les défis de l`établissement d`une relation thérapeutique
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les défis de l`établissement d`une relation thérapeutique
Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière . LES DÉFIS DE L’ÉTABLISSEMENT D’UNE RELATION THÉRAPEUTIQUE avec les personnes pré présentant un trouble de personnalité personnalité limite Par Sébastien Bouchard Psychologue Centre de traitement Le Faubourg Saint- Jean, CHRG PLAN DE LA PRÉSENTATION 1. Être « simplement » en relation avec un TPL 2. Le cadre 3. Prototype d’une pathologie de l’attachement 4. Être en relation avec le risque suicidaire 5. Phases de la relation thérapeutique 6. Contre-transfert et identification projective 1 Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue LAISSEZ NOUS VOUS AIDER ! NOUS VOULONS avoir UNE RELATION avec VOUS ! Le contre-transfert négatif comme «invitation» à entrer en relation Moins on veut travailler avec elle plus c’est signe qu’il faut travailler avec elle… 2 Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière ETRE « SIMPLEMENT » EN RELATION AVEC UN TPL : Symptomatologie de deux patients Symptômes du trouble limite 1. Instabilité dans les relations 6. Perturbation de l’identité 2. Impulsivité 7. Sentiment de vide 3. Instabilité affective 4. Colères inappropriées 8. Angoisse d ’abandon 5. Suicide/ parasuicide 9. Idéations paranoïdes/ épisodes dissociatifs ÊTRE « SIMPLEMENT » EN RELATION AVEC UN TPL : Symptomatologie de deux patients Symptômes de l’objet investi (Vous !) 1. Instabilité dans le désir d’offrir ou non une relation 6. Confusion de rôle 2. Agirs défensifs impulsifs 8. Contre-dépendance 3. Instabilité affective 4. Irritabilité et fantasme d’accès de colère 5. Désespoir et nihilisme 7. Sentiment d’isolement défensive 9. Méfiance de l’autre et confusion entre faux et vrai 3 Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue OBSTACLES À L’APPROCHE STANDARD • Grande mobilisation des affects de l’intervenant. • Résistances du patient : maintien d’un focus, hostilité, déni massif, dissociation,.. • Faible observance en dehors des séances • Importance des processus inconscients • Fort taux d ’abandon • Absence de gains significatifs avant plusieurs rencontres. • Fonctionnement prémorbide souvent très pauvre L’intervenant présument que… Le client borderline… • • • • • va se conformer au protocole d’intervention. peut avoir accès à ses cognitions et ses émotions et les rapporter à l’intervenant. peut changer ses cognitions et ses cpt problématiques via l’exploration empirique. peut s’engager dans une relation de collaboration avec l’intervenant. a des problèmes clairs susceptibles d’être la cible des interventions. 4 Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière PROTOTYPE D’UNE PATHOLOGIE DE L’ATTACHEMENT « Je te déteste ne me quitte pas ! » La co-régulation des affects • Dépendant de la disponibilité et de la sensibilité du parent, la corégulation des affects est graduellement internalisée par l’enfant et se développe en une capacité d’autorégulation des affects. • Ainsi, la relation parent-enfant est internalisée sous la forme d’une attente durable à savoir si la figure d’attachement sera disponible ou aidante, en particulier dans les situations stressantes. • Ces attentes sont connus sous le nom de modèles internes d’attachement de soi et des autres. Cela sert à comprendre, interpréter et prédire le comportement des personnes significatives. 