Check list Vente pyramidale

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Check list Vente pyramidale
Check list Vente pyramidale
Sommaire
Quels sont les investissements de départ demandés aux nouveaux vendeurs lors de leur
inscription ? Plus généralement, le vendeur doit-il payer pour pouvoir travailler ?
Est-il possible pour le vendeur de récupérer la majeure partie de son investissement en cas de
renonciation à son activité ?
Le vendeur est-il tenu à l’achat d’un stock minimal ? Peut-il ramener son stock invendu à la société
contre remboursement du prix (moins éventuellement une déduction pour frais administratifs) ?
Quelle est la qualité des produits/services vendus par l’entreprise ? Offrent-ils réellement un
marché potentiel ? Le consommateur insatisfait a-t-il le droit de retourner le produit contre
remboursement ou échange ?
Le système de calcul de rémunération est-il clair et compréhensible pour un 'bon père de famille' ?
Quels sont les gains potentiels ? Comment sont-ils présentés ?
La société verse-t-elle une rémunération pour le recrutement de nouveaux vendeurs ?
Comment les rémunérations sont-elles calculées? Sont-elles bien calculées sur le nombre de
produits vendus ?
La société permet-elle au nouveau vendeur qui aura atteint un certain niveau dans ses ventes au
consommateur et qui parraine à son tour d’autres vendeurs, de 'sortir' de la coupe de son 'parrain'
qui ne recevra alors plus de bonus grâce à ses ventes ? A partir de quand ? A partir de quel niveau de
parrainage, le 'parrain' ne bénéficie-t-il plus d’une quelconque commission ?
Quel est l’objectif principal des vendeurs ? Recruter de nouveaux vendeurs ou vendre et/ou
organiser la vente de produits et/ou services ? La société n’entretient-elle pas la confusion entre le
statut des vendeurs et celui des consommateurs ?
Les articles 84 alinéa 1 et 105 de la loi du 14 juillet 1991 sur les pratiques du commerce et sur
l’information et la protection du consommateur (LPCC) stipulent que :
'Il est interdit de vendre en recourant à un procédé de vente en chaîne, qui consiste à établir un
réseau de vendeurs, professionnels ou non, dont chacun espère un avantage quelconque
résultant plus de l'élargissement de ce réseau que de la vente de produits (ou de services) au
consommateur. La participation en connaissance de cause à de telles ventes est également
interdite.
Comeos vzw / asbl
8 Avenue E. Van Nieuwenhuyselaan • 1160 Brussel / Bruxelles
T 02 788 05 00 • F 02 788 05 01 • www.comeos.be
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Sont punis d'un emprisonnement d'un mois à cinq ans et d'une amende de 26 à 20.000 euros (NDLR
multiplier par cinq) ou d'une de ces peines seulement, ceux qui commettent une infraction à l'article
84 prohibant les ventes en chaîne (…)'.
Consciente de la difficulté d’interpréter la portée de cet article, l’Association professionnelle de la
vente directe (APVD) a édicté sur la base de son Code de déontologie différents critères qui doivent
permettre aux consommateurs et aux candidats-vendeurs de déterminer si un système de vente qui
leur est proposé doit être considéré comme suspect au regard de la législation.
Un seul critère de cette liste n’est cependant pas déterminant pour conclure à la vente pyramidale. Ce
n’est qu’en cas de combinaison de plusieurs critères qu’un candidat vendeur peut légitimement douter
de la déontologie, voire de la légalité des opérations commerciales développées par une société en
Belgique avec laquelle il souhaite travailler.
Dans ce dernier cas, n’hésitez pas à prendre contact avec les services de l’APVD.
Quels sont les investissements de départ demandés aux nouveaux vendeurs lors de leur
inscription ? Plus généralement, le vendeur doit-il payer pour pouvoir travailler ?
Pour ce qui concerne la vente directe de produits, l'investissement de départ d'un nouveau vendeur
doit être nul ou peu élevé et doit correspondre au matériel nécessaire pour commencer son activité
et/ou à un petit stock limité de produits pour amorcer ses premières ventes (sous la forme d’un set de
démonstration - voir également point 2).
Pour ce qui concerne la vente directe de services (télécoms) ou de produits qui ne peuvent faire l’objet
d’une démonstration au consommateur (gaz, électricité,…), aucun investissement de départ ne peut
être exigé d'un nouveau vendeur. En outre, si le nouveau vendeur contracte un abonnement comme
consommateur avec la société de vente directe de services ou de produits qui ne peuvent faire l’objet
d’une démonstration au consommateur, l’APVD conseille de limiter la durée d’un tel abonnement à
douze mois.
Il y a également lieu de se méfier des clauses d’investissement déguisées telles qu’une retenue de
commissions exagérée, séminaires d’apprentissage coûteux, frais administratifs importants, etc.
En dehors de ces cas, l’APVD considère qu’il est en règle générale anormal de devoir payer pour
pouvoir travailler dans le secteur.
