Des patins aux rollers

HOCKEY
Samedi 24 Aout 2013
Des patins aux rollers
Michaël Muller, le deuxième gardien des Scorpions de Mulhouse, a disputé, le week-end
dernier, la finale de la Coupe de Suisse d’Inline Skater Hockey. Un sport encore confidentiel en France, mais très développé en Suisse.
Si le hockey sur glace reste sa
grande passion, Michaël Muller
n’hésite pas à s’essayer à toutes les
pratiques ressemblant, peu ou
prou, au hockey. Après avoir pratiqué le roller-hockey à Rouen, puis
porté le maillot de l’équipe de
France de hockey-ball lors des
Mondiaux en Slovaquie en 2011, il
s’est essayé, cet été, à l’Inline Skater Hockey. « J’avoue qu’il y a encore deux mois, je ne connaissais
pas du tout ce sport, confie le « skater ». Je pensais qu’on allait me
proposer de faire du skate dans un
skate-park. C’est un joueur de Dunkerque, Tommy Latouche, qui recherchait un gardien pour l’équipe
suisse de Buix. Romain Sauvage,
avec qui j’ai joué au hockey-ball,
m’a mis en contact avec lui. Je me
suis entraîné un jeudi, j’ai joué un
match de championnat le vendredi Gardien de but sur la glace pour les Scorpions de Mulhouse, Michaël Muller a profité
et les quarts de finale de la Coupe
de la trêve estivale pour s’essayer à l’Inline skate hockey, du hockey sur… béton. Et
avec des rollers. DR
de Suisse le samedi. »
« Par 35°, tu es mal »
Encore méconnu en France, ce
sport ressemble comme deux gouttes d’eau au hockey, à quelques
détails près. « Beaucoup de joueurs
viennent du hockey et jouent en
LNA ou LNB en Suisse, explique
Michaël Muller. On joue avec le
même équipement mais sur des
rollers et pas des patins. Le palet
est remplacé par une balle, ce qui
est beaucoup plus difficile à attraper pour un gardien. On se prend
près de 50 shoots par match, et
puis une fois que tu es par terre,
c’est très dur de se relever. On
joue à quatre contre quatre sur une
piste en béton un peu plus petite. »
L’autre différence, c’est la pratique
du Inline Hockey à l’extérieur. « On
peut aussi bien jouer sous le soleil
et 40° que sous la pluie, confie le
gardien mulhousien. En championnat, on a joué contre Lugano par
35°. Même si le cadre avec le
paysage est sympa, avec cette chaleur, je n’étais pas bien du tout. »
Extrêmement physique, l’Inline
Hockey a permis à Michaël Muller
de peaufiner sa préparation estivale avant la reprise des Scorpions,
lundi dernier. « C’est beaucoup
plus rapide qu’en hockey et c’est
très physique. J’ai préféré jouer
des matches de skater que de faire
du vélo pendant 45 minutes dans
une salle », glisse Muller.
Appelé au mois de juin pour pallier
la blessure du gardien titulaire du
SHC Buix, Muller pensait que l’aventure ne durerait que l’espace
d’un week-end. Mais le club suisse
a encore eu besoin de lui et lui a
permis de vivre de belles émotions. « Je me souviens du match
des quarts de finale contre Rossemaison, le champion d’Europe et
de Suisse en titre, savoure le gardien des Scorpions. On était menés
10-5 et on a opéré une fantastique
remontée en mettant un 6-0 dans le
dernier tiers. »
Une belle aventure
Après avoir remporté la demifinale (11-7) contre Rothenfluh,
Buix a disputé la finale de la Coupe
de Suisse à Oberbipp le week-end
dernier. Vainqueur jeudi de la
Coupe du Jura, un tournoi amical
organisé depuis plus de 10 ans par
Buix, Muller aurait bien aimé soulever aussi la Coupe de Suisse, mais
il s’est incliné lourdement (2-11)
face à Avenches. Une petite déception qui ne l’empêchera pas de savourer cette belle aventure. « Vraiment, ça m’a beaucoup plu, et j’aimerais continuer à en faire, souligne Muller. Buix est situé à 45 km
de Mulhouse. C’est un petit club
très convivial et familial où les bénévoles s’investissent beaucoup.
Près de 700 spectateurs assistaient
à nos matches. »
Cette parenthèse enchantée, Muller va devoir la refermer provisoirement, le temps de retrouver la
glace de l’Illberg et les Scorpions,
pour réaliser une belle saison en
Division 1. Mais il est prêt à la rouvrir dans quelques mois, dès que la
saison de hockey sur glace sera
finie..
Christelle Himmelberger