Estime de soi, confiance en soi, amour de soi,L`estime de soi : un

Transcription

Estime de soi, confiance en soi, amour de soi,L`estime de soi : un
Estime de soi, confiance en
soi, amour de soi
La construction de l’identité repose sur des bases qui se
bonifient ou se dégradent au fil du temps : l’estime de soi,
l’amour de soi et la confiance en soi, chacune de ces notions
étant bien distincte de l’autre. Toutes les trois restent
néanmoins complémentaires et essentielles pour se constituer
une bonne image de soi et contrer ainsi la timidité.
Deux parties composent cet ouvrage : la première vous permet
de faire le diagnostic de l’image que vous avez de vous, la
seconde procure différents conseils et solutions en fonction
de vos ré
sultats. Ainsi, grâce à ces nombreuses pistes, vous pourrez
retrouver la vraie valeur de vous-même, vous réconcilier avec
votre image pour arriver à vivre dans l’amour plutôt que dans
la peur !
Présentation de notre ami et auteur
:
Patrice Ras est auteur, conférencier et
développement personnel et professionnel
formateur en
depuis 1995.
Il intervient auprès d’entreprises (notamment dans le secteur
médico-social), d’écoles supérieures et d’associations. Il a
exercé auparavant en tant que Professeur de français (en
France et en Grèce), Consultant en recrutement et
Directeur d’une école de commerce. Enfin, il est l’auteur de
plus de 32 livres, publiés chez Jouvence, Studyrama et
Dangles. Sa spécialité : les problèmes personnels et
interpersonnels (émotions négatives, conflit, manipulation…).
L'estime de soi : un cercle
vertueux ou vicieux
Je ne vous la présente plus… Valérie Madej, experte en EFT,
nous a encore écrit un très bel article sur son blog quantala-vie !
Son thème : l’estime de soi. Un thème que nous développons
assez sur SabrinaTCA92.Com…
L’estime de soi : définition
Si il y a bien quelque chose de difficile à définir, c’est
bien l’estime de soi tant il y a de possibilités. Comme pour
toutes choses, la meilleure définition est toujours la plus
simple . Ici, cela pourrait se résumer en 2 questions :
« Comment vous voyez vous ? » et« Ce que vous voyez vous
plait il ? »
Dans le même temps, il va vous falloir envisager 3 éléments
pour vous juger :
« Est-ce que vous aimez la personne que vous êtes
? » (votre valeur absolue)
« Est-ce que vous vous sentez apte à réussir par vous-même
? » (votre valeur relative)
« Est-ce que vous êtes capable de vous projeter vers le
futur ? » (votre valeur potentielle)
Votre « valeur absolue » : en
prendre conscience
Prendre conscience de votre valeur absolue c’est vous donner
le droit d’exister : Aimez vous la personne que vous êtes
? Cela signifie vous aimer avec vos défauts et vos
qualités, vos forces et vos faiblesses, et aussi vous donner
le droit d’être aimé en retour. C’est cet amour sans condition
que vous devez vous porter.
Rappelez vous : « les gens ne vous estiment jamais plus que
vous ne vous estimez vous même » (Gilbert Choquette)
Malheureusement, cet amour lucide et inconditionnel envers
vous-même est loin d’être inné mais s’acquiert dès l’enfance
grâce à l’amour lui-aussi inconditionnel de vos parents et/ou
de vos proches, en vous délivrant le message « je t’aimerai
quoi que tu fasses ».
Votre « valeur relative » : une
question de confiance
« Est-ce que vous vous sentez apte à réussir par vous-même
? »
De la réponse à cette question dépend votre
confiance en vous-même.
Elle s’appuie essentiellement sur la conscience de
vos compétences acquises tout au long de votre vie scolaire et
de vos apprentissages professionnels, ainsi que par vos
diverses expériences.
L’estime de soi ne saurait se limiter à l’amour de soi, mais
est aussi le sentiment d’être compétent, doué, apte à
réussir dans les domaines que vous jugez importants.
Elle est donc la résultante de l’amour que vous vous
portez ajouté au sentiment « d’efficacité personnelle ». Ce
sentiment va vous permettre d’agir, en prenant
des décisions importantes, ou en faisant face à l’imprévu, ou
encore à réagir sûrement et au bon moment.
La procrastination ou ne pas oser dire non même quand vous en
avez le droit, sont des signes d’un éventuel manque de
confiance en vos capacités.
Cette confiance elle aussi se construit tout au long de sa vie
et est d’ailleurs fluctuante, d’où le nom de « valeur
relative », et
se fortifie au fur et à mesure
des difficultés surmontées.
« plus on rencontre de difficultés dans la vie, plus on a en
soi de fierté et de contentement de soi-même » Tristan
Bernard
Votre « valeur potentielle » : y
croire pour avancer
« Est-ce que vous êtes capable de vous projeter dans le futur
? »
Croire votre valeur potentielle c’est croire en vos facultés
d’amélioration, c’est se projeter dans le futur tout en se
donnant les moyens d’atteindre vos objectifs.
