Mercredi 13 février Sun Râ Arkestra

Transcription

Mercredi 13 février Sun Râ Arkestra
Mercredi 13 février
Sun Râ Arkestra | Marshall Allen
Duke Ellington’s Sacred Music
Compagnie Nine Spirit | Raphaël Imbert
Dans le cadre du cycle Le jazz mystique
Du vendredi 8 au mercredi 13 février 2008
Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,
à l’adresse suivante : www.cite-musique.fr
Sun Râ Arkestra | Compagnie Nine Spirit | Mercredi 13 février
Roch-Olivier Maistre,
Président du Conseil d’administration
Laurent Bayle,
Directeur général
Cycle Le jazz mystique
du vendredi 8 au mercredi 13 février
« Comment faire sans Dieu ? » C’est sur cette franche interrogation que se conclut Music Is
My Mistress, le livre de mémoires de Duke Ellington. Occulté par une critique rationaliste
embarrassée par de telles démonstrations de piété, le rapport des musiciens de jazz
au sacré est pourtant une quasi-constante de leur discours. Qu’elle s’inscrive dans le cadre
d’une Église ou prenne la forme d’une croyance toute personnelle, la foi en une transcendance
accompagne la plupart d’entre eux et répond aux interrogations que leur pratique musicale peut
soulever – en particulier celle de l’improvisation parfois directement reliée par eux à l’inspiration
divine. Le jazz lui-même entretient dans sa forme et dans ses « rites », si l’on peut dire, de fortes
correspondances avec le gospel, largement pratiqué par les musiciens afro-américains
dès l’enfance. Pendant plusieurs décennies cependant, leur foi est restée de l’ordre du privé,
expression d’une spiritualité ne pénétrant que rarement le cadre de la musique.
La cristallisation entre cheminement spirituel et démarche artistique s’est opérée en la personne
de John Coltrane qui, en 1964, enregistre une ode à l’amour divin, A Love Supreme, dont la forme –
une suite pour quartette de jazz – et les développements transcrivent une expérience d’ordre
mystique. Mais Coltrane n’est pas le seul ; il ne fait que précipiter un mouvement qui fait florès
dans les années soixante. Tout en s’émancipant de ses propres canons, le jazz se pare de
références explicites au sacré et tend à se modeler d’après elles : la conversion de Yusef Lateef
à l’islam nourrit sa fascination pour les modes orientaux, les convictions animistes de Don Cherry
l’ouvrent aux musiques du monde, la pratique du bouddhisme amène Herbie Hancock à des plages
introspectives et planantes tandis que le syncrétisme de Pharoah Sanders introduit toute
une bimbeloterie percussive en nappes méditatives…
En consacrant un cycle au jazz « mystique », la Cité de la musique jette une lumière sur
une dimension essentielle de l’histoire de cette musique. En plaçant celui-ci sous le sceau d’Albert
Ayler et de son album Spiritual Unity enregistré en 1964, elle rappelle qu’une bonne partie du
free-jazz est indissociable d’aspirations spirituelles – autant, sinon plus, que politiques. Jamais
l’ardeur d’Albert Ayler n’aurait été aussi grande si elle n’avait été sous-tendue par une forme
d’illuminisme. Jamais le parcours de John Coltrane n’aurait pris les apparences d’une quête
mystique s’il n’avait correspondu à un cheminement d’une exemplarité telle qu’une église de
San Francisco l’a érigé en saint patron – la Saint John Coltrane Church – et qu’en France, Christian
Vander a fondé Magma en 1969 pour combler le manque laissé par sa disparition. La ferveur du
saxophoniste Albert Ayler – qui se définissait lui-même comme le « Saint-Esprit » d’une trinité dont
le « Père » était Coltrane et le « Fils » Pharoah Sanders – est saluée par le saxophoniste Laurent
Bardainne tandis que le guitariste Marc Ribot reprend ses pièces les plus emblématiques,
en compagnie du contrebassiste Henry Grimes qui a déjà exploré l’univers du natif de Cleveland.
