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Musiques actuelles : territoire et numérique Vendredi 22 mai 2015 Synthèse de la journée 1 SOMMAIRE Introduction Ouverture, propos liminaires en plénière le matin Compte rendu des ateliers du matin et de la plénière de l’après-midi Annexes Programmes de la journée Actions et mesures de la convention CNV, région Aquitaine et Etat Bibliographie Revue de presse Introduction Le 22 mai 2015, la Région Aquitaine, la DRAC et le CNV ont organisé une journée collaborative d’ateliers, de débats, de partage d’expériences et d’échanges autour du thème « Musiques Actuelles : Territoire & Numérique », organisée en étroite collaboration avec le RAMA et avec la participation de l’IRMA. Cette journée a été introduite par Alain Rousset, député de la Gironde, président du Conseil régional d’Aquitaine, Guy Marseguerra, président du CNV, Philippe Nicolas, directeur du CNV, Frédéric Vilcocq conseiller Culture, Économie Créative, TIC et Tourisme auprès d’Alain Rousset, Arnaud Littardi, directeur régional des affaires culturelles d’Aquitaine, André Cayot, conseiller pour les musiques actuelles au MCC (DGCA) et Pierre Mainguy, chef du bureau du financement des industries culturelles au MCC (DGMIC). Pas loin de deux-cents personnes ont répondu à l’invitation. Elles venaient principalement d’Aquitaine, ou des régions voisines, Poitou-Charentes, Limousin, Midi-Pyrénées, mais aussi Pays de la Loire et Ile de France. Elles représentaient les acteurs de la filière des musiques actuelles : producteurs de spectacles, diffuseurs, artistes, élus ou institutionnels, labels, réseaux, startupers, etc. Une politique publique innovante des musiques actuelles en région, tel a été le fil rouge de cette journée. Deux parcours proposaient chacun trois ateliers d’échanges et de travail en petits groupes : le parcours Numérique et le parcours Territoire. Les pistes et propositions évoquées lors des ateliers ont été restituées en réunion plénière l’après-midi par Philippe Astor, journaliste, pour le parcours Numérique et Jean Perrin, président du conseil d’orientation du CNV, pour le parcours Territoire. Enfin, cette journée a été l’occasion de présenter le projet de convention de partenariat que la Région Aquitaine, l’Etat et le CNV souhaitent engager. Elle vise à créer un fonds qui financera des actions pour accompagner les acteurs de musiques actuelles et de variétés aquitains, dans les mutations qu’ils rencontrent, sécuriser leur développement, et encourager l’innovation sociale. Ce soutien financier sera associé à un processus de préfiguration d’un Contrat de filière des musiques actuelles et des variétés à l’échelle de la grande région « Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes ». Le projet de convention a été approuvé par le Conseil d’administration du CNV le 20 mai et suit désormais son chemin administratif au Conseil régional Aquitain. 2 Ouverture Propos liminaires après le mot d’ouverture et de remerciement de Guy Marseguerra. Très heureux d’accueillir le CNV et les participants à cette journée, les régions Poitou-Charentes et Limousin qui, avec Aquitaine constitueront bientôt une grande région, Alain Rousset a rappellé que la région Aquitaine a depuis longtemps placé son intervention sous l’angle de la filière, de sorte à l’accompagner dans sa dimension culturelle mais aussi économique. La future convention a pour but de s’attacher à prendre en compte le modèle économique et, dans un contexte budgétaire contraint, de cibler les interventions analysées conjointement avec la profession. La région Aquitaine a souhaité sanctuariser son budget culture malgré ses difficultés budgétaires. Elle entend poursuivre sur cette voix en tentant à chaque fois d’améliorer son action publique, afin d’être le plus proche possible de la codécision avec ses partenaires culturels. « Bref, co construire une politique culturelle sur ces musiques actuelles de la même manière que nous l’avons fait pour le livre avec le Centre national du Livre, que nous l’avons fait avec le CNC pour le cinéma ». Philippe Nicolas a expliqué pourquoi le CNV est là aujourd’hui. A l’automne 2014, souhaitant vraiment être présent sur le terrain et échanger avec les acteurs sur leurs expériences opérationnelles et réelles, le CNV a décidé de lancer un Tour de France. Ces aspects de convergence, d’échanges entre toutes les composantes qui font les musiques actuelles présentes dans la salle est déjà en soi une très bonne avancée. Cette journée est la première du genre pour le CNV qui, à compter du 1er janvier 2016, une fois les élections régionales terminées, prévoit bien sûr d’en organiser dans d’autres régions. Le CNV a d’ailleurs préféré ne pas attendre la constitution de la grande Région pour lancer les opérations avec Aquitaine. C’est bien l’envie opérationnelle de travailler ensemble qui prime sur l’agenda législatif d’une part, et ce qui se construit actuellement sera probablement très utile lors de la fusion des trois régions, d’autre part. Le CNV souhaite capitaliser sur les réflexions des ateliers et des débats de cette journée dont la vocation est de déclencher des actions. La première action concrète étant