La République de l`entre-deux-guerres, victorieuse et fragilisée I. L

Transcription

La République de l`entre-deux-guerres, victorieuse et fragilisée I. L
Fiche 9 : La République de l’entre-deux-guerres, victorieuse et fragilisée
I. L’après guerre et les effets de la Révolution russe en France :
1. L’année 1917 et la révolution russe : une nouvelle donne pour la vie politique et
parlementaire en France
-
Depuis 1914,: les partis de droite et la SFIO (parti socialiste français donc de gauche)
confondus s’étaient unis dans un gouvernement d’« Union sacrée »
-
1917, paroxysme des difficultés dues à la guerre : souffrances, pénuries, mutineries, grèves,
révolution russe.

Ces souffrances de guerre enhardissent l’opposition de la SFIO : fin de l’« Union sacrée»

appel à Georges Clemenceau comme Président du Conseil (= 1er ministre ),
membre du parti radical, en 1917, qui a les pleins pouvoirs et qui rétablit
l’ordre et assure la victoire.

reprise des affrontements politiques entre la droite et la gauche accusée de
vouloir propager la révolution en France.
-
Après la guerre, des élections législatives sont organisées :
●
Victoire de la droite, grâce aux votes des anciens combattants qui soutiennent
Clémenceau.
●
L’Assemblée Nationale est surnommée la « Chambre Bleu Horizon en référence à la
couleur bleue de l’uniforme des poilus.
●
Le Bloc national qui réunit les partis de droite prend donc le pouvoir en 1919, jouant
sur la peur d’une révolution bolchévique.
2. La gauche encore plus divisée : le Congrès de Tours en 1920
Suite à la Révolution russe, la SFIO se divise entre ceux qui veulent suivre l’exemple communiste
et faire la révolution pour changer le pays et ceux qui veulent faire des lois pour améliorer la vie
des travailleurs.
La République de l’entre-deux-guerres, victorieuse et fragilisée
1/4
Au Congrès de Tours en 1920, la gauche se divise et deux partis politiques apparaissent :
-
le parti communiste (PC)
-
le parti socialiste (SFIO)
Conclusion partielle : Les difficultés de la guerre et la révolution russe ont ravivé les
affrontements politiques, non seulement entre la droite et la gauche, mais aussi
entre socialistes et communistes.
II. Les années 1930:
1. La vie politique en France dans les années 1930 : crise économique, sociale et politique
- La crise économique de 1929 aux USA, se manifeste par la forte baisse de la production
industrielle à partir de 1931.
➢
En effet, la production baisse de 30 % entre 1931 et 1935.
➢
En parallèle, les salaires ainsi que les revenus agricoles, baissent aussi.
- Cette crise a pour conséquence une crise sociale puisque le chômage augmente fortement
passant à plus de 400 000 chômeurs.
- Les nombreux gouvernements qui se succèdent en raison de l’instabilité ministérielle se montrent
incapables de résoudre ces crises. La crise économique et sociale débouche donc sur une crise
politique.
- La crise politique :

Le 6 février 1934, les ligues manifestent à Paris contre la République parlementaire. Ce
sont des organisations ;
➢
d’extrême-droite
➢
antiparlementaires,
➢
antisémites (= hostilité à l’égard des Juifs)
➢
et xénophobes (= hostilité à l’égard des étrangers),
La République de l’entre-deux-guerres, victorieuse et fragilisée
2/4
Certains manifestants essayent de s’emparer de la Chambre des députés. Cette émeute,
réprimée par la police, fait 17 morts, 16 manifestants et un policier, ainsi que plus de
2000 blessés.

Suite à la manifestation de l’extrême-droite le 6 février 1934, les partis de gauche (les
communistes, les socialistes et les radicaux) forment le Front populaire, et vont s’unir
autour d’un programme commun contre le fascisme et « pour le pain, la paix, la
liberté».

Le Front populaire gagne les élections législatives en mai 1936. Léon Blum, dirigeant le
parti socialiste, devient Président du Conseil, chef du gouvernement (non participation au
gouvernement des communistes).
2. Une réponse aux crises : le Front populaire en 1936
Après la victoire du Front populaire en mai 1936, des grèves « joyeuses » avec occupation
d’usine vont pousser le patronat à négocier avec les syndicats. Les syndicats d’ouvriers et de
patrons et l’État, négocient :les accords de Matignon qui prévoient :
- une augmentation des salaires,
- la mise en place d’un contrat de travail unique
- la reconnaissance de la liberté syndicale dans les entreprises.
- la semaine de 40 heures au lieu de 48 heures => 2 jours de repos dans la semaine
- les congés payés : deux semaines de congés payés.
-
3. La fin du Front populaire
Ces mesures suscitent de vives réactions :
-
Elles sont jugées trop timides par le parti communiste.
-
Pour les opposants (droite et extrême-droite), elles aggravent :
●
l’inflation ( augmentation des prix ),
La République de l’entre-deux-guerres, victorieuse et fragilisée
3/4
●
le ralentissement de l’activité économique,
●
le chômage
●
et, dans un contexte de montée des dictatures, mettent en péril la sécurité
du pays car selon ces partis, les Français penseraient trop aux vacances et
deviendraient fainéants.
Ces réactions ainsi que l’incapacité pour le Front populaire de résoudre la crise économique,
entraînent la démission de Léon Blum en juin 1937.
Léon Blum cristallise toutes les haines de l’extrême-droite : antisémitisme ( il a des origines
juives ) , faiblesse de l’exécutif, socialisme.
De plus, les communistes reprochent la "non-intervention" de la France durant la guerre d'Espagne.
( Le général Franco est aidé par Hitler pour supprimer les Républicains espagnols et pour mettre
en place une dictature ).
Le Front populaire prend fin en avril 1938. Les radicaux et la droite gouvernent alors jusqu’en
1940.
La République de l’entre-deux-guerres, victorieuse et fragilisée
4/4