5 Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière Deux dimensions : peur de rejet et évitement de l’intimité Avoidance of intimacy CRAINTIF ÉVITANT 3,4 BPD women 3 Men dating BPD SÉCURE 2,6 Control men PRÉCOCCUPÉ 2,2 Control women 1,8 2,4 2,8 3,2 3,6 4 4,4 4,8 5,2 Rejection anxiety Le modèle de Bartholomew Deux dimensions, quatre styles d’attachement Représentation des autres ÉVITANT/DÉTACHÉ CRAINTIF NÉGATIVES Haute estime de soi Faible sociabilité Faible estime de soi Faible sociabilité SÉCURE PRÉOCCUPÉ Haute estime de soi Haute sociabilité Faible estime de soi Haut sociabilité POSITIVES NÉGATIVES POSITIVES Représentation de soi 6 Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière Contexte relationnel de l’agressivité (tiré de Crichfield, Levy, Clarkin & Kernberg, 2008) (n = 94 patients-TPL selon le IPDE) Agressivité réactive / attribution d’intentions hostiles Irritabilité/ tempérament colérique Auto-mutilation ÉVITANT CRAINTIF SÉCURE PRÉOCCUPÉ Suicidalité Hétéro-agression PENDANT DYSPHORIQUE DU SCHÉMA Rep. de soi ENFANT ABANDONNÉ ABANDONNÉ Rep. de l’ l’autre PARENT NÉ É N GLIGENT RAGE, DÉ DÉSESPOIR FROIDEUR, DÉ DÉSINTÉ SINTÉRÊT certitude ----------------- ambivalence --------------- certitude 7 Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière PENDANT EUPHORIQUE DU SCHÉMA Rep. de soi ENFANT COMBLÉ COMBLÉ Rep. de l’ l’autre PARENT PARFAIT BÉATITUDE, EXALTATION AMOUR INCONDITIONNEL certitude ----------------- ambivalence --------------- certitude RENVERSEMENT DE RÔLE PATIENT THÉRAPEUTE ENFANT ABANDONNÉ ABANDONNÉ PARENT NÉ NÉGLIGENT RAGE, DÉ DÉSESPOIR FROIDEUR, DÉ DÉSINTÉ SINTÉRÊT PARENT NÉ NÉGLIGENT FROIDEUR, DÉ DÉSINTÉ SINTÉRÊT THÉ THÉRAPEUTE ABANDONNÉ ABANDONNÉ RAGE, DÉ DÉSESPOIR 8 Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière BIPOLARITÉ DU SCHÉMA D’ABANDON Rep. de soi ENFANT ABANDONNÉ ABANDONNÉ Rep. de l’autre PARENT NÉ NÉGLIGENT RAGE, DÉSESPOIR FROIDEUR, DÉSINTÉRÊT PENSÉE DICHOTOMIQUE – PENSÉE DICHOTOMIQUE – PENSÉE DICHOTOMIQUE – Rep. de soi ENFANT COMBLÉ COMBLÉ Rep. de l’autre PARENT OMNIPOTENT BÉATITUDE, EXALTATION AMOUR INCONDITIONNEL Continuum Interventions expressive interprétation Lier les sentiments, pensées, comportements ou symptômes à sa signification inconsciente confrontation Aborder des thèmes que le client ne veut pas accepter ou qu’il désire éviter clarification Reformuler ce que le client dit de façon à offrir une représentation plus cohérent de ce qui est signifié Encouragement à élaborer Demander plus d’information du patient Validation empathique Démontrer de l’empathie face à l’état intérieur du client Conseil et éloge Prescrire et renforcer certaines activités au bénéfice du client affirmation Appuyer les commentaires ou les comportements du client Interventions de soutien 9 Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière LE CADRE Des limites pour contenir le chaos CONSIDÉRER LA MOTIVATION À CHANGER 1 15 14 Précontemplation 13 12 2 Maintien 3 Contemplation Action 4 11 5 Préparation 6 10 9 8 7 LE CYCLE DU CHANGEMENT Tremblay,J, Bergeron J., Landry M., Cournoyer LG, Brochu S (2003) Adapté pour le Programme TSP CHRG (2004) Bélanger S., Drolet S. 10 Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière Ne reconnaît pas son problème. A prévu diverses stratégies pour faire face à une éventuelle rechute. Ne désire pas changer ses habitudes de vie. Est pessimiste quant à sa possibilité ou sa capacité de changer. Manque de conscience de ses problèmes et de leurs répercutions. Argumente, s’oppose ou dénigre le point de vue du thérapeute. Évite activement ce qu’il faut faire pour changer. Blâme les autres pour son problème. Est passif en traitement A confiance en ses capacités à faire face à des situations de crise. A effectué les changements requis. Demeure vigilant quant aux situations potentielles de rechute. Travaille à consolider les changements qu’il a déjà effectués. Est motivé à maintenir ses acquis. 15 1 Minimise son problème, Est hostile à l’égard des thérapeutes. . 2 14 13 3 Précontemplation Maintien 12 Reconnaît ses problèmes. 4 Désire changer ses habitudes de vie. Pense à des moyens concrets de changer ses habitudes de vie. Pose des gestes de changement de ses habitudes de vie. Est affectivement engagé dans l’action. Effectue de plus en plus les changements requis. Au besoin, la personne réajuste son plan d’action. 