strategies militaires et strategies commerciales
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strategies militaires et strategies commerciales
STRATEGIES MILITAIRES ET STRATEGIES COMMERCIALES, MÊME COMBAT ? Jérôme Grajezyk http://www.thebookedition.com/advanced_search_result.php?keywords=Grajezyk -1- « Qui veut apprendre la guerre doit apprendre ce qu’est la nature humaine. » Général Georges Marshall « Qui veut réussir dans le commerce doit apprendre à aimer les gens et les aider à être heureux. » Yves Jacob Directeur de Pur Conseil -2- Préface de Monsieur Gérald de Bourmont Voilà un livre original et stimulant… Dans notre Association des Saint-Cyriens dans la Vie Civile (ASCVIC), nous sommes nombreux à faire au quotidien le parallèle entre l’art de la guerre et l’art de gagner dans les opérations économiques, qu’il s’agisse de parts de marchés ou de l’emporter sur des concurrents ! Nous appliquons ainsi, consciemment ou inconsciemment, ce que nous avons appris pendant les cours de stratégie et de tactique de l’Ecole de Saint-Cyr, dont la devise est « Ils s’instruisent pour vaincre »… Mais pour nous tous, hommes plongés dans le monde économique, ce livre a le mérite de nous faire – ou refaire - prendre conscience de ce qu’ont en commun toutes les opérations orientées vers une victoire. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : dans un cas comme dans l’autre, que ce soit dans la guerre, ou bien dans les opérations commerciales ou économiques, il faut « gagner ». Il faut « vaincre ». Ces mots sont stimulants dès lors qu’ils sont prononcés par des personnes attachées à une éthique forte. Car on ne peut ni gagner ni vaincre en employant n’importe quels moyens. Jérôme Grajezyk ne s’y trompe pas. Tous ses exemples concernent de très grands stratèges dont les victoires sont exemplaires, et inspirantes. Et les allusions à la morale, l’éthique, la culture sont nombreuses dans son ouvrage. Ce livre fourmille d’associations pertinentes, de définitions originales, d’exemples riches d’enseignements, et est sous tendu par une éthique et des valeurs fortes. Tout cet ensemble stimule la pensée et l’imagination. C’est bien là, le but poursuivi par son auteur. Il s’adresse à tous les « capitaines d’Industrie » au sens large, à tous ceux qui veulent « gagner » pour créer de la richesse et contribuer ainsi à développer leurs propres affaires, et in fine contribuer au développement de leur pays. Ainsi que ce soient les officiers ou les entrepreneurs qui soient à la tête des « opérations », on ne peut s’empêcher de penser à cette autre valeur essentielle : « Servir ». Gérald de Bourmont Président de l’Association des Saint-Cyriens dans la Vie Civile (ASCVIC) -3- Pour réussir notre dialogue, ensemble… 21 Comment tirer parti de votre livre ? Chapitre 1 23 Comment ose-t-il comparer la guerre et le commerce, les militaires et les commerciaux ? La fonction de la guerre est de prendre des richesses. 23 La fonction du commerce est de rendre heureux. 23 Pourquoi prétendre faire un comparatif entre stratégies commerciales et stratégies militaires ? 25 Les concurrents sont-ils des adversaires ou des ennemis ? 25 Il existe des concurrents concurrents voyous. des 26 Il existe des soldats au service de la paix et des soldats criminels. 27 Il est possible d’identifier 5 profils de soldats 28 Il est possible commerciaux. de 30 La fonction des militaires est de défendre leur pays, leurs nationaux, des personnes, des biens, et des valeurs morales. 31 Le métier de commercial ? Il est créateur de valeur. 34 Mais évitons l’angélisme 35 Pour conclure 36 Quelles questions pourrions-nous poser ? 37 d’identifier -4- loyaux 5 et profils Chapitre 2 39 Pour un militaire, un commercial, acquérir et enrichir chaque jour sa culture générale, est-ce vraiment un devoir ? 39 La culture générale est plus que l’accumulation de connaissances. 39 Posséder et commerciale culture 41 Alimenter ses compétences de décideur à la fois gestionnaire et visionnaire. 42 Épouser et se sentir à l'aise dans la culture de ses Clients et de ses prospects. 42 Pour conclure 42 Quelles questions pourrions-nous poser ? 44 alimenter une forte Chapitre 3 45 Art militaire – art commercial 14 paramètres peuvent être mis en parallèle. 45 Vous-même 45 Votre projet 46 Votre ligne hiérarchique 46 Vos soldats, vos commerciaux 46 Votre esprit d’équipe 47 L’information 47 Le temps 48 Vos ennemis, vos concurrents 48 Vos champs de bataille, 49 -5- La population 49 Vos moyens matériels 49 L’environnement. 50 La rapidité et la puissance 50 Pour approfondir 9 des 14 points cités 51 La Prière du Para 52 Pour conclure 59 Quelles questions pourrions-nous poser ? 61 Chapitre 4 61 Stratégie : de quoi s’agit-il ? 61 Une définition de la stratégie et de la tactique 62 La stratégie 62 La tactique 67 Les 3 niveaux de la stratégie 68 La stratégie militaire – la stratégie commerciale 68 La stratégie de la direction générale. 68 La stratégie de la direction commerciale. 69 La stratégie des directeurs sur le terrain. 70 La réussite d'une stratégie repose sur … 71 Pour conclure 71 Quelles questions pourrions-nous poser ? 72 Chapitre 5 73 La stratégie au XXI° siècle 73 Ubiquité et instantanéité -6- 73 La stratégie commerciale en ce début du XXIe 75 Alors quelle est la stratégie la mieux adaptée au contexte du XXI° siècle ? 76 Le métier de commercial a-t-il encore un avenir au XXIe siècle ? 77 Le XXI° siècle verra la fin de tous les Commerciaux qui … 77 La cyber-guerre 79 Pour conclure 80 Quelles questions pourrions-nous poser ? 80 Chapitre 6 Qui ? Les acteurs de la stratégie militaire et commerciale. 81 Le chef militaire et sa ligne hiérarchique 81 Le directeur commercial et sa ligne hiérarchique 83 Nos soldats / nos commerciaux. 86 4 profils, 4 styles de commandements. 87 Le jeune embauché doit être formé / transformé comme la jeune recrue. 89 Le vétéran 89 Le collaborateur partenaire est comme le soldat engagé volontaire 89 Le carriériste/le mercenaire. 89 Pour conclure 89 -7- Quelles questions pourrions-nous poser ? 90 Chapitre 7 Les qualités du Chef militaire et du directeur commercial Un gestionnaire de 4 catégories de ressources. Un visionnaire de forces complexes 93 Deux exemples opposés ? 93 Les 5 qualités transversales aux chefs militaires et aux managers commerciaux et communes à toutes les situations ? 95 L'amour du métier (de la patrie) 96 Un haut niveau de compétences pour penser et décider vite 96 L'écoute pour s'adapter en permanence 97 Faire preuve du plus grand sang-froid et calme qui force le respect. 97 Faire preuve d’un grand sang-froid et d’un calme qui forcent le respect. 97 Le courage sous toutes ses formes 99 La justice pour maintenir la cohérence et la motivation au sein des équipes 100 Le stratège militaire/le manager commercial est le gestionnaire de 4 catégories de ressources. 101 Les ressources humaines 101 Les ressources matérielles 102 L’information et le renseignement 103 Le temps : effet de surprise et moment décisif 104 Le stratège militaire/le stratège commercial est un gestionnaire d’au moins 7 catégories d’acteurs animés par -8- 106 3 forces complexes. 