Sacré 101 - Migros Museum für Gegenwartskunst
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Sacré 101 - Migros Museum für Gegenwartskunst
Une institution du Pour-cent culturel Migros Sacré 101 An Exhibition Based on The Rite of Spring 15 février – 11 mai 2014 Avec des contributions d’Eleanor Antin – Marc Bauer – Dara Friedman – Millicent Hodson/ Kenneth Archer – Karen Kilimnik – Xavier Le Roy – Marko Lulić – Royston Maldoom – Sara Masüger – Vaslav Nijinsky – Silke Otto-Knapp – Christodoulos Panayiotou – Yvonne Rainer/ Babette Mangolte – Lucy Stein – Alexis Marguerite Teplin – Julie Verhoeven – Mary Wigman À travers l’exposition « Sacré 101 – An Exhibition Based on The Rite of Spring », le Migros Museum für Gegenwartskunst poursuit son intérêt pour l’interaction entre danse et arts plastiques en s’attelant au Sacre du printemps, œuvre-clé du XXe siècle. Le Sacre d’Igor Stravinsky fut présenté pour la première fois à Paris, au Théâtre des Champs-Élysées il y a cent-un ans, par les Ballets russes de Diaghilev, dans une chorégraphie de Vaslav Nijinsky, reconnue aujourd’hui encore comme le scandale théâtral du XXe siècle. Sa musique et sa chorégraphie révolutionnaires en firent l’une des plus grandes ruptures de l’époque moderne. La fascination exercée par ce ballet, dans lequel une jeune vierge se sacrifie au printemps lors d’une danse sacrale, reste toujours actuelle aussi bien dans le domaine des beaux-arts que dans celui de la chorégraphie, ce ballet restant l’œuvre la plus souvent chorégraphiée. Outre une sélection de documents visuels sur l’aspect chorégraphié du Sacre, dont bon nombre seront ici montrés pour la première fois dans le cadre d’une exposition, la majorité des artistes invités créeront spécialement pour l’occasion de nouvelles œuvres qui se confronteront, de diverses manières, au ballet, à son contexte et à son histoire. Pour ce faire, ils se concentreront tout particulièrement sur l’iconographie et sur le contenu de l’œuvre. On pourra notamment découvrir des performances de Xavier Le Roy et d’Alexis Marguerite Teplin. Le travail précurseur de l’artiste américaine Eleanor Antin, Recollections of My Life with Diaghilev 1919–1929 (1977/78), et l’œuvre graphique de Vaslav Nijinsky (vers 1919) – tous deux présentés pour la première fois en Suisse – seront également intégrés à l’exposition. Raphael Gygax, Commissaire, Migros Museum für Gegenwartskunst En complément de l’exposition, une publication sera éditée chez JRP|Ringier en coopération avec le « Zentrum für Bewegungsforschung an der Freien Universität Berlin » / Gabriele Brandstetter avec des textes de Gabriele Brandstetter, Lynn Garafola, Nicola Gess, Raphael Gygax et Sigrid Weigel. À travers ses travaux essentiellement inscrits dans la performance, Eleanor Antin (*1935) compte, depuis les années 1970, parmi les principales protagonistes d’un mouvement artistique féministe. Son œuvre traite des questions que pose la construction d’une identité, analyse des catégories selon le sexe, l’âge, l’ethnie ou l’orientation sexuelle. Pour Recollections of My Life with Diaghilev 1919–1929 (1976–78), l’artiste inventa le personnage d’Eleonora Antinova, première danseuse noire engagée dans les Ballets russes. L’œuvre est composée de photographies montrant Antinova dans ses rôles les plus célèbres ainsi que d’extraits d’un journal intime relatant sa vie avec Sergei Diaghilev. Pour Antin, Antinova n’est pas uniquement une projection dans laquelle l’artiste persifle avec humour la légende des Ballets russes et de leurs productions, mais elle lui sert également de cadre pour mettre en scène un jeu autour de l’historicité, du souvenir et de leur perception subjective. La