la convention qui sera signée entre la Région et le CNV. Elle permettra au CNV de compléter son système d’aide national par un dispositif régional, adapté au plus près des spécificités de chaque territoire, et adaptable en fonction des résultats. « Toute la phase CNM a été utile car elle a permis des débats au niveau national. Je pense qu’il est vraiment temps d’être avec vous maintenant sur le terrain pour discuter ». Frédéric Vilcocq a remercié le CNV pour cette première date du Tour de France en Aquitaine. La Région a été très volontaire et avait beaucoup d’atouts à mettre sur la table. En effet, en 2004 elle a lancé les premières rencontres régionales musiques actuelles qui initiaient la concertation du même nom en Aquitaine. Un peu plus de cinq ans de concertation, une vingtaine de réunions, plus de 1300 acteurs, pour co construire, corédiger les dispositifs correspondant le mieux à la filière. Le budget est passé d’environ 350 K€ en 2004 à un peu plus de 2,4 M€ aujourd’hui. L’Etat a toujours été aux côtés de la Région et au fil des ans, l’action publique a été maintenue. La volonté d’Alain Rousset a été de décloisonner les politiques publiques, les acteurs de la filière musicale sont des acteurs légitimes du développement économique de ce territoire. Un autre choix a été celui de s’appuyer sur des réseaux, des associations, qui portent la parole collective. Ce sont par exemple le RAMA –Réseau Aquitain des Musiques Actuellesla FEPIA –Fédération des Producteurs et Editeurs Phonographiques- l’AGEC Culture-Aquitaine Groupement Employeurs Culture. Et tout naturellement, comme la Région l’a fait et réussi avec le CNC1 et plus récemment le CNL2, la Région a voulu travaillé avec le CNV à un fonds pour la filière musicale. La ministre a donné son accord et l’élaboration de la convention a pu débuter et aboutir. Il a remercié le CNV et ses instances, du soutien unanime porté à ce projet de partenariat, acte majeur d’une possible mutation des politiques publiques. En décentralisant des crédits, l’établissement public vient irriguer les politiques régionales. Décentraliser ne voulant pas dire abaisser le niveau ou distribuer les fonds sans aucun regard. Les critères de sélection restent ceux de l’établissement public. La phase suivante de cette 1 2 Centre national du cinéma et de l’image animée Centre national du livre 3 convention sera la préfiguration d’un contrat de filière au niveau de la future grande Région qui verra le jour le 1er janvier 2016. « Les collectivités qui veulent s’engager économiquement avec et auprès des acteurs de leur territoire, ne peuvent pas être absentes des dispositifs de la politique publique issue du ministère de la culture et de la communication. » Pour Arnaud Littardi, une étape très importante est en train d’être franchie. La structuration est nécessaire et il était raisonnable de prendre le temps de la réflexion et de commencer modestement par une convention avant l’élargissement. La diversité parmi les nombreux participants dans la salle montre que tout le monde a été informé et invité à la réflexion. En ce qui concerne la DRAC, son soutien est d’abord artistique et culturel, en direction des publics, de la diversité des approches artistiques. L’aspect social de la musique, et notamment des musiques actuelles dont le public est jeune, est aussi important et les actions d’éducation artistique et culturelle portées merveilleusement par les SMAC et soutenues par les DRAC sont essentielles. La DRAC a d’ailleurs été en mesure d’inscrire au CPER –Contrat de Plan Etat Région- pour les 6 ans à venir environ 1M€ dévoués aux investissements numériques des SMAC. Ce n’est pas rien, l’enveloppe consacrée aux musiques actuelles ces dernières années a été l’une des rares au sein du ministère de la Culture à connaitre des augmentations successives, de manière à pouvoir mettre en œuvre le plan SMAC. « L’étape aujourd’hui est une étape importante de structuration de la filière. Nous sommes dans une dynamique dont il faut saluer la force et surtout votre présence à tous montre que tout le monde a été associé à cette démarche et continuera à l’être. » André Cayot a rappelé qu’en dix ans un travail notable a été accompli en Aquitaine. Un certain nombre de rapports issus des réflexions menées ici ont permis de fixer les enjeux et d’avancer et ont fait qu’aujourd’hui le territoire aquitain est pourvu d’un bon réseau d’équipements. Un plan SMAC est en place depuis quatre ans. Un second devrait voir le jour pour 2016-2017-2018 notamment sur les enjeux artistiques et cultuels que l’Etat souhaite voir porter par les équipes des SMAC. Le secteur des musiques actuelles aujourd’hui doit être considéré comme un secteur de filière et par cette convention, le CNV se positionne en outil de filière. « Aujourd’hui c’est effectivement un enjeu car l’ensemble des domaines représentés ici sont interdépendants les uns des autres. » La DGMIC a estimé très important d’être présente aujourd’hui et Pierre Mainguy remercie le CNV de l’invitation. Il y a un véritable enjeu à mieux travailler sur la mise en cohérence des politiques de soutien au spectacle vivant. La DGMIC est partie prenante des contrats de filière