106 3 familles de forces qui leurs sont propres. 107 Pour conclure 108 Quelles questions pourrions-nous poser ? 110 Chapitre 8 111 Où faut-il se battre ? Quel est notre champ de bataille idéal ? 111 Pour augmenter ses chances de victoire, il vaut mieux choisir son champ de bataille. 111 Comment faire pour acquérir et maintenir cette rente de situation ? 114 1 Accéder à l’espace des préférences de nos Clients 114 2 Conquérir l’espace des préférences de son Client, une bataille permanente. 115 3 Comment se maintenir dans cet espace de préférences ? Varier et se concentrer. 116 Pourquoi un territoire n’est jamais définitif ? 117 L’innovation constitue notre épée. 118 La pire des choses est de répéter les mêmes stratégies. 118 Rester concentré sur le centre de gravité de nos Clients : leurs plaisirs. 118 Pour conclure 119 Quelles questions pourrions-nous poser ? 120 -9- Chapitre 9 121 Quand attaquer ? Quand se retirer ? Quand faut-il ? De la gestion du temps 121 Pourquoi être le premier ? 121 Connaître le rythme de temps de ses Clients et de ses adversaires ? 122 Très bien se connaître et connaître l’autre pour anticiper 124 Tout bascule à un à trois moments décisifs 126 Comment optimiser son temps pour qu’il ne soit jamais trop tard ? 127 Pour conclure 128 Quelles questions pourrions-nous poser ? 129 131 Chapitre 10 Combien cela va-t-il nous coûter ? Combien cela va-t-il nous rapporter ? De la gestion des moyens Le facteur humain 131 Evaluer le facteur humain dans sa dimension amoureuse 132 U n amour au sens Philos. 133 Un amour au sens Agapéen. 134 Comment cependant ne pas être pris d’un amour financièrement trop coûteux ? 135 Devons-nous nous plier en quatre dans une sacralisation du service Client ? 135 Le Client est-il roi ? 135 - 10 - Ne pas confondre service et servage 135 Pour conclure 136 Quelles questions pourrions-nous poser ? 137 Chapitre 11 Comment choisir sa stratégie parmi 14 options possibles ? Quelles sont les questions à se poser ? 139 Choisir parmi 14 stratégies dont aucune n’est parfaite 142 Choisir votre stratégie selon votre cycle de vente ? 143 Une stratégie pour un cycle court de conquête ? 139 144 145 L’attaque frontale Six stratégies pour un cycle commercial de durée courte ou moyenne 149 L’intimidation ou la gesticulation 151 La percée 152 Le débarquement 154 La retraite 156 La contre attaque 159 Le contournement 162 Deux stratégies pour un cycle commercial de durée moyenne ou longue. 164 L’infiltration 165 L’implantation 168 Trois stratégies pour un cycle long de conquête ? Le siège 171 172 - 11 - La guérilla 174 La guerre froide 177 Deux stratégies pour des cycles commerciaux de toute durée : courte, moyenne ou longue. 179 L’encerclement 180 La guerre totale 182 Pour conclure 185 Quelles questions pourrions-nous poser 185 Chapitre 12 187 Comment réussir sa stratégie commerciale ? Mener sa stratégie : les 8 conditions de la réussite 187 Les 3 étapes d’une pensée bien construite avec Quintilien 188 5 points de repères 189 3 ressources immatérielles 192 Que faire en cas d’échec ? 193 Exploiter les conséquences de sa victoire 195 Pour conclure 197 Quelles questions pourrions-nous poser ? 197 Chapitre 13 Pourquoi une stratégie commerciale ? Pour rendre heureux… - 12 - 199 Annexes 50 citations militaires comprises par un regard commercial 201 Bibliographie 206 Nous vous recommandons de lire ou de consulter - 13 - Comment tirer partie de votre livre ? Est utile ce qui crée de la valeur. Et a de la valeur ce qui rend heureux. Quel lecteur êtes-vous aujourd’hui ? Disponible, pressé, curieux, fatigué, exigeant ? Vous avez l’obligeance de vous intéresser à nos travaux et de nous faire confiance. Nous avons donc le devoir de vous offrir la liberté d’exploiter ce travail au gré de vos besoins et de vos envies. Nous avons rédigé votre livre pour que vous puissiez l’utiliser sous trois formes de lecture : - linéaire (de la première à la dernière page), - séquentielle (consulter simplement un chapitre sans tenir compte des autres) - ponctuelle (pour aller puiser des informations et des réponses, là où vous souhaitez les trouver). Bien sûr, nous avons travaillé pour que l’ordre des chapitres vous apporte une cohérence et une visibilité qui facilitent votre travail de lecteur. Car la lecture est, ou devrait être, un travail heureux. - 14 - Chaque chapitre se présente de la façon suivante : Le titre - Notions abordées : - Auteurs, entreprises, personnages historiques et techniques commerciales cités : - Quelles questions sont traitées ? - Le développement des idées relatives au thème traité. - Quelles questions pourrions-nous poser ? - Vos idées – vos actions C’est ainsi que cet ouvrage s’illustre de : - 52 citations militaires - Fait référence à 24 stratèges des 5 continents - Cite le cas de 12 entreprises - Fait référence à 34 batailles entre l’Antiquité et aujourd’hui. - Aborde 24 notions commerciales Nul doute que si vous possédez l’ensemble de ces 5 familles d’illustrations, vous vous dotez d’outils pour analyser et préparer vos stratégies professionnelles et personnelles. C’est ce que nous avons le privilège de vous proposer. Nous vous souhaitons d’heureuses et belles victoires dans vos vies professionnelle et privée. Excellente lecture. - 15 - Chapitre 1 Comment ose-t-il comparer stratégie militaire et stratégie commerciale ? Notions abordées : guerre, défendre, corpus de techniques et de concepts stratégiques, contributeurs de civilisation, commerce inacceptable et inhumain, commercial voyou. Auteurs , entreprises, techniques et commerciales cités : ONU, prix Nobel, Napoléon, Georges , Hitler- Mein Kampf, George III George W. Bush, Talleyrand, Wellington, www.populationdata.net * Stratégies militaires et stratégies commerciales, même combat ? Certainement pas ! Nous ne ferons jamais l’apologie d’un conflit militaire. Et Pindare a bien raison de dire : « Que la guerre est douce pour ceux qui ne l’ont jamais connu. » La fonction de la guerre est de prendre des richesses ou d’empêcher, de contraindre pour défendre, garantir, renforcer ses intérêts. La fonction du commerce est de fournir des biens et des services, de satisfaire des besoins, de rendre heureux, de réaliser des rêves. À la guerre, en tout être humain qui est tué, il y a un fils, un père, une mère, une sœur, un frère, un oncle, un ami qui disparait. Il a été empêché de continuer à rire, à partager, à aimer. Toute famille dont un des membres a été tué ou est disparu (en temps de guerre et de paix d’ailleurs) souffre de façon rémanente et détestable durant plusieurs décennies. Il y a une carence humaine que rien ne pourra parfaitement combler. La guerre handicape à jamais les psychologies. Idéalement, il serait bien utile de garder en mémoire et d’appliquer les propos de Jean-Jacques Rousseau : « La fin de la guerre étant la destruction de l’ennemi, on a droit d’en tuer les défenseurs tant qu’ils ont les armes à la main ; mais sitôt qu’ils les posent et les rendent, cessant d’être ennemis ou instruments de l’ennemi, ils redeviennent simplement des hommes et l’on n’a plus de droit sur leur vie. » Contrat