11 5 Est prêt à perdre les anciens gains associés aux comportements à changer. A de l’espoir. Pense à des moyens concrets de changer. Ne pose pas de gestes de changement. Préparation 10 9 8 6 Tente de comprendre ses problèmes. Semble être dans une contemplation permanente, presque ruminante. 7 Réfléchit à des solutions de changement. A confiance en sa capacité de changement. Fait des choix nécessaires à la réalisation des changements souhaités. Désire de plus en plus changer ses habitudes de vie. Contemplation Action Reconnaît de plus en plus son problème mais demeure ambivalent. Reconnaît ses problèmes. Prêt à soupeser les pours et les contres du changement. Désire changer ses habitudes de vie. Pense à des moyens concrets de changer. Est sur le point de poser des gestes de changement Planifie comment il va faire pour changer. Est maintenant prêt à développer un plan d’action. . LE CYCLE DU CHANGEMENT Tremblay,J, Bergeron J., Landry M., Cournoyer LG, Brochu S (2003) Adapté pour le Programme TSP CHRG (2004) Bélanger S., Drolet S. Avant le cadre : le chaos et la répétition Symptôme # 5 Symptôme # 1 Symptôme # 2 Symptôme # 4 Symptôme # 3 11 Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière Avec le cadre : la répétition et la priorisation de la parole sur l’acte… «Oublis» # 1 Priorité # 3 CADRE «Oublis» # 2 CADRE PSYCHOTHÉRAPIE CADRE Priorité # 1 CADRE Priorité # 4 Priorité # 2 LE CADRE : LES ASPECTS UNIVERSELS 1. Responsabilités du patient • • • • 2. Assister et participer au traitement Faire l’effort de rapporter ses pensées et ses sentiments librement, sans censure Respecter les heures et le lieu des rendez-vous Respecter l’éthique de la thérapie : vouloir changer, être de bonne foi, rapporter les faits tels qu’ils sont, etc.. Responsabilités du psychothérapeute • • • Respecter les heures et le lieu des rendez-vous Aider le patient à développer une meilleure compréhension de sa personnalité et de ses difficultés Clarifier et respecter les limites de son implication dans la vie du patient 12 Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière LE CADRE : LES ASPECTS INDIVIDUELS • • • • • • • • • • • Comportements suicidaires ou parasuicidaires Pulsions homicidaires, menaces au thérapeute Mentir ou retenir de l’information Se présenter avec une conscience altérée (drogues, etc) Axe I important : boulimie, rituels compulsifs, dépendance à une substance Appels téléphoniques trop fréquents Intrusion dans la vie privée du thérapeute Voir deux psychothérapeutes à la fois Tergiverser, rendre trivial un sujet prioritaire, etc. Avoir un mode de vie chroniquement ancré dans la passivité Autres… Menaces spécifiques au traitement • Comportements suicidaires et parasuicidaires • Pulsions homicidaires ou actions menaçant le thérapeute • Mensonges ou rétention d’informations • Fréquentation plus ou moins assidue aux sessions • Abus de substances • Présence aux sessions en état de conscience altérée • Et bien d’autres… 13 Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière TOUTE MENACE OU ENTRAVE AU CADRE… devient LE thème prioritaire doit être clarifiée, confrontée et interprétée (au besoin) est considérée comme un obstacle absolu à la poursuite de la psychothérapie seul un ré-engament de la part du patient ou, exceptionnellement, une renégociation éclairée peut mener à la poursuite de la psychothérapie. ÊTRE EN RELATION AVEC LE CHRONIQUEMENT SUICIDAIRE DE CES PERSONNES « Tuez l’espoir » ou « Tu es l’espoir. » ? 