Participant au forum qui creusera la question du mysticisme dans le jazz, le saxophoniste Raphaël
Imbert propose, quant à lui, de redécouvrir la musique sacrée composée par Duke Ellington à la fin
de sa vie, en préalable au concert de l’Arkestra fondé par Sun Râ (décédé en 1993), inventeur d’une
musique prétendument intergalactique, gourou d’un orchestre à la cosmologie ésotérique qui
– ne l’oublions pas – voyait dans l’ailleurs cosmique (« Space is the place » étant son slogan)
un au-delà, métaphysique ou utopique, où la communauté noire pourrait exister sans avoir
à subir ni le joug ni même le dogme d’une autorité qu’elle ne se serait pas choisie.
Vincent Bessières
VENDREDI 8 FÉVRIER, 20H
SAMEDI 9 FÉVRIER, 20H
MERCREDI 13 FÉVRIER, 20H
Saint John Coltrane Church
Hommage à Albert Ayler
Première partie
« Duke Ellington’s Sacred Music »
His Eminence Archbishop
Franzo W. King, direction, saxophone
Brother Fred Harris, direction musicale,
piano
Most Reverend Mother Marina King,
direction chœur, voix
Deacon James Max Hoff, Father Robert
James Haven, Reverend Franzo
King Jr., saxophones
Reverend Sister Wanika King Stephens,
Senior Warden Clarence Robert
Stephens, basses
E. W. Wainwright, batterie
Desiree McCloskey, Sister La Vette
King, Brother Cartier King, Angela
Baham, Ann Mack, Sister Erinne
Johnson, Sister Hallie Greene, voix
Première partie
« Here is to you, Albert Ayler! »
SAMEDI 9 FÉVRIER, DE 15H À 19H
Laurent Bardainne, saxophone ténor
Dean Bowman, voix
Nicolas Villebrun, guitare
Arnaud Roulin, claviers
Philippe Gleizes, Vincent Taeger,
batterie
Avec la participation des élèves des classes
musicales du collège Jean-Jaurès
Seconde partie
Sun Râ Arkestra
de Saint-Ouen.
Seconde partie
Marc Ribot « Spiritual Unity »
Marc Ribot, guitare
Roy Campbell Jr., trompette
Henry Grimes, contrebasse
Chad Taylor, batterie
Forum Le jazz mystique
15H : Conférence, table ronde
Animée par Vincent Bessières, journaliste
Avec Raphaël Imbert, musicien et
musicologue, et Vincent Cotro,
enseignant-chercheur en musicologie
17H30 : Concert
Brotherhood Consort
Raphaël Imbert, saxophone, direction
André Rossi, orgue
Jean-Luc Di Fraya, percussions, chant
Michel Péres, contrebasse
Mourad Benhammou, batterie
Simon Tailleu, contrebasse
Compagnie Nine Spirit
Raphaël Imbert, saxophones, direction
Thomas Savy, saxophones, clarinettes
Christophe Leloil, trompette
Émile Atsas, guitare
Carine Bonnefoy, piano
Hubert Rousselet, contrebasse
Mourad Benhammou, batterie
Jean-Luc Di Fraya, percussions, chant
Marion Rampal, chant
LUNDI 11 FÉVRIER, 20H
Magma
Christian Vander, batterie, chant
Stella Vander, chant, percussions
Isabelle Feuillebois, chant
Himiko Paganotti, chant
Antoine Paganotti, chant
James Mc Gaw, guitare
Emmanuel Borghi, claviers
Philippe Bussonnet, basse
Benoit Alziary, vibraphone
Marshall Allen, direction,
saxophone alto, flûte
Art Jenkins, voix, percussions
Knoel Scott, saxophone alto
Charles Davis, saxophone ténor
Yahya Abdul Majid, saxophone ténor
Danny Thompson, saxophone baryton, flûte
Fred Adams, trompette
Cecil Brooks, trompette
Dave Davis, trombone
Dave Hotep, guitare électrique
Farid Barron, piano
Arthur E. Booth, contrebasse
Elson Nascimento, percussions, surdo
Wayne Anthony Smith Jr., batterie
MERCREDI 13 FÉVRIER – 20H
Salle des concerts
Première partie : « Duke Ellington’s Sacred Music »