social Livre 1 chapitre 4 - 16 - La guerre est le pire des maux. Parce qu’elle détruit tout. À commencer par les âmes. Dans une guerre, s’il y a un vainqueur et un vaincu, au bout du compte, il n’y a que des perdants. Sans doute connaissez-vous ce mot plein de douleur du roi britannique, Georges III. Il apprend la victoire de Trafalgar, le 21 octobre 1805, mais aussi la mort de l’amiral Horatio Nelson : « Nous avons perdu plus que ce que nous avons acquis » Le duc de Wellington, le vainqueur de Waterloo le 18 juin 1815, écrit dans les jours qui suivent la victoire : « Grâce à Dieu, je ne sais pas ce que c’est que de perdre une bataille, mais il n’est assurément rien de plus douloureux que d’en gagner une en perdant tant d’amis. » Waterloo – Alessandro Barbero, Editions Flammarion Idéalement, il serait bien utile de garder en mémoire et d’appliquer les propos de Jean-Jacques Rousseau : « La fin de la guerre étant la destruction de l’ennemi, on a droit d’en tuer les défenseurs tant qu’ils ont les armes à la main ; mais sitôt qu’ils les posent et les rendent, cessant d’être ennemis ou instruments de l’ennemi, ils redeviennent simplement des hommes et l’on n’a plus de droit sur leur vie. » Contrat social Livre 1 chapitre 4 Pourquoi prétendre faire un comparatif entre stratégies commerciales et stratégies militaires ? Les militaires sont indispensables pour préserver la paix. Nous devinons une levée de critiques aiguisées, des jets de contestation, des levées de boucliers quant à notre propos par les ultra-pacifistes. Les commerciaux sont indispensables pour favoriser les échanges de biens, de services, pour encourager la libre circulation des personnes et stimuler les échanges interculturels et contribuer ainsi au développement des sociétés humaines. Les militaires sont des combattants. Cependant nous avons une conviction et une certitude : le commerce est un combat. Et nous avons beaucoup à nous apprendre, à nous commerciaux, de leurs techniques de combat. - 17 - La fonction du commerce est de rendre heureux. Sous réserve que ce commerce soit, bien sûr, équitable. Il n’en demeure pas moins un combat. Le commerce est un engagement relationnel et psychologique. Il est un combat d’intelligence économique. Il est un engagement managérial. Combat pour prospecter, proposer, donner envie d’investir sur vos produits et services, oser, risquer, affronter des conjonctures difficiles, assumer des échecs inévitables, faire fructifier les fruits de vos victoires. Le commerce est un combat pour savoir avant son concurrent. Pour être le premier et garantir le développement et la pérennité de son entreprise et de ses Clients. Le commerce est un engagement managérial qui mobilise des personnes et donc des compétences, des talents, des intelligences. Le combat commercial exige des moyens matériels pour fabriquer, communiquer, se déplacer. Le combat commercial pour être remporté se doit d’être mené avec un corpus de concepts et de techniques marketing, psychologiques, juridiques, financiers, des connaissances géographiques, historiques, etc. Et il faut savoir mener ce combat, sous toutes ses formes. Sinon les entreprises qui ne savent pas commercialiser sont promises à disparaître. Face à nous, il y a nos concurrents. Les concurrents sont-ils des adversaires ou des ennemis ? Avant de répondre à cette question observons s’il existe des batailles ou des guerres au cours desquellles les chefs et leurs soldats se sont conduits comme des combattants dignes de valeur et de respect Deux exemples de guerre, et ici de batailles, menées dans un esprit de chevalerie. - La bataille de Montgisart entre Saladin (1138 - 1193). et Baudouin IV de Jérusalem (1161-1187) le 25 novembre 1177. Les chroniqueurs affirment les chiffres suivants : 500 chevaliers, 80 Templiers et 18 000 croisés francs contre une armée de 26 000 cavaliers arabes commandés par Saladin. Le jeune roi Baudouin, âgé de 18 ans, souffrant déjà de la lèpre, engagé lui aussi à la tête - 18 - de ses hommes, mis en déroute ses ennemis. On estime qu’il infligea à Saladin la perte de 20 000 cavaliers. - En 1346, à la bataille de Crécy, la France est opposée à l’Angleterre. Aux côtés des Français, nous trouvons Jean 1er roi de Bohème. Il est fidèle à sa parole donnée au roi de France Philippe VI. Il va se battre aux côtés du roi de France. Jean 1er fait donc honneur à sa devise : « Je sers ». Alors qu’il est aveugle depuis six années ! Vous connaissez la terrible issue de cette bataille. La chevalerie française se fait décimée le 26 août. Bien qu’il comprenne que son engagement ne sera plus déterminant, Jean 1er se lance avec rage dans la mélée, Il est tué après avoir reçu plusieurs blessures. Le prince de Galles le fils du roi anglais Edouard III, qui n’a 16 ans, est lui aussi engagé à corps perdu dans la bataille et voit la scène. A l’issue de la victoire anglaise, le jeune homme qui a survécu et qui sera fait chevalier des mains de son père, demande à incrémenter une partie des armoiries de Jean1° de Bohème à ses propres armes. En signe de respect, de mémoire et d’admiration. Le roi anglais, Edouard III accepte. Le roi français, Philippe VI, blessé, abandonne le champ de bataille. Il y a eu malheureusement des armées criminelles. Nous faisons ici référence à la Wehrmacht lors de l’invasion de la Pologne et de l’URSS en 1939 et 1945, notamment avec ses corps de Einsatzgruppen. Leurs missions : exterminer avec méthode et sans pitié, après le passage des armées allemandes, toute population civile et militaire susceptible de représenter un danger. Terroriser les survivants et les inciter à la plus morbide soumission. Ainsi agirent ces assassins. Comme il y a des commerciaux imprégnés de valeurs d’honnêteté, de respect de la parole, d’abnégation, de franchise, il y a des commerciaux voyous. Nos concurrents veulent prendre nos parts de marché. Sont-ils des concurrents loyaux ou ennemis ? Je vous propose le tableau ciaprès : - 19 - Il existe des concurrents loyaux et des concurrents voyous Le concurrent loyal Son objectif n’est pas forcément de nous battre, mais de gagner le plus souvent et le plus longtemps possible. Le concurrent ennemi Son objectif est de gagner à tout prix et principalement de l’argent. Et au mépris de la justice et du droit. Bien sûr, contre nous, notre entreprise, nos salariés, mais aussi parfois au mépris de ses propres collaborateurs et de ses Clients. Il veut nous prendre des parts de marché par la qualité de ses services et de ses produits. Comme à la guerre… Il y arrivera si nous ne sommes pas assez vigilants, et si nous nous installons dans la routine. Mais c’est la loi du genre. Il utilise parfois les techniques de l’espionnage commercial, industriel, du dumping social, de la corruption, de l’entente déloyale. Il ne dit pas forcément du mal de nous. Il respecte nos différences et nos avantages concurrentiels. Il travaille avec un esprit concours. Comme n’importe quelle équipe de sport, hand-ball ou de rugby faisant preuve de fair-play… Il dira, ou arrivera à faire dire du mal de nous, par de fausses rumeurs. S’il est intelligent, pour prendre une