Sociologie, sexualité

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Sociologie, sexualité
Sociologie du genre, du sexe et de la sexualité
Ce qui donne sens au processus de sexuation doit etre compris à partir des sciences
sociales.
Introduction :
«Parce quʼil y a deux sexes : male et femelle, il y a deux genre : masculin et féminin et une
seule sexualité normale, naturelle, lʼhétérosexualité».
Ex : Pourquoi les études sur la fécondation ne porter que sur le nom des spz ? Parce que
le questionnement des chercheurs étaient limités par «la belle au bois dormant» qui ne
faisait rien. Comment expliquer que la plupart des médecins et les parents désignent
dʼune urgence médicale pour une petite malformation ?
En Fr le droit et la médecine considère comme normal que le genre corresponde au sexe.
La principale découverte sociale de personne transfemme, cʼest lʼexpérience de la
domination masculine tandis que celles des transhommes est celle des privilège de la
mascularité.
Cours 1 : «On Men, Women ...»
Les corps sexués nʼont aucuns points de vue sur le corps. On devient socialement et
culturellement H, F transgenre. On nʼest pas hétéo ou gay on le devient.
Les notions ne sont déterminés ni par dieu, ni par la nature, mais par des arrangements
socio et culturels.
Les stéréotypes :
Tous les stéréotypes désignent ces différences qui sont hiérarchisées :
LʼH est légé, ouvert sur lʼespace publique,! cʼest un entrepreneur.
La F est alourdie par lʼespace domestique, tournée vers lʼintérieur le privé, le domestique,
!
elle dépense.
A G on se doute que cʼest"#$!%&!'(#)*&!ʹ!+,-*&!./0#!
une fille qui parle la poupée, le G par des jeux collectifs et de
prise de risque.
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*!
!
Archétypes de genre.
Les désignations masculin féminin sont des désignations culturelles.
Signifiés: deux archétypes du féminin et du masculin, qui disent les différences1! et qui
disent les hiérarchies.
Il n'y a pas de masculin sans féminin et pas de féminin sans masculin
Homme"
"
"
"
"
"
"
"
"
Femme
en bleu "
"
"
"
"
"
"
"
"
en rose
"
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"
"
"
"
"
"
l'homme sort: il travaille" "
"
rentre dans la maison : féminin
domestique
Ciel masculin est lumineux""
"
porte un carton sur le ventre
comme un enfant.
L'homme produit" "
"
"
ciel féminin nuageux, celui du
péché. Elle dépense
phrase dite par un petite garçon (sketboard, ballon..)" "
"
"
"
"
"
"
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la phrase est dite par une fille: on le
"
"
"
"
"
"
"
"
voit a travers le poupée
(passive)
Définition polarisé du masculin et du féminin: connotation plutôt positif pour le masculin et
plutôt négatif pour le féminin.
Ces images sont une manière de dire le monde, de le légitimer.
Tableau de Courbet, qui montre un femme nue mais exposée au regard.
Tableau pornographique au regard masculin du publique.
Titre du tableau: l'origine du monde.
La femme est définie par sa matrice.
Hypernaturalisation des femmes à travers la réduction des femmes à leur sexe, a leur
utérus.
Il ne s'agit pas de description mais plutôt de monstration, de manière de dire le monde.
Orlan : pied de nez en 1989: « l'origine de la guerre ».
corps d'homme montré par une femme.
Ce type de représentations, qui a l'air naturaliste, est au fond politique.
Ce quelle montre, c'est que le genre est un rapport social. Et pas seulement une
différence d'identité.
Énoncé de sens commun « parce que il y a deux sexes mâle et femelle, il y a deux genres
masculin et féminin et un seule sexualité normale, naturelle, l'hétérosexualité. »
Cʼest un énoncé naturaliste, il suppose que c'est le sexe biologique qui est a l'origine de
leur identité de genre.
Cet énoncé est un énoncé moderne, car il apparaît en occident a la fin du 18éme siécle et
il s'oppose a l'explication traditionnelle.
Cet énoncé est aussi historiquement daté.
Lorsque le médecin dit «c'est une fille ou s'est un garçon !! » il décrit dans une premier
temps les organes génitaux, puis il affect un genre à l'enfant, puis implicitement, il dis que
c'est un fille qui est supposée devenir une femme hétérosexuelle ou un garçon qui est
supposé devenir un homme hétérosexuel.
Articulation entre sexe, genre et sexualité.
SEXE: en biologie c'est une différenciation faite entre les mâles et les femelles dans une
finalité reproductive.
Différences physiologique du sexe, en rapport avec la procréation.
Longtemps les sexes sont définis par les différences physiologiques.
On ne pensait que les individus ne pouvaient être que mâle ou femelle.
Avec le développement de la médecine, on met en évidence le rôle des testicules et des
ovaires dans la structuration corporelle et la reproduction.
Puis, 3ème critère de différenciation, le fonctionnement hormonal (hormones, récepteurs,
dosages)
4ème critère: différence génétique (XX ou XY).
4 éléments de définition du sexe qui sont censés correspondre les uns aux autres.
Plus on sophistique la définition, plus on interfère les inter sexes.
Plus on multiplie les facteurs de sexuation, plus la définition du sexe se complexifie.
Plus on connait les éléments de différenciation du sexe, plus on multiplie les inter sexes (2
à 4 % de la population).
On compte 46 variantes possible d'articulation sur 1% de la population que l'on appelle les
intersexuée.
2 formes majoritaires: mâle et femelle et une multitude de formes minoritaires.
Il n'y a pas deux sexes, il y a un continuum de sexuation, il existe deux formes majoritaires
et une multitude de formes minoritaires.
LE GENRE: il n'est pas biologique mais culturel. Différence entre le masculin et le
féminin.
Pas de rapport nécessaire entre genre et sexe. C'est une dimension structurante de la
culture.
Concernant les humains, la différence de genre est une dimension universelle et relative.