avec le CNC et le CNL. Elle observe à travers ces expériences de conventionnement tripartites, des bénéfices démultipliés à travailler ensemble sur les différents maillons des chaines de ces industries culturelles. « On espère pouvoir travailler ensemble avec la région Aquitaine, qui est en effet à la pointe de ces sujets, au développement d’actions conjointes, qui in fine, concourent au rayonnement de l’ensemble des acteurs d’Aquitaine en l’occurrence. » 4 Compte rendu des ateliers du matin et de la plénière de l’après-midi L’après-midi a débuté par une restitution des ateliers puis a laissé place au débat. Les restitutions ont été réalisées par le référent de chaque parcours, épaulé par les référents de chaque atelier (les référents sont rappelés dans le programme en annexe de cette synthèse). Des interventions de la salle ont animé les restitutions et permis de débattre. Les trois ateliers du parcours numérique ont permis d’englober à peu près tous les enjeux et problématiques soulevés par l'impact de la révolution numérique sur les industries culturelles et plus particulièrement l’industrie musicale ou encore dans quelles mesures les territoires peuvent s’approprier les opportunités de l’environnement numérique et faire émerger des initiatives. Les thèmes des ateliers étaient les suivants : Evolutions des modèles de billetterie : quelques enjeux pour les musiques actuelles ? Compétences, organisation de l’emploi, outils : quel environnement socioprofessionnel dans un contexte numérisé ? Les enjeux des métadonnées pour l’écosystème musical en région : comment s’en emparer ? A propos de la billetterie Se réapproprier la billetterie en tant que fonction, reprendre le contrôle de la billetterie, c’est reprendre le contrôle des données clients permettant par exemple d'assurer un suivi clientèle. Si la cible est le public de proximité et non celui d’autres territoires, la billetterie en marque blanche est pertinente. Aujourd'hui à l’échelle locale, il est possible de se passer des grands opérateurs de billetterie, longtemps restés incontournables pour les producteurs de spectacles, les salles, les festivals. Les solutions locales, mutualisées ou non, permettent de reprendre le contrôle de la billetterie, de mieux connaître les publics de proximité et leurs goûts, et de donner à la programmation une certaine cohérence sur le territoire. En revanche pour une visibilité à l’échelon national, il est préférable de travailler avec un opérateur de billetterie qui permet une exposition sur tout un réseau de sites offrant une dimension marketing. Aussi, sur les esthétiques de niche, la marque blanche ne permet pas aux entreprises de spectacles de communiquer comme elles le souhaitent. Enfin, sur les festivals notamment une billetterie dématérialisée associée à un système de cashless', permet d'éviter les différents points de ventes sur le site (sécurisation des échanges) et d’optimiser les coûts (le cashless' augmente de 20% environ les dépenses des festivaliers). C'est un des effets vertueux. Pour s’emparer des différentes solutions technologiques existantes et leurs intérêts, les arcanes technologiques de cet univers de la billetterie en ligne, la profession et les métiers qui l'entourent ont besoin d'être informés, accompagnés, formés. L’environnement socioprofessionnel dans un contexte numérisé Il apparait clairement que les acteurs culturels locaux ont des besoins identifiés en compétences numériques. Mais, ils n'ont ni les ressources en interne, ni les moyens financiers adéquates avec les standards du marché de l'emploi en informatique et numérique pour s’offrir ces compétences en personnel ou en prestations. Une mission a été confiée à Pôle Emploi Culture pour explorer ce nouveau champ. Pour l’instant c’est une phase exploratoire et il souhaite recueillir les demandes afin de construire le projet. C'est l'occasion pour la filière culturelle de faire remonter ses besoins en numérique. A l'échelle de l'économie globale, la demande en compétences numériques est très forte et il y a très peu de travailleurs disponibles. Des voix d'amélioration sont à explorer : Créer des synergies entre acteurs locaux de la culture et du numérique ? Se mobiliser sur des projets qui ont une portée collective, des dispositifs portés en commun par des acteurs culturels et par les startups. Car si les startups ont des idées, de l'intuition et savent lever des fonds, elles ne maitrisent pas les questions juridiques ni l'économie des secteurs culturels. De plus le portage collectif est une notion indispensable pour que le projet permette la mobilisation des fonds européens. Des besoins sont déjà identifiés : 5 en compétences, même sur les besoins de base (coordination, communication interne), il n’y a pas une culture numérique très prégnante forcément partout. La formation de base peut y répondre. en expertise qui là sont sur les jeux du marché, ou les risques associés soulignés en atelier (auto entreprenariat ; portage salarial), de morcellement des emplois et d’hyper précarisation des personnes sur ces projets. de nouveaux métiers (community manager, data analyste…) peu courants dans le secteur mais qui existent dans les startups