présente un spectacle de la Compagnie Los Figaros
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présente un spectacle de la Compagnie Los Figaros
ATELIER THEATRE ACTUEL présente un spectacle de la Compagnie Los Figaros La Mégère à peu près apprivoisée La Mégère à peu près Apprivoisée Une comédie musicale d’à peu près William Shakespeare Mise en scène Alexis Michalik Avec : Dan Menash / Gregory Juppin en alternance Fanny Aubin Olivier Dote Doevi Leilani Lemmet Regis Vallée Alexis Michalik Louis Caratini 2 La Mégère à peu près apprivoisée Adaptation déjanto-kitsch en comédie musicale façon Broadway de « La Mégère apprivoisée ». Ce délirant spectacle dynamite Shakespeare avec délectation. Katarina vs Petruccio : choisis ton camp camarade, ou meurs de rire. 3 La Mégère à peu près apprivoisée N OTE DU METTEUR EN SCENE , EN FORME DE REQUISITOIRE Mais pourquoi la mégère? Hein, pourquoi? C’est nul, la Mégère, c’est vraiment pas une des pièces les plus connues de Shakespeare, ni une des meilleures, et puis c’est sexiste au possible, et puis ce monologue de fin, vraiment, impossible de s’en dépatouiller sans faire grincer des dents. Et pour en faire quoi? Une comédie musicale? N’importe quoi! D’abord ça a déjà été fait, et bien fait, par Cole Porter, dans les années 50, ça s’appelait “Kiss Me Kate” et ça a fait un carton… Oui oui bon n’en jetez plus la mégère parce que justement, c’est une des pièces, non, c’est inexact, disons une des comédies les moins connues de Shakespeare, et c’était justement l’occasion de pouvoir mieux s’en éloigner. S’en éloigner? S’éloigner de Shakespeare, le plus grand dramaturge, le plus grand poète de tous les temps? Mais oui, justement! D’abord, il est libre de droits, donc il va pas venir m’embêter, ensuite sa fin est vraiment pas finaude: cette Katarina qui s’abaisse et qui en rajoute sur des pâtés sur “ton époux, ton maître, ton seigneur”, non non c’est bon, merci, on coupe. On coupe!? (s’étranglant presque) Mais oui, allez, on passe à la trappe, pouf, les deux dernières scènes, et on change la fin: on met une chanson, et puis une autre, allez, dix en tout, et on rééquilibre le pouvoir entre Petruccio et Katarina. Pauvre Shakespeare… D’abord, cette pièce, ça se dispute pas mal pour savoir si elle est vraiment de lui, sauf la fameuse scène dite “de la rencontre”, où tout le monde s’accorde à dire que ça ne peut venir que de William himself… Cette scène superbe… Oui, mais pour laquelle la majorité des traductions ont tendance à faire l’impasse sur le langage cru et le côté très très sexuel de ce qu’ils se disent, alors hop, on re-traduit! Toute la pièce! Et on change le titre, pour pas que les puristes se trompent… “La mégère à peu près apprivoisée”… Mais oui, à peu près, parce que ça n’est pas du Shakespeare, mais c’est quand même du Shakespeare… Ce ne sont pas tous des chanteurs, pas tous des chanteurs, pas tous des musiciens, mais tous chantent, dansent, et jouent. “À peu près” parce ce que c’est imparfait, maladroit et irréverencieux. Et ça veut exister… Ça meurt d’envie d’exister ! Chacun des sept comédiens tuerait père et mère pour un rire ou un applaudissement… Mais pourquoi monter Shakespeare comme ça? Il est où, le message? … Le…? … Message! Le message de la pièce! L’axe de la mise en scène!? Ah oui, bon, euh… Bien sûr, on peut y voir un réajustement du propos de la pièce au moeurs de notre époque, et une démonstration de la victoire de l’amour par le conflit sur un amour idéal… En creusant plus profond, j’exprime probablement une apologie d’un conflit marital comme étant plus constructif qu’une inaction prétendûment harmonieuse. Mais c’est surtout un pur divertissement, à la Shakespeare et à la Broadway, en français, et qui tente d’élever un poil le niveau habituel des divertissement théâtraux. Et puis c’est drôle et c’est déjà beaucoup. Alexis Michalik 4 La Mégère à peu près apprivoisée LA P RESSE Le titre est précis… ce n’est pas une « Mégère » classique que proposent Alexis Michalik et sa compagnie Los Figaros. Ils le revendiquent même en ajoutant « d’à peu près Shakespeare ». Si effectivement de joyeuses libertés ont été prises, l’œuvre n’a pas été trahie. Depuis sa création en 2006, j’ai vu le spectacle trois fois, en Avignon, à Paris, puis à Angers, avec toujours le même enchantement. Au festival d’Anjou, ce travail a été couronné par le prix du jury « Jeune » et son metteur en scène a reçu le prix du jury « Professionnel « une distinction particulière. Alexis Michalik aime s’amuser avec les classiques, son « Roméo + Juliette » présenté au Ciné 13 la saison dernière était admirable. Sa « Mégère » est un petit chef-d’œuvre musical et loufoque. « La mégère » n’en est pas à sa première adaptation en comédie musicale, certains ont encore en mémoire le fameux « Kiss me Kate ». A la sauce Michalik, cela donne une grande fiesta burlesque. La partition musicale, signée Régis Vallée, Raphaël Callandreau et Alexis Michalik, est une réussite. L’ambiance est très kitsh et l’esprit délicieusement potache. Pour que cela fonctionne sans être lourd, il faut beaucoup de talent et de créativité. Et Fanny Aubin (Katarina), Alexis Michalik (Petruccio), Leilani Lemmet (Bianca), Olivier Dote Doevi (Battista), Régis Vallée (Tranio), Dan Menasche (qui partage le rôle de Lucentio avec Gregory Juppin) et Louis Caratini (Hortensio) n’en manquent pas. Les personnages sont traités avec beaucoup de respect, de tendresse. Derrière les blagues et les délires, on découvre même une lecture sensible de l’œuvre. La mise en scène d’Alexis Michalik est fourmillante de trouvailles. Il a le sens du rythme et de la césure. La scène du baiser entre Katarina et Petruccio est une merveille. Grâce à cette bande de doux dingues, vous allez faire le plein d’énergie ! Marie-Céline Nivière Depuis sa création au Off de festival d’Avignon voici trois ans, le succès de ce délicieux spectacle ne faiblit pas. Le voici qui s’installe jusqu’à la fin de l’année au Vingtième Théâtre. Il faut du toupet pour s’attaquer à cette immortelle comédie de shakespeare et en tirer un musical quand on dispose en tout et pour tout d’un piano, d’une guitare et des voix des interprètes. Preuve que la foi ne transporte pas seulement les montagnes, mais aussi le public. De joie. Jacques Nerson 5 La Mégère à peu près apprivoisée Véritable succès en Avignon, cette pièce ovni même tous les genres (chansons, gags, poésie…) pour narrer de façon délirante les amours confuses de l’insupportable Katarina et du seigneur Petruccio. Une véritable comédie musicale, jubilatoire et rajeunissante. On en sort impressionné et comblé. Etonné par le talent de ces sept acteurschanteurs-danseurs de La mégère à peu près apprivoisée, qui mettent une énergie folle à changer de rôle, à se trémousser, à se taper dessus, mais surtout à nous faire rire. Repu de blagues, de cascades, de chansons, de chorés kitsch. Shakespeare doit bien se marrer dans sa tombe en voyant cette troupe revisiter sa comédie La mégère apprivoisée. A Padoue, un aristocrate cherche à marier ses filles, Bianca la gentille et Katarina la harpie. Le décalage, l’anachronisme et le music-hall sont de la partie. Ca parle drague, poésie et travestissement, mais ça joue surtout les cow-boys, les femmes fatales, les Fred Astaire. Vous n’aurez jamais été autant surpris par une pièce de Shakespeare. Shakespeare version Broadway La Compagnie Los Figaros propose La mégère à peu près apprivoisée (une production Arthur Jugnot), adaptation osée de La mégère apprivoisée de Shakespeare. Battista, vieil aristocrate, cherche à marier sa fille aînée, Katarina, au caractère bien trempé, ainsi qu’il le fait dans la pièce originelle. Mais l’œuvre du dramaturge est ensuite détournée pour se muer en théâtre musical déjanté, où le piano et la guitare rythment coups d’éclat et coups de théâtre, entre situations gaguesques et soirées plage des plus festives. 6