question de la représentation de l’histoire et du souvenir se trouve au centre de l’œuvre de Marc Bauer (*1975). L’artiste utilise comme point de départ des évènements historiques et leurs différentes documentations qu’il retravaille et recontextualise au cours d’un processus graphique. Dans son ensemble d’œuvres, mêlant une série de dessins sur papier, un portfolio et un dessin mural, il s’inspire de différents moments de la biographie de Vaslav Nijinski : sa relation avec son amant Sergei Diaghilev, son travail sur le ballet Le Sacre du printemps, son séjour à Saint-Moritz en 1919, au cours duquel – souffrant déjà de maladie psychique – il écrivit un journal et se produisit sur scène pour la dernière fois à l’hôtel Suvretta, son internement dans la clinique psychiatrique de Bellevue à Kreuzlingen. Bauer rassemble dans son installation ces différents évènements, étalés sur plusieurs années, et propose ainsi une lecture subjective de la biographie de Nijinsky. Dans son œuvre, Dara Friedman (*1968) accorde un grand intérêt à la vidéo, autant pour son aspect technologique que pour sa structure. Pour son œuvre RITE (2014) réalisée pour cette exposition, Friedman se consacre à la documentation filmique du Sacre. Sa nouvelle œuvre vidéo partagera l’écran en deux, montrant une expérimentation qui prend comme point de départ la chorégraphie du Sacre. C’est la même qui était déjà à la base de son travail filmé Play (2013). L’œuvre se rattache donc à la longue histoire de la réception du Sacre dont la composition complexe reste aujourd’hui encore un vrai défi pour la choréographie et la documentation. Migros Museum für Gegenwartskunst Limmatstrasse 270 Postfach 1766 CH–8005 Zürich T +41 44 277 20 50 F +41 44 277 62 86 [email protected] migrosmuseum.ch pourcent-culturel-migros.ch Une institution du Pour-cent culturel Migros Millicent Hodson (*1945), chercheuse en histoire de la danse et chorégraphe, et Kenneth Archer, chercheur en histoire de l’art, se sont tous deux spécialisés conjointement dans la reconstitution de chefs-d’œuvre perdus de l’histoire de la danse et de la scène du XXe siècle, tels que ceux provenant du répertoire des Ballets russes et des Ballets suédois. Parmi eux, on compte notamment la version originale du Sacre du printemps dans la chorégraphie de Vaslav Nijinski avec les décors et costumes de Nicholas Roerich, reprise en 1987 avec le Joffrey Ballet. Outre celle du Sacre, ils ont également reconstitué les chorégraphies de Nijinski de Till l’espiègle (1916) et de Jeux (1913) grâce à de minutieuses recherches qui leur prirent plus de dix ans. Depuis plus de vingt ans, l’artiste Karen Klimnik (*1955) se consacre à un œuvre caractérisé par l’intégration d’une iconographie, nourrie d’une part de culture populaire via les séries télévisées et la presse people et d’autre part, d’histoire de l’art et de la danse classique. Son intérêt marqué pour le baroque et le romantisme se rapporte tout particulièrement à la polémique autour du kitsch dans l’art contemporain. Dans ses œuvres, elle transforme des personnalités comme Paris Hilton en Marie-Antoinette et Leonardo di Caprio en prince charmant. En 2011, Klimnik a créé le décor pour Psyche pour le Ballet de l’Opéra national de Paris au Palais Garnier. Depuis plus de dix ans, Xavier Le Roy (*1963) fait partie des plus importants chorégraphes contemporains en danse expérimentale. Dans le cadre de présentations de son travail dans des musées, Le Roy, qui avait à l’origine suivi des études de biologie moléculaire, n’a cessé de s’intéresser à la représentation de la danse : comment un médium éphémère se traduit-il dans la durée d’une exposition ? Comment le souvenir et la