et qu’elles savent très bien faire. Les pistes de solutions amorcées dans l’atelier ont été citées : Territoire et acteurs : ébauche d’un diagnostic sur les besoins en compétences numériques ; faire connaitre l’écosystème sur le territoire ; des actions de formations plus classique ou à distance à améliorer // adaptation de l’offre, transferts de savoir-faire plus souples, permettant de répondre au numérique qui sont dans un processus d’actualisation permanente ; mutualisation type groupement d’employeurs (tout le monde cherche le responsable SI qui n’existe nulle part, que personne ne peut financer en propre par la structure). L’expérience des PTCE (Pôle Territorial de Coopération Economique) est citée. C’est un regroupement, une veille d’initiatives de l’économie sociale et solidaire par des adhérents. Les informations sont mises à disposition. D’un point de vue macro-économique, les deux solutions soulignées sont : o le développement de l’action publique sur le financement d’un socle commun de culture numérique qui serait pérenne dans le temps, de façon à ce que les structures fassent toujours l’effort d’actualiser leurs compétences numériques. o au niveau du CNV, l’extension de la taxe pour pouvoir contribuer également à cet effort numérique. Les enjeux des métadonnées : Comment se réapproprier les leviers de croissance et de développement à une échelle territoriale, régionale, que représentent les données produites au quotidien sur la toile. Les métadonnées, c’est le nerf de la guerre et mieux elles sont renseignées, mieux une œuvre ou un artiste à des chances d’une bonne visibilité sur les plateformes. Elles font partie du marketing d’un projet artistique ou d’un artiste sur internet. Or, aujourd'hui les métadonnées ne sont pas bien organisées ou bien alimentées, y compris sur les plateformes officielles, de manière à les traiter efficacement. Cette exploitation des métadonnées n'est pas une demande du grand public. Elle pourrait en revanche être proposée à des acteurs ayant des projets de développer des applications musicales ou des services, en s’appuyant sur des métadonnées plus spécifiques aux œuvres. Pour permettre cette exploitation, faut-il normaliser les données de la musique ? Faut-il aider les acteurs locaux à bien renseigner ces métadonnées ? Ce travail nécessite de la ressource supplémentaire en personnel, qui de plus doit être formé à le faire. L'idée d’un guide « de bonnes pratiques » destiné aux acteurs du territoire : "comment renseigner les métadonnées de la musique". Une problématique apparaît sur les trois sujets du parcours Numérique : celle de l’emploi, les compétences, la formation. Ce sont des compétences nouvelles qui font défaut aussi bien au niveau territorial que national. Quant au parcours territoire, ce thème était une évidence aujourd’hui. Les collectivités territoriales apportent des moyens importants au secteur des musiques actuelles et l’Aquitaine en est une très belle illustration. Le secteur est identifié avec d’autres secteurs de la culture, comme un facteur important de la dynamique territoriale et cette complémentarité doit se travailler sur le terrain. Un certain nombre d’incertitudes, d’inquiétudes existent, quant à la modification de la carte des régions. Secteur artistique, économique, innovant sur plusieurs plans, il est un facteur d’attractivité. Les ateliers permettront aux participants de faire part des expériences positives, d’identifier clairement ce que le secteur apporte à la dynamique territoriale et d’identifier les questions qui vont dans le sens d’une meilleure co construction des politiques de filières. Les trois ateliers suivants ont mené la réflexion : Musiques actuelles et développement local, quels enjeux ? Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes, quelles coopérations à l’échelle de la grande Région ? Développement artistique, quel rôle pour l’écosystème en Région ? 6 Un certain nombre de problématiques ont été soulevées dont certaines rejoignent celles du parcours numérique. La coopération entre les acteurs : une préoccupation. Elle existe et la région Aquitaine y a beaucoup œuvré et constate des avancées significatives. Mais s'agissant du décloisonnement des politiques publiques, autre enjeu important, il reste du chemin à parcourir. Ce qui ressort des échanges dans les ateliers, c’est la bonne connaissance des acteurs entre eux et qui semble acquise. La réforme territoriale incite à envisager des projets sur fonds de baisse des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales. Le fait est que les projets seront à réinventer à l’avenir sur fonds de baisse constante au niveau infra régional. La différenciation de structuration entre les territoires a été abordée. Certains disposent de pôles, de fédérations, d’autres des réseaux formels ou informels. La réforme territoriale renvoi la question de la synergie, de la complémentarité des actions, des projets et une question se pose : les réseaux actuels envisagent-ils leur dissolution pour créer une nouvelle et unique structure régionale ? Non, ils n’envisagent pas l’avenir de cette façon même s’il y a un risque que des pôles d’excellence se créent ce qui de facto