PREVENTION SECURITE A L`OPAC DE L`OISE

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PREVENTION SECURITE A L`OPAC DE L`OISE
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PREVENTION SECURITE A L’OPAC DE L’OISE
L’ORIGINE DE LA DEMARCHE
Dès années 80, les organismes H.L.M. constatent une forte augmentation du
vandalisme, des agressions contre leur personnel, ainsi que l’accroissement des
troubles locatifs. Ceci à pour conséquence, la montée de la vacance, la
marginalisation et la dégradation d’une partie du patrimoine social HLM, les
dégradations des conditions de travail du personnel de terrain et des conditions de
vie des locataires.
D’une part, à tort ou à raison la police, gendarmerie et la justice, peu visibles
sont considérées comme peu efficaces, par l’ensemble des salariés. D’autre part, La
gendarmerie et la justice ne reconnaissaient pas nos salariés comme des
interlocuteurs crédibles et professionnels.
Certains organismes affirment qu’ils ne peuvent rien faire, en considérant que la
sécurité est hors du champ de leurs missions. Or, la loi du 21 janvier 1995
« d’orientation et programmation » relative à la sécurité, officialise le rôle des
exploitants, ou propriétaires d’immeubles à usage d’habitations, comme membres à
part entière de la chaîne de sécurité.
L’OPAC de l’Oise pense qu’il faut une implication dynamique dans ce domaine.
LA CONSTRUCTION DE LA REPONSE
Pour l’OPAC de l’Oise, l’enjeu de la mise en place d’une telle politique était
triple :
• Assurer au personnel de l’organisme, surtout celui exerçant ses
activités sur le terrain des conditions de travail convenables,
• Permettre aux locataires de bénéficier d’une qualité de vie préservée,
• Préserver l’intégrité du patrimoine, réduire le coût du vandalisme et
prévenir le risque d’une généralisation de la vacance,
• Mesurer à notre niveau des faits jusqu’alors pas ou difficilement
vérifiables, afin qu’ils deviennent opposables et exploitables.
Compte tenu de ces constats, et partant du postulat que la réussite d’une
politique de sécurité repose avant tout sur l’implication des hommes et pas
seulement sur la mise en œuvre de solutions techniques même sophistiquées,
il a été décidé de centrer le dispositif sur le personnel de terrain et de le rendre
acteur principal de la démarche.
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Le cahier des charges
Elaboré sur la base de ces constats et de cette analyse, le cahier des charges
de l’opération comportait les impératifs suivants :
•
Créer des outils permettant de mesurer objectivement les
contraventions et délits subis par notre personnel, notre patrimoine ou
nos locataires et d’assurer un traitement adapté aux situations, en
partenariat avec les institutions chargées de la sécurité,
• Valider le contenu et la forme des outils en faisant participer les
acteurs concernés à leur élaboration,
• Obtenir l’agrément et la validation de ces outils par les institutions
responsables au premier chef de la sécurité,
• Rédiger des procédures permettant de définir clairement les règles du
jeu pour les différents acteurs (internes et externes),
• Obtenir l’adhésion des partenaires sociaux à la démarche et aux
outils retenus,
• Assurer la formation des personnels concernés à l’utilisation des
différents outils,
• Informer l’ensemble du personnel et des locataires des objectifs et
des modalités de la démarche retenue,
• Faire un retour annuel à l’ensemble du personnel des résultats
obtenus et de l’évolution de la démarche
Les différents volets de l’opération
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Réflexion participative,
Elaboration de la méthode, des outils et de la procédure,
Information, communication avec le personnel, les locataires et les
partenaires institutionnels, et validation de l’ensemble de la
démarche,
Réalisation d’un premier bilan au terme de la période de test.
Les outils et les moyens
Des FICHES-METHODES au nombre de 8, décrivent et classent des délits et
contraventions constatés, elles permettent aux gardiens de classifier facilement et
rapidement les situations auxquelles ils sont confrontés.
Un CARNET PREVENTION-SECURITE permet au personnel d’immeuble de
consigner les faits de manière simple mais précise, et de déposer plainte.
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Un LOGICIEL permet d’assurer un traitement statistique fin des données
relevées et d’alimenter un observatoire interne de l’insécurité.
Une PROCEDURE ECRITE précise les modalités de la prise en charge rapide
et de l’accompagnement des salariés victimes, et traitement des dégradations
importantes.
L’Unité prévention-sécurité a été créée durant l’année 1997, actuellement elle
est constituée d’un responsable, deux chargés des missions et trois secrétaires qui
traitent et enregistrent 7000 fiches prévention sécurité par an pour un patrimoine de
25000 logements.
Chaque année, nous organisons un cycle de formation complet pour les
personnels nouvellement recrutés (gardiens, agents de service ménage, agents
techniques de service).
L’obtention de résultats positifs en ce qui concerne les agressions dont
serait victime le personnel ne s’est pas fait attendre. Systématiquement, les
auteurs des faits sont convoqués et cette démarche se solde presque toujours par la
présentation d’excuses sincères aux salariés
Les actions de communication développées en direction de nos locataires
ont suscité des réactions très positives et ont permis de valoriser le personnel.
Les Contrats locaux de sécurité qui se sont mis en place progressivement
dans l’Oise1 au cours des années 1998-1999 ont permis de confirmer la pertinence
de cette démarche. Grâce à ce dispositif, l’OPAC de l’Oise est devenu un partenaire
incontournable de ces contrats.
Après 9 ans de fonctionnement les principales réussites de ce projet sont :
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L’adhésion véritable des salariés à cette politique et une amélioration
importante de leurs conditions de travail,
Une baisse constatée et mesurée du vandalisme de plus de 50 % et
la disparition de la vacance,
Un traitement méthodique et efficace des situations d’insécurité et
création d’un pôle des compétences en matière de prévention
situationnelle,
Le retour d’image pour l’OPAC de l’Oise tant auprès de ses locataires
que de ses partenaires.
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Huit Contrats locaux de sécurité ont été signés dans l’Oise : Beauvais, agglomération de Creil, Pont
Sainte Maxence, Crépy-en -Valois, Compiègne, Noyon, Liancourt, Méru. L’OPAC de l’Oise a participé
activement à ces huit contrats
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