Cette valeur est souvent liée à ce que les autres ont vu ou
voient en vous, à ce qu’ils projettent en vous, comme par
exemple des parents qui déposent en leur enfant leurs propres
ambitions en lui souhaitant un avenir « supérieur » au leur.
Christophe
André,
psychiatre
et
François
Lelord, psychothérapeute, appellent cette prise de conscience,
la « vision de soi ». Si cette vision vous pousse à toujours
vous dépasser, elle peut être un moteur indéniable. Par
contre, si vous ne vous sentez pas capable d’assumer, elle
peut devenir écrasante.
L’influence de votre entourage est essentielle : si il ne
croit pas en vos capacités, vous aurez des difficultés à y
croire vous-même.
Vos
critères
d’évaluation
personnels : bien plus qu’un
jugement global
vous
vous
Votre estime de vous-même est le jugement que
portez
à
vous-même,
à
ne
pas
confondre avec l’évaluation de vos compétences dans différents
domaines , et heureusement ! Car l’avantage de cela
est d’équilibrer la vision que vous avez de vous.
Par exemple : vous pouvez avoir une bonne vision globale de
vous-même tout en étant assez « nul » en maths.
Cette évaluation de vous-même évolue elle aussi tout au long
de votre vie, en fonction de votre âge.
Susan Harter, une psychologue renommé spécialisé dans l’estime
de soi des jeunes, a identifié 5 principaux domaines
d’évaluation de soi :
la compétence scolaire
la compétence sportive
l’acceptation sociale
l’apparence physique et
la conduite comportementale, c’est à dire votre degré de
conformité aux lois et règles sociales du groupe auquel vous
appartenez.
Par exemple, pour un ado, avoir des amis, être bien accepté
dans une bande mais ne pas pouvoir s’acheter des vêtements de
marque.
A l’âge adulte,
viennent s’ajouter 3 autres domaines
d’évaluation de soi :
la compétence reliée au monde professionnel
la compétence dans les relations sentimentales et
la compétence relative à la création et au maintien de
relations amicales
Cette approche multi-niveaux de l’estime de soi a pour
conséquence le fait que vous pouvez donner plus ou moins
d’importance à un ou plusieurs domaines suivant soit votre
culture, éducation ou sexe ou aussi en fonction de vos succès
ou capacités.
L’avantage majeur est de pouvoir minimiser vos échecs, par le
biais de ce que l’on appelle en psychologie « l’autocomplaisance » en relativisant certains déboires tout en
protégeant votre estime de vous-même globale.
Attention toutefois de ne pas tomber dans le piège de l’estime
de soi « trop spécialisée » ! En effet, vous pouvez de part
vos expériences passées ou de par votre personnalité,
vous axer uniquement sur 2 ou 3 domaines de votre vie, ce
qui, en cas d’échec ou de déception, peut avoir
de graves conséquences en vous empêchant de remonter la pente
facilement et en considérant que votre vie entière est gâchée.
La confrontation de l’estime de soi
avec la réalité
Qu’est ce
cognitive ?
qu’une
dissonance
L’homme est pétri de croyances, vous êtes pétri
de croyances dont une partie va d’ailleurs former l’estime de
vous-même
Ces croyances sont ce qu’on appelle des cognitions c’est à
dire des pensées, des opinions, sur vos capacités, sur
vos compétences, votre moralité etc….
Elles vont dicter votre comportement et vont aussi vous aider
à interpréter un événement extérieur. (voir mes précédents
articles sur les 18 croyances qui influencent votre
comportement :Partie 1 et Partie 2)
Chacun a sa propre réalité, perçue au travers du filtre de vos
propres croyances.
Une dissonance cognitive advient quand un élément cognitif,
c’est à dire un élément qui vient à votre connaissance comme
un
de
vos
comportements
ou
un
évènement,
est
en opposition avec une ou plusieurs de vos croyances.
Cette dissonance, cette incohérence provoque une tension dans
l’être humain, qui va alors chercher à l’éliminer ou à
l’éviter (voir articles à venir la semaine prochaine pour
faire suite aux articles sur les 18 croyances partie
1 et partie 2)
Quand la réalité heurte vos
croyances….
Quand un évènement vient en opposition avec une ou plusieurs
de vos croyances, plusieurs stratégies sont possibles :
Soit vous pouvez ajouter une sorte « d’excuse »
(un élément consonant) en renvoyant par exemple la faute sur
les autres ou sur un système de fonctionnement,
Soit en minimisant l’importance de ce qui arrive, comme
par exemple lorsqu’un fumeur fume en sachant que c’est
potentiellement mortel, vous répond « il faut bien mourir de
quelque chose »
Soit de modifier votre comportement en vous remettant en
cause, démarche particulièrement difficile surtout quand vous
vous êtes énormément investi. Souvent cette option est prise
quand vous n’avez plus le choix.