C'est une différence universelle: dans l'histoire de l'humanité, la différence du masculin et
du féminin ont été marqué et considéré comme une différence fondamentale dans la
société et son organisation.
Relative: les définitions du masculin et féminin sont variables, relatives.
Il a 3 dimensions:
- dimension en terme d'identification de genre
Elle se fait d'abord par autrui: on se voit affecter un genre masculin ou féminin.
Mais c'est aussi une identification par soi, nous intériorisons ces identifications pour y
correspondre
- le genre est un rapport social
Rapport social de pouvoir, différence hiérarchique (masculin supérieur au féminin).
- le genre est une matrice culturelle d'interprétation des rôles sociaux, sexués et de la
sexualité.
Les corps sont capables de beaucoup de choses. Énorme capacité d'action des corps.
Mais ces corps n'ont aucun point de vu, ni sur les identifications de genre, ni sur la
sexualité.
LA SEXUALITE : elle n'a pas de rapport avec le sexe, et la procréation.
Considérations d'ordre symbolique de la sexualité avant.
Les plaisirs sexuels sont eux aussi définis culturellement, liés avec des représentations
sociales.
En occident la sexualité est réduite a une sexualité reproductive et génitale
(christianisme).
Mais depuis le milieu du XXéme siècle, il existe une séparation entre sexualité et
conjugalité, sexualité et hétérosexualité, sexualité et organes génitaux.
Il y a bien des liens entre sexe, genre et sexualité, mais ces liens ne sont ni nécessaires ni
naturels, ils sont relatifs, ils sont d'ordre symboliques et au fond d'ordre politique.
Il y a trois paradigmes du genre, chaque paradigme est une nouvelle manière d'interpréter
les autres.
I- Paradigme cosmologique: le genre avant le sexe.
16ème-17ème siècle.
Paradigme prémoderne.
La différence de sexe n'a jamais été considérée comme une cause de différence de genre.
Le raisonnement biologie n'existe pas.
Ces différences sont liées a des causes, qui ne sont pas biologiques mais symbolique.
Pas de différence entre la nature et la culture. (liens symboliques entre les humains, les
dieux...)
la différence de sexe (évidente) est toujours l'objet de préoccupation, mais n'est jamais
considéré comme une cause explicative de la différence de genre.
Les différences de sexe et de genre sont l'expression d'une cosmologie qui classe et
hiérarchise les êtres.
Nous vivons dans un monde dont l'équilibre symbolique est constamment perturbé par
des déséquilibres. C'est la mise sous tension des polarités qui permet des déséquilibres.
Clivages de catégories qui distinguaient le pure et l'impur, le haut et le bas, le chaud et le
froid...
Les différences de sexes, de genre et de sexualité sons saisies, et participent de ces
classements.
Féminin et masculins étaient opposés (masculin + et féminin - ).
Il y a une sphère masculine exclusive (celle du pouvoir politique) et une sphère féminine
exclusive (celle des taches domestiques et de soin).
Sexes et genres sont liés mais pas forcément associés.
La différence de genre est plus importante que le différence de sexe.
On dissocie sexe et genre si il le faut.
En Afrique noir, chez les Nuer, une femme stérile n'est pas une femme, donc c'est un
homme, donc elle peut se marier avec une femme et avoir des enfants.
La femme est définie par la procréation. Une femme stérile peut devenir un homme.
Socialement elle devient un homme (chef...)
Peut importe le sexe, l'important c'est la marque sociale et culturelle.
Chez les inuits: ce n'est pas le sexe qui définie le genre du bébé, mais c'est le genre de
l'ancêtre dont il est la réincarnation.
Les enfants nés femelles peuvent être élevés comme des garçons ou comme des filles
cela ne dépend pas du sexe.
Lors du mariage, les individus retrouvent le genre de leur sexe.
On a souvent des couples formés d'hommes élevés comme des filles et de femmes
élevées comme de garçons.
Chez les amérindiens: lorsque un garçon s'intéresse aux affaires féminines, on le laisse
s'y intéresser, il quitte le genre masculin pour rejoindre le genre berdache (entre les deux).
Cela peut avoir des vertus, ils sont reconnus comme ayant des vertus spirituelles pour le
passage entre les mondes. Ils sont en dehors de cette bicatégorisation.
Grecs ancien: le monde est partagé en deux sphères, celle de l'oïkos, c'est la sphère
domestique, de la nécessité, de la reproduction et de la famille, c'est donc la sphère des
femmes qui est sous la dépendance des hommes. Il existe une sexualité, qui est
l'hétérosexualité.
Elle s'étend à une sphère extra domestique, à la rue et au commerce, pratiques sexuelles
hétérosexuelles par les hommes mariés, ou par les femmes non mariées (prostitution).
Les hommes ont deux sexualités: conjugale et extra conjugale.
Les femmes elles, sont d'un coté ou de l'autre.
Il existe une autre sphère, la polis, qui est la sphère politique, sphère de la liberté, de
l'égalité, seulement réservée au citoyens (seuls les hommes) qui vont y développer une
autre forme de sexualité, sans nécessité, qui prend la forme d'une homosexualité
amoureuse, très codifiées, très normées entre hommes mures et jeune éphèbes. On évite
aussi toute féminisation.
Ici, la définition du genre est donc lié a la sexualité.
Le genre masculin est lié a deux sexualités: homosexualité (beauté et plaisir) et
hétérosexualité (besoins)
On ne peut pas dire que les grecs sont des homosexuels ou hétérosexuels.
Jusqu'au XIXème siècle, pas de catégorie homosexuelle en occident.
II- Paradigme naturaliste moderne
18éme – 20éme siècle
Rupture historique, anthropologique avec la cosmologie, la justification théologique,
symbolique du monde.
Plus de tradition qui font l'ordre social, mais le politique, le droit, l'économie.
Les hommes sont entièrement responsables de l'ordre social, et plus dieux, plus
d'ancêtres...
Invention de la nature: dieu ne commande plus rien, la nature est une cause explicative de
ce qui n'est pas humain, social.