14 Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue CADRE ET EMPATHIE FACE À LA TENTATION DU SUICIDE (Clarkin, Yeomans & Kernberg, 1999) Confronter les gains secondaires : « Le thérapeute doit être clair que même s’il se sentirait triste si le patient mourait, il ne s’en sentirait pas pour autant responsable et que sa vie ne serait pas significativement altérée par cet événement. » (Clarkin, Yeomans & Kernberg, 1999) CADRE ET EMPATHIE FACE À LA TENTATION DU SUICIDE (Clarkin, Yeomans & Kernberg, 1999) Négation et contre-transfert : « Les thérapeutes qui ne réagissent que par de la tristesse et de la préoccupation pour le patient suicidaire dénient leur agressivité et ont embarqué dans la dynamique du patient » (Clarkin, Yeomans & Kernberg, 1999) 15 Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière PHASES DE LA RELATION THÉRAPEUTIQUE La tempête, la mentalisation et la séparation Les quatre stades de l’alliance • Bâtir une alliance contractuelle : engagement (1 à 3 mois) • Bâtir une alliance relationnelle (1 à 12 mois) • Dépendance anxieuse et dépendance positive (6-18 mois à 2.5 – 5 ans) • Ne plus être borderline (4 à10 ans) Dr John G. Gunderson (2004) 16 Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Trois type d’alliance • Contractuelle : entente sur les rôles et les buts des rencontres • Relationnelle : le thérapeute est perçu comme aimable, authentique et aidant (Rogérien) • De travail : le patient devient un collaborateur actif dans la tâche de se comprendre et de tenter de changer (soi et son environnement). Dr John G. Gunderson (2004) Relation entre la fréquence et l’objectif du suivi 1 fois/ 15 jours: Surtout gestion de comportements, sentiment de support stabilisant. Peut aider le patient à apprendre à partir de ses expériences et limiter la destructivité. Peut être insuffisant pour des cas de sévérité modérée. 1 fois/ sem.: La gestion croît et devient du support; cela peut être un ancrage, une influence stabilisatrice, qui peut aider le patient à apprendre et grandir à partir de ses expériences. Peut être insuffisant pour des cas très sévères. 2 fois/ sem.: Suffisant pour la gestion et le « traitement ». Peut favoriser le changement via l’insight en utilisant une approche psychodynamique ou cognitive. 3 fois/sem.: Optimal pour une approche psychodynamique où l’exploration de la relation est centrale. Une croissance personnelle peut subvenir par le biais de la thérapie. 4 fois/sem.: La vie du patient tourne autour de la thérapie jusqu’à un changement; peut être utile pour les patients qui ont besoin d’un objet mais comporte un potentiel significatif d‘être nuisible. 17 Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière VARIABLES LIÉES À L’INTENSITÉ DU TRAITEMENT - Qu’avons-nous les moyens de leur offrir ? - Est-ce que les moyens dont on dispose sont ajustés aux objectifs qu’on se donne ? Puissance du transfert du transfert négatif Élevé Coût du traitement Sentiment d’efficacité Niveau de formation et de supervision requise Sentiment d’injustice et d’inéquité sociale Faible Sévérité/ complexité du trouble 15 j 7j 3j 2j Fréquences des rencontres Facteurs pronostic pour la psychothérapie Défavorables Favorables Motivation faible, absence de souffrance réelle Clarkin, Yeomans, & Kernberg, 2006; Frayn, 1992; Gabbard, 200; Hare, 1993; Horwitz et al., 1996; Kernberg, 1984; Meloy, 1988; Stone, 1999,1993, 2003, 2006; Trunat 18 Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière LES ALLIANCES (2) PHASES DE THÉRAPIE PHASE-1 Alliance contractuelle (0-3 mois) Agirs,, colère et deni de colère, projection ContrePtlas’engage thérapieavec le thérapeuteMise à l’épreuve du cadre PHASE-2 Alliance relationnelle (1 mois- 1 an) Auto-destruction et impulsivité PHASE-3 Alliance de travail (1-2 ans) Problèmes interpersonnels et projection PHASE-4 Consolidation (2-3 ans) Clivage et évitement Reconnaissance des affects et toléranceContre le thérapeute Affects dépressif d’intégration le thérapeute AttachementAvec au thérapeuteCapable de relations moins exigentes Avec soi-même et Capable de compétition et de relations durables séparation Inspiré de Gunderson 2000 PHASES DE L’ALLIANCE ET SES EFFECTS (Gunderson, 2000) PHASE I (0-3 mois) PHASE II (1mois-1 an) PHASE III (1 à 3 ans) PHASE IV RÉSULTATS Alliance Alliance contractuelle