Philippe Seranne... - MJC
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LE MIYEU LE FANZINE DES MUSIQUES ACTUELLES DES ALPES DU SUD Philippe Seranne... « je suis le fou » LE MIYEU Février / Mars 2013 EDITO 05 Que vous souhaitez de bon pour 2013 ? A bien y réfléchir, rien de plus original qu’en 2012 : du son, des concerts, des artistes, des rencontres, des créations, des émotions, enfin bref, tout ce qui fait la richesse de notre quotidien, y compris culturelle de notre beau territoire des Alpes du sud, qui regorge de mille et unes merveilles comme l’atteste à nouveau le contenu de ce MIYEU, cru 2013, et son lot de nouveautés. SOMMAIRE 05 Zomething…à la recherche d’un coloc’ Philippe Seranne... « je suis le fou » Du nouveau pour Babylone Vers une Smac dans les Hautes- Alpes... Dossier thématique : une SMAC, qu’est-ce-que c’est ? Agenda des concerts 04/05 Centre départemental de ressources des arts Hautes-Alpes Agence culturelle du Conseil Général Conseil Général Hautes-Alpes Tu cherches un « coloc’ » idéal ?.... Zomething l’a trouvé pour toi ! Coup de projecteur sur un groupe émergeant de la scène haute alpine qui vient juste de mettre au monde son tout nouveau bébé « Mon Coloc’». On le sait, l’étape de la première sortie pour un groupe est toujours importante, voyons ce qui se cache derrière le 1er EP. Le projet démarre après leur victoire du tremplin du Gapençais Impuls’Planet Music que Zomething remportent en 2012. Le Centre Artistique Impulse organisateur de cet événement leur permet d’enregistrer un CD trois titres qui sera ensuite pressé. C’est là que la gymnastique, que le casse tête commence pour les 4 Zomething habitués à ce que galères et imprévus leurs tombent sur la tête, autant que le ciel sur celles d’Astérix et Obélix. Mais ils assument, en tirent leur parti et en sourient, car comme dans la vie, ils font de la musique avant tout pour s’amuser, s’éclater sans se prendre au sérieux. Donc c’est décidé le CD sera à leur image et les chansons qui figurent dessus aussi. Le disque commence avec « My spirit is blurred » d’inspiration plutôt punk, voire ska par moment, mélange de plusieurs genres. Plus speed que les autres, il méritait sa place sur le CD, car c’est le premier titre d’une série de chansons plus agressives. Il laisse ensuite la place à «Mon coloc’», ou Alphonse pour les intimes. Chanson écrite en français dans le texte, aux paroles évocatrices d’une certaine mentalité, d’un certain art de vivre, d’un amour de la dérision, et qui du coup parle en général à tout le monde. Selon eux la préférée de leur public et peut-être la chanson la plus aboutie de leur répertoire aussi ! Non content du résultat, ils ont même prévu sous peu le tournage d’un clip où ce titre sera mis en image. La galette se termine par un classieux rock punk agrémenté d’un soupçon de reggae, avec l’entêtant « Money » véritable hit du groupe, bien rodé en live pour preuve son accroche sur le public qui en redemande, autant que nous sur le CD. Pour parler image et design de la pochette, les Zomething ont mis à contribution deux de leurs amis, à qui ils ont donné carte blanche pour qu’ils s’expriment et expriment un regard sur le groupe. Un visuel donc fidèle au groupe et à sa musique : léger, rieur et coloré. Pour résumer, un CD frais et énergique à consommer sans modération, seul ou entre amis, en toute décontraction. A conseiller à tout bon fan de punk et de gros rock, aimant un NoFX qui aurait croisé Sublime ou les Parabellum sauce Svinkels après avoir percuté textuellement les Fatal Picards,…le « coloc’» musical rêvé quoi ! Ce disque est disponible directement sur les concerts du groupe ou auprès du Centre Artistique Impulse. Contacts : [email protected] sur le facebook du groupe SALTIMBANQUE MONDIALISE, Philippe Seranne est le fou A l’occasion de la toute fraîche sortie de son nouvel album « Je suis le Fou », le Miyeu ne pouvait faire autrement que de rencontrer Philippe Seranne pour vous faire pénétrer son univers aussi déroutant qu’intelligent. Salut, peux-tu te présenter en quelques mots ? Saltimbanque mondialisé : agitateur d’idées, de rythmes et de mots à Veynes, capitale de l’Art-Terre. Quel a été ton parcours en tant que musicien, chanteur ? Je suis tombé dans