Alimenter les élèves 2 fois par semaine

Transcription

Alimenter les élèves 2 fois par semaine
N° 1.5
MODIFIER LA MANIERE DE
PRODUIRE
SOLUTIONS TRAVAIL
EN ELEVAGE LAITIER
Alimenter les élèves 2 fois par semaine
Les animaux élevés à partir de fourrages secs (foin) ne sont alimentés que deux fois par semaine. Cela permet de
se dégager du temps quelques jours par semaine.
Une exploitation ardennaise
M.O : 1 agriculteur
SAU : 122 ha
SF : 91 ha dont 8 ha de maïs – Plein pâturage pour les V.L.
Quota : 180 000 l - 30 VL PH à 7 000 l/VL
10 vaches charolaises
Production de 20 boeufs/an
EN PRATIQUE…
Dans un souci de valoriser les surfaces en herbe importantes, l’exploitant a développé en plus de la production
laitière un atelier de bœufs à l’herbe (abattus à 3 ans) et une troupe de vaches allaitantes. Les femelles sont
conduites en vêlage 3 ans. Les deux troupeaux vêlent d’octobre à décembre et tous les veaux sont élevés. La
concentration des vêlages permet de conduire les animaux en lots. Tous les animaux pâturent de fin avril à fin
octobre. Les veaux laitiers sont nourris à base de foin distribué au râtelier.
Pendant l’hiver, l’exploitant alimente uniquement au foin toutes les génisses et tous les bœufs élevés sur
l’exploitation, soit environ 75 animaux répartis dans 7 cases.
Ils sont logés par catégorie d’âge dans la même stabulation paillée. Les élèves laitiers et allaitants sont mélangés.
Les balles de foin sont déposées devant les cornadis sur la table d’alimentation et les ficelles sont coupées. Cette
opération est réalisée deux fois dans la semaine (jamais le week-end) et prend environ 1 heure par semaine pendant
6 mois pour nourrir 75 animaux.
POINT DE VUE DE L’ELEVEUR
« Comme je ne distribue pas de concentré aux bêtes entre la mise à l’herbe la première année et le vêlage ou
l’abattage, je me simplifie la tâche en n’amenant pas le foin tous les jours. De plus, ce foin n’est pas stocké dans le
bâtiment. La grange de stockage est à environ 300 m. Je transporte les balles avec la fourche du tracteur. La
technique ne peut fonctionner que si l’alimentation se fait exclusivement avec du fourrage sec.
La réussite passe aussi par un nombre suffisant de places à l’auge pour tous les animaux et éviter ainsi la
compétition et le gaspillage. Je repousse les balles à la main tous les jours et je remets du foin uniquement quand
l’auge est vide. Avec cette technique, il faut apporter du fourrage à volonté : je compte 12 à 13 balles par semaine.
Dans ma logique de fonctionnement, les vaches ne sont pas alimentées le dimanche : elles reçoivent double ration
le samedi ».
Conseil en Elevage Laitier Et Solutions Travail – Juillet 2006
LES AVANTAGES DE LA TECHNIQUE
Un gain de temps tous les jours où les animaux ne sont pas alimentés.
L’élevage des jeunes ne pose pas de problème en cas de remplacement de l’exploitant.
Ce mode de distribution ne pénalise pas la croissance des animaux.
Cette technique ne génère aucun investissement particulier.
Intéressante en cas de multi-sites d’élevage.
LES INCONVENIENTS DE LA TECHNIQUE
Les animaux effectuent naturellement un tri entre les différentes balles (risque de gaspillage).
Envisageable seulement si la place à l’auge est suffisante par rapport aux animaux présents dans le box.
La technique peut conduire à moins surveiller les animaux (surtout les chaleurs).
LE POINT DE VUE DU TECHNICIEN
« Cette technique se prête particulièrement bien à la conduite d’élevage traditionnelle (en 3 ans). Elle n’engage
aucun investissement particulier. Par contre, elle est à déconseiller pour des conduites précoces.
En effet, l’élevage des animaux en conduite 3 ans mise sur une croissance moindre en hiver et une croissance
compensatrice à l’herbe permise par une bonne gestion du pâturage. Ces animaux reçoivent uniquement 350 kg de
concentrés distribués les 6 premiers mois et aucun concentré jusqu’à 3 ans.
L’impact du rythme de distribution est nul à condition de respecter quelques conditions : le fourrage doit être
disponible à volonté et de qualité. Pour éviter le gaspillage, l’éleveur doit attendre que toutes les balles soient
consommées avant d’en apporter de nouvelles.
Le bâtiment doit être adapté. Cette pratique n’est pas idéale si le foin doit être distribué dans des auges ou au
râtelier. »
POUR EN SAVOIR PLUS
Fiches techniques disponibles dans le club des métiers travail en élevage :
www.inst-elevage.asso.fr
LES CONTACTS UTILES
CHAMBRES
D'AGRICULTURE
08 – 10 – 51 - 52
Chambre d'Agriculture des Ardennes : Benoît PECHEY
03.24.33.71.00
Chambre d'Agriculture de l’Aube : Magali PAULET
03.25.43.72.72
Chambre d'Agriculture de la Marne : Christian MOULIN
03.26.74.07.73
Chambre d'Agriculture de Haute-Marne : Denis DAILLET et Gérard LELAURAIN
03.25.35.00.60
Réalisé avec le concours financier des Fonds Européens Objectif 2 et de l’Office de l’Elevage