provoquerait un déséquilibre en termes d’aménagement du territoire. Pour autant, les réseaux resteront constitués et ont l’ambition de travailler ensemble et de continuer à travailler avec les services de la Région lorsqu’elle sera constituée. Certes, il y a une réelle interconnaissance des acteurs à titre individuel mais il existe aussi parfois une méconnaissance des problématiques concrètes auxquelles chacun est confronté. Une coopération plus appuyée à l’échelle locale est nécessaire. Il faut des circuits courts entre un certain nombre d’acteurs aux statuts différents, établir, renforcer des liens qui ne sont pas aussi satisfaisants aujourd’hui. Un point important a été rappelé : la diversité des modèles économiques est un levier de diversité artistique et culturelle. Les leviers de développement économique sont aussi importants à mobiliser à l’avenir pour faire en sorte de s’appuyer sur la richesse des territoires. Là se pose la question des métiers et des compétences. L’ensemble des maillons de la chaîne musicale est impliqué dans le développement artistique mais la question des compétences se pose notamment parce que de plus en plus de métiers ont tendance à réunir des compétences multiples. Artiste et entrepreneur ? L'artiste entrepreneur a souvent été évoqué. Il intègre progressivement tous les métiers ce qui pose la question des compétences, de la formation, de son statut… Beaucoup d’interventions ont eu lieu en atelier pour témoigner que le « do it yourself » est une des grandes forces motrices dans le secteur, notamment pour l’émergence. Certains artistes assurent plusieurs rôles (producteurs, labels, éditeurs…) parce qu’ils n’ont pas les moyens matériels ou relationnels de faire autrement. Cela pose la question de la présomption de salariat, dont il va falloir se préoccuper. Le secteur se développe beaucoup et ces phénomènes mettent en péril la structuration du secteur à l’avenir, alors qu’il est en pleine expansion. Le secteur peut-il aujourd’hui absorber le nombre croissant de professionnels ? Faut-il continuer à revendiquer un abaissement des normes sociales ou consolider le cœur de métier ? De plus en plus d’artistes s’entourent de partenaires à géométrie variable en fonction de leurs projets artistiques. Ces artistes sont bien dans la veine des artistes entrepreneurs. De plus en plus d’entre eux sur le terrain doivent devenir des autoentrepreneurs pour développer leur activité. Ils n’ont pourtant pas vocation à le devenir mais y viennent car ils sont confrontés de plus en plus à une réalité difficile. La structuration économique antérieure s’effiloche et ils sont bien obligés de faire ainsi. Des questions se posent sur ce nouveau statut de l’artiste. S’il est important de poser ces questions, les exemples avaient valeur, non pas de modèles, mais surtout de témoignages et faire part de la diversité culturelle et des projets artistiques existants qui ne trouvent pas place dans le marché. Peut-être que la question ne se réduit pas à la survie d’un métier mais à celle de l’art tout simplement ? L’atelier n’a pas fait l’apologie du « do it yourself » mais a aussi voulu montrer que 7 certaines situations sont la résultante de difficultés du secteur et tout l’intérêt et le défi aujourd’hui est d’apprendre à mieux se connaître et poser sur la table tous les problèmes de chacun et voir quels leviers peuvent être agités. oublier : c’est le public. Il n'y a pas d'artiste sans public. Quelques éléments de réflexion sont proposés : recréer des circuits courts pour la diffusion d'artistes ; utiliser les réseaux sociaux et les nouvelles formes de communication pour amener le public à s'intéresser à l'émergence qu'il semble délaisser. Témoignage d’artiste Pour les albums de son groupe émergent, les plateformes de streaming sont un bon vecteur de promotion mais elle espère une rémunération plus équitable à l'avenir. Ce n'est pas la partie la plus importante de ses revenus alors qu'en ventes et téléchargements c'est le plus représentatif. Internet est un des enjeux fondamentaux. Artiste auto productrice comme beaucoup d'autres, elle a pris cette décision suite à quelques expériences décevantes avec deux éditeurs qui n'ont pas fait leur travail d'accompagnement. Une forte pédagogie est à faire également auprès du public sur la manière de consommer la musique légalement. Le streaming payant compte trop peu d'abonnés aujourd'hui pour que le modèle économique permette de rémunérer les artistes à la hauteur de leur investissement. Mais il faut aussi rester attentif à ne pas tout miser sur le numérique. Le CD n'est pas mort et pèse aujourd'hui encore 71% du marché. Il reste un socle important de la rémunération des artistes. Quant à la notion de territoire, faisant des tournées en France et à l'étranger, selon elle la richesse culturelle de la France c'est par exemple que les festivals sont aidés par la communauté, la collectivité. C'est une part des impôts qui est mis au profit de la population, du public. De ce fait, les Français sont peut être plus sensibles au théâtre, à la musique, la danse… Certes, des problèmes existent, des droits sont à défendre, ce n'est pas parfait, mais au moins les festivals ne