trace sont-ils modifiés dans la reprise d’une danse ? Comment un langage chorégraphique se transpose-t-il sur les corps les plus divers ? Le Sacre du printemps de Le Roy (2007) peut aussi être appréhendé dans ce contexte. Dans sa performance en solo, il reprend le rôle du chef d’orchestre dirigeant son orchestre dans la composition complexe de Stravinsky. Pourtant, l’attention ne se porte pas uniquement sur les gestes chorégraphiques du chef d’orchestre, qui dans le cas du Sacre sont particulièrement acrobatiques, mais également sur l’interaction qui s’instaure avec l’orchestre, mimé chez Le Roy par le public, ajoutant ainsi un élément plein d’humour dans une pièce réputée très grave. Dans ses œuvres, Marko Lulić (*1972) analyse et interroge l’interaction liant la politique, le pouvoir et l’esthétique, ou autrement dit l’influence exercée par les idéologies politiques sur l’art et la culture. C’est une des raisons pour laquelle ses travaux se confrontent régulièrement à l’architecture moderniste de l’ex-bloc de l’Est réalisée à des fins de propagande et qui se voulait souvent la promesse d’une société meilleure. Son œuvre vidéo The Sacrifice (2013) peut être interprétée comme une réflexion chorégraphique sur les thèmes de la violence, de l’identité de groupe et sur le corps (masculin). Le titre et le motif de sa chorégraphie filmée se réfèrent certes au Sacre du printemps si moderne par le thème évoqué, mais sans reprendre pour autant son iconographie, Lulić renonçant à la composition de Stravinsky. Dans un mélange de photos en noir et blanc à gros grain et de séquences d’images fixes, il analyse l’instant où violence et rituel se rencontrent. Le danseur, chorégraphe et pédagogue Royston Maldoom (*1943) a accédé à une réputation internationale grâce à ses projets de danse complexes menés avec des jeunes souvent issus de milieux sociaux défavorisés, avec des détenus et des personnes souffrant de handicap. Son projet Le Sacre du printemps (2003), réalisé en coopération avec l’orchestre philharmonique de Berlin, a suscité un vif intérêt grâce notamment au documentaire Rhythm Is It (2004) de Thomas Grube et Enrique Sánchez Lansch. Il y reprend la pièce avec 250 enfants et adolescents de diverses écoles berlinoises, notamment de certaines écoles classées difficiles. À travers cette expérimentation, Maldoom n’a pas seulement présenté Le Sacre dans la version mettant en scène le plus grand nombre de danseurs, mais il a également apporté sa contribution à la thématique du sacrifice en y ajoutant une dimension socio-politique. Dans ses œuvres, la plasticienne Sara Masüger (*1978) aborde l’instabilité et la fragilité des corps. Les moulages, la plupart du temps réalisés en plâtre synthétique, oscillent entre abstraction et figuration. Pour le groupe d’œuvres présenté lors de l’exposition, Masüger choisit différents éléments chorégraphiques de la reconstitution du Sacre de Nijinski, issus notamment du personnage de la vierge sacrifiée, et les transpose dans son propre langage de formes, fortement marqué par l’existentialisme. Chez Masüger, le corps se retrouve dans un état de déformation et de délabrement et présente souvent des cassures inhabituelles pour ces parties du corps. Dans le jargon médical, de telles fractures en des points pas particulièrement sollicités sont nommés des « fractures déplacées ». Pour qui connaît le travail de Masüger, le « déplacement » peut également être interprété dans une dimension psychologique comme une métaphore du déplacement freudien (Verschiebung). En 1916, après avoir définitivement quitté les Ballets russes, Vaslav Nijinsky (1889–1950) se retira à Saint-Moritz avec sa famille. C’est là qu’il