La science est le porte parole de la nature.
On part de la science. La loi fonde le social.
Alliance entre le politique et la science fondée sur une idée de progrès de l'humanité.
La politique est émancipatrice par rapport à la nature.
Vertu du droit, de la loi: Tout les êtres humains sont égaux : citoyenneté (différence en
nature mais égal en droit).
D'un coté, la politique émancipe de la nature. Le droit est plus fort de la nature puisque
quelque soit la différence entre les individus, il sont tous capables de devenir égaux
(citoyens).
Mais il existe un point où le politique devient impuissant: c'est la différence des genres.
Les différences naturalistes entre les hommes et les femmes apparaissent comme
inaténiables par le droit.
L'égalité en droit est moins forte que les différences de sexe et de genres.
La modernité naturalise les sexes, et va en faire la cause de la différence des genres.
Les femmes et les non blancs sont exclus de l'égalité en droits, ils ne peuvent pas accéder
aux mêmes vertus, droits que les hommes. Car ce sont des êtres dont le corps renvoi à la
nature.
La différence de sexe est la cause des différences des genres (raisons naturelles).
Ceci fonde la différence sociale des genres par la différence naturelle des sexes.
Le corps de la femme est défini par son sexe, son utérus.
La raison pour laquelle les hommes et les femmes sont différents, c'est l'explication
naturaliste.
Invention de la liberté et de l'égalité seulement pour les hommes blancs.
Si les femmes sont inférieures aux hommes, c'est en raison de la différence de sexe.
Transformation de catégories symboliques par des catégories naturelles qui ne sont pas
discutables.
La médecine va chercher a prouver que les femmes sont déterminées par leur corps.
La nature a voulu que la femme procrée pour que l'homme puisse créer.
Toute dérogation est considérée comme contre nature.
Infantilisation de la femmes dans le domaine politique (droit de vote en 1944), conjugal et
professionnel (pleine autonomie a partir de la fin des année 1970)
Cela oriente la recherche médicale sur la fécondation et la reproduction.
Spz actif, et ovule passive.
La différence de sexe est d'ordre naturelle, donc toute déviance est considérée comme
pathologique.
Les auteurs des pratiques homosexuelles sont désormais considérés comme contre
nature de la même manière que leur pratique.
On parle alors d'homosexuelle.
On distingue alors une deuxième catégorie de personnes: les hétérosexuels
Tous les individus sont supposés appartenir à l'une de ces catégories.
Mise en place d'une police des genres dès la petite enfance pour que les humains
s'ajustent dans les normes du masculin et du féminin.
Le sexisme et l'homophobie sont désormais légitimes et légaux. Puisque les différences
de sexes et de pratiques sexuelles sont considérés comme nécessaires des bonnes
relations sociales entre les êtres.
Ce paradigme c'est vu critiqué.
III- Paradigme constructiviste
Déconstuction du paradigme naturaliste.
Point de départ: le féminisme: anti sexisme, élaboration par des femmes d'une contre
analyse.
Idées centrale de féminisme: c'est un anti naturaliste, il dissocie sexe et genre.
Il va dissocier l'analyse du genre comme identification des individus, et analyse du genre
comme rapport social de pourvoir qui médicalise la sexualité au non de la nature au lieu
de résonner en terme culturel, politique, éthique.
Les choses ne sont pas des essences, n'ont pas de signification en soi, tout est construit
par les relations des humains avec les autres humains et les non humains. Le corps, le
sexe ne sont pas des données naturelles, mais politiques, esthétiques, éthiques.
La modernité produit simultanément une forme radicale de patriarcat et sa critique
féministe.
GOUJES (ou JOUJES) : s'étonne qu'on puisse envoyer pour des raisons politiques des
femmes a l'échafaud tandis qu'on les exclus des tribunes politiques.
Si la loi est capable de passer autre les différences naturelles entre les hommes pour faire
des citoyens égaux, il n'y a aucune raison pour que les femmes puissent également y
prétendre.
→ mouvement égalitariste , la loi devrait mettre entre parenthèse les différences entre
femmes et hommes (bien qu'elles existent, les femmes ne le nient pas)
Il y a eu alors apparition d'une résistance anti féministe qui est naturaliste, pour eux, si les
femmes se comportent comme les féministes ce ne sont pas des femmes car d'habitude
elles sont dociles et en attente.
Mais au final, cette revendication d'égalitarisme va avoir gain de cause car on observe
depuis 50 ans un démentélement du droit sexiste patriarcal (Biiim)→ le droit a reconnu
cette contradiction .
Le féminisme a gagner en droit car il y a eu abolition des règlements sexistes pourtant le
sexisme et les inégalités persistent finalement encore. Pourquoi ? Car au cœur du
sexisme , il y a un lien entre sexe et genre que le féminisme n'avait pas contesté.
La loi devrai être capable de considérer chacun des individus comme de citoyens,
indépendamment de leur sexe.
Il a fallut 200 ans pour que ce raisonnement soit accepté.
Dans ce raisonnement de type égalitariste, ce n'est pas au nom de leur féminité mais en
tant qu'être humain que les féministes demandent une égalité.
Les féministes ne parlent pas au nom du fait qu'elles soient des femmes.
Résistances anti féministe, basées sur un raisonnement naturaliste.
Les féministes ne sont pas des vraies femmes, leur conduite est contre nature
Le féminisme a gagné en droit, pourtant, le sexisme et les inégalités persistent.
Second acte de féminisme en 1939 par Simone de Beauvoir « on ne nait pas femme,
homme, hétérosexuel, homosexuel, on le devient »
Rupture de causalité entre sexualité et genre.
Différence biologique de sexe qui n'est pas la cause de la différence de genre.
Ce n'est pas la différence de sexe qui est la cause de différence de genres. Elle est donc
politique.
On va devenir un homme ou une femme par la socialisation, pour transformer le nouveau
né en homme ou en femme.