sont pas financés uniquement par une grande enseigne commerciale. Du fait de l'exposition sur le net, la musique se découvre aussi par l'image. Comment redonner appétence et curiosité au public ? En lui permettant de découvrir des artistes dans des lieux à taille modeste. Or, de moins en moins de petits lieux comme les bars sont ouverts à la musique. Les écoles forment l'émergence, les groupes jouent dans des cafés, des MJC, font une résidence et ensuite ? Il faut être vu pour avoir un parcours s'engager dans une professionnalisation. La création est indissociable de l’exposition, la diffusion. C’est une vraie nécessité de jouer tout simplement aujourd’hui dans les premières étapes de l’émergence. Les Cafés Cultures, dispositif qui mérite d’être souligné, peuvent favoriser cette exposition. Le public, un acteur incontournable Il est vrai que peu abordé aujourd’hui, un des acteurs très important et qu’il ne faut pas Débat avec la salle A propos de la réforme territoriale, il a été soulevé la question des rapports entre l’Etat et les collectivités territoriales et le financement de la culture qui reste un droit de tous les concitoyens au regard du préambule de la Constitution, comme l’éducation nationale qui elle est une compétence obligatoire des collectivités territoriales. Or, les lois de décentralisation ont exclu la culture des compétences obligatoires et en ont fait une compétence partagée et aucun texte ne prévoit l’organisation de cette compétence partagée. Les propositions de créer des conférences territoriales entre l’Etat et les collectivités territoriales pour fixer les enjeux communs sur ces compétences partagées n’ont pas été suivies d’effets. Le risque est que les Régions s’éloignent davantage de la réalité locale. Concernant le numérique, il ne faut pas perdre de vue les enjeux du partage de la valeur. Cette économie qui se réalise au niveau international et des grands opérateurs mais la filière musicale est le grand oublié du partage de la valeur. C’est une question essentielle pour ceux qui nourrissent les tuyaux et pour le CNV. Un des enjeux de la réflexion est bien de se poser la question suivante : à quel moment les actions sont-elles en relation avec un enjeu d'intérêt général ou un enjeu privé, de marché qui déséquilibre l'intérêt général ? Les lois de décentralisation qui permettraient de mieux 8 préciser à quoi correspond l'intérêt général concernant le secteur culturel sont des lois vides sur cette question. La France a une position forte sur l’intérêt public, les notions de service public et la régulation entre le secteur concurrentiel et le marché, le secteur privé, par rapport au développement économique, à l’emploi. C’est ainsi qu’ont été créés les différents fonds de soutien (CNC, ASTP, CNV, CNL…). L’Etat doit continuer à jouer ce rôle de régulation entre le secteur subventionné et le secteur privé. Mais il n’a pas voulu l’inscrire dans la loi NoTRE et pour certains c’est un problème. La relation à la musique peut-elle se réduire à une question d’offre et de demande ? Ne faudrait-il pas plutôt penser la politique publique de la musique à travers la relation des personnes et pas simplement à la relation client ? N’existe-t-il pas une opposition à gérer politiquement et collectivement l’attractivité économique avec effets attendus (plus de recettes) et la notion de progrès et développement humain ? C’est bien une question d’éthique qui devrait s’imposer aux instances qui réfléchissent aux musiques actuelles. Pour autant, une entreprise privée peuvent avoir une action d’intérêt général au-delà de son statut. C’est bien l’intérêt de la mission et la finalité de cette mission qui prime. Le raisonnement par le marché est légitime mais il existe des situations intermédiaires. Sur les métadonnées et leur exploitation par exemple il y a bien un biais d’intérêt général puisqu’elles vont servir une meilleure exposition des artistes. Pourtant ce n’est pas un acteur public qui s’investira dans ce domaine des métadonnées. Il a semblé pour une part de l’assemblée que la réflexion et l’action peuvent ou doivent se faire aujourd’hui en marge de l’Etat : s’organiser au niveau local, signer des conventions adaptées aux territoires. C’est ce qui se produit et c’est une opportunité. Quand la loi n’est pas écrite clairement, les acteurs et les territoires peuvent agir en direct. C’est ainsi que grâce au débat, à la concertation, un projet de convention a vu le jour entre le CNV et la région Aquitaine. Elle pose le débat de l’intérêt général dans un monde où le marché est concurrentiel. La réussite sera jugée sur la durée. La logique a été simple : dans un contexte de contraintes financières générales, une partie des financements de la culture pouvait être remise en cause. Pour continuer à mener des politiques dynamiques et travailler avec les différentes filières, la proposition a été faite à la ministre, qu’en plus des dispositifs locaux, une convergence avec les dispositifs nationaux devait voir le jour, notamment ceux des établissements publics. Les instances du CNV et la Région ont travaillé la convention en appuyant et en adossant complètement cette convention au fait que les régions