la chanson quand j’étais petit, j’ai chanté celle des autres, toujours en groupe, pendant des années. A 20 ans je pensais que ça me passerait en grandissant : ça n’a pas cessé d’empirer. A 35 balais après une formation lyrique (notamment au conservatoire de Gap), je me suis décidé à chanter les miennes seul au piano. J’ai enregistré un premier album et joué en solo pendant 5 ans, et puis je me suis dit : ce que j’aime le plus dans la musique et la scène, c’est la fusion des énergies, la magie de la vibration collective. Et ce que j’aime le plus quand je chante, c’est d’aller droit aux gens, debout, entier. Le piano est un frère, un ami protecteur, mais là j’ai senti que j’étais mûr pour y aller à nu, sans filet. Et me voilà entouré, pour « Je suis le fou », du pianiste et directeur musical bien nommé Monsieur Serge Folie, du guitariste Gilbert Gandil (ex Pulsar) et du batteur Patrick Argentier (qui accompagne aussi un petit débutant de San Severino). Peux-tu nous parler de tes influences, quels sont tes modèles, les groupes qui t’inspirent ? Pourquoi ? Un vrai souk. Je suis habité par tous les grands poètes de la chanson française, tous ces magiciens du langage et de la mélodie qui se succèdent dans cet art si particulier de la fulgurance, de la densité, de la fusion entre paroles et musiques. J’adore aussi les musiques slaves, tsiganes, folles et démesurées. A une époque, j’ai baigné dans les rythmes et les harmonies latinoaméricaines. J’ai voyagé comme jamais dans les grands albums de rock progressif des années 70. Je suis béat devant le génie des mélodistes de la pop anglo-saxonne. La grande musique baroque, la voix en général, tout ce qui est polyphonique me bouleverse. Et les chanteuses jazz dont tu sens la peau sur la tienne à peine elles ouvrent une voile... A ce propos, je ne pige rien au jazz, ce qui m’aide sûrement à me faire mieux choper au ventre par ses montées orgasmiques. J’adore aussi les polyrythmies dans les bagads bretons. La musique irlandaise, le fado, les bardes russes, les chanteurs italiens éraillés, tout ça me met les poils en 2 secondes. Et pour finir je suis fan absolu d’artistes humoristes qui nous emmènent aux confins de l’absurde tout en nous secouant les neurones, des tarés comme Wally, Pierre Henri ou Chraz, la rubrique à brac du spectacle. Avec au panthéon alpin, les grandes fanfares solennelles et orthodoxes comme Monik et les Sex Pistons. 2013 marque pour toi la sortie de ton deuxième album, peux-tu nous en parler un peu ? En quoi est-il différent du premier ? J’ai enregistré le premier en 3 jours, piano et voix simultanément : un instantané de ce que je faisais sur scène à mes débuts. J’ai consacré 2 années à concevoir, produire et réaliser le second, qui rassemble plus de vingt interprètes et a fait l’objet de 6 résidences de création à Lyon, puis 10 jours d’enregistrement dans l’endroit probablement le plus féérique pour un musicien haut-alpin : la grange studio Alys de Pascal Perrot à Manteyer. J’en reviens toujours pas que quelqu’un ait pu mettre autant d’amour et de soin à créer de telles conditions d’accouchement pour nos rêves musicaux. Un point commun essentiel toutefois : les dessins de Johan Troïanowski, qui signe cette fois-ci un livret de 28 pages tout en aquarelles et crayons, ainsi que les illustrations à l’encre noire des 80 pages de la version livre de l’album publié simultanément par les éditions Alpes vagabondes - Gros Textes. Où peut-on se le procurer ? Fastoche : www.philippeseranne.com, onglet « Commande » Pourquoi es-tu le « fou » ? Je suis le fou « éperdu d’amour, qui à l’instant de grâce, s’abandonne au parfum à n’en plus pouvoir palpiter ». Je suis le fou « qui en plein crépuscule prend couleurs, toiles et pinceaux, et laisse en silence, comme flèche de l’âme, ses mains donner l’onde qui le tient en fièvre d’émerveillement. » Des dates de prévues pour cette sortie d’album et pour 2013 ? Quelques avant-premières à Grenoble en décembre, Lyon et Marseille en février, quelques dates alpines cet été, puis une résidence en septembre (en principe à Gap au CMCL) avec une chorégraphe pour mettre en espace, intégrer le dessin live (Johan nous rejoint sur scène !), faire la créa lumière bref amener la proposition