À la naissance: Acte descriptif des organes génitaux (mais troubles parfois)
On fait un acte performatif du destin social, dire c'est une fille ou un garçon fait exister le
genre de la personne.
Le corps est rendu féminin ou masculin a travers la mobilisation de technologies de genre.
Féminin: épilation, cosmétique, vêtement, traitements hormonaux, chirurgie plastique.
Nous ne devons pas être négligés du point de vue de notre genre.
Si c'est le cas, on pourrait être soupçonné d'être bizarre : « queer ».
Aujourd'hui nous sommes dans un contexte de mise sous tension entre une définition
naturaliste et constructiviste.
Nos identifications de genre sont le produit des épreuves que nous allons rencontrer
pendant notre socialisation.
Le droit et la culture comme ressources d'individuation et des «carrières d'identification de
genre».
Sur le plan familial, très tôt les garçons sont élevés pour êtres autonomes... les filles sont
élevées pour êtres attentives aux autres...
On ne demande plus aux hommes de faire preuve de virilisme.
On ne demandera seulement aux filles de concilier vie professionnelle et familiale
Charge matérielle de la double journée de travail.
Charge mentale, elles sont chargées de devoir penser a tout, tout le temps.
Les identifications de genre pourraient être plus larges.
« trouble de l'identité de genre »
aujourd'hui ce n'est plus une maladie.
Il reste une définition politique de la norme.
En europe, la loi est entrain de faire en sorte de ces discriminations légales entre
homosexuelle et hétérosexuelle disparaissent, puisqu'elles n'ont plus de fondement.
Sur le plan social: pas trop changé.
Il existe des inégalités sociales entre hommes et femmes sont le produits de et de
discriminations sexistes. Il est toléré que la part de travail
Si les filles ont des meilleurs résultats dans les études, elles font moins de travail
professionnel, des carièrres moins prestigieuses.
Sur le plan de la sexualité, différence entre sexualité et reproduction, avant tout par la
contraception mais la contraception elle même reste imprégnée de conceptions
naturalistes.
Par exemple la pilule est un artefact biochimique qui agit sur le fonctionnement hormonal
du corps.
Ce dispositif de contraception a du passer par une mise en scène technique de sa
fonctionnalité. Il fallait avoir ses règles pour prendre la pilule (raison pour laquelle la pilule
ne se prend pas tout le mois).
La pilule a une très forte charge mentale : si on l'oublie on peut tomber enceinte.
Même si techniquement on peut tout dissocier, il y a une nécessité de maintenir les
choses.
Pas de rapport entre sexualité et génialité.
Les pratiques sexuelles, les identifications de genres, ne sont pas en soi un problème
médical.
Elles ont été médicalisées a la fin du XIXéme siècle.
Avec les procréations médicales assistées.
Les identifications ne sont pas un problème médical, mais un problème social et culturel.
Cours 2 : « … et nous qui sommes tout les autres »
Kate Bornstein, Gender Outlaw 1994.
Les définitions sont des constructions culturelles.
Les significations sont construites par les différents contexte (sociaux, culturel..) qui sont
eux même relatifs.
On va s'intéresser à deux cas de figures, qui sont liés à ce qu'on a pu observé au XIXe
siècle, c'est à dire la médicalisation. Deux cas paradoxaux: identifications de genre trans
et intersexualité.
XVIe siècle : on commence à ouvrir les cadavres.
Le débat sexe/genre.
Un des avantage de médicalisation : les personnes considérées comme des criminelles ou
comme des monstres, vont pouvoir être saisi comme des malades à qui on va pouvoir
apporter un traitement thérapeutique.
Paradigme natrualitse : deux sexe qui sont la cause de deux genre et sexualité :
hétérosexualité.
Problème : Comment traiter ceux dont la correspondance sexe/genre est considérée
comme pathologique ?
Que faire des travestis et des hermaphrodiques, qui se présentent de manière discordante
entre le sexe et le genre.
=> Les trans ont un sexe et une conduite sociale inversée.
La question trans : depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à nos jours, c'est une catégorie
inventé par les médecins américains dans les années 50 : transexuels. Catégorie
pathologique qui fait l'objet d'un traitement thérapeutique.
Hermaphrodite : on ne sait pas quel genre affecter puisque on ne sait pas quel sexe
donner.
I- Traitement des travestis (1890-1980)
"
Dans le paradigme pré-moderne, quelle est la place laissée aux personnes qui ont une
discordance entre leur sexe (physiologique) et leur genre ? Est ce qu'on leur laisse une
place dans le monde commun ? Notre cosmologie permet elle de faire place à ce genre de
personnes ?
Dans certaines cultures, oui , dans d'autre non.
Dans un certaine ethnie d'indiens en Californie : la réponse était oui. Si un jeune garçon a
des conduites de type féminin, plutôt de le contrarier et de l'obliger de se comporter
comme un homme, on le laisse faire, et il quitte le monde des hommes pour devenir un
« berdache », qui était une troisième catégorie dédiée à ce genre de garçons.
Autre type de réponse occidentale : non, il n'y a pas de place pour ce type de personne
dans notre monde. Le travestissement était considérée comme un crime (passible de la
peine de mort), comme une atteinte à l'ordre publique et à l'ordre divin (explique le
sexisme fondamental de l'église catholique, qui avait fait une différence entre homme et
femme).
Ceci se traduisait par de l'enfermement, soit au contraire des pratiques d'exhibitions (foires
aux monstres). Les comédiens n'avaient pas le droit d'être enterrés car ils vivaient d'une
activité de travestissement. Le paradigme pré-moderne ne laissait pas de place pour ce
type de personnes
Dans le paradigme naturaliste, c'est le moment de la médicalisation non seulement du
sexe, de la sexualité mais aussi des identifications genre. On va avoir deux théories qui
vont se pencher sur la question et de résoudre l'énigme ci dessous.
Question : comment se fait t'il que des gens qui ont des conformations sexuelle, non
pathologiques (normales), aient des conduites de genre aussi inversées ?