Compagnie Nine Spirit
Raphaël Imbert, saxophones, direction
Thomas Savy, saxophones, clarinettes
Christophe Leloil, trompette
Émile Atsas, guitare
Carine Bonnefoy, piano
Hubert Rousselet, contrebasse
Mourad Benhammou, batterie
Jean-Luc Di Fraya, percussions, chant
Marion Rampal, chant
entracte
Seconde partie : Sun Râ Arkestra
Marshall Allen, direction, saxophone alto, flûte
Art Jenkins, voix, percussions
Knoel Scott, saxophone alto
Charles Davis, saxophone ténor
Yahya Abdul Majid, saxophone ténor
Danny Thompson, saxophone baryton, flûte
Fred Adams, trompette
Cecil Brooks, trompette
Dave Davis, trombone
Dave Hotep, guitare électrique
Farid Barron, piano
Arthur E. Booth, contrebasse
Elson Nascimento, percussions, surdo
Wayne Anthony Smith Jr., batterie
Fin du concert vers 23h.
Compagnie Nine Spirit « Duke Ellington’s Sacred Music » « Le jazz ne peut être défini uniquement sur des critères ethnomusicologiques. Il est nécessaire
de faire le lien avec les musiques sacrées d’origine européenne. » Telle est la conviction
profonde du saxophoniste marseillais Raphaël Imbert. Depuis longtemps la question du spirituel
dans le jazz le taraude. Lui, qui s’affirme plus panthéiste que croyant, se passionne pour les
chemins mystiques, initiatiques, voire ésotériques qu’ont tenté de suivre ces musiciens phares
du jazz que sont Albert Ayler, Sun Râ ou John Coltrane. La « spiritualité humaniste » de Duke
Ellington fut le premier déclencheur de toute cette recherche. Il la poursuit aujourd’hui avec
son dernier album Bach Coltrane (Zig-Zag Territoires) où il croise intimement les musiques de
ces deux maîtres de l’improvisation.
Quand Duke Ellington, pour célébrer l’achèvement de la Grace Cathedral de San Francisco,
écrit en 1965 son premier « sacred concert », il dit : « Maintenant je vais pouvoir exprimer
à cœur ouvert ce que je me dis jusqu’à présent à genoux. » Il compose la partition en
pensant intensément à Billy Strayhorn, alors très malade et mourant. « Je lui ai téléphoné
à l’hôpital pour lui dire que le thème du concert était les premiers mots de la Bible : “Au
commencement, Dieu…” Je lui ai demandé d’écrire un thème ou un interlude. Il l’a fait, comme
moi de mon côté. Stupeur quand j’ai reçu sa partition ! Sans nous concerter, nous étions partis
de la même note, un fa, et avions fini tous les deux sur la même, un la bémol. » C’est dire la
communion spirituelle d’inspiration qui pouvait unir Duke Ellington à son alter ego.
La « sacred music » d’Ellington, période finale trop méconnue de ses admirateurs (19651973), représentait pour lui « l’œuvre la plus importante de toute [sa] vie ». Elle impressionne
aujourd’hui par sa charge spirituelle, sa dimension lyrique, sa légèreté profonde et son
ampleur symphonique. Ces pièces ont été écrites pour chœur et orchestre. Pour les adapter
à une formation plus modeste, Raphaël Imbert, faute de partitions originales, s’est livré en
1999 à un travail minutieux de transcription et de réarrangement. Sa compagnie Nine Spirit,
composée de jeunes musiciens aussi curieux que talentueux (comme le clarinettiste Thomas
Savy, la pianiste Carine Bonnefoy, le trompettiste Christophe Leloil ou le batteur Mourad
Benhammou), a mis dans cette aventure collective tout son cœur et toute sa ferveur pour
ressusciter cette somptueuse musique « ducale » oubliée.