vécut, de 1917 à 1919, à la villa Guardamunt, travaillant sur de nouvelles chorégraphies, tenant des carnets et réalisant un grand nombre de dessins. Ceux-ci se caractérisent par un large registre de formes géométriques : courbes, ellipses et cercles y sont les éléments dominants. Migros Museum für Gegenwartskunst Limmatstrasse 270 Postfach 1766 CH–8005 Zürich T +41 44 277 20 50 F +41 44 277 62 86 [email protected] migrosmuseum.ch pourcent-culturel-migros.ch Une institution du Pour-cent culturel Migros Ayant été réalisés alors même que la bipolarité de Nijinsky se déclarait, ces dessins ont longtemps été considérés comme de l’art brut. Aujourd’hui, on s’entendrait davantage à dire que ces dessins ne sont pas uniquement des produits psychopathologiques, mais qu’ils évoquent de nombreuses analogies avec son œuvre chorégraphique. Les structures circulaires notamment, centrales dans Le Sacre, reviennent sans cesse dans les dessins de Nijinsky. Pour ses peintures, Silke Otto-Knapp (*1970) utilise souvent des documents photographiques de chorégraphies avant-gardistes et postmodernes. Le but d’Otto-Knapp n’est pas de se les approprier mais de réitérer la transposition sur une surface de l’instant où le corps se met en mouvement. Cet aspect est traité de façon innovante dans ces images opaques et presque monochromes. Les couleurs métalliques – elle a souvent recours à la peinture à l’eau et à la gouache – donnent un aspect brillant aux personnages représentés sur la toile et suggèrent le mouvement. Un fastidieux procédé d’addition et de soustraction est également caractéristique du trait d’Otto-Knapp. Pour cette exposition, elle présente deux peintures grand format reprenant des décors originaux de Nicholas Roerich qu’elle associe à une série de photos de mouvements de la pièce Mmm... (2006) de Michael Clark. Otto-Knapp ne se contente pas de rapprocher deux chorégraphies emblématiques du Sacre, mais elle élabore également un système se suffisant à lui-même qui aborde les thèmes du décor et du corps. Christodoulos Panayiotou (*1978) est passé à la postérité grâce à ses œuvres empreintes de poésie et souvent dotées d’une dimension politique. L’artiste porte un grand intérêt au rôle et à la fonction structurelle de la culture du souvenir dans la société. Il réalise dans un premier temps des dessins de représentations de cérémonies et de rites qu’il transpose ensuite dans un contexte artistique. La contribution de Panayiotou pour cette exposition est composée de plusieurs paires de chaussures d’homme, cousues dans le cuir d’un sac à main déjà utilisé. Cette installation évoquant un autel marque un instant théâtral. Les objets personnalisés deviennent des instruments de ces mises en scène de l’autoreprésentation, du culte de la personne et de la construction d’un mythe, autant de moments qui sont primordiaux dans l’histoire des Ballets russes et dans celle de Nijinsky. Dans ce va-et-vient entre passé et présent, Panayiotou laisse apparaître un interlude, un instant de transition d’une grande signification. Cadreuse pour des réalisateurs et des artistes tels que Michael Snow ou Chantal Akerman, mais également réalisatrice de ses propres films, Babette Mangolte (*1941) a également commencé, au début des années 1970, à filmer et à photographier des performances de l’avant-garde new yorkaise. Elle se consacra aussi bien aux performances dansées ou artistiques qu’à des représentations de théâtre. Lors de la Documenta 12, Mangolte filma la première de RoS Indexical (2007) d’Yvonne Rainer (*1934). Cette chorégraphie de Rainer mettant en scène quatre femmes de différents âges fait écho à celle de Nijinski et pose avec humour la question de la