scénique à la hauteur de l’investissement artistique consacré au disque. C’est seulement en 2014 que l’on pourra commencer à faire vraiment tourner le projet. Avec qui aimerais-tu partager la scène ou réaliser un projet ? Mon problème serait plutôt de réfreiner ma tendance perpétuelle à faire des projets avec d’autres, pour pouvoir me consacrer vraiment aux miens ! Rouge printemps, le Café du peuple, Verveine dévolue, FestiFaï, ces dernières années j’ai multiplié les aventures collectives dans notre pétard de belle montagne. Avec l’équipe constituée autour de « Je suis le fou » j’ai décidé de me recentrer sur mes chansons. Pourvu que personne n’ait le malheur de me proposer un truc excitant en parallèle ! (Sinon Camille si jamais tu lis ça, tu voudrais pas me passer un petit coup de fil ?) Et quels sont tes projets à venir ? Je suis « écrivain-voyageur » de chansons, tendance ferroviaire aggravée. Deux projets fous que je rêve de réaliser un jour : transformer un train, créer un wagon-scène et rayonner un été sur toute l’étoile de Veynes avec des concerts à ciel ouvert sur les vieilles plateformes de marchandises. Puis partir faire le tour du monde sans jamais prendre l’avion, en chantant dans un village différent tous les soirs avec des artistes des endroits visités. Un petit mot pour les lecteurs ou tes fans ? Rêve. C’est un très gros petit mot. Plus d’infos sur :www.philippeseranne.com CA BOUGE A BABYLONE Après quasi huit années passées au sein de l’Espace Babylone, Benjamin Boiteau animateur emblématique de la structure, a tiré sa révérence en décembre dernier pour de nouveaux horizons professionnels. C’est donc Tatiana Fricot qui a repris le flambeau et qui aura la charge d’animer et de dynamiser à son tour l’Espace Babylone et le tissu associatif, culturel Musiques Actuelles du Briançonnais. Le Miyeu a donc souhaité vous la présenter afin de vous familiariser avec votre nouvelle interlocutrice. Salut, peux-tu te présenter en quelques mots ? Curieuse, voyageuse, musicienne, marcheuse...… Quel a été ton parcours ? D’où viens-tu ? Je suis originaire de Haute-Savoie et j’ai par la suite exploré diverses régions à travers mes formations et emplois en Rhône-Alpes, Bourgogne et quelques missions dans des pays étrangers. Je me suis formée via un DUT Gestion de projet Musique-étude, une licence pro Médiation culturelle et un Master pro métiers des arts et de la culture à Lyon. J’ai travaillé au sein du festival Nuits d’Afrique de Montréal, la Compagnie Déviation, le Parc du Morvan, et diverses associations artistiques et culturelles en tous genres.… Es-tu toi-même musicienne ? Oui, je pratique le violoncelle depuis bon nombre d’années, 5 ans passés au sein d’un groupe de chanson qui se reforme à ce jour pour une nouvelle aventure comprenant 9 musiciens ! Quelques expériences musicales diverses autour d’un groupe de jazz hip hop beatbox, un duo accordéon violoncelle, et aujourd’hui une tendance à explorer les musiques du monde et les musiques trad’ actuelles si l’on peut dire ainsi.… Quels sont tes goûts en matière de musique ? Ta playlist du moment ? Beaucoup de choses ! J’ai commencé par avoir pour favoris il y a une dizaine d’année les groupes Radiohead, Morsheeba, The divine comedy, Sigur ros pour n’en citer que trop peu et avec, en parallèle, un intérêt constant pour la chanson française et toutes ses découvertes. Puis mon horizon s’est élargi aux musiques du monde dans leur diversité (klezmer, balkanique, africaine, etc.) mais aussi à toutes sortes de métissages sonores. Les artistes qui me suivent bien souvent en voiture ou ailleurs : Socalled, krakauer, Nicolas Repac, Alina Orlova, Bumcello, Sallie Ford. Ma playlist du moment, Balthazar et de la musique suédoise. Qu’est-ce qui t’as plus particulièrement séduite / attirée dans le profil de poste, la mission, la structure ? La polyvalence du poste, la découverte d’un nouveau territoire… Même si cela ne fait pas longtemps que tu es en poste, quelle est ta vision des Hautes-Alpes et du secteur Musiques Actuelles en général ? La pratique des musiques actuelles dans les Hautes Alpes me paraît très présente via les nombreuses associations s’y rattachant, avec le ressenti d’une demande importante de soutien et de diffusion