultes ou de la formation professionnelle.
L’échéance pour soumettre des candidatures est fixée au
31 janvier et dans l’intervalle on peut commander, dans le site, le
matériel promotionnel gratuit (signet, carte postale et autocollant)
qui sera livré directement dans les centres de janvier à mars.
Roxanne Messier et Josée Tétreault, membres du CA
Le BIS est publié chaque semaine par le Service des communications
Coordination : Daniel Choquette ; Éditique : Nicole Roy ; Impression : Réjean Allie
8225, boulevard Saint-Laurent, Montréal, QC H2P 2M1
• Téléphone : 514 383-4880 • Télécopieur : 514 384-5756 • Site : www.alliancedesprofs.qc.ca
Demain soir
en réunion
au Centre Antique
BIENTÔT VOTRE CARTE
DE MEMBRE 2012