image, il adore pratiquer les parties de billard à 3 ou à 5 bandes. C'est-àdire qu’il tente de nous nuire par personnes ou outils interposés. Par exemple sur les forums de discussions. Son objectif n’est pas forcément de nous battre, mais de gagner le plus souvent et le plus longtemps possible. Il n’a aucun scrupule à pratiquer la politique de la terre brûlée. Il promet tout et n’importe quoi. Il ne tient pas ses engagements une fois qu’il est payé. - 20 - De la même façon, il existe des soldats au service de la paix et des soldatscriminels. Le soldat Son objectif est de gagner en infligeant des pertes. Le soldat-criminel Son objectif est de tout prendre et détruire au mépris du respect de toute vie humaine. Il respecte internationales. conventions Il ne respecte aucun règlement, aucune loi. Il agit selon les ordres reçus ou sa mission. Il agit selon son bon plaisir ou un conditionnement où l’inhumanité est valorisée (les Waffen SS à Oradour sur Glanes le 10 juin 1944.) Il prend le droit de désobéir s’il juge que cet ordre entraînerait plus de destructions que d’avantages, ou si son exécution faisait de lui un assassin de civils innocents. Il est intéressant de noter que le soldat-criminel a toujours une bonne raison de justifier ses actes. La mauvaise foi n’a pas de limite. Surtout lorsqu’il s’agit de faire payer, les atrocités commises par le camp adverse. Répondre à la barbarie par la barbarie. Ce que firent les troupes soviétiques en Allemagne à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. les - 21 - Et dans le feu de l’action, la tension est parfois si forte, la « montée aux extrêmes » comme nous l’explique Clausevitz, si rapide, et violente qu’un soldat, laissé à lui-même, sans le contrôle et l’autorité de sa hiérarchie, a vite fait de se laisser tenter par la criminalité. Comme nous le rappelle si bien Alice Ferney, « Quelque chose dans les hommes aime la guerre…» Car la guerre permet à nombre d’hommes de vivre des circonstances qu’ils n’auraient jamais eu le loisir de vivre en temps de paix : camaraderie exceptionnelle, puissance de prendre, de donner la mort ou de laisser en vie, total libre arbitre, licence parfois débridée, amorale… En conséquence il nous est possible d’identifier 5 formes de soldats Sous un uniforme de militaire, on peut identifier 5 degrés de comportements. Les 5 degrés peuvent être incarnés, successivement et alternativement, par une seule et même personne. - 22 - Une soldatesque Soldat criminel Mercenaire Soldat vénal Homme sous un uniforme sans éducation, sans foi ni loi Waffen SS au service d’un projet d’extermination Les lansquenets allemands, qui mirent à sac la ville de Rome en 1527 Les Affreux qui furent mercenaires de la Guerre du Biaffra entre 1967 et 1970 Les grandes compagnies pendant la Guerre de Cent Ans Le soldat qui défend sa terre, sa foi, ses compatriotes Au service d’un projet national. Les soldats français pendant la Campagne 1944-1945 Soldat de la paix Casques Bleus Prix Nobel de la Paix en 1988. National est une notion délicate. Elle peut aussi bien cacher un projet ethnique, de domination, que de défense de valeurs universelles Un soldat au service d’un projet national Soldat destructeur de civilisation - 23 - peut alterner ces 5 comportements. Soldat au service d’un projet humaniste. De la même manière il est possible d’identifier 5 catégories de commerciaux. Le traficant Le coulissier Le commerce mafieu L’escroc Le commercial Le traficant est indifférent à la nature et à la qualité de ce qu’il vend. Il n’a aucun scrupule pour la législation Qui commercialise tout pourvu que l’on tire un profit : la drogue ; les organes, les déchets, la prostitution infantile … Il séduit, manipule pour vendre un bien ou un service. Il n’a aucun scrupule pour ses victimes : Bernard Madoff en est un exemple Au service d’un projet d’entreprise Le contrebandier en est un exemple. A nos yeux se sont les pires Il est formé, respectueux du droit, des intérêts de ses Clients, de ceux de son entreprise et des siens. Le commercial bénévole Nous faisons référence à certains commerciaux qui sont engagés dans nombre d’ONG et des associations de services. Si vous le voulez bien, nous concentrerons nos réflexions sur la mise en parallèle entre le soldat au service de la défense de son pays et le commercial - 24 - La fonction des militaires est de défendre leur pays, leurs nationaux, des personnes, des biens, des valeurs morales. Je rends hommage aux militaires qui par leur travail, leurs valeurs, leur courage, le don de leur vie, aident au maintien de la paix. Il faut des soldats pour lutter contre des agresseurs. Car certains agresseurs sont prêts à tout. Allant jusqu’à donner « des leçons à l’enfer » pour citer André Malraux. Nous pensons à tous les génocides du XX° siècle : Arménie, Shoah Cambodge, Rwanda, Srebrenica, Tzigane, les massacres de Shanghaï ... C’est pour cela qu’il faut des militaires au service de l’humanisme et de la paix. Le militaire est un contributeur de défense et de continuité de la civilisation. Le soudard, le mercenaire, le terroriste, le fanatique ne peuvent prétendre à ce titre. La pire des choses est lorsque des dirigeants militaristes font passer leurs ambitions de conquête pour des causes nationales ou transnationales. Trois exemples ? 1 On estime que les guerres de Napoléon ont perdu de leur légitimité en 1808. Au moment de la guerre avec l’Espagne. L’empereur français n’est plus dans une perspective défensive ou préventive, mais bien dans une volonté d’acquisition sans mobile crédible d’un nouveau pays. Le ministre français des Affaires étrangères Champagny justifie la main-mise par le propos : « il est nécessaire qu’une main ferme vienne rétablir l’ordre dans son administration [celle de l’Espagne] et prévienne la ruine vers laquelle elle [l’Espagne] marche à grands pas ». Nous connaissons la suite. Le tableau de Goya El Tres de Mayo 1808 en Madrid nous permet de garder en mémoire les massacres de Madrid et d’ailleurs. À ce moment, Talleyrand comprend qu’avec Napoléon, la France et l’Europe sont en danger. Ce qui lui fit dire : « Si Napoléon venait à vaincre l’Angleterre, cela en est fini de la civilisation en Europe. » 2 Hitler dès la première page de son Mein Kampf annonce le programme : « Lorsque le territoire du Reich contiendra tous les Allemands, s'il s'avère inapte à les nourrir, de la nécessité de ce peuple naîtra son droit moral d'acquérir des terres étrangères. La charrue fera alors place à l'épée, et les larmes de la guerre prépareront les moissons du monde futur. » - 25 - Comment peut-on croire que l’on peut construire une civilisation sur des larmes ?! Comment peut-on invoquer un quelconque droit moral à acquérir par la guerre des terres qui ne vous appartiennent pas ? 3 La seconde guerre du Golfe, débutée le 20 mars 2003, nous a été présentée par l'administration Bush comme une guerre préventive. Elle a pris appui sur le mensonge d’État de l'existence d'armes de destruction massive en Irak. Ce mensonge et le déclenchement de cette guerre sont une honte pour son président Georges W Bush et ses caciques. Le métier militaire a ses lettres de noblesse lorsqu’il est au service de la défense et de la promotion des valeurs d’humanisme. Les Casques Bleus en sont l’incarnation. 