Mon ami Frédéric
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Mon ami Frédéric
Éditeur : Hachette Genre : Poésie Nombre de pages : 288 Collection : Le Livre de Poche Jeunesse Niveau : Collège Difficulté : 2 à 3 DEMAIN DÈS L’AUBE Les cent plus beaux poèmes pour l’enfance et la jeunesse choisis par les poètes d’aujourd’hui Présentés par Jacques Charpentreau et Dominique Coffin Illustrations de Michel Charrier (Couverture d’Agnès Audras) RÉSUMÉ Jacques Charpentreau, directeur de la collection “Fleurs d’encre”, et Dominique Coffin ont pris le parti difficile de proposer « les plus beaux » textes des poètes français de tous les temps, accessibles aux jeunes lecteurs. Pour cette entreprise, ils ont demandé à des auteurs contemporains francophones, renommés ou pas, de leur proposer dix poèmes pour les « faire connaître parce qu’ils les aiment encore plus que les autres ». Certains ont refusé de participer à ce projet, le jugeant impossible à réaliser. Quatre-vingt-seize d’entre eux ont répondu. Le processus et les critères de choix se trouvent exposés et chiffrés pp. 261 à 277. Alors que cent-soixante-huit poètes étaient nommés, le tri définitif en a retenu quarante-sept. Quelques “élus” voient plusieurs de leurs textes ainsi figurer dans le recueil. Victor Hugo, Guillaume Apollinaire, Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire et Paul Verlaine ont été le plus souvent évoqués. En fonction des occurrences et pour respecter un équilibre, cent poèmes composent le florilège. La chronologie est volontairement brouillée. Néanmoins, on trouvera pp. 241 à 260 des notices concises de présentation concernant les quarante-sept auteurs cités. Pour accéder à une anthologie tenant compte de l’histoire littéraire et du contexte historique, on consultera, comme un “usuel”, le Trésor de la poésie française, du même Jacques Charpentreau (Le Livre de Poche-Jeunesse, n° 1190). Le présent recueil est organisé en sept sections dont les titres reprennent les mots d’un des poèmes qui suivent. Le regroupement se fait autour de thèmes très larges, voire diffus, permettant de passer sans difficulté de l’un à l’autre en toute liberté. Dans le même sens, les illustrations se veulent discrètes laissant aux mots leur force de suggestion. Le jeune lecteur peut s’approprier le recueil de son commencement à sa fin, peut ouvrir au hasard une page, peut parcourir le livre selon ses goûts personnels, ou selon son humeur et ses envies passagères, se réserver une lecture silencieuse ou à haute voix, partager avec d’autres ses émotions. Par le truchement des textes offerts et grâce à leur qualité littéraire et d’inspiration, l’enseignant aura la possibilité d’intégrer l’ouvrage à ses pratiques pédagogiques d’apprentissage, de sensibilisation ou de création poétique. PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions La couverture : Quelle est la couleur dominante et pourquoi (le bleu qui représente l’immensité du ciel et de la mer) ? Qu’apportent les oiseaux blancs (des pages roses, orange et jaunes) ? Où retrouve-t-on ces couleurs (dans les lettres du titre) ? Pourquoi le titre et le sous-titre ne sont-ils pas alignés (pour suggérer le mouvement du vent, des oiseaux et de l’imaginaire) ? Le rabat de la quatrième de couverture incitera à rechercher sur l’Internet les autres titres de la collection “Fleurs d’encre” dont deux sont présentés sur le premier rabat. Feuilletage : Pour se repérer dans le recueil, on commencera par faire distinguer ce qui appartient à la poésie (pp. 11 à 239) et ce qui constitue son appareil et son accompagnement (pp. 7-8, le collectif consulté ; pp. 9-10, l’introduction ; pp. 241 à 260, la présentation des poètes ; pp. 261 à 277, l’argumentaire ; pp. 279 à 287, la table des poèmes avec les références