nostalgie qu’elle provoque et celle de son statut d’icône. Comme le souligne le titre, la chorégraphie originale est découpée en différents tableaux, proposant une présentation source de nouvelles discussions. Dans son œuvre, Rainer aborde la question des différentes sortes de tableaux et la possibilité pour chaque image naguère révolutionnaire et scandaleuse d’accéder au statut d’icône. La peinture de Lucy Stein (*1979) se reconnaît à son tracé qui reprend et incorpore les courants, styles et motifs les plus variés de l’histoire de l’art. Dans le cadre de l’exposition, Stein réalise un nouveau cycle de tableaux qui utilise aussi bien les écrits de Nijinsky, notamment ses carnets, que ses dessins. Elle place au centre de ses peintures des structures circulaires biomorphes identiques à celles qui occupent une place importants dans les dessins de Nijinsky. Dans l’exposition, la série sera exposée sur un fond de couleur argentée, une couleur aujourd’hui étroitement associée à la modernité, et suspendue de façon à évoquer des poupées russes. Dans son œuvre peint dans un style abstrait et non figuratif, l’artiste Alexis Marguerite Teplin (*1976) fait appel à de nombreuses références qu’elle emprunte à différents mouvements artistiques, par exemple au rococo tel qu’il fut influencé par Jean-Honoré Fragonard (1732–1806). Elle complète sa pratique picturale par l’écriture de textes à la structure dramatique qu’elle présente de plus en plus souvent sous forme de performances. Dans ceux-ci, elle n’aborde pas seulement un discours contemporain sur la peinture mais également des questions traitant du féminisme et de la féminité. Il n’est pas rare que ses peintures soient utilisées comme décors. Outre deux costumes en papier peints, l’artiste montre dans cette exposition une toile monumentale, dont les proportions s’inspirent de celle d’un décor de Nathalie Gontcharov (1861-1962), qui sera utilisée pour la performance de Teplin intitulée P and C (2014). Avec beaucoup de légèreté, la pratique artistique de Julie Verhoeven (*1969) oscille entre art, mode et design. Verhoeven a étudié le stylisme au Kent Institute of Art & Design et travailla ensuite pour divers stylistes, tels John Galliano ou Marc Jacobs. Parallèlement à cette activité, elle expose également et utilise toutes sortes de médias : elle crée des œuvres d’art totales (Gesamtkunstwerke), travaille sur des œuvres graphiques ou des installations vidéos. Ce faisant, elle établit un système iconographique qui s’illustre par son goût pour l’expérimentation et assimile des références artistiques. Pour l’exposition, Migros Museum für Gegenwartskunst Limmatstrasse 270 Postfach 1766 CH–8005 Zürich T +41 44 277 20 50 F +41 44 277 62 86 [email protected] migrosmuseum.ch pourcent-culturel-migros.ch Une institution du Pour-cent culturel Migros Verhoeven présente un nouveau travail vidéo s’inspirant des costumes de Nicholas Roerich, dans la conception desquels ce dernier s’efforçait de transmettre un sentiment médiéval et « primitif ». Verhoeven reprend des éléments individuels et les intègre dans son propre système graphique afin de créer un commentaire du présent dans lequel la fascination pour le Moyen Âge et la métaphysique qui y est liée perdurent. En 1913, année même où eut lieu la première du Sacre de Nijinsky, la danseuse et chorégraphe allemande Mary Wigman (1886–1973) présentait pour la première fois sa Hexentanz (Danse de la sorcière). Bien que les deux danseurs et chorégraphes aient emprunté par la suite des voies bien différentes, il est néanmoins intéressant de noter à ce moment-là quelques points communs, notamment le choix des motifs, un certain penchant pour l’archaïsme mais