des musiques actuelles. Peux-tu nous présenter le programme de cette année à venir ? A venir pour le moment : un atelier découverte de human beat box le 27 janvier, un stage de voix le 2 et 3 février, le concert du trio Bonobo le 7 février, le tout en collaboration avec l’Altitude Jazz Festival. Puis, 2 gros concerts Zik au sommet avec Jehro le 2 mars à l’Argentière-La-Bessée et Oxmo Puccino le 30 mars à Mônetier-les-Bains, une résidence franco-italienne entre de jeunes groupes briançonnais et italiens dans le cadre d’un projet européen, les journées du rock dans les collèges en mai (Zik au sommet) et bien d’autres dates et projets florissants à venir, je l’espère. Des envies spéciales pour l’avenir de l’Espace Babylone ? Des soirées découvertes, des scènes ouvertes, des spectacles musicaux jeunes publics, des concerts en robe de chambre le dimanche matin... :) Un petit mot pour les lecteurs ? Un message en particulier à faire passer en guise de mot de la fin ? Bonne année ! Les présentations étant désormais faites, attardons-nous maintenant sur une autre nouveauté en cette rentrée pour l’Espace Babylone, à savoir un tout nouveau site internet. Bien qu’étant doté anciennement d’un myspace et que figurant sur l’inévitable Facebook, Babylone a souhaité apporter un meilleur service à ses adhérents et à son public en créant ce site. Véritable bras armé de Babylone sur la toile, vous trouverez sur ce tout nouvel outil de très nombreuses informations : le détail de tous les concerts et événements passés et à venir, des infos sur les groupes qui répètent à Babylone, leurs musiques, des vidéos et photos, des liens utiles, etc., etc.… La possibilité vous est aussi donnée de vous abonner à la toute nouvelle newsletter qui vous permettra d’être alerté de toutes les actualités. Le Miyeu vous invite donc à aller consulter sans retenu : www.espace-babylone.com/ VERS UNE SMAC DANS LES HAUTES-ALPES... Depuis ces dix dernières années, le paysage des Musiques Actuelles sur le bassin gapençais s’est chargé d’une lourde histoire autant enivrante que remplie d’émotions avec ses réussites et ses peines. Mais à ce jour, malgré les nombreuses initiatives existantes ou tentatives, les gapençais sont toujours en attente d’une plus grande offre en matière de concerts et d’une salle intermédiaire dédiée. Il apparaissait donc nécessaire à ce moment charnière où l’on entend parler de plus en plus de la mise en place d’une Smac (voir dossier thématique), de donner quelques éclaircissements sur l’historique et les démarches engagées autant par les partenaires associatifs que les collectivités publiques. Quelques éléments d’histoire et d’étapes : u Fin 2006 : Fermeture du Live Café, Scène de Musiques Actuelles des Hautes-Alpes. u Fin 2007-2008 : Mise en place par le CDMDT des concertations autour du projet de concerts itinérants Itinézic. u 2008 : Naissance/Ouverture du Quattro à Gap. u 2009 : Assises de la Culture de la ville de Gap. u 2010 : Mise en place par la ville de Gap d’une programmation de concerts Musiques Actuelles au CMCL (5 concerts/an). u Eté 2010 : A l’initiative du Conseil Général des Hautes-Alpes et de la Ville de Gap l’idée d’une étude sur les Musiques Actuelles, faite par un cabinet d’étude extérieur, est entérinée par les différentes collectivités publiques (DRAC, Région Paca, Ville de Gap, Conseil Général 05). u Fin 2011 : Début de l’étude, état des lieux départemental. u Mars 2012 : 1er relevé de conclusion, comité de pilotage qui oriente ses prérogatives vers la création d’une Smac sur Gap. u Mars- Août 2012 : Réunion de coordination et groupes de travail avec certains acteurs des Musiques Actuelles 05 repérés dans le cadre de l’étude par les collectivités*. u Fin 2012 : 1ères expérimentations dans le cadre d’une préfiguration d’une Smac autour de la salle du CMCL, avec le soutien de la DRAC Paca. u 2013 : Reconduite d’expérimentation et de projets partagés, mutualisés entre acteurs* au CMCL dans le cadre d’une seconde année de préfiguration. Nous reparlerons sans doute prochainement dans les colonnes du MIYEU de ce chantier en espérant que celui-ci aboutisse très vite. UNE SMAC... Kézaco ??? Scène de musiques actuelles La prise en compte des musiques actuelles par le