Chap. 4 – LA RÉPUBLIQUE DE L`ENTRE-DEUX

3ème partie – Vie politique et société en France
Chap. 4 – LA RÉPUBLIQUE DE L’ENTRE-DEUX-GUERRES (1919-1939) :
VICTORIEUSE ET FRAGILISÉE
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Les objectifs de la leçon :
 Connaître et utiliser le repère suivant pour le brevet :
- 1936 : Victoire électorale et lois sociales du Front Populaire.
 Décrire :
- L’impact de la révolution russe en France ;
- Les principaux aspects de la crise des années 1930 ;
- Les principales mesures prises par le Front populaire en montrant les réactions qu’elles suscitent.
Introduction :
La fin de la Première Guerre mondiale signifie un retour à une vie politique normale où les partis politiques
s’affrontent à travers les élections. L’ « Union sacrée » formée pendant la guerre disparaît. Cependant, les
partis au pouvoir doivent rapidement faire face à de nouveaux problèmes d’ordre économique, social et
politique.
Problématique :
Comment la vie politique française évolue-t-elle dans l’entre-deux-guerres ?
I – Les années 1920 : le retour à la vie politique
À la sortie de la guerre, les grèves se multiplient. Elles s’expliquent par :
- l’augmentation des prix qui fait que la vie devient trop chère (voir doc. 3 p. 141)
- la volonté d’obtenir des réformes pour les ouvriers ( ex. : limitation du temps de travail à 8 heures par jour).
- l’influence de la Révolution russe (les ouvriers voudraient faire de même en France).
Dans ce contexte, les partis s’affrontent pour imposer leurs idées politiques.
En novembre 1919, Le Bloc national, qui unit les partis de droite, remporte la victoire et réprime
violemment les grèves.
À gauche, le sujet de la Révolution russe divise le parti socialiste (SFIO). C’est en 1920 lors du Congrès de
Tours que les membres du parti se séparent en deux camps (voir doc. 3 et 4 p. 144-145) :
- ceux qui souhaitent une révolution en France sur le modèle russe. Ils quittent la SFIO pour
fonder le PCF qui adhère à la IIIème Internationale.
- ceux qui considèrent qu’une révolution est trop violente et qu’il est préférable de changer
la situation par le jeu légal des élections. Ils maintiennent la SFIO et se regroupent autour
de Léon Blum (voir biographie p. 144).
Léon Blum
II – La crise des années 1930 et Front populaire :
Une crise économique mondiale commence aux États-Unis en 1929 et frappe la France à partir de 1931. De
nombreuses entreprises ferment et le chômage augmente.
Du coup, le pays traverse aussi une crise politique. Les gouvernements n’arrivent pas à trouver de
solutions face aux problèmes économiques. Ils sont régulièrement renversés par le Parlement : c’est
l’instabilité ministérielle. Les hommes politiques sont critiqués en raison de leur corruption et de leur
incompétence face à la crise.
Dans ce contexte, les ligues d’extrême droite violentes, racistes et proches des idées fascistes attaquent la
République sur ses valeurs.
3ème partie – Vie politique et société en France
Dans la crainte d’un coup d’État fasciste et pour sauver la République, les partis de gauche (SFIO, Parti
radical et PCF) se rapprochent et forment le Front populaire (voir doc. 2 p. 172).
En mai 1936, le Front populaire soutenu par les ouvriers remporte les élections législatives et Léon Blum
devient le président du Conseil.
Blum organise une négociation entre les syndicats de salariés et les patrons aboutissent aux Accords de
Matignon. Ces accords débouchent sur de nombreuses réformes sociales dans le but de résoudre la crise
économique et social :
- hausse des salaires,
- les premiers congés payés (15 jours),
- la semaine à 40 heures,
- les conventions collectives.
Cette diminution du temps de travail favorise le développement des loisirs (ex : sports, tourisme…). Mais
ces mesures, très appréciées par les ouvriers, sont violemment critiquées par la droite et la bourgeoisie.
Ces critiques débouchent en 1938 sur la fin du Front populaire.
Conclusion :
La IIIème République est fragilisée pendant l’entre-deux-guerre par la montée des extrêmes :
- dans les années 1920, l’extrême gauche avec le PCF,
- dans les années 1930, l’extrême droite avec les ligues.
Malgré cela, la République et ses valeurs (voir chap. d’éducation civique sur les valeurs, les principes et les
symboles de la République) se maintiennent tant bien que mal alors qu’à la même période de nombreux pays
européens basculent dans la dictature (voir chap. 2 sur les régimes totalitaires).
Vocabulaire :
-
Union sacrée : Union patriotique de tous les partis politiques de droite comme de gauche
face à l’ennemi allemand de 1914 à 1917.
SFIO : (Section Française de l’Internationale Ouvrière) ancien nom du Parti socialiste
français.
PCF : Parti Communiste Français.
IIIème Internationale : association regroupant les partis communistes de différents pays.
Instabilité ministérielle : le changement fréquent de gouvernement.
Ligues : organisations d’extrême droite aspirant à un pouvoir autoritaire (Ce ne sont pas des
partis politiques).
Front populaire :
Président du Conseil : chef du gouvernement sous la IIIème République (équivalent de notre 1er
ministre actuel).
Accords de Matignon : accords signés entre syndicats et patrons à Matignon (résidence du
Président du Conseil).
Conventions collectives : accords entre salariés et patrons définissant les conditions de
travail.