également des éléments de mouvement isolés tels que taper des pieds, ou des gestes expressifs. Son style de danse, fortement influencé par Rudolf von Laban qu’elle rencontra en 1913, fut connu par la suite sous le terme de New German Dance ou Ausdruckstanz (danse d’expression). En 1957, Wigman présente son Sacre à la Städtische Oper à Berlin. La représentation sera reconstituée en 2013 par le Tanzfonds Erbe (fonds pour l’héritage de la danse) et les théâtres d’Osnabruck et de Bielefeld. L’adaptation de Wigman est marquée par un mélange d’éléments chorégraphiques et scéniques. Ce faisant, elle utilise un registre directement issu de la culture liturgique qu’elle mélange à des gestes archaïques. Marko Lulic Millicent Hodson / Kenneth Archer Elea nor Marc Bauer Antin Ausstellung n Tepli uerite Marg Stein Alexis Mary Wigman Lucy Sara Masüger Silke Otto -Kna pp Yvonne Rainer Babette Mangolte ENTRANCE Vaslav Nijinsky Royston Maldom Karen Kilimnik Julie Verhoeven Eleanor Antin Recollections of My Life with Diaghilev, 19191929 1976–1978 Silver gelatin photographs, tinted, watercolor and ink on paper, text panels 30 parts: 24 parts each 35.6 x 27.9 cm, 6 parts each 35.6 x 28.6 cm Courtesy of the artist and Ronald Feldman Fine Arts, New York Marc Bauer Portrait as a Madman 2014 Pencil and inkjet print on paper 38 parts: 23 parts each 45 x 32 cm , 4 parts each 32 x 45 cm, 11 parts each 32 x 22.5 cm Courtesy of the artist and Freymond-Guth & Co. Fine Arts, Zürich Christodoulos Panayiotou Dara Friedman Sanatorium Bellevue, Kreuzlingen 2014 Lithographic crayon on wall Ca. 390 x 550 cm Courtesy of the artist and Freymond-Guth & Co. Fine Arts, Zürich Übungen im Wahnsinn. 8 Digitaldrucke verloren in Zeichnungen und Aquarellen zum Ballets Russes 2014 Inkjet print and watercolor on paper, passepartout, portfolio 10 parts: each 45 x 32 cm, 2 parts each 46 x 33 cm Courtesy of the artist and Freymond-Guth & Co. Fine Arts, Zürich Migros Museum für Gegenwartskunst Limmatstrasse 270 Postfach 1766 CH–8005 Zürich T +41 44 277 20 50 F +41 44 277 62 86 [email protected] migrosmuseum.ch pourcent-culturel-migros.ch Une institution du Pour-cent culturel Migros Dara Friedman RITE 2014 Single-channel video projection (HD, color, video, sound) 4:10 min. Courtesy of the artist and Gavin Brown's Enterprise, New York Co-produced by Migros Museum für Gegenwartskunst Kenneth Archer/Millicent Hodson Strawinsky et les Ballets Russes/Le Sacre du printemps Directed by Denis Caiozzi 2008 Single channel video on monitor (color, sound) 36:47 min. © Bel Air Media – ARTE France – Mariinsky Theatre - NHK – 2008 Karen Kilimnik The Fairy Princess Flora in Winterland 2014 Inkjet print, framed 27.3 x 17.8 cm Courtesy of the artist, Galerie Eva Presenhuber, Zürich and 303 Gallery, New York Marko Lulić The Sacrifice 2013 Single channel video on monitor (b/w, sound) 11 min. Courtesy of the artist and Gabriele Senn Galerie Royston Maldoom Rhythm Is It! The Dance Performance (Le Sacre du printemps) Directed by Thomas Grube and Enrique Sánchez Lansch 2004 Single channel video on monitor (color, sound) 39:30 min. Courtesy of Boomtown Media, Berlin Sara Masüger Ohne Titel 2014 Acrystal 145 x 140 x 55 cm Courtesy of the artist Ohne Titel (Liegende) 2014 Acrystal 45 x 180 x 65 cm Courtesy of the artist Ohne Titel (Sitzende) 2014 Acrystal 105 x 74 x 72 cm Courtesy of the artist Vaslav Nijinsky Mask 1918/19 Colored pencil on paper 37.7 x 28.3 cm Courtesy of the Bethlem Art and History Collections Trust Silke Otto-Knapp Figure (Bending) 2007 Watercolor on canvas 80 x 80 cm Private Collection, London Figure (Half-Bending) 2008 Watercolor and gouache on canvas 59.7 x 44.5 cm Courtesy of the