Quel lien entre la dissonance
cognitive et l’estime de soi ?
En fonction de votre niveau d’estime de soi, vous allez
adopter l’une ou l’autre des stratégies précédemment évoquées
lors d’une dissonance cognitive.
Si vous avez une haute estime de vous-même, vous
aurez moins tendance à vous remettre en question que celui qui
a une basse estime de lui-même. Même si dans certains cas cela
peut représenter un avantage en les rendant plus persévérants,
cela peut être perçu pour de la vanité ou de la suffisance.
A l’inverse, si vous avez une faible estime
de vous-même, vous aurez une tendance à dire que « les
conditions vous ont été favorables » en cas de réussite.
Ceci étant un moyen de vous « protéger« , de « protéger »
le niveau d’estime que vous avez pour vous-même, de manière a
resté cohérent avec vos croyances.
Entre la haute estime de soi, où vous persévérez envers et
contre tous les éléments qui vous prouvent que vous avez tort,
et la basse estime de soi,qui fait que vous ne reconnaissez
pas la valeur de vos succès ni vos mérites, vous plongeant
ainsi dans une phase de dévalorisation, il y a la bonne estime
de soi.
La bonne estime de soi est celle qui vous pousse
à modifier votre comportement sans pour autant vous remettre
totalement en cause et qui vous permet aussi de profiter et
de reconnaître pleinement votre réussite et d’en être fier. »
Merci à Valérie, c’est tellement clair… Retrouvez Valérie sur
Quanta la Vie !
Pour en savoir plus sur l’estime de soi j’invite également à
lire ce que dit le Dr Christophe André à ce sujet, notamment
dans « Imparfaits, libres et heureux » car il donne de très
bonnes pistes de réflexion. Je vous conseillerai d’autres
ouvrages qui permettent de travailler sur son estime de soi.
Sabrina
Estime de soi et TCA
Au cours de ces dernières semaines j’ai eu la chance d’écouter
par deux fois Christophe André (psychiatre) et Mathieu Ricard
(moine bouddhiste) en conférence à l’occasion de la promotion
du livre de ce
l’altruisme ».
dernier
intitulé
«
Plaidoyer
pour
Ayant déjà beaucoup d’admiration pour le Dr André, je l’ai
donc écouté attentivement et son intervention au sujet de
l’estime de soi a fait écho en moi. J’ai ensuite décidé de
creuser un peu le sujet et j’ai lu son « best seller », «
Imparfaits, libres et heureux » que j’avais déjà en ma
possession depuis longtemps mais que je n’avais jamais lu. Et
croyez moi, ce livre est bluffant : je vous le conseille
vivement !
Dès les premières pages le diagnostic tombe : estime de soi et
troubles alimentaires sont souvent corrélés.
Mais voici les grandes lignes que j’ai choisies de partager
avec vous, membres de la FNA TCA :
Le Dr André insiste en premier lieu sur le lien entre les
problèmes d’estime de soi et la plupart des troubles
psychiques (dont les TCA), notamment parce que l’estime de soi
influence notre façon d’être.
On peut noter que s’il est donc important de travailler sur la
confiance et l’estime de soi pour sortir des TCA, il ne s’agit
pas non plus de tomber dans l’obsession de soi ! Toutefois,
d’un extrême (trop faible estime de soi) à l’autre (obsession
de soi), il existe un juste milieu…
Une mauvaise estime de soi se manifeste par différents
symptômes. Parmi eux, j’ai relevé l’obsession de soi, une
tension intérieu
re, un sentiment de solitude et/ou d’imposture et surtout des
comportements inadéquats par rapport à nos intérêts. Et, pour
finir, une certaine difficulté à demander de l’aide.
J’apprécie la formule du Dr André lorsqu’il affirme que ces
problèmes « facilitent les boiteries de l’âme »…
Travailler sur l’estime de soi c’est se pencher sur de
nombreuses questions : rapport à soi, rapport aux autres,
rapport à l’action… Ainsi, pour l’améliorer, il existe
plusieurs étapes. A commencer par bien comprendre ce qui ne
dépend plus de nous comme notre passé. Mais là encore, rien
n’est acquis et il convient de continuer à pratiquer. Comme un
sport…
Il faut également s’accepter car c’est en s’acceptant qu’on
peut changer et « naître enfin à soi-même ».
L’objectif du travail sur l’estime de soi est donc d’être soi
mais… « en mieux » et, au final, de « s’estimer comme on
respire ».
Si l’on doit bien retenir une chose à mon avis c’est cela :
« Si vous ne vous occupez pas de vous-même, qui le fera à
votre place ? ». A méditer…(La méditation, mon prochain
article ?!).
Sabrina Palumbo
Un très bon guide pour travailler son estime de soi : Estime
de soi, confiance en soi, amour de soi (Patrice Ras)
Source : blog psychologie.com.