Ministère de la Culture date du début des années 80, mais c’est en 1991 qu’il initie le programme CafésMusiques. En 1996, le ministère abandonne le programme Cafés musiques au profit du dispositif Scène de musiques actuelles qui regroupe les lieux dédiés aux musiques amplifiées, les lieux musicaux généralistes et les lieux spécifiques (scènes de jazz notamment). En août 1998, une circulaire - qui reste à ce jour le seul document à valeur réglementaire pour l’action du ministère envers les lieux - vient confirmer l’entrée à part entière de ce dispositif dans les procédures publiques. La circulaire précise que c’est la contractualisation avec l’Etat (sous la forme d’une convention pluriannuelle adaptée à la singularité de chaque projet) qui vaut reconnaissance de la structure en tant que « Scène de musiques actuelles ». Les Directions Régionales des Affaires Culturelles (DRAC) sont seules compétentes pour inscrire un projet dans le périmètre du dispositif SMAC après avis préalable de l’inspection. Elles doivent travailler en relation étroite avec les collectivités territoriales qui sont généralement co-signataires de la convention. Objectifs du dispositif Les lieux musicaux de petites et moyennes capacités jouent un rôle fondamental en termes de diffusion et d’action culturelle, de «défrichage artistique» et d’accueil des publics. Ce secteur a connu une professionnalisation croissante ces dernières années, malgré des financements publics relativement faibles comparativement à ceux dont bénéficiaient d’autres dispositifs plus institutionnalisés. Il s’agit de concourir à la stabilisation du fonctionnement des structures (recrutement des personnels nécessaires et pérennisation des emplois déjà créés), tant en regard de ses missions premières (production et diffusion, accueil des publics) que des autres activités susceptibles d’être conduites. A ce titre, le soutien apporté par l’Etat aux «Scènes de musiques actuelles» prend en compte : • l’enjeu artistique et culturel que constitue de telles démarches qui recouvrent des pratiques larges d’éducation artistique, de novation musicale, voire de recherche ; • la responsabilité, l’indépendance artistique, et le professionnalisme des équipes dans un cadre de gestion adapté à leurs missions ; • l’accueil des publics dans toute leur diversité et le soutien aux pratiques amateurs, qui contribuent fortement au renforcement du lien social ; • l’inscription de ces lieux dans la dynamique plurielle (artistique, culturelle et commerciale) du secteur des musiques actuelles, nécessaire à l’émergence et au développement de nouveaux talents ; • enfin, la nécessité de diversifier l’implantation de ces structures, notamment dans le contexte géographique et sociologique, dans un esprit d’aménagement du territoire. Ce soutien est concrétisé par la conclusion d’une convention dont la signature par l’Etat vaut reconnaissance de la structure par le ministère de la culture et de la communication en tant que «scène de musiques actuelles». Les critères de soutien de l’Etat aux scènes de musiques actuelles Il s’agit chaque fois d’une conjonction entre un lieu, un projet et une équipe. UNE SMAC... Kézaco ??? (suite) Scène de musiques actuelles Le projet artistique Les SMAC ont pour mission à la fois la diffusion des musiques actuelles, l’accompagnement des pratiques notamment par la répétition, la formation, la création, et l’action culturelle. Une programmation régulière doit être élaborée et diffusée soit dans l’enceinte de la salle, soit complémentairement ou ponctuellement dans d’autres cadres, et présenter des artistes locaux, nationaux et internationaux, en réservant une place importante aux artistes en développement de carrière. La convention doit fixer un nombre minimum de prestations (concerts/représentations) annuelles, en fonction des situations et des réalités de chaque salle. Les salles concernées doivent développer, notamment en faveur de ces artistes et groupes, des initiatives permettant d’accompagner la création (par exemple au travers de coproductions, de résidences, etc.), et en inscrivant leurs actions dans des dynamiques départementales, régionales, nationales, voire internationales. Dans une perspective d’aménagement culturel du