artist and greengrassi, London Figure (Horizontal) 2009 Watercolor and gouache on canvas 80 x 110 cm Courtesy of the artist and Galerie Daniel Buchholz, Köln Group (Spring) 2006 Watercolor and gouache on canvas 130.2 x 100.3 cm Collection of Nancy Portnoy, New York Landscape (Rite) 2013 Watercolor and gouache on canvas 160 x 180 cm Courtesy of the artist and greengrassi, London Two Figures (Sitting) 2011 Watercolor and gouache on canvas 100 x 130 cm Courtesy of the artist and greengrassi, London Rite of Spring 2013 Watercolor and gouache on canvas 120 x 140 cm Courtesy of the artist and greengrassi, London Turning Shadow (Silver) 2009 Watercolor and gouache on canvas 80 x 100.3 cm Courtesy of the artist and Gavin Brown’s Enterprise, New York Christodoulos Panayiotou Ohne Titel 2013/14 Leather, leatherette, fabric, rubber, shoe laces, cardboard boxes Dimensions variable Courtesy of the artist and Rodeo, Istanbul Migros Museum für Gegenwartskunst Limmatstrasse 270 Postfach 1766 CH–8005 Zürich T +41 44 277 20 50 F +41 44 277 62 86 [email protected] migrosmuseum.ch pourcent-culturel-migros.ch Une institution du Pour-cent culturel Migros Yvonne Rainer/Babette Mangolte Yvonne Rainer RoS INDEXICAL 2008 Single channel video on monitor (color, sound) 42 min. Courtesy of the artist and BROADWAY 1602, New York Lucy Stein A Voyage Around My Rice Cake (Matrioshka Painting 1) 2014 Oil, oil stick and spray paint on canvas 156 x 136 cm Courtesy of the artist and Galerie Gregor Staiger, Zürich A Voyage Around My Rice Cake (Matrioshka Painting 2) 2014 Oil, oil stick and spray paint on canvas 130 x 115 cm Courtesy of the artist and Galerie Gregor Staiger, Zürich A Voyage Around My Rice Cake (Matrioshka Painting 3) 2014 Oil, oil stick and spray paint on canvas 104 x 90.8 cm Courtesy of the artist and Galerie Gregor Staiger, Zürich A Voyage Around My Rice Cake (Matrioshka Painting 4) 2014 Oil, oil stick and spray paint on canvas 78 x 68 cm Courtesy of the artist and Galerie Gregor Staiger, Zürich Costume P (Lino) 2014 Oil on metis linen and cotton 163 x 76 x 34 cm Courtesy of the artist and Mary Mary, Glasgow Costume C (SiSi) 2014 Oil on metis linen and cotton 116 x 92 x 18 cm Courtesy of the artist and Mary Mary, Glasgow Julie Verhoeven Sweating Greens 2014 Single channel video projection (color, sound), coat hangers, adhesive tape, thread 3:23 min., dimensions variable Courtesy of the artist Co-produced by Migros Museum für Gegenwartskunst Mary Wigman Le Sacre du printemps Reconstruction: Henrietta Horn (artistic director), Susan Barnett, Katherine Sehnert Advisory service and support: Brigitta Herrmann, Emma Lewis Thomas, Susanne Linke 1957/2013 Single channel video on monitor (color, sound) 37:27 min. The reconstruction was made possible by TANZFONDS ERBE (DANCE HERITAGE FUND) / Funding for Artistic Projects Promoting the Cultural Heritage of Dance – an initiative of the German Federal Cultural Foundation. TANZFONDS ERBE facilitates reconstructions and restagings of 20th-century dance classics. A Voyage Around My Rice Cake (Matrioshka Painting 5) 2014 Oil, oil stick and spray paint on canvas 52 x 45 cm Courtesy of the artist and Galerie Gregor Staiger, Zürich A Voyage Around My Rice Cake (Matrioshka Painting 6) 2014 Oil, oil stick and spray paint on canvas 26 x 23 cm Courtesy of the artist and Galerie Gregor Staiger, Zürich Alexis Marguerite Teplin Marche Sur Place 2014 Oil on linen and metis linen Ca. 291 x 485 cm Courtesy of the artist and Mary Mary, Glasgow Migros Museum für Gegenwartskunst Limmatstrasse 270 Postfach 1766 CH–8005 Zürich T +41 44 277 20 50 F +41 44 277 62 86 [email protected] migrosmuseum.ch pourcent-culturel-migros.ch