Transition entre l`espace public et l`espace privé

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Transition entre l`espace public et l`espace privé
Cahier de Recommandations
Aspect extérieur des constructions
Fiche B-4-1
Urbanisme, aménagement, architecture
Octobre 2009
Transition entre l’espace public et l’espace privé
Les clôtures
1 – En général
Clôture végétale : haie
Le traitement des espaces extérieurs d’un bâtiment, parfois traité
avec peu d’attention, est pourtant fondamental puisqu’il participe à
la valorisation du bâti.
Une clôture par exemple, implantée le long des rues et des voies
ou d’autres parcelles, assure plusieurs fonctions importantes :
- la transition entre espaces publics et privés,
- la création d’une ambiance intérieure à la parcelle,
- la protection des regards et du vent.
Elle peut être minérale, végétale ou mixte.
Clôture minérale :
maçonnerie et
ferronnerie
Clôture mixte :
constituée d’un mur
bahut surmonté ou non
d’un grillage et doublé
d’une haie
L’installation d’une clôture est soumise à déclaration préalable. En outre, le Plan Local d’Urbanisme réglemente
dans certaines zones de la Ville leur hauteur (renseignements au Service Urbanisme Réglementaire en Mairie).
2 – Les clôtures végétales ou mixtes
Vivante et changeante, la végétation atténue la rigueur et l’effet souvent
hétéroclite des murs et des grillages divers.
Le végétal offre une grande richesse de possibilités qui assurent l’effet
d’harmonie entre des clôtures voisines différentes.
Haie taillée
2-1 – Les différents types de haies
Une haie taillée est formée de plantes disposées de façon serrée et taillées régulièrement
de manière à leur maintenir une hauteur précise ne dépassant généralement pas 2 m.
Une haie libre est composée d’arbustes de même essence qu’on laisse croître
naturellement. Sa hauteur varie de 1 à 2 m.
Dans une haie vive, les végétaux employés sont d’essences variées, en croissance libre
avec taille peu fréquente.
Haie taillée à gauche,
vive ou « libre » à droite
Les haies sont trop souvent uniformes car constituées d’une seule essence : elles banalisent le paysage et nuisent à la
diversité écologique. Il vaut donc mieux éviter les haies classiques (Thuyas par exemple) et les haies de conifères (qui
deviennent trop imposants) ou d’espèces exotiques non adaptées au milieu.
Les haies taillées rigidement d’une seule essence sont à utiliser avec précaution.
Elles ne sont pas appropriées pour entourer une maison mais peuvent être
utilisées en prolongement d’une structure bâtie : c’est alors un mur vert qui
prolonge un mur bâti.
NON
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2-2 – Conseils pour une haie réussie :
- mélanger les essences : diversité de formes, de couleurs, de
senteurs, floraison étagée, meilleure résistance aux maladies
et au gel, meilleur équilibre écologique, etc.
- mélanger les essences caduques et persistantes : meilleure
intégration paysagère, souplesse dans la taille…
- conserver l’ouverture du milieu en utilisant la haie avec
parcimonie et en privilégiant une certaine transparence
Haies mélangées
présentant une diversité de
formes et de couleurs
2-3 – Choix des essences :
- choisir des essences adaptées aux caractéristiques du milieu :
humidité du sol, ensoleillement, exposition aux vents dominants, etc.
- connaître le développement naturel de l’essence à l’âge adulte et
vérifier sa compatibilité avec l’espace disponible
- connaître les conditions d’entretien futures des plantes envisagées
Quelques arbustes locaux :
amélanchier, aubépine, buis,
cornouiller, églantier, érable,
framboisier, fusain, genet,
groseillier, houx, noisetier…
2-4 – Distances et plantations : que dit la loi ?
Il existe parfois des règlements particuliers à respecter ou des usages reconnus : prescriptions contenues dans le PLU,
règlements de copropriété ou de lotissements, etc.
En leur absence, le Code civil énonce des règles de bon voisinage en matière de recul des plantations par rapport aux
limites de propriété, et précise les droits et les obligations du propriétaire et des voisins (article 671 et suivants).
On doit alors respecter :
- une distance minimale de 50 cm par rapport à la propriété voisine pour établir une plantation dont la hauteur est
inférieure à 2 m par rapport au sol,
- une distance de 2 m si la plantation dépasse 2 m de hauteur.
3- Les clôtures « muret – grille »
Elles affirment la continuité de la rue par le maintien de l’alignement bâti. Il faut les traiter en cohérence :
- avec la maison (même gamme de matériaux par exemple),
- avec les clôtures voisines en essayant de créer une harmonie le long de l’espace public
Quelques recommandations :
- éviter les clôtures en treillis
soudés,
- éviter les grillages non doublés de
végétation,
- pas de palissades inesthétiques,
- rester simple, en évitant la
surabondance de détails, le
mélange hétéroclite de matériaux,
NON
etc.,
Grillage
doublé
de canisse
- privilégier les grilles métalliques
urbaines.
NON
Treillis soudés
OUI
Grilles urbaines
Attention : Lors de la conception des clôtures, il faut prévoir l’intégration des
équipement techniques : compteur électrique, gaz, boîte aux lettres, interphone,
etc.
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