Logos CGT transport et logo CGT AF logo UGICT
Transcription
Logos CGT transport et logo CGT AF logo UGICT
Septembre 2013 Tel : 01 41 56 30 10/41 84 [email protected] La CGT s’oppose au projet de texte de la commission européenne et de l’EASA (Agence Européenne de la Sécurité Aérienne) sur les limitations de temps de vol et le repos des équipages, et demande aux députés européens de rejeter cette proposition dangereuse pour la sécurité des vols et la santé des personnels navigants et socialement inacceptable. Avec une large majorité de syndicats en Europe réunis au sein de l’organisation européenne des travailleurs ETF, La CGT soutien la résolution de rejet présentée par des députés européens*. Cet appel au rejet du texte FTL est commun avec les syndicats de pilotes représentés par l’organisation européenne ECA. * Liste des députés qui présentent la résolution de rejet et le texte de la résolution affichée sur notre site dans le dossier FTL. La CGT demande aux députés Européens de rejeter la proposition de la Commission européenne sur les limitations de temps de vol des personnels navigants (Pilotes Hôtesses et Stewards des compagnies aériennes). Malgré tous nos efforts pour amener la Commission européenne et l’EASA à entendre les inquiétudes et les propositions des représentants des salariés ainsi que les recommandations des experts scientifiques, ces deux institutions persistent à les ignorer et présentent aux députés européens un texte qui engage leur responsabilité, alors qu’il ne répond en rien aux objectifs de « haut niveau de sécurité ». Ce projet de la Commission européenne n'a pas besoin du vote du Parlement Européen: il sera acquis sans vote, sauf si les députés demandent son rejet tel qu'il est. Le projet autorise par exemple: l’atterrissage d’un avion par des membres d’équipages maintenus en éveil depuis plus de 22h ! d’avoir un temps de service quotidien continu pouvant aller jusqu’à 17h sans pause ni repos à bord ! Pourtant les experts scientifiques recommandent fortement de limiter le temps de service quotidien à 13h le jour et 10h la nuit. En outre le processus d’adoption (comitologie) exercé par la Commission européenne ne permet pas au Parlement Européen de s’exprimer en introduisant des amendements. La seule possibilité est de rejeter la proposition de la Commission européenne par l’exercice du droit de veto en présentant une résolution. Plus scandaleux, les conditions imposées par ce projet empêchent les députés parlementaires d’être pleinement informés et consultés, pour une large partie des règles de temps de vol et de repos (les spécifications de certification) qui, une fois adoptées, seront sous le contrôle de l’EASA uniquement! Autrement dit, les députés européens risquent de signer un chèque en blanc à la Commission européenne et à l’EASA pour une bonne partie des limitations de temps de vol des équipages ! Pour la CGT il est inconcevable de laisser la question du temps de travail des personnels navigants de l’aérien sous l’emprise unique de la Commission européenne et l’EASA sur lesquelles le contrôle du Parlement Européen, et donc des citoyens, ne peut que s'exercer de manière limitée. De plus, ce texte inacceptable ne permet pas de protéger les règles nationales et les accords collectifs, qui sont pourtant de bien meilleures garanties pour la préservation de la santé des membres d’équipage et la sécurité des usagers. D’autre part, loin des « meilleures pratiques », ce projet de la Commission européenne présente des risques sociaux importants sur l’emploi (suppression, flexibilité, précarisation). La Fédération Européenne des travailleurs du Transport (ETF), dont La CGT est membre, ainsi que l’ECA demandent à la Commission européenne de retirer son projet sur les limitations de temps de vol et les repos minimums et de prendre en compte toutes les recommandations des experts scientifiques et médicaux pour garantir la santé des équipages et la sécurité des vols. Pour obliger la Commission européenne à présenter une nouvelle proposition, il est indispensable que les députés européens votent en faveur de la résolution de rejet à la prochaine réunion plénière du Parlement Européen de fin octobre 2013. Par conséquent, la CGT demande aux députés de la commission transport du Parlement Européen de voter en faveur de cette résolution de rejet qui sera présentée au vote en commission le 30 septembre 2013. Paris le 18 septembre 2013