depuis le 1er janvier sont devenues autorité de gestion des fonds structurels européens, FEDER et FSE. La dynamique des dispositifs publics doit s’appuyer sur ces fonds car le secteur y a toute sa place. En effet, mêler des dispositifs d’intérêt général à des dispositifs au profit de la compétitivité, permet d’intégrer le secteur dans les fonds par différents axes d’actions possibles. L’intérêt général est donc au cœur de cette convention, tout en tenant compte des entreprises privées. Les dispositifs de la convention mêlent donc intérêt général et intérêt d’acteurs privés, très hétérogènes dans le secteur, et c’est toute la complexité d’une telle convention. La Région travaille depuis presque deux ans sur les programmes européens. Devenue autorité de gestion, elle a écrit et va gérer les dispositifs de soutien financés par les fonds européens. Ce travail d’écriture a été réalisé avec les acteurs et différents services de la Région dans le souci de lutter contre le cloisonnement des politiques publiques et des financements. En effet, un projet a plusieurs aspects : emploi, économie, développement du potentiel humain, développement d’une compétence… et dans la convention Région et CNV, c’est bien la convergence des différents objectifs qui a primé. Tout ce qui est lié au développement numérique, aux nouveaux usages, aux mutations professionnelles, sont en cohérence avec ce qui est inscrit dans le programme fonds européens. La transition énergétique et écologique, la rénovation des bâtiments publics (salles de spectacles, théâtres...), est un autre axe. Ce qui est important c’est le projet, le financement c’est de l’ingénierie pour voir comment financer ce projet. La région a voulu dans sa nouvelle compétence que l’Etat a transférée, accompagner les opérateurs dans leurs projets et l’ingénierie de cofinancement vient ensuite en lien avec les différentes directions de la Région et les pôles de compétences tels que le LABA. Le LABA est né à l’initiative d’un certain nombre d’opérateurs de projets de nature différente : des collectivités territoriales, des associations, des entreprises, des universités… et cette coopération a conduit à créer cette structure de soutien pour les porteurs de projets qui 9 souhaitent développer des programmes européens mais ne peuvent pas le faire seul. Grâce à cette coopération, il est possible d’avoir accès à des programmes spécifiques et pas forcément dédiés à des opérateurs culturels. Le LABA a été amené à travailler sur des programmes comme Europe Créative, malheureusement doté faiblement les chances d’obtenir son concours sont minimes ; Erasmus Plus positionnés sous l’angle de la formation qui financent des projets permettant la mobilité mais aussi la coopération ; COSME, programme de soutien à l’entreprenariat permettant d’acquérir une expérience à l’international ; H2020 qui permet de travailler avec la recherche en associant des chercheurs, des opérateurs, des musées… Ces coopérations permettent de développer et financer des projets, en même temps de travailler la formation, les compétences, les langues, la coopération avec des acteurs du territoire, accueillir de nouveaux savoirfaire et d’accéder à des logiques de transversalité. Les axes de la convention ont été communiqués en plénière. Ces axes tentent de répondre concrètement à certaines des problématiques posées tout au long de la journée aussi bien au titre du territoire que du numérique. Le but est de favoriser la co construction, le partage, avec la Région, l’Etat, les acteurs sur les sujets de terrain. Les axes ont été travaillés conjointement et choisis parmi ceux déjà identifiés et lancés au niveau local pour développer le secteur des musiques actuelles. Ces pistes sont: le soutien aux coopérations professionnelles et le transfert de savoir-faire ; l’innovation numérique ; l’innovation des financements. Dans un monde budgétaire contraint dans lequel les subventions classiques au secteur vont plutôt vers la baisse, quelles sont les autres solutions pour aider les structures ? D’autres axes sont intégrés à la convention dans lesquels le CNV n’est pas apporteur de fonds en 2015 : les formations collectives, les Cafés Cultures, la transition énergétique. Ces sujets seront partagés, développés ensemble. Le CNV va s’intégrer à titre expérimental en 2015 dans ce qui est déjà réalisé sur le terrain dans le but d’aboutir à un véritable contrat de filière à partir de 2016. S’agissant des moyens, l’enveloppe est de 280 K€ sur deux ans. A ceci s’ajoute la mobilisation des Contrats de Plan Etat–Région, sur des axes qui restent encore à confirmer mais d’ores-et-déjà la transition énergétique a été évoquée. Beaucoup de pistes intéressantes et les opérations concrètes de la convention devront être lancées très rapidement une fois la convention approuvée par les instances régionales qui devraient statuer le 22 juin. Ce 22 juin sera donc une séance importante aussi parce qu’une douzaine de délibérations communes aux trois régions seront à l’ordre du jour dont un certain nombre créé des dispositifs de soutien, au-delà des subventions, aux acteurs de la filière. En clôture de journée, les remerciements sont adressés : Aux référents