territoire et de maillage des équipements, elles doivent également tisser des relations avec d’autres SMAC, et d’autres acteurs de la vie artistique et culturelle, en favorisant des actions concertées. Elles doivent enfin participer, le plus généralement à la vie culturelle locale (ateliers de répétitions, formation, pratiques amateurs et pré-professionnelles), à la sensibilisation et au développement des publics. L’équipe artistique, administrative et technique. Les directeurs des SMAC doivent être des professionnels responsables des projets qu’ils mettent en oeuvre avec leurs équipes. Ils doivent y exercer une mission permanente. Leurs équipes doivent être composées de professionnels tant dans les domaines administratifs que techniques. La politique tarifaire La structure doit pratiquer des tarifs accessibles à tous les publics, compte tenu des financements apportés par l’Etat et les autres partenaires. Les types de salles éligibles La salle concernée doit avoir une forme juridique stable et autonome. Son activité principale doit être la production et l’organisation de concerts : la structure doit, à ce titre, être émettrice de la billetterie pour au moins 70% de la programmation annuelle. La structure doit être gérée en conformité avec la législation sociale et fiscale, les dispositions relatives aux entrepreneurs de spectacles conformément à l’Ordonnance de 1945, ainsi qu’avec le code de la propriété intellectuelle. L’un des responsables de la structure concernée doit être détenteur de la licence d’entrepreneur de spectacle. La salle doit comporter un ou plusieurs équipements sur un seul ou plusieurs sites. La salle doit être en conformité avec les textes régissant les règles de sécurité et l’environnement, et répondre aux garanties techniques et architecturales nécessaires à la diffusion de spectacles musicaux. La structure doit exister depuis au moins une année, et justifier d’une saison d’activité significative avant d’être éligible au concours financier. FEVRIER 2013 Du 25/01 au 9/02 : Briançonnais Les Décablés Altitude Jazz festival 01/02 : CMCL Ville de Gap Mathieu Boogaerts 01/02 : Kféquoi ! D’aqui Dub occitan 2/02 : Kfpro Iphaze - Mekanik Kantatik 2/02 : Studio 57 Monalisa 2/02 : Kféquoi ! Stormilianz 2 et 3/02 : Café du peuple Le Fourmidiable Rose Café 7/02 : Studio 57 Scène ouverte 8/02 : Barcelonnette Nuit du rock 8/02 : Studio 57 Bangkok 8/02 : Kféquoi ! The Musik Base Project 2 9/02 : Kféquoi ! The Gabelt + Volume 15/02 : Chorges Lap/Aix qui ? Concert de sélection Impulse planet Music 15/02 : Kféquoi ! Mystical Dub 16/02 : La Poudrière Kaya, Rewind, Ubayan Crew 16/02 : Studio 57 The 3 men show (humour) 16/02 : Kféquoi ! L’Homme Parle + Mr Brown et Le Libanais 21/02 : Gap, le Why Not Sound System Roots reggae dub Doctor Dick 67 meets Redlocks 22/02 : Kféquoi ! Usthiax + Marc Trigeau 23/02 : Kféquoi ! The Host inde + Ya Ok Yeah 23/02 : Studio 57 Pandore Orchestra 28/02 : L’Ogival Ristolas ACSSQ Oustafaous + guest 15/02 : CMCL Ville de Gap Zenzile MARS 2013 01/03 : Kféquoi ! Tremplin Class Eurock présélections 04 avec Hit My Fame, White Foxes et Perhaps. Guest : Woody Bud. 02/03: L’Argentière la Bessée Espace Babylone Jehro 02/03 : Studio 57 Benjy Dotti 02/03 : Kféquoi ! The Banyans + Jah Legacy 07/03 : L’Ogival Ristolas ACSSQ Djiwan, Jah Legacy 08/03 : Le Quattro Gap Raggasonic, Jah Gaia 08/03 : Kfpro Journée de la femme MELL - OTTILIE B - NEL SIN 08/03 : Gap le Why Not Sound System Roots : Doctor Dick 67 meets Redlocks 09/03 : Embrun Kaya, Folkestra 09/03 : Studio 57 A. Bichkou 09/03 : Hors les murs Kfpro Bars en scène 09/03 : Café du peuple Le Fourmidiable Les têtes de linettes 9/03 : Kféquoi ! Soirée ‘Do Brazil’ 15/03 : Kfpro Fiesta lycées + KAMI 16/03 : Studio 57 Cyril Etesse 23/03 : L’ogival Ristolas ACSSQ/ Le Son des cimes Bœuf « rock à papa » 23/03 : Studio 57 Jake Watt 23/03 : Kfpro Slam, Mes tissages de mots 23/03 : Kféquoi ! Laids Crétins des Alpes 27/03 : Studio 57 Les Tit’Nassels 29/03 : Studio 57 Bastien Lanza 29/03 : Kféquoi ! Red Light + Kitchen Tales 30/03 : Monnetier les bains Espace Babylone Oxmo Puccino 30/03 : La Poudrière, Embrun EMA Soirée Sidaction au féminin 30/03 : Studio 57 Clément brun 30/03 : Kféquoi ! Plateau ‘Ragga Reggae’