Alliance Alliance relationnelle relationnelle Alliance de travail Attachement Contredépendant Dépendant /anxieux Dépendant / positif Anxiété de séparation Attachement sécure Relation Négotiation des rôles et des buts Patient apprécie et est engagé par le thérapeute Thérapeute valorisé Thérapie valorisée Capable de rôles sociaux à faible demande Capable de relations à faible demande Capable de compétition et d’amitié N’a plus de trouble borderline Manifestation 19 Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière LES ALLIANCES (1) PHASES DE THÉRAPIE PHASE-1 Alliance contractuelle (0-3 mois) Agirs, colère et deni de colère, projection Pt s’engage avec le thérapeuteMise à l’épreuve du cadre PHASE-2 Alliance relationnelle (1 mois- 1 an) Auto-destruction et impulsivité PHASE-3 Alliance de travail (1-2 ans) Problèmes interpersonnels et projection PHASE-4 Consolidation (2-3 ans) Clivage et évitement Reconnaissance et tolérance des affects Affects dépressif d’intégration Attachement au thérapeuteCapable de relations moins exigentes Capable de compétition et de relations durables Inspiré de Gunderson 2000 LE CONTRE-TRANSFERT ET L’IDENTIFICATION PROJECTIVE Quand deux psychés se rencontrent… 20 Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière DÉFINITIONS « Qu’est-ce que mes sentiments m ’apprennent sur le monde intrapsychique de ma cliente ? » • Contre-transfert : – ensemble des réactions inconscientes et conscientes de l’aidant à l’aidé et plus particulièrement au transfert de celui-ci. • Identification projective : – processus où l’aidé amène l’aidant, dans son interaction, à ressentir comme sienne une partie de son monde intrapsychique. DE LA PROJECTION À LA RÉINTERNALISATION... INTERVENANT PERSONNALITÉ LIMITE Projection 1. Patient : « je suis incompétente » Interaction 2. Patient : « TU NE M ’AIDE PAS ! » Réinternalisation 3. Patient : « je peut être compétente moi aussi » 21 Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière ASSUMER SA FONCTION DE CONTENANT • Dans la mesure de ce qui nous est possible • Dans la mesure de ce qui est acceptable « CONTENIR » ENGLOUTISSEMENT DÉSINVOLTURE (sans défenses) (trop défensif) DYADES FRÉQUEMMENT ACTIVÉES Agresseur insensible Mère omnipotente Sauveur impuissant Victime impuissante Enfant comblé Victime désespérée Enfant décevant Parent hypercritique Esclave soumis Maître dominateur Enfant adulé Parent admiratif Enfant enragé Parent négligeant Enfant séducteur Parent envoûté 22 Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière EXEMPLES DE RÉSULTATS DE DIVERSES RÉINTERNALISATIONS • • • • • • La souffrance est tolérable. La rage ne détruit pas tout. Je ne suis plus une victime. Je suis digne d’être respectée et aimée. Il y a de l’espoir pour moi Je peux survivre à une séparation. DE QUOI AI-JE BESOIN POUR ÊTRE EFFICACE ? Le retour d’un espoir réaliste 23 Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière ÉLÉMENTS NÉCESSAIRES POUR RISQUER DE RÉUSSIR 1) En dépit de tout (rage, impuissance, etc.), croyance profonde que le patient est intéressé à changer 2) Conviction que ces patients peuvent s’améliorer 3) Sentiment que ces patients sont sympathiques 4) Conviction qu’on peut aider ses patients 5) Capacité de travailler de concert avec une équipe traitante 6) Disposer de support émotionnel en cas de besoin 7) Disposer de supervision clinique continue (Gunderson, 2000) QUATRE RÈGLES POUR ÊTRE UN BON THÉRAPEUTE (Gilles Delisle) 1) Faire des erreurs 2) En réparer le plus grand nombre possible 3) Se pardonner celles qui restent 4) Recommencer à faire des erreurs 24 Atelier 2 11e Journée Roland-Saucier, 8 mai 2009, Jonquière Les défis de l’établissement d’une relation thérapeutique avec les personnes présentant un trouble de personnalité limite Par Sébastien Bouchard, psychologue HISTOIRE DE CAS ET ÉCHANGES. CONCLUSION Merci ! Par Sébastien Bouchard, psychologue [email protected] 25