On va avoir au fond deux théories :
- 1ére théorie de type psychiatrique (Allemande) : dit qu'il s'agit d'une pathologie mentale
liée à une dégénérescence héréditaire. Les individu doivent s'identifier au genre de leur
sexe.On a une dégénérescence de la race avec des individu qui ne s'identifient pas au
genre de leur sexe. Il faut donc les traiter psychiatriquement et les empêcher de faire des
enfants.
- 2éme théorie de type psychanalyse : relative à la psychogenèse. Freud explique qu'à
l'origine les enfants sont tous bisexuels. C'est en grandissant, passant dans un processus
de psychogenèse (construction du psychisme normal), au final, les individus normaux du
point de vu de cette psychogenèse doivent devenir des hétérosexuels, faisant
correspondre leur sexe à leur genre.
Que ce passe t'il quand des personnes ne se conduisent pas de cette façon ?
On a une immaturité dans le processus de la psychogenèse. A un moment donné il s'est
stoppé, ce qui fait que le passage à l'hétérosexualité et à l'identification de genre
rapportée au sexe ne se fait pas.
Cela concerne avant tout les homosexuels qui sont des personnes immatures du point de
vue de la psychogenèse. Ils ne sont pas une menace pour l'orde social. La psychanalyse
propose de traiter ca par la parole, on essaye de faire en sorte que ce soit moins pénible
ou déprimant pour le sujet.
Quand est t'il des travestis ?
Au fond, les travestis, ont pour objet de désir des gens qui on le même genre que le leur.
Ce sont des homosexuels comme les autres, mais qui refusent de l'accepter (=Déni de
leur homosexualité)
Ils désirent les personnes du même sexe qu'eux mais ils le nient. Une personne de sexe
masculin, va avoir un désir homosexuel, en même temps il refuse de se définit comme
homosexuel tout en reconnaissant son désir.
Au fond, cette personne va se définir comme une femme. Si il est une femme il n'a donc
pas de désir homosexuels. On est dans un déni du réel, on refuse la réalité.
=> Deux théories et deux types de traitements différents.
II- Invention des transsexuels (1890-1990)
Sexologie endocrinologique, crée par un américain d'origine allemand (Benjamin) qui va
développer une théorie : ce n'est pas une dégénérescence héréditaire, pas un problème
relatif à une immaturité psychique, c'est un effet biologique atypique mais naturel (3e
explication).
Lors de l'embryogenèse, le foetus reçoit des imprégnations hormonales inverses (ex : un
embryon mâle recevra des imprégnations hormonales féminisantes et inversement).
Le bébé va naitre normalement constitué comme mâle ou femelle, mais son cerveau aura
été imprégné d'hormones inversée. Le sexe faisant le genre, grandissant, il va être
commandé par cette imprégnation hormonale précoce. Selon Benjamin => on y peut rien.
Tout cela est contrariant pour les deux premières théories.
Stoller (psychanalyste américain contemporain de Benjamin) : va renforcer la théorie de
Benjamin. Il dit que contrairement a Freud, il n'y a pas de bisexualité originel au contraire
on observe dans le domaine biologique que le dimorphisme sexuel se déclenche
tardivement dans l'embryogenèse.
Au départ tout les enfants sont androgynes, et la tendance spontanée, c'est qu'ils
deviennent tous des femelles. Les corps produisent des êtres femelles, si cette
féminisation n'est pas contrarié par des activateurs de masculinisation, on aura que des
femmes.
Il y a toujours des échecs où le processus de masculinisation ne va pas avoir lieu
(configuration pathologique). Relation fusionnelle entre la mère et le garçon, sans acteurs
masculin, et donc faute d'activateurs masculin, l'enfant ne va pas se voir activer les
processus de masculinisation psychique.
Les personnes qui sont trans sont des ratées de la masculinisation au cours de la
psychogenèse selon Stoller.
Chez Stoller, l'explication est totalement culturelle et psychique, chez Benjamin elle est
totalement organique et biologique, on a donc théories totalement inverses, néanmoins ils
vont se rencontrer, et vont inventer la catégorie du transsexualisme.
Problème qui ce pose : Que faire de ces personnes là ?
Car dans un cas comme dans l'autre, les imprégnations hormonales ou psychiques sont
tellement précoces et profondes, qu'elles vont architecturer le cerveaux, et on ne peut pas
revenir en arrière sur cette identification de genre.
III- Du transsexualisme à la santé mentale du trans-genre (1990-2010)
Puisqu'on ne peut pas agir sur l'identification de genre, pour des raisons opposées, la
seule solution en tant que médecin sera de modifier les corps. Puisqu'on ne peut pas agir
sur l'identification de genre, on agit sur le sexe.
Si on a affaire à de vrai transsexuels, alors il est légitime de leur proposer une modification
hormono-chirurgicale ayant pour but de faire concorder le sexe et le genre. On ne touche
pas au genre.
Transsexualisme : Identification persistante au genre opposé, dont la principale
thérapeutique est la transformation corporelle et sexuelle.
Exemple de Transsexualisme : Chritine Jorgensen en 1952 (Ancien Gi devenu une
femme).
Cette proposition médicale, lourde, qui passe par la castration, un traitement hormonale
lourd, une stérilité. Elle suppose d'agir sur des corps sains. Les endocrinologues modifient
des corps non pathologiques, uniquement sur la base de théories relatives à la nature du
sexe, du genre et de la sexualité.
Les enjeux éthiques sont important, ce qui explique la résistance qu'a rencontré cette
théorie chez la plupart des médecins.
Au fond, cette proposition de transsexualisme, n'aurait pas due avoir le sucés qu'elle a, il y
a une victoire des sexologues, énorme succès auprès des malades qui étaient content de
faire correspondre leur sexe et leur genre.
Ce type de traitement renforce l'idée qu'au fond il n'y a que deux genre. Ce n'est pas
normal de pouvoir dissocier sexe et genre. L'important, c'est d'avoir une concordance
sexe et genre, et le maintient du binarisme masculin et féminin.