Sun Râ Arkestra
C’est en 1914, 1915 ou 1916 (personne ne sait) que, venu de Saturne, cet explorateur intersidéral
atterrit sur terre, à Birmingham. « Stars fell in Alabama ». C’est en 1993 qu’il décida finalement
de délaisser la planète bleue pour rejoindre la poussière des étoiles et poursuivre plus loin
son voyage intergalactique. Une telle présentation de l’itinéraire terrestre de Sun Râ peut
prêter à sourire. C’est une évidence, sa musique cosmique fut jugée comique par beaucoup de
moqueurs. Tant d’extravagance et d’excentricité firent rire parce que tout ce trop-plein de folie
effrayait. « Ma musique fait d’abord peur aux gens, disait-il, parce qu’elle représente le bonheur
et qu’ils n’en ont pas l’habitude. »
MERCREDI 13 février
Cet extraterrestre, au cours de sa vie humaine, trop humaine, s’incarna successivement
en Herman « Sonny » Blount, Sonny Lee ou Le Sony’ Ra, patronyme qui figurait sur son
passeport. Fils du Soleil et des Gémeaux, le plus énigmatique et prolifique des jazzmen
aura été à coup sûr l’un des plus prophétiques, un précurseur en tout genre, un pionnier
méconnu des musiques électroniques et, par sa soif d’absolu et d’ailleurs, le dernier des
compositeurs romantiques. L’ambition de sa musique était finalement simple : « dépeindre
la félicité librement mariée à la beauté ». Il ne fut pas toujours compris.
Sa première « apparition » avérée sur la scène du jazz date de 1948, quand il tient le piano lors
d’une séance des Dukes of Swing. Mais ce n’est qu’à partir de 1953, date de fondation de son
premier quartette sous son nom, qu’il se fit vraiment connaître au monde. En 1955, il fonde son
premier « Arkestra », auquel il donna au fil de ses nombreuses aventures archéo-futuristes
plusieurs noms, de « Myth-Science Arkestra » à « Intergalactic Research Arkestra ». Cette
étrange formation fonctionnait comme une coopérative, mieux, un phalanstère qu’il dirigeait
d’une main de fer dans un gant de velours. La discipline y était rigoureuse. La liberté était à
ce prix. « La prison de Sun Râ, disait-il, est la meilleure du monde. » Et d’ajouter : « C’est que je
demande à mes musiciens de jouer l’impossible et parfois ils le font. » Son Arkestra est parvenu
(plus de deux cents disques en témoignent) à combiner la grande tradition des big bands de
l’ère swing à la souplesse rythmique du bop, les richesses de timbres ellingtoniens à une liberté
d’improvisation collective la plus illimitée. L’Arkestra offrait un spectacle total avec « light
shows » et projections photographiques, danses pseudo-rituelles et marionnettes délirantes,
et toute une débauche de maquillages et de costumes « afro-martiens ». C’est à ce jour le seul
orchestre de jazz qui tourna avec un costumier attitré. La grande originalité de cet orchestre
fut en fin de compte de tenter de renouer, à sa façon extravagante et folklorique, avec le côté
magique de la musique. Grâce à un cocktail détonnant mêlant les mythes africains, issus de
l’Égypte et de l’Éthiopie, avec la science-fiction de série B et, par-dessus tout, la revendication
du peuple noir à sa propre identité.
À la mort de Sun Râ, c’est le fidèle d’entre les fidèles John Gilmore qui lui succéda pour
perpétuer sa musique. Quand il disparaît en 1995, c’est le saxophoniste Marshall Allen qui
accepte de prendre le relais. Sa légitimité à poursuivre son message ne se discute pas.
« Comme je collectionnais les disques, un vendeur m’a un jour conseillé l’album Transition de
Sun Râ. Dès que je l’ai entendu, j’ai voulu jouer avec lui. » C’est fin 1957 qu’il réalise son rêve.
