Andrea Zanzotto

Transcription

Andrea Zanzotto
Mais des quelques braises d’ici-bas,
si les fils, les fils
de la rêverie et de la pensée entre eux se trament,
là-haut dans le parage du souffle venteux des étoiles
nos mille pensées et parler nouveaux s’embraseront
en un discours qui sera le même pour tous,
profond comme un baiser (…)
Andrea Zanzotto, La Veillée, Trad. par Philippe Di Meo, Comp’Act éditeur, 1995.
http://revue-nue.org/
La revue Nu(e), dirigée par Béatrice Bonhomme et Hervé Bosio, espace éditorial où s’expérimente la poésie, est également le
lieu de l’exercice de l’amitié. Son prochain numéro est consacré à
ANDREA ZANZOTTO
Nul n’a peut-être mieux évoqué l’œuvre d’Andrea Zanzotto (1921-2011), et l’homme, qu’Eugenio Montale dans un célèbre article paru
en 1968 dans le quotidien milanais Il Corriere della sera : « Son manque de confiance dans le mot est si grand qu’il se résout en un heureux
mélange lexical. Tout lui est utile ; les mots rares et les mots désuets ou d’usage courant ; la marqueterie de la citation érudite et le perpétuel
bouillonnement du chaudron des sorcières. A l’arrière-plan, on peut trouver aussi bien le fait du jour que la subtile allusion mythologique.
C’est une poésie très cultivée que la sienne, un véritable plongeon dans cette pré-expression qui précède le mot articulé et qui se contente
ensuite de synonymes en kyrielle, de mots se regroupant uniquement par affinités phoniques, de balbutiements, interjections et surtout
d’itérations. Il s’agit d’un poète percussif mais non bruyant : son métronome est peut-être le battement de cœur. » (Eugenio Montale)
Zanzotto est généralement tenu pour le poète italien le plus original et novateur de son siècle. On a pu à bon droit qualifier son œuvre de
« spontanément généalogique ». N’a-t-il pas su faire de la tradition et de la tradition du nouveau une seule et même syntaxe, arrachant les
styles à leur historicité, comme un Joyce a su le faire dans le champ de la prose ? Il a du même coup rajeuni avec grâce et fraîcheur une
tradition surannée. « Généalogique » ? Autrement dit, capable d’apparier les langages les plus disparates : de l’expression « hyperlittéraire »
aux dialectes, de la citation à l’onomatopée, au babil enfantin. Largement traduite, son œuvre se déploie aussi dans le champ de la nouvelle.
Zanzotto est également un des grands critiques de son temps. Il a, en outre, collaboré avec bonheur à divers scenarii de Federico Fellini et
avec Pasolini.
Le lecteur français peut lire : Le Galaté au bois (Arcane 17, 1986), Vers, dans le paysage (Dumerchez, 1986), Du paysage à l’idiome,
1951-1994 (Maurice Nadeau, 1994), La veillée (comp’Act, 1995), Au-delà de la brûlante chaleur, récits et proses (Maurice Nadeau, 1997),
Les Pâques (Nous, 1999), La Beauté/La beltà (Maurice Nadeau, 2000), Météo (Maurice Nadeau, 2002), Idiome (José corti, 2006), Essais
critiques (JoséCorti, 2006), Phosphènes (José Corti, 2010).
Le volume que lui consacre la revue, coordonné par Philippe Di Meo, le traducteur du poète, rassemble des contributions diverses (détail
au verso) :
• Trois longs entretiens du poète : sur la poésie, le recueil intitulé La beauté et sa collaboration avec Fellini ;
• Un poème inédit d’Andrea Zanzotto
• Des études critiques d’auteurs français et italiens
• Une riche iconographie souvent inédite
• Une bibliographie.
Ce numéro spécial qui réunit 15 contributions, témoigne de la place qu’Andrea Zanzotto occupe dans la poésie contemporaine et de l’impact
de ses recherches visant à redéfinir le genre poétique lui-même selon un vaste mouvement de synthèse mêlant tradition et tradition du
nouveau.
Pour ce numéro de caractère exceptionnel, la revue organise une souscription.
Le volume peut être obtenu au prix promotionnel de 17 euros (+ 3 euros de frais de port) soit 20 Euros en renvoyant le
talon ci-dessous avant le 24 avril 2015. Après cette date, la revue sera en vente au prix normal de 20 euros (+ 3 Euros de frais de
port) soit 23 Euros.
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Mme/M.
Adresse :
Souhaite … exemplaire(s) du numéro spécial de la revue Nu(e) sur Andrea Zanzotto
et paie ce jour le montant de … x € (+ 3 € de frais de poste), soit au total … € à l’ordre de l’Association Nu(e), avec la
mention : « Souscription Andrea Zanzotto» :
•
pour la France : par chèque, c/o Béatrice Bonhomme , 29 avenue Primerose, 06000 NICE
•
pour les autres pays : par virement au compte de l’Association Nu(e) Domiciliation : C.E. Côte d’Azur (10000)/ BIC : CEPAFRPP831/ IBAN : FR76 1831 5100 0008 0012 1980 285
•
La réception du paiement donne lieu de réservation.
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Le volume Nu(e) consacré à Andrea Zanzotto contient :
Andrea Zanzotto, Sur la poésie, entretien
Andrea Zanzotto, Sur La Beauté, entretien
Andrea Zanzotto, Sur Le Casanova de Fellini, le cinéma et alentour, entretien avec Philippe Di Meo
Enzo Siciliano, Zanzotto, instinct et volupté
Elke de Rijcke, Andrea Zanzotto ou la virtualisation du sentir
Philippe Blanchon, L’ébloui, sur Phosphènes
Elke de Rijcke, Un sublime corrompu
Stefano Agosti, Lieux et positionnements du langage chez Andrea Zanzotto. Précisions nouvelles sous formes de notes
Alberto Russo, « La machine réelle ». Les « Poétiques-scintillements » et la réinvention du langage
Jean Nimis, L’Ecloga IX d’Andrea Zanzotto ; poésie et pédagogie comme « relation d’incertitude »
René Noël, Surgi de la salvation, Andrea Zanzotto
Andrea Inglese, L’obscurité et la jouissance de la poésie selon Le Galaté au bois
Pietro Benzoni, Bourdonnements, moiteurs et cristallinités. Notes sur Zanzotto critique
Pierre Parlant, Ce que peut le poème
Claudio Magris, Andrea Zanzotto, sismologue d’un présent ancien
Philippe Di Meo, L’écriture comme parcellarisation, la lecture comme relevé de cadastre
Bibliographie française
Bio-bibliographie des auteurs
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