1988, ils reçoivent le Prix Nobel de la Paix. Il peut certes y avoir des guerres préventives. Leur justesse est suspendue à la bonne foi des dirigeants. Il est certain qu'il eût été une bonne chose de faire la guerre à Hitler, en 1936, lorsqu'il remilitarisa la Rhénanie. Tous les dirigeants européens de l'époque connaissaient l'inhumanité du chancelier nazi et ses projets militaristes et d'asservissement des populations d'Europe centrale. Il suffisait d'avoir lu Mein Kampf, édité en 1925. Page 616 des Nouvelles Editions Latines « L’ennemi mortel, l’ennemi impitoyable de l’Allemagne est et reste la France. Peu importe qui a gouverné ou gouvernera la France… » Page 651 « Assurer au peuple allemand le territoire qui lui revient en ce monde. Et cette action est la seule qui, devant Dieu et notre postérité allemande, justifie de faire couler le sang… » Les responsables français en 1936, n'ont rien fait. Nous connaissons la suite. La guerre, si et seulement si elle s’oppose à des projets déshumanisants, permet, d’éviter de plus grandes destructions de valeur et de vies humaines. C’est la vocation des militaires dignes de ce nom. Churchill l’avait bien compris. Du 17 juin 1940 (capitulation de la France) au 22 juin 1941 (déclaration de la guerre de l’Allemagne à l’URSS) la Grande-Bretagne fut la seule puissance européenne à se battre contre l’Allemagne nazie. Elle ne le fit que grâce à l’immense volonté d’un homme : Winston Churchill. Et il faut dire qu’il subit d’énormes pressions pour céder à la tentation de capituler ou de trouver un armistice. Il ne céda - 26 - pas. À nos yeux, il est l’homme, avec tous les combattants, tous les marins civils et militaires, tous les personnels attachés à la défense civile et les pilotes de la Royal Air Force qui sauvèrent, durant ces 12 terribles mois, la civilisation européenne de la barbarie nazie. Car si Winston Churchill avait accepté de cesser la guerre, les nazis auraient probablement réussi à imposer leur modèle de civilisation… Comme ils avaient commencé à le faire en Pologne, en Hollande, en Belgique, au Luxembourg et en France. Osons imaginer, quelques instants, ce qui se serait passé au cours des décennies à venir… Pour résumer, nous ne dirons jamais que la guerre est créative de valeur. Elle est « défensive » de valeur. Elle est un mal contre un mal bien supérieur que nous impose l’agresseur. - 27 - Et le métier commercial ? Il est créateur de valeur. Le métier de commercial est de faciliter et de donner envie. La fonction du commercial est de répondre à des besoins, des attentes, des enjeux, des défis. Les commerciaux facilitent le développement de leur entreprise, la création et le maintien d’emplois. Ils contribuent à la sécurité matérielle, psychologique, alimentaire et sanitaire de milliards de Clients. D'ailleurs, rappelons-nous l'étymologie du mot Client. En latin, le mot Clientum signifie protégé. Les commerciaux assurent donc la protection de leurs Clients. Ils participent à l’épanouissement culturel de tous et de chacun. Les commerciaux sont des contributeurs de développement et d'épanouissement de civilisation. Trois exemples planétaires ? 1 Les commerces de proximité de tous les pays dans chaque ville et village. Ils participent au lien social entre les personnes et permettent à la grande majorité de s’alimenter et de s’équiper selon ses besoins. 2 L’industrialisation et la commercialisation de la majorité des médicaments qui permettent de sauver des millions de vies chaque année. En dépit des attaques que nous pouvons porter contre certains laboratoires. 3 La commercialisation des équipements informatiques. Ils permettent, via les technologies internet, une transmutation assez positive des visions du monde de chaque être humain, sur lui-même, l’humanité et la planète. Nous savons tous que les premiers métiers de l'humanité sont des métiers de commerce. Nous y reviendrons. Mais cette très belle vocation ne se fait pas dans un monde empreint de naïveté et de stabilité. La recherche du profit est indispensable. L'ambition de toute direction générale, pour se maintenir et obtenir parfois de substantiels bonus de la part des actionnaires, est d'accroître le chiffre des commerciaux est de faire du business avec l’intention de bien et même très bien gagner sa vie. d'affaires et les bénéfices. La vocation - 28 - Mais évitons l’angélisme. Et dans ce cas, il nous faut le reconnaître, le commerce peut dégénérer en pratiques injustes et même criminelles. Il y a des pratiques commerciales injustes. Prenons les cas du pétrole et du café. Le baril de pétrole est extrait pour des coûts allant de 3 à 25 dollars. Puis il est vendu pour des prix allant de 80 à plus 100 dollars ! Soit de 4 à plus de 25 fois plus chers. Il y a donc des intermédiaires qui se servent des marges substantielles. Et cela de façon injuste. Le café est le deuxième marché le plus important au monde après le pétrole. Cherchons l’erreur. Il y a donc des coulissiers véreux. Comme il y a des pratiques militaires criminelles, il y a des pratiques commerciales également criminelles. Le commerce est une puissance formidable pour canaliser et fédérer les égoïsmes. Et parfois ces égoïsmes sont injustes, destructeurs de valeur et dégradants pour la personne humaine. C’est bien pourquoi, nous dénonçons le commerce lorsque le celui-ci est pratiqué de façon inéquitable et inhumaine. C'est ainsi que nous avons trouvé sur le site www.populationdata.net au 30 juin 2010, les terribles informations suivantes, rien qu'en Europe : « L'activité illégale la plus lucrative d'Europe est le trafic d'êtres humains, indique un rapport publié par l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). L'agence estime que les groupes criminels tirent plus de 2,5 milliards de dollar de bénéfices par an en organisant le travail forcé et l'exploitation sexuelle d'êtres humains. » Cela fait froid dans le dos. - 29 - Pour conclure. Nous consacrerons, si vous le voulez bien, toute notre réflexion sur une mise en parallèle entre les commerciaux loyaux et les militaires au service de la paix. Les commerciaux voyous et les militaires criminels n’ont pas leur place dans les pages qui vont suivre. Militaires et commerciaux s'ils ont une vocation humaniste, sont donc euxmêmes, des contributeurs/protecteurs et parfois des accélérateurs de civilisation. Pour les militaires, il s’agir de défendre la paix et empêcher des situations déshumanisantes. Pour les commerciaux, l’enjeu est d’apporter de la valeur ajoutée, de contribuer à l'épanouissement et au développement des intérêts conjoints de leurs Clients, de leur entreprise et de leurs propres intérêts. C'est bien pourquoi la mise en perspective des savoir-faire militaires et des savoir-faire commerciaux est, selon nous, très utile et enrichissante. Et nous vous remercions de votre intérêt pour les chapitres qui vont suivre. - Quelles questions pourrions-nous poser ? Notre force commerciale se perçoit elle, ou est-elle perçue, plus comme une simple force à produire du chiffre d’affaires ? Ou bien comme une force qui produit des richesses et de la valeur ajoutée ? En termes de valeurs morales, quelles sont les trois caractéristiques de notre force commerciale ? Comment pouvons-nous encore renforcée, intensifier les valeurs de notre force commerciale ? Est-il possible de mettre en parallèle certaines de nos valeurs commerciales et la plupart des valeurs militaires citées dans ce chapitre - 30 - - Vos idées – vos actions - 31 - Chapitre 6 Qui ? Les acteurs de la stratégie militaire et commerciale. 