Top
Est-il possible pour le vendeur de récupérer la majeure partie de son investissement en cas
de renonciation à son activité ?
Tout vendeur qui a dû assumer un investissement de départ ou qui a dû constituer un petit stock de
produits pour ses démonstrations à venir, doit pouvoir récupérer la majeure partie de son
investissement.
L’APVD conseille en outre à ses membres de mettre le set de démonstration, qui doit correspondre au
matériel nécessaire pour commencer son activité et/ou à un petit stock limité de produits, à la
disposition des vendeurs soit gratuitement, soit contre une garantie financière appropriée, soit par le
biais d’une location à tarif raisonnable, ou enfin d’en permettre l’acquisition grâce aux commissions
générées par les premières ventes du nouveau vendeur.
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Le vendeur est-il tenu à l’achat d’un stock minimal ? Peut-il ramener son stock invendu à la
société contre remboursement du prix (moins éventuellement une déduction pour frais
administratifs) ?
Si un vendeur décide de mettre fin à sa relation avec la société, la société est tenue de lui racheter tous
les produits invendus qu’il a achetés dans les douze mois qui ont précédé la fin de leur relation
contractuelle. Les conditions de ce rachat seront telles que le vendeur direct recevra au minimum 90%
du prix d’achat initial des produits. La société n’est cependant pas tenue de racheter les produits et
aide à la vente s’ils ne sont pas dans leur état d’origine, neufs et non utilisés.
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Quelle est la qualité des produits/services vendus par l’entreprise ? Offrent-ils réellement
un marché potentiel ? Le consommateur insatisfait a-t-il le droit de retourner le produit
contre remboursement ou échange ?
Ces éléments plus subjectifs doivent retenir l’attention du candidat-vendeur.
Top
Le système de calcul de rémunération est-il clair et compréhensible pour un 'bon père de
famille' ? Quels sont les gains potentiels ? Comment sont-ils présentés ?
Un bon père de famille peut-il calculer, à la lecture du système de rémunération, le nombre de
produits/services qu’il devra vendre et le chiffre d’affaires qu’il devra réaliser en euros pour avoir droit
à une commission ? Le montant de cette commission est-il facilement déterminable ?
Les sociétés et les vendeurs directs ne doivent pas présenter de façon erronée les ventes réelles ou
potentielles ou les gains de leurs vendeurs directs. Toutes les affirmations relatives au potentiel de
gains ou de ventes doivent être fondées sur des faits documentés et ne pas faire uniquement
référence à des succès isolés.
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La société verse-t-elle une rémunération pour le recrutement de nouveaux vendeurs ?
La société ne peut rétribuer sa force de vente que pour les produits/services réellement vendus et
n’accorder aux 'parrains' un bonus basé sur le chiffre d'affaires réalisé par leur groupe que pour les
défrayer du temps passé à la formation, au suivi et à la motivation de leurs filleuls.
En aucun cas un vendeur ne peut recevoir de rémunération pour le seul fait de recruter de nouveaux
vendeurs. Les vendeurs 'parrains' ne peuvent en effet percevoir un quelconque avantage qui résulterait
du seul élargissement du réseau. Les rémunérations des vendeurs doivent donc se calculer uniquement
sur les ventes qui sont réalisées par les vendeurs - tant directs que recrutés - au consommateur.
En outre, la société doit en tout temps s’assurer que des stocks inconsidérés ne soient pas constitués au
sein de la force de vente. Le système mis en place doit garantir l’écoulement effectif du stock et un
contrôle efficace doit être mis en place pour veiller au bon fonctionnement de ce système.
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Comment les rémunérations sont-elles calculées? Sont-elles bien calculées sur le nombre
de produits vendus ?
Il est nécessaire de demander aux sociétés de donner des exemples concrets de calcul de
rémunération.
La société ne peut jamais soumettre le paiement de rémunérations/indemnisations au seul
recrutement de nouveaux vendeurs.
En outre, le système de commissionnement applicable au vendeur pour ses ventes au consommateur
doit toujours être identique, quel que soit la place qu’il occupe dans la force de vente.
Top
La société permet-elle au nouveau vendeur qui aura atteint un certain niveau dans ses
ventes au consommateur et qui parraine à son tour d’autres vendeurs, de 'sortir' de la
coupe de son 'parrain' qui ne recevra alors plus de bonus grâce à ses ventes ? A partir de
quand ? A partir de quel niveau de parrainage, le 'parrain' ne bénéficie-t-il plus d’une
quelconque commission ?
L’APVD conseille de limiter le parrainage à cinq niveaux.
Top
Quel est l’objectif principal des vendeurs ? Recruter de nouveaux vendeurs ou vendre
et/ou organiser la vente de produits et/ou services ? La société n’entretient-elle pas la
confusion entre le statut des vendeurs et celui des consommateurs ?
Seule la vente ou son organisation doit être activement promue et récompensée par la société. Le
recrutement ne peut jamais être une fin en soi de sa stratégie de développement.
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Contact : Pieter Van Bastelaere
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