On a une acceptation sociale et culturelle importante car cela va dans le sens de ce
binarisme. La médecine est capable de résoudre les problèmes que le paradigme
cosmologique ou naturalistes ne pouvaient pas résoudre
Cette médicalisation suppose des conditions: Institution médico légale du transsexualisme
(1980 DSM III).
- droit aux soins : modèle binaire du « passing » MtF ou FtM
- droit au changement d'état civil : conditionné aux soins
Ce n'est pas acceptable qu'on puisse dissocier sexe et genre. On a une acceptation
sociale qui suppose des conditions drastiques de l'institution du transsexualisme. On
appelle cela le : MtF/MtM. Pour que quelqu'un change de sexe, il faut qu'il s'identifie aux
contrainte des l'autre sexe.
Cela n'est possible que si tout le monde s'engage : le trans et l'équipe médicale.
A partir du moment ou on met le petit doigt dans le processus médical, on en sort
complétement transformé sans aucune ambiguité. Il n'y a pas d'alternative possible. Ne
sont autorisés à rentrer dans ce protocole, que ceux qui sont passé par une série de test,
qui montre une discordance entre sexe et genre. Le transsexualisme est une technologie
de genre.
La notion de technologie de genre est une réalité pour tout le monde. C'est une
technologie de genre qui reprend les même techniques (chirurgie, cosmétique), mais c'est
en quelque sorte une police des genre (technologie mis au service du renforcement des
normes).
En Iran : c'est LE traitement thérapeutique préférentiel pour l'homosexualité, car
l'homosexualité est passible de peine de mort dans ce pays.
Ces technologie de genres, sont parfaite pour légitimer des normes de genre,
extrêmement réductrices. On est féminin ou masculin, il n'y a pas d'entre deux. Cela
donne droit au changement d'état civil, mais qui est conditionné aux soins (en Angleterre
sur les papiers administratifs ils n'y a pas le sexe contrairement à la France).
En France, les papier administratifs mentionnent le sexe de l'état civil. Il a fallut un procès,
parce que le droit français refusait le changement d'état civil, il y a eu un appel auprès la
Cour Européenne donc en 1992, la cours de cassation a autorisée le changement d'état
civil, sous réserve que la personne soit passée par un diagnostique psychiatrique, et par
l'ensemble des interventions médicales (castration, mise en conformité corporelle). C'est
toujours en vigueur aujourd'hui, mais c'est très contesté..
Contesté non seulement par les patients, mais aussi par la médecine et la psychiatrie
américaine, qui avait construit ceci comme une pathologie. Aujourd'hui ils déconstruisent
cette catégorie, on va vers une dé-pathologisation.
Avant la médicalisation de ces identifications de genre trans, au fond, les personnes qui
avaient ce genre d'identification, étaient dispersée, isolées, sans possibilité de développer
leur point de vu. L'effet de la médicalisation, c'est que cela va transformer toutes ces
personnes en malades et ces malades vont constituer un groupe socialement existant.
L'offre de thérapie est arrivée comme une bonne nouvelle au départ, vive coopération des
premiers malades avec les médecins.
Très rapidement, ces personnes, en même temps vont être définies comme un groupe
conditionné au protocole de soin. Ces malades vont commencer à penser que le prix à
payer est lourd, surtout quand on pense que nous sommes pas des monstres, et pourquoi
est il si important de faire correspondre sexe et genre.
Critique qui montre que ceci est une construction médicale qui n'a pas toujours été
validée, tout cela est un montage. Mais au fond la solidité médicale n'est pas avérée. →
Discrimination et menace sociale pour ceux qui sortent des normes de genre et de
sexualité (comme les homosexuels).
Les mouvement de gay c'est défini comme un mouvement de droit civique, revendiquant
la fin de la pathologisation, de la discrimination. Chez les trans c'est pareil, critiques
culturelle.
→ En 1973, l'homosexualité a été retiré des pathologie psychologiques.
On ne nait pas trans on le devient.
Au fond, on part que quelques chose mais je refuse l'association binaire sexe/genre.
On ne nait pas trans on le devient. Opposé au devenir transsexuel tel qu'il avait été
institué par la médecine et le droit.
Les fondateurs du concept de transsexualismes travaillaient dans des cliniques. Jusqu'au
début des année 1980, on a considérée que c'était pas bien d'aller contre la nature ainsi,
ces cliniques sont fermées, alors que le transsexualisme rentre enfin dans le DSM à la
même époque.
Donc le marché privé va récupérer ce type d'opération, et va l'intégrer dans l'économie de
la chirurgie plastique. Plus de monopole par les psychiatres des hôpitaux publiques.
Libéralisation du diagnostique, dans lequel n'importe quel professionnel de la profession
médicale va être autorisé à délivrer une lettre destinée au chirurgien, pour que le patient
ait accès à la chirurgie.
Autoportrait Loren Cameron : il met en scène le corps masculin auquel il est parvenue,
avec une misse en scène des débordement des protocoles médicaux, psychiatriques trop
normatifs. Il s'injecte lui même des hormones avec une piqure. Il assume la discordance
sexe genre, il assume d'être un homme sans avoir de bite ! ce qui est impossible pour un
psychiatre.
On peut dire que aucune théorie (Stoller ou Benjamin) n'ont été validées. On ne dispose
d'aucune explications objectives qui permettent de les validées. La discussion va alors
porter sur ''est ce qu'il faut la maintenir comme une catégorie à part''.
On est sur des conduites définies comme pathologiques sans qu'on puisse fournir des
explications qui permettent de les fonder.
Les discutions ne portent plus sur les cause mais sur les lectures qu'on en fait. Idée qui
est : est ce qu'on doit la maintenir comme une catégorie pathologique?
Parmi les gens qui ont une discordance entre sexe et genre ils présentent des symptômes
comme dépression, stress, ils sont pas liées à la discordance mais plutôt à la place que
cette discordance lui confère dans la société (stigmatisation sociale).