1 Le directeur commercial et sa ligne hiérarchique. 2 Nos soldats / nos commerciaux. Notions abordées : délégation, exemplarité responsabilité d’exécution, de réalisation, de commandement, chaîne de commandement, chaîne de valeur, fidèle, mercenaire, sphère de valeur, vétéran Auteurs, entreprises, personnages historiques et techniques commerciales cités : Concino Concini, Charlemagne, Machiavel, Pierre Mesmer et le Putsch d’Alger, Général Robert Lee, La Fontaine, Ferdinand Foch, Fénelon. Le chef militaire et sa ligne hiérarchique. En période de guerre, la coordination entre les chefs d’État (responsables de la haute stratégie) et les généraux (responsables de la stratégie de commandement) n’est pas toujours optimale. Arrêtons-nous sur ce dialogue intermédié par le Général Pénelon, entre le président de la République Poincarré et le Général Joffre en 1915. Henri Poincarré fait venir le général Pénelon, chef de la maison militaire de la présidence de la République. Le président intime l’ordre au Général Pénelon de dire au Général Joffre : « Allez voir Joffre. Tâchez de convaincre cet entêté, ce mammouth. Dites-lui bien que l’inertie dont il fait preuve est insensée. Le pays est furieux. Le Parlement s’insurge. Nous ne pouvons pas ainsi mariner dans une guerre éternelle où il ne se passe rien. Tâchez de le secouer. » - 32 - Pénelon arrive à Chantilly, siège du grand quartier général. Il se met au garde-à-vous et déclare : « Mon Général, le président de la République, qui connaît bien vos difficultés, et qui est conscient de vos lourdes charges et a pour vous la grande estime et la profonde admiration que vous savez, m’a chargé de venir vous demander quelles sont vos intentions pour l’avenir. Le pays et le parlement se réjouiraient d’une victoire qui ne peut manquer de couronner vos efforts. » Le Général Joffre, sous le feu de ses yeux bleus, rempli d’une colère méprisante répond : « Écoutez-moi bien Pénelon, vous allez retournez là-bas. Et vous direz à ce petit avocaillon qu’il m’emmerde. Vous avez compris ? Au revoir Pénelon. » Le pauvre Pénelon revient à l’Élysée, est introduit dans le bureau présidentiel : « J’ai vu le Général Joffre. Il est absolument décidé à entrer dans une phase d’opérations actives. Mais il achève ses préparatifs qui dureront quelque temps. Il m’a chargé de vous apporter l’expression de son profond respect et de son dévouement le plus absolu. » Histoire de l’Élysée, Georges Poisson, Edition Perrin page 178. Ce dialogue, intermédié par le pauvre Général Pénelon, n’a point besoin de commentaires. Il suscite, malgré tout, une pensée pleine de compassion en direction du pauvre émissaire. Il permet de rappeler les tensions quotidiennes entre les managers commerciaux et leurs hiérarchies. Et il doit donner quelques envies à certains de nos lecteurs… Cependant, nous vous déconseillons d’imiter Joffre. Il fut d’ailleurs remercier le 26 décembre 1916. - 33 - Le directeur commercial et sa ligne hiérarchique Dans notre premier chapitre, nous avons tenté de mettre en perspective les trois niveaux de stratégie. De la même manière, pour chacun de ces niveaux, il existe un niveau de responsabilité. Rappelons-nous ces trois niveaux de responsabilité. La direction générale assume la stratégie de l'entreprise. Elle assume donc la responsabilité de direction. La direction commerciale réalise la stratégie commerciale. Elle rend compte donc de sa responsabilité de réalisation des objectifs commerciaux : conquérir des parts de marché, gagner en rentabilité ou bien consolider les Clients stratégiques. Les équipes terrain doivent accomplir ce qui leur est demandé. Il se trouve dans une situation où ils doivent exécuter ce qui leur est demandé. Ils réalisent leurs responsabilités d'exécution. Nous pouvons représenter cela sous la forme bien connue du schéma* cidessous : Responsabilité de direction : direction générale Responsabilité de réalisation : direction commerciale, réalisation des objectifs Responsabilité d’exécution : production des résultats sur le terrain des objectifs commerciaux *Inspirer du livre : 36 h pour s’initier au management Lester E Ritell Ediscience international - 34 - Comme nous l'observons, la responsabilité de direction encadre les deux autres niveaux. Nous comprenons donc que tout ce qui se passe à l'intérieur du périmètre de responsabilités de direction est sous l'autorité et la responsabilité du directeur général. Ce dernier est responsable de la sélection, de la nomination du directeur commercial, du contrat de délégation convenu avec celui-ci et des résultats obtenus par le directeur commercial et ses équipes. Le directeur général est donc l'homme, ou la femme, qui va clairement et par écrit, indiquer « quoi , combien et dans quels délais les objectifs commerciaux doivent être réalisés. » De son côté, le directeur commercial a la responsabilité de réalisation des objectifs commerciaux permettant de contribuer à la réussite de la stratégie de l'entreprise. Il est l'homme, ou la femme, du que faire pour et du voici comment nous allons procéder pour réaliser les objectifs commerciaux de l'entreprise ; bien sûr sous réserve qu'il adhère pleinement au contrat de délégation que lui a proposé son directeur général. Deux exemples sur le devoir de responsabilité du sommet de la ligne hiérarchique / de commandement. 1 - M. Pierre Mesmer, alors ministre de la Défense au président de la République Charles de Gaulle, lors du putsch d'Alger le 23 avril 1961. À l'annonce du putsch d'Alger par les quatre généraux Salan, Challe, Jouhaud, et Zeller, le ministre de la Défense, Pierre Mesmer présente sa démission au général de Gaulle. Son argumentation respectait le principe de la ligne de commandement. C'est lui qui avait choisi de nommer ces quatre généraux. Les faits lui prouvaient qu'il avait réalisé un mauvais choix. Il en était responsable. Il présente donc sa démission au président de la République. Le président Charles de Gaulle la refuse. Pourquoi cela ? Tout simplement parce qu’il avait lui-même approuvé préalablement le choix de son ministre de la Défense. Il n'y a pas de commandement durable sans le courage des conséquences de ses actes. - 35 - 2- Le Général américain Robert Lee commande les troupes sudistes les 1 et 3 juillet 1863 à la bataille de Gettysburg. Il ordonne l’assaut de 13 000 Confédérés contre les troupes nordistes. Cette charge héroïque portera le nom de Pickett’s Charge. 