Journée Mondiale de la Liberté de la Presse à Tunis : l`AMARC

Journée Mondiale de la Liberté de la Presse à Tunis : l'AMARC réclame la
protection des équipes professionnelles et volontaires des radios
communautaires
Du 3 au 5 mai s'est tenue la Journée mondiale de la liberté de la presse dans un lieu symbolique du
printemps arabe, Tunis. Une liberté d'expression qui n'est pas acquise dans ce pays, ou des forces
réactionnaires entendent imposer un ordre moral désuet, ou des journalistes et des médias sont
toujours condamnés, et ou les radios associatives ne sont toujours pas sécurisées par la Loi.
Toutefois, avec les efforts de l'AMARC sur le terrain, salués par tous les acteurs, les lignes
commencent à bouger.
Ces dernières années, les organisations internationales, les ONG et l'UNESCO, ont fortement mis
l'accent sur la sécurité des journalistes. D'importantes ressources ont été consacrées à l'élaboration
de mécanismes visant à assurer la sécurité des journalistes dans le cadre de leur profession.
Toutefois, il n'y a pas eu de diminution du nombre de meurtres et d'agressions. Les radios
communautaires ne sont pas épargnées par ces agressions, notamment les femmes volontaires dans
les équipes de radios. C'est dans ce contexte qu'Emmanuel Boutterin, magistrat, vice-président
exécutif de l'AMARC, avait demandé en 2011 que l'UNESCO intègre la protection des équipes
professionnelles et volontaires des médias communautaires, journalistes, animateurs et techniciens,
dans le programme mondial des Nations Unies de lutte contre l'impunité des criminels. C'est
aujourd'hui chose faite.
A l'occasion de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse, le vice-président de l'AMARC a
remercié Irina Bokova, la directrice de l'UNESCO, Janis Karklins, Directeur du PIDC (Programme
international pour le développement de la communication à l'UNESCO) et le rapporteur spécial des
Nations Unies pour la liberté d'expression Franck LaRue, pour leur soutien à l'inclusion de la
problématique des médias communautaires dans la protection des journalistes.
Enfin, Emmanuel Boutterin a plaidé pour la sécurisation des médias communautaires dans l'accès
au spectre hertzien, car selon lui, « c'est essentiel pour une vraie liberté d'expression et un vrai
pluralisme des médias partout dans le monde. On constate tous les jours que les équipes des radios
sont encore plus exposées aux criminels lorsque les radios émettent sans sécurité sur le spectre » at-il conclu.