On a pas de fondements biologiques ni de déterminant génétiques.Les trans sont moins
définie par le fait que cette catégorie existe ou pas que par la place qu'elle prend dans le
monde actuel. Sommes nous capables de donner une place qui ne soit pas
pathologisante, normative ?
Nous allons dé-pathologiser les identifications de genre trans.
L'invention de la catégorie homosexuelle à fait qu'on à du appeler les autres hétérosexuels
(alors qu'ils n'étaient pas nommés avent) de la même façon on a eu apparition de cisgenre par opposition à trans-genre.
Être cis-genre c'est pas si facile tout comme être trans-genre, ce n'est pas pathologique
en soit mais ça peut générer du stress (stigmatisation sociale). Deux identifications de
genre, les deux sont normales et non pathologiques.
Dissociation juridique entre sexe et genre qui se fait par la transformation du droit. On voit
comment le droit tend à dissocier sexe, genre et sexualité, notamment dans la famille mais
en droit, toute les légitimations sont en voie de démantèlement.
On est sur une perspective libérale des identifications de genre. Il y a une redéfinition en
terme de santé trans-genre.
Dans certains pays, le droit tend à dé-normaliser l'identification binaire cis-genre transgenre, on a une dissociation juridique entre sexe et genre, de sorte que pour changer de
genre, on est pas obligé de passer par ces protocoles, il suffit juste d'en faire la
déclaration (Espagne, Angleterre).
En France on est sur un maintient assez radical de la catégorie de transsexualisme dans
le monde médical et validé dans le monde juridique. La science redéfinie les objets, les
méthodes et la signification de ses résultats.
IV- La question inter-sexe
Dʼune critique médicale à la critique de la médicalisation.
De moins en moins de place aux normes qui seraient nécessaire, vers des conspirations
qui donnent la réponse à des individus comme sujets, comme sujet de leur configuration
corporelle.
1- Paradigme pré-moderne
On ne connaissait que les ambigüités génitale, on ne connaissait pas le fonctionnement
des hormones, des gonades et des X.
Quelle place sommes nous capable de faire à ce type de personne ?
-Pour les Grecs, oui. L'invention culturelle qui a permis de les intégrer c'est faite en
réponses aux troubles générés par ces ambiguïté génitales. Ils sont porteurs d'une
transgression, de menace pour l'ordre symbolique.
Cʼest en réponse aux troubles généré par ces ambigüités génitales, car ils sont porteurs
dʼune transgression. On a des êtres qui sont dans une espèce dʼentre deux, et cette
menace soit on la réduit en tuant les gens, soit en construisant une place. Cʼest ce quʼon
fait les grecs, ils ont inscrit ce type de configuration physiologique dans leur mythologie.
Hermaphrodite, jeune éphèbe, dont toute les nymphes tombent amoureuse, dont une
mais qui va se faire remballer, et donc va se plaindre à Zeus, qui va fusionner leur corps.
Les hermaphrodites trouvent une place sociale dans le monde Grec (ils ont une place
dans la cosmologie Grecque).
"
2- Paradigme moderne
Dans le paradigme moderne : c'est très contrariant l'hermaphrodisme. Si on pense que le
sexe est la cause du genre, puisque le sexe est indéterminé, il va être difficile de donner
un genre.
Comme pour les questions trans, soit on cache ces personnes, elles n'auront pas de rôles
sociaux, elles ne pourront pas se marier, pas avoir d'enfants.. ou au contraire on va les
montrer comme des monstres de foire.
=> Curiosité de foire et médicale. La question de la médicalisation n'est pas simple.
Il faut médicaliser mais comment faire ?
Puisque le sexe est la cause du genre, ici la nature a fait une erreur, donc à la naissance
on est dans une « panique de genre » car on ne peut pas faire l'annonce c'est une fille ou
c'est un garçon.
On fait l'hypothèse de cette annonce de genre, on va avoir un trouble du développement
au niveau personnel mais aussi au niveau familial, qui va conduire a une vie sociale
anormale. Sans assignation de sexe et de genre à la naissance on se trouve en face
d'une panique de genre, cela conduit à l'absence de vie sociale normale.
Le problème c'est que pour assigner un genre il faut assigner un sexe. Mais sur quelle
base ? Comment choisir, comment définit qu'un hermaphrodite est plutôt fille ou plutôt
garçon ?
Comment justifier éthiquement et médicalement une mutation génitale précoce sans
garantie de la validité du traitement?
Au fond, on avait peur, les médecins pensaient qu'ils allaient renforcer la monstruosité de
la personne qu'ils devaient guérir.
Psychologie américain, Money : forme une théorie anti-naturaliste. Il a une formation
d'éthologue (spécialiste du comportement animal). Il à travaillé avec Lorentz
Lorentz : Comment les animaux apprennent t'ils a survivre ? Par une imprégnation
éducative précoce sous le contrôle des parents. Quelqu'un qui se comporte comme un
parent avec un animal, devient son parent. Money s'inspire de ça pour dire que sexe et
genre n'ont rien à voir.
→ Le sexe c'est la biologie et le genre c'est la culture.
Ce qui est important : c'est l'assignation précoce de genre qui va déterminer l'identification
de genre.
Si on dit à un bébé mal « c'est une fille » et qu'on l'élève en fille, il va se définir en fille. Et
inversement (l'annonce à la naissance défini le genre).
A partir de ce moment, si c'est le genre qui fait le genre, on trouver la solution pour les
inter-sexes.
La condition nécessaire à cette assignation précoce de genre, c'est qu'il n'y ait aucune
ambiguité.
Pour les inter-sexes il faut obtenir les mêmes non ambiguïté, ni de la part des parents, il
faut faire correspondre à l'assignation de genre, une assignation de sexe. C'est un
épisode qui sera vite oublié, et les personnes qu'on aura assigné filles ou garçons finiront
par le devenir.
Comment décider du genre et du sexe ?
Money radicalise sa théorie et selon lui, la biologie n'a rien à dire pour ce point de vu.