7 000 sudistes ne reviendront jamais. À peine 150 ont franchi les lignes nordistes. Tous les autres refluent, battent en retraite sous l’artillerie nordiste. Le Général Lee va au devant de ses soldats blessés, meurtris, humiliés, traumatisés à vie. Et au milieu de ses soldats qui refluent, il leur déclare et leur répète : « Tout cela est de ma faute… Vous n’êtes pas responsables ... Ce n’est pas votre courage, ni vos sacrifices qui sont en cause… C’est ma faute… » À la restitution de ces faits, je m’arrête quelques instants… et il est bon de méditer sur ces deux exemples et de s’en imprégner… Nous posons alors une question : est-il nécessaire que le directeur général ait un haut niveau de compétences commerciales ? Nous le recommandons vivement. Notre expérience de consultant nous a permis de constater la dynamique au sein des équipes, l'estime portée par les commerciaux et leur manager au directeur général lorsque celui-ci est un commercial qui a brillamment réussi et qui continue à remporter de substantiels contrats pour l'entreprise et l'intérêt de tous. Inversement, un directeur général qui n'a que trop peu d'expériences des Clients et de connaissances des difficultés que rencontrent ses commerciaux sur le terrain va se trouver en indélicatesse vis-à-vis de ses subordonnés. Concino Concini (1571-1617) est nommé Maréchal de France par Catherine de Médicis à 38 ans alors qu’il n’avait jamais mis les pieds sur un champ de bataille. Vous comprenez la détestation, pour d’autres raisons également, dont il fut l’objet. Jusqu’à en être assassiné sous ordre de Louis XIII en 1617. À ce titre, rappelons-nous ce mot de Nicolas Machiavel : « une fâcheuse conséquence pour un prince qui méprise les armes, c'est qu'on en vient à le mépriser. » Une entreprise pour réussir a tout intérêt à avoir des dirigeants qui aiment les Clients et les commerciaux. Nous traduisons ici le mot aimer par aider à réussir. Avoir des Dirigeants qui ont besoin de faire grandir leurs Clients et leurs collaborateurs… - 36 - Steve Jobs, le génial directeur général d’Apple jusqu’au 25 août 2011, savait ce qui rendait heureux le Client. Tout était conçu pour rendre plus libre, plus heureux. Et cela de façon géniale, osons le dire, pour l’humanité… Vous connaissez la dynamique des équipes d’Apple sous la direction de Steve Jobs. On est fidèle et on peut se dévouer pour des responsables qui veulent nous aider à réussir. En conséquence, les chaines de valeur vont devenir des sphères de valeurs. Avec des circuits de communication plus stables, plus fiables et plus dynamiques. Quelle définition donnerions-nous au mot valeur, aussi bien au sens moral, psychologique et économique ? Nous vous proposons la définition suivante : a de la valeur ce qui rend heureux. Nous avons constaté que les entreprises qui réussissent sont des entreprises où les collaborateurs sont heureux. Des collaborateurs heureux ont des Clients heureux. Et des Clients heureux font dans la majorité des cas, des entreprises rentables. Il y a donc un capital affectif à créer et développer. En conséquence, quelles sont vos valeurs ? Comment allez-vous les exprimer dans les faits dans la réalité, via votre plan stratégique ? C’est vous qui avez une grande partie de la réponse. Nos soldats / nos commerciaux. Être commercial exige un esprit concours permanent. Certains responsables ont raison d’insister sur la notion de combat permanent. Combat d’abord contre ses tentations personnelles : - De ne pas être méticuleux avant, pendant et après ses entretiens - De tenter de céder aux découragements - De ne pas chercher à faire mieux - De sombrer dans la routine, quand le contexte le permet - 37 - Combat ensuite contre les résistances que nous oppose la réalité du terrain : - Des concurrents féroces, notamment par les prix - Des compétiteurs sournois - Des Clients blasés, imprévisibles, ingrats - Un environnement réglementaire, fiscal contraignant Comme l’exercice de tout métier, être soldat, être commercial est coûteux. Mais le coût s’élève considérablement quand on est au front, en contact direct. Le besoin de reconnaissance (sous toutes ses formes) en est d’autant plus élevé. Arrêtons nous, si vous le voulez bien sur la notion de reconnaissance. Trois syllabes : RE (revenir vers, retour vers…) CON (cum, avec…) NAISSANCE… C’est pourquoi nous vous proposons deux définitions du mot reconnaître : - Reconnaître c’est redonner naissance à la motivation de son interlocuteur - Reconnaître c’est renaître avec l’autre dans son plaisir de sentir sa motivation reprendre de toute son énergie. Les officiers le savent bien : rendre les honneurs aux combattants, morts, blessés ou survivants… Les médailles, les fourragères, les brisques, les batailles inscrites sur le drapeau, les permissions exceptionnelles, les doubles rations… Tous ces signes, actions de reconnaissance sont d’une richesse motivante… Nous le savons bien. Nous sommes convaincus, pour l’avoir expérimenté, pas de force commerciale durablement efficace et productive sans système de reconnaissance juste et adapté. Nous préconisons une grande transparence et simplicité dans les systèmes de rémunération, de promotion professionnelle. Une armée ne se bat pas le ventre vide. Et citons Napoléon s’adressant à son armée d’Italie le 27 mars 1796, lors du passage de la chaine des Alpes. "Soldats vous êtes nus, mal nourris; le Gouvernement vous doit beaucoup, il ne peut rien vous donner. Votre patience, le courage que vous montrez au milieu de ces rochers sont admirables ; mais ils ne vous procurent aucune gloire, aucun éclat ne rejaillit sur vous. Je vais vous conduire dans les plaines les plus fertiles du monde. De riches provinces, de grandes villes - 38 - seront en votre pouvoir; vous y trouverez honneur, gloire et richesses. Soldats d'Italie, manqueriez-vous de courage ou de constance ?" Il y a-t-il des profils de militaire/commercial ? 4 profils, 4 styles de commandement. Il est intéressant de croiser la matrice de Vroom, que vous connaissez bien, avec 4 profils de militaires et/ou de commerciaux. Centré sur ses intérêts privés et/ ou professionnels Carriériste Partenaire Mercenaire Militaire de carrière Collaborateur fidèle contre vents et marées Jeune embauché Le Grognard de la Garde Napoléon Le Garde suisse Le prétorien Jeune recrue Totalement investi sur le projet d’entreprise. Le commercial fusionne avec sa mission 4 profils, 4 styles de commandements. « On ne commande pas un régiment de conscrits comme on dirige un régiment de vétérans. » Nous confiait un colonel de régiment Le parallèle nous apparaît idéal avec les profils commerciaux. Commentons ensemble ces 4 profils. - 39 - 1 Le jeune embauché doit être formé / trans-formé. Il est modelable, ou il quitte l’entreprise. La jeune recrue doit faire ses classes. Il va recevoir une instruction militaire avant d’aller au front. C’est bien pourquoi, selon nous, confier un portefeuille Client à jeune débutant sans formation est insensé ! C’est l’envoyer au « casse-pipe » comme l’a fait Staline avec ses jeunes soldats. 