Soit trente-sept ans d’existence passionnée aux côtés de son maître. Grâce à lui, la musique
cosmique de ce poète intergalactique du free a toujours un avenir.
Pascal Anquetil
Et aussi…
> concerts
> Domaine privé JOHN ZORN
du 23 au 27 juin
Samedi 15 mars, 20h
Lundi 23 juin, 20h
Vendredi 27 juin, 20h
Magick
Compositions de John Zorn
The Organ Summit
Six Litanies For Heliogabalus
Mardi 15 avril, 20h
La Serpenta Canta
Mike Patton, voix
Trevor Dunn, basse
Joey Baron, batterie
Jamie Saft, orgue
Ikue Mori, électronique
Martha Cluver, voix
Abby Fisher, voix
Kirsten Soller, voix
John Zorn, direction, saxophone
> MÉDIATHÈQUE
Diamanda Galas
Mardi 24 juin, 20h
The Dreamers
> SPECTACLE JEUNE PUBLIC
Mercredi 12 mars, 15h
Les Electro-Merveilles
Compagnie La Carrérarie
Ce spectacle est destiné aux enfants à
partir de 7 ans.
> Collège
Le Jazz contemporain – Cours du soir
explorant la géographie complexe du
jazz actuel
Du 7 février au 19 juin, les jeudis de
19h30 à 21h30
> forum
Samedi 15 mars, 15h
L’orgue Hammond, du gospel au jazz
Projection du documentaire Jimmy
Smith, table ronde et concert de Organ
Trio
Martha Cluver, Abby Fischer, Kirsten
Sollek, Lisa Bielawa, Kate Mulvehill,
voix • Mike Lowenstern, Anthony Burr,
clarinettes basses • Jenny Choi, Jesse
Mills, violons • Jenny Francis, alto •
Fred Sherry, Mike Nicholas, Erik
Friedlander, violoncelles • Steven
Drury, piano
Marc Ribot, guitare
Jamie Saft, claviers
Kenny Wollesen, vibraphone
Trevor Dunn, basse
Joey Baron, batterie
Cyro Baptista, percussions
John Zorn, direction
Mercredi 25 juin, 20h
Ciné-concert
Essential Cinema
featuring Electric Masada
Marc Ribot, guitare
Jamie Saft, orgue
Erik Friedlander, violoncelle
Trevor Dunn, basse
Ikue Mori, électronique
Joey Baron, batterie
Kenny Wollesen, batterie
Cyro Baptista, percussions
John Zorn, direction, saxophone
http://mediatheque.cite-musique.fr
Sélection médiathèque :
Nous vous proposons…
… de lire :
John Coltrane : sa vie, sa musique de
Lewis Porter (2007) • John Coltrane :
80 musiciens de jazz témoignent
(2007) • Sun Râ : un noir dans le cosmos
d’Aurélien Tchiemessom (2004) • Free
jazz : une étude critique et stylistique du
jazz des années 1960 de Ekkehard Jost
(2002)
… de regarder :
Love you Madly – A concert of sacred
music at Grace Cathedral, Duke Ellington
par Ralph J. Gleason (1965) • John
Coltrane, film de Jean-Noël Cristiani
(1996) • John Coltrane live in ‘60, ’61 &
’65 (collection Jazz Icons) • Space is the
Place, Sun Râ and his Intergalactic Solar
Arkestra, film de John Coney (1974)
… d’écouter :
A love supreme de John Coltrane •
Karma de Pharoah Sanders • Spirits
d’Albert Ayler • Spiritual Unity, Marc
Ribot avec Albert Ayler • Mekanik
Kommandoh : troisième mouvement de
« Theusz Hamtaahk » de Magma
Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Correctrice : Angèle Leroy | Stagiaire : Marilène Parrou | Maquette : Elza Gibus
Imprimeur France-Repro | Licences no 757541, 757542, 757543 Joey DeFrancesco, orgue
Dr Lonnie Smith, orgue
Reuben Wilson, orgue
Jake Langley, guitare
Byron Landham, batterie