L'important c'est le genre tel qu'il est construit socialement, la différence entre fille et
garçon c'est le zizi.
Il existe 46 variantes d'inter-sexuation.
-Est ce qu'on est capable de lui faire un zizi qui ne soit pas ridicule ? Si oui, peut importe
la biologie, on fait un zizi.
-Mais si c'est pas possible, la décision qui est prise, même si XY, on fait une fille. C'est
plus facile de faire un néo-vagin plutôt qu'une néo-bite. On fait donc plus souvent des
filles. On le fait sur un critère cosmétique : la taille du zizi futur.
A partir de là va se mettre en place un protocole qui va autoriser les médecins à faire
quelque chose qui en dehors de ce cadre n'est pas possible. C'est à dire des enfants sans
urgence médicale mais qui ont une urgence sociale, on va s'engager dans des mutilations
génitales lourdes, des traitements hormonaux à vie (le néo-vagin à tendance à se
refermer) …
Si on ne disposait pas de la théorie de Money, on ne pourrait pas faire ca. Le protocole de
Money est devenu le standard. Mais il va donner lieu a des critiques.
Les premières critiques viennent de l'intérieur de la médecine.
- La critique du protocole par Diamond
Diamond est un adversaire de Money, il trouve ça éthiquement pas correct.
Il a une autre théorie : il existe un noyau d'identité sexuel irréductible. Définition
essentialiste, substantialiste de l'identité sexuelle, qui va lui faire considérer que dans le
cas de l'inter-sexuation, cette identité sexuelle va finir par s'exprimer, mais de façon plus
tardive que les personnes normales.
C'est criminel pour lui d'intervenir précocement sur le corps de ces enfants avant même de
savoir qu'elle va être leur identité sexuelle profonde.
Money est le « pape » de l'inter-sexualité »
En 1997, Diamond a sa revanche à propos de l'affaire David Reimer (1965-2004) :
Dans les années 60, dans une famille, deux bébé jumeaux naissent. Pour des raisons
médicales, on doit leur couper le prépuce. Le pénis de David est brulé radicalement (par
une erreur médicale).
Money voit l'occasion de vérifier sa théorie de manière quasi-expérimentale. On a des
jumeaux qui ne sont pas inter-sexes.
David devient une fille car un garçon sans pénis c'est pas un garçon. Protocole de
socialisation spécial pour David (on lui offre des robes … ) alors que son frère on lui offre
des choses bien masculines (camion … ), ainsi qu'un traitement hormonal et chirurgical.
Apparemment cela marche.
Ce que Money ne dit pas, c'est que au fur et à mesure que l'enfant grandit, il commence à
résister aux entretients médicaux, aux traitements hormonaux …
Au moment de l'adolescence, il dit non, il ne veut pas être une fille. Il refuse de devenir la
fille qu'on a voulu faire de lui. Il rompt son protocole avec Money (Money le cache). De son
coté, David s'engage dans une protocole trans hormono-chirurgical pour se retransformer
en garçon.
→ C'est la preuve que la théorie de Diamond est la bonne et qu'il existe une identité
sexuelle qui finira bien par d'exprimer.
David redevient un garçon, il épouse une femme et il rentre dans le monde la masculinité,
il devient même père car sa femme avait déjà des enfants. Dans les année 1990, il voit
que le protocole Money est encore en œuvre, il décide de tout dire. Diamond recueil le
témoignage.
- Critique du protocole par les personnes inter-sexes
Cette critique du protocole de Money va se faire aussi de l'extérieur, par les personnes
inter sexes eux mêmes, qui vont s'interroger sur les raisons pour lesquelles, sans leur
accord, on a mutilé leur corps..
« nos corps nous appartiennent ».
Un mouvement inter sexe se constitue, critique politique du protocole de Money.
Butler : Il n'y a pas de nécessité à faire correspondre à ce point sexe et genre. Nous
sommes dans un monde social dans lequel on ne peut pas ne pas avoir de genre (on ne
peut pas ne pas faire l'annonce, c'est une fille c'est un garçon) mais selon lui il est
possible d'assigner un genre à la naissance, de façon précoce, on peut s'engager dans
une socialisation féminine sans pour autant intervenir sur le sexe.
→ Il y a nécessité d'assignation précoce de genre, mais pas de sexe.
A l'adolescence, il décidera de ce qu'il veut être vraiment.
La machine est entrain de se gripper. L'ensemble des théories qui avaient permis de
mettre en place des protocoles médicaux, aujourd'hui apparaissent comme
problématiques, insuffisantes.
Critique des anciens patients ainsi on ne peut plus faire des protocoles médicaux car la
difficulté être capable de reformuler la problématique et faire travail de dissociation.
Question : aujourdʼhui sommes nous si certains de justesse de ces protocole ? En France
on est réticent.
Conclusion
A partir du XIXe siècle, la naturalisation du sexe devait naturaliser le genre, donner les
légitimations à la naturalisation du genre. Or aujourd'hui, plus on avance moins on est
capable dʼétablir un lien. On sait que précisément que le genre ne se fixe pas
précocement processus complexe variable, cʼest une dissociation.
Le genre ne se fixe pas précocement, l'identification de genre est un processus complexe
tout au long de la vie.
Dissociation analytique, clinique et politique entre sexuation biologique et sexuation de
genre. Au fond, nous sommes à un moment de re-compostion de la manière dont
s'articulent sexe genre et sexualité.
Dʼune composition lʼautre :
- Discordance sexe/ genre = souvent été considérée comme une pathologie.
- Aux articulations sexe/genre comme produits idiosyncratiques de « carrières »
dʼidentification de genre entre normes sociales et individuation.
C'est pas sans soulever un certain nombre de questions :
légal/illégal, droit/ non droit, thérapeutique/plastique, remboursé/non remboursé.
Principes de justice en question : du médical au politique : légal/ illégal, droits/ non-droits,
thérapeutique/ plastique, remboursé/ non-remboursé