des parcours et ateliers Aux Participants Aux équipes de la Région, du RAMA et du CNV 10 ANNEXES 11 RAPPEL DU PROGRAMME DE LA JOURNEE Le matin, ouverture et ateliers Introduction et objectifs de la journée en plénière Alain ROUSSET, Député de la Gironde, Président du Conseil régional d’Aquitaine Arnaud LITTARDI, Directeur régional des affaires culturelles d’Aquitaine Guy MARSEGUERRA, Président du Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV) André CAYOT, Conseiller pour les musiques actuelles, Direction Générale de la Création Artistique, MCC Pierre MAINGUY, Chef du bureau du financement des industries culturelles, Direction Générale des Médias et des Industries Culture, MCC Frédéric VILCOCQ, Conseiller Culture, Économie Créative, TIC et Tourisme Philippe NICOLAS, Directeur du CNV Ateliers d’échanges et de travail en petits groupes selon deux parcours Parcours numérique R* : Philippe ASTOR Parcours territoire R : Jean PERRIN Evolutions des modèles de billetterie : quels enjeux pour les musiques actuelles ? Musiques actuelles et développement local : quels enjeux ? R : Arnaud Averseng, Directeur du développement, Euterpe Promotion, Box Office R : Jacques Le Priol, Conseil Régional d’Aquitaine, chargé de mission économie sociale et solidaire, innovation sociale Compétences, organisation de l’emploi, outils : quel environnement socioprofessionnel dans un contexte numérisé ? Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes : quelles coopérations à l’échelle de la grande région ? R : Carole Le Rendu, Enseignante chercheuse RH et Musiques –Actuelles, Audencia Group R : Raphael Maestro, Président du réseau des cinémas indépendants Les enjeux des métadonnées pour l’écosystème musical en région : comment s’en emparer ? Développement artistique : quel rôle pour l’écosystème musical en région ? R : Florent Teulé, Directeur du RAMA R : Eléonore Dubois, (FEPPIA) R : Marie Le Moal, (Smac d’Agglomération bordelaise) L’après-midi en plénière, Musiques actuelles : territoire et numérique, quels projets, quels partenariats pour l’avenir ? Synthèse des propositions et pistes évoquées lors des ateliers de la matinée, enjeux et pistes d’action en plénière *Référents parcours ou ateliers 12 ACTIONS ET MESURES DE LA CONVENTION DOCUMENT REMIS EN PLENIERE Pour accompagner les acteurs de musiques actuelles et de variétés dans les mutations qu’ils rencontrent et afin de sécuriser leur développement et d’encourager l’innovation sociale, le CNV, la Région Aquitaine et l’Etat proposent la création d’un fonds. Ce soutien financier est associé à un processus de préfiguration d’un Contrat de filière des musiques actuelles et des variétés à l’échelle de la grande région “Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes”. Les actions suivantes sont inscrites dans le projet de convention de partenariat 5 AXES, au cœur de la convention, cofinancés par le CNV et la Région : • • • • • Le soutien aux coopérations professionnelles, Le soutien aux expérimentations de nouveaux outils économiques et financiers, Le développement numérique, Le développement du transfert de savoir-faire, L’identification de pôles de compétences intervenant auprès des opérateurs de musiques actuelles qui appuieront les politiques publiques. 3 MESURES qui ne sont financées que par la Région Aquitaine, mais pour lesquelles l’expertise du CNV est souhaitée pour contribuer à la réflexion : • • • Le soutien aux formations collectives, Le soutien à l’emploi artistique dans les Cafés-culture, Le soutien à la transition écologique et énergétique. 9 THEMATIQUES identifiées pour poursuivre le travail de réflexion et de concertation entre la Région et le CNV pour l’avenir de la filière : • • • • • • • • • • Le soutien aux expérimentations artistiques et à la diversité culturelle, Le soutien aux démarches d’innovation sociale, L’accompagnement des manifestations responsables, La structuration d’un pôle de compétence, Responsabilité sociétale des organisations, Le principe de bonification par la Région Aquitaine de certaines aides du CNV, L’aide à la création de fonctions stratégiques, Le soutien aux lieux culturels de proximité, L’aide à la mobilité nationale et internationale des artistes, Le soutien à la présence d’artistes émergents dans les festivals. A ceci s’ajoutera UN PROJET COMMUN entre le CNV, le RAMA et la FEPPIA sur l’exploitation et la valorisation des métadonnées numériques relevant du champ des musiques actuelles et des variétés, dans les domaines de la création, de la production, de la distribution et de la diffusion. 13 BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE REMISE AUX PARTICIPANTS DE LA JOURNEE PARCOURS NUMÉRIQUE Billetterie BIGAY Romain, La billetterie du futur : un marché en croissance pour le spectacle, focus n°101, Irma, mai 2015. http://www.irma.asso.fr/LA‐BILLETTERIE‐DU‐FUTUR‐Un‐marche CNV, Les grands principes du fonctionnement d’une billetterie et les questions afférentes, CNV info n°36, juin 2014. https://www.cnv.fr/sites/cnv.fr/files/documents/PDF/Ressource/lettres_info/lettreinfo‐2014‐36.pdf LE GAC Loïc, Le guide de la billetterie, éd. La Scène, 2013. 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