Un exhibitionniste sévit deux fois en 12 heures et se fait pincer

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Un exhibitionniste sévit deux fois en 12 heures et se fait pincer
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Un exhibitionniste sévit deux fois en 12 heures et se fait
pincer
SAINTE-CROIX
Un Tunisien de 26 ans, hébergé au centre de requérants, a été appréhendé après
s’être livré à des actes d’ordre sexuel devant quatre personnes, dont deux enfants.
«Je crois que mes enfants n’ont rien vu… En tout cas, j’espère.» Lundi en fin de
journée, alors qu’ils se promenaient dans un parc public de Sainte-Croix, une mère de
famille et ses enfants de 4 et 6 ans se sont retrouvés face à un exhibitionniste, qui les
avait abordés de manière cordiale quelques minutes plus tôt.
La femme est allée déposer une plainte hier. «Pendant notre déposition, les policiers
ont été appelés par une personne âgée», poursuitelle. Quelle ne fut pas sa surprise de
les voir revenir un peu plus tard avec l’auteur présumé de ces actes d’ordre sexuel.
Le prévenu – un Tunisien de 26 ans placé à l’Etablissement vaudois d’accueil des
migrants de Sainte-Croix – venait de récidiver. Connu pour des actes similaires,
l’homme s’en est pris hier matin à une octogénaire, dans les escaliers de son
immeuble.
A peine relâché…
Une enquête a été ouverte par le juge d’instruction du Nord vaudois qui a délivré un
mandat d’arrêt et a placé cet homme en détention préventive. A Sainte-Croix, on a
appris de source sûre que l’exhibitionniste avait été emmené la semaine dernière au
Centre psychiatrique du Nord vaudois pour des faits similaires. Relâché lundi vers 15
h, il s’est masturbé devant la femme et ses deux enfants moins de trois heures plus
tard.
Scandalisé, le père des enfants accuse: «Je ne suis pas raciste, mais j’estime que
l’Etat ne peut pas installer un tel centre dans un village où le poste de police ferme à
18 h, sans se donner les moyens de faire face aux problèmes qui peuvent survenir. Il
faut renforcer la sécurité.» Hier, il a écrit une lettre dans ce sens au conseiller d’Etat
Philippe Leuba.
Sur la place de jeux, hier aprèsmidi, une quinzaine d’enfants s’égaient sur les
balançoires. Un peu plus loin, cinq ou six requérants discutent, assis sur les bancs
publics. Et dans le préau du collège, attenant au parc, des adolescents tapent dans la
balle. «Des problèmes avec les gens du centre? Pas vraiment. On trouve ça plutôt
sympa: on parle avec eux, on joue au foot ensemble…» Autour des balançoires, une
grand-maman concède néanmoins «n’être pas la seule de son âge à avoir peur de
sortir le soir». «Mais pas uniquement à cause du centre», reprendelle. Un peu plus
loin, une femme affirme qu’il y a déjà eu des soucis dans les bars. A l’inverse, un couple d’octogénaires assure n’avoir «jamais rencontré de problèmes liés à la présence
de requérants».
Pour Michel Staffoni, secrétaire communal, les choses se passent globalement bien à
Sainte-Croix. «A notre demande, les responsables du lieu ont mis en place un
système de contrôle des allées et venues au centre.» F. RA.
Dans le parc public de Sainte-Croix, l’exhibitionniste s’est livré à de nouveaux actes répréhensibles,
alors qu’il était sorti du Centre psychiatrique du Nord vaudois depuis moins de trois heures.
OLIVIER ALLENSPACH
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20.08.2008

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