2 Le vétéran se bat, ou du moins il est en vigilance, depuis tant d’années pour son pays ! Il est en droit d’obtenir le respect, l’hommage de la Nation et ses applaudissements lors de chaque commémoration et défilé. De la même manière, le Commercial, vétéran au sein de son entreprise, qui a contribué à son développement, est en droit d’être respecté, tenu informé, écouté… Vous conviendrez qu’il est honteux, comme nous l’avons vu, d’envoyer par la poste à un directeur des ventes sa médaille du travail, en récompense d’une vie de travail dévouée à son employeur. Permettez-nous de rapporter ce dialogue de Marcel Julian dans son téléfilm Charlemagne. Le Pape s’indigne avec un début de colère et dit au jeune roi carolingien, pas encore empereur : « Tu oses poser des questions au Pape ?! » Et Charles de répondre simplement : « Mes guerriers se battent pour vous. Ils sont donc en droit d’obtenir vos réponses. » 3 Le collaborateur partenaire est comme le soldat engagé volontaire. Il donnera le meilleur de lui-même tant qu’il jugera qu’il est de son devoir et de son intérêt de le faire. C’est d’ailleurs pour cela que nombres d’anciens soldats, qui ont connu la guerre quittent l’armée après avoir connu de profonds traumatismes. Ils ne sentent plus en mesure psychologiquement et/ou éthiquement de le faire. 4 Le carriériste/le mercenaire. Qu’importe l’employeur, l’armée pourvu qu’il paye. Cela arrive. On peut porter un jugement de valeur défavorable à leur encontre… Comme les mercenaires de Charles Quint en 1527. Les raisons qui conduisent les mercenaires allemands à s'abandonner à un saccage aussi long (presque un an) sont diverses. En ces temps, les soldats sont payés tous les cinq jours : lorsque le commandant ne dispose pas de l'argent suffisant pour la rétribution des soldats, il autorise la mise à sac de la ville… Le saccage a des conséquences sur Rome : vingt mille victimes, des dommages incalculables sur le patrimoine artistique ; les travaux de la construction de - 40 - basilique Saint-Pierre sont interrompus et repris seulement en 1534 avec le pape Paul III. Bien sûr, vous le savez, vivre c’est changer, c’est évoluer. On est jeune embauché quelque temps. On devient un collaborateur partenaire, on évolue en fidèle ou on bascule en mercenaire en fonction des évolutions du moment. Mais dans plus de 60 à 80% des cas, notre évolution se fait au regard de la qualité des relations que nous avons avec nos hiérarchiques. Il y a du vrai l’adage « On entre dans une entreprise et on quitte un patron. ». L’encadrement conditionne en très grande partie notre fidélité et notre ardeur au combat. C’est bien pourquoi, l’exemplarité, comme nous l’avons écrit, et comme vous en êtes convaincu, détermine toute la chaine de commandement. Pour conclure. Une ligne de commandement qui ne tient pas compte également du principe de délégation et de responsabilité est promise à de graves dissensions internes. Une armée ne se bat pas le ventre vide. Nous le répétons. Une entreprise vide d’exemplarité, vide de dispositif de reconnaissance n’est pas viable. Ce qui, pour une fois, nous fait terminer sur deux questions que tout manager commercial devrait se poser : - Est-ce que j’assume pleinement ma part de responsabilité ? - Quels sont les points forts et les points améliorables de notre système de rémunération et /ou de reconnaissance ? En traduisant dans vos actes les réponses à vos questions, vous avez et allez réaliser de belles et grandes choses avec vos équipes. - 41 - - Quelles questions pourrions-nous poser ? Quelle est la culture de la responsabilité au sein de notre entreprise ? Est-ce que nous avons un haut niveau de conscience de nos trois niveaux de responsabilité ? Que faire en conséquence ? Quels sont les points forts et les. Améliorables de notre ligne hiérarchique ? Que pouvons-nous faire en conséquence ? Comment se répartissent nos commerciaux entre ses quatre profils ? Qu’allons-nous faire pour améliorer cette répartition : au niveau de la communication ? Au niveau du recrutement ? - Vos idées – vos actions - 42 - - - 43 - - 44 - L’attaque frontale En amour comme à la guerre, on ne se voit jamais mieux que de près. Napoléon Définition Une attaque frontale va consister à lancer l’ensemble de ses troupes de façon massive, brutale et frontale pour renverser et écraser l’adversaire. Ce qui traduisit par les épouvantables drames militaires des batailles de tranchée de la Guerre 1914-1918. Définition Une action commerciale frontale va consister à contacter les prospects par mail et téléphone de façon massive sur la base de fichiers plus ou moins qualifiés. Le nombre de contacts étant si important, statistiquement, un minimum de ses prospects va devenir des Clients. Avantages Quand vous êtes en nombre bien supérieur, cela permet de gagner du temps. L’ennemi, s’il n’est pas aguerri peut se débander. La victoire sera facile. Avantages Étape nécessaire parfois pour vous créer un portefeuille de prospects froids, tièdes, chauds, puis de Clients de toute catégorie Inconvénients Vous connaissez les victoires à la Pyrrhus Parfois, la victoire a coûté beaucoup plus chère au vainqueur que la défaite n’a coûté au vaincu. Inconvénients C’est une démarche ingrate, et parfois plus coûteuse que bénéficiaire Conditions de la réussite Des soldats qui sont convaincus de leur victoire et non ni peur d’être blessés ni de mourir. Un hussard qui n’est pas mort à 30 ans est un jeanfoutre. Antoine Louis Charles Lasalle. Conditions de la réussite Un fichier très bien qualifié. L’établissement d’un process de « tracking » pistage entre les appels, les rappels, les courriels, les courriers. Des téléacteurs de grande qualité qui n’ont pas mal face à la - 45 - Un état de démotivation d’inexpérience de l’adversaire et cruauté et à la méchanceté de certains prospects. Les questions à vous poser pour réaliser une attaque frontale Sommes-nous 8 à 10 fois plus nombreux ? Quels sont les pièges de dernier moment qui peuvent survenir ? Les questions à vous poser pour réaliser une attaque frontale Avons-nous la force de frappe commerciale pour contacter, rencontrer ? Est-ce que les coûts de prospection seront rapidement absorbés par les chiffres d’affaires réalisés. Un exemple de bataille ? Lors de la Première Guerre mondiale, les terribles attaques de la Somme, les offensives Nivelle ont été terriblement meurtrières. Et puis Verdun … Chaque jour d’offensive devait être celui de la victoire ... Nos commentaires Les actions de télé marketing directes. Il faut appeler et décrocher du rendez-vous. L’envoi massif d’emails commerciaux… Il faut faire de l’abattage. Ce qui est possible lorsque l’on s’engage sur des marchés de plusieurs centaines de milliers de Clients. Le régiment des lanciers polonais en Espagne. Il se distingue par une fameuse et terrible charge au col de Somosierra, le 29 novembre en 1808. Ils l’emportent. Mais sur les 150 cavaliers engagés, ne survivent que 45. Cela peut coûter cher … - 46 - Six stratégies pour un cycle commercial de durée courte ou moyenne L’intimidation ou la gesticulation La percée Le débarquement La retraite La contre-attaque Le contournement Vous pouvez acquérir ce livre à l’adresse suivante : http://www.thebookedition.com/advanced_search_result.php?keywords=Gra jezyk - 47 -