bibliographiques). EDDL Paris 06, 2006 Les auteurs : On découvrira p. 278 qui sont les co-auteurs de l’anthologie. L’un des deux a été sélectionné (p. 43) et est présenté (p. 245). Exploration : Plusieurs introspections faciliteront l’accès aux textes.Tout d’abord, une recherche dans la table (p. 283) permettra de justifier le titre du livre et ses points de suspension ; ainsi, la lecture d’un premier poème pourrait être celle de la p. 104 : “Demain, dès l’aube…” de Victor Hugo. Il sera alors peut-être utile d’informer dans quelles circonstances a été composé le poème. A contrario, il va sans dire que le jeune lecteur doit s’emparer du recueil sans se sentir contraint à analyser et expliquer les textes. La découverte se fait ici à partir du ressenti de chacun, évoluant au fil de la lecture et du mûrissement de chacun. On proposera de faire un bouquet avec toutes les roses éparpillées dans le livre (pp. 15, 16, 66, 67, 85, 109, 112, 127, 143, 148, 149, 167 à 170, 191, 200 et l’églantine, la rose sauvage, p. 218). De la même façon, un bestiaire poétique pourra être composé : les oiseaux (pp. 13, 14, 20, 31, 40, 42, 44-45, 46, 47, 50, 52, 68, 72-73, 85, 88, 89, 94, 103, 113,114 à 116, 120, 124, 133, 137, 138, 139, 143-144, 147, 153, 159, 163, 174, 184, 186-187, 199, 204, 211, 222, 224, 232 et 235 où cohabitent alouettes, aigles, colombes, vautours, martinets, pingouins, pélicans, corbeaux et autres volatiles), les félins (pp. 17, 48-49, 160, 180 à 182, 185, 192 et 239 où le chat prévaut sur la panthère et le lion), les équidés (pp. 23, 24, 111, 197, 230-231 où chevaux, ânes et mules voisinent), les poissons (pp. 22, 26, 40, 148, 185 et 186, dans un curieux aquarium contenant par exemple des saumons et des murènes, des harengs et des dorades), les insectes (pp. 20, 31, 59, 95, 103, 112, 132, 138, 144, 196, 185, 187 et 230 où bourdonnent guêpes et mouches, s’affairent abeilles ou fourmis, et bien d’autres petits animaux ailés). Combien de poétesses figurent dans le recueil (3 : Marceline Desbordes-Valmore, p. 15 ; Marie Noël, pp. 68-69 ; Sabine Sicaud, p. 199) ? II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes « Le meilleur choix de poèmes est celui que l’on fait pour soi », affirmait Paul Éluard. En partant de ce principe, chacun se constituera à partir des textes du livre une très courte anthologie (une dizaine de poèmes ou des passages) qu’il enregistrera. Les “amateurs” de poésie ou les “grands lecteurs” se réuniront pour proposer les poèmes qu’ils aiment et qui n’apparaissent pas dans le recueil. Ils pourront accompagner leur diction de musiques de fond adaptées ou lire à plusieurs voix. Ce projet requiert un encadrement technique, mais non une intrusion dans les choix librement établis. Les lecteurs commenceront par sélectionner le poème le plus gai et le plus triste qu’ils préfèrent. Un jeu de “Jean qui rit - Jean qui pleure” pourra être mené à tour de rôle par le groupe. III. Dire / Quelques suggestions On fera remarquer que le poème de Sabine Sicaud (“Vous parler ?…”, p. 199) a été composé par une enfant. Sans s’attarder sur le fait qu’elle fût malade, sur sa mélancolie et sur l’évocation de sa souffrance, l’enseignant montrera que chaque élève a la possibilité d’exprimer poétiquement ses sentiments et son vécu. On partira de l’incipit de Saint-John Perse, p. 111, sans s’inspirer du texte, pour rédiger un poème en prose ou en vers rimés (ex. “J’ai aimé un arbre…”, “J’ai aimé une maison…”, “J’ai aimé une île…”). Quelques contraintes donneront un cadre à l’écriture des élèves. A titre d’exemples : p.32, choisir un autre métier que celui du poème et écrire en fonction de cette autre profession ou p.34, conserver la structure (Si toutes les filles du monde / Si tous les gars du monde / Alors …). EDDL Paris 06, 2006